| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| T'es une galère (les Keynes) | |
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Auteur | Message |
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Invité | Sujet: T'es une galère (les Keynes) Jeu 23 Avr 2020 - 14:49 | |
| Devant la porte, j'ai un moment d'hésitation. Attends, réfléchis. Voyons, Ariel ne me tournera jamais le dos. Est-ce qu'il risque de grave m'en vouloir? Parce que c'est pas mon genre de tout foutre en l'air. Mon père ne va pas me louper, mais qui s'y intéresse? Et ma mère? Elle sera sûrement très compréhensive. Je l'entends déjà dire mais Charlie voyons c'est insensé! Quitter tes études! Je me répète, qui s'y intéresse? On s'en fiche de leurs avis. Non, Ariel ne me claquera pas la porte au nez. Il ne me ferait pas ça. C'est mon grand frère! Il m'a toujours surprotégé. J'hésite encore. Mon sac à dos commence à devenir lourd. Nom de nom, Charlie, prends ton courage à deux mains. J'expire, je respire, je toque à la porte. Mon coeur bat la chamade. Je me dis. Tu crois qu'il va comprendre tout de suite quand il aura vu les deux valises qui sont sur son palier? Salut ! je brandis les mains. Je trouvais que c'était une bonne technique pour qu'il ne capte pas immédiatement que toutes mes affaires sont bien là. Je le serre dans mes bras, je gagne du temps. |
| | | Invité | Sujet: Re: T'es une galère (les Keynes) Jeu 23 Avr 2020 - 15:32 | |
| Aujourd'hui, au programme ... rien. Comme d'habitude. J'passe mes journées à rien faire, alors pourquoi ça changerait comme ça, d'un coup ? J'me suis levé comme d'habitude, assez tard. Vassili était parti, je ne sais pas où, après tout on vit dans le même appart mais on s'dit pas tout hein. J'suis pas son père. Et c'est pas le mien. Heureusement d'ailleurs, l'angoisse de vivre avec mon père. Quel piteux géniteur. J'ai ouvert un peu la grande fenêtre du salon, histoire d'aérer un peu et puis en profiter pour faire entrer le soleil aussi. J'suis tranquillement dans le canapé en train de traîner sur les réseaux quand j'entends quelqu'un toquer à la porte. Vassili a du oublier ses clefs. J'me lève en soupirant et en criant "Mec, j'te promets, la prochaine fois j'te les fais greffer tes putains de clefs!" Je fais glisser le verrou et j'ouvre, m'apprêtant à faire demi tour pour le laisser entrer. Mais au lieu de retrouver l'allure masculine de Vas, j'me retrouve face à une fille. Et pas n'importe laquelle. Ma sœur. Bordel. Aussitôt, un immense sourire s'affiche sur mon visage. "Charlie ?!" Elle brandit ses mains, un grand sourire marque son visage, elle me prend dans ses bras. Aussitôt, je resserre les miens autours de sa taille et j'ferme les yeux quelques instants. C'est bon d'la voir. Même par surprise, même pour quelques jours. "Trop cool que tu sois là!" Elle sent bon. Elle sent le réconfort, la vanille et la famille. Ca veut rien dire mais j'me comprends. Ma sœur, c'est beaucoup pour moi. J'ré-ouvre les yeux et mon regard se pose sur deux grosses valises derrière elle. J'm'écarte et plonge mon regard dans le sien. "Charlie, t'exagère putain, pourquoi prendre deux valises immenses? T'as besoin d'autant de fringues?" J'rigole. Oui j'suis con. J'ai pas capté. Les nanas sont tellement porté sur les fringues que j'suis ok avec le fait qu'elle apporte autant d'affaire pour quelques jours. Si je savais.. |
