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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 When I'm on my knees I'll still believe + Emrys

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MessageSujet: When I'm on my knees I'll still believe + Emrys   When I'm on my knees I'll still believe + Emrys EmptyJeu 2 Avr 2020 - 10:38

Le cercle était large ce soir, depuis le début d'année plusieurs nouveaux avaient rejoint le groupe de parole. J'y participais depuis quelques mois déjà, à la demande de ma psy, c'était un peu donnant donnant, elle me prescrivait des cachets, mais je devais y mettre un peu du miens également. On ne pouvait pas dire que ça me faisait réellement du bien, parler de mon défunt mari, écouter les autres parler de leurs proches disparus ou partis brutalement, ça me faisait plutôt broyer du noir pour la nuit qui suivait la réunion. Mais j'avais mon arme redoutable, ces petites pilules que je prenais à outrance pour mieux m'endormir sans risquer des cauchemars, des  nuits sans rêves, , juste le néant. Et puis au fond peut-être que ça me faisait du bien de voir que d'autres souffraient autant que moi, voir même plus, des hommes, des femmes, de tous horizons, avec chacun son histoire déchirante, je partageais leur peine durant une heure ou deux, je relativisais avant de retrouver ma solitude. Ce n'était pas bien compliqué pour moi qui étais d'une nature assez empathique, toujours à l'écoute des autres, compatissante et douce. Au moment où j'allais rentrer, sans rester prendre un café ou un verre de jus de fruit avec ceux qui prolongeaient la soirée pour discuter entre eux, ceux qui, à force devaient être devenus des amis, moi je n'étais que de passage dans leur groupe, on me connaissait à peine pour ainsi dire, je fouillais dans mon sac, tête baissée, sans regarder où je marchais et c'est là que je suis entrée en collision avec quelqu'un. Je relevais vivement la tête pour découvrir une jeune femme, l'une de ces nouvelles têtes encore inconnues. Je l'avais remarquée, cette jeune femme qui n'avait pas dit grand chose, je ne pouvais même pas affirmé qu'elle avait pris la parole mis à part pour se présenter. Excusez-moi, j'étais ailleurs. Je me rappelais qu'on se tutoyais généralement dans le groupe, mais comme généralement je ne parlais à personne ça ne m'était pas familier. Je fronçais les sourcils pour faire l'effort de me rappeler de son prénom. Emrys, c'est ça ? C'est ton premier soir ? J'allais au moins échanger deux-trois mots avec elle histoire de ne pas trop passer pour une sauvage.
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MessageSujet: Re: When I'm on my knees I'll still believe + Emrys   When I'm on my knees I'll still believe + Emrys EmptyDim 5 Avr 2020 - 13:11

Emrys s’était rendu à ce groupe de discussion sur l’idée de son psy et l’insistance amicale de ses proches. Après mûre réflexion, elle s’était dit qu’elle n’avait rien à perdre à s’y essayer. Elle cherchait à mettre le doigt sur ce qui l’avait faite hésiter si longtemps. Non en fait, elle se mentait là. Elle savait très bien pourquoi elle n’y était pas aller avant. Elle ne voulait pas partager son malheur avec des inconnus. Elle ne voulait pas s’entendre dire je comprends et j’ai vécu la même chose. Parce qu’elle avait tellement mal ! Elle ne voulait pas n’être qu’un cas parmi tant d’autres…Se dire la vie continue, comme si de rien n’était. Ce n’est pas qu’elle ne pouvait pas ou qu’elle ne devait pas. C’était vraiment qu’elle ne voulait pas. Emrys soupçonnait son psy de commencer à mettre le doigt sur ce fait d’ailleurs. Elle commençait aussi à se dire, que cela faisait un bon moment qu’elle recourrait à l’auto-persuasion au détriment du bon sens.

Petite on la disait égoïste. Emrys s’était toujours récrié contre ça. Prête à démontrer par A + B qu’elle était prête à tout donner à ses proches. Et c’était vrai, elle en était certaine. Mais le suicide de Sarah mettait en lumière autre chose. Emrys n’avait rien vu venir. Oh, bien sûr elle savait que Sarah avait ses secrets. Elle avait surpris des regards, des soupirs… Mais elle n’avait jamais attaqué de front le problème. Ni même de biais d’ailleurs. Emrys avait tendance à penser que la souffrance se supportait seule. Que le temps et la vie de tous les jours était ce qui aidait le plus. Qu’il fallait la noyer sous les tracas du quotidien jusqu’à ce qu’elle s’efface. Après la mort de ses parents, elle pensait que ce qui avait le plus aidé à faire face, cela avait été de ne pas avoir une minute à elle. La garde de son frère lui était tombée dessus, avec tous les papiers que ça impliquait, mais aussi l’enterrement et sa paperasse. La maison et le loyer, les charges et les cours. Tout cela ne l’avait pas laissé souffler. Mais avec le recul et le psy, elle se disait qu’au fond, les autres jouaient pour beaucoup. Aurait-elle fait le moindre effort si Aeddan n’avait pas été là ? Aurait-elle tenu sans ces soirées, ou juste tous les deux ils évoquaient le passé, pleurant ensemble avant de s’endormir en imaginant un futur qui rendrait fier leurs parents ? Probablement pas. Comment avait-elle pu ne pas réaliser tout ça avant ? Est-ce que cela aurait changer quelque chose vis-à-vis de Sarah ? oui très certainement. Au final ce n’était plus un problème d’égoïsme mais d’égocentrisme.

