Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: shameful pleasure (ethan) Mar 17 Déc 2019 - 8:50
Tu tournes en rond dans cet appartement un peu trop vide pour toi. Tu ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi à certains moments t'as besoin d'être seule et d'autres moments ou ta solitude te ronge le crâne. Du coup, ta commandé un escort, ton escort. Cameron, ou Ethan, comme il le voudra. Le pire, c'est que tu le connais bien et que en soit t'aurais même pas besoin de l'engager pour passer du temps avec lui. Mais au fond, t'aimes ça, cette relation malsaine depuis quelques temps qu'il y a entre vous. T'as trop d'égo pour admettre que tu aimes passer du temps avec lui, alors tu préfères encore le payer pour être un autre. Juste pour te sentir un peu moins seul. En ce moment, c'est assez récurant, a vrai dire, c'est peut être même le troisième soir d'affiler que tu loues ses services. Mais tu sais pas quoi faire de ta vie et t'as peur de te retrouver toute seule, face à tes démons. Et puis, c'est pas forcément vraiment lui, du moins, il utilise un autre nom et ça, ça te facilite vachement la chose. Au fond, tu n’admettras jamais que sa présence te plait bien et ça encore moins devant Vass. T'es une fuyarde, t'es quelqu'un qui se voile la face. Après tout, tu ne peux pas être sincère en tout. Tu ne l'est même pas avec toi même. C'est beaucoup plus facile de se cacher, t'as fait ça toute ta vie après tout. Et puis, il faut dire que dans la vrai vie, il t'énerve. Il arrive à te faire rire et ça t'énerve encore plus. Mais bon, encore une fois, ses soirs de "services" sont différents, du moins, c'est ce que tu te dis. Entre. cries-tu à l'autre bout de la pièce alors que tu entends sonner. Tu ne sais même pas ce que vous allez faire ce soir. T'avais pas vraiment besoin de lui pour quelque chose de spécial, au fond.
Ce soir, j'avais songé à savourer une bière sur mon canapé, manette dans les mains, en caleçon pour être plus à l'aise. Pizza engloutie, j'aurais pu piquer un somme à force de fixer l'écran et ça aurait été le programme parfait. Sauf que j'avais senti que ça ne se passerait pas comme ça. Parce que ce programme, j'essaie de le mettre en place depuis plusieurs jours déjà, mais Sibyl m'en empêche. Au dernier moment, elle me réclame, ou du moins, reclame Cameron, l'escort. J'ai beau savoir que c'est moi Cameron, ça me fait toujours sentir schizo de la croiser chaque fois sous deux entités différentes. Pour moi, je suis toujours le même, je suis juste un peu plus pro dans une situation plutôt que dans l'autre. Et forcément, je lui dis pas non. J'ai rien à faire, et même si elle a tendance à être pot de colle et à avoir besoin de compagnie en ce moment, je l'aime bien. Je finis par me lever de mon canapé, j'enfile un pantalon, un tee-shirt au pif sur mes tatouages, je prends mes chaussures, mon skate, les clés de la baraque et je file. Dehors, la chaleur m'étouffe, peu habitué à l'été, moi qui reste dans arrêt dans mon appartement face au climatiseur. Pourtant, je brave la chaleur, et j'arrive vite chez Sib, chez qui je sonne par politesse plus qu'autre chose. Comme d'habitude, la voix de la blonde me perce les tympans à travers la porte, et j'entre. Derrière moi, je laisse mon skateboard pour la rejoindre dans la pièce à vivre, sourire aux lèvres quand je la vois. C'est vrai qu'elle est belle comme nana, et que je suis bien content de faire partie de ses amis. « Yo. » Je lance en retirant mon bonnet, et je passe une main dans ma mèche pour la placer sur mon front. « Alors comme ça, on me réclame encore ? Je vais finir par devoir doubler mes tarifs parental faute. » Petite pique pour l'embêter un peu, mais dans le fond, je suis bien content de devoir passer la soirée avec elle.
