| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| Butterflies don't fly in the storm | |
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Invité | Sujet: Butterflies don't fly in the storm Mar 10 Sep 2019 - 17:12 | |
| Ca faisait une semaine qu’Asl avait rendu service à Mei et qu’elle avait quitté le poste de police après son long, son très long témoignage. Ca faisait aussi une semaine qu’il ne dormait pas à la maison mais avec la journaliste qui avait fait une autre concession pour lui en faisant un trait sur son matelas à mémoire de forme. Le néo-zélandais le trouvait beaucoup trop mou. Techniquement, il pouvait dormir partout mais là … La première nuit, celle du fameux "dernier verre", il avait dormi sur le canapé après d’être rapproché de Mei jusqu’à ce qu’ils ne fassent pour ainsi dire plus qu’un. Du coup, ils avaient dormi sur le canapé vu que la jeune femme ne lui avait guère laissé de répit de la nuit. On ne pouvait pas dire que ça lui avait déplu, c’était même le contraire. Elle avait beaucoup de travail durant la journée pour préparer son article basé sur les conséquences de leur "beat’em all" mais la nuit n’était ensuite que pour eux deux. En synthèse, le jeune homme aurait aussi pu lui parler alors qu’elle, globalement non. Pour le moment, ils échangeaient surtout "des fluides", Mei était déchaînée, peut-être rattrapait-elle le temps perdu, ou peut-être pas.
Ce matin encore, Asl rentrait donc chez lui en mode furtif, passant par la fenêtre de sa chambre qu’il avait transformée en porte d’entrée. Il était toujours le premier à être actif dans la maison mais néanmoins il devait composer avec un facteur qui allait tôt ou tard mettre sa sœur dans l’embarras vu qu’elle se levait régulièrement chaque nuit pour Sio, même quand cette dernière n’avait pas besoin de sa mère. C’était devenu une habitude pour sa frangine qui vérifiait aussi que tout le monde dormait paisiblement. Elle avait par conséquent certainement constaté que son petit frère "découchait", surtout qu’il ne faisait pas semblant de lui faire croire qu’il avait dormi à la maison, ce qui serait ridicule. Du coup, elle devait se faire "des plans sur la comète" et Asl n’avait ni envie de lui mentir, ni l’intention de la mettre dans l’embarras. De fait, il se sentait quelque peu coincé et espérait qu’elle ne lui en parle pas. L’ennui, c’est qu’il ne voulait pas apporter des tracas à Ais qui en avait déjà assez comme ça. Le retour de Perry, à priori une querelle avec Isa, les études, il n’allait pas en rajouter une couche, au contraire il devrait aider sa sœur. Ainsi il voulait lui parler de sa rencontre au parc avec Perry mais s’ils commençaient à en parler, ils risquaient de glisser vers les escapades nocturnes d’Asl. Alors il avait tendance à esquiver sa sœur pour ne pas compliquer davantage sa vie, ce qui faisait qu’il ne lui apportait pas assez le soutien qu’elle méritait amplement à ses yeux. C’était compliqué, pensait-il en préparant le petit déjeuner pour tout le monde, puis il passerait des habits plus urbains et quitterait la maison pour la journée, sauf qu’aujourd’hui il s’occupait de sa nièce adorée. Entre Ais, Isa, Perry et lui, elle était entourée. Le néo-zélandais songeait donc à aller préparer Sio pour que l’interaction avec Ais ne devienne pas embarrassante pour elle mais elle s’était levée de toute évidence bien plus tôt qu’à l’accoutumée. A la réflexion, elle pouvait aussi se demander ce qui s’était passé avec une certaine latine pour que la journée de détente se limite au déjeuner. Il avait été assez dur avec l’actrice et même s’il n’avait pas profité d’elle, il n’était pas spécialement fier de ce "coup de sang". C’était au moins quelque chose dont il pourrait parler à Ais si elle le souhaitait et il l’accueillait avec un grand sourire fraternel.
"Salut frangine, tu as bien dormi ? Moi peut-être pas assez mais ça va, la vigueur de la jeunesse. J’ai apporté de bonnes choses pour affronter la journée."
En l’occurrence, il avait apporté du café à l’arôme sublime, sans oublier les croissants chauds croustillants du palace "squatté" cette semaine. C’était limite s’ils n’avaient pas leur propre torréfacteur et une boulangerie à l’ancienne dans leur établissement. Il y avait intérêt que ça soit délicieux vus les tarifs. Pour avoir tout ça "à l’œil", Mei était incontestablement une hackeuse douée, voire même trop douée après certaines révélations surprenantes. |
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Aisling M. Callaghan MESSAGE : 2506 ICI DEPUIS : 14/08/2015 COMPTES : Noam Goldsmid CRÉDITS : lesamourslunaires
STATUT : The only one | Sujet: Re: Butterflies don't fly in the storm Mar 17 Sep 2019 - 22:13 | |
| La vie d’Aisling semblait actuellement se compliquer. Enfin, disons plutôt que c’est ce qui se passait dans sa tête qui se compliquait. Elle se posait des questions, elle doutait. La venue de Perry avait complètement chamboulée ses habitudes, elle qui, pourtant, quelques années auparavant, avait mit un point d’honneur à ne jamais avoir de routine. Ne jamais coucher deux fois avec le même homme, avait été sa première règle. Et souvent, elle se disait qu’elle aurait dû suivre cette règle à la lettre, ça lui aurait évité bien des soucis. Bien des peines surtout. Au-delà de ne plus avoir Siobhan toute la journée, voir Perry avait rouvert des plaies qu’elle pensait oubliées à jamais. A croire que la cicatrisation était longue. Isaiah la rendait pourtant heureuse, mais, comme tout ce qui la rendait heureuse, ne finirait-il pas par disparaître lui aussi ? Et si elle n’arrivait pas à tomber enceinte ? Ca ne faisait que quelques mois qu’ils essayaient, la plupart des gens lui diraient que ce n’était rien, quelques mois, certaines femmes mettaient des années. Mais après être tombée enceinte deux fois par accident, la blonde était convaincue que quelque chose clochait, comme à peu près tout dans sa vie actuelle.