Voilà ce qu’elle pensait alors qu’elle écoutait parler les autres. Elle s’était présentée au début bien sûr comme tous les nouveaux. Mais quand lors d’un silence on lui avait demandé si elle avait parlé, elle avait juste dit non. Pas encore, elle n’était pas prête. Quelqu’un d’autre avait pris le relais. Emrys avait écouté les différentes histoires et les différents sentiments. Chacune la bouleversait et lui donner envie de pleurer. La poussant plus loin encore dans ses pensées, passant d’une émotion à l’autre en quelques secondes. Elle détestait se sentir telle une girouette malmenée par la tempête…
Et la fin de la séance était arrivée. A ça aussi elle n’y était pas préparée. Elle venait de passer une heure peut-être deux plongée dans le malheur de parfaits inconnus et là tout s’arrêtait. Merci d’être venu, prenez donc un gâteau. Emrys s’était levé un peu hagard. Elle n’avait clairement pas faim. Elle ne connaissait personne et envisagea de partir. C’est à mi-chemin, en plein sur l’axe de la sortie qu’elle hésita. Si elle partait maintenant, aurait-elle seulement le courage de revenir ?

Parfois le destin s’emmêle et permet de ne pas se perdre en conjonctures inutiles. Emrys revînt brutalement à la réalité lorsqu’on lui rentra dedans. Surprise, elle se tourna vers la jeune femme qui venait de la heurter. « Non ce n’est pas grave, c’est ma faute aussi, j’étais planté en plein dans le chemin. » Sur ces belles paroles elle se décala d’un pas hors du passage pour laisser certaines autres personnes  passer. La jeune femme se rappelait de son nom. Emrys chercha le sien, hésitante elle ajouta : « Oui c’est ça. Vous, euh, toi c’est Charlize ? Oui, mon premier soir. Pas forcément facile d’ailleurs. » Le regard fuyant elle chercha autour d’elle quelque chose qui pourrait occuper son attention. « Je vous sers quelque chose ? » demanda t’elle en avisant la table à quelque pas avec les boissons et les pâtisseries qui l’attira comme un phare au milieu de la mer. Emrys avait jeté son dévolu sur le café. Après tout ce n’était pas comme si elle comptait rentrer chez elle pour dormir. « Venez. » ajoutat-elle en attirant la jeune femme avec elle, oubliant momentanément que s’il y avait eu collision c’était probablement parce que sa vis-à-vis avait surement l’intention de partir. Il y avait du monde autour d’elle, qui se servait diverses choses. Ils étaient cordiaux, amicaux. Certains partaient, beaucoup restaient visiblement. Reportant son attention sur la jeune femme Emrys ajouta : « Alors ? » Elle désigna en même temps le café bien serré qu’Emrys s’était servie pour savoir si le jeune femme s’était décidée puis continua : « Ca fait longtemps que vous venez ? »
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MessageSujet: Re: When I'm on my knees I'll still believe + Emrys   When I'm on my knees I'll still believe + Emrys EmptyVen 17 Avr 2020 - 18:49