| | | Invité | Sujet: Re: T'es une galère (les Keynes) Jeu 23 Avr 2020 - 16:39 | |
| De loin, je l'entends râler inaudiblement. Il croit que son colocataire a oublié ses clés (pas étonnant c'est un crétin, inutile de préciser que je déteste ce type). On peut dire qu'il va avoir une "belle" surprise. Ariel ouvre la porte et je suis soulagée de le voir sourire. Jusqu'ici tout va bien. On se prends dans les bras et je me sens enfin en sécurité. Protégée de tout. Pourquoi je doutais autant de sa réaction? Désolée de venir à l'improviste. Il remarque ensuite mes grosses valises. Il croit que je suis de passage. Ouais, enfin. Disons que c'est toutes mes afffaires. Toutes. J'exprime une fausse toux. Je suis sa sœur, d'accord, mais je suis quand même mal à l'aise. Mon père m'a tellement mis la pression que j'ai la sensation de détruire ma vie au moindre échec. Comment Ariel a supporté d'enrôler ce rôle depuis tout ce temps? Autant aller droit au but. J'ai abandonné la physique. Je n'aurais jamais imaginé que ces mots me plombent de remords. L'estomac noué je m'apprête à lui demander un gros service. J'ai besoin d'un endroit où dormir, c'est provisoire, promis. Qu'on m'achève. Moi qui suis attachée à mon indépendance, j'ai envie de fondre en larme. Comme si on m'arrachait un bras. Puis, je n'ai pas le coeur à raconter la vraie raison de mon départ.
Dernière édition par Charlie Keynes le Jeu 23 Avr 2020 - 17:52, édité 1 fois |
| | | Invité | Sujet: Re: T'es une galère (les Keynes) Jeu 23 Avr 2020 - 17:40 | |
| Quand Charlie vient, souvent, j'fais genre une journée totale de rangement, de ménage, de vaisselles, histoire qu'elle se dise pas "mon frère est un cradingue fini". Bon là, du coup, c'est loupé. Elle va peut-être découvrir le vrai visage de son frère adoré. (Parce que oui, elle m'adore!). Déjà, elle a d'la chance que j'lui ai pas ouvert la porte en caleçon. C'est pas rare que j'me trimbale presque à poil. La pudeur est un concept quasi inconnu pour moi. Charlie s'excuse de sa présence improvisée, impossible que je lui en veuille. Je ne relève pas, puisque je remarque aussitôt ses grosses valises derrière elle. J'lui fais une remarque, comme quoi elle exagère, qu'elle a pas besoin d'autant de fringues, surtout que ma sœur, un rien l'habille, elle est tout le temps belle. Mais elle souligne le fait que ce trouve derrière elle TOUTES ses affaires. J'fronce un peu les sourcils. Comme ça toutes ? Elle semble ultra gênée, comme si elle me cachait quelque chose. Les muscles de mon visage de raidissent, je serre la mâchoire. Comme un mauvais presentiment. J'connais ma sœur et je vois bien à sa tête que quelque chose ne tourne pas rond. Elle me lâche l'info. Elle a abandonné la physique. Ses mots résonnent dans mon esprit avant qu'ils ne trouvent du sens. Tout va si vite. J'ai du mal à suivre. "Ok, d'accord Charlie. Mais, est-ce que tu vas bien?" Très clairement, là, je sais qu'elle a sûrement tout un tas de raisons qui l'ont poussé à quitter ses études mais la première chose qui m'importe c'est elle. J'la sens un peu nerveuse. Elle me demande ensuite si elle peut rester dormir à l'appartement. J'comprends mieux pourquoi elle semblait si