Ayla - Ne me touche pas... Du moins sans payer

Le temps. Le temps est une drôle de chose, nous pouvons le perdre, en gagner, en sauver, mais nous ne pouvons ni le reprendre ni le remonter. Il varie souvent entre passer trop rapidement et trop lentement.Tout dépend de ce que l’on en fait, ou alors de ce que l’on est prit pour faire. Jusqu’à mes 16 ans le temps s'est écoulé normalement, je vivais avec ma mère, ne voyant mon père que de temps en temps pour la forme. Celui-ci trouvant que je n’étais pas assez docile préférais travailler que passer du temps avec moi. J’avais des amis, j’allais en cours, je vivais une vie d’adolescentes normal quoi… Puis, ma mère est morte. L’histoire typique, un accident dû à une personne ivre au volant. Seulement la personne ivre, c’était elle…

Étant encore mineure, mon père eu ma garde et c’est à ce moment que tout changea, que j’appris que le temps pouvait nous jouer des tour et ralentir à un point ou quelques heures pouvaient durer une éternité. Je découvris enfin le vrai travail de mon père et il fit en sorte que la jeune femme entêtée et aimant s’amuser que j’étais devienne docile et soumise. Ma chambre devins ma cage ou n’importe qui pouvait entrer n’importe quand. J’appris rapidement que le refus et l’obstination devenais de la douleur que pour ne pas souffrir je devais tout accepter et serrer les dents. J’appris aussi à marcher la tête basse, à me taire et à encaisser.

5 ans. 5 ans qui me parurent plusieurs éternités. 5 ans à regarder chaques secondes s’écouler au ralentis, à voir le côté le plus obscure des hommes et à perdre foi en l’humanité. L’espoir de sortir de là était disparu depuis très longtemps lorsque je vis ma chance arriver. Ma chance arriva lors d’un incendie duquel je me sortie in extremis. Tout le monde me croyant prise au piège à l'intérieur, j’en profitai pour m’éclipser. Je passai deux jours et deux nuits cachés dans un immeuble abandonné, tremblante et effrayée à l’idée que mon père me retrouve avant de me décider à sortir de là et de chercher un endroit sécuritaire le temps que je trouve une façon de quitter la ville. Je fini par me retrouver dans une église où on m’offri un repas chaud et des vêtements propres. J’eu la chance d’y trouver quelqu’un qui quittait la ville pour se rendre à Bowen et de pouvoir monter avec lui.

Me voici maintenant ici depuis une semaine, une semaine à toujours être sur mes gardes de me faire repérer par quelqu’un connaissant mon père. Ne sachant faire que cela, je vends toujours mon corps pour survivre, mais au moins maintenant je choisie mes clients et j’empoche l’argent. Le temps semble défiler moins lentement, excepté lorsque je suis avec un homme. L’espoir de m’en sortir est revenue tout comme l’espoire de ne plus souffrir, de ne plus être touché et surtout d’être réellement libre.