Le grand chaperon bleu [ft. Abby]

"Bordel mais tu veux pas me lâcher les basques un peu toi? On dirait qu'il y a que la meuf de Reece dans ta vie, change de disque vraiment t'es juste casse-couille!" La langue de molière donc, rien de mieux pour faire rêver les gens. "Oui mais..." Je l'arrête de suite. "Y'a pas de "oui mais mec" non je m'en fous. C'est sa meuf, je l'ai déjà vu et je sais très bien que ce n'est pas une pute comme tu le sous-entends. T'as juste les boules car elle est tout ce que tu ne peux pas avoir." La conversation monte en crescendo, chacun s'énervant l'un sur l'autre jusqu'à que je me redresse finalement sur mon siège en voyant la jolie Abby. J'lui adresse un sourire. "Bon ferme là Steve. Y'a Abby." Je me mets face à elle en tournant sur mon siège. "Alors, ça sera quoi aujourd'hui très chère? Tu vas bien?" que je lui demande avec cet accent français impossible à effacer. "N'empêche que ce n'est pas une fille bien, tu peux au moins le reconnaître." Je garde mon sourire sur les lèvres mais pousse un souffle d'énervement. J'vais perdre patience je crois. "Attends ma jolie, je suis à toi de suite." Je me tourne en direction de mon collègue pour lui foutre une tarte dans la tête puis reviens à mes occupations. "Donc on disait... Quels livres as-tu pris. Ca se passe bien tes études?" Je lui demande, histoire de faire la conversation. J'tente le tout pour le tout à chaque fois qu'elle est là, la draguant certes, on peut le voir à des kilomètres mais c'est surtout pour m'occuper. C'est un petit rayon de soleil en soi. Bien trop jeune certes mais quand on repense à mon passif de coucher avec des étudiants, j'me dis qu'elle est en âge. Steve reprend de plus bel. "Attends, attends, attends. On va directement demander au sexe confronté à tes paroles. Abby, c'est quoi pour toi une fille bien et une fille pas bien? Car ça fait des jours qu'il nous les brise avec Reece en disant que sa meuf est une fille de joie." Steve me frappe. "C'est pas ce que j'ai dit." J'me tourne vers lui. "Non, tu as dit que c'est une salope. Pardonne moi d'essayer d'atténuer le fait que tu sois un connard d'américain d'accord?" J'me tourne une fois de plus vers la jeune femme pour avoir son avis sur la question.

Aujourd'hui, tu avais décidé de prendre un peu de temps pour toi et d'aller te perdre parmi un univers que tu aimais tant, les livres. Ce n'était un secret pour personne que tu avais constamment la tête plongé dans un bouquin, c'était un peu ta marque de fabrique. Tu aimais bien venir dans cette librairie, d'autant plus que le bibliothécaire était assez mignon, du moins jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche. Il avait tendance à gâcher tout les fantasmes que tu aurait pu avoir pour lui. Tu souris alors qu'il demande à son collègue de se taire, n'ayant pas vraiment suivi la conversation qu'il avait avant ton arrivé. J'hésite entre un roman d'amour ou un roman criminel. dis-tu en haussant les épaules avant de sourire. Je vais bien merci. Tu fronces les sourcils quand il part en mettre une à son collègue, pas très pro tout ça. Mais à force, tu t'étais un peu habituée à ces manières. Tu fouilles entre deux trois livres et finalement tu optes pour un livre sur les âmes sœurs. C'est ton côté romantique qui triomphe toujours. Tu lui tends alors qu'il revient pour le lui montrer. Celui-ci fera l'affaire, je pense. dis-tu en souriant. Tu fronces les sourcils. Attends ? La copine de Reece ? demandes-tu. Tu comprends très vite qu'il s'agit de ta sœur. Je peux savoir en quoi ma sœur est une salope ? demandes-tu en prenant bien soin d'appuyer sur le mot sœur à l'attention de ce Steve. Parce qu'elle ne rentre pas dans ton moule elle se fait forcément baiser pour toute la population de Bowen ? Vous avez vraiment des problèmes vous les mecs par contre quand c'est vous, vous êtes des rois. Aux dernières nouvelles, elle fait encore ce qu'elle veut de sa chatte, soit pas jaloux que ce soit Reece qui  l’intéresse. Tu avais complètement conscience que ta sœur était complètement barré, mais de là à dire que c'était une salope, ça jamais. Bien sur, il ne faudrait pas dire que tu l'avais défendu ce jour là, ça lui ferait bien trop plaisir.

