| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| Pain is only relevant if it still hurts + Violence | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: Re: Pain is only relevant if it still hurts + Violence Ven 18 Oct 2019 - 6:08 | |
| Il avait l'air bien, Terrence. Il faisait des blagues, il souriait, son teint avait repris un peu de couleur. Bien évidemment, il demeurait inquiet pour sa jambe qui aurait pu le laisser tomber, mais l'espoir, l'optimiste, était plus fort. Des deux, c'était plutôt Violet qui semblait malade, mine terne. Mais quand il posa de doux yeux sur elle, toute sa fatigue s'envola. Lui, il ne promettait rien, sous-entendant que la visite-surprise de son amante pourrait lui donner envie de faire des folies. Violet appuya son doigt contre ses lèvres, mimant le silence avant de rire. Dans un tel état, Terrence serait bien incapable de s'enfuir de ce lit. Et si l'envie de faire des folies les frappait, ce serait donc à la commerçante de les initier. Quand l'infirmier eu terminé de se moquer d'eux, qu'il les quitta enfin pour leur laisser leur moment d'intimité, et qu'elle se posa enfin sur le fauteuil qui était devenu le sien à force de l'occuper, Terrence questionna Violet sur sa journée. De nature bavarde, elle aurait pu lui raconter des heures durant les péripéties qui lui était arrivée, comment les vagues avaient frappé la baie, qui s'était présenté à la boutique. Mais elle se trouva sans mot, discrète. Non pas par envie de ménager le militaire, Violet, elle, elle était bien l'une des seuls à ne pas le prendre en pitié, son beau malade, à faire attention à ce qu'elle lui racontait pour éviter de remuer en lui le sentiment d'injustice. Elle était plutôt fatiguée et cherchait à contenir toute l'énergie qui lui restait sur les choses qui étaient les plus importantes. C'était d'ailleurs pour ça qu'elle le visitait plutôt le matin ou à l'heure du lunch, parce qu'elle était encore pimpante, pleine de cette énergie caractérielle. Non pas à la nuit tombante, lorsqu'elle avait du mal à enfiler un mot devant l'autre. Le café, c'était pour la maintenir éveillée. Tant que t'es pas de retour, Kelly, ce n'est plus ta plage, répondit Violet sur le même ton que lui, blague défiante. Autrefois, ils s'étaient battus pour leur bout de plage. Aujourd'hui, voilà que l'Américaine la traversait, chaque jour, Stan a ses pieds, Frankie dans les bras. Elle savait bien où il voulait en venir, ce qu'il tentait de réprimander. Ce n'était pas tant la plage, mais la raison pour laquelle elle s'y trouvait. Ça fonctionne comment une boutique, si y'a pas de vendeur dedans ?, se justifia-t-elle, faible sourire sur les lèvres. Il ne serait pas de son avis, évidemment, il lui obligerait à se reposer. Mais, pour elle, ce n'était pas une option. Et si lui avait bien pu rebâtir sa boutique planche après planche, Violet, elle, se devait de tenir la sienne debout le temps de son séjour à l'hôpital. Ce n'était pas pour les clients qu'elle le faisait, c'était pour lui. Et si seulement ça le gênait réellement, il n'avait qu'à lui en faire part clairement. Sans quoi, elle continuerait de se lever et de s'occuper simultanément des deux commerces. C'était comme s'il avait lu dans ses pensées, il lui reprochait de s'occuper de son business alors qu'elle n'en était pas tenue. Laisse-moi faire mon travail de commerçante, veux-tu ? Mais il ne la laisserait pas faire comme ça, elle le savait bien. Arrête, Stan c'est rien du tout ! C'est plutôt ton jardin qui me donne du fil à retordre, lança-t-elle en levant les yeux vers le ciel. J'ai pas le pouce vert, j'ai bien peur que j'ai tué ton plan de tomate. Sourire coupable et