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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Beat'em all

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MessageSujet: Beat'em all   Beat'em all EmptyLun 2 Sep 2019 - 21:27

J’ai l’habitude de recevoir des injures, pas en face, ils tiennent à leur pif. J’ai l’habitude aussi qu’on me menace mais pas à ce point. C’est la première fois qu’on fait sauter ma bécane par exemple et ça n’est pas un avertissement, c’est un détonateur mal réglé. Certains appellent ça les risques du métier mais ça va un peu trop loin. Alors mes collègues se placeraient sous protection policière mais je ne pourrais plus bosser et c’est certainement ce que veulent les gus qui essaient d’avoir ma peau. Terrorisée, isolée, puis hop, achevée, "la journhargneuse". Pas question de me laisser vaincre par la peur. Moi la peur, je la surmonte. Je suis tout de même dans un sacré guêpier et quand je reçois une certaine visite, ça me fait tout drôle. Clair que ça fait bizarre !

Townsville, quatorze heures. Léger vent d’ouest.

Nous voila sur une partie des quais en travaux avec mon cameraman. J’ai décidé de "crever l’abcès" et de remonter la piste de ceux qui veulent "me transformer en descente de lit". Le réseau de contacts, quelques piratages et me voila traquant les intermédiaires à défaut d’avoir trouvé le commanditaire, du moins pour le moment. Une journaliste peut aussi faire un peu le boulot des flics, moi en tout cas. L’inverse n’est pas crédible. Officiellement, on va rencontrer une sorte "d’indic’" mais je reste "persuadée que c’est un piège".

"Ridicule, tout de suite les grands mots. Je n’étais pas ridicule."

D’accord, c’est hors sujet. L’intérimaire du journalisme pensait qu’ils ne se montreraient jamais de jour et nous voila encerclés par des brutes qui feraient passer les dockers pour des avortons. Barres de fer, lames et même un gars armé d’un uzi, au cas ou ? Hé bien, nous sommes "gâtés". Leurs propos graveleux leur valent une imitation du périscope de ma part, qu'ils matent mon majeur.

"Vous allez vous faire botter le cul tellement fort que vous chierez par la bouche."

Amis de la poésie, bonjour. J’actionne une commande qui attire tous les objets en métal en hauteur, les collant à un super aimant placé par mes soins à l’avance. Cette surprise ne semble pas les inquiéter. C’est dommage pour eux parce que je leur en réserve une autre. Deux bourrins s’avancent dans le but de défoncer rapidement la gueule du cameraman. Moi ce serait évidemment plus long. L’instant d’après, ils cessent de se la jouer "hommes des cavernes" parce qu’ils se sont pris un coup à la glotte et ne peuvent plus parler, puis ils se "prennent" un double coup de boule bien violent et s’écroulent inconscients. Non, ça n’est pas moi qui ai fait ça.


Dernière édition par Mei Li Lilov le Mer 4 Sep 2019 - 22:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Beat'em all   Beat'em all EmptyMar 3 Sep 2019 - 10:12

*Mei dans ses œuvres, toute en finesse*

Le "cameraman" avait l’air inoffensif mais c’était un leurre. Quand les deux brutes s’avançaient pour le saisir par le col, ils avaient d’abord la surprise de voir la fausse caméra les survoler et du coup ils la suivaient brièvement du regard. Asl leur assénait par conséquent une première attaque surprise en les frappant à la glotte avec la technique dite du serpent. C’était rapide, efficace et ça baissait bien assez leur garde pour qu’ils fassent entrechoquer leurs crânes violemment. Double Ko et le beat’em all pouvait vraiment commencer. C’en était presque dommage que les ennemis soient désarmés, ça aurait ajouté du piment au combat mais qu’importait.

"Au moins tu n’as plus la teinture de cheveux de ma grand-mère, c’est déjà ça."

Commentait tranquillement le néo-zélandais en retirant ses fausses lunettes de vue, son bob aussi authentique que ridicule, puis son haut qui l’avait rendait en apparence fluet mais qui risquait salon lui de le gêner pendant le combat. Là, sa musculature de type ectomorphe "sautait aux yeux". Il était toujours moins musclé que les gaillards qui les encerclaient mais au niveau de la puissance, ce serait tout autre chose. En tout cas, les lascars étaient en colère du fait de cet affront et l’un d’eux attaquait Asl de front en utilisant des techniques de boxe anglaise. Le néo-zélandais déviait ses assauts et frappait juste sous les bras et aux articulations pour faire le plus mal possible, faisant ainsi baisser la défense ennemie avant de frapper à la tête d’un crochet ascendant qui le cueille au menton, l’assommant net.

"Pour toi."

Confirmait-il quand Mei lui tapotait l’épaule alors que deux brutes venaient droit sur elle. Il lui faisait alors "la courte échelle" avant de la propulser dans les airs. Clair que ça allait "piquer".
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MessageSujet: Re: Beat'em all   Beat'em all EmptyMar 3 Sep 2019 - 22:19

Avec la peur au ventre, je n'aurais pu organiser ce piège. J’ai bien fait d’accepter l’aide d’Asl, même si le compromis passé entre nous m’a d’abord été défavorable. J’ai du lui dire la vérité sans rien omettre. Tout lui dire sur Lin, sur son coup bas contre moi, contre lui, sur son amnésie. Absolument tout. Sur le moment, je me suis demandée si ça allait le mettre dans une rage noire mais en fait, que je ne lui cache plus rien a semblé le libérer d’un poids. Si j’avais su ! Par contre, il y a un autre point non négociable dans notre alliance qui m’a déplu et voila qu’il remue comme qui dirait "le couteau dans la plaie".

