samuel † stripper feat. robyn

Samuel avait décidé de se rendre au cabaret pour se donner un peu de plaisir. Il était fatigué, et il fallait se détendre, les jours où il était en congé. Alors cet endroit était parfait pour montrer sa fatigue et détendre ses yeux. Les femmes qui y danser savaient le faire sans être trop sexuel. Elles étaient d’une beauté sans précédent, et il avait juste besoin de repos. La musique qui passait faisait grimper son excitation. Ce soir, il allait pouvoir rentrer avec une nana entre ses jambes, et ça faisait bien longtemps –depuis Nicky- que ça n’était pas arrivé. Il avait envie de profiter de chaque instant passé dans ce lieu de perdition et de perversion. Et c’est appuyé contre le bord de la piste de danse, levant les yeux, qu’il contemplait ces femmes au corps parfait. Il tendit un billet de cinquante dollars, et il se mordit la lèvre se délestant de son argent pour admirer la vue. Il sentit son téléphone vibrer et il décrocha. « Agent Nightingale, vous avez la cible en vue ? » Il jeta un coup d’œil vers un homme peu vertueux qu’il devait surveiller, puis reposa ses yeux sur… Chastety. Elle avait un prénom qui lui correspondait parfaitement. Il releva la tête, et répondit à son patron. « Oh, ne vous en faites pas, je ne le.. lâche pas des… yeux. » Elle était d’une beauté, cette femme. Comment passer à côté ? Et il raccrocha.

« Allez viens on sort ce soir ? » Je levai le nez de sur mon rapport pour fixer ma meilleure amie qui avait l’air joyeuse. « Ce soir, tu t’envoies en l’air. » Oh non, quelle idée stupide, je n’ai pas envie de m’envoyer en l’air avec le premier venu. Je soupirai avant de continuer mon chemin dans les couloirs de l’hôpital mais elle me harcela. Toute la sainte journée. Je finis alors par hausser les épaules pour accepter. Je ne voulais pas vraiment la suivre dans ses idées tordues. Me voilà affutée d’une robe provocante, maquillée comme une vulgaire prostituée pour aller je ne sais où. Ce n’est qu’une fois devant l’enseigne que je compris que nous étions au cabaret. « Y’a surement des beaux serveurs à moitié nu pour nous nan ? » Je haussai les épaules. J’allais avoir besoin d’alcool, beaucoup d’alcool. Je déteste boire mais là, force est de rigueur. Je pose le pied dans cet endroit que je déteste déjà avant de froncer le nez – ce que je fais quand je dédaigne quelque chose – et d’aller au bar. Je commandai un martini tandis qu’elle se renseignait sur les shows des hommes tandis que des femmes se baladaient sur la scène en aguichant les pauvres mecs désespérés. Je posai mes yeux sur les pauvres gars en question quand je reconnus quelqu’un. Samuel. Enfin le diable. Soi-disant le diable. Je soupirai, agacée avant d’attraper mon martini et d’aller me poser à côté de lui tandis qu’il fixait une femme. « Le diable dans un bordel, quelle blague, Samuel, dis-je sur un ton sarcastique. » J’inclinai la tête un petit coup pour le saluer. « Je ne pensais pas que tu tomberais aussi bas, je dois bien l’avouer. Bref, bonne soirée. » Un profond dégoût m’emplit tandis que j’allais chercher Katherine pour partir.
Quel porc !

Il était en train de regarder les fesses de cette fameuse femme, et il passait sa langue entre les lèvres quand il fut interpellé par Robyn. Mais cette demoiselle là… Il se vouait corps et âme dans la quête de son corps, et jamais il ne souhaitait abandonner, mais il avait tellement essuyé de refus face à elle qu’il se dit que c’était une perte de temps. Et ce qu’il appréciait, c’était son franc-parler. Le Diable. Bien entendu qu’il l’était. Il avait le Diable en lui, comme répété des milliers de fois dans sa jeunesse par son père, pasteur durant ses journées, et exorciste la nuit, avec le corps de Samuel. Il se retourna d’un coup, finissant son verre de vodka pure d’une gorgée pour se donner la force de la retenir. Sobre, il n’en aurait pas été capable, sûrement. Il la retint par son poignet pour la faire se retourner, et il plongea son regard brillant dans celui de la jeune femme. Il n’était pas au mieux de sa forme, l’alcool lui montant à la tête. La cible de son enquête avait du s’échapper. Il était l’une des rares personnes à ne pas suivre les instructions, mais à toujours –parfois- faire son boulot comme il le fallait. C’est pourquoi il se devait d’arrêter Robyn, qui risquait de lui échapper. « Attend Robyn, c’est vraiment pas c’que tu crois. J’suis en… mission. » Bon. L’excuse était vérifiable car c’était vrai, mais il en avait bien profité pour se rincer l’œil et il ne savait pas comment se dépatouiller de ce bordel dans lequel il s’était mis à l’instant. Il allait devoir se justifier, et c’est ce qu’il détestait le plus. Il n’allait pas se permettre de la laisser partir quand il savait qu’elle était la seule femme qu’il désirait vraiment. « J’te jure Robn, c’est vraiment… mais vraiment pas ce que tu crois. » Il lui tenait la main, espérant qu’elle réalise vraiment qu’il était sincère. C’était mal parti.