"Alors si ça ne tenait qu'à moi, j'te dirais de trouver un livre qui fait les deux. Bon, j'peux pas vraiment te donner de nom mais l'idée est là." Un vrai professionnel qui connait bien son métier, n'en doutez même pas. J'm'excuse auprès d'elle pour m'adresser physiquement à Steve mais reporte rapidement mon regard sur la jeune femme, ce petit sourire niais que j'aborde à chaque fois qu'elle est là. Elle est si mignonne, vraiment, ne dites pas que vous ne réagiriez pas comme ça! Je récupère son bouquin et lis le titre. "Connais pas, tu me diras s'il est bien malgré toutes les pages." J'suis plus du genre à lire des magasines et des bandes dessinées donc oui, ça me fait peur quand je vois ce pavé glisser entre mes doigts. Steve revient de plus bel, Abby rétorque. Comment vous dire que je suis heureux à ce moment-là? Elle lui en met plein la gueule et l'autre à la queue entre les jambes. "C'est... C'est ta soeur?" Des éclats de rire, j'suis en train de devenir fou. "Peut-être que si nous deux on avance bien, j'aurais mon collègue en guise beau-frère alors." J'croise mes bras sur le bureau en lui adressant un petit sourire. J'me tourne finalement en direction de mon collègue présent. "Et alors Steve? Elle t'a fumé ta grande gueule là n'est-ce pas? On ne l'ouvre plus?" Je regarde la jeune femme et lui fais un clin d'oeil. "J'aurais pas dit mieux, GG." Mais Steve commence à grogner. "Un homme n'a rien avoir avec une femme. C'est un fait et ça l'a toujours été et votre soeur comme vous dites n'en fais pas l'exception. Elle n'a pas à se ramener ici pour distraire l'attention d'un collègue en offrant comme vous dites sa chatte au premier venu." Une putain de poker face sur ma tronche. Facepalm mental. "C'est son mec, c'est pas le premier venu du con! Elle fait ce qu'elle veut non? Si ça les éclate, tant mieux! Ca se voit que tu n'as jamais eu ce plaisir. Une femme qui prend les devants comme ça, y'a rien de plus excitant dans la vie merde! Steve, à croire que tu n'as jamais vécu!" Je secoue la tête de gauche à droite. "J'crois qu'on pourra lui dire tout et n'importe quoi, ça ne servira à rien. Navré Abby et désolé de ne pouvoir rien faire pour la défendre d'avantage. J'ai l'impression de parler à un mur à chaque fois. Un putain de mur porteur que j'arrive pas à démolir." J'essaie pas de me faire passer pour quelqu'un de bien face à elle, j'suis comme ça c'est tout. J'défends la cause de tout le monde même si j'aime en faire des blagues, c'est pas ma faute! J'suis juste un bon vivant.

Tu ris en secouant la tête. Il était vraiment claqué comme bibliothécaire, que ce soit pour le choix d'un livre ou pour le simple fait qu'il préfère les livres avec les gros dessins sans trop de pages. Mais c'est peut être ce qui faisait son charme au fond. Tu devrais essayer tu sais, de vraiment lire un jour. dis-tu en riant. Ton sourire s'effaça cependant quand Steve ouvrit la bouche. Bien sur, tu en profitais tout de suite pour le remettre à sa place. Ta relation avec ta sœur était ce qu'elle était, ce n'était pas pour autant que tu comptais la laisser ce faire insulter. Tu acquiesces quand il te demandes si c'est ta sœur et lève les yeux au ciel pour la phrase d'après, un sourire malgré toi. Tu sais pas ? Lis le livre que je voulais prendre et tu auras peut être tes chances. dis-tu en riant. Tu n'étais pas vraiment sérieuse évidemment et tu savais très bien qu'il se défilerait, mais tu étais joueuse et ça t'amusais au fond. Tu pensais avoir cloué le bec à son connard de collègue, mais le voilà qui revenait tout de suite à la charge. T'es un putain de sexiste en plus de ça ? C'est un lieu public, ma sœur vient voir son mec comme elle l'entend, si t'es pas content tu changes de boulot. Frustré du cul va, c'est facile de parler des gens qui sont absent, t'as les couilles de tenir les mêmes propos devant Reece au moins ? dis-tu agacé avant de posé le regard sur Louis qui visiblement était de ton côté. Tu haussas les épaules. Il y a des cas désespéré, que veux-tu, si tu le démoli je veux voir ça. dis-tu en riant malgré tout.