"Je croyais qu'Aisling était la seule sadique de la famille."

En clair, me voila à nouveau brune parce que monsieur Callaghan me trouvait ridicule en bleue. Sérieux ! Mais l’heure n’est pas au bavardage. Asl a neutralisé déjà deux brutes, puis une troisième et sans forcer, et là sa présence à mes cotés m’avantage largement. Par contre, je ne suis pas sure qu’il ait été obligé de se désaper le haut comme ça, c’est moi qu’il "provoque" avec son beau torse musclé ? Je me concentre sur la baston, ça vaut mieux. Deux gus viennent alors vers moi au coude à coude et sur un signe de ma part, mon allié me propulse dans les airs vers mes cibles que je survole avant de leur tomber sur la nuque à jambes tendues. Avec la force cinétique, ils s’écroulent et je leur tombe dessus, ce qui amortit non seulement ma chute mais je leur fais heurter très fort leur gueule contre le bitume.

Deux autres en moins, déjà cinq en tout.

Un instant de flottement saisit les autres, j’en profite pour faire une roulade qui me rapproche d’une autre proie que je frappe violemment aux chevilles avec mes bottes aux bouts ferrés, ce qui le blesse et le fait tomber en arrière, puis d’un coup de rein je lui tombe dessus à bras raccourcis et lui enfonce mon coude dans la gorge et mon poing dans la figure pour ne lui laisser aucune chance, le rétamant. Un gus parvient alors à me saisir les bras par derrière pendant que je me redresse et il cri de douleur quand mon pied lui aplatit l’un des siens mais il me lâche surtout par peur.

Asl vient de corriger les trois autres agresseurs, des agressés pour le coup. Déjà ? Il est doué ! Le gus qui m’a lâché étant figé par la peur, j’en profite pour lui envoyer mon coude en plein dans l’estomac, ce qui le fait se plier en deux de douleur. Je lui agrippe la tête par les oreilles, assez fort pour lui enfoncer les ongles dans les chairs et je l’assomme d’un violent coup de genou qui lui vaudra de porter un dentier, m’est avis. Ca c’est pour les commentaires graveleux ! Il fait alors mine de s’enfuir et je lui envoie mon pied au cul, visant le coccyx à défaut de pouvoir vraiment le faire chier par l'éolienne à merde qui lui sert de bouche. Il en heurte violemment un parpaing la tête la première, Ce qui le neutralise pour de bon et je fais le tour de tous les pourris qui gisent par terre. Ils font mine pratiquer "la fuite-jutsu". Je leur botte furieusement les fesses à chacun, l’un après l’autre et avec mes bottes toujours ferrées pour rappel, ils ne pourront plus s’asseoir pendant longtemps.

"Bouffe-moi ça ! Et toi aussi bouffe-moi celui-là ! Si je vous recroise, je vous fais à chacun un deuxième trou de balle !"

Ca c’est aussi pour celles et ceux qu’ils ont brutalisé jusqu’à aujourd’hui mais mon petit doigt me dit que cet "échange cul-turel" devrait les convaincre de se reconvertir.
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MessageSujet: Re: Beat'em all   Beat'em all EmptyMer 4 Sep 2019 - 11:03

"Sadiques, mais non. Plutôt sévères mais justes."

Lin avait porté de fausses accusations contre Mei et Asl avait été en fait étonné que cette dernière n’ait pas tenté de se disculper auprès de lui dès qu’elle l’avait pu. Par contre, son "amie d’enfance" avait clairement fait une fixation à la limite de la névrose sur lui et il comprenait que Mei l’ait rendue amnésique même si la méthode était non seulement radicale mais dangereuse. Dangereuse pour l’australienne s’entend parce qu’elle avait du "coopérer" avec des forces qui la dépassaient. Le néo-zélandais commençait à soupçonner ces mêmes forces d’avoir commandité l’agression de la journaliste mais l’heure n’était pas encore aux révélations. Pendant que Mei tombait de tout son poids sur les deux ennemi, et Dieu sait si elle pouvait être lourde dans tous les sens du terme, Asl neutralisait trois voyous. Le premier lui donnait un coup de pied et encaissait celui de l’art martialiste dans l’aine bien avant que son coup l’atteigne. C’était la technique dite du scrapping, une de ses préférées dans le Jeet Kune Do, à savoir attaquer tout en parant le coup adverse. La douleur faisait baisser la garde de sa cible qui se retrouvait assommée "proprement".

"Et c’est là que tu tombes."

Disait-il à la "Johnny Cage" à un autre assaillant qui se tenait l’entrejambe en exprimant un mélange au demeurant cocasse de douleur et d’incrédulité avant de se prendre un coup du tranchant de la main à la jointure du cou, ce qui le mettait hors de combat pour de bon. On n’était pas dans un film, il n’y avait pas que les "méchants" qui avaient droit aux coups bas. Ca c’était pour la promesse de viol. D’ailleurs, Mei était en train de leur botter les fesses au sens littéral du terme. Ca en ferait des fractures du coccyx. Quant au dernier belligérant encore debout, il sursautait à chaque feinte d’Asl qui le corrigeait en l’amenant à s’écrouler contre un mur en demandant … Des pourparlers ?

