on se bat contre les mêmes démons. (riley)

Tu viens de fermer la porte de ton casier et tu es un peu soulagé d'avoir enfin une pause. Tu adores la matière que tu as choisis, en revanche supporter ta classe, c'est tout autre chose. Si encore le problème ne venait que là. C'est l'humanité entière qui te donne de l'urticaire. Evidemment, t'as des raisons à ça, tu n'est pas allergique à la population pour rien. Les mots des gens à ton égard son vite devenu tes maux. Même si depuis que tu es ici tu n'as pas vraiment eu de problème, tes années scolaire passés reste gravé en toi et tu as finalement finis par mettre tout le monde dans le même panier. Un coup d’œil sur tes avant bras et tu t'empresses de remettre tes manches à leur place. Tu soupires, c'était peut être bien plus simple avant que tu touches à cette lame, mais tu en avais eu besoin. Un petit sourire s'afficha sur ton visage quand une tête familière fit son apparition dans ton champs de vision alors que tu approchais des bancs. En temps normal, tu n'aurais peut être pas était si contente de croisé quelqu'un mais malgré ta fausse timidité, ça te faisait du bien de ne pas détester toutes les têtes. Salut, j'peux venir te déranger ? demandas-tu gentiment. Tu crus presque entrevoir les mêmes marques que toi qui dépassait de ses manches sur son avant bras, mais tu n'étais pas sur. Peut être que tu te faisais des idées et puis c'était délicat à aborder.

Te faire des amis, c'était toujours chose compliqué. Mais tu faisais comme tu pouvais, du mieux que tu pouvais. Souvent, quand t'étais à la fac, tu étais seul, sur ton banc à écouter la musique ou alors à lire des livres sur la psychologie ou le comportement humain. C'était un peu obsessionnel, mais tu étais passionné. Aujourd'hui, t'étais posé sur ton banc, à écouter de la musique et à regarder les gens qui étaient entre amis, entrain de partager une pause entre leurs cours. Ta solitude te faisait rester tout seul. Et t'étais bizarre, étrange, et les gens n'aimaient pas les gens bizarres. Il faisait très chaud mais pourtant, t'étais en manche longue, pour cacher les coupures de mutilation ou les anciens coups de ta mère qui étaient restés avec le temps. Tu les avais un peu remonté à cause de la chaleur. Une tête familière arriva vers toi et tu enlevais tes écouteurs, et tu baissais précipitamment tes manches. « Y'a pas de soucis » répondis-tu à ton interlocutrice. Elle était arrivé de nulle part, mais voir une tête familière te faisais plaisir. Abby était l'une des rares personnes que tu tolérais dans ton entourage. « Qu'est-ce qu'il t'emmène ? » demandas-tu à la brune en souriant. Tu rangeais ton téléphone dans ton sac à dos, ainsi que le livre qu'il y a avait à côté de toi sur le banc.

Tu n'es pas vraiment très douée avec les relations sociales mais disons que tu fais de ton mieux avec ceux qui on réussis à percer un tout petit peu ta bulle. Peut être que tu te permettais d'aller vers Riley parce qu'il n'était pas si différent que toi finalement. Bien que tu ne comprennes absolument pas pourquoi quelqu'un de timide comme lui étudiais le comportement humain. C'était un peu comme une vieille charade. Mais si ça lui plaisait alors grand bien lui fasse. Tu hausses les épaules. J'me suis dis que ça nous ferais pas de mal un peu de compagnie. dis-tu en souriant avant de t'installer à ses côtés. Tu grimaça intérieurement, il avait remonté ses manches et tu étais quasi sur de connaître la raison. D'ailleurs, la question te brûlait la langue. Non pas que se soit une curiosité mal placé. Simplement, tu n'avais jamais vraiment trouvé quelqu'un avec qui te serais à l'aise pour en parler, peut être que lui, ça lui ferait du bien. Je peux te poser une question ? demandas-tu en prenant sur toi. Je voulais pas te paraître indiscrète mais, tes manches, je les ai vu. dis-tu en descendant ton regard vers ses avants bras. Tu veux en parler ? demandas-tu timidement. Tu espérais que le jeune homme ne se braquerait pas, parce qu'il n'y avait personne qui ne pourrait comprendre mieux que toi. En même temps, à sa place toi, tu te serais braqué alors tu ne lui en voudrais pas si il réagissait mal au final.

