my lonely place is everywhere you aren't. (niels) - hot

Il aurait aimé pouvoir la rassurer, lui dire que cet homme ne viendrait plus troubler leur tranquillité, mais il savait parfaitement qu’il ne pouvait rien lui promettre. Trop de fois le destin était venu leur jouer des tours, semer la pagaille là où il n’y aurait jamais du en avoir. Et il savait aussi qu’Aelya lutterait contre tout et tout le monde pour le garder auprès d’elle, elle qui lui avait fait la promesse éternelle qu’ils seraient toujours ensemble et qu’elle le protègerait comme lui le faisait jusqu’à la fin des temps. Il avait marché avec difficulté jusqu’à la portière passagère de la voiture de son amour, écoutant la panique avoir raison d’elle, Aelya le prévenant qu’elle était prête à en finir si ce type se repointait. « J’sais que c’est trop mon amour… J’réagirais de la même façon à ta place. Mais on peut pas se permettre d’aller trop loin, j’veux pas te perdre bébé. » Souffla-t-il, son coeur battant pour le sien à toute allure, même s’il se fatiguait à mesure qu’Aelya avalait les kilomètres pour le ramener chez eux, là où elle pourrait le soigner sans avoir besoin de passer par l’hôpital. Il avait cédé à ses lèvres, détestant la voir comme ça, lui qui percevait sa culpabilité dans ses mots, dans son regard peiné qu’il aurait voulu soulager. « Bébé… Dis pas ça. » Lâcha-t-il, les sourcils froncés, tentant de capter son regard pour l’inciter à le recoudre, lui qui savait combien elle avait peur de lui faire du mal. Il s’était concentré sur autre chose que la sensation que lui provoquait l’aiguille qui perçait sa peau à vif, tentant de retenir la douleur qui continuait de l’éreinter, la sueur de son corps commençant à le trahir, soufflant finalement de soulagement lorsqu’Aelya eut fini son intervention. Il la remercia avant de se lever pour contempler cette nouvelle cicatrice qui ornait son épaule, son regard éprouvant toute la fierté qu’il ressentait à son égard, parce-qu’elle se surpassait et qu’elle le faisait toujours pour lui. « Même comme ça…? » Souffla-t-il, moins confiant dans son apparence, lui qui savait combien il était fatigué, combien son corps l’était aussi. Il capta le regard de son amour dans le reflet du miroir, esquissant un faible sourire. « Je t’aime bébé, j’ferais rien sans toi. » Ajouta-t-il amoureusement, prenant le chemin vers la chambre, Aelya ayant la bonne idée d’inviter Hank pour qu’ils soient tous les trois réunis ce soir, leur présence lui mettant du baume au coeur. Il s’amusa du comportement de leur chiot, toujours prêt à sauter sur n’importe quelle occasion pour pouvoir être collé à eux, Niels invitant Aelya à s’allonger contre lui. « Vaut mieux. » Souffla-t-il, sur le même ton qu’elle, expiant un long souffle lorsqu’il sentit son amour se blottir contre lui, lui qui savait que c’était la meilleure sensation du monde. « Oui, tout le temps. » Répondit-il, avec un léger sourire, lui montrant qu’il n’avait jamais ressenti une once de déception à son égard, parce-que ses intentions avaient toujours été de le protéger. « J’le suis déjà. » Pouffa-t-il, posant finalement ses lèvres contre les siennes, dans un baiser simple mais profondément amoureux, lui accordant un dernier sourire avant de s’octroyer un peu de repos. Du moins, c’était ce qu’il avait pensé avant de se rendre compte qu’il souffrait encore, et que la douleur continuait de grimper malgré le fait que la plaie soit suturée. Niels ne parvenait plus à contrôler sa respiration, son corps montrent de nouveaux signes de faiblesses qu’Aelya remarqua lorsqu’elle se réveilla. « Ouais… t’inquiète pas, ça va… » Lâcha-t-il, conscient qu’elle ne le croirait pas, l’inquiétude dans sa voix le lui prouvant. « Nan c’est rien… C’est juste Hank… Il me tient chaud bébé… » Se justifia-t-il, maladroitement, Aelya allumant la lumière dans la précipitation, croisant son regard. « Attends Aelya ! Tu peux pas appeler les urgences… Mon coeur, s’il-te-plaît, réfléchis… Ça va être encore plus suspect… » La supplia-t-il, faisant référence à sa plaie suturée. « J’ferai tout ce que tu veux, mais pas ça… S’il-te-plaît bébé… On peut appeler quelqu’un si tu veux…? »

Elle aurait voulu retirer toutes ces heures qui les avaient rapproché de ce précipice, parce qu'elle savait que rien ne serait arrivé si elle n'avait jamais fait explosé sa jalousie pour se retrouver au milieu de cette soirée où tout avait dérapé. Tout partait de là, de son amour qui écorchaient parfois son âme pour la laisser à vif. Mais c'était comme ça qu'elle l'aimait, à fleur de peau, incapable de réprimer ce qui déstabilisait son calme, cet égoïsme amoureux qui n'avait de cesse de croître pour Niels qu'elle voulait pour elle seule.

- J'aurais jamais voulu te perdre... Jamais de la vie. J'aurais dû t'attendre bébé... Parce que le choix a toujours été toi, avoua-t-elle tristement et amoureusement, Aelya se revoyant baisser sa garde au moment même où elle avait compris que son geste n'aurait fait que de les éloigner.

Elle était arrivée en trombe chez eux, sortant tout l'attirail nécessaire pour soigner son amour qui s'affaiblissait dans la douleur, peinant à s'accrocher à ses mots doux que sa culpabilité érraflait.

- Je vais prendre soin de toi, ajouta-t-elle doucement, comme dans la promesse de rattraper ses gestes qui lui avaient causé des tourments, elle qui ne voulait qu'avoir ce rôle visant à le protéger plutôt qu'à lui attirer des ennuis.

Elle se concentra sur sa tâche, se concentrant du mieux qu'elle le pouvait pour recoudre sa plaie qui saignait, à l'instar de son cœur qui subissait son hémorragie émotionnelle silencieusement, lui qui peinait à battre correctement lorsque ses yeux croisaient la fatigue dans ceux de son fiancé. Elle le laissa s'inspecter dans le miroir, pas sûre d'avoir fait ce qu'il fallait faire mais satisfaite d'avoir au moins arrêter le saignement, laissant la possibilité à sa peau de se reconstruire.

- Évidemment. Dans n'importe quelle situation je te trouverais magnifique, avoua-t-elle, le regard amoureux planté dans le sien au travers du miroir. C'est pas vrai amour. T'es capable de beaucoup de choses sans moi, j'en suis persuadée. Je t'aime trop, ajouta-t-elle, souriant légèrement de manière tendre.

Elle s'installa dans le lit peu après que Hank n'ait fait son apparition, Aelya tentant de se détendre en se blotissant contre son amour qui lui ouvraient les bras. Elle alternait ses doses d'affection entre leur chien et Niels, happée dans ce cocon chaleureux qui se renfermait autour d'eux. Elle était consciente de ses erreurs, et elle était pourtant rassurée que son fiancé ne lui en tienne finalement pas rigueur, lui qui l'aimait dans toute son imperfection, Aelya l'aimant dans toute sa dévotion. Elle lui accorda un dernier baiser avant de tomber dans le sommeil avec Niels, apaisée par le contact de sa chaleur qui habillait sa peau, jusqu'à ce qu'elle ne se rende compte que quelque chose n'allait pas, comme une intuition qui vint la pousser à ouvrir les yeux pour découvrir l'état aggravé de l'amour de sa vie. Elle refusa de le croire, lorsqu'il ajouta qu'il allait bien de son ton lasse qui respirait la douleur, sa main venant confirmer que la température de son corps avait grimpé en flèche.

- Hank t'as jamais tenu aussi chaud et t'as jamais été aussi bouillant qu'en ce moment, lâcha-t-elle, angoissée par ce qu'il tentait de lui cacher, Aelya découvrant sa pâleur en allumant la lumière, son cœur louant un battement dans le stress qu'elle ressentait à l'idée de voir sa condition empirer. Rien à faire que ce soit suspect, t'as besoin de soins et maintenant ! Répondit-elle en prenant son portable, commençant à composer le numéro des urgences. Tu veux appeler qui ? J'ai personne qui est médecin dans mon entourage moi ! S'agita-t-elle dans l'inquiétude. Bébé, s'il te plaît, c'est toi qui devrais réfléchir. Si tu fais une infection faut la soigner. On a rien ici pour ça amour. Tu comprends ? On trouvera des excuses, on est doués pour ça. Mais me demande pas d'être égoïste avec toi, avoua-t-elle en secouant la tête, venant près de lui pour regarder sa plaie. Ta plaie est vraiment infectée mon cœur, lâcha-t-elle, encore plus angoissée.