"J'ferais de mon mieux mais j'ai déjà lu tout Molière si ça t'intéresse." Mes yeux sont rieurs, j'continue de la contempler. J'tente mes approches habituelles mais je ne m'attendais pas qu'elle me lance une perche grosse comme ma... comme mon ego. Je lui adresse un sourire malin. "Prends rendez-vous alors chérie, je l'aurais fini en un rien de temps. J'te ferais même une dissertation si tu veux." J'attrape un bout de papier et marque du coup le nom du livre ainsi que l'auteur. J'lui montre le papier avant de le plier et de le mettre à l'intérieur de la coque de mon portable. Mais j'essaie tout de même d'avoir une conversation avec elle bien que Steve semble vouloir monopoliser l'attention. "J'lui ai déjà dit à l'anglais oui, j'ai bien plus de couilles que ce que tu pourrais penser et ce n'est pas une femme qui me dira ce que je suis et ce que je suis censé faire." J'essaie pourtant de calmer le jeu en revenant vers elle mais chaque phrase qui prononce me donne envie de lui casser la figure. J'tourne ma tête vers lui. "Cache toi les yeux Abby, ça risque d'être violent mais j'pense que Reece me remerciera." J'me lève rapidement pour lui foutre une baigne et le pousse au sol, les regards se tournant sur nous. "Quoi? C'est rien on répète une pièce y'a un problème?" que je gueule avant de revenir sur mon siège. Steve tente de rappliquer mais j'fous ma main sur sa tronche. "Va prendre ta pause tu veux? Y'en a qui travaille là." Il retire ma main avec violence, me pointant du doigt. "Toi t'es mort." J'secoue la tête. "J'crois pas nan. Allez dégage." Aucun respect envers ce mec, de toute façon il ne le mérite pas. Dire que je le trouvais sympa au début puis y'a eu la copine de Reece. Quelle merde! Je m'avance un peu plus pour parler à la jeune femme. "Mais tu es vraiment sérieuse du coup? T'accepterais de sortir avec moi même pour un café? La différence d'âge ne te gêne pas au moins? Peut-être que tu penses que j'suis un vieux croûton dégénéré auquel cas je serais obligé de te répondre que j'suis certes un peu taré d'après les dires des gens mais j'ai la chance d'être aussi frais qu'une bonne baguette." Un clin d'oeil, j'crois que j'ai jamais été aussi pourri pour draguer quelqu'un et surtout que je n'ai jamais été aussi français. J'aurais pu faire mieux franchement. Une putain de baguette de pain quoi!

Tu lèves les yeux au ciel en riant. Molière version pour enfant avec des dessins ça ne compte pas. dis-tu en te moquant presque. Tu lui lanças une perches ou tu était persuadé qu'il n'allait pas réussir. Dans le cas contraire, qu'est ce que tu risquais après tout ? Une dissertation sans faute d’orthographe et interdiction de la copier sur internet, je le verrais. précisas-tu en souriant. Son collègue t'énervait presque autant qu'Ariel. Non mais pour qui il se prenait ce vieux mec ? Tu n'eus pas vraiment le temps de rétorquer et d'ouvrir la bouche ni même de comprendre la situation qu'ils se retrouvaient tout les deux au sols à se cogner dessus. Non mais les mecs étaient désespérant. J'crois que tu vas avoir un sacré bleu. dis-tu amusé quand il revient vers toi bien que ahurit de la situation, un vrai film. C'est bon, vous avez finis de jouer au coq ? demandas-tu en plantant tes yeux sur lui. Tu ne peux t'empêcher de sourire à ce qu'il venait de dire, il avait tout d'un beauf et tu te demandais bien ce qu'il foutait dans une librairie, mais après tout pourquoi pas. Tu ne ferais de mal à personne. Juste un café dans un lieu publique. dis-tu en haussant les épaules. A vrai dire, je te prends plutôt pour un psychopathe peut-être un peu en manque de chair fraiche mais bon, je peux te laisser le bénéfice du doute. répondis-tu en riant. Après tout, si il te kidnappait ou tenter des trucs bizarres, tu aurais juste à hurler et à te plaindre à ta sœur qui sort avec son collègue, ça se saurait forcément.

