New year's eve party (topic commun)

C'était peut-être ce qui leur arrivait de mieux, à toutes les trois, finalement, de se retrouver, à l'aube d'une nouvelle année qui commençait à peine, au beau milieu de la toilette des femmes, sans les hypocrisies du dernier coup de minuit, sans les bises qui se voulaient parfois plus polies que ressentie et les faux sourires qu'on n’avait pas envie de donner. Au moins, là, toutes les trois, elles pouvaient parler avec leur coeur, se comprendre, parce qu'elles semblaient avoir chacune son lot de problèmes à digérer. Lys encore plus que les deux femmes enceintes qui n'avaient rien de mieux à faire en ce début d'année que de l'entendre se vider le coeur. Elle évoqua Azriel, le colocataire de Beth, ce qui lui fit froncer les sourcils. Elle savait qu'il y avait plus ou moins eu un truc entre lui et Lys, quelque chose de pas trop sérieux, à l'entendre parler, Az, une amitié avec ses avantages. Mais à voir le regard de Lys et à en entendre ses premières paroles pour décrire la situation, ce n'était aussi simple et banal que son coloc l'avait laissé entendre. Il était plus ou moins avec une fille pour l'instant, Sasha. Elle était jolie, sympathique, mais le sixième sens de Beth, donné de la grossesse, laissait croire que quelque chose clochait entre ces deux-là. Ça n'était pas naturel. Lys en parla, de cette Sasha que la brune avait vu une ou deux fois trainer à l'appartement, au petit matin. Mais tu as peur de ne plus être sa priorité..., souffla Beth comme si elle comprenait ce que Lys pouvait ressentir. C'est qu'en réalité, elle le ressentait tout ça, elle aussi, à sa manière. Si elle ne formait plus un couple avec Rafael, à présent, et qu'il serait toujours présent pour son enfant, Beth, elle, ne serait plus une priorité à sa vie. Et réaliser que l'on perdait une personne pour qui on avait autrefois représenté tant, c'était douloureux. On a toutes vécu quelque chose de similaire, ajouta Beth, du haut de ses vingt-cinq timides années, elle qui avait pourtant encore toute la vie devant elle. Et quand Lys leur montra son portable, elle étouffa un rire mélodieux. T'es pas conne voyons! Un regard complice à Tahlia pour s'assurer qu'elles étaient toutes les deux sur la même longueur d'onde et Beth passa une main réconfortante dans le dos de la belle brune. Viens, on va enlever les taches de mascaras sur ton visage, t'as un mec à aller retrouver. Oublie Sasha pour ce soir. La vois-tu?, demanda-t-elle en regardant Lys dans les yeux. Et bien moi non plus.

