Intoxicating confidence. (suite) ft Noah & Ella

Who sows the wind reaps the storm. Grimes family & hans

Hans aurait du réfléchir d'avantage. Noah lui avait mentionné son goût pour le danger, son attrait pour l'adrénaline. Il aurait du savoir qu'il pousserait plus loin la vitesse, grisé par l'ivresse que ce tour en moto lui procurait. En tout cas le voilà au sol à côté du beau gosse, bloqué par le poids de la moto, et il semble mal en point. Noah refuse même que Hans bouge l'engin. Il ne veut pas aller à l'hôpital, mais sur ce coup là le cracheur de feu n'écoute rien et appelle les secours. Il ne s'attendait pas à ce que Noah le chope de cette façon. Il se sent tellement con, il n'a vraiment pas été prudent. « Oui je reste. Jne ne compte pas te lâcher une seconde. » Ils s'éloignent pour que les ambulanciers puissent faire leur boulot et mettre Noah sur une civière. Il explique les circonstances de l'accident. Hans relève ensuite sa moto. Pas trop de dégâts, c'est surtout la peinture qui a morflé. Il récupère les clés, la gare dans un coin vu qu'on lui propose il monte dans l'ambulance. Il tient même la main de Noah. Qui semble pas mal souffrir. Durant le trajet plusieurs fois Hans demande comme il va. Et les secouristes demandent à Noah la personne à prévenir. Le cracheur de feu ne prête pas trop attention à l'échange, intérieurement il se maudit de sa connerie, et serre la main de Noah à chaque fois qu'il grimace. Et puis il n'est pas choquer quand le blessé parle de sa mère. Pour lui c'est même logique.

Une fois à l'hôpital on demande à Hans d'attendre dans une salle, le temps qu'on s'occupe de Noah. Il a profite pour appeler son mécanicien et voir pour qu'il aille récupérer sa moto. Il préfère qu'elle soit rapatrié par une dépanneuse plutôt que de la faire rouler sans savoir s'il y a un risque. Puis un médecin vient le chercher, lui disant qu'il peut aller voir Noah qui est dans une chambre. « Merci docteur. » Hans frappe à la porte avant de la pousser et d'entrer. « Hey ça va ? Tu as eu droit à un plâtre ? » Il sourit heureux de voir qu'il n'y a rien de grave. « Tu m'as fais flipper putain. » A vrai dire quand il l'a vu chuter son cœur c'est comme bloquer par la peur. Ce n'est pas le genre de chose qui arrive souvent au cracheur de feu. Mais il ne va pas parler de cette peur et de ce coup de stress qu'a ressenti tout son être. Il s'approche et poser un baiser contre ses lèvres, un simple smack pour ne pas le mettre mal à l'aise. Et là Noah lui parle de sa mère et du fait que Hans devrait partir. « Pourquoi ? Je vais lui dire la vérité que j'ai joué au con en te prêtant ma moto. Il n'y a rien de mal. » Il l'interroge du regard, il sent Noah confus. Il se demande ce qu'il a loupé sur le coup. Bon c'est vrai que lui laisser conduire sa moto sans permis ce n'était pas la meilleure idée au monde. Mais Hans a une bonne assurance et il n'est pas du genre à fuir ses responsabilités . Donc s'il y a des frais à assumer il assumera. La mère de Noah ne va pas porter plainte pour une broutille pareille. Et c'est là que la mère de Noah entre en piste. Et vu son regard elle a l'air salement remontée. Peut être comme l'a dit Noah, Hans aurait du se tirer. Mais c'est pas un trouillard, ni un lâche. « Bonjour je suis Hans et c'est de ma faute madame. Vraiment désolé. » Et lui tend la main, remarquant que la mère est tout aussi belle que le fils. Il se mord les lèvres à cette réflexion, et finit par baisser les yeux face à elle. Si seulement il y avait juste cette histoire d'accident. Hors maman Grimes est en colère à cause de bien autre chose. Et Hans va vite le découvrir, et il risque de tomber de haut l'avaleur de sabre. C'est ça quand on joue avec le feu, on finit par se bruler. Et là et bien Hans a vraiment déclenché un sacré incendie.  