Ce que j'appréciais le plus dans ce groupe c'est qu'on ne forçait jamais la main à qui que ce soit. Si tu n'avais pas envie de parler, on te laissait dans ton silence, aussi simplement que ça. Je ne pouvais pas parler pour les autres groupes en tous genres, c’était le seul auquel j’avais jamais participé et je ne comptais pas en rejoindre d’autres. Mais j’aimais ce côté compréhensif, moi-même, lors de mes premières participations, je n’avais pas été bavarde, loin de là. Et puis un jour ne m’étais jetée dans le bain, j’avais raconté mon histoire et la vague de bienveillance qui avait suivi m’avait fait un bien fou. Le problème c’est que ça n’avait pas duré et une fois seule chez moi, après avoir couché ma fille, je m’étais retrouvée bien seule face à moi-même. Depuis je prenais parfois la parole, pour partager une anecdote, mon expérience, pour un mot gentil ou un encouragement. Mais je ne parlais plus tellement d’Axten, à quoi bon, ça ne le ramènerait pas. Et, comme je l’ai déjà dit, je ne participais jamais, jamais, au pot d’après séance. Une heure d’échange ça me suffisait, je n’avais pas besoin et encore moins envie de me faire des amis. Et encore moins que certains tentent d’en savoir plus sur moi, de s’immiscer dans mon chagrin comme pour se l’approprier dans une conversation plus intime. Ce soir pourtant, un peu ailleurs, un peu rêveuse, en vérité pas tant rêveuse que ça, je pensais à la commande que j’allais passer à mon fournisseur demain pour Imogen, j’avais besoin de beaucoup de choses et nous avions renégocié nos avantages avec Jake alors je ne devais pas me planter et vérifier que tout le monde jouait le jeu. En règle générale je savais faire, j’étais même douée pour ça, mais pour tout dire je n’avais pas fait ça depuis plus de deux ans, deux ans que j’avais laissé le navire à mes employés et que je me laissais porter. Sauf que j’avais repris la barre et je devais montrer que j’étais encore digne de porter les pâtisseries Imogen sur mes épaules fragiles. Alors je pensais beaucoup depuis quelques jours, je doutais de moi, ce qui ne m’arrivait jamais, pas dans mon travail en tout cas. Et penser trop ce n’était jamais bon, la preuve je venais de foncer dans quelqu’un, pas le meilleur moyen pour sortir discrètement… Je me confondais déjà en excuses, en plus j’avais foncé sur une nouvelle, évidemment ! Je faisais l’effort de me souvenir de son prénom, c’était la moindre des choses, ça me faisait penser à Madonna, elle se faisait appeler comme ça, une femme un peu farfelue mais vraiment gentille, qui devait à priori adorer la popstar pour porter son pseudo, elle ne nous avait jamais dit son vrai nom. C’était vraiment l’une des personnes les plus adorables qu’il m’eut été donné de rencontrer, ici ou ailleurs et ce fut elle qui m’a poussé à rester au moment où je me disais que je perdais mon temps à venir à ces réunions. J’étais paumée, sur le point de craquer et on pouvait dire qu’elle m’avait rattrapé au vol, du haut de ses fiers cinquante printemps bien tassés, elle m’avait fait comprendre que la plupart des gens n’allait pas vraiment s’intéresser à mon histoire, qu’elle leur permettrait simplement de relativiser par rapport à la leur, qu’on avait tous besoin d’entendre l’expérience et les mots des autres, plus que leurs maux, pour se sentir mieux soi-même. Et quand on arrivait à aider un peu plus personnellement, c’était un bonus. C’était un groupe de soutient, pas de jugement. Elle ne m’avait pas parlé de son histoire, elle n’en avait pas eu besoin pour que je comprenne qu’elle avait traversé une sacrée épreuve, elle m’avait juste regardé avec tellement de douceur et de tendresse que j’avais eu l’envie soudaine de me caler dans ses bras pour qu’elle me sert, chose que je n’avais pas fait, parce que je suis trop pudique. Mais c’était à la réunion suivante que j’avais pris la parole. Je n’avais pas la prétention d’être une Madonna, pour Emrys, mais si elle était là, c’était pour une raison alors autant l’accueillir correctement. Je lui souris avec douceur Non, ce n’est jamais facile le premier soir. Normalement ça s’améliore avec le temps. Oui, Charlize, enchantée. Et voilà que pour la première fois en quelques mois de meetings je me dirigeais avec une parfaite inconnue vers le buffet, il fallait un début à tout. Du thé ce sera très bien. J’attrapais un sachet de thé, Emrys entrepris de me servir de l’eau dans un gobelet. Merci. Je ne savais pas bien ce qu’on allait se dire, mais j’étais capable d’échanger quelques mots, ça n’allait pas me tuer, au pire on parlerait du temps, de Bowen, ça durerait le temps d’un café et on se quitterait. Merde, j’étais vraiment mauvaise pour tout ça, difficile de croire que j’étais commerçante en temps normal. Depuis quelques mois oui. Je ne suis pas non plus de ceux qui parlent le plus. Et… tu peux me tutoyer. Nouveau sourire un peu gêné. Tu t’es décidée à venir seule où on t’y a poussé ? C’était une question un peu gênante, surtout si elle y avait été forcée. Dans tous les cas c’est une bonne démarche. Certains ont besoin d’un coup de pouce. Je hochais la tête avec conviction en serrant mon thé dans ma main.
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MessageSujet: Re: When I'm on my knees I'll still believe + Emrys   When I'm on my knees I'll still believe + Emrys EmptyDim 19 Avr 2020 - 12:55