Ca faisait du bien d'avoir une alliée un peu étrange, comme toi. Et ça te faisait énormément de baume au coeur. Parce que tu pouvais te confier à quelqu'un, être ami avec quelqu'un, et te sentir bien, simplement. Abby était cette personne là, elle te mettais en confiance. « C'est bien pensé, Meers » dis-tu en riant légèrement. Oui, ça te faisait pas de mal d'avoir quelqu'un avec toi, plutôt qu'encore un livre de psychologie. Tu baissais tes manches, pour ne pas qu'on voit tes cicatrices mais c'était surement trop tard parce que tu as vu que la jeune femme avait baisser les yeux vers tes bras. Un peu gêné, tu jouais avec tes manches que tu ramenais jusqu'à tes mains. « Euh, ouais vas-y » dis-tu en regardant tes mains, un peu nerveusement. Elle te demanda alors si tu voulais parler de ce que tu avais sur tes bras, des marques encore apparentes, et des cicatrices qui étaient restées. « Je... c'est délicat... » dis-tu simplement en relevant les yeux vers elle. « Si je suis venu ici, à Bowen, c'est parce que ma mère était... enfin elle m'a frappé pendant toute ma vie et j'ai eu le courage de la dénoncer » dis-tu dans un souffle. Tu parlais vite comme un moulin à parole parce que tu étais nerveux, et quand tu étais nerveux c'est ce que tu faisais tout le temps. « Et puis, j'me suis moi-même auto-mutilé, parce que... parce que je supportais pas ce qu'elle me faisait » avouas-tu dans un dernier souffle. T'aimais pas parler de ça, t'en parlais rarement d'ailleurs, voir même jamais.

L'université, c'était quand même quelque chose de vachement compliqué si tu étais seul et tu en savais quelque chose puisque même si tu avais des amis, tu étais quand même vachement dans ton monde en général. Du coup, quand tu voyais quelqu'un comme toi, tu n'hésitais pour une fois par à aller vers lui, aussi timide sois-tu. Tu lui souris. Je sais, ça m'arrive des fois de réfléchir intelligemment. dis-tu en riant. Le regard posé sur ses manches, tu ne pouvais que comprendre. Tu osas alors lui demander le pourquoi du comment. Tes yeux bienveillants se retrouvant posé sur lui. Je suis désolée pour ta mère, je ne savais pas. dis-tu dans une petite moue. Tu n'avais pas eu la meilleure des mères de son vivant mais ça n'avait jamais été aussi violent pour ta part. Tu hochas la tête. Je ne peux que comprendre. dis-tu en regardant à droite à gauche pour vérifier qu'il n'y avait personne. Tu finis par soulever tes manches toi aussi laissant tes cicatrices apparaître. Tu haussas les épaules. Harcèlement scolaire, manque de confiance en moi, c'est beaucoup plus banale. dis-tu en soupirant. A coté de son histoire à lui, tu te sentais même ridicule même si aucune douleur n'est comparable. Surtout pour en arriver là. Mais parfois, l'appel de la lame avait été bien plus fort. Le simple fait de ressentir une autre type de douleur ailleurs, rien que ça, c'était ce qui te plaisait le plus quand tu le faisais. Même si tu avais arrêté.

T'avais eu de la chance de rencontrer Abby, elle était plutôt sympa et elle était une outsider comme toi. Du coup, vous étiez pareil. Enfin, vous l'étiez plus que tu ne le pensais. « Précises bien le des fois » ajoutas-tu en lui faisant un clin d'oeil et en lui donnant un coup d'épaule gentil. Oui, avec elle t'étais à l'aise et ça devait être la seule fille ici avec laquelle tu étais naturel et que tu t'entendais aussi bien. Peut-être parce que justement, vous n'étiez pas si différent tous les deux. Elle avait remarqué tes longues manches et tes cicatrices sur les bras, et du coup, l'australienne t'avait demandé d'où ça venait. « Ne sois pas désolé, c'est elle qui devrait l'être » avouas-tu en effaçant ce sourire sur ton visage. Tu n'avais plus eu contact avec elle depuis que tu avais posé le pieds en Australie. Aucunes excuses, rien du tout. Tu pensais qu'elle réaliserait peut-être que lorsque tu partirais, elle avait fait quelque chose de mal. Mais non. La brune te dit alors qu'elle te comprenait et tu arquais un sourcil jusqu'à ce qu'elle monte légèrement ses manches à son tour. Elle t'expliqua alors qu'elle aussi n'avait pas eu la vie facile. « Whoa, je savais pas... je suis désolé » dis-tu instinctivement. Oui, on s'excusait toujours pour les choses que les autres nous faisait subir. C'était anodin et stupide, et ça servait peut-être à rien mais ça faisait toujours se sentir mieux. « C'est pas banal, c'est horrible ce qu'on t'as fais subir à toi aussi » ajoutas-tu posant une main sur son épaule, gentiment. « Tu sais quoi ? On va s'entraider tous les deux, on peut pas rester comme ça, non ? » proposas-tu à la jeune femme en mimant un petit sourire.