Tu avais eu le temps de fumer un joint avant la venue du jeune homme. Mais t'étais pas vraiment défoncé, tu étais juste bien. De toute façon, tu avais un sérieux problème avec la drogue et, ce n'était un secret pour personne. Ça t'aidais, à supporter le poids de ton passé. Tu savais très bien que ça ne réglerait rien, mais, cela rendait les choses un peu moins pénible. Et au final, c'était un peu le cas avec la présence d'Ethan. Mais ça, tu ne lui diras jamais, ça lui ferait trop plaisir. Et t'aimes pas vraiment flatter l'égo des gens. Tu souris, dos à lui quand tu entends sa voix et tu te retournes en roulant des yeux face à son petit pique. Tu devrais plutôt me faire un prix d'ami. dis-tu en rigolant. Ou une carte de fidélité, j'ai le droit à quoi une fois remplie ? rajoutas-tu. Et puis, c'est plutôt toi qui ne peux pas passer de moi, t'accoures dès que tu sais que c'est moi je suis sur. dis-tu sans perdre ton sourire. Un regard parcourant ton appartement et tu finis par soupirer. J't'avoue que j'ai pas prévue grand chose, j'ai des bières dans le frigo et le livreur devrait pas tarder à arriver avec la bouffe. J'espère que t'as faim. dis-tu avec un petit sourire au coin des lèvres, toi, tu mourrais de faim, merci la foncedalle. Si tu en veux, sers toi. dis-tu en faisant référence à ton petit stock personnel posé sur la table. T'étais radine sur ça, mais seulement avec certaines personne et puis ce soir, t'étais de bonne humeur.
J'souris, je hausse les épaules, j'baisse les yeux, vieux réflexe quand j'cherche une connerie à répliquer. Mais bien vite, je regarde à nouveau Sibyl, et je ne tourne pas sept fois ma langue dans ma bouche pour parler. « Un prix d'ami ? Il faut bien que je paie mon loyer et mes repas. » J'ai pas vraiment à me plaindre, je m'en sors tous les mois avec assez de fric pour manger à ma faim et me payer de nouveaux bonnets. Évidemment, ça me crèverait le cœur de l'avouer, alors je garde tous ces détails pour moi. « Carte de fidélité ? Arrête, même si je suis fidèle, tu le seras pas. » Petite pique que je pense pas vraiment, parce que si on voit les choses de cette manière-là, c'est moi qui suis le plus en tort. Et en même temps, je lui en veux pas, si elle vogue à droite à gauche, si elle troque mes services avec ceux d'un autre. Elle est grande, majeure et vaccinée, et je suis ni son père ni son mec pour avoir le droit de lui reprocher son comportement. « Bière, pizza ? Tu sais parler à mon estomac. » Je suis toujours présent pour toutes les soirées où il faut boire et manger, j'aime trop ça pour m'arrêter. Parfois, j'me force, j'aime pas toucher mes limites, mais je me contredis bien vite en les atteignant. J'avance alors, main qui glisse sur l'épaule de la blonde avant de venir embrasser sa joue, et de la contourner pour venir m'installer sur le canapé après avoir attrapé une canette de bière sur mon passage. Je sors mon briquet de ma poche, je fais sauter le capuchon, et je souris en lançant un clin d'oeil à Sib. « Et t'as pas tort, j'accoure toujours quand c'est toi. Mais j'ai trop peur que tu me foutes des coups de pieds au cul si je viens pas. Bon, tu viens t'asseoir ? J'ai ton postérieur en visu et je préfère largement le mur. » Je plaisante, et je rigole aussi, parce que je sais qu'elle risque de m'en foutre une à tout moment avec mes commentaires déplacés. Mais bon, elle a l'habitude de mon comportement. J'me sens obligé de l'emmerder, et quand y'a pas Vass avec nous, j'me lâche un peu, j'suis un peu plus détendu.