"Si "Jack Sparrow" se met à table, il aura peut-être une cacahuète sinon ce sera marrons et séance de massage qui pique."

Concluait-il en le plaquant au mur après lui avoir infligé une clef de bras. C’était la première fois que le néo-zélandais se battait vraiment en Australie et il voyait toujours la violence comme un dernier recours.
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MessageSujet: Re: Beat'em all   Beat'em all EmptyMer 4 Sep 2019 - 18:27

Dix à zéro. J’en ai eu quatre, Aslander six mais ces gros bras étaient en fait des petites frappes. Ok, ils l’auraient moins été contre moi tout seule et avec les armes. En fait je devrais dire quatre pour moi et cinq pour Aslander à moins qu’une victoire psychologique compte. Bah pourquoi pas. Je sais me battre, mon père russe adoptif m’a appris un mélange de sambo, de bagarre de rue et d’un genre de kung-fu qui étonne toujours un peu. Les techniques de la hyène peut-être, un truc sournois. Je suis néanmoins une débutante comparée à des pointures comme Aslander et Lin qui aurait fait parler très facilement le dernier gus, grâce à ses aiguilles. Ceci pensé, il parle aussi facilement avec le jeune homme, peut-être trop facilement en nous orientant vers un certain laboratoire de ma connaissance.

"A l’hosto, vous direz que c’était une bagarre d’ivrognes sans conséquences entre vous. Si on vous recroise, nous aussi on utilisera des armes et on coupera en rondelles. Surtout parce que je vais dire à votre commanditaire que vous avez dit la vérité en fait, il n'appréciera pas. Donc vous devriez vous reconvertir et loin."

Comme le Joker, j'en suis déjà à ma deuxième version d'intimidation mais il ont saisi le message, surtout mon argument très pertinent et très menaçant alors j'assomme ce menteur et j’entends un "je le savais" d'Asl qui ne m’étonne pas.

"C’est un leurre en réalité. Ceux qui avec qui je me suis arrangée pour aider Lin à ma façon sont beaucoup plus subtils que ça et quelque part, ce sont eux qui modèrent le monde. Mon petit doigt me dit que le commanditaire est tout autre et que nous allons parler à une balance d’ici peu."

Je fais alors volte face, montrant du doigt un abruti fini juché sur un tonneau et vêtu d’une tenue de camouflage bariolée.

"Lui !"

De surprise, l’espion amateur bascule en arrière et tombe dans la flotte en poussant un cri, l’air ahuri. Il va falloir le repêcher et vite, je parie que "ce ninja du dimanche" ne sait pas nager.
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MessageSujet: Re: Beat'em all   Beat'em all EmptyMer 4 Sep 2019 - 23:22

L’espion avait parlé et Asl était étonné par le travail d’investigation de Mei. Elle était vraiment douée, néanmoins il se demandait si elle n’aurait pas été encore plus douée dans la police mais en fait, non parce qu’elle aurait été trop douée. Le monde était assez violent comme ça. De toute façon, la jeune femme était épanouie dans son travail et Asl le voyait bien. C’était un plaisir de la voir dans ses œuvres et le néo-zélandais se plaisait dans le rôle du garde du corps, même s’il devait se garder d’être trop amical avec elle. Cette femme l’avait initié aux plaisirs charnels et quelque part, il avait toujours été attiré par elle. Non, quelque part, il l’était toujours, c’est peut-être ça aussi qui avait rendu Lin folle. Quoique, elle l’avait toujours été de toute évidence. L’art martialiste y avait néanmoins une question qui "lui brûlait les lèvres" et il ne résistait pas au besoin de lui poser à un moment de leur avancée dans l’enquête :

"Mei, je voulais te demander depuis assez longtemps finalement."

Là il se disait que pour poser ce genre de questions, la "route la plus sure" n’était définitivement pas "la ligne droite".

"Ce qu’on a vécu tous les deux à Venise, pour que tu m’évites ensuite pendant plus de trois ans, j’ai été mauvais ?"

Elle comprendrait malgré le coté alambiqué de la question. Asl se disait qu’il ne lui poserait pas la question parce qu’au demeurant son avis ne compterait pas mais au final, il semblait bel et bien que tel n’était pas le cas, aussi s’efforçait-il de "faire la tête" quelque soit la réponse de la jeune femme, cette tentatrice. Son attirance pour les blondes et Mei était assez paradoxale en soi mais les goûts et les couleurs, ça ne s’explique pas.
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MessageSujet: Re: Beat'em all   Beat'em all EmptyJeu 5 Sep 2019 - 12:36

Je reconnais notre apprenti espion. C’est pour cette raison aussi que je lui envoie sans plus tarder un pneu accroché à une corde pour lui éviter la noyade. C’est mon "informateur" japonais à Townsville. Ce crétin ne nous espionne pas pour quelqu’un, il est trop "gentil" et maladroit pour agir mal mais certaines de ses connaissance me veulent du mal et il était gêné de me le dire alors cet ahuri professionnel se cachait en se demandant comment m’avertir sans se déshonorer. Ces japonais sont vraiment bizarres. Pour moi, la différence entre un japonais et un coréen, c’est que ces derniers n’ont plus un balais planté dans le fondement, comme qui dirait. Ca doit être culturel au pays du soleil levant. J’ai déjà couché avec une nippone, elle jouissait comme si l’orgasme était un état contre nature et qu’elle devait y résister. Elle poussait des petits cris qui me faisait vaguement penser à un chiot pensant se noyer dans une flaque d’eau, cet notion de pulsion/répulsion est vraiment déconcertante ! J’arrive donc à faire parler Tetsuo sans l’embarrasser, du moins en lui donnant cette impression. L’honneur est sauf, tout ça puis j’avertis de façon anonyme la police d’une "bagarre d’ivrognes" avec un téléphone portable jetable pour qu’ils viennent ramasser les "alcooliques" et nous partons. Je remonte la piste grâce à lui, alternant la persuasion et l’intimidation chez les personnes interrogées.

