Trouble in the night club (ft. Ariel & Konstantin)

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Trouble in the night club

♫ Five Finger Death Punch - Trouble

Si Nika était du genre nympho à se faire cataloguer, se faire draguer, se faire alpaguer par tous les connards qu'elle pouvait croiser ; elle aimait quand même sortir et s'amuser. Boire quelques verres, discuter. Le problème... Il était là. Malheureusement pour elle, son minois attirait par mal de monde. Et la plupart du temps, ça finissait par arriver. Si elle pouvait se faire discrète quand elle avait juste envie de boire et se détendre d'une journée plus éprouvante que les autres. Accoudée au comptoir, elle buvait son deuxième shot de vodka, pensive. Et ça n'avait pas loupé. Au bout d'un moment, un type s'était approché d'elle, un peu trop collant. « Hé, poupée... » Il lui souriait d'un air ahuri, son haleine fétide qui empestait l'alcool à des kilomètres. « Lâche-moi... » Elle l'avait envoyé chier. Complètement désintéressée. « Oh, allez... Fais pas ta mijaurée. T'es toute seule, en plus. J'peux te tenir compagnie, si tu veux... » Et il continuait de sourire, comme un con. En la collant d'avantage. « Dégage, connard ! » Un peu plus sec. Elle l'avait même repoussé gentiment, en s'éloignant un peu. Le regard noir, les dents serrées. Du genre prête à lui coller une torgnole, s'il continuait ses conneries. Et... « J'suis sûr que t'en as envie. Ça se voit dans tes yeux... » Et puis merde. Ça empirait. Il avait essayé de la saisir par le bras, et elle avait tout fait pour se dégager. En la lâchant, le type lui-même avait failli perdre l'équilibre. « пошел ты ! » Cash, Blondie l'avait sommé d'aller se faire foutre, en le giflant. Quand elle sortait de ses gonds, Nika utilisait toujours le russe. Systématique. « Espèce de sale p'tite... » ET VLAN ! Bourre-pif. Le mec n'avait même pas eu le temps de lever la main sur elle ; qu'il s'était déjà retrouvé par terre. Bien fait pour sa gueule. Le truc, c'était que Nika non plus, ne l'avait pas vu venir. Clairement pas. Si bien que quand elle s'était retournée, elle avait croisé les yeux du type qui l'avait sortie de ce merdier. « Je... Euhm... » Il avait l'air mignon. Enfin, au délà d'avoir l'air énervé. Bon... Nika n'était pas non plus au point de lui devoir la vie sauve, mais elle était bien contente d'avoir pu être tirée d'une telle situation. Elle avait jeté un regard au mec encore au sol, qui peinait à se relever. « Bien fait pour ta gueule, sale con... T'as réussi à énerver mon mec. T'es content ? » Fière. Nika était fière. « Viens... » Elle avait pris le jeune homme par la main pour qu'ils sortent. Elle avait besoin de quitter cet endroit. Quitte à aller chez lui. Ou n'importe où. Mais quitter ce lieu rempli de pochetrons au plus vite.

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Il est tard. Très tard. Mon esprit est terriblement embrumé par les innombrables verres d'alcool fort. Je ne sais même plus ce que j'ai bu. J'suis dans ce bar, avec quelques potes. Ils sont partis danser. Moi j'danse pas. J'suis pas d'ce genre là. J'veux pas avoir l'air du mec trop bourré au milieu de la piste qui vacille au son entêtant d'une musique merdique. Les musiques des boites de nuit me donne envie de vomir. Ca m'fait juste un boum boum régulier au fond de la poitrine, c'est pas même pas écoutable. Ouais, vous avez raison, j'suis très râleur là. Habituellement, j'aime beaucoup râler, c'est vrai, mais l'ivresse décuple cette partie de moi et passé une certaine heure, plus rien n'est supportable pour moi. J'regarde mes potes de loin, parfois ils reviennent vers moi, prendre un verre, discuter et ils repartent. J'crois que chacun d'entre eux a trouvé une nenette pour la nuit. Bizarrement, c'est pas mon mood de ce soir. Alors que j'suis perdu dans mes pensées, j'entends que juste à côté de moi, le ton monte. J'regarde et j'vois une nana, qui est en train d'se faire emmerder par un gros lourd. Le gars est insistant, irrespectueux. J'me redresse un peu. J'vous dit là, j'peux très vite partir. Alors que la jeune femme se défend, le repousse et lui fait clairement comprendre qu'elle n'est pas intéressée, lui insiste. A l'instant où il s'apprête à l'insulter pour la seconde fois consécutive, j'me retrouve debout, à ses côtés et je lui décoche un énorme coup de poing dans la tête. J'suis pas du tout le genre bagarreur mais là clairement, le gars, il le méritait. J'plongeais mon regard dans celui de la jeune femme. A cet instant, je savais que je pouvais me faire virer de la boite à tout moment. La jeune femme me prit par la main. Juste avant de partir, elle balança quelques mots au type et je rajoutais d'un air vraiment menaçant "Mec, c'est la dernière fois de ta vie que tu manques de respect à une femme, t'es minable bordel." J'avais presque envie d'lui redonner un coup de pied dans les côtes mais c'était too much quand même. J'voulais pas m'attirer des problèmes. Alors que le barmaid commençait à gueuler, la jeune femme m'entraîna vers l'extérieur. On récupéra nos affaire et on quitta cet endroit de merde. Dehors on trouva une bouffée d'air frais. La nuit nous enveloppait, fraîche et rassurante. "Ca va?" La jeune femme avait un regard incroyablement beau. Elle ressemblait à une jolie poupée. "Tu dois te faire emmerder tellement souvent par ce genre de mec .. t'as besoin d'une garde rapprochée!" Je souris, ça m'faisait du bien de prendre l'air.

