| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| release the handle bars, the wheels will start to roll, and who knows just what we'll find (ella) | |
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Invité | Sujet: Re: release the handle bars, the wheels will start to roll, and who knows just what we'll find (ella) Jeu 19 Sep 2019 - 17:26 | |
| Mali avait le regard empreint de nostalgie quand il évoquait les avantages d'être en couple. Elle savait que ses souvenirs avec Marlee teintaient son discours, mais ce n'était pas une volonté de revenir dans le passé, bien au contraire. On sentait l'envie de retrouver un amour de ce genre dans un futur proche. Et Ella aimait voir cette envie briller dans les yeux de Maliyan. S'il y en avait bien une qui voulait le savoir heureux, c'était elle. Nuance : elle voulait que ce soit elle qui contribue à son bonheur, parce qu'elle le connaissait mieux que quiconque, elle aimait ses qualités autant que ses défauts. Mais si son regard s'arrêtait sur une autre, elle ne s'interposerait pas, même si elle jalouserait cette femme. Tout comme elle avait jalousé ces femmes qui faisaient de grands battements de cils quand Mali entrait dans une pièce. Mais alors qu'il avait retourné la conversation en sa faveur, Ella perçut ce regard moqueur, alors qu'il rebondit sur le tas d'hommes évoqué juste avant. « Ah bon ? Pas tous ? Comment pourrais-je savoir que c'est le bon alors ? » répondit-elle, malicieuse. Voilà qu'ils retrouvaient une certaine légèreté dans leurs propos. Ella ne comptait pas dire oui à tous, bien au contraire. Enchaîner les hommes n'avait jamais été dans ses habitudes. Si elle ne voulait pas d'un tas d'hommes, c'était juste parce qu'il n'y en avait qu'un qui attirait son regard, qui attisait ses envies. Des envies refoulées depuis tant d'années. Mais ce soir, il fallait croire que tout jaillissait de nouveau. Qu'en dépit des années écoulées, il y avait toujours cette flamme qui subsistait quelque part. Il fallait juste oser, faire le premier pas, se dévoiler afin de se rendre compte qu'en réalité, l'un et l'autre voulaient la même chose : eux. Mali et Ella. Et ce fut le grand brun qui osa, qui rendit ces sentiments bien plus concrets à travers un baiser auquel elle répondit avec vigueur, laissant ces années de retenue voler en éclats. Quand il s'écarta, Ella garda ses mains contre son torse, ne voulant pas rompre tout lien entre eux. S'il savait à quel point elle avait espéré cela, à quel point elle avait attendu après lui. Quand il avoua avoir imaginé ce moment tant de fois, elle joignit son rire au sien : « J'espère que c'était à la hauteur de ce que tu as tant imaginé, alors. » Elle le taquinait, évidemment. Mais pour elle, c'était bien mieux, bien plus fort. Parce que c'était inattendu. C'était arrivé à un moment où elle pensait qu'elle resterait ancrée dans cette amitié qui les avait tant lié. Encore fallait-il voir ce qu'ils allaient faire maintenant. Peut-être n'était-ce qu'un baiser comme ça, lâché sur le coup de l'envie. Ce fut pour cette raison qu'elle posa sa question, cette question qui laissait entrevoir un avenir commun, s'ils le voulaient. C'était un pas énorme, certes, mais ils n'étaient plus deux inconnus qui devaient apprendre à se connaître, à s'apprivoiser. La réponse de Mali la fit sourire, alors qu'il posa ses mains sur ses hanches. « Je ne peux pas rêver d'un meilleur partenaire. » annonça-t-elle, en souriant, son regard ancré au sien. Elle hocha cependant la tête quand il ajouta qu'ils auraient dû le faire depuis bien longtemps. « C'est vrai. Mais nous n'étions pas prêts. Et pour être sincère, je préfère avoir attendu tout ce temps plutôt que d'avoir pris le risque de tout faire échouer bêtement. » répondit-elle en le couvant du regard. A l'époque, Mali se remettait du départ de Marlee. Ella réapprenait à faire confiance à un homme. Ils avaient dû passer par ces étapes : se faire une place dans leurs familles respectives, éprouver de la jalousie quand une tierce personne approchait de trop près l'un ou l'autre, trouver du plaisir dans le sourire de l'autre, se soutenir et s'entraider dans les moments difficiles. Oui, ils avaient dû passer par tout cela pour se montrer, qu'en dépit des années écoulées, ils étaient