Un interview autour d'un café (Arthur)

Tu avais contacté récemment une jeune femme qui avait vécu pas mal de péripéties dans sa vie. Zelda McGuiness. T’avais entendu son nom lors des fusillades l’an passé, comme quoi elle avait fait partie des blessés. Et tu connaissais son talent dans l’e-sport aussi. Ton journal t’avait demandé des interviews de personnes qui ont survécu à des drames, et elle semblait parfaite pour le job ! Tu ne te réjouissais pas trop non plus, parce que c’était pas forcément agréable ce qu’il lui était arrivé. Vous aviez convenu d’un rendez-vous dans un café, et tu étais un peu en avance, comme d’habitude. Armé de ton carnet, d’un stylo et de ton dictaphone, tu avais commandé un café qui était déjà arrivé. La jeune femme arrivait assez rapidement, alors que tu venais d’entamer ton café. Tu te levais donc pour la saluer. « C’est bien ça, Arthur. Enchanté, Zelda » dis-tu en te rasseyant à ta place. C’était une charmante jeune femme, et tu avais hate d’en savoir plus sur son histoire. « J’bosse pour le journal local, on s’intéresse à la population et à ce qu’il est arrivé ses dernières années » dis-tu avec un sourire sur tes lèvres. T’es toujours gêné en présence des femmes, mais pas quand il s’agit de quelque chose de professionnel. « Vous voulez un café ? » demandas-tu à la rousse avant de commencer l’interview.

Ca faisait bien longtemps que t'avais pas fais une interview avec quelqu'un. Depuis cette histoire avec la jeune Rutkowski, parce que ça t'avait un peu calmé de te faire recalé de la sorte. Mais là, tu avais gentiment proposé à Zelda de parler un peu de son histoire. Tu voulais faire le portrait de plusieurs personnes de la ville, dans le journal, pour que, finalement, tout le monde apprenne à connaître tout le monde. La jeune femme demanda à commander un thé et tu interpellais un serveur pour qu'il prenne sa commande. Après avoir attendu quelques minutes, le thé arriva sur la table et vous pouviez commencer. « Ca vous dérange si j'vous enregistre en même temps que je prends des notes ? » demandas-tu simplement, pour lui laisser le choix avant tout. Après sa réponse, tu commençais à noter dans ton calepin les informations importantes sur la jeune femme. « Alors déjà, est-ce que vous pouvez me parler un peu de ce qu'il vous ait arrivé ces dernières années » demandas-tu pour commencer. « Enfin, de ce que vous avez envie de parler, bien sûr. Je ne vous force à rien » finis-tu par dire avec un sourire bienveillant. Quand tu travaillais, t'étais plutôt à l'aise et rien ne te faisait peur. On pourrait croire que tu es bipolaire des fois.