En plus de ses préoccupations actuelle, quelque chose de particulier commençait à la travailler : son frère. Depuis l’arrivée de Siobhan à la maison, la jeune femme avait prit l’habitude de dormir en fractionné, et se réveillait parfois la nuit sans raison. Elle en profitait généralement pour voir si sa fille dormait, et au cours d’une de ces petites visites nocturnes, elle avait entendu la fenêtre de la chambre de son frère claquer. Elle s’était discrètement introduit dans sa chambre pour voir ce qu’il s’y passait et s’était rendu compte qu’il n’y dormait. Il avait de la chance qu’elle soit moins parano que leur mère et n’ait pas immédiatement pensé à un enlèvement. Il était revenu le lendemain matin au petit déjeuner comme une fleur. Depuis quand jouait-il à ce petit jeu ? Et combien de temps est-ce que ça durerait encore ? Sans doute se croyait-il plus intelligent qu’elle. Elle avait très bien conscience qu’elle n’était pas sa mère. Mais il vivait sous son toit, de location, certes, mais tout de même. Elle avait le droit de savoir pourquoi il découchait. Connaissant son frère, c’était sans doute plus pour une femme que pour la drogue, et, vue la façon dont ça avait tourné avec sa précédente copine, il s’agissait sûrement de la femme pour laquelle il l’avait quitté. Les cachotteries, entre eux, elle n’avait jamais aimé ça.
Elle avait donc descendu les escaliers ce matin. Elle posa le regard sur son frère qui semblait faire le malin. Il ne savait pas ce qui l’attendait, lui.
-Tu dormirais sûrement plus longtemps si tu ne faisais pas d’aller-retour encore ici et je ne sais où.
Elle attrapa la tasse de café, en prenant une gorgée avant de lever les yeux vers lui.
-On peut savoir comment elle s’appelle ? Et pourquoi tu me le caches ? Qu’est-ce que tu crois, que je vais te mettre une ceinture de chasteté ? A quoi est-ce que tu joues exactement, tu veux que je m’imagine des trucs ?
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| | | Invité | Sujet: Re: Butterflies don't fly in the storm Mer 18 Sep 2019 - 21:05 | |
| Asl connaissait parfaitement Ais, il savait pertinemment quelle serait sa réaction à partir du moment où elle parviendrait à le coincer "entre quatre yeux" mais d’un autre coté, il ne pouvait pas tenter de la préserver plus longtemps, d’autant que c’était l’effet contraire qui semblait s’être produit. Néanmoins, il souriait quand elle faisait une allusion étonnante.
"Une ceinture de chasteté, pas mal du tout."
Disait-il en s’étirant tel un félin avant de faire face à sa grande sœur et la regarder avec un mélange d’amour fraternel et d’embarras.
"Je t’aime frangine. J’aime notre famille en Nouvelle-Zélande, j’aime nos parents et même si ça me gêne, c’est certain que je t’aime plus qu’eux tous réunis. Respire un bon coup et pose toi cette question, tu crois vraiment que je jouerais avec toi pour que tu t’imagine des trucs ?"
La réponse était naturellement négative alors il continuait :
"J’ai dormi ailleurs cette semaine mais je n’ai pas simulé ma présence ici la nuit. Simplement, je ne voulais pas te mettre dans l’embarras. Je n’avais pas songé que tu imaginerais des choses et je ne voulais pas te rajouter des soucis. Ce n’est pas une réussite et tu m’en vois navré."
Le jeune homme ménageait une courte pause, rassemblant ainsi ses pensées avant de poursuivre :
"Je doute que tu veuilles savoir de quelle jeune femme il s’agit. D’après ce que j’ai vu, moins tu la vois, mieux tu te portes. D’ailleurs, elle a bien compris qu’elle n’était pas la bienvenue à la maison. Il n’y a donc pas de risque que tu la vois squatter le salon ou que tu la croises dans la cuisine."
Asl avait été attiré par Mei dès leur première rencontre et une femme aussi perspicace, aussi fine psychologue que sa sœur ne pouvait que l’avoir remarquer, ce qui au demeurant avait du engendre l’hostilité d’Ais vu qu’à part ça, elles n’avaient eu aucune raison de ne pas s’apprécier. En l’occurrence, c’était une hostilité à sens unique parce que la journaliste aimait bien la blonde mais elle n’était pas masochiste. Elle ne fréquentait pas des personnes qui "la fusillaient du regard". Quant aux paroles d’Asl, ça signifiait qu’il passerait un peu moins de temps en famille puisqu’il ne pouvait pas "se couper en deux". Il embrassait sa sœur sur le front.
"Perry est venu me retrouver au parc récemment. J’avais besoin de prendre le temps de la réflexion avant de t’en parler. Il semble vouloir qu’on devienne tous une grande famille mais je ne sais pas ... Je me trompe peut-être mais j'ai l'impression que seule Sio l’intéresse. Je lui ai un peu parlé de ce que je faisais dans la vie et ce n'était pas que ça l'indifférait mais pas loin. Ce n’est pas l’idée que je me fais de la famille. J’aime beaucoup Isa, c’est un homme bien mais je suis là aussi pour partager ses peines, pas seulement les moments de joie. C’est pareil pour toi et Sio naturellement mais ce que je veux te dire, c’est que nos joies, nos peines, Perry a l’air de n’en avoir rien à faire. C’est le sentiment que j’en ai eu en parlant avec lui en tout cas. Je ne sais pas exactement ce qu’il s’est passé entre vous et je comprendrais que tu n’aies pas envie d’en parler à ton petit frère mais tu te doutes de ce que je vais te dire, ce type n’arrive pas à la cheville d’Isa. Je l’ai trouvé tellement superficiel qu’il pourrait être acteur, ce qu’il est en quelque sorte si j’ai bien compris le rôle qu’il joue dans sa boite : Sourire devant les clients."
