freja ∇ Bienvenido a peru !

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freja ∞ eirik

Ca n’allait pas fort pour les Ivanova en ce moment. Eirik se faisait insulter de traînée dans tous les recoins, avait probablement perdu toutes ses chances avec l’homme qui lui plaisait. Mais rien comparé à ce que sa pauvre soeur vivait. Sa fausse couche, sa séparation avec Woody… La jeune femme ne l’avouerait certainement pas, mais elle était au bord du gouffre. C’est en tout cas comme ça qu’Eirik voyait les choses et il devait faire quelque chose. Alors certes il n’était pas non plus très en forme moralement parlant, peut-être même qu’il tombait un peu malade. Mais il avait aussi besoin de cette soirée, il avait besoin d’être là pour elle, de lui être utile. Et ça lui permettrait aussi de se préparer à la soirée du lendemain chez Elijah, même si Freja n’était pas favorable à l’idée et que clairement, leur soirée à deux n’était pas faite pour parler de lui et de ses problèmes.
Il n’attendait pas forcément que sa soeur se confie. Quoique, ce serait pas mal quand même. Mais avant tout lui changer les idées, lui rappeler des bons souvenirs, lui montrer qu’il était toujours là pour elle et qu’il le serait toujours.

Les Ivanova adoraient voyager. Freja et Eirik avait fait quelques beaux road trip ensemble. Malheureusement, même s’il aurait adoré, le blond n’avait pas de quoi leur payer un voyage actuellement. A la place, il avait eu une idée : recréer, chez lui, une ambiance qui rappellera à Freja leur plus beau voyage. Et leur plus beau voyage, c’était au Pérou, il y a quelques années. Bon, il avait fait comme il avait pu : un tapis coloré rappelant la décoration péruvienne, un ou deux drapeaux au mur mais surtout des photos d’eux deux un peu partout dans la pièce principale. Et, le meilleur pour la fin : Eirik était habillé d’un magnifique poncho rouge et noir qu’il avait acheté là-bas sans jamais le porter. Voilà qu’il le rentabilisait enfin !
Pour couronner le tout, Eirik s’était lancé dans la confection d’un petit plat typique de là-bas. Bon, il ne savait pas si ce serait mangeable mais dans le doute, il serait toujours temps de commander une pizza. Il avait choisi ce qui lui semblait le plus facile mais aussi ce qu’il avait bien aimé : la sopa de quinoa.

Freja fut plutôt à l’heure. Même pile poil ! Un peu anxieux à l’idée qu’elle trouve tout ça ridicule, il prit une grande inspiration avant d’aller lui ouvrir. La porte ouverte, il tendit les bras : « Tadaaaa ! Bienvenido a peru ! »

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Même si tu essaies de ne pas le montrer à qui que ce soit, c'est difficile en ce moment. Tu parviens difficilement à gérer tes émotions et tu sens que la rechute n'est pas loin. T'as été dans cette rue fréquentée par les dealers, il y a quelques jours, dans l'espoir d'acheter un peu de cocaïne mais tu t'es ravisée à la dernière seconde. Tu as été incapable de briser cette promesse faite à Landon. Tu as déjà brisé une promesse, tu n'es pas prête à en briser une autre. Et heureusement qu'elle est là, cette promesse, parce que tu ne sais pas comment tu pourrais sortir d'une rechute avec la drogue. Cette fois, tu es persuadée que si tu recommences, ça risque de te tuer pour de bon. Alors, pour éviter de penser à cette poudre magique sans cesse, tu t'occupes comme tu peux. Tout le temps, à chaque minute, à chaque seconde. C'est usant mais ça fonctionne, du moins, pour l'instant. Ce soir, c'est ton petit frère qui t'invite une fois de plus chez lui. Tu lui as juré que la prochaine fois tu l'emmènerais au restaurant pour inverser la tendance. En ce moment, c'est plutôt lui qui prend soin de toi que l'inverse et tu détestes ça, c'est toi, la grande soeur, après tout. Quand Eirik ouvre la porte, tes yeux s'écarquillent immédiatement, un large sourire se dessine sur tes lèvres alors que tu es incapable de quitter la pièce du regard. Puis, quand enfin ton regard se détache des murs, tu pouffes de rire en voyant la tenue du blond. « C'est fou comme tout te va, même avec un poncho t'es beau. » Dis-tu en t'avançant vers lui pour le serrer dans tes bras. « C'est en quel honneur tout ça ? » Demandes-tu, curieuse, t'avançant dans la pièce pour regarder chaque photo individuellement. Les drapeaux accrochés aux murs te ramènent immédiatement au Pérou, lors du meilleur voyage de ta vie. « J'sais pas quoi dire, c'est dingue ce que t'as fait, Eirik. » Tu es incapable de décrocher ce sourire de tes lèvres alors que tes yeux balaient encore la pièce à la recherche du moindre petit détail qu'ils auraient pu manquer.