Une bouche grande ouverte à sa remarque avant de finalement sourire. Touché mais pas encore coulé nan. "Euh s'te plait hein, j'ai été à l'école aussi j'ai même lu et déteste James et sa grosse pêche là." je commence à râler mais ne perds pas la face. Une dissert' sans faute. Et bien, je ferais de mon mieux pour la réaliser avec succès, j'étais meilleur en expression écrite de base. "toute façon c'est pas noté donc c'est pas, j'me fais pas d'bile." Un sourire avant de revenir vers Steve et lui mettre une petite correction. Je secoue la tête à sa remarque à la brune. "J'suis solide comme un roc ça devrait le faire, ne t'en fais pas chéri." Bon, c'est pas très vrai ça, je marque vite mais faut pas le dire, ça me décrédibiliserait. Steve se barre, je me concentre de nouveau sur mon objectif, des yeux pétillants. Héhé, elle a dit oui. "Avant ou après la dissert' du coup?" que je lui demande avant qu'elle ne me fasse un petit portrait de ma personne. Mes yeux en l'air avant de les reposer sur son visage. "Un peu en ce moment, je le reconnais mais ça va, je le vis bien." J'suis pas au point de me mettre sur une appli de rencontre ou ce genre de choses bien que j'ai déjà tenté une fois. Ca m'avait suffi surtout qu'on n'a absolument rien fait à la fin. Quelle arnaque! Bon après, ok, j'étais pas trop dans l'mood, j'venais de me séparer de Milan, l'amour de ma vie mais bon, normalement je devrais continuer à avoir la trique nan? "T'as personne au moins dans ta vie? Car s'il faut tu acceptes pour me faire plaisir mais qu'en penserait ton mec? Tu sais très bien que je t'invite pour faire la causette oui mais car tu me plais bien donc j'voudrais pas prendre le risque." J'me relève, m'appuie sur le plan de travail pour être un peu plus proche d'elle. L'autre main se pose sur ma taille. "T'as pas des stages durant ton année normalement? Nous on en avait pas mal. Tu viendras travailler ici avec nous si tu veux, tu vas voir, ça va être l'éclate. A celui qui fait le plus péter les plombs à Steve." J'lui adresse un sourire. Mon but ici étant juste de le faire chier lui.

Il était facile à taquiner, ce n'était pas bien compliqué. Tu avais l'impression que le personnage entier qu'il était, n'était qu'une grosse blague. Ça devait être beau tiens, de te voir à l'école. dis-tu en riant. C'est noté si, ça comptera dans l'estime que j'aurais pour toi après ça. répondis-tu amusée. Tu levas les yeux au ciel, les mecs et leur fierté alors. Il aurait probablement plein de courbatures le lendemain et finirait par boiter comme un vieux. Après seulement, c'est trop facile sinon. dis-tu dans un petit rire. Il ne manquait plus que ça, que ce soit avant, tu pouvais dire adieu avec le fait de le voir lire un livre de plus de cinq pages. C'est bien de l'assumer. Tu haussas les épaules, il avait bien le profil du type en manque pour draguer une fille de dix ans de moins que lui, oui. Tu ris à sa question. J'ai personne t'inquiète, juste des sœurs un peu folle qui te causeraient pas mal de problème si jamais il m'arrivait quelque chose. Pour le coup, tu étais sérieuse. Vos relations étaient un peu bancales, mais vous vous aimiez malgré tout. C'était flatteur, qu'il te dise et qu'il te répète que tu lui plaisais. Il était loin du prince charmant qui te faisait tellement rêver, mais au moins il pourrait te faire passer le temps, le temps d'un café du moins. Pourquoi pas. dis-tu à sa proposition. Ce serait envisageable, mais j'suis pas sur d'être très gentille avec lui, et je risque de mal passer pour une simple stagiaire. Tu te mets à rire doucement. C'est vrai qu'il faudrait que tu te trouves des lieux de stages et qu'il n'y avait pas trente cinq librairies à Bowen. Il faudrait bien que tu passes par la case stage.