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Trouble in the night club

♫ Five Finger Death Punch - Trouble

@Ariel Keynes & @Nika A. Vassiliev

Qu'est-ce que ça lui avait fait du bien. Libre. Soulagée. Ce type était arrivé à point nommé. Blondie était tirée d'affaire ; et ce n'était pas pour lui déplaire. Bien au contraire. Nika était ravie de pouvoir sortir de cet endroit. En soit, Nika en avait l'habitude. Souvent. Elle adorait faire la fête, quand elle n'était pas en train de tapiner. Mais elle préférait s'amuser en évitant ce genre de gars collant. Collant et insistant. Sans réfléchir, elle avait pris ce type par la main. Sans comprendre et visiblement un peu embrumé, le gars venait de passer pour un héros. À engueuler l'autre abruti, encore étalé par terre. Sans le vouloir, il était devenu son héros de la soirée. Il avait l'air un peu patraque. Genre, bien fatigué. La tête un peu ailleurs, sur le coup. Mais il était clairement loin d'être moche à mater. Plutôt mignon, sous ses airs de bad boy affirmé. Et Nika l'avait entraîné dehors, comme ça. Sans se soucier de savoir quoi que ce soit à son sujet. S'il était seul ou s'il était venu accompagné. Ou même s'il avait une copine, d'ailleurs. Pour dire, ça avait à peine effleuré l'esprit de Blondie, sur le moment. Mais elle était un peu comme ça, Nika. Un je-m'en-foutisme permanent, dans le cerveau. Blondie ne connaissait rien de lui, mais il avait ce côté rassurant. Blonde, jeune, rebelle et séduisante, elle l'avait pris par le bras, mais sans savoir où aller. Peu importe, finalement. Blondie, elle avait juste besoin de sortir. Reprendre une bouffée d'air, agacée par ce type qui s'était cru tout permis. Sous prétexte qu'elle était jolie et qu'il voulait se la taper. Mauvaise pioche. Parce qu'elle était p'têt nympho et avait souvent des envies ; quitte à se faire plaisir toute seule... Mais de là à se faire sauter avec un type pareil, non merci. Jamais. Même avec du pognon à la clé. Nika pouvait être folle, mais elle gardait des principes. Folle, mais pas conne non plus. Loin de là. Le gars lui demandait si ça allait. Elle avait hoché la tête comme une poupée, en lui souriant. Ouais, ça allait. Il était là, maintenant. Si... ? Si elle se faisait souvent emmerder ? Ça... « Souvent, ouais. À croire que j'ai le physique pour ça. » Probable. Fort probable, même. « Heureusement que t'étais là... J'sais pas c'que j'aurai fait sans toi, en vrai... » Elle avait planté ses yeux dans les siens. Sincère. Bien contente d'avoir croisé sa route, finalement. « J'aurai sûrement couru. J'serai partie, mais... J'suis sûre qu'il aurait essayé d'me suivre, ce con... » Si tant est que le gars pouvait tenir debout. Là, certainement encore étalé par terre dans son vomi, comme un bouffon. À finir jeté comme un sac, par la sécurité. « C'quoi ton nom ? Moi, c'est Nika. » Ouais. Elle aimait bien sociabiliser la p'tite tête blonde. Surtout avec les types dans son genre. Il avait p'têt bu, lui aussi. Mais il était loin d'empester l'alcool comme l'autre trou du cul. Ahem ! Je... Pardon.

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La soirée a pris une tournure bizarre. En l'espace de quelques seconde, j'avais pété la gueule d'un mec, en plus de ça je l'avais insulté et j'avais été kidnappé par une inconnue. Bon, je dois dire que la dernière partie était plutôt plaisante et il ne s'agissait pas réellement d'une kidnapping. Elle m'avait plutôt pris par la main et sortie de cette boite de nuit, dans laquelle j'aurais pu avoir potentiellement des problèmes si j'y étais resté. Mes potes allaient probablement se demander où j'étais passé mais ce n'était pas vraiment la première fois que je éclipsais. Dès demain, j'allais sûrement avoir le droit à des textos douteux de mes potes du genre "alors Keynes, on part serrer sans dire au revoir?!" Et pour cette fois ci, je pourrais jurer que c'était pas le cas. Enfin, on ne savait pas trop de quoi cette soirée allait être faite maintenant que je me retrouvais dans la rue en pleine nuit avec une jeune inconnue mais il m'apparaissait plutôt fâcheux de la draguer après ce qu'elle venait de vivre. Ce genre d’interaction avec des hommes saouls, bedonnants et tout bonnement dégueulasses coupaient plutôt toute envie. La jeune femme souligne qu'elle doit avoir le physique pour subir ce genre de remarques. Je secoue la tête. "C'est pas parce que t'es super jolie que ça donne le droit à des connards de te parler comme ça." Autant, j'aime draguer et ramener des filles de soirées et passer du bon temps avec elles, autant j'leur manque jamais de respect. Ce genre de gars là, cet espèce de lourdeau ne rendait pas du tout honneur à la gente masculine.
La jeune femme avait vraiment des yeux magnifiques, et lorsqu'elle les plantait dans mon regard, je vacillais un peu. L'ivresse ? Peut-être. "Je suis très content d'avoir été là alors.. et d'avoir osé lui mettre une patate. Juré, c'est pas mon genre d'habitude, mais il est allé trop loin." J'suis pas le genre bagarreur, mais un peu saoul et un peu poussé à bout, je pouvais faire des miracles. La jeune femme se présente et j'en fais de même. "Je m'appelle Ariel. Nika, c'est genre russe ou quelque chose comme ça?" J'ai pas trop de chance de me gourer, mais j'aimerais surtout en apprendre plus sur elle. Très franchement, elle m'intrigue. Mais nan, les gars, arrêtez, j'suis pas en train d'tomber amoureux! Mais avouez, elle est quand même mystérieuse cette fille, vous ne trouvez pas ?

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Trouble in the night club

♫ Five Finger Death Punch - When the Seasons Change

@Ariel Keynes & @Nika A. Vassiliev

En vrai, Nika n'avait même pas réfléchi. Elle avait juste fait ce qu'elle avait jugé bon, sur le moment. Partir. Avec lui. Parce qu'au-delà du fait de lui avoir sauvé la mise – sans parler du fait qu'il était mignon – bah il avait l'air cool. Plus que cool, même. Respectueux. Et protecteur aussi. Parce qu'il aurait très bien pu s'en foutre. Qui sait... Il aurait p'têt même pu ne pas être présent, ce soir. Être ailleurs. Mais non. Il avait été là. Et en une personne parfaitement responsable, il semblait avoir des principes. Il avait p'têt un peu bu, comme la plupart des gens à l'intérieur. Certes. Mais il n'avait pas aimé le comportement de l'autre abruti. Si bien qu'il avait déboulé sans prévenir pour lui décoller un gros bourre-pif. Tout en l'insultant mais sans oublier de rester poli. Grande classe. Pour le coup, Blondie ne pouvait pas le nier. Elle avait été impressionnée. Du coup... Ouais. Tout compte fait, elle n'avait pas réfléchi et était sortie avec lui, en le prenant par la main. Quitte à ce qu'il en oublie ses copains derrière. Même si bon... Justement, la blondinette ne savait aucunement s'il était venu seul ou non. Tant pis. Elle était avec lui, maintenant. P'têt bien pour la nuit, qui sait... Pour l'instant, ils prenaient un bol d'air frais, à discuter. En s'inquiétant un peu, il s'était posé une question. À voir c'qui venait de se passer, ça devait lui arriver souvent. Malheureusement. Ouais, c'était tout de même assez fréquent, dans l'idée. Nika l'avait dit. Elle devait certainement avoir le physique pour ça. Fort probable. Le jeune homme avait hoché la tête. Non. Pour lui, ce n'était pas une excuse. Même en étant super jolie, ça ne leur laissait pas une raison d'agir comme ça. Des connards. En vrai, il n'avait pas tort. Et il fallait avouer que le terme était plutôt bien choisi. « Pas faux. » Pour tout dire, il avait même carrément raison. Lui au moins, il restait courtois. Quelqu'un de vraiment bien. Sans l'ombre d'un doute. Au passage, Blondie avait ajouté que sans lui, elle ne savait pas comment l'affaire aurait pu se terminer. Elle aurait pu fuir, mais bon... Avec ces animaux, on ne pouvait rien prévoir. Quoi qu'en réfléchissant... Il y aurait pu avoir de grandes chances pour que cet imbécile se viande tout seul. Imbibé comme il l'était, il n'y avait qu'à souffler dessus pour qu'il tombe par terre. Façon de parler, mais c'était l'image qu'en avait eu Nika, sur le coup. Un coup de poing salvateur. Le gars avait agi en véritable héros. P'têt bien sans le vouloir, mais Nika n'était pas prête de l'oublier. Pour sûr. D'ailleurs, il avait été satisfait d'avoir pu lui sauver les miches. Pour le coup, il se battait pas, à la base. Enfin, rarement. Du moins, il lui avait dit que c'était pas son genre, d'habitude. Presque collée à lui pendant qu'ils marchaient, Nika avait posé son index sur son torse. « J'suis sûre que t'es un vrai dur au fond. T'as juste pas envie d'le montrer. » Elle lui sourit. Elle le taquine. En vrai, c'était sûrement ça. Ça avait l'air d'être une crème. Mais un gars qui savait sûrement cogner, lorsqu'il n'avait pas le choix. D'un autre côté, oui. La blondinette venait d'en avoir la preuve. Elle le connaissait à peine et déjà, elle commençait à l'apprécier. Du coup, elle avait tout bêtement fait les présentations, en lui demandant son prénom. Ariel. Aryel. Harry Hell, p'têt bien. Non. Bien sûr que non. Elle lui avait juste demandé son prénom, finalement. C'était original. Pour le coup, elle ne l'avait jamais entendu, encore. Bon, okay... Vous, vous pensiez certainement à la P'tite Sirène de Walt Disney, là, dans l'instant. Mais fallait regarder la miss. Sérieusement... Est-ce que Nika avait une tête à regarder des dessins animés ? Hmh ? Bah voilà. Z'avez votre réponse. En prenant connaissance du prénom de Blondie, Ariel avait probablement décelé qu'elle était russe. Du moins, que son prénom l'était. « C'est ça ! » Qu'elle avait affirmé, en hochant la tête, toujours souriante. « J'suis arrivée ici avec ma mère, quand j'avais cinq ans. » Parce que comme l'autre type, son père avait été con. Enfin, pour d'autres raisons, mais... Ouais. Disons que depuis longtemps, Nika avait du mal à faire confiance aux garçons, en voyant comment sa mère avait terminée... « Et toi, c'est... C'est français ? » Parce que ça en avait tout l'air, avec la prononciation. Et puis son accent aussi. Il avait l'air d'avoir cet accent frenchie, si apprécié des femmes, d'une manière générale. « J'suis jamais allé en France... » Non pas qu'elle n'en avait pas envie. Juste... Un manque de temps, d'occasion. Et d'argent, surtout. Tout compte fait, son aller simple pour l'Australie, il avait été bénéfique. Parce qu'en restant en Russie, Nika s'était souvent dit qu'elle aurait mal fini. Sans compter qu'elle n'aurait probablement jamais pu faire la connaissance de sa meilleure amie. Marilyn. Ni même d'autres charmantes rencontres. Comme celle d'Ariel, dans le cas présent. Un chic type. « Cela dit... En choisissant ce pays, j'ai pu faire des connaissances agréables. Comme ce soir ! » Qu'elle avait ajouté, en lui adressant un p'tit clin d’œil. Elle ne cherchait pas non plus à le draguer, mais.... Ouais. Disons qu'elle était sincère. Plus qu'honnête dans ses propos. Elle venait de trouver un ami. Pour sûr.

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La bagarre, initialement, c'était pas trop mon truc. Il suffit de regarder mon allure général pour le voir. J'suis pas le genre armoise à glace, avec des muscles qui dégueulent de partout. J'suis plutôt normal on va dire. J'suis pas gringalet non plus, mais j'ai pas la prétention d'aller chercher des noises à tout va. Et puis, j'tiens trop à mon beau visage d'ange pour m'le faire abîmer. Nan j'déconne, j'suis juste pas un rageux dans l'âme. Autant j'ai des potes, leur passion numéro une dans la vie c'est de casser des gueules le week-end, autant moi c'est pas du tout mon délire. Si faut taper, je tape, mais jamais je n'irais chercher l'embrouille. Mais ce soir, il avait impératif pour moi de faire ressortir ma rage contre ce type. Je respectais beaucoup les femmes. Bon, dis comme ça, alors que j'm'en tapais plein tous les week-end, ça pourrait faire doucement sourire. Mais en vrai, jamais je n'avais de mots déplacés envers elle. Les femmes qui rentraient avec moi était adultes et consentantes et c'était un impératif. Même bourré, je ne forçais jamais la main. C'était un principe. Et j'suis un type bourré de principe. Nan, j'déconne, là j'suis bourré tout court.
Et j'suis vraiment en bonne compagnie. Une jeune femme à qui j'ai sauvé la mise. J'la regarde dans la lueur de la nuit, elle est belle. Vraiment belle. Son visage dégage quelque chose de très doux, ses traits sont fins, comme une poupée. Une poupée qu'on aurait envie de protéger. La jeune femme marque une pause et m'assure que j'suis un vrai dur au fond. Je souris. Je ne sais pas vraiment de quoi j'ai l'air et je ne sais pas non plus exactement qui je suis. S'il y a bien une chose dont je me fous royalement, c'est de mon apparence et de l'image que les autres ont de moi. Ma nonchalance, c'est ma force. J'ai une capacité incroyable à ne pas me soucier de ce que je renvoie. Et comme à chaque fois que la conversation tourne autour de moi et de ce que je suis, je joue la carte de l'humour. Un vrai petit clown cet Ariel ! Je soupire et fais une fausse tête de bonhomme. "Ouais, c'est vrai, j'suis un gros dur, j'rêve de casser des gueules, j'vais me mettre à la MMA pour assouvir mon envie de violence!" J'm'imagine deux secondes dans un octogone et j'ai limite un frisson qui me parcours les épaules. J'crois que j'serais vraiment pas dans mon élément.
La jeune femme ne relève pas l'originalité de mon prénom. Et ça me fait tout drôle. J'ai toujours le droit à une petite remarque, jamais méchante, mais doucement moqueuse. C'est pas pour rien que ma meilleure amie m'a nommé dans son téléphone : la petite sirène. En vrai, j'suis pas un gros dur parce que mon prénom m'en empêche, voilà tout. Je déduis avec le prénom mais aussi avec son accent que la jeune femme est russe. Elle approuve et me dit qu'elle est ici depuis ces cinq ans. "T'es venue à Bowen c'est ça ? Alors on a du vivre à Bowen à la même époque!" J'ai vécu jusqu'à mes dix ans à Bowen avant de partir vivre pour la France. D'ailleurs, la jeune femme ne tarde pas à l'identifier. Je hoche la tête. "J'suis parti de Bowen à 10 ans pour aller vivre en France effectivement et j'suis revenu il y a quelques semaines." Je souris. La France ne me manquait pas vraiment aujourd'hui mais c'était indéniablement un endroit magnifique. "C'est vraiment un chouette pays." En réfléchissant, je n'étais jamais allé en Russie. Nos pays d'origine nous étaient inconnus l'un à l'autre et pourtant à cet instant, j'me sentais proche de la jeune femme. Elle m'inspirait des tas de bons sentiments. La jeune femme affirma qu'elle avait fait une bonne rencontre en croisant mon chemin. Je ne pouvais qu'affirmer. "Ca serait chouette de fêter cette rencontre en allant boire un verre chez moi ? Si ça te dit ?!" Je souris. Je ne savais pas ce que la jeune femme allait répondre. Peut-être en avait-elle marre de cette soirée qui c'était soldé par une semi-agression dans le bar. Peut-être allait-elle se méfier de moi ? En attendant sa réponse, j'avais attrapé le paquet de cigarettes dans ma poche et tendait le paquet vers la jeune femme. "T'en veux une?!" Il était tard, très tard, et pourtant la fatigue ne m'avait pas encore fauché. Et je me sentais plutôt bien à vrai dire.

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Trouble in the night club

♫ Five Finger Death Punch - Brighter Side of Grey

@Ariel Keynes & @Nika A. Vassiliev

Il fallait bien l'avouer, ce type avait quelque chose de charmant. Il était galant et ça se voyait. Il lui avait sauvé la mise et – clairement – Nika lui en était reconnaissante. Si bien qu'elle l'avait emmené en virée avec lui. Histoire de discuter. Elle était bien là, près de lui. En parfaite sécurité. Alors, oui. Le gars n'avait rien d'un boxeur, d'un combattant de MMA ou même d'un catcheur. Non pas qu'il était tout maigrichon, mais... Disons qu'il... Bah il avait semblé juste faire c'qui lui avait paru bon. Il l'avait dit lui-même. C'était pas dans ses habitudes de cogner. Mais l'autre abruti, il était allé trop loin. Du coup, lui, il n'avait pas réfléchi. Il l'avait frappé. Un chevalier servant, en somme. L'armure en moins, mais il pouvait tout de même en avoir l'étoffe. Pour sûr. Si Nika était ravie d'être tombée sur lui, bah le jeune homme était bien content d'avoir pu la tirer d'ce merdier. Parce que si Nika était jolie, il avait bien eu raison. C'tait pas un motif valable pour l'alpaguer comme si c'était une... Ah, euhm... Oui, bon. D'accord. Nika était prostituée, certes. Mais il fallait quand même se comporter en homme, devant elles aussi. Ces filles-là, bah elles n'avaient pas forcément choisi de faire ce mét... Enfin, ce métier... Ouais, c'est... C'est assez clivant, j'vous l'accorde. Brèfle ! Disons que si Nika était prostituée, camgirl – voire escort à l'occase – c'était tout bonnement parce qu'avec c'qui s'était passé dans son enfance, elle avait dû s'enfermer. Rester seule, livrée à elle-même. Si bien qu'avec Internet en grandissant, elle était tombée là-dedans. Toute jeune déjà, à douze ans, c'est... Meh... Ouais. Un peu moche. Mais bon... Avec sa mère camée et alcoolique, c'était... Difficile ? J'sais pas si le mot est bien employé, m'enfin... Tout compte fait, Blondie s'était plu là-dedans. À se découvrir, j'entends. Finalement... Bah, ce n'était pas une si mauvaise chose en soit, avec la puberté et le reste. Même si – là encore – les avis pouvaient diverger. Verger. Oh, pardon. Ahem... Je... J'en étais où, moi ? Ah, oui ! Excusez-moi... Si Nika faisait donc comme elle pouvait pour joindre les deux bouts avec ces « métiers » plus ou moins déviants, bah... La blondinette aurait bien aimé quelque chose de plus... Comment dire ? Gratifiant ? En somme, Nika se complaisait dans sa nymphomanie. Même en étant toute seule, c'était cool de pouvoir se toucher toute la nuit, en pensant souvent à sa meilleure amie ; mais... Au fond, elle aurait bien aimé plus. Genre... Quelque chose qui rapporte d'avantage de pognon. La célébrité. Devenir actrice porno ou même modèle de charme, égérie de magazines pour adultes. Ça en jetait un max sur le CV, ce genre de trucs. Il y avait d'avantage de fanbase à se faire. D'un autre côté, ses p'tits boulots pouvaient lui rapporter pas mal de visibilité aussi. C'était pas plus mal, tout compte fait. Elle avait raconté toute sa jeunesse en tatouages, d'ailleurs. Brèfle ! Si on en rev'nait à Ariel, hein ? Nika, elle lui avait dit qu'au fond, elle était persuadée qu'il était un gros dur, pointant son doigt sur son torse. Elle l'avait dit comme ça, d'un ton admiratif. Parce qu'il fallait le voir, le pain qu'il avait collé au type. Si des paris avaient été pris sur le pif du gars, ceux qui en auraient parié un nez indemne, en auraient perdus leurs portefeuilles ; en payant leur tournée. Pour sûr. Ariel, il lui avait répondu qu'elle avait raison. Que c'était un gros dur qui rêvait de démonter des gueules et de péter des dents. Qu'il allait se mettre aux combats de MMA et assouvir son envie de faire saigner ses adversaires. La remarque avait fait pouffer de rire la blondinette. Elle l'avait bien imaginé, sur le coup. Remarquez, les poids plumes ça existait aussi. D'autant plus que certains – bien vifs – pouvaient créer la surprise. C'est comme ça qu'est née leur rencontre. Le fait qu'ils commençaient à s'apprécier tous les deux. Si bien qu'ils en avaient échangé leurs prénoms. Histoire de se connaître un peu plus. Parce que bon... Le fait de s'faire appeler « La P'tite Blonde » et « Le Gros Dur » c'était... Ouais, non. En plus ça sonne clairement comme un titre de... Brèfle ! Ahem... Oui, donc ! Le gars s'appelait Ariel. Et quand Nika lui avait donné son prénom, il avait deviné qu'elle était russe. Fallait bien admettre que son accent la trahissait. Beaucoup. Mais elle aimait bien son accent. Sa lui rappelait la Mère Patrie. Celle qu'elle avait dû quitter. Pour son bien, remarquez. Blondie ne s'était jamais sentie aussi vivante depuis son arrivée à Bowen, y'a de ça une vingtaine d'années. Quand elle avait cinq ans. « C'est ça ! » Qu'elle lui avait répondu, en hochant la tête. Comme une poupée de porcelaine. Lui, il y avait vécu aussi, à la même époque. Avant... Et bien... Avant de partir pour la France, à l'âge de ses dix ans. Et là, il était de retour. Tout fraîchement. Quelques semaines, qu'il avait dit. Du coup, ils avaient parlé de la France. Un peu. Un pays que Nika n'avait encore jamais visité ; malgré ce qu'elle avait pu entendre dessus. Un chouette pays, la France, qu'Ariel avait souligné. « J'imagine, oui ! » Non. Non, non. J'vous arrête tout d'suite. « Omelette du Fromage » ; « Baguette » ou « J'aime le saucisson ! » ; tout ça, ce sont de grosses conneries. Des clichés ridicules. Non. Nika, elle aurait bien aimé visiter Paris. La mode. Ouais. Les boutiques de fringues, c'était son péché mignon. Avec d'autres trucs, évidemment. Comme le fait de s'envoyer en l'air mais ça, vous l'avez compris maintenant. En vérité – sincèrement – Blondie adorait les fringues. Elle en piquait même à Marilyn, souvent. Si tant est que sa meilleure amie pouvait lui en offrir, aussi. Mais fanatique de sapes et surtout de lingerie, bah Nika pouvait lui piquer un string ou un soutien-gorge aussi, de temps à autre. Brèfle ! Je m'étale, là encore. Va pas falloir que ça dure des plombes, quand même.

Justement, Ariel avait eu une bonne idée. Fêter leur rencontre avec un p'tit verre chez lui ? Avec des yeux tout écarquillés et un grand sourire, jusqu'aux oreilles ; Blondie était carrément emballée. « Oh, ouais ! Ce serait chouette ! » Que la blondinette avait répondu, en hochant la tête. Vendu ! Ils allaient pouvoir se connaître d'avantage. En vrai, Nika avait fait la p'tain de bonne pioche, en tombant sur Ariel. Et ce, sans jouer au Uno. Il avait l'air trop cool ! Pas comme tout le reste des bouffons qu'elle pouvait croiser ; pensant pouvoir baiser pour gratos ou trois fois rien. Ariel... Bah en plus d'être protecteur et super sympathique, il avait la fibre à faire la fête. Donc c'était encore mieux ! Pendant qu'ils continuaient de marcher, le jeune homme avait sorti un paquet de cigarettes. Il avait tendu le paquet vers elle ; lui en proposant une. Non, sérieusement ? Décidément... C'était le jackpot ! Ce gars-là, il avait vraiment toutes les qualités du Monde. Protecteur, attentionné, blagueur... Et encore. La liste pouvait être longue. Très longue. « Oh, merci ! » Qu'elle lui avait répondu, en chipant une des clopes du paquet. Honnêtement, oui. Elle en avait bien dans son sac, mais... Ariel l'avait si gentiment proposée, qu'elle ne s'était pas vue la refuser. Portant la sucette à cancer entre ses lèvres, Nika avait sorti son Zippo de son sac. Un briquet qu'elle avait volé à sa mère. Qui elle-même ; l'avait gardé de son ex p'tit ami. Un souvenir en somme, du gars qu'elle n'avait pas connu. Enfin... Ouais. Bon. Souvenir... C'est clair qu'en voyant l'état dans lequel sa mère avait fini avec ce connard... Bah Nika aurait pu le laisser. Mais... D'un autre côté, ce genre de briquet, ça avait une certaine classe. Surtout quand on le sortait en soirée pour allumer sa clope. Du reste, elle allumait les gens avec autre chose. M'enfin, passons. « T'habites loin ? » Elle l'avait demandé comme ça, en allumant sa cigarette dans un claquement de métal. Histoire d... Ouais, attendez. Non. C'pas c'que vous pensez. Elle lui avait demandé s'il créchait tout près ou non. Ôtez vos sales pensées, bande de p'tits pervers. Brèfle ! C'tait pas non plus que Nika commençait à avoir froid. Elle était russe, après tout. Mais elle avait bien hâte de s'poser. De découvrir son p'tit chez lui. Il était cool, Ariel. Vraiment cool. Elle était toujours enjouée, Nika. Pleine de vie. Blondie la croquait comme une pomme à pleines dents. Comme Eve. Même si Blondie – dans l'idée – elle était clairement moins conne. Parce que c'était ça pour elle, la Vie. Le Fruit Défendu qu'elle aimait plus que tout. D'où sa nymphomanie et le reste de ses vices. Jeune, coquine et rebelle. Du genre à en profiter un maximum. Ça lui évitait de penser à sa mère. Dans le fond, on pouvait dire que là... Ariel... C'était son p'tit rayon de Soleil dans sa vie parfois trop terne. Trop grise, par moment. Pour sûr.

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La nuit nous entoure. Les rues sont calmes, sombres et paisibles. a l'instant où on est sorti de cette boite de nuit oppressante, l'air frais m'a fait respirer à nouveau. C'est dingue, quand on y pense, de se dire qu'on s'enferme dans des pièces surchauffées, avec une musique assourdissante et un air suffoquant, simplement pour notre plaisir. Et souvent, quand je sors de cette atmosphère suave et lourde, j'revis. La nuit est douce, mais une brise légère éveille mes sens trop longtemps endormis par l'alcool et la moiteur de la discothèque. J'sens mes poumons renaître, ma peau frissonner, comme si finalement, en quittant cette boite, j'avais simplement recommencer à vivre. La nuit nous appartient. A moi et à cette belle inconnue qui a croisé mon chemin. Elle est entrée dans ma vie sans que je décide de quoi que ce soit. Nos destins se sont liés en quelques minutes. Je l'ai d'abord sauvée des griffes d'un pervers puis elle m'a extirpé d'une potentielle embrouille avec le gars et peut-être même d'avec les gérants de la boite. On s'retrouve là, haletant et abasourdis, mais j'me sens vivant. On commence à discuter, à s'rendre compte qu'on s'entend bien, que tout semble simple. De cette nana, j'ne connais quasiment rien. Juste son prénom qui me permet de déterminer son origine. Elle est belle, elle semble pure. A cet instant, j'suis loin d'imaginer son activité. Elle a une beauté crystalline, elle semble à la fois très fragile et à la fois très solide. Comme si elle avait bâtit tout autour d'elle une forteresse puissante et protectrice mais que toute cette expérience n'avait en rien altérer sa beauté pure. Un petit joyau je vous dis. Le temps a repris son cours dans cette rue déserte et pourtant une bulle nous entoure, la fatigue ne me fauche pas, j'ai simplement l'envie de continuer cette nuit avec elle. Aussi bizarre que cela puisse paraître, j'suis pas dans une dynamique de chasse. J'veux pas la ramener chez moi pour m'la faire. On est au dessus de tout ça. Comme si, tacitement, on s'était dit, profitons de cette soirée, de cette nuit, qu'un pervers à failli nous prendre. On s'met à partager un instant, que personne ne pourra nous dérober.

De fils en aiguilles (oui cette expression est ringarde mais elle est belle non?), on s'met d'accord, on va poursuivre cette nuit chez moi. Le bac à légumes est rempli de bière, question de principe, et on pourra ainsi s'asseoir, se détendre et souffler. On prend alors le chemin tandis que j'lui propose une clope. Elle ne tarde pas à l'accepter et à l'allumer. Je fais de même et porte le mégot à mes lèvres. Je prends une grande bouffée, je sens la fumée s'infiltrer dans mes poumons. Une vraie clope, comme ça, en pleine nuit, c'est les meilleures. Je secoue la tête à sa question tandis que je recrache un nuage de fumée épais qui s'évapore au dessus de moi. "Nan, j'suis à cinq minutes." J'souris puis je frissonne. L'air se rafraîchit dangereusement, comme si, même le vent nous sommait de nous abriter. J'retire ma veste, un espèce de bomber noir et j'le passe sur les épaules de Nika. Putain, j'suis un vrai gentleman. J'vois bien qu'elle a un peu froid et puis, j'ai toujours apprécier faire ce type de geste. Genre, j'suis un grand seigneur. Même si on est tous d'accord pour dire que c'est clairement une attention dictée par les films romantiques hollywoodiens. Mais bon, j'aime bien. On continue de marcher en direction de l'appartement que je partage avec Vassili. J'suis pas sûr qu'il sera là, il est souvent en vadrouille les week-end. Comme moi d'ailleurs. On continue de discuter, de parler de tout et de rien puis on arrive au pied de l'immeuble. J'fais le code et la porte s'ouvre. Alors, on entre dans le hall. Tout est calme. Le bruit sourd de la nuit s'échappe quand la lourde porte claque. J'souris à la jeune femme dans la pénombre. La lumière de la cage d'escalier ne fonctionne plus depuis des dizaines de jours. J'prends alors la main de la jeune femme et la guide dans les marches. "Suis-moi." C'est genre deux mots qui claquent dans le silence, une sorte d'impératif, si elle veut pas s’égarer ou se vautrer dans les marches. On arrive devant la porte, j'mets plusieurs longues secondes avant de trouver la serrure et nous voilà dans l'appartement. C'est pas Versailles, mais j'dois dire que j'suis plutôt fier de la gueule de la décoration. On sent que c'est deux mecs qui y vivent mais il y a du style, j'suis pas un sagouin non plus, faut pas déconner. J'allume la lumière, et l'atmosphère se réchauffe. "Installe toi, fait comme chez toi, tu veux boire quoi ?" J'allume l'enceinte et j'balance une musique depuis mon téléphone. Aussitôt, une musique d'ambiance empli la pièce. J'souris, j'suis content de la tournure de cette soirée. La nuit nous appartient désormais.