stressée. J'souris et je hoche la tête. "Bien sûr Charlie, tu restes aussi longtemps que tu veux, mais putain, tu m'fais peur là." J'la fais entrer dans l'appart, j'm'empresse d'aller chercher les deux valises pour les poser dans l'entrée. J'referme la porte et j'pose mon regard sur elle. Je ne lui en veux de rien, j'veux juste comprendre. "Explique moi, raconte moi, c'est si soudain, bordel, je m'inquiète." J'espère juste que personne ne lui a fait du mal, sinon, juré, je monte jusqu'à Sydney et je lui ferais goûter mon poing dans sa gueule. |
| | | Invité | Sujet: Re: T'es une galère (les Keynes) Jeu 23 Avr 2020 - 18:25 | |
| Oui ça va. Le mensonge, c'est pas mon truc. Encore pire, je ne sais pas mentir à mon frère. Il le sait et il ne se débinera pas pour insister. Il cerne ma nervosité. Je rentre dans l'appartement, dépose mon sac à terre et je souris. Un sourire sincère. C'est le bordel. On voit tout de suite que deux mecs habitent ici. Je jette un oeil à Ariel, il a l'air vraiment inquiet pour moi. Les souvenirs me remontent et me piquent la gorge. Lui. Celui pour qui j'ai quitté à Sidney. Je n'ose même pas prononcer son prénom car il me fait trop mal. Rien que d'y penser me donne la nausée. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai le sentiment qu'Ariel sait qu'un garçon se cache derrière tout ça. Je préfère mettre les choses au clair. Écoute, j'ai pas envie de raconter en détail. C'est juste que j'ai merdé. C'est de ma faute. Ça arrive à tout le monde, non? J'ai juste besoin de toi, t'es ok avec ça? Mes yeux implorent qu'il réponde oui, mais ils se détournent aussi de lui. J'ai honte. Sûrement qu'il croit que sa sœur parfaite s'est faite jeté par un mec? Mais non. C'est moi. Depuis toujours, c'est moi qui gâche mes relations amoureuses. |
| | | Invité | Sujet: Re: T'es une galère (les Keynes) Sam 25 Avr 2020 - 12:03 | |
| La, quand j'vois Charlie me mentir droit dans les yeux en m'assurant que ça va, je comprends que ça va pas. Mais je comprends aussi qu'il va falloir que j'y aille doucement, que j'sois tendre, sans jugement et à l'écoute. Sinon, elle se braquera et j'aurais tout fait foirer. Mais en même temps, j'peux pas m'empêcher d'être super inquiet pour elle. Autant, j'm'en branle de l'humanité entière, autant le bien-être de Charlie c'est sacré pour moi.
Pour l'instant, j'sais juste qu'elle a arrêté la physique. En soit, j'la comprends. Quelle tannée de faire des études bordel. J'suis totalement ok avec ça, mais connaissant ma sœur, elle n'aurait pas tout lâcher pour rien. J'décide de pas la brusquer, d'rester dans les rails d'la sagesse (ouais ouais, j'ai des rails d'la sagesse, ça vous en bouche un coin hein ?). J’acquiesce à ces mots. J'voudrais pas l'énerver la Keynes, on sait tout ce que ça donne des Keynes en colère! "J'suis avec toi à 100% Charlie, ok? J'suis là, tu vas rester ici aussi longtemps que tu as besoin, si j'peux t'aider, tu me dis comment et j'le ferais. D'acc ?" J'souris, j'm'approche d'elle et j'la reprends dans mes bras. J'dépose un bisous sur son front. Peut importe ce qu'il se passe, je serais toujours là pour elle. Et J'crois que c'était le moment d'lui prouver. Je soupirais puis me reculais. "Bon du coup, deux options, soit tu dors sur le canapé soit tu dors dans mon lit. Sache que le canapé est méga pas confortable et que moi j'passe ma nuit à bouger dans tous les sens" J'souris, j'essaye d'lui montrer que j'vais lui changer les idées, et que j'lui poserais pas d'questions si elle veut pas en parler. Est-ce que j'suis pas le meilleur des frères du monde ? |