désolé, elle haussa les épaules. Trop d'eau. Ou pas assez. Elle n'en savait rien, mais il avait cessé de vivre. Si Violet était dotée de multiples talents, le jardinage, lui, n'en faisait pas partie. Elle détournait l'attention, passant de la boutique à son jardin, puis demandant des nouvelles quant à son état. C'était un peu sa façon de se sortir de la conversation cernant la boutique de Terrence qui ne menait nulle part. Ils étaient, tous les deux, bien trop têtus pour lâcher le morceau. Et il devrait accepter que Violet le faisait par plaisir et non par obligation. Il lui parla de rééducation, de sortie d'hôpital, de nouvelles qui faisaient bon à entendre. Son visage s'illumina. Quelle bonne nouvelle ! Ce l'était, oui. Tu marcheras avec une canne ?, s'enquit la brune. Elle savait bien que Terrence était orgueilleux, il était bien là le problème. Il avait préféré avoir une démarche chambardante plutôt que d'accepter une béquille, mais cette fois il n'en aurait peut-être pas le choix. Ou, alors, je te servirai d'appui. Mais, entre toi et moi, la canne est plus reposante. Elle se moquait d'elle-même alors qu'au fond elle avait plutôt raison, ce serait moins fatigant. Il avait prévu l'infirmier, Terrence, il ne prévoyait pas rester sage. Décrétant qu'ils étaient saufs, il pria à Violet de s'approcher. Il n'avait pas précisé ce que plus près voulait dire, mais à en voir le visage de l'homme, il ne s'attendait pas seulement à ce qu'elle déplace le fauteuil en sa direction. Violet vint donc s'assoir sur le lit, sourire au visage. C'est assez près ?
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| | | Invité | Sujet: Re: Pain is only relevant if it still hurts + Violence Lun 28 Oct 2019 - 22:28 | |
| Les couloirs étaient calmes, cette quiétude que Terrence savait si bien apprécier. Mais dans un hôpital le silence lui pesait, autant que les éventuelles gémissements de ses camarades d’infortune. Il n’aimait pas ce lieu, il n’y avait que de mauvais souvenirs, la mort de ses grands-parents, l’agonie de son paternel, ses différentes opérations et les rendez-vous peu encourageants. Même la naissance de sa fille, il n’avait pas pu arriver à temps pour l’accouchement alors sa mère avait refusé qu’il l’approche les quelques premières heures de sa vie. Tout ce qui avait un rapport avec les hôpitaux était mauvais signe pour Kelly alors il préférait y passer le moins de temps possible. Heureusement pour lui cette fois-ci il était tombé sur des soignants sympas et indulgents qui supportaient ses mauvaises humeurs et son sale caractère. Mieux encore, cette fois il avait Violet. L’américaine était d’un soutien sans faille pour celui qui ne méritait pas tant d’attention. Sa simple présence valait tous les calmants du monde, même quand elle ne parlait pas, quand elle acceptait ses silences, elle lui faisait du bien. Kelly était sous haute dose d’anti-douleurs et il en rajoutait volontiers pour avoir des cachets. S’il n’était pas vraiment penché alcool ou drogue, cela faisait des années qu’il avalait des médicaments comme un gamin mangerait des bonbons alors sous ce toit, là où on pouvait lui en fournir à loisir et en intraveineuse qui plus est, il n’allait pas se priver. En règle générale il ne se ventait pas d’être plus ou moins accro aux médocs, mais ici c’était presque normal, ici ça passait mieux et Violet n’y voyait que du feu, heureusement, sinon elle n’aurait pas hésité à lui donner son avis sur le sujet et c’était certain qu’il aurait été négatif. En règle général il ne considérait pas qu’il était dépendant, il se jugeait plutôt sur un fil, une ligne mince de laquelle il menaçait de basculer mais jamais il ne l’avait