« On s’en fout amour, je t’en veux pas. Même pas un tout petit peu. » Il connaissait assez bien Aelya pour savoir qu’elle ne lui voudrait jamais du mal, que tout ce qu’elle faisait visait simplement à le protéger des autres. Ça pouvait paraître fou, mais lui, il la comprenait, il ressentait son amour dans chacun de ses gestes, dans chacune de ses paroles, même lorsque c’était maladroit, trouvant dans sa manière d’agir un écho à tout ce qu’il ressentait pour elle. Parce-que leur relation avait beau être explosive, elle était aussi passionnément profonde et vraie. Ils parvinrent jusqu’à chez eux dans la précipitation, Niels qui indiqua à son amour où se trouvait le matériel pour qu’elle puisse s’occuper de sa plaie qu’il compressait encore avec sa main dans l’espoir de ne pas perdre trop de sang. « Je sais, tu le fais tout le temps… » Souffla-t-il, regardant son visage concentré sur son épaule, retombant une nouvelle fois amoureux d’elle, parce-que personne n’avait jamais été dévouée de la sorte pour lui, Niels ressentant tout son amour à travers sa manière de vouloir prendre soin de lui. Il regardait la plaie se refermer doucement, sous les gestes délicats et appliqués de l’amour de sa vie, Niels serrant les dents à chaque fois que l’aiguille venait s’enfoncer dans sa peau, préférant se dire qu’ils évitaient au moins les ennuis en restant chez eux. Il se redressa pour s’apercevoir de l’étendue de sa cicatrice, satisfait et reconnaissant que son amour ait pu faire ce qu’elle pouvait, la remerciant d’être elle-même. « Faut que t’arrêtes d’être parfaite toi… J’vais finir par complexer… » Souffla-t-il, avec un air malicieux, se retournant vers son amour pour venir déposer un baiser sur ses lèvres, contemplant ses traits encore tirés par l’inquiétude. « Y’a rien qui me donne envie si t’es pas là bébé… J’ai plus envie de savoir ce que ça fait d’être seul… J’suis trop bien avec toi, je t’aime comme un fou. » Ajouta-t-il, conscient que la vie n’aurait jamais la même saveur sans la présence de son amour, lui qui ne vivait que pour elle, pour la voir heureuse. Ils vinrent s’installer dans le lit, Niels retrouvant leur chiot qui semblait très enthousiaste à l’idée d’avoir eu l’autorisation de s’installer dans leur lit, laissant une place à sa fiancée pour pouvoir aussi la sentir contre lui. C’était à ça que ressemblait son paradis, lui qui s’apaisait au contact des personnes qu’il aimait le plus au monde, sa famille, Niels se laissant lentement tomber dans le sommeil avant d’ouvrir les yeux quelques heures plus tard. La douleur s’était empirée et il voyait bien qu’il peinait maintenant à lutter contre elle, sa respiration se faisant plus ample alors que son corps s’était mis à suer. Des frissons parcouraient son échine, Niels tentant d’être discret pour Aelya, tentative qui se solda par un échec lorsqu’il comprit qu’il l’avait réveillé. « Ça va bébé, ça va passer… » Chercha-t-il à la convaincre, Aelya remettant de la lumière dans la pièce pour se rendre compte qu’il était mal en point, finissant par attraper son portable en lui disant qu’il n’y avait plus d’autre solution. « Nan… Aelya, arrête, les appelle pas… » Souffla-t-il, se redressant à peine, lui qui désirait l’empêcher d’appeler de l’aide. « J’en connais un… » Avoua-t-il, s’épuisant de minute en minute, Niels qui cherchait son souffle dans chacune de ses paroles. « Tiens, cherche Ben dans mon portable, explique-lui bébé, il viendra. » Lâcha-t-il, tendant la main vers la table de nuit pour s’emparer de son portable avant de le donner à Aelya, croisant son regard pour la rassurer. « C’est pas grand chose, j’vais m’en remettre. » Dit-il, regardant Aelya venir près de lui pour contempler sa plaie, sa main cherchant la sienne pour nouer leurs doigts amoureusement. « Mon coeur, t’inquiète pas… J’aime pas te voir comme ça, j’veux pas que tu paniques. Ben va venir et tout rentrera dans l’ordre. »

- Merci... Souffla-t-elle doucement, soulagée par ses mots qui l'aidaient à mieux se sentir.

Elle peinait à réfléchir, à se retrouver alors qu'ils étaient tous les deux bousculés dans une tempête qui ne leur laissait aucun répit, Aelya perdant sa respiration dans l'adrénaline qui pulsait en masse dans ses veines. Elle avait seulement envie de le voir aller mieux, de le savoir en sécurité alors qu'elle s'était affairée à céder suite à la demande de son amour qui ne voulait pas aller à l'hôpital. Elle le comprenait beaucoup trop, c'était sans doute pour cette raison qu'elle avait accepté de le suivre dans cette démarche. Parce qu'elle l'aimait, parce qu'elle aussi, elle ne supportait pas son absence. Alors, elle avait tenté de le soigner malgré ses faibles moyens, son regard détaillant sa plaie et son visage qui se tirait dans la douleur entre la désinfection et l'aiguille qui faisait des aller-retours dans son épiderme, Aelya essayant d'y aller le plus doucement possible pour le voir supporter son acte jusqu'à la fin. Elle était satisfaite d'y être arrivée, sans être fière, parce que dans le fond elle savait que c'était le moindre retour des choses qu'elle devait à Niels, lui qui avait décidé de plonger dans le risque pour la sauver elle. Elle peinait à retenir la tristesse qui brillait dans son regard alors qu'elle le voyait si affaibli, se sentant impuissante face à ce mal qui le rongeait et qui ne demandait rien d'autre que du temps pour disparaître. Du moins, c'était ce qu'elle avait pensé au départ.

- C'est toi la personnification de la perfection qu'est ce que tu racontes... J'ai juste essayé de te copier moi, lui renvoya-t-elle le compliment, un léger sourire joueur sur ses lèvres, son regard détaillant la beauté de son visage qui n'avait de cesse de la faire fondre.

Elle accepta la douceur de ses lèvres sur les siennes dans un baiser salvateur, qui caressa son inquiétude pour la laisser se faire oublier le temps d'une demi seconde.

- J'peux pas être moi-même sans toi mon ange... Je t'abandonnerai jamais, je t'aiderai toute ma vie. T'es le seul que j'accepterais d'épouser, souffla-t-elle amoureusement, désirant traduire le tumulte affectueux de son cœur sous forme de mots, ceux qui ne seraient jamais assez forts pour prouver l'étendue de ses sentiments qu'elle nouait pour Niels.

Elle accueillit Hank entre eux, adorant retrouver ses deux amours de cette manière, au milieu du lit qui témoignait de leur proximité, de leur famille qui passerait toujours avant le monde entier. Elle s'endormit contre Niels comme à son habitude, trouvant du repos jusqu'à ce qu'elle ne soit alertée par les mouvements de son fiancé et de sa respiration rapide qui perçait le calme.

- Je peux pas attendre quelques heures de plus bébé, répondit-elle fermement, s'opposant à toute tentative de négociation de sa part tant elle était définitivement angoissée par son état qu'elle mit en lumière pour mieux confirmer ses craintes.

Elle se jeta sur son portable dans la volonté d'appeler les urgences, avant de redresser son regard vers Niels à sa déclaration concernant un collègue médecin qu'il semblait connaître. Elle avait mal de le voir comme ça, comme si son cœur se déchirait en même temps que sa respiration qui s'épuisait. Sans attendre, elle prit le portable de son fiancé de ses mains tremblantes, cherchant le fameux contact dans sa liste.

- Tu t'en remettras si on te soigne maintenant mon amour, je vais l'appeler tout de suite. J'espère qu'il répondra même s'il est tard... Souffla-t-elle, ses yeux faisant le trajet entre Niels et le portable, concentrée sur son objectif, sur la santé de son amour.

Elle fixa sa plaie dans la lueur de la lumière, constatant qu'il devait faire une infection vu les rougeurs et le gonflement de sa blessure, Aelya enroulant ses doigts autour des siens de sa main libre.

- Je vais carrément venir le chercher s'il vient pas bébé. J'te jure que j'attendrais pas que le jour se lève pour te faire soigner, promit-elle, peinant à réprimer sa panique. Je t'aime trop amour. J'ai peur pour toi parce que je peux pas vivre sans toi, ajouta-t-elle en serrant sa main, lui accordant un regard profondément amoureux malgré l'inquiétude.

Elle appela son contact, celui-ci décrochant au bout de quelques sonneries. Elle se présenta rapidement, expliquant vivement la situation en lui sommant de venir le plus vite possible. Il tenta de la calmer, plus qu'interpellé par la condition de Niels qu'il semblait apprécier, avant de lui signifier qu'il serait là dans quelques minutes.

- Il arrive mon coeur, souffla-t-elle, soulagée, revenant dans le lit pour emprisonner les lèvres de Niels, faisant glisser les siennes sur son visage brûlant. Je reste là mon bébé d'amour. Pour toujours, murmura-t-elle en caressant doucement son visage, gardant son corps contre le sien.

