i don't know this feeling (ethan)

Tes yeux s'ouvrent alors que le chat des voisins miaule à ta fenêtre. T'as l'impression d'avoir un orchestre qui te tape dans le crâne et c'est plutôt normal vu la défonce que tu t'es prise hier avec Sasha. La jeune femme bossait aujourd'hui alors, elle n'est déjà plus dans ton appartement qui sent la drogue et l'alcool. Tu t'étires et te glisses hors de ton lit pour aller ouvrir à ce chat. Avec le temps, t'as commencé un peu à apprécier sa présence. Un peu comme Ethan. Ethan. Tu commences à te souvenir de la veille et tu soupires. T'es triste d'en être arrivé là. Tu attrapes ton téléphone pour relire vos messages. Parce que tu sais que quand t'es défoncé tu envoies toujours des messages que tu regrettes le lendemain. C'était un peu le cas, du moins ça aurait pu l'être en fonction de sa réponse. Ta tristesse mélangé au poison qui parcourait tout ton corps ce soir là t'avais fait lui avoué ce que tu ne t'avouais déjà pas à toi même. C'était un peu dur à lire, toi qui fuyait ce genre de chose, t'aurais aimé t'enfermer à double tour le temps que cette histoire ce tasse, mais il devait passer et ça tu t'en souvenais très bien. Tu mis alors des croquettes que t'avais finis par acheter au chat et tu filas sous la douche pour te préparer. Plus le temps passait et plus une boule de stresse se formait dans ton ventre. Tu hésitais de lui dire de ne pas venir, que tu ne te sentais pas bien. Si ça ne tenait que de toi, t'aurais déjà fumer ton joint du matin aussi. Mais t'en avais même pas envie. Tu ne savais même pas ce que tu allais lui dire. Si tu comptais lui en mettre une juste pour ne pas t'avoir dit la vérité et t'avoir mis dans tout tes états ou si t'allais rester là comme une conne à l'écouter. Tu détestais ça, t'avais l'impression d'être faible et c'était une position qui ne te plaisait pas. Une fois enfin prête et la douche finit, tu te posas sur le canapé, le regard dans le vide. Tu lui envoyas un message pour lui dire que t'étais levé. Plus vite ce moment gênant serait derrière toi, plus vite tu te sentiras soulagé. Le message envoyé tu soupiras, non pas de soulagement. Si il y avait un retour en arrière possible, tu n'enverrais pas ce fichu message la veille pour piquer une crise, comme une enfant. Il n'y avait plus qu'à attendre.

Tu ne comprenais pas vraiment pourquoi le fait de l'avoir vu avec une autre fille t'avais fait vrillé hier soir. Après tout, tu savais très bien qu'il en côtoyait beaucoup notamment à cause de son travail. Mais la voir sur ses réseaux t'avais fait comme un électrochoc, une piqûre de rappel pour te dire que si, il était important dans ta vie. Bien plus que tu ne l'imaginais. Pourtant, si t'aimais être le centre du monde, tu n'avais jamais ressenti de jalousie de cette façon là. Et tu ne pensais pas en ressentir avec un garçon, et, encore moins avec Ethan. Parce que vous aviez toujours tout fait pour rester cacher, ou presque. Vous n'étiez probablement pas si discret que ça. Mais mise à part ta meilleure amie, personne n'était au courant de ton côté que tu le voyais aussi souvent. De fil en aiguille, il fallait que tu l'admettes, sa présence t'étais vite devenue vitale. Tu en redemandais toujours plus, tu n'étais jamais satisfaite, jamais rassasiée et quand il partait, il laissait un vide en toi et dans ton lit, à chaque fois. Alors que tu étais perdue dans tes pensées sa voix te fit sursauter. Bien sur entre. L'atmosphère était étrange, comme si vous étiez gênée tout les deux et tu le ressentais bien, puisque, d'habitude il rentrait presque directement après avoir frappé. Après tout, il