C'est vrai que ça t'arrangeais bien au fond, qu'il fasse ce métier là. Sinon, tu n'aurais pas d'excuses pour passer autant de temps avec lui et tu aurais été forcé d'admettre que t'aimais bien sa compagnie. Ou alors tu l'aurais juste évité le plus possible, tu aurais fuis, comme tu as toujours eu l'habitude de le faire. Tu hausses un sourcil à sa réponse. Oh arrête, me fais pas croire que j'suis ta seule cliente. dis-tu en levant les yeux aux ciel. Tu n'aimais pas trop ce mot, "cliente", tu aimais bien croire que t'étais un peu plus que ça quand même. Mais bon, au fond c'est bien ce que tu étais. Faut être amoureux pour parler de fidélité, j'te parlais juste d'une carte avec des tampons qui te donne une réduction au bout d'un certain temps. répliques-tu en esquivant le sujet. Après tout, tu faisais ce que tu voulais et lui aussi d'ailleurs même si ça ferait peut être du bien à ton estime de toi même que tu comptes un peu plus que ce que tu penses. T'es pas dur à combler. répondis-tu en riant. En même temps, t'étais un peu pareil que lui sur ça et l'avantage de la drogue, c'est que tu pouvais manger autant que tu le voulais, tu ne grossissais pas pour autant. De toute façon, t'étais trop stressée pour prendre un gramme. Un frisson te parcouru quand il embrassa ta joue, t'aimais bien son contact et tu avais tendance à l'oublier. Arrête, je suis pas un monstre non plus. dis-tu en souriant malgré toi. Si t'avais vraiment peur de moi, tu m'aurais refilé à un de tes collègues. finis-tu par ajouter. Un jour, t'essaierais peut être, d'engager quelqu'un d'autre que lui. Juste pour voir si ça le fait chier. Après tout, tout doit bien se savoir la dedans. Tu hausses un sourcil avant de t'avancer vers lui. Heureusement que tu le connais bien, tu en aurais claquer plus d'un. Tu essaies de mentir à qui ? On sait tous que tu l'aimes mon cul. répondis-tu en lui chuchotant à l'oreille, avant de t'installer à côté de lui, l'air de rien.
C'est sûr que des clientes, il en voit défiler tous les soirs, jamais les mêmes, parfois deux, parfois des mecs, mais rarement les mêmes à répétition. Parce qu'ils tiennent à leur petit cocon, et que parfois, ils en disent tellement sur eux qu'ils ont honte à l'idée que leurs secrets ne soient révélés. Faut dire que certains n'hésitent pas à confier leurs fantasmes, à fumer des joints jusqu'à en oublier ce qu'ils font ou ce qu'ils disent, et d'autres, le foutent à la porte et ne le paient pas sous prétexte qu'il a refusé de couché avec eux. Sibyl est bien la seule à qui il cède des rendez-vous réguliers, dans le plus grand secret du monde, avant qu'il ne la revoit avec Vassili le lendemain en taisant leurs petites affaires nocturnes. Un jour, il est certain qu'ils se feront prendre, mais ça lui importe peu. Comme toujours, il vit l'instant présent, se moque bien de quoi demain sera fait. Si demain, elle décide de ne plus avoir de rendez-vous, et qu'elle s'en va apprécier la compagnie d'un autre escort, bien qu'il en ressentira un certain pincement au cœur, il la laissera faire, lui qui estime que chacun a le droit de ne pas toujours aimer les mêmes gens du jour au lendemain. « Si, tu es la seule. » prétexte-t-il, ne cherchant pas à cacher cet air con sur son visage, qui le fait se contredire. « Mais j'suis amoureux, voyons. De plein de choses. Et ça c'est bien mieux qu'une pauvre carte avec des tampons. Tu veux la liste ? » Il sait que c'est pas le moment d'être philosophe, mais il préfère ça que de s'étaler sur un sujet où ils ne seront peut-être pas d'accord. L'amour d'une personne, au point de vouloir lui appartenir, ne l'avait jamais concerné, lui qui était né de parents bien plus que particuliers. « Je sais. Mais en même temps, faut bien que je nourrisse tous ces muscles. » Muscles ou gras, de toute façon, ça finissait par ne plus se voir, vu l'oeuvre d'art qu'était devenue son corps après tant d'années. « Non. Mes collègues ne sauraient pas subvenir à tes besoins. » Enfin, ça, c'est ce qu'il a envie de penser, parce qu'il veut inconsciemment pas partager, et surtout ne pas imaginer ce qu'elle pourrait faire avec eux alors que ce pourrait être lui. Tendrement, il pose son regard sur elle, sourire en coin face à ses mots doux, pas si faux que ça. Il tend alors le bras pour le passer autour de ses épaules, pour l'inciter naturellement à venir se caler contre lui, alors qu'il lui tend sa bière, venant s'en prendre une autre à la place. « Quelle vulgarité, Birdwell. » souffle-t-il à mi-voix, n'y croyant pas une seule seconde. Il l'observe alors pendant un temps, sa chevelure blonde platine exubérante, et son regard qui trahissait ce qu'elle pouvait consommer à longueur de journée. « Faut croire que c'est réciproque, hein. Tu fais en sorte que mon cul vienne fusionner tous les soirs avec ton canapé. Ça va finir par se remarquer. » Il hausse les épaules, porte la bière à ses lèvres, lui laissant tout le loisir de choisir comment allait s'articuler le programme de la soirée. Pourvu qu'elle n'ait pas des idées trop originales, et qu'elle n'ait pas envie de sortir, car il devait avouer qu'il était bien, assis près d'elle sur ce canapé.