Asl n’était pas tendre quand il s’agissait des ex de sa sœur. En fait, seul Isa trouvait grâce à ses yeux. Il s’en voulait un peu d’avoir fait allusion à la notion d’acteur qui risquait d’orienter Ais vers Ana. Vérifiant l’horloge, il pensait que Sio se joindrait à eux d’ici une vingtaine de minutes, le temps pour eux de discuter posément, sauf si la blonde comprenait que son frère faisait "la bête à deux dos" avec une certaine jeune femme d’origine chinoise qu’elle soupçonnait peut-être - à tort - de l’avoir diffamée dans la presse à scandale locale. Avec du recul, le néo-zélandais soupçonnait pour sa part fortement Lin de ce méfait, ce serait son style, à présent qu'il avait découvert sa vraie nature. Mei lui avait parlé "à cœur ouvert" mais selon lui, elle devrait aussi le faire avec Ais, en lui révélant par exemple que Lin avait piraté son téléphone portable pour l’espionner, ainsi qu’à Isa et Asl. Etait-ce à lui d’en parler ? Ca dépendrait sans doute de sa grande sœur. |
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Aisling M. Callaghan MESSAGE : 2506 ICI DEPUIS : 14/08/2015 COMPTES : Noam Goldsmid CRÉDITS : lesamourslunaires
STATUT : The only one | Sujet: Re: Butterflies don't fly in the storm Jeu 19 Sep 2019 - 19:01 | |
| Aisling ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. Bien sûr, la question était rhétorique. Elle n’imaginait pas une seule seconde qu’il fasse exprès de la rendre inquiète. Mais avait-il seulement réfléchit trois minutes à la conséquence de ses actes ? Elle aussi, elle l’aimait. Et ça impliquait certaine chose, dont, qu’elle se préoccupe de ce qui pouvait se passer dans sa vie, entre autre.
-Me mettre dans l’embarras ? Pourquoi est-ce que ça serait le cas ?
Aisling le regardait, interrogative. D’après ce qu’il disait, il s’agissait bel et bien d’une femme. Alors, pourquoi toutes ces cachotteries ? Pourquoi est-ce qu’il avait pensé que ça lui causerait moins de soucis de ne pas savoir ? Elle arqua un sourcil alors qu’il lui disait qu’elle n’appréciait pas la fille en question et devint immédiatement blème en imaginant l’identité de la personne en question.
-Tu parles de Lin ?
Il était impossible que l’asiatique soit revenue et… que son petit frère soit tombé dans ses filets. Parce que, si c’était le cas, elle allait réellement devoir penser à une solution pour le moins radicale. Et ce n’était pas juste ne pas venir chez elle qui allait l’apaiser.
Elle émit un léger soupir quand il vint l’embrasser sur le front et elle leva les yeux vers lui. On était parti sur un long monologue visiblement. Perry ? Il avait vu Perry ? Première nouvelle. La blonde écarquilla légèrement les yeux, elle ne pensait pas vraiment parler de ça avec son frère. Surtout qu’ils avaient l’air d’avoir parlé assez longtemps pour qu’il se fasse une idée de qui il était. Ce que lui disait Aslander n’était pas vraiment une révélation, à elle aussi il lui avait dit qu’il voulait qu’ils soient une famille, une vraie famille pour Siobhan. Mais Aisling n’en avait pas la force, et elle lui avait clairement fait comprendre. Elle n’avait pas la force de faire semblant, de se retenir d’être désagréable avec lui, de faire des allusions blessantes, ou encore de se forcer à sourire. Contrairement à lui, Aisling était rancunière, et elle n’oubliait pas si facilement le mal qu’on pouvait lui faire. Le monologue d’Aslander n’était pas très flatteur vis-à-vis de son pseudo-ex. Et, paradoxalement, elle n’arrivait pas à être tout à fait d’accord avec lui. Elle qui, pourtant, passait son temps à le dénigrer. Elle lâcha un long soupire avant d’ouvrir la bouche.
-Perry est… un peu spécial. Je ne dirais pas qu’il s’en fiche mais… disons que dès que les sujets deviennent sérieux, il se défile. Mais il peut être une épaule sur laquelle pleurer. Et pour ce qui est de son travail… n’y prête pas trop attention. Ca n’a jamais été quelque chose qu’il a beaucoup pris au sérieux, il reprend la boîte de son père, c’est comme ça. Je me souviens qu’une fois il a appelé en faisant croire qu’il était malade juste pour passer plus de temps à se prélasser avec moi dans le lit.
A cette idée, les larmes lui montèrent aux yeux. Elle se plongea une nouvelle fois dans sa tasse de café, essayant d’oublier.
-Ce n’est pas que je ne veux pas te parler de ce qu’il s’est passé mais… les choses sont compliquées et tordues.
Et elle n’était pas vraiment fière de toutes les étapes. Et peut-être n’avait-elle pas envie de se rappeler des meilleurs et des pires moments de leur relation.
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| | | Invité | Sujet: Re: Butterflies don't fly in the storm Jeu 19 Sep 2019 - 23:16 | |
| Une douce lueur matinale baignait la cuisine, au dehors les oiseaux gazouillaient et un livreur à vélo jetait le journal du jour en passant. Asl ne comprenait pas la question de sa sœur, celle où elle lui demandait pourquoi il la mettrait dans l’embarras et quand c’était le cas, elle enchaînait avant qu’il réponde. Là, il se figeait, il se tétanisait, il se minéralisait. Elle venait de lui demander si la jeune femme qu’il fréquentait intimement serait Lin ? Avait-il bien entendu ? Etait-ce une hallucination auditive ? Lentement, très lentement, il tournait la tête vers elle avec des yeux grands comme des soucoupes.