Prendre le risque de se voir à nouveau séparé de son amour lui était inconcevable, Niels qui savait qu’il prendrait tous les risques pour éviter à être arraché à la seule femme qu’il aimait. Il était incapable d’imaginer ne serait-ce qu’un instant l’idée de la savoir loin de lui, là où il n’aurait pas la capacité de la protéger parce-qu’elle échapperait à son regard. Il ferait absolument tout pour elle, tout pour eux, pour leur histoire qui ne devait pas se terminer de manière tragique. Parce-qu’ils avaient encore des pages à écrire ensemble, un avenir à tracer, celui qu’ils désiraient passer ensemble. Quand il l’avait vu accepter sa demande, il avait compris qu’Aelya était elle aussi contre l’idée de mettre en péril leur couple, Niels la remerciant en silence alors qu’ils arrivèrent jusqu’à chez eux, trouvant rapidement la direction de la salle de bain où Aelya se mit à suturer sa plaie avec le matériel qu’ils disposaient. Ça n’était sans doute pas les meilleures conditions, ni la meilleure solution, mais Niels était persuadé que c’était leur seul choix pour espérer rester ensemble ce soir. Il avait esquissé un sourire à son amour à travers le miroir lorsque l’intervention sur son épaule fut terminée, Niels qui arborait une mine toujours fatiguée mais à présent plus soulagée. « Là c’est toi qui dis n’importe quoi… Tu sais très bien qu’il y a personne qui t’arrive à la cheville. Même pas moi. » Joua-t-il, se retournant finalement vers elle pour emprisonner ses lèvres, désirant lui transmettre dans ce baiser toute sa reconnaissance. « Le seul et l’unique, hein…? T’es la seule que j’veux mon ange. J’ai hâte que tu portes mon nom… » Murmura-t-il, détaillant tendrement ses traits alors qu’il lui rappelait que dans quelques temps, ils seraient unis pour la vie, comme ils le désiraient depuis toujours. Il prit place dans le lit avec ses deux amours, rassuré par la présence chaleureuse de leur chiot qui avait pris ses aises, n’attendant pas leur permission pour s’allonger de tout son long entre eux, laissant tout de même de la place pour qu’Aelya puisse se blottir contre lui. Il s’endormit quelques minutes, ayant à peine le temps de souffler que la douleur reprit de plus belle, et de manière bien plus intense, Niels peinant à présent à gérer les tremblements de son corps fiévreux. Il avait tout fait pour ne pas alerter son amour qui finit néanmoins par se réveiller, dans une état de panique bien plus avancée, Aelya prenant son portable dans une volonté ferme d’appeler les secours. « S’il-te-plaît mon amour… j’te demande que ça, quelques heures. Ça se trouve que ça passera d’ici là… » Lâcha-t-il, tentant une nouvelle fois de dissuader son amour qui ne voulait que son bien, finissant par lui avouer qu’il avait une connaissance qui pourrait l’aider, Niels tendant son portable à sa fiancée pour qu’elle puisse l’appeler. « Si j’prends des antidouleurs, j’peux passer la nuit sans problèmes bébé… » Souffla-t-il, tentant de la rassurer parce-qu’il avait perçu le tremblement de ses mains, lui qui détestait la voir aussi angoissée. Il tendit sa main vers la sienne, enroulant ses doigts autour des siens, ne quittant pas son amour des yeux. « Je t’aime aussi mon coeur… J’te laisserais pas, tu le sais. C’est pas comme ça que tu te débarrasseras de moi, la tentative est ratée. » Lâcha-t-il, jouant la carte de l’humour pour la détendre, pour lui montrer qu’il n’était pas mourant, qu’il était là et qu’il ne la lâcherait pas. Il regarda son amour appeler Ben, l’écoutant lui décrire la situation alors qu’il caressait sa main lorsqu’il perçut sa voix devenir plus vive. Il hocha la tête lorsqu’il la vit revenir vers lui, prolongeant doucement son baiser, frémissant à la douceur de ses lèvres contre son visage. « Tu vois… Ça va aller. » Souffla-t-il, son bras passant autour de sa taille pour la garder contre lui. « Je sais… Me quitte jamais. » Murmura-t-il, peinant à garder les yeux ouverts, son corps épuisé par la douleur. « J’vais fermer les yeux le temps qu’il arrive, ok…? » Dit-il, désirant se reposer un minimum, les minutes s’écoulant avant que la sonnerie ne vienne retentir dans la maison, Niels se réveillant en sursaut suite aux aboiements de leur chien qui se leva précipitamment pour s’intéresser à la venue de Ben.

Elle peinait à se calmer, à desserrer l'étau qui emprisonnait son coeur à seule vision de son amour qui souffrait. Elle aurait tout donné pour être à sa place, pour lui enlever ce fardeau qui semblait alourdir ses traits fatigués. Ses doigts couraient autour de sa plaie, tenant l'aiguille qui faisait des trajets pour resserrer les berges de sa peau coupée. A chaque fois que la pointe de l'aiguille entrait, c'était comme une épine qui s'enfonçait dans son âme, elle qui rêvait encore de vengeance, surtout en cet instant alors qu'elle ressentait la douleur de son amour, comme si elle la vivait également. Elle le laissa se redresser lorsque l'opération fût terminée, Aelya espérant que cela suffirait à sa récupération, accablée par cette situation qui les privait d'air.

- On sera jamais d'accord, et je suis pas prête à faire des efforts pour négocier là-dessus. T'es parfait à mes yeux, sourit-elle entre l'amusement et la tendresse, consciente que sans Niels elle serait sans doute déjà encore en prison pour toutes les fautes qu'elle aurait commises, elle qui n'avait la chance d'être sauvée que par le biais de son âme-soeur. Le seul et l'unique. J'ai hâte de le porter aussi. Parce que j'veux t'appartenir entièrement mon amour à moi. J'te veux tellement que quand t'es pas là c'est insupportable, avoua-t-elle, traduisant l'effervescence de son manque qui perlait continuellement sur sa peau en demande de la sienne, Aelya laissant le temps se figer entre eux lorsque ses lèvres vinrent chevaucher les siennes avant de l’entraîner dans la chambre.

Malgré les fortes émotions vécues dans la journée, elle savait qu'il ne lui fallait pas grand chose pour redescendre, simplement ses deux amours blottis contre elle lui suffisait pour éteindre toutes ses peurs et ses doutes. Elle s'endormit, apaisée par leur contact chaleureux, avant d'être réveillée par les mouvements de Niels qui anima aussitôt son inquiétude.

- Bébé. Tu dois genre avoir 40 de fièvre là ! Tu crois pas que j'vais te regarder comme ça pendant quelques heures sans rien faire ? Lança-t-elle, incapable de céder à sa demande malgré son envie de le satisfaire, Aelya comprenant néanmoins qu'il connaissait quelqu'un qui pouvait les aider, trouvant un compromis entre ses soins et leur volonté de ne pas se séparer. C'est pas une solution, tu ferais que de cacher le problème, et ce problème doit se régler bébé, se justifia-t-elle, tentant de lui faire entendre raison alors qu'elle cherchait à appeler son contact, sa main libre et tremblante trouvant la sienne pour s'y accrocher. J'avais oublié à quel point t'étais trop fort toi quand il s'agit de survivre, s'amusa-t-elle légèrement. Reste pour moi mon amour, jamais de la vie je veux me débarrasser de toi. A part quand tu fais pas la vaisselle, le taquina-t-elle pour le faire sourire à son tour.

Elle appela Ben, lui transmettant vivement la situation de sa voix paniquée, l'incitant de par ses émotions à venir le plus rapidement possible. Son regard ne le lâchait pas, comme si elle avait peur qu'il ne s'échappe d'une seconde à l'autre, Aelya ayant beaucoup trop peur pour minimiser son état. Elle revint à ses côtés lorsqu'elle eut la confirmation de son départ, la brune le remerciant chaudement, ses lèvres venant distiller de l'affection sur son visage.

- Faut déjà qu'il arrive bébé. Il confirmera ce que t'as, admit-elle, son bras s'enroulant autour de son buste. Jamais, jamais, souffla-t-elle amoureusement, avant d'acquiescer doucement à sa remarque, la peur au ventre devant sa fatigue qui gagnait du terrain.

Elle caressait doucement son visage, sa main glissant sur son torse, son regard détaillant affectueusement son amour. Elle se demandait comment elle ferait sans lui alors qu'il s'était endormi, Aelya étant incapable de subsister sans l'homme de sa vie. Elle se redressa lorsque Hank aboya pour se rendre jusqu'à la porte d'entrée, déposant un baiser sur la joue de Niels pour le rassurer.

- Ca doit être lui bébé, j'y vais, ajouta-t-elle avant de se lever, s'habillant rapidement au passage pour ouvrir la porte.
- Salut, c'est moi Ben, le pote à Niels, lança-t-il.
- Salut, j'suis Aelya. Sa fiancé. Merci beaucoup d'être venu. Entre, il est dans la chambre, l'invita-t-elle, l'amenant jusqu'à la chambre.
- Ah ouais... T'as vraiment une sale mine mon pote, sourit Ben pour le détendre, s'avançant vers le lit pour ouvrir le sac qu'il avait ramené, prenant sa température en premier.