@lys r. kickett @tahlia wates

Les douze coups de minuit avaient sonné et finalement, elles avaient toutes échappé  à ces effusions de joie qui remplaçaient brièvement les tensions, les questionnements et les hypocrisies possibles. Même si la joie n'était pas pleinement présente dans ces toilettes pour femmes, les trois femmes avaient au moins le mérite de commencer 2020 dans la confidence, la solidarité et l'entraide. Trois valeurs qui avaient énormément d'importance aux yeux de Tahlia et qui lui faisaient oublier qu'elle n'avait personne à embrasser et la solitude qui en découlait. La brune esquissa un léger sourire face à l'humour de Lys, qui tentait d'alléger l'atmosphère. « Ils ne savent pas ce qu'ils ratent. » dit-elle pour appuyer ses paroles, même si elle sentait encore cet étau resserrer son cœur. Mais heureusement, son esprit eut de quoi s'échapper puisque Lys avoua enfin ce qu'il se passait. C'était Az qui était la source de ses soucis. Az qui voulait tenter une relation exclusive. Tahlia avait toujours connu son ex comme l'homme libre qui ne se cachait pas derrière les fondations parfois branlantes du couple. Il avait tenté avec elle et cela n'avait pas fonctionné. Alors, avant de se faire du mal, avant d'éprouver des sentiments pour l'italien – parce que, elle, elle aurait pu tomber dans le panneau - Tahlia et Az avaient préféré mettre fin à cette relation, privilégiant cette amitié qui était bien plus forte que l'attirance qu'ils avaient éprouvé l'un pour l'autre. A l'époque, Lys était déjà là, mais cette relation ne l'avait pas affectée, alors qu'aujourd'hui, c'était différent. « Oui, c'était différent. » confirma-t-elle, avec douceur. Tahlia avait vu l'évolution de la relation entre Az et Lys. Avant ils assumaient pleinement leur amitié avec bénéfices, mais depuis quelque temps, pour le peu qu'elle l'avait vu, Tahlia voyait autre chose dans le regard de Lys. Quelque chose de bien plus fort qui expliquait pourquoi, aujourd'hui, elle se sentait si mal, abandonnée. « … mais il ne sera plus là de la même manière. » conclut-elle. « Et je ne parle pas que du sexe. » Elle parlait de l'homme qu'elle voulait à ses côtés, tout simplement. Il y avait une autre femme dans le schéma maintenant, une autre femme qui revendiquerait sa place de petite amie officielle.Beth parla de priorité, mot auquel Tahlia hocha doucement la tête. Tahlia se demanda un instant si Lys avait osé en parler avec Az. Peut-être que cette discussion changerait la donne, même si Tahlia savait qu'exposer ses sentiments était bien difficile. D'ailleurs, en parlant de Az, elle regarda l'écran tendu par Lys où justement l'italien demandait où elle était. Concluant sa phrase par un 'je suis conne',Lys vit les deux femmes bien vite réfuter ses mots. « Je ne veux pas t'entendre dire ça... » dit-elle en souriant avant de laisser Beth prendre le contrôle de la situation. Déjà, Tahlia sortait son paquet de mouchoirs afin d'en humidifier un qui sera destiné à effacer les fameuses traces de mascara. Son sourire ne quittant pas les lèvres, elle regarda Beth alors que cette dernière mettait en avant l'absence de Sasha. « Ne dit-on pas que les absents ont toujours tort ? » Tahlia ne savait pas que Lys était venue avec un autre,mais elle s'en contrefichait. Elle, elle avait choisi son camp et ce camp était celui qui liait Lys et Az.

C'est assez triste, finalement, de penser qu'on est toujours seul même lorsque que quelqu'un se trouve à nos côtés. Mais c'est pourtant vrai. De ton côté, depuis le départ d'Alejandro, tu te sens plus seul que jamais mais c'est surtout parce que sa présence dans ta vie était une vraie constante. Il était ton pilier et aujourd'hui, alors qu'il n'est plus là, tout semble s'effondrer. Néanmoins, tu espères qu'un jour, quelqu'un te donnera à nouveau l'impression de ne jamais être totalement seul. « Alors soyons seuls à deux. » Réponds-tu avec un sourire au coin des lèvres en t'affalant un peu plus sur la banquette du bar. Les effets de la drogue semblent prendre doucement place dans ton corps et peu à peu, tu sens tes muscles se détendre pour ton plus grand plaisir. « Aucune. Si ce n'est que certaines personnes s'autorisent des choses qu'elles ne font pas habituellement. » Comme boire à n'en plus finir, coucher avec un inconnu ou encore prendre de la drogue. Toi, tu préfères penser que tu es libre de faire tout ce que tu désires tous les jours. La vie est faite pour ça : pour vivre. « De mon côté, j'ai décidé de faire ce que je veux, quand je veux. De répondre à mes envies. » Dis-tu en haussant doucement les épaules et en souriant. « Et là... j'ai envie de danser. Tu viens ? » Demandes-tu en tendant ta main à la brune sans être certain qu'elle la saisisse. Tu n'es pas vraiment sûr que ce soir le genre d'Effy mais tu l'espères. Il n'y a rien de mieux que de laisser parler son corps alors que la drogue s'y insinue. Tous les sens sont en alerte et c'est la meilleure chose au monde à tes yeux. Il n'y a que dans ces moments là que tu te sens réellement vivant.