"Moi et … Lin ? Lin et … Moi ? Vraiment pas."
Il secouait la tête comme au sortir d’un rêve et pas un bon rêve, ayant du mal à croire qu’une pensée aussi insensée ait pu traverser sa grande sœur ne serait-ce qu’un instant. Elle lui parlait ensuite un peu de Perry et il comprenait qu’elle l’avait vraiment aimé au point d’en souffrir rien qu’en lui en parlant à peine.
"Je suis désolé, je ne voulais pas réveiller des souvenirs douloureux. Au moins, tu peux te dire que Lin ne me causera pas cette souffrance. J’espère qu’elle restera en Chine, déjà que Mei et moi, on a du botter les fesses de la japonaise qui la stalkait depuis des années au point de l’imiter en tous points, même par la chirurgie esthétique. Une tarée imitant une tarée, un cumul."
Il grimaçait alors parce qu’il n’était pas censé lui parler de Mei, pas même l’évoquer un instant. Ca n’était évidemment pas convenu avec elle mais il le souhaitait ainsi … Pour ne pas embarrasser Ais. Maintenant qu’il avait commencé, il devait continuer sur sa lancée :
"Ahem."
Là il venait de s’éclaircir la voix.
"Mei a eu besoin d’aide. Tu sais à quel point elle est tout feu tout flamme et a une facilité pour se faire des ennemis. Je l’ai aidée à la condition qu’elle cesse de me mentir, même "pour mon bien". Elle m’a parlé à cœur ouvert et à partir de là, nous nous sommes rapprochés l’un de l’autre. En fait, je ne lui en ai pas voulu qu’elle ait gardé pour elle le fait que Lin avait piraté mon téléphone portable, le tien et celui de Isaiah pour nous espionner. Mei l’a découvert quand elle a tenté de pirater son propre téléphone, ce qu’elle n’a eu aucun mal à déjouer. J’espère qu’elle ne reviendra jamais parce que j’ai le sentiment qu’aucun art martial au monde ne t’empêcherait d’en faire du hachis."
Concluait Asl avec un sourire qui se voulait malicieux mais il était inquiet parce que sa frangine avait à présent compris avec qui il avait partagé ses nuits depuis une semaine. Elle avait d'ailleurs du nourrir des soupçons quand elle avait appris à l’époque de Venise qu’ils étaient rentrés tous deux avec plus d’une semaine de retard sur le reste du groupe d’amis ayant pris part à ce séjour. Ais devait donc avoir saisi pourquoi elle n’aimait pas "Mei la rebelle". |
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Aisling M. Callaghan MESSAGE : 2506 ICI DEPUIS : 14/08/2015 COMPTES : Noam Goldsmid CRÉDITS : lesamourslunaires
STATUT : The only one | Sujet: Re: Butterflies don't fly in the storm Ven 20 Sep 2019 - 18:51 | |
| Voyant l’expression de son frère à l’entente du prénom de Lin, la jeune femme fut définitivement rassurée. Elle n’aurait pas besoin de lancer une opération commando et se de débrouiller pour faire disparaître son corps. C’était plutôt heureux. Elle esquissa un sourire à cette pensée. Bon, il s’agissait donc d’une autre personne qu’elle n’appréciait pas, mais elle aurait plus vite fait de faire la liste de ceux qu’elle apprécie que le contraire.
-Ne m’annonce pas les choses de cette façon alors. Tu fais vraiment en sorte que je me fasse des idées !
Même si son ton était accusateur, son sourire ne trompait pas, elle était rassurée. Cependant, elle arqua un sourcil quand, délaissant totalement le sujet qu’était Perry, il lui parla de Mei, et d’une certaine personne qui imitait Lin. Elle ne comprenait absolument rien à ce qu’il racontait. C’était complètement irréaliste. Parfois les propos d’Aslander semblaient ne pas avoir de liens entre eux, les choses semblaient défiler à une vitesse folle dans son esprit.
-J’imagine donc que la fille que tu fréquentes, c’est Mei.
Largement moins pire que Lin, elle devrait même s’en remettre, même si, bien sûr, elle n’était pas certaine que ce soit la femme qu’il fallait pour son frère. Après tout, comme il le disait lui-même, elle était douée pour s’attirer des ennuis, ça lui ferait presque penser à quelqu’un tiens. Donc, si elle en attirait à son frère, c’était certains qu’il y aurait des représailles, mais au-delà de ça, la blonde préférait ne pas s’immiscer dans la vie amoureuse de son frère. Puis, à cette histoire de téléphone, Aisling finit par éclater de rire.
-Pirater le téléphone d’Isaiah, vraiment ? Je serais curieuse de savoir ce qu’elle a trouvé dedans. Quelque chose comme trois textos pas plus longs qu’un “ok” et une liste de course qu’il n’aura même pas utilisé sans doute.
Elle secoua la tête. Isaiah et la technologie, ça faisait vraiment deux. Heureusement qu’elle savait, Aisling, qu’elle n’avait jamais eu besoin d’appeler avant de passer le voir, pour partager ses joies et ses peines, comme disait Aslander. Quant à ce qu’il y avait sur son propre téléphone… plus de photos de koalas qu’autre chose en ce moment. Et aucun message très compromettant.
-Si elle revenait, il ne serait plus question d’art martial.
Elle risquerait de passer par la case Ciàran, directement. Elle n’avait pas l’intention de jouer avec Lin, elle s’était assez amusée d’eux comme ça.