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freja ∞ eirik

La première chose à sortir de la bouche de Freja fut un compliment. Celle-là, elle ne changerait jamais ! Ce poncho ne lui allait pas du tout, c’était d’ailleurs une des raisons qui faisait qu’il ne le mettait jamais. Et pourtant elle arrivait quand même à le trouver beau. Elle le trouvait toujours beau. Mais l’inverse était aussi vrai, Freja était toujours aussi belle. Et elle le serait encore quand il l’aurait affublé du chapeau qu’il avait également acheté là-bas, un chapeau de paille avec de larges bords (ici). Il sourit pendant le câlin, toujours content d’avoir sa soeur quelques secondes contre lui. Surtout en ce moment, ils en avaient besoin tous les deux. Bon, le blond dans de plus fines mesures, mais tout de même. « En l’honneur que tu ne vas pas très bien et que je n’ai pas assez de thunes pour t’offrir un voyage… » annonça Eirik en la laissant entrer. Elle fut tout de suite happée par la décoration très minimaliste mais cosy et surtout personnalisée. De belles photos, de bons souvenirs. Ils avaient l’air heureux tous les deux à ce moment-là. Une seule chose n’avait pas changé depuis ce voyage : leur amour fraternel. « J’ai pas fait grand-chose. Je suis même pas certain d’avoir cuisiné quelque chose de mangeable… Au cas où tu vas goûter avant moi, et si tu meurs, bah… Bah tu meurs et du coup j’en mange pas. » Il rit. C’était assez rare qu’il s’essaye à la cuisine étrangère ! Il récupéra le fameux chapeau sur la table basse et vint le mettre sur la tête de Freja. « Y’a pas de raison que je sois le seul déguisé ! » Et puisqu’il connaissait bien sa soeur, il avait aussi préparé des petits cocktails de là-bas. Alors oui, ça faisait peut-être beaucoup de choses en ayant eu l’idée la veille, mais en réalité ça faisait un moment déjà qu’il pensait à faire quelque chose comme ça pour sa soeur. Il attendait un moment où elle aurait besoin d’un gros coup de remontant et c’était ce soir. Et puis il n’avait jamais touché à la bouteille de pisco qu’il avait ramené de là-bas. Alors il alla dans la cuisine récupérer les verres, remplis d’un mélange qui s’appelait Machu Picchu. « Pour vour servir mademoiselle ! Allez, installe-toi ! » Son verre dans les mains il alla se mettre sur son canapé. A vrai dire, il y allait à fond. Il avait même préparé une clé usb à mettre sur sa télé pour se revoir les vidéos qu’ils avaient prises là-bas. Tout pour Freja.

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« J'ai pas besoin d'un énorme voyage, ta seule présence me convient. » Dis-tu sincèrement. Même si voyager fait partie de tes raisons de vivre et des choses qui te maintiennent en vie, Eirik est plus important. Tu préférerais arrêter de voyager et voir ton frère plutôt que l'inverse. Mais tu es touchée qu'il ait fait tout ça pour toi, ton petit frère a toujours pris soin de toi bien que ce soit toi la plus grande des deux. Tu ris à sa remarque sur sa cuisine en hochant la tête. « J'vois que tu tiens beaucoup à ta grande soeur ! » Rétorques-tu en prenant un air faussement sévère. « Même si c'est pas bon, je ferai semblant d'aimer et soulignerai ton effort. » Un peu comme dans Friends quand Rachel cuisine un gâteau mi-salé mi-sucré que tout le monde déteste sauf Joey bien sûr. Tu te laisses faire en arborant un grand sourire quand Eirik pose sur ta tête un chapeau ramené du Pérou, lui aussi. Toi qui adores les chapeaux et en portes souvent, tu es ravie. Même si tu ne sais pas vraiment quelle tête tu as avec ça. « Alors, il me va bien ? » Tu poses tes mains sur tes hanches comme si tu posais et attends de connaitre l'opinion de ton petit frère. Quelque chose te dit que même si ça ne te va pas, il ne te le dira pas. Quand le norvégien se dirige vers la cuisine, tu t'installes sur le canapé, attendant qu'il te rejoigne. Tu attrapes le verre qu'il te tend et demandes : « C'est ce qu'on avait bu là-bas ? » Tu inspectes l'alcool du regard puis le portes à ton nez. Pas de doute, c'est bien de l'alcool. « A mon merveilleux frère. » Dis-tu pour trinquer. Tu portes le verre à tes lèvres, appréciant immédiatement le goût. Si Eirik est aussi doué avec la cuisine péruvienne, vous allez vous régaler tous les deux. Après une autre gorgée, tu poses ton verre sur la table basse, te tournant un peu plus vers Eirik en t'enfonçant dans le canapé. « Ça me touche vraiment que tu aies fait tout ça. Cela reste un de mes meilleurs voyages et Dieu sait combien j'en ai fait. » Tu ne les comptes plus à force mais tu sais que tu es chanceuse d'avoir pu visiter autant de pays du monde. « Comment tu vas ? Tu sais... depuis cette histoire de rumeur ? » Parce qu'avant de parler de ta vie catastrophique, tu comptes bien prendre des nouvelles du blond.

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freja ∞ eirik

Leur relation était tellement belle. Ils étaient bien loin des frères et soeurs qui se disputaient sans arrêt, qui ne savaient pas dire qu’ils s’aimaient. Eux, ils n’avaient pas besoin d’attendre les fêtes et les anniversaires pour se dire ce qu’ils ressentaient. Ils étaient peut-être un peu niais entre eux d’ailleurs, mais ça faisait tellement de bien d’avoir une alliée permanente avec soi. Freja ne le laisserait jamais tomber. Et dans ce genre de moment, il comprenait le mal être de Sofia dans leur fratrie. La pauvre avait eu du mal à y trouver une place… Mais Eirik comptait bien se rattraper et lui montrer qu’elle comptait aussi beaucoup à ses yeux. Sauf que ce soir, c’était une soirée pour eux deux. Ou plutôt pour Freja, pour la faire sourire et lui faire oublier ses soucis les plus graves. Ne serait-ce que quelques heures… « Ah non hein ! Si c’est dégueulasse je veux que tu me le dises ! Sinon on peut jamais s’améliorer après. » Bon, il ne risquait pas de recommencer un plat péruvien dès demain mais quand même, il préférait qu’on soit sincère avec lui plutôt qu’on ne le berce avec de douces illusions. A sa question il hocha la tête. Elle était toujours belle sa grande soeur. « T’es la plus belle comme toujours ! Faudra qu’on se fasse un selfie ! » Un autre souvenir à accrocher au mur. Le soir où Eirik aurait recréé tout un voyage juste pour la faire sourire. Et pour le moment le pari semblait réussi. Finalement, ils trinquèrent ensemble. « A nous, plutôt. » Il sourit et trempa ses lèvres dans le cocktail. Le blond grimaça. « Je crois que j’ai mal géré les doses, c’est pas tout à fait le même goût… Mais ça va, c’est pas dégueu ! » Il était plutôt content de lui ! « Je suis d’accord, c’était vraiment un chouette voyage ! J’ai hâte pour le prochain. » Ils n’avaient pas encore de date précise, mais c’était bien prévu dans leurs têtes. Eirik était en tout cas vraiment touché que son voyage préféré soit celui-là, plutôt qu’un qu’elle aurait passé sans lui - car il n’avait pas pu l’accompagner à tous les coups.
Si ce soir il s’attendait à parler de Freja, elle lança le bal des sujets délicats en mentionnant les rumeurs. Eirik perdit son sourire et haussa les épaules. Il était stressé à l’idée d’aller retrouver Elijah, mais c’était le mieux à faire. Une explication en face à face. « Bof, j’ai vraiment la sensation d’être une traînée. Une chance qu’ils n’aient pas parlé de mon râteau avec Concho… J’comprends pas pourquoi on me reproche d’avoir eu des aventures, je suis célibataire, tout le monde fait ça. » Mais il allait faire une pause sur les rencontres, du coup. Il avait bien compris la leçon. « Mais c’est pas de moi qu’on doit parler ce soir ! Je m’inquiète beaucoup pour toi en ce moment... Surtout cette histoire de fausse couche… Comment tu te sens ? » Il n’avait pas l’impression que sa soeur rêvait d’avoir des enfants. Pour autant, quand on finissait par tomber enceinte et par perdre un bébé, ça pouvait faire un sacré déclic, et ça pouvait faire mal même si de base on n’en voulait pas forcément.

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Tu n’as pas eu des débuts de vie faciles et malheureusement, ça ne s’est pas amélioré au fil des années mais malgré tout, tu ne changerais de famille pour rien au monde parce que ça voudrait dire qu’Eirik devrait, lui aussi, disparaître de ta vie. Et si tu as supporté pendant des années les coups de ton père, c’était pour lui et seulement lui. Par la suite, tu as été soutenue par d’autres personnes comme Andreas ou Billie mais avant de les rencontrer, tu n’avais qu’Eirik et c’est grâce au norvégien que tu t’es battue pour avoir la vie que tu mènes aujourd’hui. Il t’a maintenu en vie sans même le savoir et pour ça, tu seras reconnaissante jusqu’à la fin de tes jours de l’avoir eu comme petit frère. Vous avez toujours tout fait l’un pour l’autre et ce soir en est encore une fois la preuve. « Bien sûr. On peut même le faire tout de suite. » Dis-tu à propos du selfie. Tu attrapes ton téléphone qui est tout nouveau parce que l’ancien a malheureusement fini contre un mur peu après ta rupture. Tu te rapproches du blond et donnes ton plus beau sourire pour la photo. Une fois que c’est fait, tu l’envoies via WhatsApp à Eirik et tu te promets de la faire imprimer pour qu’elle rejoigne les autres photos de ta chambre. Vous trinquez rapidement et même s’il est vrai que ce n’est pas tout à fait le même goût qu’au Pérou, à tes yeux, ce cocktail est une réussite. « C’est très bon. Qu’est-ce que tu as mis dedans ? » Demandes-tu dans le but de pouvoir le reproduire par la suite. « Moi aussi. Tu crois qu’on pourrait prévoir ça pour la fin de l’année ? » Tu sais qu’Eirik préfère les endroits plus frais et puisque fin de l’année c’est l’été à Bowen, ce serait le moment idéal pour échapper un peu à la chaleur accablante de la ville. Après quelques minutes à discuter voyages, tu interroges le blond sur sa relation avec Elijah et tu vois bien que ça touche Eirik plus qu’il ne veut l’admettre. « Arrête de croire ça, Eirik. Tu as le droit de coucher avec qui tu veux, quand tu veux. Tu t’en fous de ce que pensent les autres, ce qui importe c’est le regard de tes proches, non ? » C’est tout ce qui devrait importer en tout cas mais tu sais que c’est plus facile à dire qu’à faire. De ton côté, tu as arrêté de te prendre la tête pour ces rumeurs à la con même si tu y jettes encore un œil une fois de temps de temps. « C’est pas facile tous les jours… Quand je travaille et que j’ai l’esprit occupé, ça va, je supporte la douleur mais quand je suis seule, j’ai cette sensation de vide qui ne me quitte jamais. » C’est pour ça que tu travailles beaucoup mais il y a aussi la présence de Concho qui t’aide pas mal. Pour ce dernier, tu n’es pas sûre de vouloir en parler à ton frère après ce qu’il s’est passé entre eux deux. « J’ai failli faire une connerie… j’ai… voulu acheter de la drogue y’a deux semaines. J’ai fait demi-tour à la dernière minute mais je sens que la rechute n’est pas très loin et ça me fait peur… La seule personne avec qui je pourrais parler de tout ça a décidé de tirer un trait sur moi alors je dois lutter toute seule et après tout ce qu’il s’est passé ces derniers mois, j’suis pas sûre de tenir le coup. » Tu n’as pas envie d’ennuyer Eirik avec tes problèmes mais tu as vraiment besoin de dire à quelqu’un ce que tu ressens, ce que tu as sur le cœur.

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freja ∞ eirik

Avant qu’elle ne range son téléphone, Eirik tint à regarder la photo. Il se gardait toujours son droit de véto et il n’était pas rare qu’ils doivent reprendre la photo plusieurs fois parce que sa tête ne lui convenait pas. C’était comme ça, il ne s’appréciait pas. Il ne se trouvait pas beau. Même si, selon Elijah, il avait tout pour être mannequin. La proposition était alléchante - mais certainement plus d’actualité de toute façon. « Ca va, je valide, on la garde ! » Il n’allait pas faire sa diva ce soir ! Et puis la photo était bien, probablement parce que sa soeur avait un beau sourire et que c’était le seul et unique but de la soirée. A la question de sa soeur il regarda son verre, tentant de se remémorer les ingrédients. Il en but une nouvelle gorgée histoire d’aider sa mémoire. « Mh... Du pisco, du jus d’orange, de la liqueur de menthe et du sirop de grenadine, j’crois. J’ai dû rajouter du citron aussi, mais ça c’est parce que j’en mets partout ! »
Freja elle était incroyable, même dans les pires moments de sa vie elle arrivait encore à donner de bons conseils à son petit frère. Il sourit à ses paroles réconfortantes et s’approcha pour embrasser sa joue. Signe qu’il était vraiment reconnaissant. « Tu as raison… L’important c’est Sofia et toi. Et je sais que tu me jugeras jamais. Le pire c’est que j’aime pas ça, les aventures… J’aimerais bien me poser. Mais c’est toujours trop compliqué. » Et les relations amoureuses compliquées, Freja connaissait. Eirik lança donc le sujet de la fausse couche sans trop savoir comment en parler. Ils n’avaient pas beaucoup échangé à ce sujet, c’était sûrement le bon moment. Il laissa parler sa soeur et son sang se glaça presque en entendant ses mots. Elle avait failli rechuter. Et elle n’avait rien dit. Sur le coup il se sentit totalement inutile. Et Freja confirmait ses doutes en disant qu’une seule personne pouvait entendre ses histoires, et que ce n’était pas lui. Eirik tenta toutefois de ne pas se montrer égoïste, et de ne pas le prendre pour lui. Il attrapa la main de sa soeur et soupira. « Tu sais que tu peux tout me dire hein ? Tu vaux mieux que ça, tu le sais très bien… J’refuse que tu retombes là-dedans, j’ai vu ce que ça t’a fait, et j’crois que je pourrais pas le supporter… T’es la personne qui compte le plus dans ma vie et je pourrais pas… j’pourrais pas te perdre… Freja… Si ça te reprend, appelle-moi s’il te plait… On ira boire un verre, faire un truc, t’occuper, mais on fera quelque chose. Tu promets… ? » Ca ne servait à rien de la disputer, elle n’avait pas besoin de ça. Ni même de la culpabiliser. Par contre si elle faisait une overdose et qu’il n’avait été au courant de rien, c’est lui qui culpabiliserait. Finalement, ce voyage était peut-être plus urgent que prévu. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi… Et me dis pas “rien”, je supporterais pas… »

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Tu secoues légèrement la tête, un sourire amusé aux lèvres, en voyant Eirik inspecter votre photo avec le plus grand soin. Une fois qu’il l’a validée, tu la regardes une dernière fois avant de ranger ton téléphone. « On devrait renommer ce cocktail le Ivanova. » Dis-tu en riant. Ce cocktail fait partie de vos meilleurs souvenirs de voyage même s’il y en a eu tant d’autres. Mais tu ne sais pas pourquoi, celui-là a plus de saveurs à tes yeux. Alors, tu te promets d’essayer de reproduire la recette la prochaine fois que le norvégien mettra les pieds chez toi, un peu comme un genre de tradition familiale. « Non, je ne te jugerais jamais et en plus, je serais très mal placée pour le faire. » Réponds-tu avec un faible sourire. Les aventures d’un soir, ça te connaît. Tu n’as pas eu beaucoup de relations sérieuses malheureusement. Il fut un temps où ça te convenait, d’être célibataire, mais aujourd’hui, tu aspires à d’autres choses. Mais c’est trop compliqué comme le souligne si bien Eirik. « C’est clair que tu n’as pas choisi la facilité en tombant raide dingue d’un hétéro. » Tu ne peux t’empêcher de sourire, tentant de dédramatiser un peu la situation. Mais quand ton petit frère prend de tes nouvelles, l’atmosphère devient à nouveau lourde et pesante. Surtout pour toi. Tu n’aimes pas parler de ce que tu ressens et encore moins de t’apitoyer sur ton sort mais tu dois bien l’avouer, te confier au blond te fait du bien. Tu retiens tout ça, enfuit en toi, depuis trop longtemps maintenant. « Bien sûr que je le sais. » Réponds-tu en serrant sa main dans la tienne pour le rassurer. Tu ne veux pas qu’il pense que tu le mets de côté en te confiant à quelqu’un d’autre, c’est juste que tu n’as pas envie d’être vulnérable face à Eirik. Tu veux rester sa grande sœur, forte et tenace. « J’te le promets. J’ai essayé d’aller dans un groupe de soutien mais c’est pas pour moi ces trucs-là, je ne me sens pas à ma place. Avant, je pouvais en parler à Landon parce qu’il sait ce que c’est, lui aussi, mais ça fait un moment qu’on ne s’est plus vu alors… » L’anglais ne refuserait jamais de t’aider, tu le sais, mais tu trouverais ça déplacé de faire appel à lui seulement quand tu en as besoin. Tu sais qu’il t’en veut encore pour avoir choisi Woody alors vous n’êtes pas dans les meilleures conditions pour vous revoir et parler de votre dépendance. « Tu fais déjà beaucoup pour moi ce soir, Eirik. J’ai besoin de moments comme ça, auxquels me raccrocher, ça me fait vraiment du bien. Alors, continue simplement de faire ce que tu fais déjà. » Affirmes-tu en souriant sincèrement à ton petit frère même si, ce soir, tu as l’impression que c’est lui, le plus âgé de vous deux.

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freja ∞ eirik

« Bah ça marche ! On a qu’à l’appeler comme ça ! » Il sourit largement et en but quelques gorgées. Par contre il devait l’avoir un peu trop dosé niveau alcool, il sentait que ça ne tarderait pas à lui monter à la tête s’il en abusait un peu trop. Eirik n’était pas mal à l’aise de parler de ses aventures avec sa soeur. A vrai dire, elle pourrait même en connaître tous les détails si elle demandait. Mais Freja elle comprenait. Elle comprenait parce que pendant longtemps elle n’avait pas cherché plus qu’un homme d’une nuit. Et quelque chose lui disait qu’elle n’allait pas tarder à recommencer dans le but d’oublier Woody… Même si ce n’était sûrement pas la façon la plus saine de le faire. « Je sais Freja. Moi non plus je te jugerai jamais, quoique tu fasses. Enfin si, évite de jeter ton prochain dévolu sur un gay, petit conseil d’ami. Ca finit jamais bien quand c’est comme ça… » Il disait ça sans savoir que sa soeur avait déjà eu un crush pour Andreas, son meilleur ami qui était effectivement gay. Eh oui, ils ne se disaient pas totalement tout. « Mais tu sais, j’crois pas qu’il soit vraiment vraiment hétéro… Vu comment il m’a embrassé, c’était pas vraiment hétéro. Enfin… De toute façon j’lui en veux trop, alors demain je craquerai pas. » Ouais, enfin on savait tous comment ça allait finir hein. « Comment je fais s’il me fait des yeux doux ou un truc du genre ? » Eirik ne savait jamais rester fâché très longtemps. C’est limite s’il aurait voulu que Freja vienne avec lui pour l’engueuler à sa place. Mais c’était pas très adulte hein ?
Mais très vite ils en vinrent à parler des problèmes de Freja. Et ce que lui avoua la jeune femme lui fit énormément de peine, mais aussi, l’inquiéta beaucoup. Il ne voulait pas qu’elle rechute. Le problème c’était qu’il ne savait absolument pas comment l’empêcher. Il ne pouvait pas la surveiller sans arrêt… « Et si je venais avec toi à ce groupe hein ? Tu serais pas toute seule… » Elle n’avait jamais été seule. Et d’ailleurs, ils avaient plus de points communs qu’elle ne pouvait penser. Malheureusement. Il soupira et se frotta la nuque. « Ecoute. J’vous en ai jamais parlé à toi ou à Sofia, mais plus jeune… Dans mes périodes assez dépressives, ça m’arrivait d’abuser des médicaments. C’était pas vraiment de la drogue, c’était pas des gros trucs, mais j’ai fini par en avoir besoin. Ca me faisait un peu oublier le reste. Alors quand tu dis que je peux pas comprendre… C’est pas totalement vrai. » Bien sûr aujourd’hui il était toujours dans sa dépression. Mais après s’être fait peur une ou deux fois en prenant trop de médicaments, bien trop, il avait décidé d’arrêter. Ca n’avait pas toujours été facile. Il avait voulu craquer. Il voulait parfois craquer. Mais il ne devait pas. Parce qu’il manquerait à trop de monde s’il faisait une connerie, et Freja aussi. « Je sais que t’es capable de surmonter ça… T’es la plus forte de la famille. Je sais que tu veux pas tout me dire… Y’a des trucs que tu veux pas partager avec moi, mais sache que tu peux. J’peux tout entendre, ok ? »

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Sujet: Re: freja ∇ Bienvenido a peru ! Lun 16 Sep 2019 - 23:45

« Oui je suis au courant... Je ne te l'ai jamais dit mais j'ai été amoureuse d'Andreas pendant un moment, à Oslo. » Dis-tu en fronçant les sourcils, te remémorant cette période plutôt compliquée de ta vie. Mais ce n'est pas étonnant car beaucoup des souvenirs rattachés à Oslo sont difficiles à revivre pour toi. Inutile de dire à Eirik qu'il s'est déjà passé quelque chose avec Andy et puis, c'est un peu trop personnel à ton goût. Tu n'aimes pas vraiment parler de tes parties de jambes en l'air avec ton petit frère. « S'il n'est pas totalement hétéro, alors, il faudrait qu'il assume un peu ce qu'il ressent. Je sais que ce n'est pas facile mais j'ai pas envie qu'il se moque de toi. » S'il fait souffrir Eirik encore une fois, tu n'hésiteras pas à aller parler à Elijah pour mettre les points sur les i. Il a déjà déconné une fois et c'est une fois de trop, à tes yeux. Mais le norvégien semble tenir au couturier malgré tout alors tu n'y crois pas vraiment quand il assure qu'il ne se passera rien demain. « Tu te rappelles à quel point tu t'es senti humilié quand il t'a envoyé ces sms. Ce sera radical, crois-moi. » Mais quand il s'agit d'amour et de sentiments, tu es souvent trop sévère et tu sais qu'Eirik, lui, n'est pas comme ça. Contrairement à toi, c'est un coeur d'artichaut. « Mais bon... je crois aussi aux secondes chances alors si tu le penses sincère, fais ce que tu penses le mieux pour toi. » Ajoutes-tu, avec un léger sourire. Tu ne veux pas que ton petit frère passe à côté d'une belle histoire à cause de ton avis trop tranché, parfois. Mais tu sais que peu importe ce que tu lui dis, Eirik suivra son coeur parce que c'est comme ça qu'il fonctionne et c'est sans doute mieux comme ça. Se fermer totalement des autres, se barricader, comme tu le fais, n'est pas toujours très sain et ça a sans doute causé, en partie, l'échec de ta relation avec Woody. Quand le blond te propose de t'accompagner lors de ces réunions de groupes de soutien, tu hoches doucement la tête. L'idée n'est pas mauvaise même si parler devant Eirik et avouer tes faiblesses ne sera sûrement pas facile. « Pourquoi pas, oui. » Réponds-tu avec un petit sourire qui s'efface bien vite en entendant la suite de la conversation. Tu tombes des nues en apprenant qu'Eirik a déjà abusé des médicaments par le passé. Pourquoi est-ce qu'il ne t'a rien dit ? Cela te rend malade d'imaginer qu'il a dû faire face à ses démons tout seul sans que tu ne remarques rien. « Eirik... » Murmures-tu, la gorgée nouée en attrapant sa main. « Pourquoi tu ne m'en as jamais parlé ? Je m'en veux tellement de ne pas avoir été là pour toi. » Même si à cette époque, tu subissais la violence de ton père et était prisonnière d'un monde trop sombre, tu aurais dû voir à quel point ton petit frère n'allait pas bien. Tu as l'impression d'avoir été égoïste et trop centrée sur ta petite personne bien trop souvent et récemment, encore, d'ailleurs, quand le norvégien s'est fait agresser en pleine ville. « J'suis pas la plus forte, je fais bonne figure, c'est tout... Mais oui, je sais que je peux tout te dire. Il y a juste certaines choses que je dois régler par moi-même. » Affirmes-tu en souriant pour rassurer ton frère.

HJ:

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freja ∞ eirik

« Oh. J’ai… plus ou moins eu un doute pendant longtemps. J’pensais même qu’il se passait quelque chose entre vous, jusqu’à son coming-out. J’suis désolé Freja. Et surtout, je ne peux que comprendre la sensation que ça fait… » Lui, il les avait enchaînés les hétéros. Entre Concho et Elijah… Ca faisait vraiment mal. Mais il n’y pouvait rien lui, si on lui envoyait des signaux contradictoires. Il repensa très rapidement à Concho qui se mettait torse nu face à lui… Difficile de ne pas prendre ça pour de la drague ! « Je sais Freja. Mais c’est difficile d’assumer. Surtout quand t’as une réputation à entretenir… » Il soupira. La sienne commençait à se créer doucement, celle d’une traînée. Pas la meilleure réputation qui soit, en gros. Freja lui donna un conseil mais après ça, partit sur une autre voie. Elle croyait aux secondes chances. A ces mots, il sourit doucement. Elle laisserait une chance à Elijah, s’il rendait son frère heureux. « Moi aussi je crois aux secondes chances. Je verrais sur le moment, j’imagine… Selon ce qu’il me dira. Mais tu seras la première à savoir de toute façon. » Et probablement la seule d’ailleurs. Il ne voulait pas trop s’étendre sur cette relation ni trop en parler autour de lui. Freja, c’était vraiment la seule personne à qui il pouvait tout dire. Bien sûr il avait des amis, mais sa soeur passait avant le reste.
D’amour, on passa à la drogue. L’un et l’autre pouvait se rejoindre. Se ressembler. Eirik ne pensait pas Freja mal à ce point et il tombait de haut. Elle ne devait pas replonger dans la drogue, alors s’il fallait l’accompagner à des réunions de soutien, il irait sans hésiter. Il posa sa main sur celle de sa soeur. « Je sais que ça pourrait te paraître gênant. Mais j’suis pas obligé d’être dans la salle avec toi, je peux t’emmener et t’attendre dehors, si tu penses que c’est mieux. Je veux juste faire quelque chose pour toi, Freja… » Cette soirée Pérou tournait mal. Les confidences étaient plus déprimantes les unes que les autres. Eirik avoua avoir parfois abusé des médicaments, et visiblement il avait bien réussi à se cacher tout ce temps car elle n’avait jamais rien vu. « C’est du passé Freja. Ca va mieux maintenant. Je veux juste dire par là que… Que je peux vraiment tout entendre. Tout comprendre. Je comprends les addictions. L’envie de craquer. » AMBIANCE POURRIE. Mais il fallait au moins ça. Il fallait être sérieux de temps en temps. Sentant qu’il perdait le contrôle de la situation, il finit par se relever et par aider Freja à faire de même. Il prit son ordinateur pour mettre de la musique et essayer de remettre une bonne ambiance à cette soirée. Bon, la musique sortait du thème de la soirée mais ils avaient déjà cassé l’immersion de toute façon. « Et si on dansait pour oublier plutôt que de prendre de la merde ? » Solution éphémère. Solution pourrie même. Mais il perdait le contrôle.

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Sujet: Re: freja ∇ Bienvenido a peru ! Mar 8 Oct 2019 - 15:18

Tu ne caches pas ton étonnement quand Eirik t'avoue avoir eu des doutes concernant ta relation avec Andreas. Tu ne pensais pas que c'était si visible mais après tout, ton petit frère te connait mieux que personne. Au moins, aujourd'hui, vous savez exactement ce que l'autre ressent en faisant face à un amour impossible ou complexe. « Ne t'en fais pas, c'est du passé. » Réponds-tu en souriant sincèrement. Depuis, ta relation avec Andy est très claire pour lui comme pour toi et elle vous convient telle qu'elle est. Néanmoins, en ce qui concerne Elijah, tu ne peux que te demander si Eirik est une expérience pour lui ou s'il est réellement sincère. Alors évidemment, en bonne grande soeur que tu es, tu restes sur tes gardes. « On est en bientôt en 2020, il faut arrêter de croire qu'être homosexuel, bi ou que sais-je encore, peut ruiner une réputation. » Malheureusement, dans certains milieux, c'est encore tabou mais tu trouves ça hallucinant qu'une orientation sexuelle puisse encore gêner des gens. « T'as intérêt à tout me raconter, oui ! Tu sais bien que je ne veux que ton bonheur alors s'il est capable de te l'apporter, c'est tout ce qui compte. » Et s'il n'en est pas capable, tu seras là pour aider Eirik à tourner la page, à passer à autre chose. Mais tu sais que ce ne sera pas simple parce que c'est un vrai coeur d'artichaut, le petit Ivanova. Puisque vous êtes lancés, vous décidez de continuer à discuter des sujets compliqués et pour l'heure, c'est de ton addiction dont il s'agit. Malheureusement, on ne guérit jamais totalement d'une addiction et on a toujours la sensation d'avoir une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Par chance, tu es bien entourée et tu peux compter sur ton petit frère pour t'aider à remonter la pente et à ne pas replonger. « On verra bien sur le moment, comment je me sens, si j'ai envie que tu sois là ou non. D'accord ? » Tu ne sais même pas si tu auras l'envie de retourner à une réunion, un de ces jours. Et maintenant que tu sais qu'Eirik est, lui aussi, victime d'addiction, tu n'es pas sûre que l'emmener dans ce genre d'endroits soit une bonne idée. Même s'il t'assure qu'aujourd'hui tout va bien, tu sais qu'à l'avenir, tu seras plus attentive aux émotions et aux sentiments du norvégien. Tu as été négligente une fois, tu refuses que ça se reproduise. « D'accord. Merci de t'être confié à moi, je sais que ce n'est pas toujours facile. Mais tu ne dois pas hésiter à le faire, à l'avenir, toi non plus. Promis ? » T'assures-tu en soutenant son regard. Tu suis le blond des yeux quand il se lève pour mettre de la musique, amusée de le voir passer d'une conversation difficile à de la musique légère. Mais c'est exactement ce qu'il fallait faire pour que vous puissiez vous détendre au maximum, le temps d'une soirée. Alors tu te lèves à ton tour, te laissant aller au fur et à mesure de la musique. « Allez bouge ton cul Ivanova ! Comme quand on était petit, tu te souviens ? On dansait devant le miroir et on imaginait des chorégraphies débiles. » Rétorques-tu en riant, sans jamais t'arrêter de danser.

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« Je sais que t’as eu du mal à accepter Lennox. Alors j’imagine que t’auras un peu de mal avec Elijah si ça finit par se concrétiser. Mais j’comprendrais et je t’en tiendrais pas rigueur. S’il faut, il fera ses preuves. » Le pauvre Elijah, il ne savait pas dans quoi il s’embarquait avec Eirik… Sa soeur pouvait être un vraie pitbull quand il s’agissait de prendre la défense de son petit frère. Alors il aurait sûrement le droit à un petit interrogatoire corsé. Il faudrait qu’il demande à Andreas comment il avait fait pour qu’elle accepte Lennox, tout en sachant que les situations étaient un peu similaires. Après tout, lui aussi était hétéro de base et ça avait fait souffrir Andy. « Mais bien sûr, j’vais tout te raconter ! Je sais pas trop à quoi m’attendre, j’imagine qu’il vaut mieux que je n’y pense pas trop. »
Ils enchaînèrent sur leurs faiblesses. C’était plus rare pour Freja de confier les siennes. Encore une fois, il devait pousser un peu pour lui sortir quelques confessions. Et ses propositions n’avaient pas l’air d’enchanter sa soeur, ce qu’il pouvait comprendre cela dit. « Pas de souci. T’as mon numéro, mon adresse, dès que t’as besoin, tu me dis et je suis là. Et oui, promis. C’est juste que… t’as pas eu une vie facile. J’voulais pas t’ennuyer avec tout ça. » Encore aujourd’hui il aimerait mieux se mettre en retrait, tout en sachant ce qui était arrivé à Freja. Lui-même était très triste de la situation, de ne pas devenir tonton. Mais voilà, difficile de se confier à quelqu’un qui avait déjà bien trop de problèmes. Sauf que sa soeur devait se dire la même chose. Même si elle ne réalisait peut-être pas l’ampleur de sa dépression - justement parce qu’il n’en parlait jamais - elle ne devait pas avoir envie de le déranger non plus.

Pour détendre l’atmosphère il avait fini par mettre de la musique et par danser n’importe comment. De quoi donner le sourire à Freja et l’envie de faire pareil ! Quand elle fit référence aux chorégraphies de leur enfance, il s’arrêta net avant de froncer les sourcils. D’un coup il eut un flash et se souvint de quelques pas qu’il commença à reproduire. Il n’avait plus dansé ça depuis des années et pourtant, ça semblait lui revenir tout seul. « Bordel j’pensais pas me souvenir de ça ! On faisait des chorégraphies, comment on a pas pu savoir que j’étais gay à cette époque ? » dit-il en riant. Lui-même n’en savait encore rien à ce moment de leur vie.

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Sujet: Re: freja ∇ Bienvenido a peru ! Mar 22 Oct 2019 - 11:58

C'est vrai que les situations d'Andreas et Eirik se ressemblent un peu, quand on y pense. Enfin surtout le côté "homme hétéro qui se découvre des sentiments pour un gay". Mais ce n'est pas tant ça qui pose problème parce que tu sais que certaines personnes découvrent leur sexualité assez tard. D'autres, par contre, cherchent simplement de nouvelles expériences et tu refuses que ton petit frère en soit une. « J'ai rien contre Elijah, je cherche juste à te protéger alors on verra bien si ça se concrétise et que tu me le présentes. » Pour l'heure, vous n'en êtes pas encore là du tout. Ils ont d'autres choses à régler avant mais tu te doutes bien en connaissant Eirik, qu'il va s'investir à deux mille pour cent dans cette relation. « Si tu y penses trop, je te connais, tu vas te mettre une pression de dingue. Alors pour le moment, évite de trop réfléchir, ouais. » Dis-tu avec un faible sourire. Trop réfléchir, ça semble être une tare dans votre famille, une caractéristique commune à tous les enfants Ivanova. Mais ce n'est pas le seul défaut que vous partagez avec Eirik. Il y aussi cette difficulté à se confier par peur de déranger l'autre ou même de l'inquiéter. Vous avez eu assez de problèmes dans votre enfance pour que tu en rajoutes une couche avec tes problèmes d'aujourd'hui. En plus, tu es la grande soeur, c'est un peu ton rôle de protéger le norvégien même si, lui aussi, semble toujours vouloir te couver comme si c'était lui, le grand frère. « Toi non plus, t'as pas eu une vie facile Eirik. On est né dans une famille de merde mais ça ne doit pas t'empêcher de me parler, tu ne me dérangeras jamais. » A n'importe quelle heure de la nuit, ou de la journée, tu seras toujours là pour ton petit frère, c'est une évidence. Et la réciproque est vraie. « Et je te promets de faire des efforts aussi et d'essayer de ne plus tout garder pour moi. » Parce que tu sais que ça blesse Eirik quand il apprend des choses sur toi que tu ne lui as pas confiées plus tôt. Comme cette histoire de fausse couche, par exemple. Les promesses passées, le blond décide de détendre l'atmosphère en mettant de la musique. Evidemment, ça a un effet immédiat sur toi qui adores danser et tu ne peux pas t'empêcher de repenser à votre enfance quand vous dansiez tous les deux, enchainant les chorégraphies inventées de toute pièce. Tu regardes Eirik avec étonnement en le voyant exécuter une ancienne chorégraphie, te rappelant progressivement des pas, toi aussi. « Wow, cette mémoire ! C'est pas faux... » Dis-tu en riant à ton tour, à propos de l'homosexualité d'Eirik. « Je pense qu'on devrait imaginer une nouvelle chorégraphie et en faire une routine comme dans Friends. Tu vois le genre ? Ou t'es trop jeune pour avoir vu ça ? » Demandes-tu en arquant un sourcil. Tu connais tous les épisodes par coeur de ton côté et tu sais que ton petit frère a déjà été obligé de regarder l'un ou l'autre épisode avec toi. Mais depuis, tu ne sais pas vraiment s'il s'est mis à la série ou non.

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freja ∞ eirik

Freja et Eirik pensaient tous les deux se protéger. Mais en réalité, en s’épargnant les pires détails de leur vie, ils faisaient tout l’inverse. Parce qu’à Bowen tout finissait un peu par se savoir et quand il avait appris cette fausse couche sur le blog de la ville, oui, il l’avait très mal pris. Ca voulait dire que quelqu’un d’autre, à part Woody et Freja les principaux concernés, avait eu vent de la nouvelle avant lui. Et ça, c’était genre inacceptable. Lui, dès qu’il avait un truc à annoncer, il appelait sa soeur ou lui envoyait un message, comme cette histoire avec Elijah. Alors que Freja était plus secrète et qu’elle n’avait rien dit de tous ses malheurs - qui n’étaient pas que des petits problèmes. Bon, il était vrai que dans l’adolescence il avait caché certaines choses à ses frangines. Mais les pauvres subissaient tellement déjà qu’il n’avait pas voulu en rajouter. Et peut-être qu’aujourd’hui il ne disait pas tout. Il n’avait dit à personne, qu’il prenait des anti-dépresseurs. Tout comme il n’avait pas dit à sa soeur que plus jeune, il avait fait des conneries avec les médicaments. L’un et l’autre ne se disaient pas tout, et techniquement on ne pouvait pas tout se dire, il fallait toujours un jardin secret. Mais certaines choses étaient bien trop importantes pour être tenues secrètes, et ils finiraient par le comprendre. En espérant qu’ils ne le comprennent pas trop tard…
De base, la soirée était faite pour remonter le moral de Freja et là ils gâchaient tout avec leurs confessions. Alors il avait décidé d’alléger un peu les conversations et de mettre une musique qui les forcerait à se bouger un peu. Et Freja sembla impressionnée qu’il se souvienne de l’une de leurs chorégraphies, qu’elle ne mit pas longtemps à retrouver aussi. Elle mentionna ensuite Friends sans savoir si son frère avait vu ou non la série. Quel blasphème ! Qui n’avait pas vu Friends sérieusement ? ]« Bah bien sûr que j’ai vu Friends ! Tu me prends pour qui ? Allez, on va faire ça ! On va faire une choré ! Après, on n’aura qu’à la montrer à Concho, j’suis sûr il va l’apprendre à ses élèves ! » qu’il dit en riant. La pilule Concho était largement passée, ils pouvaient en parler normalement maintenant. Par contre Eirik ne savait absolument pas danser. Alors il croisa les bras et regarda sa soeur. « Par contre j’sais pas danser… par où on commence ? Tu bouges mieux que moi ! »

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