avait passer tellement de temps dans ce taudis, presque autant que toi. Pour une fois, tu ne lui criais pas d'entrer à travers l'appartement tu te levas, alors que tu ne souhaitais pas le faire quelques minutes plutôt. En réalité, ton corps était un peu en mode pilote automatique. Tu ne savais ni quoi dire ni quoi faire. Tu n'avais pas l'habitude de ce genre de chose. Ça te sortait de ta zone de confort et ça te terrifiait totalement. Salut. dis-tu en ouvrant la porte et en plantant tes yeux clairs sur le jeune homme. Tu ne savais pas vraiment ce qu'il se passait dans ta tête, mais tu n'aimais pas ça. Tu te sentais totalement faible et impuissante. Tu te décalas pour qu'il puisse rentrer et tu refermas la portes derrière vous. Tu soupiras un coup avant de prendre la parole. Je sais pas si je dois te frapper. dis-tu en plissant les yeux. Pourquoi tu m'as pas dis tout de suite que c'était une cliente ? C'était bien plus simple pour toi de l'accuser dès le début et d'essayer tant bien que mal d'esquiver le fait que tu avais piquer une belle crise de jalousie. Après tout, il n'avait pas à te le dire en réalité, vous ne vous deviez absolument rien et pourtant, ce n'était pas comme ça que tu te sentais.

Tu essaies de te montrer forte devant lui, mais tu n'en mènes pas large, tu en as bien conscience. Le problème, c'est que pour toi c'est pas quelque chose qui devait arriver. T'attacher comme ça. C'était même impensable. Tu prenais du bon temps avec un pote pour ne pas avoir à faire face à tes démons la nuit. C'était tout ce que ça devait être. Parce qu'en général tu fuis ce genre de chose, trop brutalisée par la vie. Mais tu ne l'avais pas vu venir, tu n'avais pas pu le voir venir parce que t'as jamais connu ça. c'est ce que tu te répètes dans cesse alors qu'il est dans ton appartement, tout aussi stressé que toi, visiblement. T'avais envie de le frapper oui, de lui hurler que de tout de façon, c'était de sa faute  avec ses surnoms à la con et toutes ses petites attentions qui t'avais fait t'y accrocher. Mais tu hochas juste négativement la tête en baissant les yeux. Tu n'avais pas la force de crier, à quoi ça servirait de toute façon de t'énerver toute seule. Quand il répond à ta question, tu le regardes un moment avant d'ouvrir la bouche. Par contre, elle avait l'droit de répondre à mon message elle et à s'afficher sur tes réseaux avec ses beaux tatouages ? demandas-tu en détournant le regard, cherchant à cacher l'air mauvais qui régnait dans tes yeux, tu puais la jalousie et c'était dur à comprendre, dur à admettre. J'pensais pas que je réagirais comme ça non plus. dis-tu en haussant les épaules avant de rajouter. En même temps, quand tu m'sors que tu pourrais tomber amoureux d'elle, j'peux que te croire Ethan, t'es pas stable tu tombes amoureux de chaque regard que tu croises. Ça sonnait comme un reproche, et peut être au fond que s'en était un. J'fais pas ça moi, je sais pas faire tenir à quelqu'un, je devrais déjà avoir disparue de ta vie parce que t'es pareil. Tu soupires. T'es aussi déphasé que moi et ça me terrifie. Je peux pas te répondre, je sais pas pourquoi j'ai réagis comme ça. T'es complètement à côté de la plaque et tu ne sais même plus quoi dire, parce que t'as l'impression que tout est bizarre, et tu déteste cette sensation. Tu as a la fois envie de le gifler mais tu as aussi à la fois juste envie qu'il te prenne dans ses bras. Tu aurais peut être dû voir les signes, le réclamer autant, le coller autant. Mais lui aussi il aurait dût. Il aurait très bien pu refuser toutes ces nuits après tout, mais il accourait dès que t'avais besoin de lui.