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| | | Invité | Sujet: Re: Butterflies don't fly in the storm Ven 20 Sep 2019 - 22:00 | |
| Ais était visiblement rassurée que la jeune femme en question ne soit pas Lin. Autant la chinoise avait réussi à le manipuler pendant toutes ces années, autant après leur dernière rencontre, il aurait fallu qu’elle fasse appel aux forces surnaturelles pour qu’elle parvienne à ses fins mais Asl comprenait où sa grande sœur voulait en venir quand elle lui disait qu’il faisait vraiment en sorte qu’elle se fasse des idées.
"J’essaie de bien faire mais je n’y arrive pas toujours."
Le néo-zélandais accueillait les paroles suivantes de sa sœur avec un étonnement mélangé d’un soulagement certain parce qu’il ne voulait pas compliquer davantage la vie de sa frangin, au contraire, il faisait tout son possible pour la soutenir.
"Tu imagines bien. Avec Mei, nos rapports étaient compliqués par le passé mais à présent elle en a elle aussi terminé avec Lin et elle n’est plus sur la défensive comme avant. Elle a toujours ce petit coté rebelle amusant mais je la trouve aussi moins casse-cou, moins prompte à se faire des ennemis avec son crédo "la vérité à tout prix". Je ne suis peut-être pas objectif, ceci dit."
Disait-il en levant brièvement les yeux au plafond d’un air innocent avant de les reporter à nouveau sur sa grande sœur. Il passerait évidemment la partie sur leurs rapports les plus charnels qu’Ais avait aussi naturellement la délicatesse basique de lui épargner dans sa relation avec Isa. D’ailleurs, quand elle lui parlait avec stupeur et amusement du téléphone portable de ce dernier, Asl haussait les épaules pour bien lui faire comprendre qu’il ne voyait pas ce que Mei avait voulu dire par là.
"Tu n’es pas sans savoir que Mei a plus d’une corde à son arc pour ainsi dire, en plus d’être journaliste, elle a des compétences très poussées en informatique. Je crois avoir compris qu'elle nous avait pris en filature régulièrement, chacun notre tour."
Asl préférait éluder la menace sous-jacente aux propose d’Ais sur un éventuel retour de Lin. Elle, il valait mieux ne plus du tout en parler même si la chinoise n’avait été de toute évidence toujours pas en mesure de mettre un terme à son contrât de travail.
"Le mieux serait ..."
Il déglutissait tellement qu’il en s’étouffait pendant quelques secondes et il avait avalait sa propre salive tellement ce qu’il allait dire spontanément le surprenait lui-même.
"Le mieux serait que tu lui en parles en personne, demain, la semaine prochaine, l’année prochaine, jamais, comme tu le sens. Tu as l’air de bien prendre notre … Relation ..."
Il avait failli dire "couple". Asl avait l’impression de jongler avec des bâtons de TNT.
"Mais je ne t’imposerai pas des visites de Mei à la maison, pas sans ton accord préalable."
Du coup, pouvait-on encore parler d’imposer quoique ce soit ? Une chose était sure, s’ils tentaient l’expérience, ce n’était pas l’australienne qui ferait la cuisine. Elle savait commander une pizza, à la rigueur chez le traiteur du coin et des sodas, sans oublier la bière. Quant aux tâches domestiques, elle n’avait tout simplement pas le temps pour ça. Elle était l’anti-thèse d’une certaine latine dont Asl avait brisé le cœur "pour son bien" juste avant de se renouer des liens forts avec la journaliste, dans un passé trop récent pour qu'il puisse faire face à ses torts même si cette dérobade était vraiment la solution de facilité. |
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Aisling M. Callaghan MESSAGE : 2506 ICI DEPUIS : 14/08/2015 COMPTES : Noam Goldsmid CRÉDITS : lesamourslunaires
STATUT : The only one | Sujet: Re: Butterflies don't fly in the storm Mer 2 Oct 2019 - 17:53 | |
| Visiblement, oui, Aslander ne semblait pas prendre les meilleurs décisions pour éviter de l'inquiéter. Heureusement, Aisling savait qu'il essayait de bien faire. Elle haussa les épaules à son tour quand il lui parla des compétences informatiques de Mei. Elle n'en doutait pas, à vrai dire. Mais, si Lin avait essayé de fliquer de téléphone d'Isaiah, il était certain qu'elle n'avait rien trouvé dedans. Et dans le sien... Heureusement que le téléphone d'Isaiah lisait très mal les photos, comme ça, aucun nude compromettant ne traînait dans son propre téléphone. Cela dit, même en dehors de ça, elle ne savait pas si son petit ami aurait spécialement été séduit par l'idée. Elle arqua un sourcil à ses mots. En parler en personne ? Avec Mei ? Et pour lui dire quoi ? Que si elle faisait du mal à son frère elle aurait un gros, très gros problème sur le dos ? Elle le savait sans doute déjà. Et puis, frapper sans prévenir, c'était bien aussi.
-On verra, si jamais j'ai l'occasion. Mais je ne suis pas certaine qu'on ait grand chose à se dire.
De bien prendre leur relation ? Aslander était grand maintenant, qu'est-ce qu'elle pouvait bien dire ? Qu'elle ne cautionnait pas ? Vu qu'il découchait, il devait s'en douter, et ça ne le ferait pas changer d'avis.
-Très bien.
Elle aurait un peu eu du mal avec une visite surpris de de la chinoise. Enfin, avec une visite surprise de n'importe qui à vrai dire. La maison, c'était son intimité qu'elle partageait seulement avec ceux qu'elle aimait.