vraiment franchie, sauf quand il était hospitalisé. Et puis cette fois-ci était différente, la douleur lui semblait plus intense, ou peut-être la supportait-il de moins en moins, à force de subir. Mais ça il ne le disait pas, ou à mi-mot pour ne pas alarmer la brune qui venait le visiter tous les jours et qui le regardait avec des yeux si doux. Il ne voulait pas qu’elle sache et puis de toute façon ça passerait vite, il n’allait pas se faire dicter sa vie par cette foutue jambe, il ne l’avait jamais fait. Avec ou sans moi elle reste ma plage ! Bientôt on ne l'appellera plus Grays bay mais Kelly's bay. Il sourit, provocateur, comme il aimait l’être avec Cox quand il s’agissait de leur éternelle guerre de plage. Ma boutique peut m’attendre, ce n’est pas la première fois, mes clients sont habitués. Puis quand je reviens y a toujours du chocolat qui m’attend, si tu viens tous les jours on ne m'offrira plus rien ! Il plaisantait, comme si c’était drôle, il minimisait la situation. En effet il y avait un gros manque à gagner quand Kelly fermait boutique, surtout depuis qu’il ne travaillait que légalement, sans le trafic d’armes qui lui rapportait gros en peu de temps. Mais pour rien au monde il ne voulait que Violet s’épuise à cause de son absence, elle en faisait déjà bien trop. Cependant il savait qu’elle était au moins aussi têtue que lui alors il n’arriverait sûrement pas à lui faire entendre raison. Reprenant une expression un peu plus sérieuse il baissa les yeux sur son café. J’ai du mal à déléguer ça n’a toujours été que moi dans ce navire, le seul sur le pont, par tous les temps… c’est pas facile de savoir que quelqu’un d’autre ouvre à mes clients. Même si c’est toi. Il n’avait jamais voulu quelqu’un pour l’aider, même pas des stagiaires, son magasin c'était son bébé, la seule fierté qu’il avait réellement dans toute sa vie, autre que sa fille, évidemment. Il sourit en écoutant Violet parler de son jardinet. Tant que ce n’est que le plan de tomate ça devrait aller. Je reprendrai tout ça à mon retour. Il avait d’autres herbes un peu plus importantes que les tomates, celles au fond du jardin qu’il fumait quand il était seul. Finalement Kelly annonça la bonne nouvelle à la belle, celle qu’il attendait de lui dire depuis des heures. Il avait enfin mis pied à terre, mieux, il avait commencé la rééducation et même s’il avait encore un mal de chien, il bravait toute douleur pour se tenir droit sur ses jambes. Une canne ? Certainement pas. Tu m’as déjà vu avec ça ? Non non, je marcherai comme avant, tout simplement. Il était bien trop fier pour déambuler avec un bout de bois. Les premières semaines il aurait probablement des béquilles, il ne pourrait pas y couper, mais rien que ça, ça lui ferait déjà assez de mal à l’amour propre. ...Entre toi et moi je n’aurai besoin d’aucune aide. Mais j’veux bien me servir de toi pour d’autres choses. Leur relation était particulière à présent, depuis quelques jours toute tension avait disparue, ils semblaient amoureux, presque heureux dans cette bulle inhabituelle. Mais sûrement que ça ne durerait pas et quand Terrence rentrerait chez lui il allait peut-être déchanter alors autant profiter à présent. La brune se leva donc, s’installa près de lui sur le lit et le sourire qu’elle portait sur ses lèvres était contagieux. Non, j’suis sûr que tu peux faire mieux. Il l’attira contre lui et dégagea une des mèches rebelles qui lui barrait le visage. Là c’est mieux. Il esquissa un sourire et se redressa un peu pour combler la distance et venir l’embrasser. Cela faisait bien trop longtemps qu’il n’avait pas goûté ses lèvres et les chastes baisers sur le front ne lui suffisaient plus.