Mon dieu, ce club est une maison close de manière moderne. Je suis certaine que c’est plein de maladies là-dedans. Je répugne à toucher ce genre de choses. Je ne sais pas pourquoi. Sans doute parce que je suis médecin et que je ne veux pas tomber malade ? Mes yeux se posent sur Samuel et je le vois également comme un pestiféré. Bon certes, il n’est pas très net puisque selon tout le monde, c’est le Diable et le Diable se rend dans les bordels (ou les bordels viennent à lui, je ne sais plus) mais je ne sais pas, peut-être ne m’attendais-je pas à ce que son âme soit aussi souillée que le reste. Je lui lançai une remarque acerbe dont j’avais le secret avant de partir. J’suis déçue, dégoutée parce que j’ai vu. Soudain, une main se referme sur mon poignet et je me retourne pour voir Samuel qui tente de s’expliquer. Non mais j’m’en fiche. Tu fais ce que tu veux de ta vie, mon gars. Ça ne me regarde pas. Alors pourquoi suis-je déçue ? « Oui, c’est vrai que ta mission était de vérifier les fesses de cette fille afin de voir si elle n’avait pas de bombes. » Je jetais un coup d’œil à Barbie parfaite qui se déshabille et lève les yeux au ciel, excédée et énervée. Bon, c’est vrai qu’il serait aussi en droit de se demander ce que je fous là mais je ne suis pas sa chose et il n’est pas la mienne. Je cherchai Katherine du regard pour m’enfuir et ne plus jamais être amenée à la revoir avant de croiser son regard. Ce regard qui me fait fondre comme une glace au soleil. Je me mordis la lèvre inférieure avant de regarder par terre. « Si tu le dis, si tu le dis. Mais ça en avait l’air. Enfin, t’as pas de comptes à me rendre hein ! T’es grand ! Si tu veux attraper le SIDA c’est ton problème. » Puis, j’ajoutai une pointe d’humour. « Quoiqu’en tant que réincarnation du Dieu noir, tu dois en avoir des tas. Ce qui me conforte dans mon idée de ne jamais entrer dans ton lit. » Même si j’en mourais d’envie. Mais chut, il ne le sait pas !

Il fronçait les sourcils, car il n’arrivait pas à admettre qu’elle était l’une des rares à savoir lui tenir tête, et à se moquer ouvertement de sa « pathologie religieuse ». Et c’est ce qui faisait tout son charme, sa force et le plaisir que Samuel avait à essayer de la conquérir. Il ne pouvait s’empêcher de chercher à la poursuivre, à la traquer comme une proie, un lapin ou une biche. Il voulait l’avoir dans ses filets. Il en devenait presque lourd mais il savait à quel point il pouvait lui faire de l’effet, mais la réciproque était totalement vraie. Il en profitait pour la regarder. Ca faisait longtemps qu’il ne l’avait pas vu, et malgré le fait qu’une dispute était en train d’éclater, il ne pouvait pas ne pas la regarder. Il avait les yeux rivés sur son visage, son corps, mais il évitait de lui montrer qu’il était en train de fondre complètement sous le poids de sa beauté. Mais il avait eu du mal à encaisser ses propos. Pas en rapport avec le fait qu’il était considéré comme le Diable, le fait qu’elle le dise pour être méchante. « Tu sais, durant l’Apocalypse, il y a la prostituée de Babylone. C’est fou comme elle te ressemble. » et il fit un mouvement léger, presque invisible, de dédain, et il lâcha le poignet de Robyn pour se mettre à la suivre, sans pour autant être collant. Il secouait la tête, et il passa une main dans ses cheveux. Il sentait le paysage tourner autour de lui, il était complètement déchiré. « T’es pas foutu d’assumer que toi aussi ça te plait de me voir. »