-A l'avenir, évite de me cacher des choses. |
| | | Invité | Sujet: Re: Butterflies don't fly in the storm Ven 4 Oct 2019 - 10:56 | |
| Asl était à la fois soulagé et contrarié en écoutant sa grande sœur. Cette dernière se trompait sur un point. Il n’y avait paradoxalement pas besoin de beaucoup se parler pour s’entendre. Quelques mots suffisaient et des affinités. Ais et Mei étaient deux jeunes femmes passionnées, éprises de vérité et ulcérées par les mensonges, par l’injustice. Elles pouvaient alors devenir violentes et leur petit coté rebelle, c’est juste que l’une était blonde et l’autre brune. En fait, Mei aurait pu être jalouse d’Ais via Iso vu qu’elle ne serait jamais mère mais ce n’était pas le genre de l’australienne.
La réaction de sa frangine soulageait vraiment le néo-zélandais.
Par contre, le jeune homme était contrarié pendant quelques instants quand sa grande sœur lui demander d’éviter de lui cacher des choses à l’avenir. Il le ferait mais pas avec un effet rétroactif alors que Mei lui avait dit tout ce qu’elle avait sur le cœur et ça l’avait touché. Quelque part, Asl l’avait toujours considérée comme son âme sœur, c’était pourquoi son silence pendant trois ans l’avait blessé. Ais était sa sœur, pas son âme sœur, il y avait toute une part de sa vie qu’elle ne confierait qu’à Isa et de son coté, Asl ferait de même. Il ne pourrait pas lui révéler qu’il avait pensé à un moment être le père de Liam, lequel portait à présent un prénom chinois mais c’était coutumier en Chine de changer de prénom en grandissant. Il n’en demeurait pas moins qu’Ais était sa sœur adorée et que ce serait toujours à la vie, à la mort entre eux. Puis évoquer leur vie intime aurait été vraiment gênant ! D’ailleurs ça amenait un sourire malicieux sur les lèvres du sportif.
"Je ne te cacherai plus rien, frangine, sauf les trucs intimes !"
Tout sourire, il collait une bise sonore sur la joue d’Ais et puis sur l’autre, pas de jalouse.
"Prends du café, il est délicieux. Sinon, on fait quoi pour Perry ? On lui donne une chance de faire partie de la famille comme il le voudrait ? Pour que Sio ne se sente pas déchirée entre deux familles ? Je le trouve déjà plus sincère depuis que tu m’as parlé de lui. En même temps, j’ai l’impression que le simple fait de le revoir provoque une allergie cutanée chez toi, comme si tu … Je n’ai rien dit ! Rien dit rien dit, tralala, il fait beau aujourd’hui !"
Ce disant, il "se réfugiait" derrière un croissant doré à point.
"Pas taper !" |
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Aisling M. Callaghan MESSAGE : 2506 ICI DEPUIS : 14/08/2015 COMPTES : Noam Goldsmid CRÉDITS : lesamourslunaires
STATUT : The only one | Sujet: Re: Butterflies don't fly in the storm Mer 16 Oct 2019 - 13:07 | |
| Aslander lui dit qu'il ne lui cacherait plus rien et ça sonnait aux oreilles de la jeune femme comme une promesse. Alors, il avait intérêt à s'y tenir. La jeune femme concevait qu'il ne lui dise pas complètement tout, après tout, elle-même ne lui avait pas raconté en détails ce qui lui était arrivé depuis qu'elle était à Bowen. Elle avait vaguement survolé les sujets de Ciàran et Perry, ce qui était, à vrai dire, une bonne partie de sa vie ici. Elle n'était pas entrée dans les détails, d'une part parce qu'ils étaient sexuels, d'autre part... Parce qu'elle ne savait pas elle-même mettre de mots sur ses deux relations. Cependant, elle tenait à savoir ce qui pouvait se passer d'important dans sa vie. Et avoir une copine, ou taper sur des gens, se mettre en danger, à son sens, ça l'était.
-Je t'autorise à garder les trucs intimes pour toi.
La vie sexuelle de son frère ne l'intéressait définitivement pas. Après tout, ils ne risquaient pas de coucher avec les mêmes personnes, et avec de la chance, pas avec une de ses connaissances trop proche non plus. Ne pas avoir beaucoup d'amis avait ses avantages.
Aisling arqua un sourcil quand il repartit sur le sujet Perry mais n'eut aucun geste de violence. Elle prit une tasse de café d'une main et lui piqua le croissant de l'autre, un petit sourire amusé sur les lèvres du fait de son attitude. Elle porta la tasse à ses lèvres avant de hausser les épaules.
-Je ne suis pas prête à ce qu'il fasse parti de ma famille. Comme tu le dis, le voir ça me... bref. C'est compliqué pour moi, même si lui ne le comprend pas. Il ne comprend jamais rien de toute façon. Je veux juste que, devant Siobhan au moins, les choses se passent bien et qu'on ait au moins l'air de s'entendre tous. Qu'elle n'ait pas l'impression qu'il y ait de "camp".
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| | | Invité | Sujet: Re: Butterflies don't fly in the storm Sam 19 Oct 2019 - 13:01 | |
| La grande sœur d'Asl avait toujours autant d'humour, en tout cas avec son petit frère et elle se contentait de lui prendre son croissant "pour la peine". Qu'elle en profite après tout, ils étaient là pour ça, ainsi que le café. Pour le reste, elle l'autorisait à garder "les trucs intimes" pour lui, ce dont il lui était gré. Le néo-zélandais se disait aussi qu'il devrait peut-être lui dire s'il était à nouveau amené à cogner des voyous, une bagarre ne faisant pas partie "des trucs intimes", du coup il le ferait mais surtout il espérait ne pas avoir à devoir à nouveau faire "parler ses poings". Quant aux paroles de la jeune femme sur Perry, elle étaient prévisibles mais sages au final.
"Oui, c'est le plus important, qu'elle ne se sente pas déchirée mais aimée autant par lui que par nous."
