my lonely place is everywhere you aren't. (niels) - hot

Il était reconnaissant de la chance qu’elle lui avait laissé, là où tous les autres lui avaient tourné le dos, elle avait choisi de s’intéresser à lui comme personne ne l’avait déjà fait. C’était sans doute la première fois depuis des années qu’il avait l’impression d’exister, d’avoir un peu d’importance aux yeux de quelqu’un. Pour la première fois, il avait cette sensation de pouvoir changer la donne, de montrer autre chose que la carapace derrière laquelle il se cachait. « Ça me va, reste coupable… » Joua-t-il, lui accordant un regard complice alors que leurs corps s’adonnaient à une danse endiablée, leurs souffles irréguliers se faisant entendre au travers de leur échange charnel, résonnant entre les murs de cette bâtisse qui était maintenant la leur. Il l’enlaçait, la serrant contre lui pour ne jamais avoir à la lâcher, lui qui se perdrait à la seconde où elle lui échapperait. Finalement, ils atteignirent ensemble le nirvana dans un dernier soupir de bien-être, Niels s’abandonnant entièrement à l’amour de sa vie qui reçut l’explosion de son désir, ses bras restant autour de son corps encore brûlant et légèrement humidifié par l’effort. « On s’en fout du fair-play là. J’veux pas qu’on te vole à moi. » Lâcha-t-il, faisant mine de bouder pour l’attendrir, arquant un sourcil à sa remarque suivante. « Moi aussi ça me plaît trop… » Répondit-il avec un sourire charmeur, Aelya qui savait parfaitement comment l’enflammer en quelques gestes, en quelques mots, lui qui n’avait plus aucun secret pour l’amour de sa vie. « C’est vrai, je les aime un peu sauvages. » Souffla-t-il, la taquinant en parlant des femmes au pluriel, comme s’il pouvait être encore intéressé par d’autres âmes alors qu’en réalité, il ne se donnerait plus qu’à une seule d’entre elles, celle qu’il avait choisi pour l’éternité. Il ne s’était pas attendu à redescendre aussi abruptement de leur nuage lorsque son portable retentit, Aelya se voyant contrainte à quitter leur cocon pour remplacer une de ses collègues absentes. C’était exactement le genre de nouvelles qui mettaient Niels hors de lui. Il était resté muet à ses derniers mots qui lui serrèrent le coeur, lui qui prenait conscience qu’il ne pourrait jamais prédire de quoi demain serait fait, même s’il était persuadé que sa patience n’avait aucune limite pour elle. Pourtant, il avait choisi de partir pour ne pas exploser devant les yeux de son amour qui n’y pouvait rien, le brun choisissant de se détendre loin de sa fiancée, regrettant de la savoir si loin de lui alors qu’ils auraient dû profiter de cette soirée ensemble. Il revint quelques heures plus tard, la nuit déjà bien installée dans le ciel de Bowen, Niels retrouvant Aelya chez eux, se confrontant à son indifférence avant qu’elle ne lui apprenne sa démission du club. « On est une équipe bébé… J’suis censé te soutenir dans ce que tu fais, dans tes projets… J’voulais pas que ça devienne lourd pour toi mon amour. » Souffla-t-il, regrettant de ne pas avoir su lui montrer qu’il aurait pu encore tenir pour elle. Il cilla à ses mots suivants, cédant à son envie de l’avoir contre lui, ses bras serrant son corps qu’il rapprocha du sien, s’enivrant de son parfum qui lui avait trop manqué pendant ces quelques heures où il avait dû se confronter à son absence. « Y’a jamais personne qui a fait tout ça pour moi… J’ai jamais été la priorité de quelqu’un. Je t’aime tellement mon amour, j’ai envie de le crier au monde entier moi aussi. J’veux pas t’aimer qu’à moitié, je sais pas le faire ça. » Souffla-t-il, caressant sa joue avec son pouce, perdant son regard dans le sien, hochant immédiatement la tête à ses mots, lui qui voulait balayer la déception de ses yeux. « Bien sûr que je t’aiderai mon ange. Si t’en as envie, tu pourrais venir quelques temps à l’hôpital, avec moi… » Proposa-t-il, faisant migrer ses mains jusqu’à sa taille. « T’en penses quoi ? T’as envie de tester la tenue immonde de l’hôpital ? » S’amusa-t-il, tentant d’alléger l’ambiance, Niels s’approchant d’elle pour lui voler un baiser. « Tu m’as manqué, j’voulais pas partir comme ça tout à l’heure… Pardonne-moi. »

Elle avait encastré son espoir dans le creux de son cœur, celui qu'elle aimait entendre battre dans le silence de son amour impérissable. Il était devenu son tout, le refuge de ses secrets les plus noirs. Et il n'y avait plus rien qui dansait en suspension dans cette vague de mystère qu'elle s'évertuait à maintenir avec les autres, parce qu'elle savait dans le fond que peu de personnes pouvaient comprendre son parcours, excepté Niels. Elle sourit en coin à sa remarque, sachant pertinemment qu'elle referait tout avec son amour si c'était à refaire, parce que même les pires épreuves avaient finalement fini par les rapprocher pour les amener là où ils étaient présentement : dans cette maison qu'ils avaient acheté, cet engagement qu'ils embrasaient dans les draps déjà réchauffés par leur désir. Elle lui donnait tout au travers des effluves de son parfum qui s'accrochaient à sa peau, par le biais de ses soupirs qui expiraient son affection et son désir, par son corps qui se liait au sien dans les soubresauts de leurs ondulations fiévreuses. Ses gestes n'avaient que pour but de lui montrer qu'elle le voulait en elle dans son entièreté, jusqu'à l'extase, là où leurs êtres ne pouvaient être plus proches. Elle le gardait tout près d'elle, comme dans une volonté de ne pas s'être séparée de son fiancé trop vite, elle qui n'était jamais vraiment prête à se détacher de lui.

- Pour qu'on essaye de me voler faudrait déjà qu'une autre personne m'intéresse bébé. Ça me semble peu probable. Voire pas du tout même, avoua-t-elle dans un tendre sourire amusé, Aelya qui fondit contre ses lèvres pour lui dérober un baiser. Tu me plais trop, renchérit-t-elle, sachant que ce n'était qu'un euphémisme de plus qui ne représenterait jamais la puissance de son attachement à Niels. T'es à moi toi, personne n'est assez sauvage face à moi t'façon, lança-t-elle, prenant une mine boudeuse, Aelya détestant la simple idée de le voir s'intéresser à quelqu'un d'autre.

Elle avait prévu de passer la journée avec lui, à l'aimer comme il le méritait, jusqu'à ce que son patron ne lui ordonne par téléphone de remplacer sa collègue. Elle s'en voulait atrocement d'imposer toutes ces contraintes à son amour qui encaissait sans exploser, Aelya percevant tout de même la froideur de leur échange, tous deux se quittant sur une note glacial. Elle avait fait le choix de démissionner, ne supportant plus le fait de vivre dans cette situation, de voir son fiancé subir alors qu'il s'impatientait, tout comme elle. Elle était rentrée avant lui, le laissant venir à elle tandis qu'elle vint expliquer le résultat de sa dernière journée.

- Comme tu dis. On est une équipe bébé. Si toi ça te convient pas, ça peut pas me convenir non plus. Je peux pas partir heureuse au travail si je sais que ça peut te faire du mal. Je veux que ton bonheur. Et je suis heureuse que si tu l'es. Il me faut que ça, avoua-t-elle, Aelya sachant tout n'avait toujours été qu'une question de temps, ses bras s'ouvrant pour l'enlacer contre elle, ce simple contact suffisant à l'apaiser. T'es la mienne mon amour, t'es ma seule priorité et ça changera jamais. Je voulais te le montrer parce que tu fais tellement pour moi... Et je culpabilisais à l'idée de cacher mon amour tout le temps, je peux pas fonctionner comme ça. C'est pas moi, et c'est pas nous, renchérit-elle amoureusement, son visage se nichant contre son torse avant de le redresser pour capter son regard tendrement, sa proposition lui soutirant un léger rire. Si cette tenue immonde me permet d'être plus proche de mon bébé... Je pense que c'est supportable. Ça te gênerait pas de m'avoir sur le dos ? S'amusa-t-elle, répondant à son baiser. Je sais mon amour... Je t'en veux pas. Je te comprends. C'est pour ça que j'ai fait ça. Tu m'as tellement manqué toi aussi... Lâcha-t-elle, serrant son étreinte autour de son corps. On fait un pot de départ juste toi et moi ? Tu pourrais peut être me faire tourner ton herbe. Et on pourrait s'ouvrir une bouteille aussi, proposa-t-elle, joueuse, consciente que Niels ne refuserait pas. Je suis quand même soulagée pour nous amour. Je suis pas triste. Parce que j'ai l'homme le plus merveilleux du monde avec moi, le complimenta-t-elle.

Il aimait la particularité de leur relation, eux qui n’avaient jamais été voués à ce genre de lien et qui s’étaient finalement trouvés dans ce mode de fonctionnement, dans cet amour qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre. Niels savait aussi que ça n’aurait jamais pu marcher avec une autre femme, parce-qu’Aelya était finalement tout ce qu’il avait toujours cherché sans même le savoir, son âme épousant parfaitement la sienne. Les mots n’étaient et ne seraient jamais assez forts pour décrire ce qu’ils détenaient entre leurs mains, dans le creux de leurs coeurs dont les palpitations se répondaient alors qu’ils s’étaient de nouveau abandonnés dans une étreinte amoureuse, leurs corps ne faisant qu’un, ondulant l’un contre l’autre pour se donner du plaisir. Et ce plaisir, il foudroyait Niels, sa peau se parsemant de frissons alors qu’il s’adonnait à son dernier coup de rein, celui qui les envoya tout droit dans cet univers qui ressemblait au paradis, gémissant une dernière fois contre les lèvres de son amour qu’il embrassa. « Mouais. J’me méfie quand même de tous ces gars qui rodent autour de toi. » Ajouta-t-il, prenant cet air suspicieux pour la faire sourire, Niels qui resterait toujours sur ses gardes pour protéger son amour du monde entier. Il se laissa embrasser, esquissant un sourire à son amour qui affichait une moue jalouse, Niels s’attendrissant à son comportement qui le faisait craquer. « J’le sais bien mon bébé. Y’a pas plus sauvage que toi. Une vraie lionne. » Souffla-t-il, lui lançant un clin d’oeil joueur avant qu’un nuage sombre ne vienne détériorer l’ambiance légère qui s’était installée entre eux, un vent froid venant semer le trouble entre eux, Aelya et Niels finissant par se quitter dans des dernières paroles glaciales, contrastant avec la chaleur qui les avait étreint quelques instants plus tôt. Il était revenu quelques heures plus tard avec Hank, retrouvant son amour d’un pas hésitant, abasourdi par les révélations qu’elle lui fit concernant le club. Il sentit son coeur fondre à chacune de ses paroles, percevant sa sincérité dans le ton de sa voix, dans sa manière de lui faire comprendre qu’ils passeraient toujours avant tout, elle qui prenait en compte la frustration qu’elle pouvait lire dans son regard à chaque fois qu’il la voyait s’éclipser. « Mon bébé… J’suis tellement heureux avec toi. J’accepterais tout pour toi mon amour. » Souffla-t-il, faisant quelques pas vers elle pour l’enlacer contre lui, l’amour pulsant dans ses veines et dans sa cage thoracique où son coeur battait la chamade. « C’est quand que t’arrêtes d’être parfaite toi…? » Murmura-t-il, posant un regard amoureux sur elle, détaillant ses traits avec la plus grande des tendresses alors que ses mains encadraient son visage. « Au contraire bébé, j’vendrais mon âme pour t’avoir un peu plus pour moi. » Admit-il avec un sourire, heureux de savoir que le manque ne viendrait plus entacher leurs journées à cause de leurs boulots, Niels retrouvant les lèvres d’Aelya. « J’réagis mal, j’devrais te parler… Mais je voulais pas te blesser en disant n’importe quoi mon coeur. » Avoua-t-il, lui qui savait combien le mots pouvaient être blessants, préférant se taire avant qu’il ne soit trop tard, avant qu’un mot de trop ne soit prononcé. « Avec plaisir bébé. Je partage tout avec toi, et même mon boulot maintenant. » S’amusa-t-il, souriant plus franchement maintenant que son coeur était allégé, que la tension était redescendue. « Je t’aime, c’est toi qui es extraordinaire mon bébé d’amour. Vite que j’puisse t’épouser. » Ajouta-t-il avec un sourire aux lèvres, Aelya et Niels finissant la soirée dans la bonne humeur, fêtant ce renouveau qui ne ferait que renforcer leur complicité et l’amour éternel qu’ils se portaient.