Ils étaient pareils, toujours à s’inquiéter pour l’autre, eux qui ne supportaient pas se voir souffrir. Parce-que leur seul but était de se savoir heureux, de savoir que l’autre nageait dans un océan de bien-être, et lorsque ça n’était pas le cas, ils étaient incapables de profiter. Leur symbiose faisait qu’ils étaient capables de ressentir la douleur de l’autre, Niels se rendant compte que les traits de son amour étaient probablement aussi tirés que les siens alors qu’elle s’affairait à recoudre sa plaie. Il avait désiré regarder le résultat dans le miroir, attendri par les mots de sa fiancée qui avaient toujours des paroles tendres envers lui. « On se fera toujours la guerre sur ce sujet alors… » Souffla-t-il, faisant mine de camper sur ses positions, Niels qui trouvait Aelya parfaite, à tous les niveaux, elle qui le complétait à merveille. Il s’était retourné vers elle, captant son regard brillant pour la contempler, lui qui tombait encore et encore amoureux d’elle, incapable de s’en empêcher. « J’suis trop fier que tu sois à moi, si tu savais… J’aime pas être sans toi, j’me sens pas complet bébé, tu me manques tout le temps. » Avoua-t-il, soufflant son ressenti qui faisait écho au sien, parce-qu’ils étaient toujours trop fusionnels, incapables de rester trop longtemps l’un sans l’autre. D’ailleurs, il retrouva rapidement le chemin de ses lèvres qu’il accapara le temps d’un baiser amoureux, finissant par s’endormir après s’être glissé sous les draps, accompagné de ses deux amours. Il s’était réveillé en sueur, la respiration emballée, comprenant que son état empirait d’heure en heure, lui qui avait pourtant pensé que le geste d’Aelya l’aiderait à se rétablir. Il tenta de la rassurer lorsqu’il l’avait vu allumer la lumière, se rendant bien compte que ses traits n’avaient rien de rassurants, son corps tremblant à cause de la fièvre. « Ça va descendre, laisse-moi du temps bébé… Juste ça. » Souffla-t-il, presque en l’implorant, Niels qui ne voulait pas croire qu’ils avaient fait tout ça pour finir à l’hôpital, lui qui avait voulu l’éviter depuis le début. Il soupira à ses mots qu’il savait vrais, parce-que les antidouleurs l’aideraient probablement à se détendre sur le court terme, mais tout ça ne serait qu’éphémère. Il lui tendit finalement son portable, lui indiquant qu’il connaissait un médecin qui était aussi un de ses amis, trouvant un accord avec son amour qu’il tentait de détendre comme il le pouvait. « J’suis imbattable. Surtout pour continuer à t’accaparer toute la vie. » S’amusa-t-il, posant un doux regard sur elle, pouffant légèrement de rire à ce qu’elle ajouta. « La vaisselle, c’est pas mon truc bébé… J’me sens bien dans mon bordel moi. Mais pour toi, j'peux faire des efforts... » Joua-t-il, tendant légèrement la nuque pour déposer ses lèvres sur sa tempe, l’écoutant finalement joindre Ben alors qu’il peinait à garder les yeux ouverts, la fatigue ayant raison de lui. Il tenta de relativiser lorsqu’il comprit que son ami arriverait dans pas longtemps, gardant son air optimiste pour ne pas accabler encore plus son amour. Il frissonna aux douces pressions de ses lèvres, souriant à cette tendresse infinie dont il raffolait, faisant part à Aelya de son envie de fermer les yeux quelques instants, lui qui ne parvenait plus à lutter contre la lourdeur de ses paupières. « T’inquiète pas bébé… » Finit-il par souffler, bercé par les caresses de ses doigts contre son visage, lui qui s’endormit en comprenant qu’Aelya ne le lâcherait jamais. Il était apaisé là, tout contre son amour, ayant l’impression de moins souffrir juste par sa présence rassurante, par l’amour qui se déployait autour d’eux. Il eut un léger sursaut de surprise en entendant la sonnerie retentir, se forçant à ouvrir les yeux pour voir son ami arriver. Il hocha silencieusement la tête, se laissant embrasser par son amour qui revint quelques instants plus tard avec Ben. « Ouais, j’me doute, y’a eu des jours meilleurs. » Répliqua-t-il, un air amusé sur le visage, Niels regardant l’homme s’approcher pour prendre sa température, suivant son regard qui s’arrêta sur sa plaie. « Ouais… on a voulu jouer au docteur. » Lâcha-t-il, relativisant leur comportement. « Ça a l’air… bien infecté. Et ta fièvre le confirme. » Ajouta Ben, qui retira la couverture du corps de Niels. « Faut faire baisser ta température rapidement, j’vais te faire une perfusion d’antibiotiques, ça agira plus vite. » Affirma-t-il, sortant tout l’attirail de son sac, lui qui avait ramené le matériel nécessaire pour réaliser les soins. « Ça fait un bail qu’on s’est pas vus, j’savais pas que tu t’étais fiancé. » Dit l’homme, jetant un coup d’oeil à Aelya avec un léger sourire.

Elle l'attendrait toute sa vie s'il le fallait, parce qu'il n'y avait rien de plus important que ce qu'ils vivaient à deux, cette alchimie qui ne faisait que de se déployer autour d'eux pour les rapprocher, sublimant leurs fêlures pour ne laisser que leur amour perler dans le ciel noir. S'ils traversaient actuellement l'enfer, elle savait que ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils ne puissent sortir de cette antre lugubre pour tout simplement profiter ensemble. Elle ne se sentait jamais seule quand il était là, parce qu'elle était capable de le trouver partout, même quand elle se laissait aveuglée par la haine ou la tristesse. Elle acquiesça à sa remarque, souriant de manière amusée alors qu'elle était bien consciente qu'ils ne tomberaient jamais d'accord sur ce sujet, Aelya le trouvant beaucoup trop parfait pour lui donner raison.

- On va rester qu'ensemble là mon cœur... J'ai trop besoin qu'on passe des semaines et des semaines que tous les deux, avoua-t-elle amoureusement, sa possessivité reprenant le dessus alors que le manque la percutait, eux qui n'avaient pas été à même de souffler depuis quarante-huit heures.

Elle l'embrassa amoureusement pour lui traduire silencieusement à quel point elle s'accrocherait à lui envers et contre tout, Aelya se laissant happer dans leur bulle qu'ils formaient à l'intérieur des draps, son corps blotti contre Hank et Niels. Elle s'endormit, tentant de trouver du repos avant d'être tirée de son sommeil par l'état de Niels qui l'inquiétait de plus en plus.

- Non. Tu m'aurais jamais laissé une seule seconde à moi amour, arrête de négocier, répondit-elle, campée sur ses positions, Aelya qui voulait lui faire comprendre qu'elle ne pouvait patienter quand il s'agissait de lui, sa priorité.

Prenant son portable dans la précipitation pour appeler les urgences, elle décida tout de même de suivre l'idée de Niels, lui qui connaissait un médecin apte à le soigner à domicile.

- Reste imbattable mon amour, je veux que ça moi. Je veux que toi pour la vie, sourit-elle tendrement, portant sa main liée à la sienne contre ses lèvres pour embrasser sa peau. T'en fais rarement des efforts là-dessus. Tu m'amadoues toujours en te faisant pardonner dans le lit, roula-t-elle des yeux, faisant mine d'être agacée avant de rire.

Elle savoura son baiser sur sa tempe avant d'appeler son contact, Aelya lui exposant vivement la situation pour le pousser à venir sans plus attendre. Elle soupira de soulagement lorsqu'elle comprit qu'il allait aider Niels malgré l'heure tardive, ses lèvres venant lui donner de l'affection pour lui faire du bien. Ses traits se crispèrent de nouveau devant sa fatigue qui éclatait, qui s'avançait de plus en plus pour l'inciter à fermer les yeux. Elle était incapable de le lâcher ne serait-ce que d'un millimètre, Aelya laissant la douceur de sa présence égayée ses pensées pour tenter de distraire sa douleur, son corps restant collé au sien jusqu'à ce que Ben ne vienne. Elle s'éclipsa quelques secondes pour ouvrir la porte, rassurant Niels avant de chercher son ami. Aelya resta debout pour laisser de la place au médecin qui commença par prendre sa température.

- C'est peut être ce qui fait que t'es dans cet état justement, avança-t-elle en soupirant, plissant les lèvres devant son diagnostic qui avait été dans tous les cas à prévoir, Aelya le regardant préparer la perfusion d'antibiotiques. Bah alors bébé... Tu caches des choses à tes amis maintenant ? S'amusa-t-elle en regardant Niels, faisant instinctivement bouger sa bague de fiançailles entre ses doigts. J'ai décidé de l'épouser malgré le fait qu'il soit très très têtu, c'est vraiment que je l'aime, taquina-t-elle Niels en lui caressant la joue. Il ira mieux avec tout ça ? S'adressa-t-elle à Ben, inquiète. Oui, j'pense que ça ira déjà mieux dans quelques heures. Il faut juste qu'il se repose. Une chance que t'es pas laissé traîner ça Niels. Ça aurait pu virer à la septicémie, avoua le médecin en regardant son fiancé. Tu vois bébé ! J'avais raison de m'inquiéter ! Lança Aelya.

Ben posa la perfusion dans le bras de Niels, rangeant tous ses ustensiles avant de partir pour le laisser se reposer, indiquant à Aelya qu'elle ne doit pas hésiter à l'appeler si son état ne s'améliorait pas. Elle revint à ses côtés dans le lit, sachant pertinemment qu'elle ne trouverait plus le sommeil à cause de son inquiétude.

- T'as besoin de quelque chose amour ? Demanda-t-elle, prête à se lever de nouveau pour satisfaire ses envies.

Il n’y avait aucune limite lorsqu’il s’agissait pour Niels d’aimer Aelya, parce-qu’il le faisait inconditionnellement, avec cette intensité qui échappait à toute logique, lui qui se voyait prêt à tout pour faire en sorte qu’elle soit heureuse jusqu’à la fin des temps. Et ça passait même par se sacrifier pour elle, lui qui n’avait pas peur de se faire mal pour elle, parce-qu’elle méritait quelqu’un qui soit prêt à tout pour la protéger. Et c’était ce qu’il faisait depuis deux ans et ce qu’il continuerait à faire jusqu’à ce que la mort ne les sépare. Ils avaient laissé l’atmosphère s’alléger lorsqu’Aelya eut fini de le recoudre, se voyant soulagés par le fait que la plaie ne saignait plus et qu’ils pourraient enfin trouvés du repos. « Rien que tous les deux mon amour. J’ai trop envie qu’on reparte en vacances en plus… Ça me manque de plus pouvoir t’accaparer. » Souffla-t-il, lui dévoilant tout son amour à travers ce baiser qui signifiait absolument tout, Niels qui se revigorait dans cette tendresse absolue que lui offrait la femme de ses rêves. Elle n’avait sans doute pas idée d’à quel point il ne lui suffisait que ça, que sa présence et celle de leur chiot pour qu’il puisse se sentir comme l’homme le plus comblé du monde. Il se laissa emporter par la fatigue de son corps qui lui rappela combien il était encore faible, Niels se réveillant d’ailleurs quelques instants plus tard, la douleur ayant réussi à le réveiller. « Mais mon bébé… On a pas fait tout ça pour rien… » Souffla-t-il, tentant de capter son regard parce-qu’il voulait lui montrer qu’ils revenaient déjà de loin, qu’ils avaient d’ailleurs très certainement passé le plus dur. Il savait pourtant qu’Aelya ne le laisserait jamais dans cet état, elle qui l’avait prévenu qu’elle n’hésiterait pas à appeler les secours si son cas ne s’arrangeait pas. Heureusement, Niels trouva une autre solution, celle de secours, faisant part à Aelya qu’il connaissait un homme qui pourrait les aider. « Tu sais bien que j’me battrais toujours pour être avec toi. Je laisse pas la plus belle femme du monde sans surveillance… » Souffla-t-il, avec un faible sourire, peinant à rester éveillé alors que son corps subissait de la douleur depuis un bon moment. « Ouais c’est vrai, j’avoue… Mais, ça marche plutôt bien, non ? » La chercha-t-il, gardant toujours son air joueur même s’il était affaibli. Il l’embrassa tendrement, la laissant prendre contact avec Ben avant qu’elle ne revienne dans le lit pour veiller sur lui, Niels qui sombra dans un sommeil assez profond, épuisé par ce combat contre la douleur. Il ne s’était pas attendu à ce que l’arrivée de son ami fasse réagir Hank qui aboya, le réveillant au passage, Niels saluant son ami lorsqu’il parvint dans la chambre, tentant de détendre l’ambiance pour alléger l’atmosphère. « Ben, dis-lui qu’elle a géré. C’est pas de ta faute bébé… » Lâcha-t-il, lui qui percevait encore la culpabilité dans son ton. « Niels a raison, t’as pas à t’en vouloir. La suture est bien faite, c’est juste que l’endroit était pas hyper approprié. » Ajouta-t-il, tentant de tempérer la situation, Niels tendant son bras vers son ami pour qu’il puisse lui poser la perfusion. « Je t’avais déjà parlé de cette fille qui me faisait tourner la tête, nan…? Bah du coup, voilà, elle a accepté de m’épouser. » S’amusa-t-il, ayant l’impression de rattraper tout le temps perdu en l’espace d’une seconde, Niels posant un tendre regard vers son amour qui relatait son côté têtu. « Il va te falloir de la patience. J’imagine que tu l’as bien développé avec lui à force. » S’amusa Ben, pour taquiner Niels, le brun souriant à la douce caresse de sa fiancée sur sa joue. Il roula des yeux aux mots qu’ajouta le docteur, conscient qu’il avait prononcé la phrase de trop, celle qui inquiéterait son amour. « Pardon bébé… » Lâcha-t-il, conscient qu’il ne pouvait plus la contredire, Niels laissant Ben finir de poser sa perfusion avant de partir après qu’ils l’aient tous les deux chaleureusement remercié. Il vit Aelya revenir dans la chambre, Niels hochant la tête à sa question. « Oui. Un bisou de l’amour de ma vie. » Demanda-t-il, trouvant son regard avec cette lueur faussement innocente. « Quoi… c’était pas dans la liste ? » Souffla-t-il, avec un léger sourire. « J’veux juste que tu sois contre moi toute la nuit et qu’on puisse un peu se reposer mon amour. »

Elle avait appris à aimer dans ses bras, elle qui s'était complètement abandonnée à son charme qui l'avait percuté pour endommager ses principes qu'elle avait toujours pensé indestructibles. Elle s'était rendue faible pour lui, préférant s'amocher dans les flammes de son amour plutôt que de choisir un quotidien sans lui, sans saveur. Parce qu'il n'y avait rien qui l'attendait si Niels disparaissait. Elle perdrait ses repères, son oxygène, et son coeur se flétrirait dans le seul espoir de garder en son creux tous ses sentiments qui portaient son prénom.

- On va bientôt partir mon bébé... Quand tout ça sera terminé, on regardera pour se faire des vacances rien que toi et moi si tu veux. J'te suivrais partout... Lâcha-t-elle tendrement, désirant inscrire des étoiles dans ses yeux meurtris par la fatigue, Aelya peinant à supporter de le voir aussi faible, lui qui était pourtant toujours plein de vie.

Elle piocha contre ses lèvres tout cet amour qui ne disposait d'aucune limite, Aelya suivant ses deux amours dans le lit pour qu'ils puissent récupérer de cette journée éreintante. Et si elle avait cru l'espace de quelques heures, que tout cela était derrière eux, elle fût bien vite rattrapée par l'état préoccupant de son amour qui l'alertait, poussant sa raison à prendre le dessus cette fois pour le bien-être de son fiancé.

- On peut pas tout prévoir mon bébé d'amour. On a essayé, c'est déjà ça, répondit-elle en fondant d'amour devant son regard attristé, tentant de le persuader d'accepter sa volonté qui visait à l'amener à l'hôpital, avant qu'il n'ait une autre idée, celle qu'Aelya avait finalement choisi de suivre parce qu'elle restait une solution acceptable pour sa santé, elle qui était capable de se séparer de lui si cela lui permettrait d'aller mieux. Y'a pas mieux que toi pour me surveiller amour... T'es le meilleur. C'est pour ça que c'est toi qui est blessé et pas moi, soupira-t-elle, faisant référence au fait qu'il était toujours là pour la protéger quand elle-même en était incapable. Ce que je t'aime mon amour... T'as même pas idée, renchérit-elle, son regard profondément amoureux plongeant dans le sien. Trop bien. Je devrais peut-être te rendre la vie plus compliquée toi, s'amusa-t-elle pour le divertir, Aelya ayant besoin de voir encore une fois la beauté de son sourire, celui dont elle ne se lasserait jamais.

Elle l'embrassa doucement avant d'appeler son ami médecin, raccrochant au bout de quelques minutes pour venir se blottir contre son amour qui s'endormit rapidement contre elle, ses bras le gardant tout contre elle tandis que ses mains caressaient tendrement sa peau pour l'apaiser. Elle voulait qu'il sache qu'elle serait toujours là à l'attendre, à veiller sur lui. Elle se redressa lorsque Hank aboya pour les prévenir, lui qui n'avait jamais vu le visage de cet homme auparavant. Elle le laissa s'installer sur le rebord du lit pour soigner Niels, son regard ne lâchant pas ses gestes qu'elle suivait avec inquiétude.

- J'ai fait ce que j'ai pu de toute façon vis-à-vis de la situation... Admit-elle, rassurée par leurs mots, n'ayant pas envie de s'exposer sur les tenants et aboutissants qui les avaient conduits à venir chez eux plutôt qu'à l'hôpital, leur relation ne regardant qu'eux.

Elle sourit tendrement aux paroles de Niels lorsqu'il parla d'elle à Ben, Aelya comprenant qu'il l'avait déjà informé de son attirance, bien avant qu'ils ne décident de se fiancer.

- Et on t'invitera à notre mariage, ajouta-t-elle à l'intention de Ben, elle qui l'appréciait déjà juste parce qu'il prenait soin de son amour sans rien demander en retour, à une heure tardive qui plus est. J'ai développé une patience inouïe ouais, en le fréquentant, le taquina-t-elle tendrement, adorant le charrier pour voir son regard s'illuminer alors que sa main caressait sa joue pour encourager sa patience, avant qu'Aelya ne se fige aux mots du médecin qui confirma ses craintes. S'il était pas venu, ça aurait été l'hôpital direct de toute manière, je t'aurais pas laissé le choix amour, lâcha-t-elle en plissant les lèvres, sachant qu'elle n'aurait jamais cédé vu sa condition.

Il lui posa la perfusion avant de s'éclipser, indiquant qu'il reviendrait le lui retirer le lendemain si tout se passait bien, Aelya et Niels le remerciant. Elle revint à ses côtés rapidement, tentant de mesurer ses gestes alors qu'il était accroché à la perfusion. Elle rit légèrement à sa demande, craquant pour son regard qui la charmait encore.

- C'était compris dans la liste on va dire. Mais tu peux ajouter d'autre chose si tu veux. C'est ton jour, profites-en, lança-t-elle, amusée. Je vais rester là mon bébé, je bouge pas je te le promets, répondit-elle en déployant son bras autour de lui pour l'enlacer. Dors mon ange... T'en as besoin. Je t'aime, souffla-t-elle en caressant doucement son flanc, Aelya fermant doucement les yeux.

C’était dans ce genre de moment où il rêvait qu’ils puissent s’enfuir tous les deux, loin de ce genre de tracas qui leur causaient toujours beaucoup trop de souci alors qu’ils ne devraient passer leur temps qu’à s’aimer. Il voulait s’épuiser dans son amour, l’aimer à en crever, sans penser aux conséquences que ça impliquerait. Parce-que Niels se donnerait corps et âme dans cette relation, lui qui le faisait déjà depuis deux ans, persuadé qu’il pourrait tenir toute une vie encore, et même au-delà. « Oui mon amour… Que toi et moi. J’rêve de ça, qu’on soit tranquilles, qu’on se soucie de rien d’autre. J’ai toujours peur de pas avoir assez de temps avec toi mon coeur… » Souffla-t-il, figeant son regard dans le sien, le coeur battant plus fort alors que son corps montrait des signes de faiblesse. C’était toujours lorsqu’il leur arrivait le pire qu’ils se rendaient compte que le temps était compté, chaque seconde étant précieuse parce-qu’ils ne savaient jamais de quoi serait fait le lendemain. Il s’allongea dans le lit, sous les draps, tentant de s’endormir pour récupérer, sans imaginer que le réveil serait bien plus abrupte qu’il ne l’aurait pensé, Niels qui se réveilla en sueur, épris d’une douleur qu’il peinait à gérer, sa respiration en témoignant. « Mais c’est pas assez bébé… Qu’est-ce que je vais gagner à être sans toi…? J’en ai rien à foutre de me faire soigner si ça veut dire qu’on est séparés. » Lâcha-t-il, le regard peiné, presque abattu, Niels finissant par jouer sa dernière carte pour espérer étouffer cette histoire qu’il ne voulait pas ébruiter. Il souffla de soulagement en comprenant qu’Aelya acceptait de nouveau le deal, Niels qui sentit ses muscles se détendre progressivement, son corps devenant moins crispé. « J’suis ton futur époux, faut bien que je serve à quelque chose, non…? » Joua-t-il, esquissant un léger sourire, sa main caressant doucement la sienne, son regard trouvant de nouveau le sien. « Je t’aime aussi mon bébé… Y’a personne qui nous enlèvera ça. » Souffla-t-il amoureusement, finissant par sourire à ses mots flatteurs, faisant mine de bouder à sa réflexion. « Nan fais-le pas… J’aime bien les défis mais là, on parle de toi et moi dans un lit… C’est différent. » Lâcha-t-il, de son air malicieux dont il ne se délestait jamais, comme sa marque de fabrique. Il laissa Aelya appeler son ami quelques instants plus tard, Niels en profitant pour s’accorder quelques minutes de répit, trouvant le sommeil après avoir lutté de longues minutes pour rester éveillé, apaisé par la chaleur que dégageait le corps de son amour qu’il sentait tout près de lui, comme un ange gardien qui veillait constamment sur lui. Il fut néanmoins réveillé par les aboiements de leur chien qui avait senti une autre présence, comprenant alors que Ben était arrivé pour le soigner. Niels reprit lentement ses esprits après s’être assoupi, regardant son amour revenir avec son ami qu’il n’avait revu depuis un bon moment. « T’as été parfaite mon amour. » Répliqua-t-il, sur un ton qui ne laissait place à aucune hésitation, parce-qu’il pensait réellement qu’elle avait été merveilleuse, qu’elle avait suivi ses conseils à la lettre. Il évoqua sa relation avec Aelya à son ami, lui faisant part du fait qu’il avait réussi à charmer cette fille qui avait fait chavirer son coeur dés le début. « T’es le bienvenue. » Renchérit-il avec un sourire, Ben hochant la tête. « C’est sympa, vous me préviendrez de la date. » Niels esquissa un nouveau sourire, trouvant le regard de son amour, fier de savoir qu’ils seraient bientôt mariés l’un à l’autre. Il pouffa de rire à la réponse de sa fiancée, lui qui savait qu’il n’était pas facile à vivre et qu’Aelya avait dû se contraindre à accepter ses défauts. « Je sais bébé, c’était le deal. » Souffla-t-il, conscient qu’il n’aurait pas eu son mot à dire dans tous les cas, parce-qu’ils avaient convenu de cet accord quelques heures auparavant. La perfusion posée, Ben s’éclipsa, laissant Aelya et Niels retrouver leur intimité. « Alors dans ce cas-là, j’veux un bisou, encore un autre, un câlin, des papouilles, encore un câlin et… j’crois que c’est bon. » S’amusa-t-il, faisant mine de réfléchir en même temps qu’il établissait sa liste de souhaits. « Pars jamais. » Murmura-t-il à son oreille, soupirant de bien-être dans ses bras, hochant la tête à ses mots. « Dors toi aussi… Je t’aime aussi mon amour. » Il ferma les yeux, pour de bon cette fois, apaisé par cette perfusion qui agissait sur son organisme, contrôlant l’infection et l’empêchant de se répandre. Il fut le premier à ouvrir les yeux le lendemain matin, se rendant compte qu’ils n’avaient pas bougé de leur position de la veille, souriant à cette vision. Il jeta un coup d’oeil sur son épaule, la douleur étant toujours présente mais bien moins intense. Il bougea lentement pour ne pas réveiller son amour, désirant préparer le petit-déjeuner parce-qu’ils n’avaient rien avalé la veille. Il emmena sa perfusion avec lui, se dirigeant vers la cuisine où il retrouva Hank, commençant à préparer le café pour son amour.

Elle aurait voulu s'enfuir à l'autre bout du monde, amener leur voiture plus loin que leur maison, plus loin que leurs problèmes qui les rappelaient toujours à l'ordre. Elle n'avait pas d'autres refuges que son regard dans lequel elle se sécurisait, Aelya étant capable de tout abandonner s'il le fallait tant qu'elle gardait Niels près d'elle.

- J'ai la même peur bébé... On essayera de se prendre au moins deux semaines pour profiter à deux mon amour. J'en ai marre de subir ton manque, avoua-t-elle tristement, consciente que son plus grand mal résidait dans son absence, Aelya ayant besoin de recharger son espoir dans sa présence continuelle.

Elle se reposa tout contre lui, son corps collé au sien comme à son habitude, parce que dès que Niels était dans les parages, c'était toutes ses cellules qui l'incitaient à se fondre dans sa personne. Elle n'avait jamais été comme ça avant, si dépendante, si attachée. Mais Niels l'avait changé. Et il le faisait sans même s'en rendre compte, à chaque seconde qui s'écoulait puisque son amour s'approfondissait pour mieux la lier à son être. Son angoisse revint la prendre à la gorge lorsqu'elle découvrit que l'état de Niels empirait, Aelya tentant de le raisonner pour l'amener à l'hôpital bien qu'ils ne voulaient pas être séparés.

- Amour... Soupira-t-elle, comprenant son point de vue bien qu'elle ne pouvait s'y soumettre. J'aurais jamais envie d'être séparée de toi. Mais si c'est pour ta santé, j'le ferais, je m'en fou pas moi. Je préfère que tu sois soigné et loin, qu'ici à souffrir. Je peux pas accepter de te voir comme ça. Tu comptes trop bébé... Ajouta-t-elle tristement, ne pensant avoir aucune autre solution de côté, avant que Niels ne lui expose la connaissance d'un collègue à lui qui était médecin, Aelya décidant d'accepter sous réserve de voir tous ses soins effectués. Je préfère que tu me serves à tout sauf à être un bouclier bébé. Je peux pas survivre sans toi, alors essaye de prendre soin de toi un peu... Pour moi, lança-t-elle amoureusement, faisant référence à ses prises de risques qui rejoignaient les siennes alors que sa main cherchait la sienne. Ils feront jamais le poids contre nous, ajouta-t-elle, fière de ce qu'ils étaient, avant de pouffer légèrement de rire à sa contestation. J'arriverai pas à me sevrer de toi de toute façon, c'est peine perdue, s'amusa-t-elle malicieusement, elle qui était bien trop attirée par lui pour refuser de s'abandonner dans ses bras.

Elle attendit que l'ami de Niels ne vienne alors qu'il sombrait doucement dans le sommeil, abattu par la douleur. Elle tentait de l'apaiser, ses doigts dessinant tendrement des formes abstraites sur sa peau pour en réduire un peu sa souffrance, ses lèvres venant quelques fois s'échouer sur sa peau pour lui donner davantage d'affection. Elle ne voulait qu'à aucun moment il ne puisse se sentir seul. Elle laissa Ben s'occuper de son fiancé lorsqu'il arriva, analysant ses gestes avant de sourire au compliment de Niels.