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Trouble in the night club

♫ Solence - Breaking the Silence

@Ariel Keynes & @Nika A. Vassiliev

Pour le coup, oui. Blondie était bien contente de l'avoir trouvé. Comme quoi... La vie était bien faite, parfois. En sortant de la boîte de nuit, elle et Ariel étaient passés d'une chaleur étouffante à la brise caressante du quartier endormi. Ce n'était pas plus mal. Ça leur avait permis de faire connaissance et discuter. D'encre en aiguille – puisque Nika était tatouée – ils avaient pu échanger leurs prénoms et en apprendre un peu plus sur l'un et l'autre. Ariel lui avait parlé un peu de France ; et Nika buvait ses paroles, n'y étant jamais allée. De tout c'qu'elle avait pu entendre, le pays était magnifique. Elle, elle avait juste entendu parler de Paris. Parce que c'était une ville prisée par les touristes ; et que les fanatiques de mode et de gastronomie pouvaient s'y retrouver. Nika qui avait connu le froid du Nord dans son enfance, il était évident qu'elle s'était acclimatée à la chaleur de l'Australie, depuis toutes ces années. Parfois, les paysages de la Mère Patrie pouvaient lui manquer. Mais quand elle faisait des rencontres comme ce soir, Blondie se disait toujours que ça n'avait pas été une si mauvaise idée de bouger. Ce soir, Nika était certaine d'avoir fait la connaissance d'un très bon ami. Pour sûr. Ariel l'avait sauvée, il la protégeait dans la ville inanimée et il la raccompagnait chez lui. Si la blondinette avait pensé que la soirée avait eu un goût d'amertume... Depuis que le jeune homme était arrivé, le programme redevenait intéressant. Avenant, il lui avait même proposé une cigarette. Prévenant, il avait même déposé son blouson sur ses épaules, recouvrant le haut de sa p'tite robe rouge. Il était gentil Ariel. Gentil et mignon. Elle ne connaissait pas grand chose de lui ; mais Nika était persuadé qu'il était quelqu'un d'agréable. Quelqu'un qui était digne de confiance. Sans le moindre doute. « T'es vraiment trop chou. » Qu'elle lui avait lâché, toute souriante. D'ordinaire, Nika était du genre rebelle, je-m'en-foutiste. Mais là... C'tait presque comme si elle regrettait de l'avoir emmené dehors, avec elle. Dans le sens, où... Bah s'il avait déjà une copine, il avait le sentiment de l'avoir volé. Enfin... Oui et non. Disons que c'était compliqué. Elle ne savait pas vraiment s'il était en couple. Et elle était bien ravie d'être avec lui. Cela dit, ça lui faisait bizarre de voir un type aussi poli, la concernant. Poli et courtois. Comme s'il avait tout pour lui.

Ils étaient à cinq minutes de chez lui et effectivement, après quelques minutes de marche, on pouvait apercevoir l'immeuble devant eux. L'air et les bruits ambiants de la nuit avaient laissé place à un calme plat qui régnait dans le hall non éclairé. La blondinette s'était laissée guidée ; alors qu'Ariel l'avait prise par la main pour monter les escaliers. Arrivés devant sa porte, Nika attendait derrière lui. Et une fois la lourde ouverte ; ils avaient pu entrer. Un vrai p'tit coin de paradis. En souriant, Nika pouvait apprécier la décoration. « C'est sympa, chez toi ! » Ça changeait de chez Marilyn, mais c'était tout aussi chouette. Grand seigneur jusqu'au bout, Ariel l'avait même invitée à s'installer et se mettre à l'aise. En déposant le bomber d'Ariel sur un dossier de chaise, elle avait retiré ses chaussures à talons. Toujours aussi gentil, il lui avait proposé quelque chose à boire. « J'suis pas contre une bière, si tu as ! » Qu'elle lui avait répondu, en hochant la tête. Il avait allumé une enceinte pour mettre un peu de musique. « T'habites seul, ici ? » Une question comme ça, qu'elle se posait. Il était plutôt cool comme nid douillet. Un genre d'appartement à la bonne franquette. Ça n'avait rien d'extravagant, mais c'était clairement accueillant. Pour sûr.

Tenue :

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Vous savez ce que c'est d'être en pleine saison niveau restauration? C'est juste le moment où tu te fais le plus éclater de toute l'année et nous sommes en plein dedans. Avec ces conneries aux actualités, les gens veulent en profiter un maximum et donc se réfugier dans l'une des brasseries les plus réputées de la ville. Par chance, j'suis parti avant les autres collègues, les joies d'être un extra en soi mais il se fait tout de même tard. Contact activé, je retourne directement à l'appartement, me gare et arrive devant la porte afin de l'ouvrir et il semblerait que ce soit déjà ouvert. J'regarde même pas ce qui se passe, j'suis juste un peu claqué. Chaussures retirées, j'lâche un long soupir avant d'aller dans la cuisine pour me récupérer une bonne bière fraîche. Capsule sautée, j'la bois par grosses gorgées. "Yo." lançais-je à Ariel en débarquant dans le salon. "Salut Nika." lui dis-je dans notre langue natale en prenant aussitôt une autre gorgée tout en me dirigeant vers la terrasse. Nika. Attends quoi? J'me retourne d'un coup, même pas le temps de mettre un pied dehors. Je la regarde, regarde Ariel et arque un sourcil. "Tu la connais depuis quand toi?" que je lance à la sirène. "Fais pas le con avec elle, gare à ton cul sinon." rajoutais-je avant de me diriger vers la jeune russe et de lui adresser une accolade.

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