Tu poses ton regard sur lui quand il te confirme qu'elle n'avait pas le droit. Tu n'avais vraiment pas apprécié la blague et tu l'aurais bien insulté de tous les noms elle aussi. D'ailleurs, tu l'avais fait bien plus d'une fois dans ta tête. Mais à quoi bon ? Qu'est ce que ça changerait ? Pas grand chose probablement. Je lui aurais bien fait manger mon téléphone. dis-tu d'un ton boudeur, comme une enfant. C'est un peu ce que t'étais encore au fond. Une gamine coincé dans un corps de femme. Après tout, c'était nouveau pour toi tout ça et tu n'avais aucune idée de comment gérer un chaos intérieur en plus en toi. Tu ressens un pincement au cœur quand il te dit que oui, il pourrait tomber amoureux d'elle. Tu n'avais pas envie d'entendre ça non, mais il n'allait pas te mentir maintenant. D'autant plus que tu le savais très bien. Après tout, elle était belle, tatouée de la tête au pied, et tu trouvais qu'elle était tout ce que tu n'étais pas. Parce qu'au final. Tu n'as qu'une faible estime de toi même. Tu ne répondis pas à cette phrase. Même si il t'avouait que ça avait tout gâché, ça avait piqué ton ego alors tu détournas juste le regard, l'air triste. Bien sur que j'tiens à toi idiot, sinon on aurait pas cette conversation. dis-tu en plantant tes yeux dans les siens. Quand il te dit qu'il tiens à toi et qu'il ne veut pas que tu disparaisses de sa vie, t'as juste envie te de rapprocher de lui. Mais tu n'oses pas, comme si ta crise avait mit une certaine gêne en toi. Tu ne te reconnaissais plus. T'avais l'impression d'être une adolescente qui découvrait tout et tu détestait cette sensation. T'as pas couché avec elle alors ? demandas-tu d'une petite voix peu sur de toi. Ce qu'il venait te t'avouer te faisais plaisir même si tu n'aurais jamais pensé que ce serait le cas. Non pas que tu ais pu penser qu'il était une pute. Simplement qu'il devait en avoir eu tellement des clientes qu'il ne te serait même pas traversé à l'esprit que tu serais la seule. Pourquoi moi ? osas-tu demander, curieuse de savoir pourquoi tu étais la seule cliente à qui il s'était offert. Tu frôles son bras de ta main. Tu as juste envie qu'il te prenne dans ses bras et en même temps tu luttes contre ce sentiment. T'as l'impression d'avoir deux voix dans ta tête, une qui te dit de ne pas lâcher prise et l'autre au contraire qui t'hurle de te laisser aller. Mais c'est pas toi, tout ça et c'est effrayant. Tu te demandes bien ce que dirait Vass, si il vous voyait actuellement.

C'était censé être juste pour ne pas te sentir seule. Juste pour combler un vide qui grandissait en toi. T'étais tombé sur lui et si au début, c'était bizarre. Tu en avais toujours plus réclamé et aujourd'hui tu te retrouvais là a essayer de justifier un excès de possessivité que toi même tu ne t'expliquais pas. La seule chose dont tu étais sur c'est que rien que le fait d'imaginer qu'il aurait pu partager la même relation que vous aviez avec une autre te rendais dingue. En même temps, elle était tout le contraire de toi, grande, sombre et tatouée. T'étais sombre, à ta manière, par ton passé et ton caractère. Mais physiquement, tu ressemblais à une poupée de cire et tu détestais ça. Blonde aux yeux clair, t'avais horreur de ce que t'étais et tu n'y pouvais rien. En réalité, tu ne t'étais jamais vraiment posé la question de savoir si tu pourrais te sentir de cette manière par rapport à quelqu'un. Tu ne t'étais jamais sentie inférieur ou supérieur. Mais l'autre soir, si. Alors, quand il te promet qu'il n'a pas couché avec elle, les traits de ton visage se relâchent un peu. T'es soulagé, même si tu n'as pas envie de l'admettre. Tu n'avais aucune envie qu'il