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| | | Invité | Sujet: Re: Pain is only relevant if it still hurts + Violence Mer 30 Oct 2019 - 18:58 | |
| Sa plage, commentaire qui fit froncer les sourcils de la brune, levant presque ses yeux d'un brun noisette, sombre tant la fatigue les embrouillaient, vers le ciel démontrant son irritation face à la réplique de l'homme. Querelle qui durait depuis des années et qui, maintenant, sonnait plus comme une façon de se taquiner, dispute qui prouvait bien que leur histoire était partie de loin, bien trop loin pour ressembler à une quelconque romance violente, mais qu'elle avait tout de même su évoluer. Si le ciel leur accordait une pause, le temps que les nuages se tassent, le temps que le calme reprenne, les tempêtes, elles, n'avaient pas abandonné leur travail de destruction sur le couple qui, assis l'un en face de l'autre dans la chambre d'hôpital sans vie, profitait de tous les instants qu'ils avaient dans la quiétude qui n'était pas habituelle. Mais il y aurait autre chose. Violet le savait. Entre eux, ce n'était jamais simple. D'ailleurs, c'est l'urgence de la situation qui avait amené la trêve entre eux, la peur de perdre Terrence pour de bon, de ne plus jamais pouvoir se perdre dans le bleu de ses yeux océan. Seulement, la guerre qui venait avant la trêve n'avait pas été adressée. Qu'en serait-il d'eux le jour où la bataille reprendrait ? Explosifs, seraient-ils en mesure de trouver un terrain d'entente ? Violet pourrait-elle passer réellement par-dessus les erreurs passées de son amant ? Seraient-ils assez forts pour surmonter les épreuves ? Toutes ces questions sans réponses, toutes ces interrogations qui, pour l'instant, n'avaient aucun sens, Violet les chassait de ses pensées, se concentrant sur l'humour choisit par Terrence pour dédramatiser les circonstances. Tu rêves, Kelly !, soupira-t-elle un sourire en coin camouflé dans son jeu d'irritation. Terrence renchérit de son humour presque désagréable, persistant à dire, tête de mule qu'il était, que la commerçante n'avait point à s'occuper de deux boutiques à la fois. Cette fois, Violet leva réellement les yeux au ciel, chaque mot qui découlaient du discours de Terrence venait lui arracher un nouveau tour oculaire. La situation n'était pas banale, il aurait pu mourir. Et tout ce à quoi il pensait, c'était le chocolat de malade qu'on lui offrirait à sa sortie de l'hôpital, chocolat qu'il n'aurait pas si on avait le malheur de savoir qu'une personne assurait ses arrières. Offusquée, Violet soupira sèchement en croisant les bras sur sa poitrine. Aussi têtue qu'il l'était, elle était bien loin de lâcher le morceau sur la nouvelle querelle qui venait de naître. Si ce n'est que pour du chocolat, je t'en offrirai des caisses. Elle les ferait importer, même, si ça pouvait faire son bonheur et qu'il pouvait lui laisser un peu s'occuper de ce qu'elle savait pourtant gérer. Si une personne pouvait comprendre les conséquences et les pertes qu'engendrait la fermeture d'un magasin, c'était bien elle, Violet. Fallait-il lui rappeler qu'elle avait dû fermer boutique deux fois dans la dernière année. Et une qui lui avait coûté cher, saccage qui avait toujours des conséquences négatives sur les revenus et la santé mentale de la brune. Mais quand il redevint sérieux, quand il expliqua les réelles raisons de son obstination, qu'il avoua avoir du mal à passer le flambeau, à accepter qu'il avait besoin d'aide et que ses yeux, maintenant presque honteux d'être aussi vulnérable, pointèrent vers le sol, Violet décroisa ses bras. Elle pouvait comprendre, aussi, le sentiment qu'il avait, de savoir qu'il n'avait plus le contrôle sur ce qui se passait dans son gagne-pain. Elle non plus elle n'avait jamais demandé d'aide, pas même à Terrence. S'il avait voulu rebâtir la boutique de sa douce, ce n'était pas parce qu'elle en lui avait fait la demande. C'était son initiative, à lui, seulement qu'à lui. Au même titre que l'idée de s'occuper de deux boutiques à la fois était celle de la brune. Elle soupira à nouveau, sa main droite qui se faufilait dans la poche de sa veste pour trouver