"Quoi, j’ai quelque chose sur le pif ?"

C’est ce que je demande à un moment à Aslander parce qu’il me regarde bizarrement. J’aurais peut-être du résister un peu quand il a mis en condition pour m’aider que je retire ma teinture bleue mais je n’avais pas le temps de jouer à la maligne, ça je peux le reconnaître. Il m’observe presque amicalement, ça me fait drôle parce que je ne déteste pas ça. Puis il me pose une question à laquelle je ne m’attendais pas du tout. Je le regarde avec surprise avant d’éclater de rire. Ca le "travaillait", ça ?

"Attends, tu es sérieux ? Toi mauvais ? Tu t’es posé cette question depuis plus de trois ans ?"

Je le regarde attentivement, me demandant s’il se fout de ma gueule en trois dimensions mais ce n’est pas le cas, alors je ris encore un peu.

"A la base on devait faire ça "une nuit à tout casser" et au final, ça a duré pendant sept jours. Sept jours et huit nuits pour être précise. Tu n’as jamais eu un élément de réponse avec cet indice ? Comment as-tu pu pensé un instant que tu avais été mauvais, grand couillon !"

Dis-je en lui envoyant amicalement un léger direct à l’épaule. Je le chahute mais c’est ma nature. Quant à grand, c’est peut-être de trop mais là encore, c’est par jeu. Je fais à peine dix centimètres de moins que lui, la même taille qu’Aisling grosso modo. Je suis une grande "chinoise", c’est rare mais pas unique en soi. Quand on n’est pas loin d’un milliard et quatre cent millions sur terre, on peut avoir quelques femmes qui atteignent le mètre quatre-vingt. Ou alors il n’y a que moi, élevée à l’occidentale, j’ai bu beaucoup de lait et me suis bâfrée d’hamburgers à gogo.

"Je t’ai évité parce que tu menaçais mon penchant aromantique mais ce n’est plus ..."

Je secoue la tête avant de terminer ma phrase, énervée contre moi-même en fait.

"Ah tu fais chier avec ton "plus de mensonges entre nous". Tu es toujours une menace pour mon coté dure à cuire. Allez, on y va avant que nos ennemis meurent de vieillesse !"

Je ne mens pas, je fais juste comme si ma rougeur soudaine au visage était due à ma colère et non pas à ma gêne. Zou quoi, baston scène deux !
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MessageSujet: Re: Beat'em all   Beat'em all EmptyJeu 5 Sep 2019 - 19:07

Asl était stupéfait par la réponse de Mei. Il ne s’y attendait vraiment pas. Alors la deuxième, il tombait des nues. Pourtant, il n’aurait pas du être autant surpris. Après tout, la jeune femme lui avait parlé de tout ce qui lui était arrivé ces trois dernières années, ce qui incluait sa relation avec une certaine Bonnie. Il semblait qu’elle soit capable d’éprouver des sentiments amoureux. C’était aussi pour ça que le jeune homme faisait tout son possible de garder ses distances avec elle, au sens figuré bien sur, également parce que la réponse de l’australienne lui faisait bien plus plaisir que prévu. Heureusement, la perspective d’une confrontation brutale avec des opposants supérieurs en nombre revenait en force au fur et à mesure de leurs progrès dans leurs investigations.

Enfin, le commanditaire était pour ainsi dire démasqué et là, Asl avait le sentiment de plonger "au delà du réel", non par le coté fantastique évidemment inexistant de la situation mais son coté grotesque. Quelqu’un semblait déterminé à implanter une sorte d’organisation criminelle "parasite" à Bowen, du genre qui parviendrait à compléter les activités des autres criminels du coin. Le genre de graine du mal qu’il valait mieux détruire à la racine, avant que le mouvement prenne son essor. Cette sorte de gang était basée de fait à Bowen, aussi Asl et Mei rentraient-ils. Ils s’étaient rendus à Townsville sur la moto du néo-zélandais et curieusement, ce dernier avait beaucoup moins senti la présence de l’australienne à l’aller, se tenant alors des deux mains aux poignées arrières. Au retour, elle était tellement collée à lui qu’elle donnait plutôt l’impression d’être lovée au motard, pour ne pas risquer de tomber ? Ce qui l’ennuyait, c’était que ce contact lui plaisait.

A Bowen, ils découvraient l’antre de leurs ennemi, une pagode de fait de plusieurs étages de haut, ce qui ne lui disait d’emblée rien de bon.

"Laisse-moi deviner, les preuves se trouvent au sommet."