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C'était étrange, mais ce matin, quand Noah avait quitté la maison, Ella avait senti une boule se former au niveau de son estomac. Comme si elle se doutait que cette journée n'allait pas se passer comme prévu. Peut-être aurait-elle dû écouter cet instinct maternel qui avait tenté de lui faire passer un message... Alors qu'elle s'apprêtait à prendre son service au Hendrix, la sonnerie de son téléphone se mit à retentir. Numéro inconnu. Ella fronça les sourcils et décrocha. La voix d'un inconnu se fit entendre, mais dès qu'il prononça le prénom de Noah associé au mot « hôpital », le sang d'Ella ne fit qu'un tour. La panique s'empara de la jeune trentenaire, alors qu'elle tentait d'assimiler ce que l'homme lui disait. Accident de moto. La peur la prit à la gorge alors qu'elle s'imagina diverses blessures, toutes aussi terribles que les autres. Mais on tenta de la rassurer en parlant de simple fracture. Ella sentit cet étau se desserrer quelque peu, alors qu'elle informa l'homme de sa venue directe. La jeune femme raccrocha alors, s'empara de son sac et de ses clés et informa ses collègues de son départ. Dès qu'elle parla d'hôpital, elle vit le regard compatissant de son collègue qui lui ordonna de filer au plus vite. Elle les remercia rapidement et courut jusqu'à sa voiture, qu'elle démarra en trombe. Malgré son impatience et sa peur, elle ne fit pas d'excès de vitesse, pestant simplement contre les feux rouges et les véhicules qui roulaient trop lentement à son goût. Arrivée à l'hôpital, elle se dirigea vers l'accueil afin de demander le numéro de la chambre où se trouvait son fils. Chambre 307. Mais comme tout hôpital, les couloirs s'avéraient être un vrai labyrinthe. Mais enfin, elle trouva la fameuse chambre et entra directement. Noah se trouvait là sur le lit, des pansements sur les bras, la jambe dans le plâtre. Des larmes lui montèrent aux yeux, mélange de tristesse et de colère. Tristesse, parce que c'était sa chair, son sang qui se trouvait sur ce lit. Tout ce qui faisait souffrir Noah la faisait souffrir. Colère, parce qu'elle n'avait pas toutes les lignes de l'histoire. « Mon grand... Comment vas-tu ? Tu m'as fait une peur bleue. » souffla-t-elle, en s'approchant de lui. Ce fut là qu'elle vit qu'il n'était pas seul. Un jeune homme d'une vingtaine d'années, tout au plus, s'approcha d'elle en se présentant. Il s'appelait Hans et semblait être le fautif dans l'histoire. Ella regarda la main qu'il tendit, sans la serrer, avant de reposer un regard noir sur lui, puis sur Noah. « Je peux savoir qui c'est ? » Elle ne le connaissait pas et n'avait jamais entendu parler de lui. Mais peut-être était-ce un inconnu qui avait renversé Noah avec sa moto. Elle avait du mal à se dire que c'était Noah qui était SUR la moto. « Peut-on m'expliquer ce qu'il s'est passé ? » lâcha-t-elle aux deux hommes, avec une certaine froideur dans la voix.

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Hans n'a lâché Noah que le temps nécessaire pour passer les divers examens et faire les soins. Durant ce temps là il a réfléchi à la connerie qu'il a faite. Quelle idée stupide de laisser son ami conduire. Il s'en veux et il est prêt à accepter les conséquences de son acte. Il n'est vraiment tranquillisé qu'une fois qu'il a rejoint Noah dans la chambre, il peut s'assurer, de lui même, que ce n'est pas trop grave, même s'il a  l'air de souffrir. Il compte même rester et si la mère de Noah a des reproches à lui faire il les encaissera, pas question de fuir ses responsabilités. « C'est un pitbull ta mère ? » Si elle lui met une paire de baffes Hans ne pourra que lui donner raison. D'ailleurs dans son fort intérieur ce sont des coups de pieds au cul qu'il se donne. « Ne t'en fais pas pour la moto. Quelques égratignures sur la peinture mais rien de sorcier. » Et puis si c'est plus grave, et bien le cracheur de feu le verra bien, Il fera ce qu'il faut au moment ou il le faudra.

Et c'est là que la maman de Noah entre en scène. Première chose elle n'en d’œil que pour la chair de sa chair. Et Hans voit bien son désarroi, sa douleur et sa peur. Mais c'est sa mère alors logique. Il reste en retrait avant de se présenter disant qu'il est responsable de cet accident. Il tend sa main, mais il ne reçoit qu'un regard noir. Mais c'est qu'elle mordrait la beauté. Elle n'apprécie pas que le cracheur de feu est abimé son petit. Réaction protectrice, mais il ne peut la blâmer. Noah présente Hans comme un ami, c'est peut être plus prudent pour le moment. Le cracheur de feu ne veut pas prendre une pente glissante à ce sujet, ne sachant pas trop si elle sait pour son fils. Mais la suite fait plisser les yeux à Hans. Quoi ? La version que donne Noah à sa mère est loin de la vérité. Il se le regarde se demandant à quoi il joue. Sa mère serait-elle si terrible pour qu'il s'accuse de cette façon ? Pas question. « Je ne suis pas d'accord Noah. C'est ma faute et seulement la mienne. C'est moi qui t'ai proposé de faire un tour. Sachant que là où on était il n'y avait pas de souci avec la circulation. » Ce genre de détail peut plaider en sa faveur, il ne l'aurait jamais laisser faire en pleine ville. « Au départ j'ai joué le passager madame pour lui laisser le temps de gérer .. et puis je l'ai laissé faire seul .. il a suffit d'un caillou mal placé pour déséquilibré la moto. » Hans regarde Noah, puis sa mère droit dans les yeux. Ce n'est pas un trouillard et il ne veut pas prendre le risque de construire une relation avec Noah basée sur un mensonge. Surtout face à maman ours. « J'ai eu tort et j'en suis désolé. Je sais que Noah aime les sensations fortes, il me l'a prouvé en acceptant de monter sur scène pour mon tour au cabaret » Peut être que là le cracheur de feu en dit trop, mais comment il pourrait le savoir. « Il n'y avait pas de risque qu'il est le vertige alors oui je n'ai nullement réfléchi aux risques qu'il pourrait encourir. Encore désolé. » Il regarde à nouveau Noah avec un petit sourire, du genre t'inquiète pas tout va bien se passer. Alors qu'il vient surement de s'enfoncer d'avantage, en parlant du cabaret.