@Effy Shepperfield

T'avais passé la soirée du nouvel an avec Sybil, là où elle bossait pour la soirée. C'était pas ton truc les boîtes, mais bon si tu pouvais passer un peu de temps avec ta meilleure amie, c'était toujours ça de pris. Mais un moment, tu pensais à ce message qu'Az t'avait envoyé, où il t'avait proposé une soirée au Hendrix, le bar où il bossait. Tu cogitais un peu dans ta tête, et une fois minuit passé, tu t'excusais auprès de la blonde pour lui dire que tu allais le rejoindre. T'aimais beaucoup l'italien, et tu te voyais mal finir cette soirée sans lui. Alors sans plus attendre, tu prenais tes affaires aux vestiaires de la boîte et tu t'empressas d'aller vers le bar. Heureusement pour toi, il n'était pas très loin de l'endroit où tu te trouvais précédemment. Tu voyais des gens se souhaiter encore la bonne année, certains entrain de s'embrasser. Tu arrivas vers le comptoir et tu affichas ton plus gros sourire. « Bonne année, signore » dis-tu en partie dans la langue natale du jeune homme. Il te sourit et te souhaita à son tour la bonne année. Mais c'était pas assez pour toi. Alors tu te penchais vers le comptoir et tu l'attrapais par le col pour lui plaquer tes lèvres contre les siennes. Ca, c'était une belle façon de souhaiter la bonne année à quelqu'un. D'autant plus à quelqu'un que l'on apprécie. Après ce baiser échangé, tu posais tes fesses sur le tabouret en face de son poste et tu sortais un billet. « J'peux avoir deux shooters de téquila, s'il te plait ? » demandas-tu avec ton plus beau sourire. T'avais déjà bien bu, Sybil t'avait bien rincé à la boite de nuit. Mais la soirée n'était pas prête de se terminer, et t'en avais pas envie.

@azriel shillinglaw
& @lys r. kickett

Je croyais à peine à ce qui était en train de se produire. Moi qui n’avais jamais reçu d’affection maternelle, voilà que deux jeunes femmes qui n’avaient – dieu merci – rien à voir avec ma génitrice, m’en offraient généreusement et sans que je n’ai rien quémandé. J’avais presque le sentiment de ne pas mériter leur tendresse et pourtant, elles étaient là, d’un soutien infaillible. Je me fis la promesse de ne jamais oublier leur gentillesse. Les deux futures mères s’occupaient de moi comme si j’étais leur adolescente en pleine crise de cœur – ce qui n’était pas loin de la réalité au fond – me rassurant, me prêtant de quoi essuyer les trainer des maquillages que j’avais sur la joue. Je devais me requinquer, ne pas penser au lendemain et aller serrer Azriel dans mes bras comme je le désirais. Elles avaient raison, après tout. Az était toujours mon meilleur ami, et s’il avait fait le choix de ne réserver son corps qu’à une seule personne, cela ne signifiait pas pour autant que je devais me priver de lui.
— Merci, soufflai-je à Beth et Tahlia.
Avec un dernier sourire pour elle, je passai les portes des toilettes. Le cœur gonflé, je m’élançai vers le bar avec l’intention d’aller souhaiter la bonne année à mon meilleur ami comme il se devait mais quand il entra dans mon champ de vision, mon sourire se tarit aussitôt. Azriel n’était plus seul, Sasha l’avait rejoint et l’embrassait avec passion. Je sentis que quelque chose se brisa en moi d’un seul coup ; c’était comme un courant d’air, un tornade, plutôt qui s’était infiltrée en moi pour tout envoyer valdinguer sur son passage. La douleur fut-elle que je fus incapable de rester immobile, il fallait que je bouge, que je fasse quelque chose, n’importe quoi pour ne pas flancher. Quand je me retournai, Milo était là, et me toisait d’un œil interloqué. Sans doute avait-il remarqué que quelque chose clochait. Pour faire taire ses doutes, je collai immédiatement un grand sourire sur ma bouche puis m’exclamai :
— Bonne année !!!
Là, je l’attirai à moi et plaquai mes lèvres aux siennes, comme si s’était la chose la plus naturelle du monde. Bien vite pourtant, je réalisai que ça n’était pas très intelligent de ma part, j’avais agi par désespoir, sans réfléchir le moins du monde, je m’étais servi de ce pauvre Milo qui devait se demander ce qui m’arrivait, ou ce qui lui arrivait à lui en l’occurrence. Paniquée, je me détachai de lui brusquement, comme si je m’étais brûlée puis posai une main sur ma bouche, les yeux écarquillés.
— Pardon, je…c’est…euh…je sais pas ce qui m’a pris, désolée.