son porte-clés où reposait la clé de la boutique de Terrence. Clé qu'elle défit de l'anneau et qu'elle posa sur la table de chevet qui les séparait. Je ne m'en mêle plus, dit-elle en la déposant sur le meuble, vexée qu'il ne lui laisse pas la chance de lui accorder son aide, fatiguée par les derniers jours, sans énergie pour s'obstiner en vain sur des détails qui, au fond, prouvait une fois de plus que leur histoire ne serait que toujours parsemée de ces stupides querelles. Ils pourraient s'allier, ils pourraient s'entraider. Mais, au contraire, ils choisissaient de se repousser, repousser l'aide qu'ils pouvaient s'apporter pour simplifier leur quotidien. À croire qu'ils cherchaient, constamment, à s'auto-détruire. Par chance, l'ex-militaire acceptait l'aide concernant Stan. Il n'avait pas eu d'autres choix, en fait, s'il voulait toujours avoir un animal de compagnie à son retour à la maison que de laisser Violet mettre son nez dans ses affaires. Ça et son jardin, jardin que la brune ne saurait réellement bien s'occuper. Il précisa que l'erreur de sa belle n'était pas bien dramatique, qu'il pourrait tout reprendre à son retour, supposant que d'autres de ses plans étaient plus importants que ceux-ci. D'autres comme ceux au fond du jardin qu'elle avait trouvé, sans vraiment cherché, dans sa quête à arroser tout ce qui en avait besoin jusqu'à tomber sur du cannabis, sur son terrain. Elle lui en parlerait, éventuellement. Pas que ça lui dérangeait, pas qu'elle lui empêcherait de fumer sa dose de came journalière, elle voulait seulement qu'il lui dise la vérité, elle qui ignorait, jusqu'à ce jour, qu'il en était un utilisateur. Semblerait-il que le cannabis aidait grandement avec les douleurs, mais il était aussi reconnu pour déclencher certains troubles notamment sur les réflexes, la libido ou même la fertilité. Fertilité, ce n'était pas effectif pour eux, ils n'avaient pas parlé de famille, d'enfants, ils n'en étaient certainement pas là, tous les deux, dans leur relation plus que chaotique qui ne cessait de subir des remous. Et ils n'étaient pas près de s'en sortir, alors que Terrence recommençait à s'indigner face aux questionnements de la belle. L'impression d'en avoir assez de parler de toutes ces choses trop sérieuse, Terrence sous-entendit que Violet lui servirait à des choses bien plus intéressantes qu'un appui à la marche. La belle plissa les yeux, moqueuse, séductrice, un sourire aux coins de ses lèvres. Ah bon ? Et tu comptes te servir de moi pour quels genres de choses ? Elle avait sa petite idée, mais il était bon de l'entendre de sa part. Sans attendre, elle se leva donc pour le rejoindre sur le minuscule lit de malade qui le soutenait. Et quand Violet demanda si elle était assez près, insatisfait, Terrence lui confia qu'elle pouvait faire mieux, l'attirant vers lui. À quelques centimètres à peine de la peau du brun, leurs souffles qui s'entremêlaient, leurs sourires maintenant partagés, il posa ses lèvres contre celles de Violet. Cette dernière, surprise, en apprécia chaque seconde avant que la fin ne sonne. Et quand leurs lèvres se détachèrent, elle le regarda, amusée. Ne voulais-tu pas attendre de pouvoir me sortir dans ma plus belle robe avant de m'embrasser à nouveau, Kelly ?, demanda-t-elle en arquant un sourcil, son sourire qui ne pouvait plus quitter son visage. Ou alors c'est la morphine qui te fait agir sans réfléchir ?
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| | | Invité | Sujet: Re: Pain is only relevant if it still hurts + Violence Dim 3 Nov 2019 - 11:13 | |