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Dans cette situation, Ella avait clairement le regard d'une furie. Mais il fallait la pardonner, c'était la peur qui la gérait totalement. Il n'y avait pas de mots pour expliquer ce que l'on ressentait quand l'hôpital appelait pour informer que son enfant se trouvait là-bas. Même si cela n'était pas grave, la réaction d'une mère restait la même. Alors, il était évident qu'elle ne voyait pas Hans d'un bon oeil. Déjà, elle ne le connaissait absolument pas et il avait clairement joué un rôle dans l'accident de son fils. Il n'en fallait pas plus pour qu'elle le mette de côté. Noah lui affirma qu'il allait plutôt bien. Les médicaments faisaient effet et le mettaient dans le pâté. Quant à ses démangeaisons, Ella arqua simplement un sourcil, l'air de dire que c'était une conséquence normale à un plâtre qu'il avait bien cherché. Mais elle ne le dirait pas à haute voix, ne voulant pas déclencher un conflit pour lequel elle serait incapable de garder son sang-froid. Enfin... cela ne l'empêcha pourtant pas d'aborder un autre sujet houleux. A savoir la présence de ce cher Hans et les raisons de cette virée à l'hôpital. Noah le présenta comme un ami, ce qui n'éveilla pas vraiment la moindre suspicion chez elle, qui ne savait pas encore que son fiston avait autant d'intérêt pour les filles que pour les garçons. Mais il fallait croire que Noah n'allait pas s'arrêter à ce mensonge. Il annonça très vite que son ami n'était pas fautif dans l'histoire. Que c'était uniquement la faute de Noah qui avait "emprunté" sa moto à son insu. Le regard de la jeune mère se teinta de colère, prête à réprimander son fils. Elle était à deux doigts de gober cette histoire, parce qu'elle connaissait le côté casse-cou et le caractère entêté de Noah. Il serait capable d'emprunter une moto pour assouvir son besoin d'adrénaline. Mais contre toute attente, ce fut Hans qui prit la parole et qui fit éclater la vérité. "Pardon ?" lança-t-elle, en regardant le jeune homme. Au moins, il avait le cran d'avouer qu'il était en tord, ce qui était un bon point pour lui. Elle regarda alors Noah, à la fois blessée, à la fois en colère : "Tu me mens, en plus de ça. Je te félicite, Noah." Cela sentait l'ironie et le sarcasme, évidemment. Mais Ella tombait de haut. Même si elle se doutait qu'il faisait cela pour protéger Hans, cela passait par le mensonge. Ce qu'elle détestait plus que tout, elle, cette mère qui faisait tout pour instaurer une relation de complicité et confiance avec son fils. Autant vous dire qu'il la décevait grandement à cet instant. Mais elle ne put s'arrêter à cette émotion-là puisque Hans continua ses confidences. En plus de l'avoir fait monter sur une moto, il évoqua un cabaret. Elle n'était pas stupide, Ella. Dans une petite ville comme Bowen, il n'y avait pas 50 cabarets. "Le cabaret ? Vous parlez bien du cabaret Delirium ?" C'était un endroit atypique de Bowen. On avait plusieurs fois tenté d'amener Ella là-bas, mais elle n'avait jamais eu le temps d'y mettre un pied. Mais s'il y avait une chose dont elle était au courant, c'était la limite d'âge. Regardant Hans, elle reprit : "Il faut être majeur pour entrer dans cet établissement, n'est-ce pas ?" C'était une question purement rhétorique. Ella avait déjà sa réponse, mais c'était pour mieux enchaîner sur la suite. "Juste une petite question, Hans. Vous avez fait monter Noah sur scène en sachant qu'il était mineur ou il vous a simplement occulté le fait qu'il n'a que 17 ans ?" Ella regarda les deux hommes à tour de rôle. Quitte à ce que des vérités éclatent, autant faire en sorte que chacun en prenne pour son grade...

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Hans aurait surement se taire. Ou tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Mais pas question de partir sur un mensonge et encore plus face à la mère de Noah. Même pour sauver ses fesses. Tant pis si cela sent le cramé. Et puis c'est une manière de montrer à Noah qu'il accepte les conséquences de ses actes. Qu'il est prêt à assumer. Okay c'est un fou, une tête brulée, il pense souvent plus avec son sexe qu'avec son cerveau. Mais il sait aussi être adulte responsable quand la situation le demande. Alors oui face au mensonge de Noah il donne tout simplement sa version, c'est à dire la vérité. Il en dit même trop, parce qu'il ne voit pas sur le coup le besoin de cacher comment ils se sont recontrés. Bon il ne détaille pas la nuit qu'ils ont passé ensemble. Il n'en parle même pas. Autant y aller mollo. Surtout quand il voit le regard de la mère du blessé se durcir. Il avale sa salive. Ou il a merdé.