| | | Invité | Sujet: Re: T'es une galère (les Keynes) Sam 25 Avr 2020 - 14:18 | |
| - ♡:
ton nouvel avatar
J'éprouve un peu de pudeur. Parler de mon ancien petit ami à mon frère, me rend mal à l'aise. D'ailleurs lui parler de mes relations m'a toujours gêné. Mais je tiens à souligner qu'à chacune de mes déceptions amoureuses, il m'a consolé. C'est plus fort que moi. Quand mon frère me dit qu'il sera là pour moi, les larmes commencent à monter. Ces mots me touchent. Je n'arriverais jamais à expliquer comment, mais ce lien fraternel qui nous unit est invincible. Il me prend dans ses bras et des larmes s'échappent jusqu'à mes tempes. Je relâche notre étreinte et essuie mon visage. Nerveusement je lui tapote le torse. Désolé j'ai tâché ton tee-shirt. Il me fait enfin sourire. Un sourire mouillé. Dormir avec lui me ferait rappeler toutes nos vacances d'été, petits, on dormait tout le temps ensemble. Je m'assois sur ce canapé qu'il dit non confortable. Peu importe. J'veux pas vous déranger, de toute façon, c'est provisoire. Je trouverais du boulot. Le boulot. Ça me fait penser que nos parents ne sont toujours pas au courant. Mes mains couvrent mon visage. À présent je suis en colère contre moi-même. Roh la la j'ai complètement merdé. Comme tu peux t'en douter, papa et maman ne sont pas au courant que j'ai abandonné les cours. Mais je vais être obligée de leur dire, ils devaient venir à Sidney dans deux semaines... Je supporterais pas leurs critiques, je suis arrivée à un point où je pourrais couper les ponts avec eux parce que j'en ai plus rien à foutre. Je n'ai plus rien à perdre. Mes sanglots redoublent à l'idée de devoir en arriver là. Adolescente, j'ai trop subi de pression concernant ma réussite. |
| | | Invité | Sujet: Re: T'es une galère (les Keynes) Mar 28 Avr 2020 - 12:28 | |
| - :hearts::
Merci pour petit chat !
Je sens que Charlie est très sensible à cet instant. Je la connais, elle est forte, indépendante, mais elle a, comme tout le monde, des moments où ça ne va pas. J'suis son frère, notre lien est très fort, alors pas besoin de mots pour ressentir tout ça. Et pas besoin d'explications non plus, j'suis là, point barre. Peut importe ce qui s'est passé. Quelques larmes coulent quand je la prends dans mes bras, elle les sèche vite, et s'excuse pour mon t-shirt. Je souris tendrement et regarde effectivement la petite trace de mascara. "C'est rien, t'inquiète pas." En vrai, j'ai aucun détachant, j'prie juste pour que la lessive face le boulot. "T'inquiète pas, tu ne déranges personne, Vas' ne dira rien, il est vraiment cool." L'idée de dormir avec ma sœur me fait rire. J'imagine les deux Keynes, à 25 ans 30 ans, dormir côte à côte, comme des gamins. Elle me parle de boulot et ça me fait penser "même si t'as arrêté les études de physique, tu vas quand même trouver un boulot dans cette branche?" Je n'imagine pas Charlie ailleurs que dans la physique, elle si brillante et studieuse. Bordel, j'me surprends à penser comme mes parents.