Quelque chose lui disait que la deuxième partie du beat’em all allait débuter d’ici très peu de temps.
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MessageSujet: Re: Beat'em all   Beat'em all EmptyVen 6 Sep 2019 - 12:10

L’un de mes articles en cours risquerait de menacer l’existence secrète de l’organisation criminelle émergente à Bowen mais je n’en suis pas encore totalement convaincue. Au moins ai-je davantage profité du voyage de retour qu’à l’aller. A ce moment-là, Aslander était un mal nécessaire et je râlais parce qu’il m’avait imposé deux conditions abusées, c’était comme ça que je le ressentais. Mais depuis qu’il a sauvé mes fesses et qu’on s’est parlés, je commence à avoir envie de le baiser au sens  sexuel du mot. Je ne sais pas s’il l’a compris, je dirais que oui parce que je ne suis pas vraiment subtile quand je commence à allumer un mec ou une nana qui m’excite. Davantage les nanas dans la pratique. On arrive alors et je confirme ses "craintes".

"Ouep. Le bureau du boss mystérieux est tout en haut. Son ordinateur est en réseau local sinon j’aurais pu le mériter. Je sens que la ballade va être sympas. Je connais cet endroit même si je n’ai pas eu le temps de monter. C’est officiellement une école de méditation zen et d’arts martiaux internationale. Attends toi donc à ne pas rencontrer seulement le style du karaté. Par contre, ils n’ont aucune arme et pour tuer leur mouvement dans l’œuf, on fait de même."

Avant la pagode, il y a en fait un bâtiment qui l’entoure, c’est d’abord par là qu’on doit passer. Plusieurs écriteaux mentionnent dans plein de langues que cet endroit est privé mais on entre quand même et on se retrouve dans une sorte d’accueil. A notre arrivée. Trois gus à la mine patibulaire et en kimono sont en train de passer le balais.

"On s’est déchaussés avant d’entrer, si ce n’est pas du respect. Maintenant, faites-en preuve vous aussi en nous amenant à votre boss ou je vous enfonce respectueusement mon pied dans le cul."

J’ai un langage encore plus cru que d’habitude quand l’adrénaline monte en moi, et c’est le cas vu que les gaillards nous attaquent alors après nous avoir insulté en japonais, peine perdue, je n’y entrave rien et Aslander non plus. Et ils nous agressent … A coups de balais. Sérieux ? D’un middle-kick, j’explose deux balais. Ils ne font pas mine de s’enfuir, dommage pour eux. Mon partenaire leur fait cogner le rebord du comptoir faisant office d’accueil. Deux d’entre eux tombent dans les pommes, le dernier insulte ma féminité et je sens que je mets en colère, lui aussi le comprend quand j’agite le balais encore intact sous son nez.

"Tu retires ça tout de suite ou je te l’enfonce dans un endroit qui ne voit jamais le soleil."

A mon regard, il prend peur, demande pardon et je lui explose le balais sur la tronche, m’envoyant rejoindre ses petits copains au royaume des songes des minables, puis je regarde Aslander qui m’observe avec perplexité.

"Je ne l’aurais pas fait, je suis journaliste, pas que ça mais absolument pas proctologue. Entrons."

Ca ne me dérange pas de me justifier si c’est Aslander, j’ai mes têtes et en fait, j’aimerais bien que nos rapports se réchauffent jusqu’au point … Non, pas jusqu’au point de non-retour, ça ne voudrait rien dire. Que je trouve quelque chose de plus approprié … Trouvé. Jusqu’au point G. Jusqu’au moment où j'aurais un orgasme et le sentirais avec délice venir en moi. Encore des moments de complicité et mon petit doigt me dit qu’on y reviendra bientôt.
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MessageSujet: Re: Beat'em all   Beat'em all EmptyVen 6 Sep 2019 - 21:25

Il y avait des moments ou Asl trouvait Mei un brin flippante, surtout ce regard noir quand elle intimidait sa victime. Cette jeune femme avait un caractère entier et passionné qu’il lui ressemblait une certaine blonde de sa famille. Aslander n’aimait pas trop les décorations intérieures japonaises, tout semblait fait en papier mâché et cet endroit n’y faisait par essence pas exception. L’accueil donnait sur un long et large couloir parsemé de cloisons fines ornementées de dessins d’époque. Il s’y engageait avec Mei quand le parquer en bois se mettait à trembler, annonçant la venue d’éventuels assaillants et c’était le cas. La suite faisait penser à une fusion improbable entre deux jeux vidéo, Streets of rage et Kung-fu master. Des pratiquants de karaté leur fonçaient dessus à vue avant d’être promptement neutralisés par Asl et Mei. Certains venaient de plus loin dans le dojo, d’autres des pièces voisines.

"Quel festival."

Au début, le néo-zélandais déviait les assauts ennemis, ou les esquivait avant d’assommer ses cibles d’un contre fulgurant puis il faisait comme son amie, il les frappait en premier tout en les empêchant d’attaquer, tout en neutralisant les attaques adverses. Ils n’hésitaient pas non plus à projeter les agresseurs qui étaient la plupart du temps emportés dans leur élan tellement ils étaient pressés d’en venir aux mains. Les japonais volaient donc dans tous les sens, déchirant les parois fines en rejoignant lourdement "le plancher des vaches", trop durement aussi pour rester conscients la plupart du temps. Ainsi les deux visiteurs continuaient-ils leur progression et pour le coup, Asl était rassuré que leurs "hôtes" se battent uniquement à mains nues parce qu’ils étaient vraiment nombreux. Heureusement qu’ils attaquaient par vagues, comme dans un jeu vidéo, en effet. Ce n’étaient pas tous des karatekas, il y avait aussi des adeptes de tae kwon do, de boxe thaïlandaise, entre autres. Cet endroit avait donc vraiment une touche internationale.