toujours là l'un près de l'autre. Elle remonta ses mains sur ses épaules, ses bras allant entourer le cou de Mali. Puis elle déposa ses lèvres sur sa joue, laissant des baisers le long de sa mâchoire jusqu'à retrouver ses lèvres pour un nouveau baiser pour lequel elle ne pouvait se retenir. Puis, tout près de son visage, elle ajouta : « On garde ça pour nous, pour l'instant ? Je veux qu'on profite de tout ça, nous deux. Rien que nous deux. » Eux, l'homme et la femme. Pas le père et la mère. Pour voir si cela allait fonctionner entre eux, tout d'abord, mais aussi pour pouvoir s'accorder ce moment si spécial, sans personne d'autre autour d'eux. C'était de l'égoïsme, certes, mais un bel égoïsme. |
| | | Invité | Sujet: Re: release the handle bars, the wheels will start to roll, and who knows just what we'll find (ella) Sam 28 Sep 2019 - 5:03 | |
| T’aurais aimé qu’elle sache déjà que c’était toi, le bon. Que parmi tous ces hommes qui pouvaient tourner la tête sur son passage, c’était ton regard à toi qui était constamment rivé sur elle. Et ce, depuis six belles années. Il y avait eu de ces moments où tu avais eu l’impression d’avoir réussi à passer à autre chose dans votre relation, mais il y avait toujours un regard, un sourire ou une conversation qui te faisait complètement replonger. Ce soir, avec le retour du père de son fils, avec la conversation que t’avais eu avec Noah la veille, avec les sentiments qui rejaillissaient de toutes parts de toi, t’avais l’impression que tu ne pourrais pas tourner la page si tu ne la tournais pas en même temps qu’Ella, pour en débuter l’écriture à deux. Tu souris tout de même à sa question, le regard d’abord moqueur comme le sien, puis un peu plus sérieux. « I think that at some point, you just know. » Tout comme toi, tu le savais pertinemment, que t’avais un avenir auprès d’Ella. Quand tu parlais de tous ces moments que t’avais un jour vécu avec Marlee, c’était tout naturellement que tu imaginais Ella à sa place. C’était avec elle que t’avais envie de vivre ces instants-là. Sans doute que cette conversation pleine de non-dits te monta à la tête, parce que t’eus soudainement envie que ce ne soit plus aussi nébuleux. T’avais envie qu’elle comprenne qu’à toutes les fois que tu parlais comme ça, tu parlais d’elle. C’est pourquoi tu t’étais avancé vers elle et que t’avais tenté le tout pour le tout en posant tes lèvres sur les siennes. Ça passait ou ça cassait, et même si t’avais la trouille de la perdre à tout jamais pour un geste aussi impulsif, tu savais aussi que tu regretterais un jour de ne pas avoir essayé au moins une fois. Tu remercias intérieurement ton courage inattendu, quand tout rentra dans l’ordre, comme la pièce manquante d’un casse-tête. « Disons que je n’avais pas osé m’imaginer plus que là … » Dis-tu en indiquant une hauteur de ta main placée entre vos deux visages. « … Et qu’au final, en vrai ça se situe plutôt là … » Et tu levas ta main, le bras tendu dans les airs, et avec ta grandeur Ella avait à bien incliner la tête en arrière pour voir jusqu’où ta main indiquait. Ça dépassait toutes tes attentes, oui. Parce que dans ton imagination, tu n’avais pas son odeur, tu n’avais pas le goût de ses lèvres, tu n’avais pas ses cheveux qui chatouillaient ta peau et ta barbe qui chatouillait la sienne. C’était plus vrai que vrai, et t’étais encore enivré de ce baiser. Si tu pensais avoir atteint le summum du bonheur, ce n’était rien comparé à ce moment où vous décidiez, ensemble, de vous donner une chance en tant que couple. « T’as raison. Et puis, on a encore plein de temps devant nous pour en profiter … » Dis-tu en replaçant une mèche de ses cheveux, doucement. C’était ta manière de lui faire comprendre que t’étais prêt pour du long-terme, que ce n’était pas qu’une passion passagère. Les bras d’Ella remontèrent jusqu’à ton cou, alors s’entourer autour de celui-ci, avant qu’elle ne vienne déposer ses lèvres sur ta joue puis le long de ta mâchoire, jusqu’à retrouver tes lèvres à nouveau. Ton corps tout entier était en alerte, réveillé par ce désir trop longtemps nié. Tu souris face à sa requête. « Ce sera notre secret, alors. » Lui confirmas-tu avant de sourire, espiègle. « Il faudra que j’escalade le mur extérieur jusqu’à la fenêtre de ta chambre ? » Vous seriez comme deux adolescents, à cacher votre relation au monde entier mais surtout à vos enfants. Ce serait bien ça le plus difficile, et tu n’imaginais même pas encore à quel point, quand on sait que les murs ont des oreilles, surtout à Bowen … |