« Oui je parle du cabaret Delirium. Je n'en vois pas d'autre. » Il ne comprend pas trop pourquoi cela à l'air de poser un problème à maman Noah. Il baisse les yeux un instant face à cet aveux ayant d'un coup la sensation d'avoir deux carabines en face de lui. Et là boum le coup de massue. Pourquoi elle parle du fait qu'il faut être majeur pour y entrer ? « Oui madame il faut être majeur. » Il regarde Noah qui semble d'un coup devenir livide. Il se liquéfie même. Elle est où l'embrouille ? Il semble que le cracheur de feu ne l'ai pas vu venir et ne la voit toujours pas venir. Dans quel merdier il c'est fourré ? Il aurait du laisser Noah porter le chapeau ? Parce qu'il semble que là ses aveux l'aient envoyé sur une pente glissante. Très glissante même. Noah 17 ans. Quoi ?

Hans se liquéfie à son tour. Pensant aussi à ce qu'il c'est passé après une fois qu'ils ont été à son appartement. Il comprend mieux le fait qu'il soit encore vierge, enfin avec un mec. « Euh ...on a pas abordé le problème de l'.. » Et là Noah qui en rajoute une couche avec son "je ne me sens pas bien." Mais Hans le voit comme une porte de sortie. « Putain tu es tout blanc. » Il se précipite prêt à jouer au infirmier. Parce que sinon il risque de finir en steak haché. « Faut peut être appeler à l'aide il n'a pas l'air bien. » Sa voix est presque dramatique. Autant jouer le jeu à fond, même si ce n'est pas sur que maman Noah tombe dans le panneau. Faut être con et aveugle comme Hans pour avoir loupé le fait qu'il soit mineur. Il lui plaisait, pas sur que cela l'aurait empêché de le draguer. Il ne l'aurait pas emmener chez lui pour lui apprendre les bases d'une bonne pipe. Il pourrait être accusé de détournement de mineur. Ou il y a détournement quand on est consentant ? Et Noah était consentant ce soir là vu comme il a apprécié les baisers et les caresses.

Tu penseras cul plus tard Hans. « Je crois que votre fils va mal madame. » Attention de ne pas finir avec une paire de baffes à force de prendre la maman lionne pour une idiote. Et puis son fils elle doit le connaître sur le bout des doigts. Menteur un jour. Menteur toujours. Et merde cette histoire va devenir compliquée il le sens bien. Mais Noah lui plait. Et là est tout le problème parce qu'il a envie de le gouter à nouveau le cracheur de feu. De le découvrir aussi. Si ce n'était pas le cas il se serait tiré en lui disant d'aller jouer avec ceux de son âge et de foutre la paix aux adultes. Il l'aurait laissé dans sa merde avec sa maman qui va finir par fusiller le cracheur de feu. Alors que là il reste inquiet pour ce qui va se passer par la suite. Pour cette interdiction de le voir qui pourrait gentiment lui tomber dans le coin de l'oreille. Putain fait chier.

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On savait que Noah faisait un peu plus vieux que son âge. Qui plus est, il avait le don pour trafiquer les cartes d'identité. Ella lui en avait déjà confisqué une, il fallait donc croire que son cher rejeton en avait fait un stock. Elle se doutait que son fils avait un jardin secret, elle était même heureuse qu'il vive sa vie. Mais si vraiment il voulait jouer avec le feu, elle préférait être au courant. Elle serait même là pour l'amener en boîte et venir le chercher. Elle aussi avait été jeune, elle aussi avait détourné les règles, affronté ses parents... et elle avait fini enceinte jusqu'aux yeux et désespérément seule. Afin de ne pas faire les mêmes erreurs que ses propres parents, Ella avait voulu jouer la mère cool qui ne mettait pas tant de limites que cela. Mais peut-être n'était-ce qu'une impression trompeuse. Peut-être qu'en réalité, elle étouffait son fils et que chaque connerie qu'il faisait était un message qu'il voulait lui faire passer. La jeune femme était complètement perdue, à cet instant, et ce fut la colère qui s'empara d'elle, plutôt que l'abattement. Parce qu'elle se décevait totalement. Parce que Noah la décevait. Alors oui, dans un autre état d'esprit, elle n'aurait peut-être pas lâché cette bombe. Elle n'aurait pas lancé au visage de Hans les dix-sept ans de son fils. Mais ce jeune homme avait l'air d'avoir dépassé la vingtaine, il n'avait pas les mêmes envies, les mêmes jeux que son fils. S'il voulait vraiment côtoyer Noah, il fallait qu'il sache dans quoi il s'embarquait. Il fallait qu'il comprenne qu'il était mineur et absolument pas mature. Hans tomba dans la gueule du loup sans comprendre ce qu'elle voulait dire. "C'est bien ce que je pensais." souffla-t-elle quand il lui affirma qu'il fallait être majeur, ce qui valut un regard noir en direction de Noah. Mais ce ne fut qu'en évoquant son âge qu'elle comprit que Hans s'était fait avoir, lui aussi. Mais avant même de s'embourber dans une gêne sans retour, Noah et ses talents d'acteur firent une entrée fracassante. Ella tourna la tête en entendant son fils dire qu'il n'allait pas bien, se passant une main sur le visage et demandant, presque dramatiquement, un verre d'eau. Ella connaissait son fils. Elle savait qu'il était plutôt bon dans le rôle du malade imaginaire. Mais elle aperçut le regard entre les deux hommes et le changement soudain de Hans, qui entra dans le jeu de Noah. Ella avait l'impression d'assister à une scène de sitcom pitoyable. Parce qu'elle ne croyait pas un seul instant au malaise de son fiston. Elle se doutait qu'il faisait cela pour se sortir de ce traquenard. Enfin, elle l'espérait... Il y avait toujours cette peur maternelle qui lui tordait l'estomac et qui la pousserait presque à retourner l'hôpital pour qu'on apaise les douleurs de son enfant. « Je crois que votre fils va mal madame. » Les mots du jeune artiste la firent sortir de ses pensées et pousser un long soupir, avant de reprendre : "Vous comptez me prendre pour une idiote encore un bon moment ?" Elle les regarda tour à tour avant de s'arrêter sur Noah. "Tu as le bouton à côté de toi, si tu veux appeler l'infirmière." Clairement, elle le mettait au défi. Si vraiment il se sentait si mal, il appuierait dessus. Sinon, elle savait déjà ce que cela voulait dire. Il simulait totalement. "Si tu veux vraiment que je te prenne pour une personne responsable, essaye déjà d'agir en conséquences. Ce n'est pas en faisant le malade imaginaire que tu arrangeras les choses." Elle récupéra son sac et sa veste. "Puisque vous semblez tous les deux sur la même longueur d'ondes dans votre bêtise, vous ne verrez aucun inconvénient à ce que je m'en aille." Elle savait qu'en restant ici, elle risquerait de craquer, d'exploser. Et elle n'avait pas la force de le faire devant Noah. Devant Hans. Alors, sans un regard vers eux, elle se dirigea jusqu'à la porte qu'elle ouvrit plus brusquement qu'elle ne le pensait. Evidemment, Ella restait la maman, elle ne pouvait pas non plus partir comme cela, sur un coup de tête. Elle se dirigea simplement vers la cafétéria, où elle savait qu'un bon café lui permettrait d'éclaircir ses idées. De reprendre du poil de la bête.