L’ambiance autour du buffet n’était pas morose, ni même triste. Les gens bavardaient entre eux poliment, même de façon très amicale pour certains. Les brins de conversations qu’entendit Emrys autour d’elle en servant le thé de Charlize étaient…banals. Le temps, le travail, la famille, les projets de vacances aussi. Le pot d’après réunion se nimbait d’une ambiance plus légère que celle de la réunion et même si ce n’était pas de l’allégresse, c’était quand même nettement plus joyeux. C’est un aspect des réunions qu’Emrys pourrait rapidement apprécier elle le savait. Elle qui dormait peu, n’aimait pas être seule, ni même le silence, ce pourrait être plus sympathique de discuter avec des gens après ces réunions plutôt que de rentrer directement chez elle. Parce que la réunion en elle-même, si toutes se déroulaient comme ce soir, la poussait à l’introspection et la plongeait dans une sorte de marasme spirituel qui ne luis convenait guère et qui ne lui permettrait pas de passer par la suite une bonne soirée… Ces petits pots par contre, pouvaient s’avérer divertissant. Comme un moyen de passer d’un état à un autre. Laissé la tristesse au sein des réunions pour s’en aller avec douceur vers l’extérieur, vers ce monde qui tournait sans se soucier de la peine des gens qui l’habite. Ce pot, pouvait être une transition, un pas de porte, la frontière entre deux mondes, deux états d’esprits. Oui pourquoi pas, ça pouvait le faire. En plus, cela permettait à Emrys de remettre un pied dans un domaine qu’elle maîtrisait mieux. La sociabilité.

Charlize venait depuis quelques mois et n’était pas de ceux qui parlaient le plus. Deux bon points aux yeux d’Emrys. De une parce que si elle venait depuis plusieurs mois c’est que ces réunions devaient à ses yeux avoir une utilité et ensuite, si ça fonctionnait alors qu’elle parlait peu, cela voulait dire qu’Emrys pouvait peut-être ne pas se jeter dans le grand bain trop vite. Elle sourit amicalement à Charlize. Une façon simple de dire, je suis contente de ce que j’entends. Elle acquiesça à l’autorisation du tutoiement. Ce serait plus cordial. La question suivante la surpris d’avantage. Elle mit quelques secondes à répondre. Que dire exactement ? Que ses proches et son psy lui en avait parlé quelques fois, au point qu’elle avait finit par envisager sérieusement l’hypothèse ? Oui, après tout pas besoin de mentir. « Disons que mes proches me connaissent bien et qu’ils ont sus quand me souffler l’idée. Je n’ai pas été poussé, juste…conseillée je dirais. » C’était vrai, aucun de ses proches ne s’était montré ferme et directif, de toute façon cela aurait suffit à braquer Emrys. Tandis que souffler l’idée et lui laissait le temps d’y réfléchir était la meilleur des techniques vis-à-vis d’elle. Son psy était légèrement plus insistant mais c’était dans son travail et même lui ne lui avait pas donné l’impression de ne pas avoir le choix. Charlize ajouta que dans tous les cas c’était une bonne démarche. « En fait, j’explore plusieurs pistes. Je teste, j’essaie, je verrais bien ce qui me conviendra le plus ou ce qui sera le plus efficace. J’imagine qu’en effet ne pas être seul et s’en rendre compte est sûrement un plus, mais…Je ne sais pas trop comment l’expliquer. » Oui comment expliquer. Que d’un côté son chagrin était à elle et rien qu’à elle. C’était peut-être difficile de trop y penser par moment car il lui venait des questions qui l’angoissaient, l’énervaient voir la terrifiaient. Mais parfois, quand elle se contentait juste de pleurer, c’était parce qu’elle ne repensait qu’aux bons moments et même si ça lui faisait mal, ces moments étaient vivaces, presque vivant de nouveaux. Mais ça ne durait jamais. Mais on peut faire des folies pour une minute de bonheur. Même s’il n’est pas fait que de rires.

Emrys but un peu plus de son café en se demandant comment orienter la conversation. Poursuivre sur le sujet ne l’enchantait guère. Et ce serait contraire à l’effet « thérapeutique » qu’Emrys voulait donner à ce « pot ». Vous savez, le côté transition, on ferme doucement la porte sur les souvenirs tristes.

« Est-ce que je peux te demander ce que tu fais dans la vie ? Ou devrais-je attendre la seconde réunion peut-être ? »

Emrys n’était pas une reine de l’humour, mais elle pensait que mieux valait une tentative rater de temps en temps que de ne jamais rien essayé. C’était aussi une façon simple de se lancer dans une conversation banal, sans prise de tête ni trop de formalismes.
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MessageSujet: Re: When I'm on my knees I'll still believe + Emrys   When I'm on my knees I'll still believe + Emrys EmptyMar 28 Avr 2020 - 15:43