| L’humour du trentenaire était grinçant, provocateur, pas forcément de bon goût, mais quand on le connaissait, on savait que ça faisait partie du personnage. Tout le monde n’aimait pas Terrence, il s’en foutait bien, il n’était pas là pour plaire, il menait sa vie comme il l’entendait. Et dans toutes ces personnes il y avait Violet, il leur avait fallu du temps pour s’apprivoiser à ces deux là plutôt chien et chat au départ, voir même ennemis mortels, ils avaient fini par se trouver dans leurs différents et à en tirer une force rare. Ca n’était certainement pas simple tous les jours pour l’américaine de supporter son amant, elle avait même failli jeter l’éponge, mais elle était encore là dans cette chambre impersonnel qui sentait l’antiseptique, toujours là auprès de lui, prête à le soutenir et à supporter ses traits d’humour. Ce soir il l’agaçait, avec son obstination à ne vouloir aucune aide, même de celle en qui il avait pourtant confiance. Parce que ce n’était pas un manque de confiance, loin de là, c’était simplement de la fierté mal placée, Kelly avait besoin que sa boutique reste sienne, elle était la seule chose qu’il avait réussi à accomplir seul, avec succès, bâti pierre par pierre, à la sueur de son front et sans compter ses heures. Son magasin c’était son seul et unique havre de paix et il avait besoin qu’il le reste, pour maintenir un certain équilibre. Mais ça Cox semblait avoir du mal à l’accepter. J’veux pas de ton chocolat, il n’aurait pas le même goût. En plus, pour être honnête, il n’aimait pas tellement ça, le chocolat ! C’était juste le fait de voir les attentions de ses clients qui le touchait. Finalement il concéda de se confier sur les véritables raisons qui le poussait à refuser l’aide de la belle surfeuse, ce n’était pas que de l’amour propre trop poussé, mais bien autre chose. Ils se radoucirent alors et Violet, las de se battre contre un mur, lui rendit ses clés. Terrence baissa les yeux sur l’objet qu’elle posa sur la table et soupira furtivement. Il ne voulait pas qu’elle le prenne comme ça mais en un sens il était soulagé qu’elle accepte, même de mauvaise grâce. S’il ne la laissait pas s’occuper de sa boutique, il acceptait tout de même qu’elle prenne soin de Stan, il était bien le plus important dans cette histoire, le pauvre animal qui ne devait pas comprendre grand chose de la nouvelle absence de son compagnon. Terry savait combien le chien appréciait Violet alors il ne s’en faisait pas pour lui. Quant à son jardinet et bien il verrait les dégâts à son retour, de toute façon il était impuissant actuellement, tant pis s’il devait tout replanter, ce n’était pas bien grave. Il n’avait jamais caché qu’il cultivait du cannabis derrière ses plans de tomate ou d’estragon, il n’en était pas forcément fier mais il n’en avait pas honte. Cette herbe l’aidait à calmer la douleur et sa nervosité, il n’était pas dépendant, bien moins qu’à ses médicaments, mais c’était son plaisir à lui et il savait en tirer les bienfaits. Il n’en avait peut-être jamais parlé à la brune, ce n’était pas d’une importance capitale pour lui, mais si un jour elle venait à le questionner il répondrait sans pâlir même s’il était loin d’avoir pensé un jour à son éventuelle fertilité ou impuissance… c’était probablement des considérations trop terre à terre pour lui ! Sa fierté bien trop forte repris le dessus alors qu’elle le questionnait sur une éventuelle canne, il était évident que Kelly refuserait d’en avoir une, il s’en était toujours passé, même aux pires heures de sa douleur, même quand il sentait sa jambe trop faible pour soutenir son poids. Pour lui canne était synonyme d’infirme et il se considérait comme tout sauf ça. Alors il balaya ses interrogations de son ton ferme et sans détour, avant de tourner la réponse avec humour et une pointe de d’allusion sensuelle. Elle l’interrogea et lui haussa un sourcil, avait-il vraiment besoin de préciser ? Elle s’installa sur le lit et il en profita pour l’attirer contre lui. Une vague de désir monta doucement en lui mais Violet ne le laissa pas laisser parler ses ardeurs, calmant rapidement le feu qui s’emparait de lui. Il la fixa en reposa la tête sur son oreiller. C’est pas une robe que tu portes là ? Mince… je croyais… Il faisait preuve de mauvaise foi. Pourtant sa promesse tenait toujours, il avait hâte de pouvoir l’emmener dîner, de la voir s’avancer vers lui avec sa belle robe et de se tenir debout face à elle, cependant il savait que le chemin serait long avant que ce soir arrive et il avait besoin de réconfort avant ça. C’était la morphine qui m’avait fait parler ce jour là, c’est sûr ! Il répondit à son sourire en laissant la douceur s’emparer de ses traits durcis par la douleur.