C'était marrant au fond, le fait qu'avec certaines personnes, tu avais moins de mal qu'avec d'autres. Riley te faisait tellement penser à toi que c'était venue assez facilement avec lui. Tu lui tire la langue alors qu'il te taquine. Haha, très drôle. dis-tu en riant malgré tout. La conversation étant finalement plus sérieuse après avoir osé lui demander la source de son mal être, tu ne pouvais qu'être désolée pour lui. Tu hochas la tête. Tu le comprenais même si tu ne pouvais pas savoir réellement ce que ça faisait, après tout même si ta mère n'était pas celle que tu aurais voulu avoir, tu avais eu de la chance dans ton malheur d'avoir tes sœurs et ton frère. Tu lui confies alors que toi aussi, tu as succombé a la tentation de la lame. Pourtant, tes raisons te semblent tellement ridicule face aux siennes, même si ce n'était pas un concours. Tu haussas les épaules. Je suppose que ça nous rends plus fort. dis-tu en souriant, essayant de positiver sur ce qui avais pu t'arriver. Enfin, ça m'a surtout vacciné du fait de vouloir être sociable en réalité. avouas-tu en riant. Tu souris à son épaule sur ta main et à ses paroles réconfortantes. Tu as raison. dis-tu sans perdre ton sourire. On passe un marché, si tu sens que tu craques, même en pleine nuit tu m'appelles, et inversement ? lui demandas-tu.

Lorsqu'elle te tire la langue, tu ris de plus belle. Au final, c'était plutôt cool d'avoir des amis. Surtout quand vous partagiez les mêmes souffrances. Vous vous compreniez mieux, tous les deux. « Ouais, je crois que t'as raison » répondis-tu en haussant les épaules. Ca rends plus fort, ça enlève la peur. C'est surtout pour ça que tu le faisais, pour être sans peur, ne plus être terrorisé. Les gens à l'école, ta mère, la société en général. C'est pour ça que tu te faisais du mal. Tu te disais que si tu réussissais à te faire autant de mal que ça, lorsque les gens t'en ferais, ça te ferais moins mal. C'est un peu tordu comme idée, mais bon c'est ce que tu pensais. « Je comprends » dis-tu en riant. C'est vrai que lorsque tu as ce genre de marque sur le corps. Ca faisait peur aux gens. Oh, regardez un suicidaire. Voilà ce que les gens pensaient. Tu proposais alors à la brune que vous vous entraidiez ensemble. « Oui, on fait comme ça, je pense que c'est une bonne idée » dis-tu en souriant à la jeune femme. « Promis ! » dis-tu en lui tendant la main comme pour valider ce pacte que vous veniez de sceller.

C'était toujours délicat, de parler des souffrances des autres mais au fond c'est peut être ce qui te rapproche des gens. Après tout, c'est ce qui t'avais rapproché de ta meilleure amie Candy, ton harcèlement t'avais fait rencontré Oscar, ton meilleur ami ou bien même Bella et maintenant Riley. C'est peut être un mal pour un bien, une conséquence de choix qui fait que si tu n'avais pas vécu ça, tu serais peut être avec des personnes différentes. Et au final, actuellement, tu l'aimes bien ton entourage. J'ai toujours raison. dis-tu en haussant les épaules. Te jeter des fleurs ? Jamais. Ton vécu fait de toi celui que tu es aujourd'hui. ajoutas-tu dans un sourire. Tu l'avais probablement entendu dans un livre celle-là mais elle était bien adapté à votre situation. Tu lui parlais de ton aversion pour la sociabilité et évidemment il confirma. Tu rejoins ton rire au sien et c'est tout naturellement qu'un marché vous viens à l'esprit. Tu lui souris en retour et lui serre la main en acquiesçant de la tête. Promis. affirmas-tu. On aurait dit deux enfants, mais au fond, tu aurais peut être eu besoin de ce genre de promesse quand tu étais au plus mal. Même si, tu ne l'aurais peut être pas totalement respecté. Et sinon, une fille en vue ? demandas-tu pour passer à un sujet un peu plus joyeux, d'autant plus que tu aimais les histoires croustillantes.