| | | Invité | Sujet: Re: release the handle bars, the wheels will start to roll, and who knows just what we'll find (ella) Dim 29 Sep 2019 - 22:37 | |
| Evidemment qu'au plus profond d'elle-même, Ella savait qui était le bon. Mais entre le savoir et le dire, il y avait encore tout un monde. Pourtant, face à Mali, à son regard qui devint sérieux et ses paroles qui l'étaient tout autant, elle ne put s'empêcher de souffler : « Peut-être qu'au fond je le sais déjà. » La légèreté n'avait pas fait long feu, bien vite avalée par ces non-dits qui teintaient leur conversation. Des non-dits vieux de six ans. Six ans ! Six ans à tourner autour de cet homme, à faire un pas, pour reculer de trois pas juste après. Six ans à lancer un regard noir envers ces femmes qui l'approchaient de trop près. Six ans à créer une petite famille, naturellement. Six ans à espérer passer à autre chose, puis se résigner à l'idée qu'il n'y avait que lui. Il était celui qui lui donnait envie de croire en l'avenir, qui lui offrait la stabilité qu'elle recherchait, qui la sortait de sa zone de confort quand il le fallait. Mais il y avait sans cesse ses craintes, ses peurs, ses « et si... » qui l'empêchaient de se jeter à l'eau et de lui montrer qu'elle était là, tout près de lui. Mais ce soir, les non-dits avaient fait leur temps. C'était comme s'ils se retrouvaient à un carrefour de leur vie, à devoir choisir une voie qu'ils emprunteront ensemble ou séparément. Edwin était revenu, permettant de clore son chapitre dans la vie d'Ella. Il était temps d'ouvrir un nouveau chapitre. Et quand Mali posa ses lèvres sur les siennes, elle sut que c'était maintenant, maintenant qu'elle voulait ouvrir ce chapitre avec lui. Au diable les craintes ! Il était temps de vivre pleinement, avec son allié des dernières années. C'était tout naturellement que leurs lèvres s'étaient trouvées, que leurs envies communes se répondaient, que leur histoire se liait. C'était arrivé. Enfin. Après tant d'expectation. Elle suivit du regard la main de Mali qui se hissait bien haut au-dessus de leur tête, afin d'illustrer la qualité de ce moment tant imaginé. « C'est du haut niveau, là. » répondit-elle, sourire rivé sur les lèvres. Mais oui, c'était du haut niveau. Elle était encore toute chamboulée par ce baiser. Mieux encore : elle ne voulait pas que ce soit que le premier ou le dernier. Elle voulait qu'ils élèvent encore et encore le niveau, pour prouver que le bonheur était sans limite. Un bonheur qui submergea la brune quand il sembla sur la même longueur d'ondes concernant leur avenir commun. Il voulait d'un avenir avec elle. Il voulait qu'ils forment un couple, qu'ils aient même une relation sur le long terme, comme ses paroles le laissaient entrevoir. Alors que cela devrait lui faire peur, ce fut un regard comblé qu'elle lui lança, esquissant un nouveau sourire quand il replaça l'une de ses mèches, avec tant de douceur. « On rattrapera toutes ces années... » Il était évident qu'elle ne voyait pas en Mali un passe-temps ou une passade. Et elle comptait bien le prouver. Ses bras autour de son cou, ses lèvres glissèrent sur la mâchoire du jeune homme jusqu'à retrouver ses lèvres, qu'elle réclamait silencieusement, dont elle prenait goût. C'était tout son corps qui réagissait à ce contact enivrant. Et le deal qu'ils conclurent rendit le tout aussi grisant. Une relation secrète avait toujours un aspect excitant. Elle se mit à rire en l'entendant parler d'escalader son mur. « Évidemment. Si tu veux me rejoindre durant la nuit, tu n'auras pas d'autres choix. Sinon, tu risques de tomber nez-à-nez avec l'animal nocturne qu'est Noah. » D'ordinaire, c'était les ados qui esquivaient les parents. Là, c'était les parents qui essayaient d'esquiver les enfants. Elle reprit cependant, tout aussi malicieuse : « Non t'inquiètes, je laisserai toujours l'une des portes ouvertes pour que tu puisses te glisser discrètement dans la maison. » L'avantage d'être avec le proprio, c'était qu'il en connaissait tous les recoins ! Plongeant son regard dans le sien, elle enchaîna, plus sérieuse : « On verra combien de temps on arrivera à garder tout ça pour nous. » Pas longtemps, Ella, pas longtemps. Tu le comprendras très vite. « Tu crois qu'ils approuveront ? Lowa, Miro et Noah... ? » C'était peut-être ça qui allait être le plus difficile dans leur relation. Se faire accepter par les enfants. Officiellement, du moins. |