"Ha mais j'étais très sérieux ! Le meilleur de la classe pour faire l'école buissonnière." J'm'en vante ouais mais je me rappelle aussi les baffes prises avec mon frère car on passait notre temps à sécher. Dans tous les cas, on s'en est bien tirés. Regardez où j'en suis. J'ai même repris un peu de plomb et j'ai fait un master en criminologie. Bon, j'm'en suis jamais servi après mais si je voulais rejoindre les forces de l'ordre, je pourrais sans problème. "Bon ok alors, je ferais ça bien. J'mettrais même pleins de couleurs pour les grands titres et des petits coeurs sur les "i" ça te va?" Au moins elle ne pourra pas dire que je n'y ai pas pris mon temps. Jamais j'aurais dû proposer ça cependant, j'vais me rétamer avec brio. Bordel. "J'aurais tenté." J'lui souris, toujours en train d'essayer de vouloir arnaquer les gens connement. Tant pis. Je tente cependant d'en savoir plus sur ses relations, on ne sait jamais si je devais me prendre une châtaigne car j'aurais approché quelqu'un déjà maqué mais elle me rassure, un poids en moins déjà. "Bon c'est bon alors, je ne risque rien. Elle m'apprécierait tout autant je pense. Surtout ta Billie, j'suis un de ses chevaliers maintenant. Comme Joséphine l'ange gardien." Référence bien française qu'elle ne comprendra probablement pas. "C'est un super feuilleton. C'est l'histoire d'une naine qui a des pouvoirs. Avoue que ça défonce comme ça non?" Et comme si ça ne suffisait pas pour que je la vois autour d'un verre, j'lui propose même un stage avec nous même si ce n'est pas moi qui gère ce côté administratif. J'lui passe une de ses mèches pour la remettre derrière son arrière, venant de nouveau ranger ma main sur ma hanche. Une moue, une sorte de duck face en secouant la tête. "J'dirais que c'est moi. Ils ont l'habitude je crois et si j'pars, j'aurais rien à perdre contrairement à toi." Un clin d'oeil. Une femme se ramène et se racle la gorge. "C'est bon? Vous avez fini?" J'pose mon regard sur elle. "Nan j'crois pas nan. J'suis occupé avec une cliente ça ne se voit pas? Mais vous en faites pas, je vais appeler mon collègue." J'actionne le micro pour être sûr que Steve entende. "Le p'tit gros est attendu à l'accueil, je répète l'amerloque est demandé au guichet." J'retire mon doigt, souris à la jeune femme avant de poser mon regard sur la vieille. "Il sera là dans quelques minutes j'ai utilisé les mots magiques." Mon regard se plante sur la jolie brune. "Du coup, je te reverrai quand? La semaine prochaine, histoire que je te parle de mon avancement?" J'suis déjà pressé ouais.

Ses réponses étaient si prévisibles et en même temps ça te faisais bien sourire. J'suis sur que t'avais les meilleurs notes sur ça. dis-tu en riant. Il avait la tête de l'emploi de toute façon, si il lui avait dit l'inverse, elle ne l'aurait jamais cru. Pour le coup, tu étais vraiment l'inverse. Les études c'était ce qui t’importait le plus. C'était un peu ce qui t'avais sauvé de ta détresse quand tu vivais le harcèlement scolaire. Tu avais plongé le nez dans tes bouquins et tu n'en étais jamais vraiment ressortit. Sécher les cours c'est vraiment quelque chose qui t'aurait angoissé de faire. Tu voulais tellement réussir que ça t'étais inconcevable. Tu souris en secouant la tête quand il te dit qu'il ferait ça bien. Juste une belle écriture, ça ira. dis-tu en riant. En général, les mecs écrivaient assez mal alors ça lui ferait probablement un effort supplémentaire à faire et c'était d'autant plus satisfaisant pour toi. Evidemment, il essaya de s'esquiver en négociant le rendez vous avant mais tu n'étais pas née de la dernière pluie. Tu insinue que tes sœurs sont un peu folle sur les bords quand il s'agit de protéger l'une des vôtre mais cela n'avait pas vraiment l'air de l'inquiéter. N'en soit pas si sur, il faut passer avec un CV et une lettre de motivation dans ma famille pour être entièrement validé. dis-tu amusée. C'était faux bien sur, mais c'était toujours plaisant de le lui faire croire. Tu hausses un sourcil. T'as pas meilleure culture que Joséphine Ange gardien ? répondis-tu en soupirant. Il te propose de venir en stage ici et l'idée est tentante d'autant plus que tu connaiterais déjà quelqu'un, aussi lourd soit-il. Par contre je te préviens, quand je bosse, je bosse. dis-tu non sans insinuer qu'il n'était pas vraiment très sérieux dans son boulot. Une cliente viens d'ailleurs demander de l'attention et sa réaction confirma ce qu'elle pensait de lui. Il aurait pu s'occuper d'elle et quitte à revenir lui parler après, ce n'était pas vraiment professionnel. Je sais que c'est un abruti mais le complexer de petit gros n'arrangera pas les choses, je suis sur que ça t'aurais pris deux minutes de t'occuper de la dame. dis-tu un peu désespéré par ce comportement. Tu n'avais pas envie de faire partie d'un harcèlement moral malsain entre collègue. Evidemment, il abrégea vite le sujet pour revenir sur celui qui l'intéressait. Tu haussas les épaules. J'vais laisser le suspens plutôt, comme ça tu sauras jamais quand tu me reverras. dis-tu en souriant, amusé.