"Je crois qu’on tourne en rond."

C’est là qu’Asl se rendait compte tardivement qu’il venait de désigner Mei comme une amie. Il semblait évident que la jeune femme remontait de façon exponentielle dans son estime, peut-être bien parce qu’elle était alors toujours sincère avec lui, du coup s’ils s’entendaient bien, il ne pouvait pas nier qu’elle l’attirait physiquement. Il faut dire qu’elle portait une tenue qui mettait nettement sa poitrine en valeur, n’en montrant ni trop, ni trop peu et en voyant un peu de transpiration y perler, il devait admettre qu’il aimerait bien s’abreuver dans cette vallée pour le penser poétiquement mais il devait au demeurant se recentrer sur ce beat’em all étonnement stéréotypé.
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MessageSujet: Re: Beat'em all   Beat'em all EmptySam 7 Sep 2019 - 10:08

Aslander est vraiment un combattant redoutable. Pendant que je gère un assaillant, il en gère deux et je commence peu à peu à puiser dans mes réserves quand il a l’air pour sa part à peine échauffé. Il est bien plus sportif que moi et gère bien mieux la fatigue de surcroît. Par contre, je suis plus observatrice que lui. Par exemple, je le vois lorgner sur ma poitrine. En même temps, j’ai quand même changé de tenue dans ce sens à notre retour, pour qu’il la reluque. Ah, "ça mord", je sens que quelqu’un va me réchauffer les pieds dans mon pieu d’ici peu.

*Hé bien Asl, on a envie de prier les seins ?*

Cette pensée est tirée des aventures entre deux jeunes acteurs. Ca m’a fait quelque chose quand j’ai appris qu’elle le quittait, surtout si j’en devine la raison. Rho mais quelle conne ! En même temps, je me trompe peut-être, c’est juste que mon instinct met plus souvent dans le mille qu’à coté de la plaque.

"On ne tournait pas en rond, on amenuisait leurs forces."

J’explose un mur en trompe-l’œil en y faisant voler un ennemi et nous voila devant la pagode. On y entre et contre toute attente, c’est un comité restreint qui nous attend à l’avant-dernier étage. Trois gus et je devine que ce sont des experts, peut-être même des maîtres mais dans quel art martial ? On le saura très vite.

"J’en prends un !"

Je dirais que c’est l’un d’eux qui me prend en fait et je crois bien que c’est le moins balèze des trois mais il est toujours beaucoup plus que moi !

"Oh putain !"

Je me suis trompée, ces trois-là ne sont pas maîtres dans une discipline, ils ont pris le meilleur des arts martiaux dans le monde entier pour développer leur propre style ! Le type est rapide, il anticipe toutes mes attaques et il a une de ces puissances ! Je parviens à absorber en grande partie un de ces contres frôle mais je sens mes muscles se contracter de douleur. Finalement je crois que je préfère des promesses de viol que ce regard de tueur insensible ! Sur de lui, il m’attaque alors sans arrêt et je dois me concentrer sur la défense pour esquiver ses assauts mais une telle dépense me fatigue énormément, j’ai l’impression d’avoir les poumons en feu. Un seul faux pas, un seul moment de faiblesse et bye bye Mei mais heureusement, je découvre une bonne nouvelle du coin de l’œil et me laisse tomber au sol. Mon adversaire croit alors que j’ai eu un malaise sauf que je lui enserre les jambes avec les miennes, juste assez pour qu’il se fasse mouliner la face par Asl. Ses ennemis sont eux aussi au sol sauf qu’ils ne font pas semblant d’avoir fait un malaise, eux, ils sont rétamés !
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MessageSujet: Re: Beat'em all   Beat'em all EmptySam 7 Sep 2019 - 19:24

Il ne fallait pas se leurrer, tôt ou tard, Asl s’était attendu à croiser la route de ces pratiquants d’arts martiaux dits mixtes, celles et ceux qui prenaient en théorie le meilleur de plusieurs styles. Bien sur, contrairement à Mei, il ne pouvait englober la totalité des arts martiaux parce qu’il y en avait énormément dans le monde. Presque chaque culture avait sa façon de cogner son voisin ou ses "frères". De fait, ces adeptes prenaient les techniques les plus puissantes et les modifiaient pour se faire passer pour de gros durs. Ils étaient de niveau égal avec le néo-zélandais et dans ces cas-là, c’est le poids des combattants qui compte. Or, ils devaient accuser au moins trente kilogrammes de plus que l’art martialiste. Autrement dit, Asl aurait pu avoir un problème même s’il n’en avait alors que deux contre lui mais il se découvrait un avantage décisif : Ces deux-là se haïssaient et tout était un prétexte pour se cogner l’un l’autre pendant leur confrontation avec lui. Il faut dire qu’il y contribuait en plaçant la tête d’un des lascars sur la trajectoire du driect d’un autre. Au final, il les parvenait à les assommer proprement et allait "mouliner la face" en le submergeant sous une avalanche de coups de poings du dernier pendant que Mei l’empêchait de bouger.

"C’est passé tout près de devenir létal."