T'es un peu une énigme comme fille, un jour t'aimes être le centre du monde, un autre jour tu voudrais disparaître aux yeux de tout le monde. Y'a qu'en ce moment ou tu es en réclamation constante d'attention. Le fait qu'il te dise que t'étais la seule te fis sourire. Tu savais très bien que c'était entièrement faux mais, au fond, t'aurais aimé que ce soit le cas. C'est probablement ton côté nombril du monde qui ressort, ou le simple fait que tu es plus attaché à lui que tu n'oses le dire. Ou tout simplement un mélange un peu creepy des deux. C'est vrai que t'assumes pas, quand tu le vois avec Vassili, tu essaies de faire comme si de rien n'était, mais t'as toujours un œil sur lui quand même. Non ça ira, merci, j'sais bien que tu tombes amoureux de tout et de tout le monde. dis-tu en riant doucement. C'est vrai qu'il n'était pas stable comme mec, un peu bancale comme tu les aimes. Mais au fond, tu n'étais pas vraiment mieux. Tu lâchas un rire quand il te parla de ses muscles, ce n'était clairement pas le plus musclé que tu avais pu voir. Mais, l'histoire de ces tatouages t'attiraient bien plus qu'un corps en béton. Tu haussas un sourcil quand il affirma qu'aucuns de ses collègues ne sauraient subvenir à tes besoins. Et pourquoi ça ? demandas-tu, curieuse. Tu penses être le mieux placé pour le faire ? rajoutas-tu, non sans arrières pensées. Tu ne te fis pas prier quand il passa son bras autour de toi, pour venir te caler contre lui et tu pouffas de sa réponse. T'aurais préféré que j'sois une sainte-nitouche ? demandas-tu, c'était pas ton truc et t'avais même un peu de mal à comprendre ces filles là. Tu posas ton regard sur lui en haussant les épaules. Ton cul peut fusionner avec mon lit aussi, personne n'en saura rien, faut un code pour rentrer chez moi, comme dans une base secrète. affirmas-tu en riant. Tu le savais très bien, que tu jouais avec le feu, mais t'aimais trop ça. Alors que ton regard parcourait le corps du brun, la sonnerie te sortit de tes pensées malsaines. Tu soupiras et te leva en lui faisant un clin d’œil, puis tu te dirigeas vers la porte pour récupérer les pizzas. La bouffe était là, tu posas tout sur la table, la soirée pouvait commencer.
