Maybe she's looking at you + