freedom (sasha)

A peine Noa partit faire ses affaires après t'avoir ramené de la prison, tu ne désirais qu'une seule chose, sortir. Sentir le vent sur ton visage, respirer de l'air frais. Même si tu n'avais eu que quelques mois de prison, t'avais cru devenir dingue la dedans. Alors, tu étais grimpé dans ta caisse, roulant jusqu'à l'entrée des falaises, pour finir par continuer à pied. Bien que ta maison roulante t'avais manqué, un peu de marche ne te ferais pas de mal. Même si, en étant incarcéré, t'avais pris encore plus de muscle. Tu t'installas au bord de la crique, la tête ailleurs. Tu finis par t'allumer une clope. Mon dieu ce que ça t'avais manqué ça aussi. Une latte après l'autre, tu savourais ta clope comme si c'était la dernière de toute ta misérable vie. Bowen n'avait pas changé, évidemment, mais un retour au source ne te faisait pas de mal. Tu tournas la tête quand tu entendis un craquement et un bruit qui ressemblais à des pas. Tu plissas les yeux, croyant reconnaître cette silhouette mais, avec l'obscurité, tu n'étais pas sur de toi. Sasha ? demandas-tu en te relevant. Sasha c'était une longue histoire, mais t'aurais reconnu sa silhouette entre mile. Après tout, t'avais parcouru ses courbes bien plus d'une fois. Tu les connaissais par cœur à force d'ailleurs.

Un instant de solitude, de nostalgie. Comme si tu avais eu cette part de toi avant qui avait ressurgit et qui t'avait insulté de tous les noms pour ce que tu étais devenu. Un déchet. Une alcoolique. Une camé. Mais tu avais vite effacé cette image alors que tu te regarder dans le miroir et tu avais avalé un anxiolytique pour te sentir beaucoup mieux. Tu avais roulé un joint, attrapé une fiole que tu avais mise dans ton sac et tu étais parti alors que le soleil se couchait sur la ville. Tes écouteurs dans les oreilles, tu chantonnais de temps à autre les airs qui passaient dans tes oreilles. Certains étaient ceux que tu avais chanté en live sur les planches des célèbres théâtre de Broadway, d'autres étaient des chansons qu'on entendait souvent à la radio. Puis, tu enlevais tes écouteurs pour réalisé que tu avais marché jusqu'à la crique sans t'en rendre compte. Et tu voyais un silhouette sur un rocher, entrain de fumer une cigarette. Tu t'approchais doucement, ton pétard encore à la bouche et tu reconnaissais cette silhouette. Une silhouette que tu avais aimé énormément. Alors tu t'approchais doucement et cette personne se retournait pour te parler. « C'est moi » répondis-tu, un léger sourire bordant tes lèvres. Tu arrivais à sa hauteur et tu pris place près de lui. Comme quoi, cet instant de nostalgie était arrivé à point nommé aujourd'hui. « J'ai pensé à toi aujourd'hui, et t'es apparu comme par magie » dis-tu au jeune homme en scrutant l'horizon, ce couché de soleil qui tombait petit à petit sur la ville de ton enfance. Celle que tu viens de retrouver. Tout comme un des garçons que tu as aimé.

T'étais pas un pro des relations, t'étais même un petit con caractérielle que peu de filles supportaient en général. T'aimais avoir le dernier mot, avoir le contrôle et ça passait pas toujours. Mais avec Sasha, ça avait été différent dans le sens ou vous n'aviez rien officialisé vraiment. Du coup, tu t'étais pas senti coincé avec elle et t'avais pas eu envie de la contrôler plus que ça. Ça n'avait pas spécialement était l'amour, le vrai comme dans les comédies romantiques qui te donnent la gerbe, mais tu avais ressentis des trucs pour elle, c'était indéniable. Quand ça c'était terminé, tu la suivais toujours un peu sur les réseaux sociaux, c'est peut être ton obsession du contrôle mais t'aimais bien avoir de ses nouvelles. Du coup, tu savais qu'elle s'était éclipsé et tu pensais pas l'a revoir ici. Ni ce soir d'ailleurs. Tu lui offris ton beau sourire quand elle confirma que c'était elle. T'en étais sûr, y'avais pas deux blondes avec des courbes pareils. Elle s'installa à tes côtés et sa phrase te fit sourire. Il parait que j'fais souvent cet effet là. dis-tu en rigolant. J'ai pensé à toi aussi ces derniers temps. avoua-tu. Plusieurs mois d'taule, ça te donne le temps de repenser à ta vie. Tu haussas les épaules, tu comptais pas le cacher, que t'avais pris plusieurs mois. Qu'est ce qui te ramène parmi nos potes les kangourous alors ? C'était pas beau New York ? demandas-tu, curieux et envieux parce qu'au fond, toi aussi t'aurais aimé voir autre chose que Bowen. A la place, t'avais simplement vu quatre mur en béton. Tu posas ton regard sur son joint, lui piquant des mains pour venir tirer dessus. C'était bien mieux qu'une clope, mais t'avais pas de sous pour acheter de la beuh ou du shit, autant te servir chez les autres.