Il grimace à ce fait, car même si d'habitude il défend ses positions, il a l'impression que Sibyl veut lui faire un reproche. Il en avait brisé des cœurs, à s'engager dans des relations qui ne duraient jamais parce que du jour au lendemain, il décrétait être amoureux d'une autre personne. Aujourd'hui, pendant une fraction de seconde, il se demande s'il ne devrait pas revoir ses exigences, et en même temps, il était certain d'être le seul à avoir raison. Là où certains subissaient des chagrins d'amour et n'arrivaient pas à s'en remettre, lui il passait tranquillement à autre chose. Sauf qu'à force de ne pas s'attacher vraiment sur le long terme, il se retrouvait seul, à trente ans, sans certitude ni envie de fonder une famille ou de s'installer dans une maison avec une femme. De toute façon, il préférait de loin finir ses jours seuls que d'imposer à un enfant ce nom qui serait un poison pour lui, car sa réputation finirait par le suivre, comme pour chacun des membres de la famille. « Tant pis. » C'est tout ce qu'il trouve à dire, masquant le fait qu'il avait été touché par son ego. Mais comme toujours, la blonde en rajoutait une couche, il n'était jamais en paix dans ses pensées. « Oui, je suis le mieux placé, et le plus respectueux de tous. Bon, ok, j'prends parfois un tarif double en tant que crise, mais ça se mérite, j'suis une oeuvre d'art à moi tout seul là où les autres ne sont que de pales copies. » Ça lui ressemblait bien de dire ça, de se prendre de haut par rapport aux autres. En même temps, lui, il avait l'esprit ouvert et était prêt à discuter, et se posait des limites, ce qui limitait aussi les clients. « Non, Sib. Oublie ça. » Fusionner avec le lit, rien que de penser à cette idée, il en pinçait les lèvres. Même si c'était une idée somme toute tentante, il ne voulait pas prendre ce risque qu'ils s'embourbent dans de telles aventures. Non seulement parce qu'ils ruineraient leur amitié à coup sûr, mais aussi parce qu'il était mauvais dans ce type de relations, alors il préférait s'enfuir plutôt que de passer à l'acte. Seulement, si elle le lui demandait, ou si elle prenait les devants, il ignorait s'il parviendrait à lui refuser ce privilège-là. Alors, il fut soulagé quand la sonnette retentit et se redressa dans le canapé, avalant un peu plus de bière, en espérant que ça lui permettrait d'oublier tout ça. « Alors, tu me l'as pris à quoi la pizza ? J'espère que tu t'es pas trompée sur mes goûts, je pourrais t'en vouloir jusqu'à la fin de mes jours. » Prétexta-t-il en faisant de la place sur la table pour tirer le carton de pizza vers lui. Il avait faim, et son ventre gargouillait d'avance tandis que son esprit était rassuré qu'ils changent déjà de sujet. « J'espère que t'as prévu un film ou une série avec ça, princesse. » lance-t-il finalement, sourire aux lèvres, car la tournure de la soirée commençait vraiment à lui plaire.
Si on ne te connaissait pas vraiment, tu pourrais passer pour une méchante personne. T'as pas ta langue dans ta poche et t'es une habituée des reproches. Mais c'est pas méchant, tu dis juste ce que tu penses sans même penser ne serait-ce qu'une seule seconde que cela pourrait blesser quelqu'un. Ça va les chevilles ? demandas-tu en riant. J'ai pas envie d'engager quelqu'un d'autre de toute façon. avouas-tu en haussant les épaules. Ça serait trop bizarre. C'était ton moment à toi avec Ethan, Cameron et le partager avec une autre personne ne sonnerait pas pareil et ça serait même peut être gênant. Tu soupires quand il refuse ta référence avec le lit. T'es pas drôle. dis-tu en soupirant. C'est vrai que dans un sens, t'aimerais pas gâcher votre amitié pour une partie de jambe en l'air, mais dans un autre t'étais pas insensible à lui non plus. Une fois les pizzas en mains tu lui répondis avec un grand sourire. Ananas, évidemment, je sais à qu'elle point tu adores ça. dis-tu avant de rire. Non, j'te taquine j'ai pris des basiques pour être sur de ne pas me planter. Au final, vous aviez changé de sujet et ce n'était peut être pas plus mal. Mais, t'étais quelqu'un qui lâchait rarement l'affaire alors ça reviendrait forcement sur le tapis, même juste pour l'emmerder. Tu réfléchis un moment. J'ai renouvelée mon abonnement netflix t'as de la chance. dis-tu avant de porter un morceau de pizza à ta bouche. Je te laisse choisir, j'ai la flemme. ajoutas-tu en te reposant contre lui après avoir posée ta pizza, l'ordinateur étant toujours sur la table du salon. T'étais une grande mangeuse, mais à petite dose. T'avais désormais ta tête sur ses genoux et tu laissais glisser tes doigts le long de ses bras tatoués. Tu risquais de ne pas être si concentrée que ça sur ce film ou cette série.
