T'es une galère (les Keynes)

Le silence me semble si long, si lourd. Cela n'apaise pas ma peine. Je ne savais pas à quoi m'attendre en me confiant à Ariel. Peut-être que je recherchais du réconfort, c'est vrai. Puis vint la question qui tue. Comment je me sens? Je me sens comme une merde. Je l'ai planté. Il va se réveiller, voir notre armoire vide, un personnel en moins, pas de nouvelles car j'ai bloqué son numéro. Mais en même temps je suis libre. Je suis libre. Je tiens à lui répéter ce point car mon indépendance est très importante pour moi.

C'était comment toi? Je veux dire... Avec Rosalie? Quand elle a tout découvert? A mon tour de poser la question qui tue. C'est de bonne guerre. J'veux entendre ce qu'il a ressentit. J'veux comprendre si lui et moi, on partage ce n'importe quoi avec l'amour. D'accord, ça fait bizarre de parler de ça avec mon frère. Mais bordel, il est temps qu'on franchisse cette limite. On a toujours été soudés, depuis petite je l'ai considéré comme son seul repère. J'ai besoin qu'il se confie à moi, qu'il me montre qu'il sera toujours là pour moi, que je sois sa meilleure amie.