Cette relation avec Luigi avait été différente de celles que tu avais eu avant. Mais tu avais eu des sentiments amoureux pour ce garçon, et rien n'avait été mis sur cette relation. Aucuns mots, aucunes étiquettes. Mais tu étais bien avec lui. Dans son lit, dans ses bras. C'était naturel avec l'australien, comme si tu n'avais pas de soucis à te faire. Tu ris légèrement lorsqu'il te dit qu'il faisait souvent cet effet là aux femmes. « Doucement, tes chevilles vont gonfler Rosenbach » répondis-tu avec un léger rire. Et puis tu entendais alors qu'il avait fini en prison. D'où le fait que tu n'avais pas eu des nouvelles de lui pendant des mois et des mois. « Comment ça se fait que tu es fini en prison ? » demandas-tu innocemment, même si tu pouvais surement te douter de la raison. Tu repris ton pétard entre tes lèvres pour en fumer quelques lattes de plus avant de le poser à côté de toi. « Mais ravis d'entendre que tu ne m'as pas oublié » dis-tu avec un léger rire. Lorsqu'il te demanda pourquoi tu étais revenu de New-York, ta gorge se serra, naturellement, comme si c'était toujours douloureux d'en parler parce que oui, ça l'était. « New-York c'est génial, c'est beau, c'est un rêve » dis-tu simplement en scrutant l'horizon avec un sourire au bord de tes lèvres. « Mais j'me suis faite virer de ma comédie musicale » avouas-tu en baissant les yeux vers le sol, comme si tu avouais le pire des crimes. Non, tu n'allais pas lui mentir à lui. Tu ne pouvais pas lui mentir, pas Luigi.

Au fond, tu t'y étais fait et tu t'attendais pas vraiment à la revoir. C'était comme ça, chacun avançait comme il le pouvait. Elle plus que lui toi c'était certain. T'étais un paumé né et tu le serais toujours au fond. C'était mieux pour elle que vous n'ayez jamais vraiment été ensemble. Tu lui aurais pourrit la vie avec ton caractère à la con et tu le savais très bien. Au moins, c'était sans prise de tête et c'est ça qui était génial et qui sortait du lot. Te fais pas de soucis pour elle, va. dis-tu avec un sourire en coin. Il fallait bien que tu te fasses des fleurs toi même, puisque personne d'autres ne t'en faisais. Tu lui avouas que tu sortais de taule, de la même façon que tu lui aurais dis que t'allais faire des courses et tu lui haussas les épaules. Ils allaient arrêter Noa, j'pouvais pas la laisser vivre ça, c'est dur la prison. dis-tu en soupirant, super héro que tu es. Tu lui laissa reprendre son joint et sourit quand elle te dit qu'elle était contente, que tu ne l'ai pas oublié. Comment oublié nos infinissables parties de jambes en l'air ? répondis-tu avec un sourire en coin, tête à claque que tu es. Finalement, elle te raconta que New york c'était beau, ça tu aurais pu le deviner toi même. Tu fronça les sourcils quand elle t'avoua qu'elle s'était fait viré. Qu'est ce que t'as branlé Lambert ? demandas-tu, curieux d'en savoir plus.