Tu n'avais jamais parlé à voix haute de tes problèmes et de ton anxiété. C'était jamais facile de parler ce genre de choses, encore moins à ses amis. Mais ça semblait plus facile avec Abby parce qu'elle avait vécu les mêmes choses que toi, finalement. « Je préférerai qu'on n'est jamais vécu ce genre de choses » avouas-tu en soufflant. « On serait surement moins bizarre » dis-tu en riant légèrement. Oui, vous n'étiez pas les gens les plus appréciés de la faculté de Bowen, ni de la ville tout entière. Vous les outsiders, les gens bizarres. Vous vous étiez alors fais une promesse, celle de vous appeler si vous aviez un coup de mou, de vous appeler et de vous aider. C'était une bonne idée. Vous scelliez cette promesse d'une poignet de main, comme pour rendre ça un peu plus concret, un peu plus réel. Tu savais que tu pouvais compter sur la jeune Meers. Elle te demanda ensuite si tu avais des vues sur quelqu'un. « Ca va te paraitre bizarre, et même totalement chelou » avouas-tu pour commencer à la jeune femme. « J'ai... j'ai observé une fille qui habite sur le port. Et j'ai jamais osé lui parler » dis-tu en cachant ta tête. Ouais, t'avais un peu honte de faire ça mais tu n'avais jamais eu le courage d'aborder cette jolie blonde. Elle était si belle, tu étais gêné rien qu'à l'idée de lui parler.

Tu poses un regard bienveillant sur le jeune homme. Eh, c'est parce qu'on est bizarre qu'on est géniaux voyons. dis-tu amusé. Il avait raison c'est vrai, mais ça ne servait à rien de ressasser constamment le passé. Ce qui était fait ne pouvait être défait alors il fallait vivre avec. Au moins on est plus intéressant que tout ces fils de bourges. dis-tu en soupirant, ton regard balayant les couloirs, visant au passage quelques têtes connus du lycée. Leur seul problème à eux c'est de savoir de quel couleur s'habiller pour aller avec leur nouvelle voiture hyper cher offert par leur parent. Oui bon, c'est vrai que si tu avais ce genre de voiture tu ne cracherais pas dessus non plus, mais c'était la seule chose qui t'étais passé par la tête. Tu finis par poser la question sur le sujet amoureux. C'est ce qui te passionnait le plus chez les gens au final. Qui sait, peut-être qu'un jour ça t’inspirerais un livre qui fera un carton. C'est beau de rêver. Tu grimace à sa réponse. Alors ça oui, c'est chelou. confirmas-tu avant de rire. Il faudrait peut être que tu oses lui parler avant qu'elle ne te prenne pour un psychopathe tu crois pas ? demandas-tu dans un sourire. Il ne manquerait plus qu'elle appelle les flics et là oui, tu serais définitivement catégorisé mec bizarre. rajoutas-tu.