Moi je n'avais rien d'une Madonna, je n'avais pas l'impression que mes mots étaient réconfortants, ni que mon expérience pouvait servir à d'autres, les encourager, encore moins que mon contact, une main doucement posée sur l'épaule ou sur le bras, pouvait faire du bien. Parce que je ne savais pas faire, du moins pas avec des inconnus. J'étais tactile, généreuse et douce avec ma famille, mes proches, je les prenais dans mes bras sans que ça me pose de soucis, du moins par le passé, beaucoup moins maintenant, mais surtout pas avec de parfaits étrangers. Autour du buffet les gens se retrouvaient, parlaient de tout, de rien, de sport ou de la famille, d'amis communs, parce qu'on était dans une petite ville, c'était le genre de choses que je faisais déjà dans mon métier, je n'avais pas envie de le faire ici. Mais cette fille, Emrys, m'y poussa sans vraiment le vouloir, par la force des choses. Puis elle inspirait la douceur, c'était déjà pas mal pour un début. Après avoir lancé les hostilités je tentais une question un peu trop personnelle, le genre auquel je n'aurais pas aimé répondre, je l'avoue. J'eu l'impression que ça la dérangeait, ou peut-être que ça la déstabilisait, je n'en savais rien, je m'en voulais presque, mais la question était posée, au pire elle me renverrait gentiment m'occuper de ce qui me regardait. Finalement elle ne me renvoyait pas promener, j'écoutais alors sa réponse avec attention en hochant la tête. Oui je vois. C'était bien d'être entourée de personnes si bienveillantes. Moi je n'avais pas osé en parler à ma famille au départ, j'avais honte pour tout dire, honte d'avouer que j'allais si mal que je devais être aidée par ce genre de groupe. En vérité personne ne savait vraiment, j'avais laissé partir mon mari alors qu'on était à l'autre bout du monde, j'avais vécu mon deuil seule avec ma fille avant de me réfugier dans ma famille polonaise. Tout ma famille la plus proche, celle de Bowen, m'avait simplement vue revenir avec un sourire moins rayonnant que ce lui que j'arborais avant. Mes proches avaient eut la gentillesse de me laisser reprendre mes marques à mon rythme et quand on m'avait vu retourner à la boutique, reprendre la pâtisserie, on avait cru que j'allais mieux, que les choses rentraient dans l'ordre, je n'avais rien contredit. Pourtant non, je n'allais pas mieux, bien au contraire. J'avais du parler de ces réunions et de mes séances chez le psy à mes parents parce que parfois je devais leur confier Romy pour m'y rendre, ils ne m'avaient pas jugé, bien au contraire, mais ça ne m'empêchait pas d'avoir honte. Oui il faut sûrement explorer plusieurs pistes pour savoir ce qui nous convient le mieux... On n'a pas à en parler, tu n'as pas à te justifier. Je lui souris avec douceur. La pauvre Emrys était sûrement tout aussi paumée que moi, finalement qui ne l'était pas ici ? Je souris, un peu plus détendue cette fois et un brin amusée par sa question. Qui sait, peut-être que ma réponse te fera fuir et que tu ne reviendras pas à la prochaine réunion ! J'avalais une gorgée de café. Je fais un métier très bon pour le moral, le mien et celui des autres. Je suis pâtissière. On pouvait entendre dans ma voix que j'en étais fière. Et toi, tu fais quoi ?!
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MessageSujet: Re: When I'm on my knees I'll still believe + Emrys   When I'm on my knees I'll still believe + Emrys EmptyDim 3 Mai 2020 - 10:15

Lorsque Charlize lui dit qu’elle n’avait pas à se justifier, Emrys se sentit soulagée. Sentiment étrange au fond, car ce n’était pas comme si elle avait fait quelque chose de mal. Elle se rappelait avoir eu à peu près le même genre de sentiments lorsqu’elle avait commencé à aller voir un psy. En effet, au départ elle avait évité d’en parler autour d’elle. Sauf à son frère qui était un peu à l’origine de sa décision et à Circée à qui elle pouvait difficilement le cacher vu qu’elle avait été l’une des personnes à être le plus présente dans sa vie après la mort de Sarah.  Ca la dérangeait. Comme si elle avait honte d’avoir besoin d’être aidée. Cette impression de faiblesse était intolérable pour elle, qui avait toujours eu l’habitude de prendre les choses en main et de se débrouiller seule. Alors, elle s’était montrée distante avec le professionnel. On peut même dire qu’elle y avait mit de la mauvaise volonté au commencement. Puis à juste titre, il lui avait rappelée que c’était elle qui était venue le voir et qu’il n’était pas là pour la juger. Mais que si elle ne voulait pas de son aide, il ne pourrait pas l’aider. Emrys s’était ensuite donné quelque jours (enfin plutôt deux semaines) puis y était retournée dans de meilleures dispositions. Au final, elle appréciait assez ses rencontres avec le psy. Cela lui permettait de vraiment compartimenter les différents aspects de sa vie. Et c’était là qu’elle s’était rendue compte que ça allégeait aussi le poids qu’elle avait fait peser sur les épaules de ses proches. Elle ne s’en était pas aperçue, pourtant inconsciemment, elle s’était reposait sur eux. Elle avait souhaitait déménager ? C’était Aeddan qui lui avait trouvé l’appartement et Circée qui avait fait les cartons quand elle-même se refusait de toucher aux affaires de Sarah. C’était eux qui l’avait forcée à sortir ou finir ses repas, quand elle n’avait qu’une envie : passer sa journée au lit. Eux aussi qui avaient passée des nuits entières avec elle à veiller sur son sommeil. Non finalement les choses allaient mieux depuis qu’une personne extérieure s’occupait de l’aider à gérer ses sentiments contradictoires et ses angoisses nocturnes. Elle reprenait une relation plus « normale » avec ses proches tout en ayant pris conscience de ce qu’ils avaient fait pour elle. A elle maintenant d’être à la hauteur.