Il était rassuré de savoir qu'elle ne l'échangerait pas. Car malgré tout ce qu'il pouvait faire croire, ça le soulageait de savoir qu'il allait passer la soirée avec elle plutôt qu'avec une parfaite inconnue, donc la discussion aurait pu être totalement ennuyante. Il ne lui avouerait pas pour autant ses pensées, préférant garder pour lui ce sujet qui n'avait rien à faire dans le programme de la soirée. Roulant des yeux, il fit la moue, presque déçu. « Le jour où tu me choisis une pizza ananas, tu me revois plus pendant cinq ans. » Il préférait de loin la fameuse chèvre-miel, étant un parfaite adorateur de tout ce que les abeilles peuvent produire. Pourtant, il était aussi heureux d'avoir une Reine à se mettre sous la dent, car de toute façon, ça restait une pizza, c'est-à-dire le meilleur plat du monde. « J'préfère ça. » peste-t-il, buvant à nouveau, avant d'entamer la pizza face à lui, affamé, avant que la jeune femme ne vienne lui en empêcher et en s'installant à nouveau près de lui, décidément en attente de beaucoup d'attention ce soir. La tête sur ses cuisses, la main qui se pose sur son bras, ces gestes le rendent nerveux autant qu'ils lui plaisent. Tentant d'oublier ces sensations qui l'inciteraient à regarder son tee-shirt pour dévoiler le reste des tatouages de son corps, il tend le bras pour accéder à l'ordinateur, faisant dérouler la liste des films et séries, mais bizarrement, rien ne le tentait. Il glissa alors dans les suggestions de film, et cliqua sur le premier venu, avant de se caler à nouveau dos contre le canapé, dégustant une nouvelle part de pizza. « J'sais pas ce que j'ai choisi, mais j'espère que c'est bien. » Il hausse les épaules, puis son regard glisse sur Sibyl. En la voyant ainsi, il sourit, la trouvant beaucoup trop adorable ce soir. Une vraie princesse, bien que le prince charmant ne soit pas dans le programme. Sourire aux lèvres, il admira sa longue chevelure s'étaler sur ses cuisses, s'échapper du canapé alors que ses grands yeux l'observaient lui. « Quoi, tu veux ma part de pizza ? » demande-t-il, haussant un sourcil alors qu'il fourre dans sa bouche un nouveau morceau, le dégustant avant de venir se servir un peu de bière, dont il venait de finir la bouteille, loin de s'imaginer les intentions de son amie.
En y réfléchissant, tu ne connaissais personne qui aimais la pizza ananas. C'était une pizza pour les ovnis et a part pour l'emmerder, t'aurais jamais commandé ça en pensant qu'il allait aimer. De toute façon, ce soir, ton but était qu'il reste et non pas qu'il parte à des années lumières de toi. Si tu ne me parles plus pendant cinq ans, j'te parle plus pendant dix ans, tu m'connais pas, j'suis une dingue moi. répondis-tu, boudeuse comme une enfant l'aurait fait. T'avais dix ans d'âge mentale ce soir. Peut être était-ce la drogue ou le simple fait que tu sois contente qu'il soit là, même si tu l'avais payé pour. Peut importe, l'important c'est que tu te sentais bien. Enfin, pour quelqu'un d'aussi brisé que toi du moins. Alors que tu parcoures son bras de tes doigts et qu'il lance un film tu lève les yeux au ciel quand il te parla la bouche pleine. J'étais entrain de penser que t'étais plutôt mignon, mais la tu gâches tout. dis-tu en te redressant pour voir ce qu'il avait choisi. En réalité, t'en avais un peu rien à foutre, c'était pas le film qui avait toute ton attention. T'avais tes moments comme ça, ou t'avais besoin toi, d'être le centre du monde. Comme un chaton qui redécouvrait les caresses. C'était rare alors, tu profitais des moments ou tu te sentais comme ça. Tu soupiras en croquant à nouveau dans la pizza pour venir t'étaler à nouveau contre lui en passant tes mains sous son tee shirt pour jouer avec celui-ci alors que le film commençait. T'es tatoué jusqu'à ou ? demandas-tu, curieuse, peu soucieuse du film qui tournait. Est ce que c'était une tentative un peu foireuse pour qu'il enlève son t-shirt ? Totalement.