@beth ellington @tahlia wates @azriel shillinglaw @sasha lambert & @milo putskowski

Oublier Sasha pour un soir, c'était sans doute la pire idée que Beth avait donné à Lys, acquiescé par Tahlia. Puisque lorsque les trois filles sortirent des toilettes pour rejoindre la fête qui battait déjà de l'aile, les fêtards qui terminaient de s'embrasser suite aux coups de minuit sonné, annonçant la nouvelle année, elle était là, Sasha, lèvres scellées contre celles de Azriel. Pas étonnant, puisqu'ils formaient un couple, tous les deux. Seulement, aucune des trois filles ne s'était attendue à ça, ce soir, ne l'ayant pas vu se pointer le bout du nez au Hendrix. Beth observa Lys, son visage qui se décomposait, elle aurait voulu absorber sa peine, prendre sa douleur, apaiser son coeur qui, sans aucun doute, devait hurler de souffrance en silence. Beth s'apprêtait d'ailleurs à intervenir, viens, on se casse d'ici, s'apprêtait-elle à lui crier par dessus la musique qui cognait, sans pour autant exclure Tahlia de leur éclipse, les trois filles pourraient terminer la soirée ailleurs pour éviter à Lys de se confronter aux mamours que Sasha et Azriel avaient encore en réserve, pour éviter de la blesser encore plus. Seulement, Lys se retourna bien avant que Beth ne puisse intervenir, attrapant Milo par le collet pour sceller un baiser du Nouvel An sur ses lèvres. La Britannique regarda la scène, bouche bée, fronçant les sourcils, un genre de jalousie qui se créait dans le bas de son ventre alors qu'elle et Milo ne ressentaient rien d'amoureux. Alors, pourquoi se sentait-elle ainsi face à la situation ? Elle soupira, les laissant terminer leur embrassade, en se tournant vers Tahlia. Je me casse. Cette soirée, ce n'est vraiment pas pour moi, souffla-t-elle en esquissant un sourire. Elle ne manqua pas de passer près de Milo, d'accrocher volontairement son épaule pour lui démontrer qu'elle était contrariée, peut-être s'était-elle imaginé qu'il serait son premier baiser de l'année, comme elle n'avait personne d'autre que lui à embrasser ce soir, puis elle fit un crochet vers le bar. C'est bon de vous voir ensemble, lâcha-t-elle sarcastiquement à l'égard de Sasha et de Azriel avant de chercher la sortie avec urgence.

@Lys R. Kickett @tahlia wates @azriel shillinglaw @sasha lambert & @milo putskowski

La jeune anglaise marqua son accord d’un signe affirmatif de la tête, quand son partenaire de drogues pour la soirée proposa d’être seuls à deux. Quel magnifique paradoxe, qui tira un sourire félin à la brune. « Je préfère m’autoriser ce que je veux tous les jours. » commenta la journaliste avec un haussement d’épaules détendu. À quoi bon restreindre ses sombres envies et les laisser éclater au grand jour sous prétexte de l’une ou l’autre occasion ? Quelle hypocrisie. Effy préférait de loin laisser le monde voir ses vices. C’était peut-être socialement inadapté, mais encore une fois, la jolie brune n’était pas de ceux qui parvenaient à coller aux normes. D’ailleurs, Juliann semblait être du même avis qu’elle, au vu de ses paroles. Ce qui lui plut. Elle lui lança un regard en coin pénétrant, accompagné d’un sourire malicieux, pétillant d’une étincelle difficile à saisir. Sans plus attendre, elle saisit la main de son compagnon de soirée, quand il lui proposa d’aller danser. « Avec plaisir. » accepta-t-elle d’une voix enjouée, transportée par la drogue et par cette personne qui semblait étonnamment bien lui correspondre. Elle suivit le brun dans la foule, effleurant quelques corps imbibés d’alcool, avant de se perdre elle aussi dans cette ambiance de fin d’année, animée par une énergie nouvelle et sauvage, laissant la musique prendre possession de son âme, aux côtés de Juliann, l’espace disponible permettant à leurs deux enveloppes charnelles de se frôler.