C’était étrange de croiser son ex comme ça. Mais bon, tu ne l’avais pas encore revu depuis ton arrivée sur le territoire australien. Au moins, une personne de connue ne te ferait pas de mal. Au contraire, tu te sentais un peu plus à l’aise avec quelqu’un que tu connaissais. « J’me ferais toujours du soucis pour toi » dis-tu en lui faisant un clin d’oeil. Le jeune australien t’expliqua qu’il était parti en prison pour sauver Noa, sa meilleure amie. Et tu comprenais qu’il se dévoue corps et âmes pour elle, tu appréciais beaucoup la jeune femme. D’autant plus que maintenant, vous étiez souvent en galère ensemble à vous serrer les coudes pour des boulots. « Quel sauveur de ces dames ! Mais qu’est-ce qu’il s’est passé pour qu’elle se fasse arrêter ? » demandas-tu alors inquiète pour la jeune femme. Le joint entre tes lèvres, tu repris quelques baffes avant de lui passer de nouveau la cigarette magique. A sa réflexion, tu pus t’empêcher de rire aux éclats. « Tu marques un point, handsome » répondis-tu en lui faisant un clin d’oeil. Votre relation avait été belle, dans un sens. Mais vous aviez tous les deux pris des chemins différents. Puis, la discussion prit un tournant délicat pour toi. New-York, ce sujet si triste. Mais tu lui devais bien ça. « Je… j’ai cru que la célébrité m’avait fait poussé des ailes. Et j’ai peut-être abusé des bonnes choses » dis-tu en haussant les épaules, ne dévoilant pas non plus tous tes caprices, toutes tes consommations et tout ce que tu as pu faire lorsque tu étais là bas.

Tu l'enviais un peu au fond, tu l'aimais ton australie mais tu rêvais de voir autre chose aussi. Péter le système à ta manière dans différents continents, serait un bon projet de vie, selon toi. Un jour peut être, tu finirais par partir dans un gros road trip. Mais, probablement que tu reviendrais toujours vers Bowen. Tu y as grandis et t'as fais les pires conneries ici, c'est les meilleurs moment de ta vie d'ailleurs, ça ne s'efface pas. Tu souris au clin d’œil de la jeune femme. Comme ça on est deux. répondis-tu avec ton fameux sourire en coin. Finalement, tu lui racontas tes péripéties avec Noa. Tu haussas les épaules. Je faisais le guet pendant qu'elle taguait un truc, pour une fois c'était pas si grave comparé à d'autres fois, mais c'était la fois de trop, je suppose. répondis-tu avec le plus grand détachement possible. Au fond, tu t'en fichais un peu de cette case prison. Ce n'était qu'un détail de ta vie que tu pourrais raconter à tes petits enfants, plus tard. Luigi, papy casse cou, ça sonne plutôt bien. Enfin, si jamais un jour tu arrivais à te poser vraiment avec une fille. J'ai toujours raison. répondis-tu quand elle avoua que tu marquais un point. Tu aimais bien te faire des compliments, non pas que tu sois narcissique mais, qui d'autre le ferait à ta place ? Finalement, tu insistas pour savoir ce qui s'était passé à New York et tu fis la moue quand elle t'avoua la vérité. Ça ne te ressemble pas pourtant, j'suis sur que Bowen te fera le plus grand bien. Tu te voulais encourageant et réconfortant, mais tu ne savais pas vraiment quels mots choisir. La gloire, tu ne connaissais pas ça mise à part dans les poste de police.

Voir l’autre côté du Pacifique avait été une expérience hors norme. Mais tu n’avais pas apprécié ce séjour à sa juste valeur. Les premières années étaient belles et folles. Jamais tu ne pourras raconter ça comme étant un échec. C’était plutôt vers la fin, que ton monde s’était écroulé et que tu avais flanché. Lorsqu’il te dit qu’il s’inquièterait aussi toujours pour toi, tu ne pus t’empêcher de sourire. Il faut croire que même des années après votre relation, rien n’avait changé entre vous et qu’il serez toujours l’ami dont tu as besoin. Puis, il t’expliqua pourquoi il avait fin en prison, pourquoi il avait sauvé Noa de cet enfer. « Oh, je vois… T’es un bon ami, toi » dis-tu en souriant. Tu te demandes si des gens feraient la même chose pour toi. Tu trouvais ça admirable, de sa part. Tu ris légèrement lorsqu’il te dit qu’il avait toujours raison. « J’irais pas jusqu’à dire toujours… Comment vont tes chevilles ? » demandas-tu en riant légèrement. Redescendre sur terre, c’est ce que tu voulais en rentrant à Bowen. Et c’est ce que Luigi te confirmait. « Non mais tu sais, quand tu as du succès, qu’on te flatte tout le temps et que tu as plus d’argent que tu rêves d’avoir, ça change la donne » expliquas-tu à l’australien en haussant les épaules grossièrement. « Mais je sais qu’ici, ça sera jamais pareil qu’à New-York. C’est juste que… j’ai pas encore changé mes vieilles habitudes prises aux Etats-Unis » finis-tu par avouer au jeune Rosenbach en fixant l’horizon.