Elle parle ensuite des parents. Elle semble paniquée. Il faut dire que nos deux géniteurs ont toujours tout misé sur la jeune Keynes. Leur fils était trop branleur pour espérer quoi que ce soit. Charlie a vécu une telle pression. "Charlie, tout va bien. Les parents, on s'en branle. C'est ta vie tu sais. Tu fais ce que tu veux. T'as aucun compte à leur rendre. Ils t'ont jamais lâché la grappe, mais ils vont apprendre à respecter leurs enfants. Tu sais, papa, il a tellement merdé, qu'il est plus légitime à rien. Et maman, et bah, j'serais là, pour te défendre. Elle va peut-être faire un foin d'tout ça, mais elle contrôle pas nos vies. Déjà, ils auraient jamais du te mettre la pression comme ça .. t'as été tellement courageuse de supporter ça si longtemps .." En vrai, moi j'suis habitué à décevoir mes parents, à les entendre me notifier qu'il serait temps de faire quelque chose de ma vie et blablabla .. pour Charlie, ça va être peut-être difficile, mais je serais là. |
| | | Invité | Sujet: Re: T'es une galère (les Keynes) Mar 28 Avr 2020 - 23:41 | |
| Quand il prétend que son colocataire Vassilli est vraiment cool, je fronce très discrètement les sourcils mais ne dis rien. Ce n'est pas le moment de lui dire que je trouve que ce mec est un poison. Un sale bonhomme, ce type. Je baisse mon regard vers le sol et sèche mes larmes. La physique ne m'intéresse plus. Je vais chercher un boulot de pâtissière, j'aime vraiment ça maintenant tu sais. Consciente qu'il pourrait ne pas me prendre au sérieux je rajoute en haussant une épaule Je me débrouille pas trop mal. Du moins c'est ce que pensait mon ex. Je me demande bien comment mes parents vont réagir en apprenant tout ça. Comme dit mon frère, on s'en branle. Je n'ai plus envie de supporter leur pression à la con.
Les yeux clos, je m'adosse nonchalament sur le canapé. Une douleur dans la poitrine m'envahie. Dis... t'es déjà tombé amoureux? Je me souviens qu'Ariel a vécu une relation pendant un long moment. Ils avaient même emménagé ensemble. Il l'a trompé et leur histoire a pris fin. Mon frère est aussi doué en amour que moi. En même temps, nos parents ne représentent pas un mariage tellement réussi. Notre mère est entretenue gracieusement par notre père, et ça en étant séparé. Pour combler le tout, ils n'ont même pas divorcé, rien d'officiel administrativement parlant. Quel bande d'hypocrites. |
| | | Invité | Sujet: Re: T'es une galère (les Keynes) Mer 29 Avr 2020 - 17:44 | |
| Clef dans la serrure, je rentre finalement à l'appart' après avoir fait quelques petites courses histoire de survivre un peu. On ne fait que se faire livrer ces derniers temps, il serait temps de mettre la main au fourneau. J'fais pas gaffe à qui il y a en ce moment, entendant des voix en me disant que c'est encore Ariel qui est en train de regarder la télé. Trousseau accroché derrière la porte, j'fais ma vie en rangeant les sacs avant de passer devant le salon et de voir une femme. Ha? J'savais pas qu'on avait de la visite pis c'est quoi toutes ces valises? "J't'avais dit Ariel, faut faire gaffe. Un jour elles débarquent comme ça en te faisant porter le chapeau pis tu peux plus t'en défaire." Tout ça pour pas se faire abandonner. Est-ce qu'elle est vraiment enceinte au moins cette gonzesse? J'vois son regard à Ariel. Il n'a pas l'air content. Une main devant moi, signe que je m'excuse. "Je... Ok oui, faites comme si j'étais pas là, j'vais dans ma chambre." J'commence à monter les escaliers rapidement avant de les redescendre et d'aller chercher de quoi me rouler un pétard paisiblement, regardant le minois de la jeune femme qui n'est rien d'autre que la soeur d'Ariel. Et merde. "Désolé mec lui murmurais-je avant de me redresser. "Ca va bien toi, la famille les amis?" demandais-je bien que ce soit histoire de changer de sujet, faire vraiment comme si de rie n'était, repartant rapidement en fermant la porte de ma chambre derrière moi, allumant même la musique pour qu'ils comprennent que bien entendu, je n'écoute pas au porte. |
| | | Invité | Sujet: Re: T'es une galère (les Keynes) Ven 1 Mai 2020 - 11:56 | |
| Charlie m'annonce qu'elle veut se lancer dans la patisserie. La première chose qui me vient à l'esprit c'est que c'est très éloigné de la physique. Wahou, bravo Ariel t'es un sacré détective! Mais après, j'me dis qu'elle pourrait me faire des bons gâteaux et des bonnes viennoiseries, et là j'trouve ça super cool ! Je souris. "Le principale, c'est que tu sois heureuse et si c'est ça que t'aime, alors fonce!" Je marque une pause et rajoute le sourire aux lèvres "Pour l'instant, j'peux pas juger, va falloir que tu me prépares un gâteau ou un truc histoire que j'me fasse mon propre avis tu vois.." Mon sourire était faussement malicieux, j'suis toujours chaud pour manger un gâteau ! Il y a beaucoup de changement dans la vie de Charlie, mais elle doit comprendre que j'serais là dans chaque instant, pour l'épauler et la soutenir.
Soudain la porte s'ouvre. Et rentre, tel une tempête, mon coloc' Vassili. J'souris à sa réflexion. Nous avions toujours eu peur qu'une nana, un jour, débarque à l'appart en disant être enceinte. C'était un peu notre phobie. Son intervention me faire rire. Je rectifie le tir et fais les présentation. "Vassili, je te présente ma sœur, Charlie. Elle va s'installer quelques temps à l'appart." C'est un sacré numéro Vassili, et j'suis sûr qu'il plaira à ma sœur. Je ne savais pas à quel point je me trompais. Les présentations faites, il repartait, puis revenait, tout en essayant de se faire discret. "Ca va oui.' J'lui avais répondu avec un grand sourire, je voyais bien qu'il essayait de combler le malaise. Il repartait alors, comme il était revenu. Je l'aimais vraiment bien ce type. Les gens atypique, ça me plaisait.
Je me concentrais à nouveau vers ma sœur. Elle s'était adossé au canapé. Elle me posa une question alors assez particulière. Automatiquement, cette question me renvoyait vers Rosalie. Charlie connaissait cette histoire. Je souris tristement. "Oui, une fois, pourquoi tu me demandes ça?" Où voulait-elle en venir ? Avait-elle merdé comme moi j'avais merdé à l'époque ? Décidément, chez les Keynes, l'amour, c'était pas notre fort. |
| | | Invité | Sujet: Re: T'es une galère (les Keynes) Dim 3 Mai 2020 - 10:46 | |
| Je déteste les gens qui friment. Mais vraiment, je suis plutôt douée pour la pâtisserie. C'est évident que je vais montrer mes talents à mon frère (oui, vraiment, je déteste les gens qui friment). Tu vas y prendre goût attention. Mince, le collocataire de Ariel fait interruption. Il fait les présentations et lui prévient que je vais m'installer chez eux quelque temps. Je suis un peu gênée. Desolée pour l'incruste, c'est provisoire. Je trouverais un job et je m'en irais. Je me sens grave embarrassée. Du coup je veux éviter le sujet ex qui plane entre nous. Parce que... J'hésite. Je sais pas. Je mens. Mon regard se pose brièvement vers son colocataire. Parler de ça devant lui, c'est super intime et en même temps j'ai honte. Qui serait fière d'avoir planté son petit ami sans raison? Et puis, d'un autre côté, je sais qu'Ariel s'est planté avec Rosalie autrefois. Il doit savoir ce que c'est. Je me demande si il a tourné la page définitivement. Est-ce qu'il me le dirait? |
| | | Invité | Sujet: Re: T'es une galère (les Keynes) Lun 4 Mai 2020 - 16:13 | |
| Je m'imagine déjà en train de dévorer des bons gâteaux avec tout plein de crème, de chocolat, de fruits, de caramel .. j'en salive déjà. J'crois que ma sœur pourrait obtenir tout ce qu'elle veut de moi à conditions qu'elle me paye en gâteaux. Ma gourmandise me perdra. "J'y compte bien!"
L'irruption de Vassili tend un peu ma sœur. Il faut dire qu'on était en train de parler assez sérieusement de sa situation qui est loin d'être évidente. Je sens bien qu'elle essaye de me cacher des choses, ou du moins qu'elle a du mal à mes avouer. Tandis qu'elle s'adresse à Vassili, elle se ravise ensuite pour m'expliquer pourquoi elle m'a demandé si j'avais été amoureux. Je comprendre que c'est la présence de mon colocataire qui la gêne. Finalement, Vassili finit par rejoindre sa chambre et je me retrouve seule avec ma sœur. Je réitère ma question alors, elle va peut-être finir par m'expliquer. "Pourquoi tu m'as demandé ça Charlie ? Ca a un rapport avec ta présence ici ?" J'suis clairement pas un exemple en terme de relations amoureuse, alors très clairement, j'suis prêt à tout entendre. En tous les cas, je ne suis pas au courant d'une quelconque histoire d'amour de ma sœur. Il faut dire qu'on est très proche mais qu'il existe des domaines dans lesquels nous ne sommes pas habitué à s'étendre : nos relations amoureuses. Peut être parce qu'elles sont, à chaque fois, complètement chaotique. |
| | | Invité | Sujet: Re: T'es une galère (les Keynes) Ven 22 Mai 2020 - 13:42 | |
| L'interruption de Vassilli me désarme un peu. En temps normal, mon frère et moi, ne sommes pas du genre à s'étaler sur nos relations amoureuses. La présence d'une autre personne dans la pièce me rend muette. Lorsque son colocataire quitte la pièce, Ariel insiste. Ouais... Je ferme les yeux et tente de canaliser mon appréhension. Je vais te raconter. Je me décide enfin. Pour me mettre à l'aise je décroise mes jambes et m'adosse davantage sur le canapé. J'ai eu une histoire avec un pâtissier. C'était sérieux entre nous. On vivait ensemble, on travaillait ensemble. Et quand tout se passe bien, j'ai tendance à m'éloigner. Cette situation m'opressait, je suis partie... Sans rien dire. Voilà. Tout est dit très grossièrement mais résume bien la situation. Je n'affronte pas le regard de mon frère. Tout d'un coup, je me sens lâche. La nausée me prends par la gorge. Je sais qu'Ariel n'a pas été blanc comme neige par le passé. Lui aussi a fait souffrir Rosalie. Pourtant cela ne m'empêche pas de me sentir honteuse. A croire que les Keynes ne sont vraiment pas faits pour être amoureux. |
| | | Invité | Sujet: Re: T'es une galère (les Keynes) Lun 1 Juin 2020 - 12:09 | |
| Dans la famille Keynes, je demande le frère et la sœur qui foutent automatiquement leurs histoires d'amour en l'air ! J'écoutais attentivement ma sœur tandis qu'elle me racontait la raison de son retour soudain à Bowen. Je comprends mieux. Elle était dans une relation sérieuse et elle a fini par se sentir oppresser. Je regarde ma sœur intensément alors qu'elle fuit mon regard. Je laisse un silence s'installer, que dire ? Je ne suis pas le genre à plaindre les gens et je ne sais pas comment ma sœur se sent par rapport à ça. Je lui demande alors, ma voix claquant dans le silence "Est ce que tu te sens mieux maintenant que tu es partie?" Je n'étais pas le meilleur quand il s'agissait de réconforter mais j'avais toujours eu le chic pour poser les bonnes questions, celle qui font réfléchir et qui poussent les autres à se rendre compte par eux même des choses. Si Charlie avouait se sentir mieux, alors elle n'aurait pas de quoi se sentir honteuse, sa vie lui appartenait après tout. Je connaissais cette sensation d'étouffement, l'engagement était quelque chose de compliqué chez les Keynes et nos parents ne nous avaient pas vraiment montré le bon exemple. Je repensais alors à Rosalie, et à ma lâcheté. On était les deux déchus de l'amour, Charlie et Ariel. Je ne sais pas si ma sœur attendait que je l'aide, je n'étais pas doué pour remonter le moral. |
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