Emrys fut ravie de voir que Charlize prenait la suite de la conversation sur ce même ton plus léger qu’elle avait tenté d’instaurer. « Oh, tu m’intrigues maintenant ! » dit-elle sur un ton exagérément curieux. Elle lui répondit qu’elle était pâtissière. « Ah oui, pour le moral, il y a rien de mieux en effet. » appuya Emrys. « Je suppose qu’on ne te doit pas les amuses gueules présents ce soir ? » Il y avait à peu près autant de saler que du sucrée sur la table. Essentiellement des gâteaux apéro pour le salé. Quand aux sucrés, cela provenait sûrement d’avantage de boulangerie et du supermarché que d’une vraie pâtisserie pour le reste. « Tu travailles où ? » Qui sait peut-être qu’Emrys connaissait. « Oh, moi je suis professeur. D’histoire à l’université. » Emrys aimait beaucoup son métier. Il lui permettait de conjuguer deux choses qu’elle adorait. L’histoire d’un côté, une véritable passion pour elle. Et les gens et les rencontres d’un autre côté. L’avantage de la fac, c’est que c’était de jeunes adultes qu’elle rencontrait. Certains étaient certes encore un peu immatures, mais ce n’était plus des enfants. La plupart étaient là pour travailler et elle pouvait avoir des échanges passionnant avec certains. Enseigner sa passion c’était quand même une chance. « J’adore mon boulot. Et vous ? »
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MessageSujet: Re: When I'm on my knees I'll still believe + Emrys   When I'm on my knees I'll still believe + Emrys EmptyMar 12 Mai 2020 - 17:49

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La honte était probablement un sentiment partagé par beaucoup de personnes dans cette pièce. Une honte injustifiée évidemment, parce que ce n’était pas une tare que d’avoir besoin de chercher de l’aide ou du soutient ailleurs que celui de l’entourage ou d’un professionnel. Mais allez savoir pourquoi, on préférait que ça ne se sache pas, comme si on participait à un groupe d’alcoolique anonymes ou quelque chose dans ce genre. Alors que non, c’était juste pour décharger un peu de peine, pour chercher à la comprendre et à l’accepter parfois, à la vaincre également, ou pour tout un tas d’autres raisons parfaitement recevables. Charlize faisait partie de ces gens-là, de ceux qui avaient honte d’en parler à ses proches, de se dire qu’elle avait besoin d’aide. Pour elle c’était simple, c’était comme avouer une faiblesse alors qu’elle avait toujours été une femme forte. Et puis il y avait aussi la dépendance à ces cachets, celle qu’elle ne voulait pas voir, qu’elle ne voulait pas s’avouer même à elle-même, ces médicaments qui la faisaient tenir et dormir, qui lui offraient cette paix dont elle avait cruellement besoin. Tout ça elle n’en parlerait pas à Emrys, cette jeune femme à qui elle était presque forcée de faire la conversation à présent. Presque parce que finalement elle était de bonne compagnie, elle était avenante et douce, loin d’être intrusive comme elle le redoutait avec d’autres et Charlize se prenait à apprécier cet échange sans avoir à regarder sa montre ou à chercher un prétexte pour l’écourter et s’enfuir. Le sujet de leur deuil ou de leur présence ici à chacune fut vite balayé pour une conversation plus banale mais dans laquelle la brune était bien plus à l’aise. Et on sentit direct que l’atmosphère s’allégeait. Charlize regarda les quelques bouchées présentes sur la table, en effet, elles ne faisaient pas vraiment envie… Même le café était mauvais, il fallait bien l’avouer. Mais prendre la défense de l’association, ces groupes étaient libres et gratuits, sûrement que l’intervenant venait de façon bénévole alors c’était déjà une chance qu’ils aient ce buffet, les deux jeunes femmes ne pouvaient pas faire la fine bouche. Non ! Je ne pense pas que beaucoup de gens ici sachent que c’est mon métier. Pourtant ça donnait une idée à la pâtissière, ça ne lui coûterait pas grand-chose d’apporter quelques gâteaux un soir de temps en temps et ça changerait tout par rapport à ces vieilles cacahuètes qui ne faisaient pas envie. Je travaille en ville. J’ai fondé l’enseigne Imogen il y a quelques années, il y a quatre boutiques à Bowen. Elle n’était pas forcément à l’aise avec le fait de parler de son business de cette façon à une inconnue, elle ne voulait pas passer pour celle qui se croyait au-dessus des autres, en même temps elle ne se voyait pas non plus mentir et dire qu’elle était employée quelque part, c’aurait été idiot. Emrys l’informa qu’elle était professeur d’histoire, typiquement le genre de métier que les parents Wojcik auraient vu pour leur fille, heureusement, ils étaient très tolérants et à l’écoute. Elle précisa qu’elle adorait son job, mais elle n’en avait pas besoin, vu sa mine lumineuse quand elle en parlait ça ne faisait aucun doute. J’aimais bien l’histoire à l’école, ça m’a toujours donné envie de voyager. Et puis Charlize était très bonne élève, studieuse, le genre qui triait ses crayons par couleurs et qui avait toujours ses mines bien taillées, avec une écriture très scolaire et tous les autres clichés, bref, là n’était pas la question. Tu enseignes à quels niveaux ? Charlize sourit à son tour lorsque la jeune femme la questionna sur l’amour de son métier. Oui, c’est une vraie passion. D’ailleurs heureusement que je l’ai, mon métier, pour tenir le coup aujourd’hui.
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MessageSujet: Re: When I'm on my knees I'll still believe + Emrys   When I'm on my knees I'll still believe + Emrys EmptySam 23 Mai 2020 - 11:10