Cinq ans, dix ans, ça allait le mener à 45 ans tout ça. Pas sûr qu'à cet âge-là, il puisse supporter encore l'absence de Sibyl. Lui, il se voyait grandir et vieillir avec ses amis, et ce, même s'ils étaient mariés ou avec trois gamins. « Dix ans ? God damn it, tu tiens pas vingt-quatre heures sans me voir. » Il est certain qu'elle finirait par craquer. Parfois, il avait l'impression d'être pire que la cocaïne, vu le nombre de Sms qu'il recevait toujours de sa part. Et puis, il avait beau manger comme un porc, elle ne semblait pas pour autant rebutée. Chaque fois qu'elle se rallongeait, il la trouvait plus proche, de moins e moins intéressée par l'écran. Alors, il abandonna l'idée de manger plus, et fixa le film déjà lancé, tandis que sa respiration se coupait quand elle passa une main sous son tee-shirt. Il contracta les muscles, incapable de bouger, sourire en coin à sa question. « Y'a pas une partie de mon corps qui ne soit pas tatouée. » Les bras, les mains, les épaules, le cou, le visage, le crâne, et puis le dos, les fesses et toutes les jambes. « Sauf mon sexe. Jamais, même pas en rêve. » C'est bien la partie de son corps dont il ne veut pas qu'on s'occupe, car rien qu'en imaginant les mille aiguilles se planter dans sa chair il en souffrait d'avance. Et en réalisant ce qu'il était d'avouer à Sib, il se mit à rire, le rose aux joues sous le coup de la pression. Même s'il n'était pas bon au lit et qu'il pensait de manière philosophique quant aux relations avec les autres femmes, il n'en restait pas moins un homme dont, actuellement, le corps se faisait traitre en le faisant se sentir à l'étroit dans son jean. Il faut dire que la blonde savait exactement ce qu'elle faisait, et qu'il n'était pas indifférent à son charme. « T'as envie d'en voir plus ? » Il baissa son regard vers elle, lui fit un sourire presque innocent, prenant finalement goût à ce jeu dangereux. Elle pouvait comprendre tout ce qu'ellevoulait par cette simple phrase, et le pire dans tout ça, c'est qu'il commençait à se dire qu'il n'en avait rien à foutre. Parce que ce soir, il n'était pas uniquement dans la peau d'Ethan mais dans celle de Cameron, qui s'imposait mille fois moins de limites.
Un sourire enfantin arbore le coin de ta bouche quand il affirme que tu ne tiendrais pas vingt quatre heure sans le voir. Il n'avait pas vraiment tord mais tu ne l'avoueras jamais ça lui ferait trop plaisir. C'est plutôt l'inverse oui. dis-tu avec un petit sourire aux lèvres, avec un air taquin. C'est vrai qu'elle se voyait mal passer une journée sans lui faire un message. Elle aimait bien savoir qu'il cédait à tout ses caprices et encore plus quand il l'appelait princesse. Elle avait moins la sensation d'être une épave quand il était dans le coin et ça, ça changeait tout. C'était peut être une relation malsaine, mais ça l'était toujours plus que de t'ingérer autant de drogue comme tu le faisais. Un sourire en coin se dessina sur tes lèvres quand il te dit être tatoué de presque partout. Tu pourrais, y'en a qui le font. dis-tu en souriant, mais c'est vrai que ça devait vraiment faire mal à cet endroit. Toi des tatouages t'en avais que quelques uns, mais un jour peut être que tu finirais avec une oeuvre d'art sur chaque parcelle de ta peau toi aussi. Ton sourire s'agrandit quand il te demande si tu voulais en voir plus. Tu ne t'attendais pas vraiment à cette proposition mais tu n'allais pas refuser. C'est tentant. affirmas-tu en te redressant. Attends, j'vais t'aider. dis-tu avec un petit rire. Tu t'installas à califourchon sur lui avant de lui retirer son t-shirt. Le spectacle te plaisait bien. Tu laissais tes doigts glisser le long de ses tatouages en te mordant les lèvres. Ton regard se plantant dans le sien, t'allais franchir la barrière qu'il te mettait toujours, mais tu t'en fichais. T'effleuras ses lèvres des tiennes comme pour lui demander la permission. T'avais toujours voulu plus au fond, avec lui et ce soir, tu ne dirais pas non à goûter à chaque parcelle de son corps. Tu n'en avais strictement plus rien à foutre du film qui défilait pour rien, tu serais bien restée toute ta vie sur ce canapé, dans cette appartement miteux sans jamais en sortir.
