#301 aveuglément (oscar)

T'es en total panique. Tu ne comprends pas ce qui viens de se passer avec Ariel. Tu ne t'en remettra peut-être même jamais. Si Charlie l'apprenait, elle te tuerait de ses propres mains probablement. Après tout toi, tu ne serais pas contente si une de ses sœurs embrassait ou faisait quoi que ce soit avec Oscar. Même si ce n'est que ton meilleur ami. Toujours est-il que la chose est faite et que tu ne peux pas revenir en arrière. Tu regardes l'heure, Candy doit être à la salle de sport donc impossible de parler mec alors tu irais voir Oscar. Tu te demandais bien comment il faisait pour ne pas te prendre pour une pleurnicheuse, toi qui venait toujours te plaindre à lui de ta misérable petite vie. A côté de toi, lui il n'avait pas l'air d'avoir autant de problème, il se tapait toujours de jolies filles. Bien que tu n'en ai réellement validé aucune. La preuve en est, il est tout seul au jour d'aujourd'hui. Un peu comme toi au final. Tu prends ton courage à deux mains une fois devant sa porte, tu avais besoin d'en parler à quelqu'un, tu avais besoin de lui. C'est moi. dis-tu d'une petite voix alors que tu frappais chez lui. En temps normal, tu serais rentrée mais tu étais encore sous le choc de ce qui c'était passé. Non mais qu'est ce qui t'avais pris ? Et lui alors, pourquoi il ne t'avait pas repoussé ? C'était à ne rien comprendre, tu le détestais pourtant ce foutu mec. Un faible sourire s'afficha sur ton visage quand tu aperçu la tête du blond. Je crois que j'ai fait une bêtise. avouas-tu, tu devais ressembler à une gamine qui avait honte d'elle.

Les mains empêtrées dans la farine et l'eau, Oscar essayait de faire son propre pain. Un défi qu'il s'était lancé depuis qu'il avait installé son four à pizza et à pain dans le jardin. Après tout il allait bien falloir le tester. Mais il fallait croire que pétrir sans machine c'était pas si simple et ça collait beaucoup beaucoup trop. Quand soudain on toqua à sa porte. Il devait avoir de la farine partout sur son t-shirt mais peu importe, il savait qui était derrière la porte. Cette petit voix il la reconnaîtrait entre toutes. Un peu sourire au lèvres, il cria depuis sa cuisine. « Vas-y entre c'est ouvert. » Une mauvaise habitude qu'il avait pris de toujours laisser ouvert. Encore heureux qu'il ne lui soit jamais rien arrivé à cause de cela. En même temps qui voudrait d'une bicoque qu'à moitié rénovée ? Lâchant ce qu'il était en train de faire il se lava les mains, attrapa un torchon et fila vers l'entrée pour retrouver son amie. Elle n'aurait pas eu besoin de parler qu'à son expression il avait déjà deviné qu'elle était tourmentée. « Une bêtise, hum... Viens dans mes bras. » Il joignit le geste à la parole et ouvrit les bras devant elle avant de l'enlacer. Toute excuse était bonne pour la prendre dans ses bras et sentir son odeur qu'il connait pourtant par coeur. « Dis moi tout, qu'est ce qu'il s'est passé ? » demanda-t-il en se reculant. Il se doutait que ça ne devait pas être très grave sinon Abby serait dans un état pire que ça mais il n'aimait pas la savoir préoccupée.

Tu connais Oscar depuis que tu es gosse, depuis la première fois qu'il t'as défendu dans la cour de récréation. Depuis, vous ne vous étiez jamais quitté. D'ailleurs, c'était devenu une habitude de venir frapper à sa porte à n'importe quel heure et pour n'importe quoi. Tu savais qu'il serait toujours là pour toi même si il avait une fille dans son lit à ce moment là, tu passais toujours avant. Ça te faisait du bien d'avoir une relation de ce genre parce que même avec tes sœurs, tu n'étais pas aussi proche. Tu passes l'entrée et le regarde avec une petite mine. Tu devais vraiment avoir l'air d'une gamine mais peut importe, avoir un câlin ça te faisait toujours du bien alors tu ne te fis pas prier. Tu souris avant de prendre une inspiration pour lui dire ce qu'il venait se passer. Tu sais, Ariel ? le meilleur pote à Charlie là, que j'aime pas du tout. Tu fis une pause avant de soupirer. Bah il se pourrait que je l'ai accidentellement embrassé. Tu haussas les épaules. Bon d'accord, c'est pas vraiment un accident mais pour ma défense il n'arrêtait pas de me traiter de coincer, j'ai paniqué et c'est la seule chose que j'ai trouvé à faire. Tu soupiras avant de passer la main dans tes cheveux. C'est sur, Charlie va signer mon arrêt de mort. Tu secouas la tête. Je sais pas quoi faire. Tu plantas tes yeux bleus dans les siens, cherchant un peu de soutien dans le regard du garçon.

Depuis qu'il la connaissait, il avait toujours eu ce petit instinct protecteur envers Abby. Au début comme un ami, puis plus comme un grand frère. Et puis tout avait vrillé. Mais tout ça, il n'y avait que très peu de monde au courant. C'est qu'il savait bien garder ses sentiments et masquer ses émotions. Alors, la voir si perturbée, il était obligé d'avoir un petit pincement au coeur. Enfin tout était relatif et dépendait du fameux problème. Rompant son étreinte avec la jolie brune, il était pendu à ses lèvres. Ariel, oui il visualisait. Et puis là c'est le couperet qui tombe. Il se mort l'intérieur de la joue. le mot accidentellement était perturbant et il n'était pas censé réagir à cela mais dans sa tête c'était très compliqué. « Mais dans quoi tu t'es embarquée Abby ? » Cette phrase était lourde de sens pour lui. D'un côté il comprenait sa réaction et il aurait pu réagir totalement différemment si c'était quelqu'un d'autre qui lui avait raconté cela mais là, il s'agissait d'Abby et tout d'un coup tout était plus compliqué pour lui. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'Abby venait le voir pour des histoires de coeurs, mais au fil du temps cela devenait de plus en plus difficile à gérer pour lui. Malgré cela, il tentait de garder la face et de la rassurer comme il le pouvait. « Bon alors déjà de un, t'es pas une coincée. De deux, qu'est ce que tu lui as dis après ça ? » demanda-t-il pour en savoir un peu plus. « Et puis de trois Charlie ne te tueras pas je serais toujours là pour te protéger. » tenta-t-il pour détendre l'atmosphère. « De toute façon, qu'est ce que tu voudrais bien faire ? Tu lui as promis quelque chose ?  »

Tu revois la scène en boucle dans ta tête et tu ne comprends pas ce qui à merder chez toi. Tu te revoyais poser tes lèvres sur les siennes et lui agripper ta nuque. Le pire c'est que au départ c'était assez brut, rempli de haine mais tu t'étais vite retrouvé à ressentir du désir pour lui. Un désir que tu ne t'attendais pas à ressentir. Après tout, tu l'avais toujours détesté. Et aujourd'hui tu te retrouvais là devant ton meilleur ami à lui raconter ça, tu te sentais un peu honteuse. Comme une gamine qui aurait fait une énorme connerie. Tu hausses les épaules. Je sais pas trop, j'ai pas réfléchi, je crois. répondis-tu en soupirant. Tu ne pouvais même pas trouver l'excuse de dire que tu avais trop bu ou autre puisque ce jour là tu étais complètement sobre, en pleine possession de tes moyens. Il t'avait juste déstabilisé et c'est ce qui te frustrait le plus au final, car on ne déstabilise jamais une Meers. Tu souris quand Oscar t'affirmes que tu n'est pas une coincée. Si seulement tu l'avais été ce jour là. Après quoi le baiser ? demandas-tu en soupirant, un soupire de désespoir envers toi même. Après ça, ma sœur est arrivé dieu merci, je te passe les détails de tout ce qui aurait pu se produire et je lui ai pas vraiment reparler depuis. avouas-tu en baissant la tête, honteuse de toi. Elle est courant du coup, et si je suis pas encore morte, ça ne devrait pas tarder, je vais devoir t'engager comme garde du corps à temps plein je crois. répondis-tu en riant malgré toi. Tu secoues la tête négativement. Non mais, une machine à remonter dans le temps ne serait pas de refus. dis-tu en haussant les épaules. Il avait raison au fond, il n'y avait pas grand chose à faire. Tu me juges pas toi, dis ? demandas-tu en plantant tes yeux bleus dans les siens avec une petite mine, cherchant du réconfort auprès du blond.

La voir si désarmée était compliqué pour lui. Surtout qu'il n'avait pas tout le fin mot de l'histoire. Tout semblait bien plus compliqué que ce qu'elle lui racontait, il le sentait. Il la connaissait trop bien. Et il ne put s'empêcher de saisir la perche que lui tendait la jolie brune.  « Oui après le baiser, pourquoi il y a eu plus ? » Toujours ce petit pincement au coeur. Mais le soulagement arriva vite quand elle lui annonça que Charlie était arrivée pour stopper le tout.  « Mais parce que tu crois que ça aurait pu déraper plus que ça entre vous ? Je croyais que tu ne pouvais vraiment pas le voir ? » Parce que le baiser du défi, cela il pouvait facilement le comprendre mais si elle avait voulu aller plus loin avec lui c'est que ce fameux Ariel avait vraiment quelque chose en plus pour Abby. Merci Charlie en tout cas d'avoir au moins stoppé cet évènement.  « Oh tu sais moi ça ne me dérangerait pas du tout d'être la pour te protéger toute la journée... » lança-t-il à double sens. Ce n'était pas forcément le moment de balancer ce genre de sous-entendu mais la situation le mettais bien dans l'embarras lui aussi. En attendant, c'était et il allait falloir faire avec. Comme elle le disait, si ils avaient une machine à remonter le temps les choses seraient bien différente. Pas forcément plus simples mais différentes. La question d'Abby sur le jugement le fit réagir au quart de tour.  « Non, bien sûr que non je ne te juge pas. » s'exclama-t-il sans hésitation.  « Je te connais trop pour savoir que ce n'est pas la Abby que je connais qui a fait ça. C'était une erreur et tu vas vite l'oublier. Il ne sait même pas qu'il ne mérite pas d'avoir senti le goût de tes lèvres sur les siennes. » répondit-il les yeux dans ceux d'Abby. Pour lui, ces paroles étaient pleines de sens.

Tu te sens honteuse de balancer cette histoire comme ça à ton meilleur ami. Mais tu avais vraiment besoin d'en parler et après tout, tu lui avais toujours tout dit jusqu'à maintenant et tu lui racontes alors mais pas dans les moindres détails, tu peux pas lui avouer que tu te souviens presque de quel goût ça avait tellement ça t'as perturbé. Tu ne te voyais pas le lui dire après tout. Je crois que cette fois là je le désirais autant que je le détestais. C'est à dire vraiment beaucoup, mais ça Oscar le savait puisque tu te plaignais de lui presque à chaque fois que tu croisais sa route. Mais tu n'avais jamais pensé à Ariel de la sorte et tu ne comprenais pas pourquoi ça avait dérapé maintenant. Comme si tu t'étais senti poussé des ailes. Il faut croire que tes sorties avec Joan commençait à porter leurs fruits et que tu te décoinçais vraiment. Peut-être un peu trop pour le coup. Tu te posas sur son canapé, faisant comme chez toi avant de lui demander de te protéger. Son sous-entendu t'aurais peut-être fait tilt en temps normal mais tu n'avais pas vraiment relevé. Oh crois moi, j'suis pas sur que tu supporterais toutes mes sœurs. dis-tu en riant avant de reprendre une mine triste et de vouloir savoir si il te jugeait. Tu lui souris, comme soulagée. Tu fronces cependant les sourcils en entendant la suite. Et si j'étais comme ça au fond ? Tu me jugerais là ? demandas-tu en perdant ton sourire. Et comment ça le goût de mes lèvres ? Qu'est ce que tu veux dire par là ? Cette partie était vraiment étrange de sa bouche, peut-être que tu avais mal entendu.