Les boutiques Imogen. Emrys n’eut pas à fouiller longtemps dans sa mémoire pour se remémorer certaines de ses boutiques. Elle en visualisait deux sur les quatre mentionnées par Charlize pour passer devant régulièrement. Elle même à l’occasion était cliente, elle ou ses proches. Les boutiques et la marque étaient plutôt bien connues dans la ville. « Oh je vois de quelles boutiques vous parlez. Je connais un peu. C’est amusant de pouvoir mettre un visage sur le grand patron. » Emrys n’avait aucune intention particulières en parlant ainsi. En fait, maintenant Charlize lui faisait penser à Circé sa meilleure amie, elle-même créatrice de sa propre marque. « Quatre boutiques, ce doit être du travail et du stress. » ajouta t’elle, en pensant toujours à Circé. Emrys était bien placé pour l’avoir vu parfois obliger de jongler entre différentes urgences toutes diverses et variées. Etre son propre patron, c’est loin d’être facile tous les jours.

« J’enseigne essentiellement en licence car ça permet de toucher un peu à toutes les époques et toutes les facettes de l’histoire. En Master les cours sont déjà un peu plus spécialisés. Mais les deux ont leurs avantages. La licence nous offre un panel d’étudiants variés chez qui on peut susciter, éveiller l’intérêt et parfois révéler des passions. Et en Master on a affaire à des étudiants qui savent où ils vont, plus intéressés avec qui les échanges peuvent être plus poussés…Désolée je m’emballe. » Pour éviter de complètement s’éparpiller Emrys rebondit sur la remarque de Charlize au sujet de l’histoire et des voyages. « Pour moi aussi Voyage et histoire se confondent assez bien. Le voyage dans l’espace se mélange très bien avec le voyage dans le temps et j’apprécie tout particulièrement allait visiter des lieux et monuments historiques à chaque fois que je m’en vais. Quoique les paysages naturels et la cuisine soient aussi deux choses que j’apprécie tout particulièrement en voyage. »   en effet quand elle partait en voyage, Emrys essayai d’équilibrer au mieux ses occupations et de les diversifier un peu afin de pouvoir profiter et découvrir au maximum. Partir loin, pour seulement aller à la plage, hors de question ! Les bâtiments, les paysages, la cuisine, la musique, les habitudes. Ces toutes ces petites choses qu’il faut essayer de capter lorsque l’on part loin et surtout si l’on part à l’étranger. « Tu aimes voyager ? »