Peut-être se laisserait-il tenter le jour où il n'y aura aucun moyen de rattraper ses précédents tatouages. Déjà, pour son bras, il avait faut recouvrir les premiers motifs par de l'encre noire, n'y laissant apparaitte que de fines fleurs en relief blanc pour cacher ce qu'il ne lui convenait déjà plus. Tant que cette solution existerait, jamais, Ô grand jamais il ne confierait cette partie de lui à un tatoueur. Et en attendant, il ne sait pas ce qu'il lui prend, il propose à Sibyl de lui montrer les tatouages qui sont siens, ses milliers de motifs dont elle ne voyait qu'une infime partie quand il était en tee-shirt, une rose dépassant fièrement dans son cou, dévoilant la poésie du reste de son art. Seulement, il ne pensait pas qu'elle prendrait l'initiative de se redresser pour venir s'installer sur ses genoux, et il la laissa aussi lui retirer son haut, incapable de résister au regard qu'elle lui lançait. Petit à petit, la situation s'envenimait, poussait les deux amis à devenir amants le temps d'une nuit. Et pourtant, Ethan ne se sentait plus ami. Dans sa tête, il était Cameron, à la merci de la jeune femme. Elle voulait de l'attention, elle voulait que leur proximité soit plus forte que tout l'espace de quelques instants. Mais lui, que voulait-il ? La même chose qu'elle, à la différence près qu'il mettait tout ça sur le dos de son boulot, de sa double identité pour nier toutes les envies qui l'habitaient. Regard porté sur elle, il sent ses muscles réagir quand elle frôle ses lèvres, ses poils se hérisser. Elle allait découvrir son pire défaut si elle continuait ainsi. Après tout, il n'y connaissait encore pas grand chose au corps des femmes et de toute sa vie, il n'avait dû en faire jouir que la moitié. Était-ce un motif pour dire non ? « J'ai peur de te décevoir. » souffle-t-il, mains venant se poser sur les hanches de la jeune femme pour en attraper délicatement le bord du haut qu'il remonte, fait passer au dessus de sa poitrine puis de sa tête avant de l'abandonner lâchement sur le sol. Son regard glisse alors sur son corps puis se plante dans le sien, tandis qu'il cale une main dans sa nuque pour s'approcher à nouveau afin d'unir ses lèvres aux siennes, donnant à Sibyl l'unique permission qu'elle attendait. Un contact délicat qui était tout à son image, tandis qu'en arrière-plan tout continuait à défiler aussi vite que le temps le permet, se moquant bien de la bulle qu'ils s'étaient créée.
Y'a pas de raison que tu me déçoives. répondis-tu simplement en posant ton regard clair sur le jeune homme. Tu ne savais rien de son inexpérience non, mais tu ne le jugerais certainement pas sur ça. Ce n'était pas vraiment ce qui t'importais. Toi, tu voulais simplement connaître chaque parcelles de son corps. Tu le laissas enlever ton tee-shirt en te mordant les lèvres et lorsqu'il franchit la fine limite entre vous deux, tu te détendis complètement et répondis à son baiser avec envie. Tu en profitais bien, pour faire courir tes doigts le long de son torse pour qu'ils finissent par se perdre sur la fermeture de son pantalon. J'ai le droit ? demandas-tu avec un petit sourire en coin, mettant fin au baiser. C'était pas trop ton truc de demander la permission. Mais, c'était un peu différent avec lui, t'avais pas envie de le faire fuir non plus. T'aimais ça, être sa cliente régulière. Tu ne saurais pas dire pourquoi, voir cette partie de lui t’obsédais autant. Mais, longtemps, t'avais eu envie de lui enlever ses fringues un à un. Mais ce soir, t'allais enfin avoir ce que tu voulais de Cameron depuis un moment déjà. Autant t'étais nulle en drague, autant tu détestais qu'on te résiste et à la fois t'aimais ça encore plus. Avec lui, ça avait toujours été ça entre vous et parfois, ça te rendais dingue. Dingue comme une gamine, une princesse à qui on ne cédait aucun caprice. Cet australien, c'était ton petit plaisir personnel, ton plaisir honteux que tu n'assumais en aucun cas en dehors de tes murs. Ou même des siens. Tu ne voulais pas que ça se sache, peut être par peur que ça change tout et toi, tu ne voulais pas que ça change.