- Et toi t'es super courageux, répondit-elle amoureusement, égayée par sa force qui amplifiait la sienne, Aelya qui était plus que reconnaissante de l'avoir en partenaire.

Elle le regarda effectuer la perfusion qui visait à réduire l'infection présente dans le corps de son fiancé, hochant la tête avec un sourire suite à sa remarque, Aelya qui voulait évidemment l'inviter à leur mariage qu'ils planifieraient bientôt. Elle regardait son amour avec un air profondément amoureux, ravie de pouvoir bientôt dire au monde entier qu'elle s'appellerait Aelya Björk. Elle savait que tout ça ne serait possible s'ils arrêtaient de prendre des risques inconsidérés qu'ils finissaient tôt ou tard par payer. Elle acquiesça à la remarque de Niels sur ses conditions, satisfaite de comprendre qu'il n'aurait pas bronché si Ben n'était pas venu le secourir, parce qu'elle choisirait toujours sa sécurité et sa santé avant tout le reste, même avant leur relation. Elle revint s'allonger auprès de lui lorsque Ben partit, amusée par sa manière de lui traduire ses désirs.

- Rien que ça, rit-elle, avant de déposer pleins de baisers sur son visage sans prévenir pour le prendre à son propre jeu. Tu seras jamais sans moi amour... Promit-elle, en resserrant son étreinte autour de son corps, déposant un dernier baiser sur ses lèvres avant de fermer les yeux.

Elle garda un sommeil léger, Aelya ouvrant les yeux assez régulièrement pour s'assurer que son fiancé se reposait et que son état se stabilisait, rassurée par cette vision. Elle passa quelques heures à somnoler de cette manière avant de réellement s'endormir face à l'épuisement, ne sentant même pas Niels quitter le lit quelques heures plus tard. S'apercevant de la froideur du lit, elle ouvrit les yeux, se redressant en sursaut à cause de l'inquiétude qui la rongeait déjà sous l'absence de son fiancé à ses côtés.

- Bébé ? L'appela-t-elle en traversant les couloirs, stressée, avant de le repérer de dos dans la cuisine, sa perfusion à ses côtés. J'ai eu peur amour... Je sais pas pourquoi... Souffla-t-elle de soulagement, avant de s'avancer vers lui pour l'enlacer. T'as l'air d'aller mieux mon coeur... J'suis trop rassurée. T'as toujours ce que tu veux toi. T'as manqué de peu l'hôpital quand même, sourit-elle, amusée. On s'fait des gaufres ce matin ? Proposa-t-elle, enjouée. Tu dois mourir de faim, admit-elle, en commençant à sortir du frigo ce dont elle avait besoin.

Il rêvait d’un avenir où ils ne penseraient qu’à eux, qu’à leur relation qui était faite pour perdurer, Niels ne voyant pas son futur sans son amour qu’il aimerait toute sa vie. Il hocha doucement la tête aux paroles de sa fiancée, se plaisant à imaginer un séjour où ils ne seraient qu’à deux, à profiter pleinement du temps qu’ils avaient ensemble et qui était toujours trop court. « Même si on part pas loin, j’ai besoin qu’on voit autre chose, qu’on se retrouve que tous les deux pour profiter de la vie mon bébé. » Lâcha-t-il, sentant une vague de bien-être l’éprendre lorsqu’il sentit son amour venir tout contre lui bien que la douleur avait décidé de ne lui laisser aucun répit. Il avait détesté l’entendre dire qu’elle comptait l’emmener aux urgences, conscient que c’était sûrement la seule manière pour qu’elle puisse enfin être rassurée. Il soupira à ses mots, le coeur serré à l’idée de savoir qu’il y avait toujours un risque qu’ils soient séparés. « Mais on s’est promis de rester ensemble bébé… Tu peux pas me laisser tout seul. J’ferais des conneries, tu le sais… J’suis trop malheureux sans toi. » Conclut-il, comme pour souligner le fait qu’être en bonne santé ne lui servirait jamais à rien s’ils étaient loin l’un de l’autre. Ils finirent par trouver un accord lorsque Niels évoqua une de ses connaissances qui exerçait en tant que médecin, soufflant de soulagement lorsqu’il comprit que cette alternative convenait à son amour. « J’le fais bébé, j’prends soin de moi pour toi. » Souffla-t-il amoureusement, lui qui savait dans tous les cas qu’il continuerait de protéger son amour contre les menaces extérieures. Il se laissa doucement embrasser, réchauffé par ses caresses, souriant à ses mots d’une tendresse infinie, pouffant doucement à ses mots suivants, tendant légèrement la nuque pour déposer rapidement ses lèvres contre les siennes. « Tant mieux, j’aime pas quand tu me résistes trop. » Finit-il par dire, fermant progressivement les yeux pour se reposer, lui qui avait besoin de souffler parce-que la douleur lui prenait beaucoup trop d’énergie, lui qui avait lutté pendant des heures contre la souffrance. Ils accueillirent Ben quelques instants plus tard qui s’affaira à lui poser rapidement une perfusion pour limiter la progression de l’infection, tentant de les rassurer avec des mots posés et plus objectifs. « C’est toi qui me le donne ce courage mon coeur. » Répondit-il, son regard ne quittant pas le sien, Niels qui s’accrochait à la présence de l’amour de sa vie pour continuer à se battre, parce-qu’elle était l’unique raison de son existence. « Vous puez l’amour vous deux. » Remarqua Ben, riant légèrement, interceptant leurs regards amoureux, comme s’il comprenait qu’un lien fort unissait ces deux-là, quelque chose d’à la fois palpable et pourtant, qui échappait toujours aux autres. Ben rassembla ses affaires une fois la perfusion posée, échangeant quelques mots avec Aelya qui revint finalement jusqu’à lui, aux petits soins avec son fiancé. Evidemment qu’il avait demandé de l’affection, lui qui était en manque de ses lèvres, de son corps qu’il aurait aimé étreindre passionnément s’il l’avait pu, si sa condition le lui avait permis. « Ça va j’ai été raisonnable… » S’amusa-t-il, fermant les yeux en recevant les dizaines de baisers sur son visage, souriant tendrement, fondant sous cet afflux de tendresse et d’attention dont il raffolait. « J’pourrais pas faire sans toi mon amour… » Souffla-t-il, fermant alors les yeux, profitant une dernière fois de son baiser et de l’étreinte chaude de son corps autour du sien. Il s’endormit, épuisé par la journée, trouvant un sommeil lourd et profond, conscient que ça n’en serait pas de même pour son amour qui devait encore s’inquiéter pour lui. Il avait pourtant ressenti de la satisfaction en ouvrant les yeux le lendemain matin, regardant avec tendresse son amour endormie, ravi de savoir qu’elle se reposait au moins un peu. Il s’était levé discrètement pour ne pas la réveiller, décidé à préparer leur petit-déjeuner, dans la volonté de s’occuper d’elle comme elle le faisait avec lui. Il entendit son amour l’appeler quelques instants plus tard, percevant de l’inquiétude dans son ton. « J’suis là bébé ! » Répondit-il, se retournant vers elle lorsqu’elle lui avoua qu’elle avait angoissée. « Ça va petit coeur, j’suis là… » Souffla-t-il, la prenant dans ses bras, posant un baiser sur le haut de sa tête. « Ouais ça va mieux. Cette perfusion, c’est un miracle. » S’amusa-t-il, montrant sa poche de la tête, avant d’hocher la tête à la proposition d’Aelya. « Ouais j’pourrais avaler tout et n’importe quoi là. » Répondit-il, confirmant le fait qu’il avait faim, tendant son bras valide pour attraper des mugs dans l’armoire pour leur servir du café. « Tu m’aides à les faire ? » Proposa-t-il avec un sourire, cherchant les ingrédients pour les entreposer sur le plan de travail, débutant la recette, Aelya s’occupant de faire les gaufres une fois qu’ils eurent préparé la pâte. Il se glissa derrière elle, sa main longeant sa taille, plongeant ses lèvres dans son cou. « Je t’aime, merci de tout ce que tu fais pour moi. »

Elle aimait bien les imaginer dans quelques temps, dans un autre pays ou tout simplement une autre ville, juste pour se perdre un peu plus dans leur amour qui les enfermait dans leur bulle. Elle avait toujours eu le goût du voyage, et elle avait réalisé cette envie dans ses bras, sachant qu'aucun paysage ne serait aussi beau si Niels était absent.

- J'en ai besoin aussi mon bébé. On organisera ça très bientôt, quand tu veux. Même demain si tu vas mieux, s'amusa-t-elle pour le motiver, préférant qu'il se concentre sur le positif plutôt que sur sa douleur qui le clouait au sol.

Elle n'avait pas envie de le laisser, d'ailleurs, elle n'avait jamais prévu de le faire quand bien même elle voulait qu'il se soigne, admettant que ses soins et surtout ses compétences en la matière étaient limitées dans le creux de leur maison tandis que son état se dégradait dans la fièvre.