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Hans ne sait plus trop où se mettre quand il apprend de la bouche de la mère de Noah que celui-ci est mineur. C'est un peu la douche froide car il ne l'avait pas vu venir. Il regarde Noah, le détaille un peu plus. C'est vrai que là dans son lit d'hôpital, pris la main dans le sac, il semble plus jeune. Peut être aussi parce que son cerveau a capté qu'il avait sept ans de plus que lui. Mais au cabaret ce soir là il n'y a vu que du feu, tout comme quand ils se sont retrouvés dans le lit. Putain de merde heureusement qu'ils ne sont pas allés plus loin. Il devrait être énervé, en vouloir à Noah de l'avoir ainsi trompé et mis dans la merde et bien non. Il est même étonné de ne pas avoir envie de fuir et de le laisser là se démerder avec sa mère. Après tout il l'avait bien entourloupé avec son mensonge. Mais il reste. Étrangement ce gamin a mis le bordel, en peu de temps, dans sa tête et dans son cœur. Dans son corps aussi parce qu'il a éveillé bien des désirs, mais sa tête et son cœur ont morflé. Et cette sensation est encore inconnu pour Hans. Alors il verra bien. Il reste honnête face à la mère de Noah et tant pis s'il s'en prend plein la tronche. C'est un adulte, pas toujours conscient de ses conneries, mais là bizarrement oui. Et pour ajouter une touche de je ne sais quoi. Noah se sent mal. Coup d’esbroufe ou véritable malaise ? Le cracheur de feu saute sur l'occasion.

Bon maman Noah ne voit pas cela du même œil. Ils ont même droit à une belle tirade. Non Hans ne la prend pas pour une idiote et il ne pense pas que Noah se dit cela de sa mère. C'est surement une façon de se protéger et d'apaiser la tension qui se profilait à l'horizon. Mais c'est l'effet contraire qu'il se passe vu les mots que sa mère lui adresse. Hans a même mal pour Noah et encore plus quand elle part, après les avoir mis dans le même sac. « Merde on l'a un peu cherché je crois. » Il avale difficilement sa salive avant de se retourner vers Noah et de se rapprocher de lui. Il était resté assez distant depuis l'arrivé de sa mère, ne sachant pas si elle était au courant pour ses gouts charnels. Et il sent tout de suite que Noah vit mal cette situation, qu'il se sent coupable de son mensonge et de ce qu'il vient d'entrainer. Il l'écoute alors qu'il lui explique le pourquoi du comment sans oser le regarder au début. Hans s'assoit sur le bord du lit. « Hey tout va bien okay. Je ne t'en veux pas. Je me fais rarement avoir mais toi tu as osé. J'aime cette audace. C'est peut être ce qui me plait chez toi. Et ton mensonge te rend encore plus craquant .. plus désirable. » Il passe une main sous son menton pour que Noah lève son visage plus vers lui. Hans frôle ses lèvres des siennes, il en mourrait d'envie. « Je n'ai pas l'intention de fuir. On va juste faire les choses bien. Ta mère sait pour tes attirances ou pas ? » Oui pas la peine de faire une boulette en plus. « Je vais aller chercher ta mère et on va repartir du bon pied. Parce que je compte te revoir. Je t'ai dis que tu étais différent. On va juste être honnête avec elle okay. » Il frôle à nouveau ses lèvres et puis se lève. Il sort de la chambre pour essayer de rattraper maman Noah.