Heureusement qu'Abby était là, dans ta nouvelle vie. Elle te faisait énormément de bien, à te dire qu'être bizarre n'était pas si mauvais que ça. Au contraire, c'était plutôt une force. « Les gens les plus géniaux de cette université » avouas-tu à la jeune femme en lui faisant un clin d'oeil. Tu regardais les gens qui passaient devant vous et qui vous donnez des coups d'oeil, vous les freaks de la faculté de Bowen. « Regardes-les, ils sont tellement inintéressant comparé à nous » dis-tu à l'étudiante en jetant ton regard vers ces gens là qui passaient à côté de vous. Tu éclatais de rire à la réflexion de la jeune femme, parce qu'elle n'avait pas si tord que ça, finalement. Enfin c'est comme ça que tu voyais les fils à papa et maman. Ceux que tu avais cotoyé à New-York étaient comme ça, alors pourquoi ceux de Bowen seraient différents ? « Et de savoir combien ils auront à leur héritage » ajoutas-tu pour compléter les dires de ton amie. Puis elle te demanda ensuite si tu avais une fille en vue en ce moment. Tu étais un peu nerveux à l'idée de lui parler de cette fille que tu observais de temps en temps sur son bateau. Elle se moquait de toi mais elle avait raison et tu riais nerveusement en passant ta main dans ta nuque. « Ouais bah écoutes j'arrive pas à aller lui parler, j'suis chelou je te rappelle » dis-tu en riant toujours nerveusement. C'est vrai, tu savais pas comment l'aborder aussi. « Et je sais pas parler aux filles, j'te rappelle » dis-tu en lui tirant la langue tel un enfant.

Toi aussi, t'as été cette fille paumé, alors, il était tout naturel pour toi d'être venue vers Riley. La seule chance que tu as eu dans ton malheur, c'est que tu étais une Meers, et tes sœurs étaient passées ici avant toi. Pourtant, ça n'a pas empêcher les gens de t'harceler mais passons. Pour une fois qu'un truc intelligent sort de la bouche d'un mec. lui répondis-tu, amusée. Tu regardes les gens devant toi, défilé dans ce couloir dénué d'intérêt. J'sais pas, peut-être qu'au fond, ils souffrent aussi, que Papa frappe maman ou je ne sais pas. dis-tu en haussant les épaules. J'aurais du faire psycho, pas littérature. dis-tu en riant. C'était ton côté bienveillant qui voulait trouver une excuse aux gens. Mais parfois un connard est juste un connard et une connasse, juste une connasse. Tu secoues la tête. Oh non, je préfère l'idée de l'héritage, tu as raison. dis-tu en hochant positivement la tête. Tu finis par le questionner sur ses amours et ce qu'il t'avoue ne t'étonne même pas de lui au final, même si c'est un peu chelou de la façon dont il l'explique. La façon dont tu me le dis est chelou, oui. affirmas-tu. Mais si tu ne l'as pas fait fuir en courant, ça ne devait pas l'être tant que ça. Tu hausses les épaules. Tout s'apprend, tu as qu'à t'entraîner sur moi si tu veux. Déjà, ne raconte pas sur tout les toits que tu la fixais sur un bateau et surtout évite de le refaire. répondis-tu innocemment avant de rire.

Lorsqu’Abby se moquait gentiment de toi, tu ne pu t’empêcher de lui donner une légère tape sur l’épaule avec ton livre. « Hééééé » ajoutas-tu au geste. Tu souris et tu continues à regarder les gens passer, surtout à les observer et les analyser. Après tout, c’était aussi le cadre de tes études que d’analyser les gens et de les observer. « Papa est alcoolique, maman a des relations extra-conjugales » ajoutas-tu à ce que disait ton amie à propos des gens populaires de l’université. Vous ne feriez jamais partie de ce club, oh grand jamais. Et puis, tu n’en avais pas forcément envie. Tu étais bien, avec ton petit cercle d’ami, qui n’en rajoute pas et qui n’en font pas des caisses. Tu ris légèrement en parlant d’héritage parce que ça avait l’air de plaire à Abby comme idée. « Je croyais que les Meers étaient plein aux as » dis-tu en riant aux éclats. On avait surement du te remarquer à l’autre bout du campus mais tant pis. C’était une petite blague pour faire rire ton amie. Puis tu parlais des filles, enfin surtout de celle à laquelle tu penses en ce moment. Tu ne connaissais absolument rien d’elle mis à part qu’elle vivait sur un bateau dans le port de Bowen. « Je sais que c’est bizarre, ne me le rappelle pas » dis-tu en prenant ta tête entre tes mains. C’était même plus que bizarre, c’était horrible de faire ça. Ca se trouve, elle t’avait déjà remarqué et tu lui faisais extrêmement peur à la regarder ainsi. « Non, je ne le redirais pas. C’est juste que là, c’est toi. J’en ai parlé à Bella mais c’est tout » avouas-tu avec un rire. « Un jour peut-être que j’arriverai à aligner deux mots devant elle, on verra bien » finis-tu par dire en haussant les épaules.