@Juliann-A. Rosebury

La surprise s’afficha sur le visage du barman qu’il vit débarquer une jolie blonde dont le regard le faisait fondre, et son expression se teinta immédiatement d’un sourire radieux. Sasha était finalement venue, et elle se dirigeait d’un pas déterminé vers le comptoir, au plus grand bonheur de l’italien. « Bonne année, bella signorina » souffla Az en plongeant son regard couleur chocolat chaud dans celui de la jeune femme. Sans qu’il ait eu le temps de faire un geste de plus, Sasha se pencha vers lui par-dessus le bar, l’attrapant pour venir coller ses lèvres aux siennes, ce qui eut le don de transmettre un frisson électrique au garçon. Son regard était d’autant plus étincelant quand il se détacha de la blondinette, un sourire en coin amusé et comblé accroché aux lèvres. Il l’avait finalement eu, son premier baiser de l’année, et il n’en demandait pas plus. « Ça dépend si le deuxième est pour moi. » répondit Azriel en sifflotant innocemment, servant déjà les deux shots avec un clin d’œil. Il posa les verres devant eux juste avant d’entendre un « bonne année » retentissant, qui provenait de Lys, revenue d’on ne sait où. L’italien allait lui envoyer une vanne à ce sujet, de loin, et lui souhaiter la bonne année au passage, mais n’en eut pas le loisir car déjà, la brunette échangeait un long baiser avec Milo. Az ne put s’empêcher un petit rire, tout aussi surpris que l’assemblée mais plutôt amusé par la situation, interrogeant Milo du regard, avant de hausser les épaules. C’était une soirée de nouvel an, la voie ouverte à toutes les pulsions, et il tourna à nouveau le regard vers Sasha, sans perdre son expression amusée et son regard tendre. Il débrieferait plus tard avec sa meilleure amie et lui souhaiterait la bonne année quand elle serait moins… Occupée. Beth passa elle aussi, et Az allait lui souhaiter la bonne année avec bonne humeur, mais cette dernière le devança, leur lançant une phrase à Sasha et lui sur un ton que l’italien n’était pas certain de comprendre. Il la regarda s’éloigner, interloqué, mais ce n’était pas ce soir qu’il aurait une explication. Il verrait ça plus tard et prit la main de Sasha dans la sienne, trinquant à la tequila avec elle.

@Sasha Lambert @Lys R. Kickett @Beth Ellington @Milo Putskowski

Vous n'étiez pas prédestinés à vous rencontrer tous les deux, vous auriez tout aussi bien pu passer la soirée chacun de vos côtés, sans jamais vous croiser, sans jamais vous parler. Restant tous les deux auprès d'amis, de connaissances, de compagnons de soirées. Pourtant, vous êtes ensemble à présent et même si vous ne vous connaissez que depuis quelques minutes, tu comprends sans difficultés que vous partagez le même état d'esprit, les mêmes valeurs, avec Effy. C'est plutôt gratifiant de rencontrer quelqu'un qui partage ta philosophie de vie et qui répond à ses envies, comme toi, sans se soucier des qu'en-dira-t-on. « Et qu'est-ce que tu veux, là, tout de suite ? » Demandes-tu à la brune avec un sourire au coin des lèvres avant de laisser parler tes propres envies. De ton côté, c'est l'envie de danser qui est omniprésente dans ton corps et dans ton esprit à cet instant précis. C'est pourquoi tu proposes à Effy de te suivre sur la piste, le temps que la drogue fasse son effet et que vos corps deviennent maîtres de vos gestes. Une fois entourés de la foule, vous commencez à bouger au rythme de la musique et avec le monde présent au Hendrix, vous vous rapprochez de plus en plus, vos corps se frôlant un peu plus à chaque minute qui passe. Alors que tu sens la drogue prendre le dessus, laissant un peu de répit à ton esprit, tes doigts glissent dans la chevelure brune de la jeune femme, descendant avec douceur vers son cou. « T'as les cheveux vachement doux. » Dis-tu en te rapprochant un peu pour qu'elle t'entende malgré le vacarme causé par la musique et les gens.

@Effy Shepperfield

Toute cette soirée était chamboulée ! Il se passait plein de choses et tu ne comprenais pas vraiment ce qu'il se tramait. Pourtant, t'étais plus sobre que d'habitude. Mais t'avais l'impression d'être totalement bourré. Tu souris lorsque tu voyais Az et sa copine s'embrasser sous les douze coups de minuit. T'étais heureux de le voir heureux, c'est tout. Alors tu t'effaçais de devant le bar pour le laisser tranquille avec sa chérie. Tu te retrouvais un peu solo. Lys et Beth étaient aux toilettes, Niels et Aelya étaient parti chez eux, et Az était avec sa chérie. Bon... au loin, tu voyais enfin tes copines revenir des toilettes. « Ah bah c'est pas trop tôt, j'me sentais seul ! » répondis-tu en voyant les filles arriver vers toi. Lys vous exclama sa bonne année et tu fis surpris d'une chose. Elle regarda Az longuement alors qu'il était entrain de boire un shooter avec Sasha et elle se tournait vers toi pour t'embrasser. Les yeux écarquillés, tu ne comprenais pas vraiment ce qu'il était entrain de se passer, encore plus que tout à l'heure. Lys se détacha de toi, et tu reculais d'un pas. « Lys, qu'est-ce que... t'as fais ? » demandas-tu, les sourcils montrant ton étonnement. Tu voyais Beth qui prenait chemin vers la sortie mais tu essayais de la rattraper. Elle venait de passer devant toi et de te bousculer. Tu l'attrapais vers le bras avant qu'elle ne franchisse la porte de sortie du bar. « Oh, oh, oh ! Tu t'en vas pas sans moi ! » affirmas-tu à la jeune femme enceinte sans trop lui donner le choix.

@lys r. kickett, @beth ellington

Ça tournait en boucle dans sa tête : quelle mauvaise idée. Ce n'était ni un lieu pour les femmes enceintes, ni pour les femmes seules. Quelle idée, aussi, d'avoir écouté Milo. Ensemble jusqu'au bout de la nui, qu'ils s'étaient promis. Seulement, ce n'était pas ce qui s'était produit. S'ils avaient juré d'être là l'un pour l'autre, alors que les coups de minuits retentissaient et que tout le monde s'affairait à fête joyeusement la nouvelle année, chantant, dansant, s'embrassant, Beth sentait son coeur se déchirer. Elle savait bien que Lys n'avait aucun sentiment à l'égard de Milo. Et même si ça avait été le cas, qu'est-ce que ça pouvait bien faire ? Mais elle s'était sentie rejetée, toute seule, complètement seule, dans une situation qu'elle n'aurait pas espéré. Elle repensait à la vie qu'elle avait choisi de mené, cet enfant secret qu'elle avait gardé dans l'espoir que Rafael soit à ses côtés. Mais elle était bien seule finalement. Et elle en avait la preuve ce soir. Dans sa course vers la sortie, une force l'arrêta. Milo, son bras qui l'immobilisait. « Arrête, lâche-moi », lui demanda-t-elle incapable de masquer son mécontentement. « Ce n’était pas une bonne idée, cette soirée. Je le savais. Mais je ne veux pas que ta soirée soit gâchée à cause de moi. Vas t'amuser, Milo, vraiment. Moi je rentre. » Elle soupira. « Je croyais simplement que t'étais mon cavalier ce soir, mais visiblement je me suis trompée. Et j'ai du mal avec l'idée d'avoir à te partager. Mais t'inquiètes, vraiment, je vais m'en remettre. »

@Milo Putskowski

— Pardon Milo, c’était complètement…
Avant que je n’ai pu formuler de nouvelle excuse, Milo me laissa en plan et je me retrouvai au beau milieu du Hendrix comme deux ronds de flan. Ou plutôt un rond de flan. Tout seul. Lamentable. Je me sentais conne, vraiment très conne. Non seulement j’avais embrassé Milo, un ami avec qui il n’y avait jamais eu la moindre ambiguïté, sans lui laisser le choix, ce qui, en terme de respect de l’autre et du consentement, était déjà bof, mais en plus j’avais foutu la merde avec Beth. Cette fille m’avait aidé, elle avait sécher mes larmes, m’avait rebootée, et je n’avais été capable que de la blesser en retour.
— Merde, soufflai-je à voix haute.
Milo et Beth discutaient juste devant l’entrée et si je ne pouvais pas vraiment entendre ce qu’ils disaient de là où je me trouvais, je voyais bien que Beth était contrariée. Cela ne me plaisait pas. Je devais à tout prix m’expliquer. Comme un cheveu sur la soupe, je les rejoignis. Vraiment mal à l’aise et peu fière de moi.
— Beth, je…
Je jetai un coup d’œil confus à Milo.
— Je suis vraiment conne, pardon. J’ai…pas réfléchi. Cétait instinctif et…déplacé. Pardon, Milo, vraiment. J’ai débloqué…Et, Beth…
Je tendis un bras vers Beth pour poser une main amicale sur le sien.
— Beth, je suis désolée si j’ai fais quelque chose qui t’a contrarié, je voulais pas ça.

@beth ellington @milo putskowski

Spoiler:

C'était pour ça qu'Effy sortait souvent seule, sans crainte du regard des autres. Pour que le temps de quelques heures, elle puisse s'échapper, avec quelqu'un qui lui ressemblait, ou en donnait au moins l'illusion. En venant ici ce soir, elle n'avait aucune idée de comment sa soirée allait tourner, elle aurait tout aussi bien pu rentrer seule au bout de trente minutes. Mais non, elle était tombée sur cette homme, penché sur sa poudre. Elle avait trouvé son âme-sœur de la soirée, celle avec qui elle pouvait être elle-même, sans artifices, juste pour un petit moment. C'était ces moments qui lui permettaient de survivre. Non pas de vivre, mais bien survivre, parce que c'était ce qu'elle faisait, au final. « Être libre. » répondit-elle dans un souffle, à la question de Juliann, son regard d'un azur profond brillant dans le noir, vaguement éclairé par les lumières de soirée, mais expliquant à lui seul toute l'importance de cette envie. Elle suivit le garçon sans hésiter quand il proposa d'aller danser. Elle en avait envie, oh oui, vraiment. Et elle pouvait sentir la drogue monter, s'insinuant lentement dans son esprit et dans son corps. Elle en oubliait la présence de Milo, quelque part dans la pièce, cette pensée comme des coups de couteau dans le cœur, mais c'était pas important, c'était plus important, elle n'y pensait plus, elle s'envolait, loin dans les airs, et plus seule. Tout ce qui lui importait désormais, c'était la chaleur environnante qui caressait sa peau, combinée à la peau de Juliann quand ils se frôlaient parfois, et la musique qui faisait danser son âme plus que son être matériel. Effy ferma les yeux, se laissant emporter dans sa danse féline et indomptable, un mince sourire venant étirer ses lèvres en entendant les mots du garçon à son oreille, un frisson parcourant sa peau là où il l'avait touchée. Elle avait envie qu'il continue, qu'eux deux continuent cette danse libre et légère, qu'ils se touchent encore, laissant la drogue qui pulsait dans leurs veines leur faire ressentir un million de bonnes choses. Elle laissa ses doigts glisser le long du bras de Juliann, délicatement, l'effleurant à peine, si proche de lui qu'elle pouvait sentir son parfum. Chaque contact l'électrisait, c'était la drogue qui parlait, prenait le dessus, et elle en profitait sans retenue. « J'ai envie de toucher ta peau. » souffla-t-elle à son tour, ses doigts fins touchant le tissu qui couvrait le torse du jeune homme, les paupières toujours closes, transportée dans un monde qui n'était pas celui-ci, qui n'était pas réel, mais bien plus vivable.

@Juliann-A. Rosebury

« Et tu ne l'es pas ? » Demandes-tu même si la réponse semble évidente. Si Effy était réellement libre, elle ne ruinerait pas sa vie avec de la drogue. Elle ne serait probablement même pas auprès de toi mais plutôt aux côtés d'amis sincères et fiables pour passer le cap de cette nouvelle année. C'est sans doute égoïste mais tu es content qu'elle ait été seule ce soir parce qu'à présent, l'avoir à tes côtés, c'est comme une bouffée d'air frais. Comme un souffle nouveau. Tu ne rencontres que rarement des gens qui sont devenus accro à la drogue, comme toi, et qui comprennent ce que c'est d'être dépendant. Ce n'est pas plus mal dans le fond parce que ça veut dire que tu as un entourage assez sain et qui ne risque pas de te tirer vers le bas. Mais malgré tout, ça te fait réellement du bien de partager ce moment avec quelqu'un qui comprend. Avec quelqu'un qui peut ressentir tout ce que la drogue procure et à quel point c'est bon. Tu as l'impression que tous tes sens sont en alerte et que chaque caresse est renforcée par un sentiment de bien-être intense. Alors évidemment, quand ta main se perd dans les cheveux bruns d'Effy, tu apprécies ce contact bien plus qu'à l'accoutumée. Fasciné, tu ne quittes pas des yeux la jeune femme, détaillant du regard ses doigts qui caressent le tissu de ton haut. Toi aussi, tu as envie de sentir ses doigts courir sur ta peau, en détailler chaque courbe et chaque parcelle. « Vas-y. On a dit qu'on s'autorisait tout ce soir. » La supplies-tu presque, espérant sentir le contact de sa peau contre la tienne d'ici quelques secondes.

La belle anglaise haussa les épaules en guise de réponse, l'expression indéchiffrable. Seul son regard semblait s'être allumé d'un feu intérieur qu'on ne pouvait éteindre, en tout cas pas ce soir. Non, elle n'était pas libre, pas réellement. Prisonnière de sa tête et de son esprit. Prisonnière d'une vie avec laquelle elle n'était pas en phase, d'un monde auquel elle ne correspondait pas, qui ne voulait pas d'elle et dont elle ne voulait pas non plus. Mais tout ça la taraudait suffisamment en temps normal pour qu'elle s'attarde sur le sujet ce soir. À la place, elle voulait laisser libre cours à la drogue parcourant son système et celui de Juliann. Prétendre que tout était simple, que tout allait bien, le temps d'une nuit. Les pensées sombres et terrifiantes étaient remplacées par les contacts électrisants des corps, par les mouvements libérés de la danse, par la puissance de la musique dans les oreilles, tout ça suffisait à faire vibrer son corps et son esprit, alimentés par la cocaïne. Là, tout près de cet homme qui la comprenait sans doute mieux que n'importe qui dans cette pièce, même si ce n'était que pour une nuit, Effy se sentait bien, solide, forte, prête à tout. Elle avait envie de tout faire, de ne jamais s'arrêter. Ses mains parcourant le haut du corps de Juliann, séparés par un tissu, la brune plongea son regard iceberg dans le sien, sans se départir de ce sourire toujours plus lumineux, qui témoignait de son bonheur d'être en vie. Ce n'était qu'éphémère et illusoire, mais à cet instant, c'était on ne peut plus réel, à ses yeux. Elle lâcha presque un soupir de soulagement à la réponse du brun, et laissa ses mains descendre pour se glisser sous sa chemise, remontant lentement en caressant le grain de peau, qui lui paraissait plus doux et plus réel que n'importe quoi d'autre. Chaque sensation était démultipliée, amplifiée de bien-être, dénuée de toute gêne. Peu importe les dizaines de personnes autour d'eux, Effy ne vivait plus que pour ce moment.

@Juliann-A. Rosebury