| | | Invité | Sujet: Re: release the handle bars, the wheels will start to roll, and who knows just what we'll find (ella) Ven 11 Oct 2019 - 22:28 | |
| Vous le saviez, Ella et toi, et très probablement depuis tout aussi longtemps l’un et l’autre. Que vous étiez faits pour être ensemble. Que cette connexion-là ne se retrouverait avec personne d’autre. Que vous aviez déjà construit des fondations solides, belles et durables. Le reste n’était qu’une évidence et au fond, ce qui se passait aujourd’hui n’avait rien d’une surprise avec un peu de recul. C’était inattendu dans les circonstances, parce que vous aviez repoussé ce moment depuis si longtemps, mais c’était écrit dans le ciel malgré tout. Ce baiser était à la fois la conclusion d’un chapitre et l’ouverture d’un nouveau qui vous réservait encore de magnifiques moments comme celui-là. Et si Ella désirait d’abord vivre les premières lignes en secret, tu ne pouvais que la suivre dans cette idée folle qui durerait le temps que ça durerait. Tu ne savais pas encore que ces jours-là ne se comptaient même pas sur les doigts de tes mains. Tout ce que tu savais, c’est que tu profiterais au maximum de cette relation naissante et qui ne te semblait pourtant pas fragile pour autant. Vous vous connaissiez, Ella et toi, presque par cœur depuis tout ce temps et toutes ces confidences. Tu ne l’avais toutefois jamais côtoyée sous le côté amoureux avec tous les moments intimes qui viennent avec, mais tu avais la conviction que ça ne ferait que renforcer votre amour. Et t’avais hâte, t’avais tellement hâte de la découvrir comme ça, sous toutes ses coutures, par cœur sur le bout de tes doigts. Littéralement. Tu ris alors que tu t’imaginais déjà grimper les murs de la maison pour aller la retrouver la nuit. « Je crois qu’il risque quand même de m’entendre … Je ne suis pas encore qualifié de ninja. » Tu faisais de l’escalade depuis toujours mais te hisser sur les parois d’une maison, c’était une autre paire de manche. Mais si Noah était en train de jouer à des jeux vidéo avec ses écouteurs sur les oreilles, t’avais peut-être une chance de passer inaperçu. Ella te rassura quand même quant aux autres options un peu moins téméraires. « En espérant que Noah ne débarque pas avec un bâton de baseball en pensant que c’est un voleur … » Ce garçon aurait été prêt à tout pour défendre sa mère, tu le savais. Il n’avait pas eu d’autre choix que de se considérer comme l’homme de la maison dès son plus jeune âge. Même si t’étais dans sa vie, même s’il te considérait comme son père, tu n’avais pas toujours été là et surtout tu ne vivais pas avec eux. Pas pour le moment. D’ailleurs, avant de songer à tout ça, il fallait effectivement penser à la réaction de vos enfants. « Avec les récentes discussions que j’ai eues avec Noah, je ne peux qu’avoir espoir qu’il verra ça d’un bon œil, qu’il sera heureux … Pour ce qui est de Lowa et Miro, je pense qu’ils sont encore jeunes pour avoir pensé à ça, mais ils t’adorent et ils adorent Noah, pour eux vous êtes déjà de la famille, alors … » Tu haussas les épaules. « J’ai l’impression qu’au fond c’est pour nous deux que c’aura été la plus grosse surprise. » Mais quelle belle surprise, pensas-tu en lui souriant. |
| | | Invité | Sujet: Re: release the handle bars, the wheels will start to roll, and who knows just what we'll find (ella) Lun 14 Oct 2019 - 22:33 | |