Hans file directement vers la sortie, regarde des deux côtés mais pas de maman Noah. Il rerentre et demande aux gens qu'il croise. Il marche dans les couloirs et cherche. Pas question de baisser les bras. Elle n'a pas pu partir comme ça ? Du coup il arrive à la cafétéria et là il la voit. Il s'avance et se racle la gorge une fois à sa hauteur. « Est ce que je peux m'asseoir madame ? » Il reste poli et un sourire fragile se dessine sur ses lèvres. « Je suis vraiment désolé pour tout ça. Noah est un mec bien. Un peu fou mais je peux le comprendre j'en suis un aussi. » Il sourit à nouveau et la regarde sans baisser les yeux. « Je ne pense pas qu'il cherchait à vous blesser. Ou à me la mettre à l'envers. Il avait juste envie de s'amuser. » Bon le jeu était un peu dangereux, autant en mentant qu'en accélérant la moto. Mais tout le monde dans sa jeunesse aime briser les règles et jouer avec l'interdit. « Okay ce n'était pas la meilleure des solutions. J'aimerais bien qu'on reste en contact .. enfin si vous me le permettez vu que j'ai 23 ans. Je comprendrais si vous me disiez non. Mais .. enfin là il s'en veut beaucoup et il aimerait que vous retourniez le voir. » Hans est prêt à partir si elle ne veut pas qu'il reste, il récupérera ses affaires et restera loin de Noah si sa mère le lui demande. Même si cette pensé lui serre le cœur, mais il ne le dira pas. Le destin de cette relation naissance est entre les mains de maman Noah.

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Quand Ella quitta la pièce, elle entendit les mots de Noah qui lui demandait de rester. Il se rendait peut-être compte qu'il était allé loin. S'il y avait bien une chose qu'elle détestait le plus au monde, c'était le mensonge. Et là, Noah lui avait servi du mensonge à toutes les sauces alors qu'il savait qu'elle était une mère ouverte, un peu trop protectrice, certes, mais prête à tout écouter. Elle l'avait écouté parler de cette envie d'adrénaline. Elle lui avait fait part de sa propre expérience, en le mettant en garde, en lui disant que le danger était grisant mais parfois impardonnable. Il aurait pu se blesser encore plus avec cet accident. Et il aurait entraîné Hans dans sa chute. Hans qui n'était pas au courant du fait que Noah était mineur. Il y avait bien trop de cachotterie dans l'air. Et elle n'était pas au bout de ses surprises, elle qui ne savait rien de la bisexualité de son fils et du statut réel du cracheur de feu. Ne jetant pas un seul regard vers Noah, Ella s'engouffra dans le couloir et trouva refuge à la cafétéria, face à un café qui atténuerait un peu sa fatigue physique et mentale, et son moral au plus bas. Elle envisagea un instant d'envoyer un message à Mali mais une voix vint l'interrompre. Elle releva la tête et observa l'homme qui se trouvait devant elle. Hans. D'un signe de la tête, elle l'invita à s'asseoir face à elle. Le regard froid, elle ne dit rien, le laissant simplement s'exprimer. Parce qu'il avait le droit de donner son avis. Après tout, lui aussi s'était fait avoir par Noah. Elle secoua cependant la tête quand il évoqua l'envie de Noah de s'amuser. « C'est là que je ne suis pas d'accord. A partir du moment où l'on ment et qu'on met sa vie en danger, ce n'est plus de l'amusement. C'est un jeu purement stupide. » Pour ça, l'adolescence avait bon dos. Dans moins d'un an, Noah serait majeur. Il sera responsable légalement et Ella ne pourra rien faire en cas de bêtises. Mais ce fut la suite des paroles qui interpella la jeune femme. Hans était-il en train de lui demander l'autorisation de côtoyer son fils ? Cela faisait presque croire à ce moment où l'on demande à un père ou une mère la main de son enfant. Ella arqua un sourcil, ne pouvant s'empêcher d'esquisser un sourire : « A 23 ans, tu es aussi un bébé pour moi. » Elle se fichait qu'il soit plus vieux que Noah. « Je ne suis pas là pour interdire à mon fils de voir qui que ce soit. S'il a envie que tu sois dans sa vie, je ne vais pas l'en empêcher. Mais justement, toi, tu es majeur, Hans. Je compte sur toi pour remettre un peu de plomb dans la tête de Noah. Même si apparemment, tu es aussi fou que lui... » Elle regarda le jeune artiste et demanda simplement : « Ne faites pas les cons, c'est tout ce que je demande. » Il n'y avait aucun ordre, aucune rancoeur dans ses mots. C'était juste une mère qui protégeait son fils, qui avait peur pour lui. Elle soupira quand Hans lui demanda de revenir dans la chambre. « Ok... » De toute manière, il fallait qu'elle retourne le voir avant de faire un rapide retour à la maison. Elle se leva, son café en main et suivit Hans jusqu'à la chambre de Noah. Entrant à l'intérieur, elle posa un regard sur son fils. Elle lui en voulait encore, évidemment, mais elle se devait aussi d'être là pour lui. Préférant ne pas revenir sur leur conversation précédente, elle demanda : « Je dois aller te chercher quelques affaires à la maison. Tu veux que je ramène quelque chose en particulier ? »

Who sows the wind reaps the storm. Grimes family & hans

Hans voit combien le départ de sa mère bouleverse Noah. Vu la situation dans laquelle il s'est mis, toute personne logique et mineure se sentirait mal à l'aise. Comme toute personne majeure et normalement constituée aurait fuit face au mensonge dévoilé. Mais le cracheur de feu semble être l'exception qui confirme la règle. A part que cela soit Noah. Ce fait ne confirmer qu'une chose, l'évidence que Noah est différent à ses yeux. En tout cas ce n'est ni son mensonge, ni le fait que Noah soit mineur qui va faire pendre la poudre d'escampette au cracheur de feu. Il veut juste que les choses soient claires et qu'ils jouent franc jeu avec maman Noah. Ce qui va être encore compliqué vu qu'elle ignore que son fils est également attiré par les hommes. Attirance certifiée après leur première nuit ensemble. « Je t'ai un peu servi de cobaye. » Il dit ses mots dans un rire avant de frôler les lèvres de Noah, mais cela ne satisfait pas le jeune blessé qui vient lui voler un véritable baiser. De quoi faire danser son cœur bien plus que d'habitude. « Promis je gère la  situation sans faire de gaffe. Et moi je ne veux pas être priver de tes baisers. Parce que celui que tu viens de me donner m'a fait fondre. Je reviens. » Un sourire et Hans sort de la chambre, partant en quête de maman Noah.

Le cracheur de feu l'a trouve à la cafétéria, il s'avance et demande poliment de s'installer. Après tout elle n'est pas obligée de l'écouter, mais elle lui donne sa chance. Et comme dit à Noah, il joue franc jeu, bon en évitant les détails de leur nuit sensuelle et érotique. Il sent quand même qu'elle pourrait lui arracher la gorge ou bien le fusiller de ses yeux. Mais il s'en sort pas mal. « Okay, sur ce coup là Noah a été stupide. Mais vous avez été jeune aussi. » Qui n'a pas menti à ses parents pour retrouver un ami le soir. Ou bien pour louper l'école. Lui même à user de mensonges, parfois ils se sont retourner contre lui, comme là pour Noah. Parfois ils sont passés crème. Il sourit à sa remarque sur son âge. Si elle n'était pas la mère de Noah il lui aurait proposé de lui montrer qu'il était loin d'être un bébé. De plus elle est vraiment canon. Mais bon pas question de croquer dans ce fruit, ni même d'en avoir les idées. « Disons que je viens d'un monde ou la folie fait partie entière du jeu. Tout comme le risque. Mes parents sont des enfants de la balle. J'ai grandi dans l'univers du cirque et au Délirium je suis cracheur de feu et avaleur de sabre. Alors le risque je le côtoie depuis mon plus âge. C'est vrai qu'il est calculé. » Hans la regarde dans les yeux. « Mais je vous promets qu'avec moi Noah ne fera plus le con. Enfin pas au péril de sa vie. » Il tend sa main pour sceller cette promesse. « Je suis un homme de parole. Et merci de me permettre de le voir. » Peut être que si elle savait ce qui risquait de se passer entre eux elle serait moins affirmative. Mais Noah n'est plus un enfant, même s'il n'est pas encore tout à fait un homme. Et le désir ne se contrôle pas, même si Hans ne le forcera jamais sur ce terrain là. Question de respect de son partenaire. Après l'échange de ces quelques mots, elle accepte de retourner dans la chambre de son fils.

Hans se met sur le côté pour laisser la mère et le fils discuter. Bon ce n'est pas encore l'éclate, mais elle est là. Et le cracheur de feu n'a pas lâché de bombe. Ce qui doit également tranquilliser le blessé. Il a assez eu d'émotions pour la journée, pas la peine d'y en rajouter une autre. Il retient un rire quand Noah demande son pull Batman. « Moi j'en ai un Superman. » A chacun ses héros. Ou son moyen de se rattraper à quelque chose quand tout semble partir en sucette. Il aura surement un jour une explication sur ce pull. Noah s'inquiète du temps qu'il va rester et s'il va y survivre sans tablette. « Je passerais te voir on papotera. » Ou bien sous les draps Hans le titillera. Même s'il pense qu'il ne va pas rester des semaines ici. Il se tourne vers la mère de Noah et après que celui-ci lui ait dit qu'il était désolé, il en fait de même. « Moi aussi madame. » Il baisse même les yeux, il s'en veut encore de sa connerie qui aurait pu mal finir. « Et si ça vous dit de venir voir le spectacle avec votre mari et Noah, je pourrais vous avoir des places. Vous pourrez vous rendre compte que même si je joue avec le danger, que je sais aussi le maitriser. » Et peut être aussi que cette vision de Hans la rassurera, elle verra qu'il n'est pas un loubard alcoolique ou drogué. Qu'il a un boulot fixe, et que même s'il est dingue parfois. Il sait aussi être raisonnable. Bon pas aujourd'hui, mais il va faire gaffe à présent. « Vous voulez que je vous laisse tous les deux ? » Il s'adresse à la mère de Noah, même si l'ambiance est encore froide, elle pourrait avoir envie de se retrouver seule avec son fils. Pour discuter plus tranquillement. Et Hans est prêt à s'effacer pour leur laisser le champs libre.

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Quand Hans était apparu dans son champ de vision, Ella se demanda brièvement s'il avait été envoyé par Noah. Probablement, oui. Son fils devait sûrement s'en mordre les doigts. Cela lui apprendra de se perdre dans des mensonges qui finissaient toujours par le rattraper. Elle invita le jeune homme à prendre place face à elle, cette colère ne s'atténuant pas dans ses yeux sombres. Evidemment, Hans prit la défense de Noah. Mais Ella ne sembla pas du même avis. Son fils avait été stupide, point. Mais Hans eut le cran de, certes confirmer ses paroles, mais de lui rappeler aussi qu'elle avait été jeune. Ella arqua un sourcil, tiquant sur ces paroles-là qu'il osait lui balancer. Il était audacieux, ce cher Hans. « Justement, c'est parce que j'ai été jeune que je n'ai pas envie qu'il fasse les mêmes bêtises que moi. » Elle avait déjà eu cette conversation avec Noah. Elle lui avait confié le fait qu'elle avait failli perdre un ami pour des bêtises de ce genre. Qu'elle avait failli se perdre, elle aussi, si elle n'était pas tombée enceinte de Noah. Mais cela, ce n'était pas le genre de choses qu'elle dirait à Hans. Ce serait plutôt à Noah de se confier auprès de son ami. Même si Hans n'hésita pas à confier ce qu'il était, face à une Ella qui ne connaissait pas encore le réel objectif de cet homme. Il semblait vraiment prêt à tout pour montrer qu'il était un homme bon, suffisamment stable pour côtoyer Noah. Ce qui éveillait quelques doutes chez Ella. C'était étrange d'agir comme cela pour un ami. Mais elle ne se pencha pas davantage sur cela, plutôt absorbée par l'histoire familiale du jeune homme. Un jeune homme qui était cracheur de feu et avaleur de sabres. « Fascinant. » souffla-t-elle, tout de même, bluffée par le métier de Hans. Il fallait vraiment qu'elle aille jeter un œil à ce cabaret. Mais en attendant : « Comme tu dis, c'est calculé. Tu as l'habitude de te confronter au risque. Noah, non. Et j'ai l'impression qu'il ne voit même pas quand il met sa vie en danger. » Mais quand Hans lui fit la promesse de protéger Noah, Ella hocha la tête et serra cette main qu'il lui tendit. « Merci. » répondit-elle, un peu émue. La peur transperçait cette jeune femme et c'était rassurant de voir qu'il y avait d'autres personnes prêtes à protéger Noah. Après cette conversation, elle suivit Hans jusqu'à la chambre de Noah. Elle était encore crispée face à son fils et cela mettrait sûrement quelques jours avant que cela se dissipe. Toutefois, elle ne voulait pas instaurer la mauvaise ambiance. Alors quand Noah lui demanda, avec honte, d'amener son sweat Batman, Ella tourna la tête vers Hans quand il avoua à son tour avoir celui de Superman. « Je vous avoue, le mien, c'est Wonder Woman. » répondit-elle, en tentant d'afficher un sourire et de dissiper toute honte chez Noah. Quant à la tablette, elle haussa les épaules : « Tu devrais sortir demain en fin de journée. » Elle la prendra quand même, parce qu'elle était une mère aux petits soins. Même si visiblement, Noah aura mieux à faire avec la présence de Hans. Contre toute attente, alors qu'elle s'apprêtait à aller chercher les affaires de son fils, ce dernier s'excusa. Bien vite suivi par Hans. « Je ne veux plus que vous me refassiez ça. Noah, si vraiment tu as envie de monter sur cette moto, je veux d'abord que tu prennes des cours. » Commençait-elle à lâcher du lest ? Sûrement oui. Elle en connaissait plusieurs à qui cela ferait plaisir, Mali y compris. Mais surtout, elle voulait qu'il arrête de lui mentir, même si elle ne pouvait pas le dire comme ça, devant Hans. Hans à qui elle ajouta : « Tu peux m'appeler Ella. » Madame, ça faisait trop pompeux. Il continua alors en lui proposant des places pour venir voir son spectacle. Elle esquissa un bref sourire quand il parla de son 'mari', jetant un bref regard à Noah qui n'avait sûrement pas expliqué leur schéma familial. « Ce sera avec plaisir. » Autant vous dire qu'elle mettait énormément d'eau dans son vin. Elle voulait montrer qu'elle n'était pas l'ennemie dans l'histoire. Le jeune artiste lui proposa alors de s'en aller, si Ella voulait rester seule avec Noah. Ce à quoi elle répondit négativement : « Non, reste. » La discussion entre Noah et Ella viendra au moment venu. Il avait eu suffisamment d'émotions aujourd'hui pour affronter sa mère. « Je vais profiter que tu sois là pour aller chercher les affaires pour Noah. Et au passage, je vous ramènerai de quoi manger. Vu l'odeur près de la cantine, je doute que le plateau repas soit bien appétissant. Vous préférez chinois ou italien ? »