Asl s'incluait évidemment dans le "nous", il n'aimait pas seulement Sio parce qu'elle était la fille d'Ais mais bien sur pour sa gentillesse. Sa nièce était adorable, pouvait-on l'être trop ?
"Tu es plus humaine que moi, frangine, plus diplomate. Je t'avais parlé de Lena, j'ai expédié notre relation naissante comme un corps-à-corps dès parce qu'elle n'était pas prête … Je ne te mettrai pas mal à l'aise avec ça, elle n'était pas prête. Je ne lui ai même pas dit qu'elle était une très belle jeune femme, majeure et qu'elle se refusait des plaisirs qu'elle méritait, que ce soit avec moi ou une autre personne. Quant à Ana, après avoir été manipulé par une certaine personne que je pensais être une amie, j'ai "vu "rouge" dès que j'ai vu qu'elle avait semble-t-il déjà planifié notre avenir commun. De plus, Ana l'a très mal pris quand elle a découvert par un hasard malencontrueux que j'étais en couple avec Mei et elle a cru que j'avais agi ainsi contre elle pour cette raison, or je me suis rapproché de Mei après ce jour à nous avons déjeuné tous les quatre mais elle n'en démord pas."
Il soupirait avant de conclure :
"Ana m'a promis qu'elle se vengerait mais elle ne s'en prendra ni à toi, ni à Sio, ni à Isa, de ça, j'en suis sur."
Asl ne disait pas ça pour rassurer sa frangine, du moins pas seulement. |
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Aisling M. Callaghan MESSAGE : 2506 ICI DEPUIS : 14/08/2015 COMPTES : Noam Goldsmid CRÉDITS : lesamourslunaires
STATUT : The only one | Sujet: Re: Butterflies don't fly in the storm Dim 27 Oct 2019 - 15:17 | |
| Que sa fille se sente bien, pour Aisling, c'était tout ce qui comptait. Ou plutôt, ce qui comptait le plus à ses yeux. Elle ne pouvait pas dire que sa relation avec Perry n'avait aucune importance, mais elle essayait de passer au-dessus.
La blonde arqua un sourcil alors que son frère la qualifiait de plus diplomate. Vraiment ? Était-il seulement possible qu'elle soit plus diplomate qu'une seule personne existant sur Terre, elle qui, pourtant, était d'une rare agressivité ? Maintenant qu'il avait lancé la conversation, Aisling était tout de même curieuse de savoir exactement
-Pas prête ? Pas prête pour avoir une relation sérieuse ?
Après tout, la blonde n'avait pas été prête pendant de très longues années à avoir des relation qui tenait de quelque chose de plus long que le coup d'un soir. Elle imaginait ne pas être la seule dans ce cas. Cependant la suite de son propos la fit douter. Elle n'était pas prête à coucher ? Et c'était pour ça qu'il l'avait quittée ?
-Elle n'était pas prête à... avoir une relation charnelle ? Et tu l'as larguée ? Au moins, on voit tes priorités.
Elle n'imaginait pas vraiment Aslander comme ça. Elle ne savait pas si elle était déçue. Elle n'avait pas vraiment à juger les décisions de son frère surtout dans le domaine de l'amour, elle ne pensait seulement pas qu'il agirait ainsi.
Elle arqua un sourcil alors qu'il poursuivait sur Ana. Se venger ? Comme la jeune femme semblait l'avoir cernée quand ils s'étaient vu, il s'agissait d'une vraie gamine. Se venger d'avoir été plaquée lui semblait bien futile, mais sans doute était-ce ce qu'elle était.
-Tu sais, ta petite actrice ne me fait pas peur.
Et mieux valait qu'il ne s'en prenne ni à elle, ni à quelqu'un de trop proche, parce qu'elle risquait de se prendre un beau retour de flamme.
-A part rayer ta voiture, qu'est-ce que tu veux qu'elle fasse ? |
| | | Invité | Sujet: Re: Butterflies don't fly in the storm Mer 6 Nov 2019 - 11:19 | |
| Asl souriait en voyant la surprise de sa sœur. De toute autre personne censée être proche de lui, il l'aurait mal pris en se rendant compte que finalement, elle ne le connaissait pas du tout mais c'était sa frangine et même si elle accusait le coup de sa "révélation", elle allait réfléchir et se rendre compte que ce qu'il venait de dire, ça n'était pas lui. C'était en quelque sorte la partie émergée de l'iceberg, c'était un préambule de son caractère. Si le néo-zélandais n'avait fréquenté des jeunes femmes que pour le sexe, il aurait eu énormément plus de "conquêtes", comme disaient les séducteurs.
Ce n'était pas le cas.
Asl était un "demi-sexuel" qui avait besoin de nouer des liens affectifs avant de coucher avec une demoiselle et ça, Ais le savait évidemment depuis longtemps, elle le connaissait même mieux que lui-même quelque part. Non, il y avait quelque chose que le jeune homme ne lui avait pas dit et elle allait s'en rendre compte. Or, il ne devait plus rien lui dissimuler, du moins rien de trop intime et comme ce n'était pas le cas, il lui répondait donc ainsi, toujours avec le sourire parce que c'était Ais :
"Ok, j'arrête de jouer les coupables. Je commençais à éprouver de l'amour pour Lena et j'aurais pu attendre le temps qu'il faudrait, un ou deux ans même jusqu'à ce qu'elle se sente prête. Non, le problème c'est qu'elle m'avait fait parfaitement comprendre qu'elle n'avait déjà pas assez de temps dans une journée à consacrer à sa famille, à ses études, à son sport, à l'écriture et surtout, elle voulait passer le plus de temps possible avec ses copines. En gros, il lui aurait fallu déjà une trentaine d'heures dans une journée pour caser tout ça."
Il marquait une courte pause avant de conclure ainsi :
"Je ne pense pas qu'une histoire d'amour puisse s'épanouir quand on ne peut se voir qu'en coup de vent."
C'était dit, Asl ne voyait pas pourquoi il devrait continuer à avoir le mauvais rôle. Il ne le dirait évidemment pas mais Lin avait aussi contribué à leur rupture. Puis Ana … Là par contre, le jeune homme avait clairement été trop abrupt, trop direct avec l'actrice mais les réflexions d'Ais le faisaient rire.
"Ce n'est pas gentil de se moquer de sa taille, d'accord tu as certainement dit ça d'une façon imagée … Mais c'est vrai qu'elle est petite. Je lui souhaite de trouver vraiment l'amour et non, ce serait terrible si elle rayait ma voiture ou ma moto. J'espère qu'elle trouvera une autre façon de se venger … Pardon."
Son téléphone portable sonnait à ce moment-là. C'était une amie figurante qui était devant la porte ? Pourquoi ne sonnait-elle pas ? Ah, elle le faisait mais quelle originale, celle-là.
"Une minute."
Disait-il à sa frangine avant d'aller ouvrir mais ce n'était pas son amie en fait. Ais entendait certainement alors de la cuisine des injures en espagnol puis Asl revenait dans la cuisine avec le visage recouvert de crème fouettée.
"C'était Ana en fait, elle vient de m'entarter."
Sur le moment, Asl était encore trop surpris pour songer à se débarbouiller le visage et il se contentait de regarder sa grande sœur avec un air interdit. A priori, la jeune latine s'était donc vengée ainsi avant de se retirer derechef. Si Ais riait - et il était à peu près sur qu'elle rirait en le voyant ainsi - il ferait certainement de même ! |
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Aisling M. Callaghan MESSAGE : 2506 ICI DEPUIS : 14/08/2015 COMPTES : Noam Goldsmid CRÉDITS : lesamourslunaires
STATUT : The only one | Sujet: Re: Butterflies don't fly in the storm Mar 19 Nov 2019 - 22:48 | |
| Aisling finit par acquiescer d'un signe de tête quand il lui expliqua que, de son point de vue, Lena n'avait pas assez de temps dans sa vie pour une relation de couple sérieuse. Ça pouvait se comprendre, ce n'était clairement pas la blonde qui allait lui jeter la pierre. Après tout, ce n'était que très récemment qu'elle avait décidé de laisser une place, et une chance, à une vie de couple dans l'immense chaos qu'était sa vie personnelle. Isaiah avait su briser toutes les barrières qu'elle mettait en travers de ça. Lena n'aimait sans doute pas assez Aslander pour le faire, et la jeune femme n'allait pas le lui reprocher. Il y avait bien des hommes qu'elle n'avait que trop peu aimé avant Isaiah. Et sa relation avec Perry n'avait rien arrangé.
-Je comprends. Vous n'êtes simplement pas fait l'un pour l'autre.
L'explication était facile. Il n'avait pas quoi que ce soit à reprocher à l'un ou à l'autre. Ils abordèrent ensuite le sujet Ana, mais ils furent rapidement coupé par le téléphone d'Aslander. A vrai dire, la blonde ne se faisait pas beaucoup de soucis de ce côté-là, Ana ne lui avait rien inspiré de dangereux. Alors que son frère allait ouvrir la porte, la blonde jeta un regard par la fenêtre pour voir l'ex envoyer une tarte dans la figure du néo-zélandais. Quel timing intéressant. A croire qu'elle attendait qu'on parle d'elle. Aisling ne put s'empêcher de rire en voyant revenir son frère et étendit la main vers lui pour lui voler un peu de crème qu'il avait sur le visage puis porter son doigt à sa bouche pour goûter.
-En tout cas, elle n'est pas mauvaise pâtissière. |
| | | Invité | Sujet: Re: Butterflies don't fly in the storm Ven 22 Nov 2019 - 17:27 | |
| Ais semblait avoir compris Asl même si quelque part, elle le connaissait mieux qu’il se connaissait lui-même. Néanmoins, le jeune homme n’en disait rien mais il n’était pas tout à fait d’accord avec sa conclusion. Il n’était pas certain que la jeune femme et lui n’aient pas été faits l’un pour l’autre mais c’était le passé, la jeune femme avait disparu de sa vie et il était à présent en couple avec Mei, ce qui le comblait. Par contre, il se sentait fautif concernant Ana et il y pensait en allant ouvrir, pour revenir donc couvert de crème fouetté. Le rire de sa frangine était alors contagieux puisqu’il gagnait le néo-zélandais à son tour, surtout quand elle avalait un peu de la crème. Il acquiesçait à sa remarque toujours aussi pertinente.
"Ana est une excellente cuisinière, sur ce point, elle est l’exacte opposée de Mei mais ça ne me dérange pas. Je vais me débarbouiller et me changer !"
Après tout, Asl ne cherchait pas une deuxième mère, ni une cuisinière au demeurant mais une compagne qui le complétait. C’était le cas avec l’australienne, vu que Mei n’était pas chinoise après tout mais native d’Australie. Ainsi le jeune homme allait se rincer rapidement, puis il enfilait un autre T-Shirt, mettant le sale … Au sale avant de revenir avec Sio dans les bras, laquelle émergeait visiblement du royaume des songes mais tendait joyeusement les bras à sa mère dès qu’elle la voyait.
"Et voila la princesse. Elle va manger mais je crois qu’elle demande d’abord un câlin spécial maman."
Ils s’étaient tout dits avec sa frangine, le mot d’ordre étant la franchise dorénavant. Après cette conversation, il pensait que Ais pourrait s’entendre avec Mei, vu que cette dernière ne tenterait certainement pas de jouer à "petite amie parfaite" auprès d’elle. |
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