| Il y avait des rencontres qui marquaient une vie. Mali faisait partie de ces rencontres-là. Alors qu'il était venu dans son rôle de propriétaire qui réclamait le loyer d'une locataire en retard, Ella avait fini par trouver un ami, un confident, un soutien infaillible. Et plus encore. Elle se souvenait de ces sourires complices qu'ils s'étaient souvent lancés, de ces regards qui dépassaient tous les discours possibles, de ces mal-êtres ressentis quand l'autre n'était pas dans son meilleur jour. Inconsciemment, ils agissaient comme une famille avant même de l'être réellement. Evidemment qu'ils savaient. Et aujourd'hui tout se plaçait dans l'ordre. Aujourd'hui, ils assumaient d'être enfin ce qu'ils devaient être l'un pour l'autre. Au fond, Ella savait que cela ne changerait pas grand chose vu à quel point ils se connaissaient. Mais désormais, elle pourrait se réfugier dans ses bras, laissait courir ses doigts sur ses courbes masculines, prendre plaisir à se réveiller à ses côtés. Tous ces trucs de couple dont il parlait précédemment et qu'elle mourrait d'envie de connaître avec lui, elle, l'allergique sentimentale. Et c'était peut-être pour cela, parce que c'était inconnu, qu'elle voulait vivre cela avec lui, rien qu'avec lui, sans mettre les enfants et l'entourage au courant. C'était grisant de se cacher, même si Ella ne savait pas encore que cela tomberait vite à l'eau. Mais pour l'instant, imaginer tout un tas de subterfuge les amusait. « Comment ça, tu ne grimpes pas les murs des maisons ?! » répondit-elle en riant. Elle l'avait déjà vu à l'oeuvre, mais en effet, c'était souvent des murs d'escalades ou des environnements naturels propices à ce genre d'activité. Ce n'était pas le mur d'une maison, lisse et sans accroche. Et comme elle n'avait pas envie de le voir à l'hôpital, elle lui proposa un plan B, moins dangereux mais plus facilement décelable par son fils qui était souvent à l'affût. Elle prit un air faussement songeur en imaginant Noah pourvu d'une batte de base-ball. Le pire était qu'il en serait capable ! Noah s'était, depuis bien longtemps, pourvu du rôle de protecteur de la maison. Plus il grandissait, plus il assumait ce rôle. « Pas faux. Tu sais quoi, c'est moi qui viendrais taper à la fenêtre de ta chambre. Ce sera plus sûr. » rétorqua-t-elle en riant, d'autant plus que la chambre de Mali était au rez-de-chaussée, là où elle n'aurait qu'à se glisser par la fenêtre. Mais au fond, s'ils imaginaient tous ces plans, c'était aussi parce qu'il y avait une crainte qui subsistait. La peur de ne pas se faire accepter par les enfants. Ils jouaient à la famille depuis longtemps, très longtemps. Mais là, cela devenait officiel. Ella n'était pas là pour remplacer Marlee, mais elle était prête à considérer Lowa et Miro comme ses enfants. C'était déjà le cas, d'ailleurs, même si ce n'était pas le genre de chose que l'on disait à haute voix, bien qu'elle se trahissait avec ses gestes et ses mots. Elle se plaisait à les voir grandir, s'épanouir, à les soutenir, les encourager et apporter des réponses à des questions qu'ils ne posaient pas forcément à leur père. Ella était déjà très proche de Lowanna, sûrement par le fait qu'elle était une figure féminine sur laquelle la petite pouvait s'appuyer, en plus de sa grand-mère. Oui, elle les aimait, ces gamins. Elle écouta la réponse de Mali, un sourire attendri sur les lèvres : « C'est vrai que Noah a trouvé auprès de vous la famille qu'il voulait tant. Il ne va qu'approuver. » Pour lui, Mali était son père. Et il s'amusait à taquiner Lowa et Miro, comme le ferait un grand frère. D'ailleurs, en parlant des deux petits, Mali la rassura en lui disant qu'ils l'adoraient. Alors... « Alors, ça devrait bien se passer, non ?! » rétorqua-t-elle avec un sourire, même si cette crainte ne disparaîtrait pas totalement, tant qu'ils n'auront pas fait face aux enfants. Mais le jeune homme annihila cette peur en lui rappelant qu'au fond, c'était pour eux deux que la surprise était la plus forte. « Oui, mais des surprises comme celle-ci, je les prends sans problèmes. » Un rire vint ponctuer cette phrase alors qu'elle s'autorisa un geste tendre en posant sa main sur sa joue pour une douce caresse. « Tu restes avec moi ? Ma pizza sera meilleure si on la partage à deux... » Pizza maison et sans viande ou charcuterie. Evidemment, il ne pouvait pas dire non. Et ce fut leur première soirée à deux, devant cette pizza et un film qu'ils ne suivirent que partiellement, posés l'un contre l'autre sur le canapé. Ils ne s'éloignèrent qu'au moment où la porte s'ouvrit sur Noah, qui rentrait de sa soirée, sous le regard complice des deux parents. Oui, cela allait être dur de se cacher à la vue de tous. Fin |
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