Juste une belle écriture, très bien ça devrait aller, c'est pas trop compliqué et au pire je ferais une version par ordi. J'ai du temps à perdre ici donc bon. "Ouh pas de soucis, tu seras même choquée de voir tout ce que j'ai fait en trente ans de vie." J'lui fais un clin d'oeil. J'sais pas si c'est vraiment flatteur, ça veut juste surtout dire que ça je me faisais viré, soit que je dégageais car le boulot me saoulait grave. "Euh d'abord c'est la culture française donc tu te calmes et l'équivalent... Les avengers." Ouais enfin, ça j'suis pas vraiment sûr mais elle est juste balaise donc ça devrait bien la tiser. "Ok ben je prendrais mes pauses avec toi alors." J'trouverai bien le moyen de la voir à un moment donné de toute façon, elle ne m'en empêchera pas. Bon sauf si j'ai tout fait foiré et qu'elle ne veut plus me voir jusqu'à ce que mort s'en suive, j'ferais avec. J'm'absente cependant quelques minutes pour appeler Steve au guichet mais la brune commence à me faire la morale. Je fronce les sourcils. "J'ai rien fait de mal. Il est svelte comme pas possible, t'as bien vu? C'est juste pour me moquer de lui on va dire gentiment." J'hausse les épaules. C'était pas très gentil je le reconnais mais bon, c'était fait. "Puis la dame a deux minutes aussi, elle est encore jeune, elle ne va pas crever de suite." J'tente de faire au mieux. J'sens qu'j'ai baissé dans son estime là déjà qu'elle ne devait pas être très élevée. Steve parvient tout de même à trouver le chemin jusqu'au bureau, disant à la femme de venir. Mes sourcils se haussent à sa réponse. "Très bien alors, ce sera au feeling, j'ferais au plus vite. Je te dis du coup à la prochaine chérie?" Un petit sourire en coin, je me penche d'avantage vers elle.

Tu grimaças. Ce genre de phrase te vieillit encore plus tu sais. dis-tu avant de rire. Avec tes vingt-deux ans de petites vies c'est vrai que à côté tu étais ridicule et pourtant tu étais bien plus cultivé que lui. Les français sont fort pour faire des navets donc je ne parlerais pas vraiment de culture. dis-tu en sachant très bien qu'il l'était. Entre son accent et ses références à la France, il fallait être aveugle pour ne pas le voir en même temps. Tu secoues la tête. Bien sur qu'il prendrait ses pauses avec toi, quelle question. Tu n'aimes pas la façon dont il traite son collègue même si c'est un abruti finis et tu lui fais savoir. Après la raclé que tu viens de lui mettre, j'suis pas sur que le mot gentiment soit le bon. dis-tu en riant malgré toi. Tu hausses les épaules, c'est compliqué de faire voir ton point de vue à ce genre de personne aussi gentil avec toi soit-il. Tu préfères ne rien dire plutôt que de rentrer dans une grande leçon de moral à un mec d'une dizaine d'années de plus que toi. A la prochaine oui. dis-tu en lui souriant. Tu recules alors qu'il s'approche de toi et lui fait de coucou de la main avant de tourner les talons, un sourire amusé sur les lèvres. Tu reviendrais bien assez tôt de toute façon, c'était ta deuxième maison ici.

HJ: