#132 - i'll take the blame from your hurt in your struggle (haran)

Après avoir déposé Gabriel chez sa marraine pour la nuit, tu prends la direction de la maison d’Harmonie dans un but bien précis. Tu as envie de la voir, bien sûr, mais tu veux aussi lui parler de ce qu’il s’est passé avec Tahlia. Ta relation avec l’ex-policière est complexe mais tu n’as pas envie de tout faire foirer avec Harmonie pour autant. Tu appréhendes un peu cette discussion parce que tu ne sais pas du tout comment va réagir la brune. Tu as peur qu’elle veuille prendre ses distances mais tu es prêt à prendre le risque. Tu ne veux pas que le mensonge ait sa place dans votre relation. Tu sors donc de ta voiture assez rapidement et frappes quelques coups à la porte d’entrée. Quand Harmine ouvre et que ton regard croise le sien, un sourire se dessine immédiatement sur tes lèvres. Tu t’avances vers elle pour l’embrasser et entourer ses hanches de tes bras. « Salut. » Dis-tu en déposant un dernier baiser sur ses lèvres avant de prendre la direction du salon. Tu connais la maison par cœur à présent même si c’est plus souvent Harmonie qui dort chez toi que l’inverse puisqu’avec Gabriel, c’est plus simple comme ça. « Je n’étais pas sûr que tu serais là. Tu viens de rentrer du boulot ? » Tu n’as pas prévenu la brune de ta visite mais ça n’a rien d’étonnant. Vous ne planifiez pas grand chose dans votre relation, vous préférez répondre à vos envies.

Les choses avaient changées ces derniers temps. Vous aviez passé un cap dans votre relation avec l'italien et vous étiez devenu exclusifs. Sans jamais mettre d'étiquette sur votre relation mais vous le viviez bien. Tu étais heureuse avec lui, et tu allais de mieux en mieux dans ta tête et dans ton esprit. Aujourd'hui, c'était un jour off, tu avais envie de te reposer parce que tu avais donné tous tes derniers jours au club à aider tes employés. Un des serveurs était malade et dut coup, tu avais du remplacer cette personne pour ne pas faire galérer plus ton équipe. On sonnait à la porte d'entrée et tu allais immédiatement ouvrir, ne sachant pas qui venait te déranger sur ton jour de congés. Mais c'est un homme fabuleux qui ouvrait la porte, et tu ne pus t'empêcher de sourire en croisant son regard. « Bonjour, bel homme » répondis-tu lorsqu'il te saluait. Tu entourais son cou de ses bras, et tu te laissais allé vers ses lèvres si naturellement. Tu laissais entrer l'italien pour qu'il vienne te rejoindre à l'intérieur. « J'ai pris un jour de congés » répondis-tu simplement avec un sourire. Mais il avait l'air d'être venu pour quelque chose, parce qu'il ne s'attendais pas à te voir à la maison. Ou sinon, tu te faisais totalement des films, et tu imaginais toujours le pire. C'était ton problème. « Tu veux boire quelque chose ? » proposas-tu au jeune homme alors que tu te dirigeais vers la cuisine.

Au moment où Harmonie entoure ton cou de ses bras, tu sens ton anxiété s'évaporer peu à peu. Pas complètement, malheureusement, mais la douceur de sa peau apaise un peu tes tourments. « J'aurais pu passer la journée avec toi si tu me l'avais dit. » Dis-tu en passant une main dans ses cheveux bruns. Tu aurais pu te libérer au travail sans trop de problèmes mais si la jeune femme ne te l'a pas fait savoir, tu imagines qu'il y avait une raison. Elle désirait peut-être simplement passer une journée en tête à tête avec elle-même. Toi, de nature plutôt solitaire, il t'arrive régulièrement de prendre une journée pour toi, pendant que Gabriel est à la crèche. « De l'eau c'est très bien. » Réponds-tu en haussant les épaules. Un bon whisky ne serait pas de trop pour t'aider à aborder ce fameux sujet mais tu préfères avoir les idées claires. « Y'a un truc dont je voulais te parler. » Tu passes une main dans tes cheveux, détournant ton regard de la brune. Tu sais qu'au moment où tu lui avoueras que vous vous êtes embrassés avec Tahlia, tu seras incapable de la regarder. « Mais je veux que tu me promettes de m'écouter jusqu'au bout, d'accord ? » Demandes-tu en allant vers la cuisine, t'approchant un peu plus de la brune.

« Tu avais surement mieux à faire que de traîner avec moi à ne rien faire » répondis-tu simplement avec un sourire. Il passa sa main dans tes cheveux et tu décidais de poser tes lèvres sur celles de l'italien. C'est vrai que ç'aurait été une bonne idée de passer la journée avec Ciàran, mais tu n'avais pas envie de le déranger. Et surtout, tu ne savais pas comment aborder la chose. Une relation c'est encore très flou pour toi, et la dernière n'ayant pas marché, tu ne savais pas comment faire dans un couple. Il te demanda s'il pouvait avoir de l'eau alors tu allais dans la cuisine pour lui faire un verre. En revenant vers le jeune homme, tu lui tendais ce dernier il t'annonça qu'il devait te parler. Tu arquais un sourcil. « Je t'écoute » dis-tu, l'air interrogative. Vous vous dirigiez vers le salon et vous vous asseyiez tous les deux sur le canapé. Tu plongeais ton regard dans le sien en te demandant vraiment ce qu'il pouvait avoir à te dire. « Pas de soucis, je me tais jusqu'à la fin ! » dis-tu en riant légèrement. Mais tu ne rirais pas longtemps. Tu ne savais vraiment pas de quoi il voulait parler, mais tu étais prête à entendre n'importe quoi. Malgré le fait que votre relation soit récente, tu étais très attachée à ce mec, et tu n'étais pas prête de le laisser. Ou du moins, pas prête qu'on te laisse sur le côté.

Tu secoues vivement la tête, un sourire au coin des lèvres, avant d'ajouter : « Il n'y a rien de mieux que traîner avec toi. » Mais Harmonie risque d'en douter, avec ce qui s'annonce. Tu as peur que ce baiser gâche ton couple, cette belle relation que vous construisez petit à petit, tout. Tu sais que la brune a été déçue par le passé, qui plus est, et tu ne veux pas faire partie de ses déceptions mais malheureusement, ça risque d'arriver d'ici quelques minutes. Quand Harmonie te tend ton verre d'eau, prête à t'écouter, tu bois une longue gorgée avant de le poser sur la table du salon. En entendant son rire que tu aimes tant, tu ne fais que culpabiliser davantage et ça rend l'aveu encore plus compliqué pour toi. Tu prends sa main dans la tienne puis soupires une bonne fois avant de te lancer. « L'autre jour j'ai croisé Tahlia dans un bar et on s'est embrassé... ça n'a pas été plus loin mais je ne voulais pas te le cacher. » Dis-tu, peiné de voir le regard d'Harmonie changer. « Je ne compte pas te mentir en disant que ça ne veut rien dire parce que je n'en sais rien. Je ne sais pas ce que ça veut dire. Tout ce que je sais, c'est que je suis vraiment désolé. Je m'en veux de te faire ça, vraiment. » Maintenant que c'est dit, tu n'attends qu'une chose : qu'Harmonie réagisse. Parce que voir son regard qui te transperce est presque insupportable.

Sa visite surprise te faisait plaisir, tu avais qu'une envie du coup, c'était passer le reste de la journée dans les bras de Ciàran à ne rien faire. « J'adore quand tu dis des choses comme ça » dis-tu depuis la cuisine en lui ramenant son verre d'eau. Puis l'italien t'annonça avoir quelque chose à te dire. Tu posais tes fesses sur le canapé, à côté du jeune homme pour écouter ce qu'il avait à te dire. L'italien attrapa ta main, et t'expliqua alors les fait. Tahlia. Tu ne t'attendais pas à ça. Automatiquement, tu enlevais ta main de la sienne et tu baissais les yeux. Cette histoire, elle avait eu lieu il y a quelques années dans le sens inverse. « Tahlia, sérieusement ? Tu pourrais avoir toutes les femmes de la terre et tes lèvres se sont posées sur celles de ma cousine ? » demandas-tu d'un air interrogateur. C'était violent, méchant. Mais tu te sentais trahie. Par Ciàran, par Tahlia. Ca cogitait dans ta tête, ça te perturbait. Tu comprenais l'effet que ça faisait maintenant, d'entendre la personne avec qui tu es en couple embrasser quelqu'un d'autre. Même si tu as fais pire avec l'ex de ta cousine... Mais tu étais bien sur ton petit nuage, tu étais heureuse. « Je sais pas quoi te dire non plus, Ciàran. A part te dire que j'suis totalement blessée mais ça tu t'en doutes surement » répondis-tu en posant ton regard dans le sien. Tu ne savais pas quoi dire, ni quoi faire, ni comment te comporter. C'était un peu l'effet d'une bombe dans ton cerveau. « J'ignorais que tu étais si proche d'elle » dis-tu en te reculant un peu plus sur le canapé.

Tu soupires quand la brune retire sa main de la tienne et prend ses distances. Tu peux le comprendre mais ça te peine énormément de lui faire subir tout ça, de la faire souffrir. Ce n'était pas du tout ton intention parce que même si Tahlia chamboule tout, dans ta tête, tu tiens vraiment à Harmonie. « C'est pas une excuse, je sais, mais je ne savais pas que c'était ta cousine. » Dis-tu en sachant que te défendre ne servira à rien puisque tu es complètement en tort. « Encore une fois, je suis désolé. Ça me rend malade de te faire du mal surtout que je suis bien avec toi. Vraiment bien. » Réponds-tu, sincèrement. Tu n'as rien à reprocher à Harmonie, votre relation est parfaite et tu sais que tu pourrais avoir un avenir avec elle. C'est simplement que sa cousine s'est immiscée dans ta tête sans que tu ne puisses le contrôler. « Cela fait un petit moment qu'on se parle, elle et moi mais on ne s'est rendu compte de notre attachement que quand elle s'est mise en couple et a pris ses distances. » Ce n'est sûrement pas ce qu'Harmonie a envie d'entendre mais tu veux être le plus honnête possible. Elle mérite au moins ça. « Qu'est-ce que tu veux faire ? Si tu veux que je te laisse, parce que tu n'as plus envie de me voir pour l'instant, je comprendrais. Je ferai tout ce que tu voudras. » Ajoutes-tu en la voyant s'éloigner davantage encore, sur le canapé. Tu voudrais la prendre dans tes bras et t'excuser un million de fois mais tu ne peux pas. Ce serait égoïste et irrespectueux envers Harmonie.

Cette nouvelle, tu l'avais pris comme un coup de poignard dans le coeur. Que Ciàran ait embrassé quelqu'un c'était une chose, mais que ça tombe su Tahlia, c'était encore pire. Alors oui, tu t'éloignais de l'italien, prenant les distances face à ce qu'il était entrain de te dire. « Pourtant, elle, elle sait qui tu es pour moi, j'me trompe ? » demandas-tu d'u air ironique. Ok, tu avais couché avec Elias, l'ex de ta cousine, il y a bien des années mais tu étais encore stupide et totalement décalé de la réalité. Et cette fois, c'était à ton tour de savoir ce que ça faisait. Il était désolé, mais tu savais pas quoi répondre à ça. Tu n'avais pas envie de répondre, pas envie de parler en fait. Tu étais vexé, saoulé, énervé. Mais aussi énormément peinée... Tu hochais la tête sans trop rien dire, sans trop rajouter quelque chose. Tu voulais savoir comment il connaissait la policière, pourquoi il s'était passé cette chose. « Ah oui d'accord, carrément » dis-tu simplement en te braquant totalement. Tu fermais toutes les barrières de ton coeur et tu ravalais tes sentiments. « T'es beaucoup trop calme pour cette situation » dis-tu simplement en te levant du canapé. Tu avais envie qu'il s'en aille et ne plus le voir mais tu avais encore envie d'être prêt de lui et de ne plus parler de cette histoire. Alors tu faisais les cent pas devant le canapé et au bout de deux bonnes minutes, avant de poser finalement un regard vers le brun. « Je... je veux que tu t'en ailles » demandas-tu en ravalant tous tes sentiments. Les larmes te montaient aux yeux. C'était juste un baiser, juste une petite erreur. Mais pour toi, ça voulait dire beaucoup. « Juste, je comprends pas comment tu peux embrasser une autre fille en disant que tu es bien avec moi... » dis-tu à voix basse.

« Oui, elle sait. Mais, sans vouloir prendre sa défense, elle ne savait pas qu'on était proche, toi et moi, au début. » Tout s'était accéléré avec Harmonie, puis avec Tahlia et les choses étaient devenues... ce qu'elles étaient : un beau merdier. Et aujourd'hui, te voilà entre deux relations que tu ne contrôles pas et faisant souffrir une femme merveilleuse à qui tu tiens réellement. « Je suis calme parce que je veux être le plus honnête possible avec toi. Tu mérites que je le sois et c'est toi qui as tous les droits de me crier dessus et de m'en vouloir. Pas l'inverse. » Soupires-tu en détournant les yeux, incapable de regarder Harmonie en assumant d'être un parfait connard. Tu n'aurais jamais dû te lancer dans une relation parce que tu n'es pas bon pour les autres. Tu n'es qu'un poison, bon à détruire tout ce que tu touches, à petits feux. Quand la brune te demande de t'en aller, tu soupires, peiné. Tu n'as aucune envie de la laisser seule dans cet état mais tu ne veux pas non plus abuser et empirer les choses. « Je ne mens pas, Harmonie. C'est le cas, je suis vraiment bien avec toi. Mais je n'explique pas ce baiser... je ne sais pas ce qu'il m'est passé par la tête. » Et si tu ne regrettes pas le baiser en lui-même, tu regrettes de faire souffrir Harmonie. « J'ai pas envie de te laisser comme ça... » Dis-tu, avec douceur.

Tu pris ta tête entre tes mains, comme si tu allais trouver une solution à tout ça. « Je suis sûre que si… » répondis-tu en marmonnant dans ton coin. Tu voyais maintenant les dommages que tu avais fais à ta cousine lorsque tu avais couché avec son petit copain lorsque vous étiez plus jeune. Tu comprenais la douleur de l’acte. Même si l’australienne n’avait pas été aussi loin que toi, dans la tromperie. « Oui, je t’en veux, Ciàran. Parce que… parce que j’suis heureuse avec toi et… et j’ai pas envie d’avoir des problèmes comme ça » dis-tu en relevant le regard vers lui, une larme roulant sur ton oeil. En fait, tu réalisais avec ce baiser volé que tu tenais vraiment à lui, et que tu étais surement même amoureuse de l’italien, sans le savoir. Tu te levais du canapé, excédé par les faits et tu te tournais vers lui. T’étais énervé, mais surtout triste. C’était bien ça le problème. T’étais plus triste qu’énervé. « Mais… pas Tahlia… » te répétas-tu au moins deux ou trois fois. Pas elle, non pas elle. T’avais pas envie de te remettre sur la tronche avec ta cousine alors que le courant commençait à mieux passer entre vous. Même s’il y avait toujours des tensions. « Vaut mieux pas que tu restes » dis-tu en re dirigeant vers la porte d’entrée. Tu ouvrais cette dernière en invitant l’italien à sortir. « Je… je t’appellerais quand je serais calmée » dis-tu en bégayant.

FIN DU SUJET.