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| | | Invité | Sujet: Re: Pain is only relevant if it still hurts + Violence Mar 5 Nov 2019 - 21:54 | |
| On ne changeait pas les gens. L'amour, aussi grandiose soit-il, n'en avait pas cette force. Au fond, ces âmes qui se disaient s'améliorer par le biais de ces sentiments plus forts que tout, ne vivaient que sur un sursis de leur vrai nature, nature qui ne perdrait point de temps à revenir d'assaut, à les faire renaître, parfois même plus intensément qu'ils ne l'étaient auparavant. Terrence, lui, n'avait jamais quitté cet humour qui ne plaisait qu'à peu de gens, cet humour maladroit qui irritait Violet. Même s'il avait ouvert son coeur à l'amour, à sa concurrente, il demeurait l'indépendant qu'il était. Et bien que cette caractéristique de sa personne n'avait jamais bien dérangé la surfeuse, sa fierté, en revanche, venait compliquer les choses. Ce n'était pas que Violet ne comprenait pas l'affection de son amant envers l'idée de tenir le navire seul, elle l'avait tout autant, tous les deux bien trop possessifs de leur boutique pour accepter qu'un autre vienne y mettre le nez dedans. C'était plutôt qu'elle maudissait ses refus alors qu'elle, elle n'avait pas eu d'autres choix que d'accepter son aide quand elle en avait eu besoin. Las, fatiguée, mais surtout sans envie de jeter un nuage gris sur la visite de ce soir déjà assez tendue. Il ne voulait peut-être pas qu'elle s'occupe de sa boutique, cependant il n'avait pas sourcillé quand il était question de Stan ou de son jardin. Preuve qu'il acceptait son aide. Seulement, il n'acceptait pas toutes ses tentatives. Têtue et obstinée autant que lui, il fallait trouver un terrain d'entente. C'était pour cette raison qu'elle lui redonna ses clés. Elle retira du trousseau la clé de la maison du militaire et lui laissa le reste de ses biens sur la table qui les séparait tous les deux, sans ajouter plus qu'elle ne se mêlerait plus de ce qui ne la regardait pas. Et, pour le coup, cette réaction était plutôt à contrecœur. Et la suite de la conversation n'allait pas en s'améliorant, divergeant sur la canne qu'il refusait et l'aide de celle qui l'aimait qu'il repoussait à nouveau. Elle ne fit pas de commentaire, de rabattant sur l'aide qu'elle pourrait plutôt lui offrir comme il l'avait sous-entendu. Mais, cette fois, ce fut à lui de détourner la conversation, demandant plutôt à Violet de venir le rejoindre et briser, un peu, la froideur de leur échange. Il réchauffa l'ambiance, poussant le désir à son extrême en retrouvant, pour la première fois depuis des semaines, le goût de ses lèvres. Baiser qu'elle aurait aimé éternel, mais qui pris fin devant une remarque qui se voulait taquine de la part de l'Américaine. Elle pointa les dernières demandes de Terrence qui n'avait su se montrer patient, mais, au fond, elle avait souhaité retrouver ses baisers depuis que la douceur s'était à nouveau installée entre eux. Et, si elle n'avait pas été aussi raisonnable, elle aurait pu lui confier que le poids de son corps contre le sien lui manquait aussi cruellement. Mais, au contraire, elle se permit de se montrer joueuse à son tour, comme il l'avait fait en lui répondant. Non, ce n'est pas une robe, en effet, dit-elle en pointillant sur ses vêtements qui n'avaient en rien d'une robe de soirée. Et c'est quoi qui te fait agir ce soir ?, demanda la brune alors qu'elle prenait une pause pour regarder le visage à présent doux de son homme. Pour mieux le regarder, elle l'enjamba, faisant bien attention de ne pas toucher par inadvertance cette jambe défaillante. Violet posa ses mains sur le visage de Terrence, observa le bleu de ses yeux avant d'ajouter : on joue avec le feu, là, c'est pas raisonnable. Sa présence ici, ce soir, n'était déjà pas raisonnable.
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| | | Invité | Sujet: Re: Pain is only relevant if it still hurts + Violence Mar 19 Nov 2019 - 20:27 | |
| Kelly allait certainement devoir apprendre à faire confiance aux autres, surtout à Violet, s’il voulait que les choses avancent et s’arrange sérieusement entre eux. Mais il avait fait confiance, à une époque, lorsqu’il était jeune il avait une confiance aveugle en ses supérieurs, en l’avenir, en sa famille, tant de choses et de personnes qui l’avaient déçu ou trahi, au point de faire de lui un criminel qui n’écoutait que lui-même. S’il faisait des erreurs, au moins c’était à lui qu’il s’en prendrait, il n’était plus redevable de personne. Il avait appris à se protéger, à se méfier des autres ou des offres trop alléchantes, à ce destin qui se jouait de lui bien plus qu’il ne le voudrait, bien trop pour un seul homme. L’armé l’avait changé, la prison aussi, la défection de sa famille encore plus, il n’était plus un gamin à présent, il était devenu cet homme fermé, solitaire et un peu trop ours, qui ne faisait plus confiance à personne, pas même à la femme qu’il aimait. Alors ça ne pourrait pas durer, il le savait bien, mais on ne changeait pas des années de méfiance et de solitude en quelques mois d’amour, il lui faudrait du temps et la patience de Violet, mais s’il lui avait confié son cœur, il savait qu’il pourrait aussi lui confier bien plus et s’ouvrir totalement à elle, même si elle était pour l’instant déçu qu’il ne lui laisse pas la liberté qu’elle espérait. Après le léger froid qu’avait laissé cette clé posée sur la tablette, venait la douceur, celle de se retrouver dans un baiser qui en disait long sur leurs sentiments, sur la frustration qu’ils avaient tous les deux de se retrouver dans une chambre impersonnelle où ils avaient bien trop peu d’intimité. Il n'avait pas besoin d'une robe de soirée ou d'une tenue plus légère pour désirer Violet, sa simple présence suffisait à faire monter la température en lui, alors Terrence aurait voulu qu’ils se réconcilient comme il se devait sur l’oreiller, mais il ne fallait pas être trop gourmand, pas ici. C’est toi qui me fait agir ce soir. Le fait de t’avoir attendu toute la journée jusqu’à perdre l’espoir. Tu es douée pour me rendre fou il faut croire. Il avouait enfin qu’il l’avait espéré, jusu’à ne plus y croire et en être déçu. Mais le fait de voir sa tête apparaître dans après une journée éprouvante c’était une récompense en soi, mieux que tout le reste, il lui en fallait peu, au surfeur, il la lui fallait elle, tout simplement, même sans robe de cocktail, juste elle. Il l’observa, sourire aux lèvres, passer ses jambe autour de lui pour mieux le chevaucher, cette vision lui donnait bien des idées et son sourire s’élargissait au fur et à mesure que son imagination s’emballait. Non, c’est pas raisonnable… Il s’avançait déjà pour enserrer sa taille et l’attirer contre lui, pour observer d’un peu plus près le décolleté qui s’offrait à lui. Mais une voix qu’il connaissait trop bien s’éleva en écho derrière eux, les prenant en flagrant délit. Non ce n’est pas raisonnable ! Et vous le savez très bien Kelly. Le professeur Hope s’avançait déjà, avec son air sévère mais une lueur amusée dans le regard. Vous êtes charmante, mademoiselle Violet et je salue tout le bien que vous faites à notre malade favori. Mais Terrence a besoin de se reposer et je suis certain qu’il s’apprêtait à vous congédier… Il le savait, Terry, qu’il ne pourrait pas aller au bout de ses fantasmes, même s’il en mourait d’envie. Et Hope le lui rappelait cruellement. Il baissa les yeux avec ce sourire qui traînait toujours sur son visage, ça lui faisait un bien fou de sourire, il s’en rendait compte, lui l’éternel aigri et c’était tout le bien que la présence de Violet lui faisait. Il caressa une mèche de cheveux qui encadrait son visage comme s’ils n’étaient encore que tous les deux dans cette pièce. Rentre te reposer mon amour, tu en as autant besoin que moi. Salut Stan pour moi, tu veux ? Ils avaient des choses à se dire avec le vieux médecin qui lui faisait l’honneur de sa visite tardive, alors il verrait plus tard pour les douceurs. Et il laissait Cox partir… pour la retrouver tous les jours, jusqu’à ce qu’elle vienne le chercher à sa sortie de l’hôpital, une semaine plus tard, encore boiteux, une canne pour l’aider à marcher, canne qu’il maudissait déjà. Kelly lui demanda de le déposer à la boutique, il avait besoin de retrouver son chez-lui, le vrai, plus que sa caravane. Après avoir claqué la portière de la voiture il s’y appuya un instant. Merci pour tout… Réserve-moi ta soirée de jeudi prochain, n’oublie pas ta belle robe et tes talons hauts, je t’emmène dîner. Et il lui fit signe de partir.
Fin |
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