Il voulait dire par là qu’ils avaient frôlé le moment fatidique ou ça aurait été "tuer ou être tué" et pour ça, Asl avait gardé sur lui ce qui pourrait venir à bout de n’importe quel être humain : Des lames. Ais n’était pas la seule à avoir un rapport privilégié avec les couteaux même s’il en avait fait un art pour sa part mais il pourrait être aussi sauvage qu’elle s’il le fallait. Même sans aller jusqu’à oter la vie, trancher les tendons de ses ennemis pour en faire des tas de chair tremblotante était aussi puni par la loi, surtout que la notion de légitime défense devenait encore plus floue avec des combattants de sa trempe. Certains juges devaient penser que des personnes comme Asl pouvaient neutraliser un adversaire juste avec un point de pression à l’épaule, façon Spock le personnage à moitié vulcain de Stark Trek. Sur ces considérations, ils arrivaient à destination.

"Oh, un ninja, ça aurait manqué."

La réflexion de l’australienne le faisait alors sourire.

"Oui mais alors au féminin, il me semble que c’est kunoichi qu’il faut dire."

C’était un terme très peu usité dans les faits pour désigner un ninja féminin et celle qui devait être indubitablement "le boss de fin" de ce beat’em all était bel et bien une femme, sa tenue blanche moulante la recouvrant entièrement et mettant de fait nettement ses formes en valeur. Par contre, on ne pouvait pas voir son visage à cause d’une visière miroir qui le recouvrait. L’adversaire leur faisait face sans un mot, pile devant un ordinateur dont elle pouvait activer un système d’auto-destruction des données à chaque instant. Le néo-zélandais se demandait pourquoi elle ne l’avait pas encore fait, peut-être parce que ça ne prendrait que quelques secondes, peut-être aussi parce qu’elle pensait les vaincre.

"Attention !"

Ca c’était passé très vite. L’instant d’avant, Mei faisait mine de rejoindre l’inconnue pour la pousser et sauver les informations qu’ils étaient venus chercher, et l’instant suivant, Asl la plaquait au sol alors qu’une myriade d’aiguilles les survolait avant de se planter dans le décor. Des aiguilles ? Voilà qui lui rappelait quelqu’un mais c’était peut-être une coïncidence. A peine sur pieds, ils attaquaient cette ennemie, au moins pour la repousser et avoir accès aux données qui continuaient à être détruites mais c’était en fait leur opposante qui les repoussait dans le plus pur style du wing chun. Mei était balayée comme un fétu de paille et Asl poursuivait l’affrontement avec la poussée des mains. Ces mouvements, il les avait fait pendant tellement d’heures mais cette femme le surpassait clairement et il commençait à comprendre de qui il s’agissait. Il donnait alors son maximum mais çà n’était pas suffisant, l’ennemie intime surpassait sa défense et … Elle le giflait. Il y aurait eu une centaine de façons de lui faire mal mais elle lui infligeait une simple gifle, puis une autre et encore une autre. Sonné, le jeune homme se retrouvait en train de glisser sur le parquet quelques mètres plus loin alors que l’adversaire ricanait à travers son masque, se tournait vers l’ordinateur et appuyait sur une touche pour enclencher certainement la destruction des données.

Echec et mat ?
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MessageSujet: Re: Beat'em all   Beat'em all EmptyDim 8 Sep 2019 - 14:33

"Une ninjette ?"

Oui, il reste effectivement une espèce de ninjette blanche. Une kunitruc d’après Aslander, je ne connais pas ce nom. Qu’importe. Surtout que si on commence à couper les tifs en quatre, le vrai terme, ce n’est pas beat’em all mais beat’em up sauf que je préfère le premier puis c’tout donc j’ignore la déguisée en blanc et me dirige vers l’ordinateur pour sauver les données quand mon garde du corps … Garde mon corps. Il me sauve d’une pluie d’aiguilles qui auraient piqué et pas qu’un peu.

"Ca y est, je suis énervée !"

On l’attaque de front et elle me surpasse avec une aisance terrifiante. Je me retrouve glissant au sol et repoussée jusqu’à la parois de la pagode et secoue la tête pour me remettre les idées en place tandis qu’Aslander affronte seul cette inconnue qui ne l’est pas tant que ça. Putain, je crois bien que c’est elle. En tout cas, deux experts de wing chun qui se tapent dessus sans merci, c’est assez impressionnant mais il est clair que mon partenaire ne peut pas la surpasser. Elle est plus rapide, plus précise, plus adroite et plus retorse. Elle perce sa défense et le gifle, ce qui me confirme son identité parce qu’elle ne ferait jamais vraiment de mal à Aslander. Elle l’envoie néanmoins plus loin et déclenche le processus de destruction des informations, sauf qu’il ne se passe rien. Logique, l’écran est éteint.

"Tu ne t’y attendais pas à celle-là."

Lui dis-je en me relevant, la prise de l’ordinateur à la main. Sans courant, l’ordinateur n’est plus allumé. Ceci dit, je fais mine de me mettre en garde contre elle, puis je m’adosse à la parois et avale un bubble gum que je mâche avant de faire une bulle. Parfum fraise. Ben quoi, je bulle.

"Allez Asl, il est temps que l’élève surpasse le maître. Cogne !"

Je préfère ne pas le dire au féminin parce que maîtresse, ça fait soit penser à une institutrice, soit à une amante. Dans les deux cas, ça fait trop bizarre. Alors ok, techniquement elle n’a pas été son … Mentor mais il comprendra certainement le message. Aslander peut faire beaucoup mieux que ça avec sa maîtrise du Jeet Kune Do, il est temps qu’il le montre.
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MessageSujet: Re: Beat'em all   Beat'em all EmptyLun 9 Sep 2019 - 10:49

"Bien joué."

Asl se relevait alors que Mei avait sauvé la situation mais maintenant qu’il savait qui était en face de lui, il se demandait si tout ceci n’avait pas été un "pied de nez" uniquement pour amener cette confrontation. Un caprice de princesse. Soit elle était revenue de Chine, soit elle n’était pas encore partie. Dans les deux cas, l’australienne avait raison, il devait ne pas se limiter à son premier art martial contre elle.

"Je donne tout."

Le néo-zélandais augmentait sa vitesse, les feintes aussi et surtout, il se calquait sur le rythme de son adversaire pour le casser dès qu’il le pouvait. Il parvenait à la surpasser parce qu’elle n’y connaissait rien en Jeet Kune Do et c’était là que le bât blessait. La jeune homme faisait d’abord tomber le masque dans tous les sens du terme, puis il lui assénait quelques gifles bien senties qui envoyaient la jeune femme dans les bras de Mei qui l’immobilisait. De la main, il écartait la chevelure qui masquait son visage et découvrait …

"J’y crois pas, tu es cette japonaise qui a stalké Lin pendant des années."

"La stalkeuse stalkée", c’était cocasse. Asl n’avait plus le nom en tête mais Mei s’en souvenait. Elle s’appelait Haruki et son mimétisme pour Lin allait jusqu’à la démence de toute évidence. Alors l’imitatrice avait continué à suivre de loin son modèle même quand cette dernière l’avait bannie de sa vie trois ans auparavant et du coup elle ignorait que Lin s’était mise elle aussi au Jeet Kune Do. Ca, Mei ne le savait pas, contrairement à Asl qui l’avait découvert le dernier fois qu’il l’avait vue. Une chose était sure, "l’ombre de Lin" était bonne pour l’asile psychiatrique, déjà que ça n’était pas glorieux pour le "modèle original". Au moins gardait-elle le silence.

"C’est terminé, je vais donc ne pas m’impliquer davantage dans cette affaire, comme convenu."

La police allait être avertie à présent, avec toutes les charges accumulées par Mei et celles de l’ordinateur, le mouvement clandestin naissant serait par conséquent "mort né". Asl n’avait aucune envie de devoir répondre aux questions des inspecteurs pendant des heures, toute le mérite irait donc à la journaliste et il lui en était gré.
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MessageSujet: Re: Beat'em all   Beat'em all EmptyLun 9 Sep 2019 - 22:46

La justice triomphe. Ces types auraient pu être une plaie pendant des années pour Bowen, surtout en permettant aux voyous déjà en place de trouver d’autres "terrains de jeu". Par contre, je suis étonnée de découvrir le visage d’Haruki. Moi je me souviens d’elle, cette fille a poussé le vice jusqu’à faire de la chirurgie esthétique pour avoir le même corps que Lin, jusqu’à se faire casser les jambes pour se grandir de six centimètres qui lui manquaient pour avoir la même taille. Encore plus folle que Lin, c’est dire !

"Je crois qu’elle a poussé le mimétisme jusqu’à être amoureuse de toi. Ouep, happy end. Un super travail d’équipe. Bien sur, à moi les joies des interrogatoires. Tu m’apporteras des oranges en prison ?"

Je rigole évidemment. Asl se retire, la police rapplique, j’attéris au poste ou je dois donner ma version des faits pendant des heures à plusieurs flics qui me regardent comme si j’avais marché sur leurs platebandes. Mais non, si peu. On me parle de brutes retrouvées avec des fesses plus grosses que celles d’un babouin et je nie évidemment. Officiellement, j’ai juste semé la zizanie chez ce groupuscule pour m’infiltrer dans le dojo pendant qu’ils se tapaient dessus et j’ai sauvé les informations nécessaires à la destruction du mouvement naissant. Tout ça est tiré par les cheveux mais la meneuse était une millionnaire excentrique doublé d’une folle furieuse alors ceci explique cela. Aucune charge contre moi mais pas un merci, les jaloux. Par contre, je peux publier l’article sur cette affaire. Ca c’est bien. Sur les trente heures passés au poste, j’en passe dix à pioncer donc je sors plutôt en forme et ô surprise, Asl m’attend avec un paquet d’oranges.

"Sérieux, j’aurais préféré … Oh je vois."

Le paquet contient une cocktail de vodka orange. Monsieur Callaghan me connaît et il deviendrait taquin. J’aime. Il a alors des paroles qui me touchent et je confirme que tout finit bien. Sans lui, j’aurais été kidnappée, violée et assassinée. Avec ca !

"Merci, merci pour tout. Moi je dis que c’est moins cool de boire seule. Un dernier verre à ma suite présidentielle à l’hôtel ?"

Je n’ai pas vraiment de chez moi et il a un chez lui sous le même toit que sa sœur. A coté d’Aisling, notre beat’em all, c’est peanuts, c’est du pipi de chat. Elle me fait peur mais ça doit être l’instinct de conservation ! Je guette la réaction d’Asl. Acceptera, n’acceptera pas ? Joueuse, je parie sur la première évidemment.
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