Charlize aimait son travail. Emrys sourit et comprit parfaitement ce que voulait dire la jeune femme. « Oui cela permet d’avoir au moins une chose à laquelle se raccrocher. Une chose que l’on maîtrise et qui ne dépends que de nous. » Un instant Emrys se demanda comment faisaient tout ceux qui traversaient ce genre d’épreuves sans amis fidèles, ni travail qu’ils aimaient vraiment. Ce ne devait pas être facile. Il n’était pas dit d’ailleurs que ça finisse bien pour eux…Elmrys avait passé des heures sur ses cours, avaient lu plusieurs fois les livres qu’elle voulait faire partager à ses élèves (pour certains elle n’avait pas eu le choix tant elle peinait à se concentrer parfois). Et même si parfois elle avait envoyer valser les ouvrages ou était un peu acerbe sur ses notations, cela avait tout de même un ancrage de taille dans sa vie à un moment où tout semblait couler dans un abîme sans fond. « Aurez tu des projets particuliers pour ton entreprise ? Tu as des boutiques ailleurs qu'à Bowen ?» Emrys devait admettre que depuis quelques temps, elle se demandait si elle-même n’aimerait pas ajouter un nouveau pan à son travail. Aller au-delà de l’enseignement et s’intéresser un peu à la recherche. Doucement cette idée faisait son chemin. Emrys la ruminait depuis plusieurs semaines.
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MessageSujet: Re: When I'm on my knees I'll still believe + Emrys   When I'm on my knees I'll still believe + Emrys EmptyMar 30 Juin 2020 - 22:08

Le grand patron, cette expression fit sourire Charlize, elle n'était pas non plus pdg d'une multi-nationale, elle faisait rouler sa petite entreprise du mieux qu'elle le pouvait, surtout en ce moment où elle peinait à trouver la motivation de se lever le matin à cause des nuits sans sommeil. Pourtant son job elle l'aimait et ses boutiques étaient ses bébés en plus de son gagne pain et celui de tous ses salariés, alors elle y allait et la reconnaissance des clients étaient sa plus grande joie. Quatre boutiques c'est sport oui, mais je suis quelqu'un d'ordonné. J'ai quitté la ville durant près de deux ans, j'avais laissé la responsabilité à mon meilleur pâtissier et à présent il en est le gérant, ça m'enlève un poids, je l'avoue. Elle écouta avec intérêt Emrys lui raconter son parcours et les classes auxquelles elle préférait enseigner. Charlize n'était pas allé jusqu'à la licence ou au master, non pas qu'elle n'en aurait pas été capable, au contraire, mais ses études en pâtisserie suffisaient à ce qu'elle travaille et en tant qu'hyperactive elle n'avait qu'une envie, être derrière ses fourneaux plutôt que sur une chaise d'école. Des études courtes ça lui avait suffit. Mais parfois elle regrettait de ne pas avoir suivi de cours plus poussés, en histoire par exemple, ou apprendre la philosophie aussi. Je te comprends, quand on est passionné on ne sait pas s'arrêter. Si tu me lançais vraiment sur la pâtisserie tu verrais que je suis à peu près pareil ! Elle avait raison, voyage et Histoire c'était un bon mélange, Charlize ne pouvait pas visiter une grande ville sans aller dans ses plus beau musées ou ses lieux emblématiques. Et pour ça, l'Europe était le terrain de jeu idéal. Quand on peut allier Histoire, gastronomie et nature c'est le voyage parfait ! Mais à choisir je préfère sûrement visiter des villes plutôt que la pleine nature. Parce qu'en montagne par exemple, on y trouvait des bêtes, des insectes et il était difficile de trouver un hôtel digne de ce nom et Charlize en femme assez précieuse, avait besoin de son confort étoilé. Oui j'aime ça, bien que je ne le fasse pas assez à mon goût. J'ai de la famille en Europe alors j'y ai pas mal voyagé, enfant avec mes parents et même adulte. Et toi ?! Son métier c'était sa bouée, Charlize en était consciente, elle était revenue pour sa famille, ses amis, mais surtout pour pouvoir remettre la main à la pâte. Elle ne regrettait rien des choix qu'elle avait fait. Et elle espérait que sa fille serait fière de sa maman quand elle serait en âge de comprendre. Parce qu'au fond, elle faisait tout ça pour elle aussi. Les projets à court terme sont de remonter tous les magasins. Comme je te l'ai dit je suis parti un long moment et malheureusement mon commerce en a subi les conséquences. L'une de mes boutiques est en redressement judiciaire parce que les employés ont fait n'importe quoi et qu'à distance je ne pouvais pas le voir. Je commence à m'en sortir, les clients sont heureux de voir que je suis revenue. Mais le chemin n'est pas terminé. Elle réfléchit un instant, la suite, elle n'y pensait pas trop, si à une époque Wojcik avait eu des projets, des rêves, pour l'avenir, à présent elle vivait au jour le jour, sans Axten à ses côtés le futur n'avait plus la même saveur. Et pour la suite... on verra, j'ai du mal à me projeter je crois. Mais je me contentera de ces boutiques là, une cinquième ce serait de la folie, maintenant que je suis seule à gérer la maison et ma fille.
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