- Je sais mon amour... Soupira-t-elle, comprenant sa position parce qu'ils étaient pareils lorsqu'ils étaient séparés. Mais même à l'hôpital, tu sais très bien que je m'arrangerai pour rester avec toi. J'te lâcherai jamais. On a nos techniques maintenant, répondit-elle doucement, faisant référence à tous ces mécanismes qu'ils mettaient en place pour ne jamais à subir le manque, Aelya acceptant finalement une solution qui leur allait à tous les deux pour le moment. T'es aussi important que l'univers tout entier pour moi amour. Je dépérirai sans toi, alors oui, accroche toi pour moi dans tous les cas, l'encouragea-t-elle à se soigner, à accepter de se mettre un peu en avant pour cette fois parce qu'il avait toujours tendance à la placer en premier, comme elle le faisait avec lui.

Elle caressa tendrement ses lèvres avec les siennes, souriant à sa remarque de manière amusée, consciente qu'il n'aurait jamais aucun mal à la faire tomber dans ses bras parce qu'elle était complètement accro à lui. Elle le laissa se reposer en continuant à l'apaiser, laissant Ben le soigner quelques minutes plus tard après avoir confirmé son infection.

- Et je continuerai à le faire tout le temps mon cœur, répondit-elle dans un regard profondément tendre, ses doigts glissant affectueusement sur son visage, Aelya pouffant à la remarque de Ben. Y'a de quoi nous jalouser, on le sait déjà, sourit-elle, fière d'afficher son amour aux yeux de tous, tous deux sachant que ce qu'ils avaient était spécial.

Elle retrouva le corps de son amour lorsque Ben partit, tentant encore une fois de mettre Niels le plus à l'aise possible avant de s'amuser face à ses demandes qui lui ressemblaient bien.

- C'est vrai. J'te félicite d'être aussi sage ce soir, lança-t-elle, joueuse, avant de parsemer son visage de baisers pour l'amuser. Toi et moi c'est pour la vie bébé d'amour. Je t'ai donné la mienne, murmura-t-elle tendrement contre ses lèvres avant de les accaparer une dernière fois.

Elle ferma les yeux, son corps restant à proximité du sien alors qu'elle se réveilla quelques fois au cours de la nuit pour inspecter son état, dans la peur constante de le voir encore dans la douleur. Elle sombra dans le sommeil quand sa fatigue eut pris le dessus, Aelya le cherchant dans le lit quelques heures plus tard, le cœur battant, ses songes se débattant dans le stress alors qu'elle s'était subitement redressée pour le chercher.

- Je peux pas m'empêcher de complètement flipper quand c'est toi... Admit-elle, soulagée de le voir dans la cuisine, plutôt en forme depuis la veille, ses bras venant l'enlacer lorsqu'il déposa un baiser sur sa tête. T'en avais besoin. Je suis tellement rassurée là de voir que ça a fait effet, souffla-t-elle en resserrant son étreinte. Tu m'étonnes, ça te ressemble pas de faire une grève de la faim, pouffa-t-elle, le regardant prendre ses tasses avant de hocher la tête à sa proposition, préparant la pâte à gaufre avec son amour avant de placer la préparation dans le gaufrier. Mais c'est juste normal mon bébé. Je t'aime. Je ferais toujours tout pour prendre soin de toi, souffla-t-elle, frissonnant à ses baisers dans son cou, sa main venant se loger dans sa nuque pour l'inciter à continuer. Tu vas me faire rater nos gaufres toi... Sourit-elle, distraite par la présence de son amour dans son dos, Aelya mettant les gaufres dans une assiette avant de se retourner. C'est prêt amour ! Lança-t-elle, déposant un vif baiser sur ses lèvres avant de tout apporter sur la table où elle prit place, invitant Niels en face d'elle. Faudra rappeler Ben pour qu'il te retire ta perf', elle est bientôt finie là. Tu te sens comment ? Demanda-t-elle, buvant une gorgée dans sa tasse. Je vais sortir Hank le temps qu'il te libére, avança-t-elle, voyant Hank s'agiter autour d'eux.

L’idée de voyager avec elle n’avait jamais été aussi belle que depuis qu’ils se connaissaient, Niels prenant conscience qu’il avait passé une bonne partie de sa vie à errer de pays en pays sans même se rendre compte qu’il avait perdu son temps. Parce-que maintenant qu’il aimait, découvrir le monde avec son amour aurait une toute autre saveur, apportant quelque chose de plus, du sens à tout ce qu’ils feraient. « Ok, ça ira mieux. » Dit-il, presque comme un enfant à qui on avait promis un cadeau, s’amusant de ce petit jeu entre eux. Parce-qu’il rêvait clairement de nouveaux horizons avec son amour, juste pour qu’ils se retrouvent tous les deux, sans penser au reste, sans penser à leurs boulots qui leur prenaient un temps monstre. « Et après ça…? Une fois que j’serai rétabli, faudra bien qu’on explique ce qu’il s’est passé bébé… J’prendrai aucun risque, j’veux pas qu’on t’arrache à moi. » Lâcha-t-il, le regard profondément peiné, parce-qu’il savait que s’ils allaient à l’hôpital maintenant, toutes leurs chances de s’en sortir sans trop de conséquences partiraient en fumée. Il avait néanmoins réussi à la convaincre en lui parlant de Ben, cet ami de longue date qui était en mesure de pouvoir les aider. « J’te le promets mon bébé… Jamais de la vie j’ferais quoique ce soit pour nous séparer. » Souffla-t-il sincèrement, lui qui avait simplement voulu la protéger, sans penser un seul instant que la situation viendrait à déraper de la sorte. Parce-qu’il savait très bien que comme lui, elle n’aurait aucune envie de fouler un monde dans lequel il n’état plus, eux qui s’étaient promis de rester ensemble coûte que coûte. Il l’embrassa, tombant de sommeil juste après, se laissant bercer par la douceur de ses caresses qui parvenaient à faire diminuer la douleur, tout ça parce-qu’elles venaient d’elle. Ben était arrivé, comme prévu, faisant le nécessaire pour soigner Niels qui avait trop souffert et qui peinait maintenant à gérer cette douleur de plus en plus vive, soulagé de savoir que cette perfusion l’aiderait à se remettre. Il esquissa un sourire aux mots de son amour, appréciant les caresses de ses doigts sur son visage qui ne demandait que ça, de l’affection, encore et toujours. « J’te souhaite de trouver ça à toi aussi. » Répliqua-t-il à son ami qui avait fait une remarque sur leur relation, Aelya et Niels se rendant compte que leur amour ne passait pas inaperçu, eux qui savaient combien ce qu’ils avaient entre leurs mains était précieux. Il laissa Aelya revenir vers lui lorsque Ben repartit, lui demandant de l’affection juste avant de dormir. « J’me félicite aussi… » Souffla-t-il, laissant son amour l’embrasser, amusé par ces légères et douces pressions qui parsemaient son visage. « Je t’aime fort, j’espère que tu le sais… » Lâcha-t-il doucement, répondant à son baiser avant de s’endormir, son corps blotti contre celui de son amour qui lui donnait toute la chaleur dont il avait besoin. Il se leva en premier, se sentant bien mieux que la veille, son épaule moins douloureuse, sa cicatrice semblant moins rouge et moins enflée. Il se redressa pour retrouver la cuisine, son corps affaibli lui faisant comprendre qu’il avait besoin de manger. Avant qu’il ne puisse préparer quoique ce soit, il entendit la voix de sa fiancée l’appeler, le cherchant à travers leur maison, Niels venant l’attirer dans ses bras en comprenant qu’elle état inquiétée de ne pas le voir dans les draps. « Je sais bébé… Mais j’suis là, et j’suis en forme. » Répliqua-t-il avec un air rassurant, l’embrassant rapidement sur la tête avant de capter son regard. « J’me sens beaucoup mieux, la douleur est supportable. » Avoua-t-il, jetant un coup d’oeil sur sa cicatrice avant d’esquisser un sourire à sa remarque. « T’insinues que j’suis un ventre sur pattes ? » La chercha-t-il, faisant mine de se vexer avant de débuter la préparation des gaufres avec Aelya, venant rapidement se blottir contre son corps qui lui manquait toujours, lui donnant quelques marques d’amour dans le cou. « Nan c’est pas normal, toi t’es la plus parfaite des fiancées. » Souffla-t-il, continuant à s’adonner à son envie de l’embrasser, ses lèvres valsant avec plus de vigueur en sentant sa main contre sa nuque, sa main remontant sous son haut pour caresser sa peau. « C’est pas grave, j’aurais toujours toi à manger… » La chercha-t-il, se décalant légèrement lorsqu’elle se retourna, répondant à son baiser avant de venir avec elle sur la table. « Tu crois vraiment qu’on a besoin de le déranger pour ça…? Fin j’veux dire, j’tire dessus et on en parle plus. J’me sens bien bébé. » Dit-il, buvant à son tour une gorgée de café, prenant une gaufre pour commencer à manger. « Trop bon. » Lâcha-t-il, continuant à manger, tendant un morceau à leur chien. « J’peux venir avec vous ? Ça prendra pas du temps si tu tiens vraiment à ce qu’il revienne. » Hank tenta de monter sur ses genoux lorsqu’il lui tendit un autre bout, Niels grimaçant légèrement lorsqu’il frôla la cicatrice. « Hey, t’es pas un poids plume toi ! »