caresse sa peau comme il avait caresser la tienne tout ces soirs ou ton corps avait réclamé le sien. Quand tu lui demandes pourquoi toi et pas une autre, évidemment il ne sait pas trop quoi te répondre. Il est aussi perdu que toi sur ce qui vous lie et tu ne peux pas lui en vouloir. Tu sentis tes joues devenir rose sur ton teint pâle quand il te dit que t'étais pas comme les autres clientes et tu baissas aussitôt les yeux. Au fond, dès le début je crois que j'aurais voulu être plus. avouas-tu sans le regarder. Parce que, c'était moins gênant, plus facile de parler à tes pieds plutôt qu'à lui alors que ses doigts rejoignaient les tiens. Ça ne t'avais jamais dérangé de dépenser toujours plus pour le voir. Mais c'était malsain au fond et pas vraiment logique. Après tout, il avait été avant tout ton ami. Enfin, celui de Vass mais tu te l'étais vite approprié dans son dos et c'est ce qui donnait un peu de piment à tout ça. Parce que des risques t'aimais en prendre. Tu relèves ton regard dans le sien et tu hausses les épaules. Alors on met pas de mot dessus. Après tout, à quoi bon coller des étiquettes partout ? Vous ne savez absolument pas ou vous mettez les pieds tout les deux, ni si c'était juste une lubie de quelques jours. Tu n'avais pas envie de te prendre la tête, t'en avais plus envie, tu t'étais assez donné mal au crâne la veille. Tu finis par craquer et le rapprocher de toi pour te blottir dans ses bras sans un mots. A l'heure actuel, c'était l'endroit ou tu te sentais le mieux.

C'est si soudain, et si incohérent. Pourquoi maintenant ? Pourquoi toi ? Mais surtout, pourquoi lui ? Tu t'étais efforçais à être aveugle sur tes intentions alors qu'au fond une petite voix te criait ce que tu savais déjà. Mais c'était tellement effrayant, d'avouer ça. Après tout, tu avais toujours fuis ce genre de chose. T'étais très bien dans ta solitude toi. Mais évidemment, c'était compliqué. Tout l'es toujours avec toi. Tu ne sais pas faire les choses simplement. Tu n'as jamais su le faire. Alors quand il te confirme que oui, c'est réciproque, tu ne peux t'empêcher de sourire, comme une ado qui dévoilait pour la première fois un peu plus d'elle. Tu ne pouvais plus nier, plus ignorer les petites bêtes dans ton ventre quand tu ouvres ses messages et quand tu l'aperçois au loin. Un sentiment de bien être parcourt ton corps alors qu'il passe ses bras autour de toi et tu te rends bien compte que tu ne donnerais ta place pour rien au monde. Cette dispute, cette fille, c'était peut être un mal pour un bien au final. Tu me perturbes tellement. souffles-tu en plongeant ton regard dans le sien, un petit sourire dans le coin de la bouche. Tu secoues négativement la tête quand il te demande si tu as mangé. Avec tout ça, t'avais complètement oublié d'avaler quoi que ce soit. Il faut dire que ça t'arrivais un peu trop souvent de t'oublier de la sorte. Tu souris quand il te proposes des crêpes. Comment je pourrais refuser des crêpes ? demandes-tu en riant alors que ton ventre gargouillait rien qu'à l'idée d'en avaler. La nourriture, ça te ferait presque tout oublier et pourtant tu gardais bien cette dispute dans un coin de ta tête. Mais, pour le coup, t'avais juste envie de lâcher prise et d'arrêter de te prendre la tête. Juste pour cette fois du moins. Tu aurais bien le temps de recommencer. D'ailleurs, te connaissant, cela arriverait bien assez tôt. Mais, tu es comme ça toi. Un petit être brisé qui ne demande qu'à être réparé au fond par quelqu'un qui saura le faire correctement. Tu commençais à en avoir marre des réparations merdiques, y'a bien assez de trou dans ton cœur comme ça. Les pansements ne te suffisent plus.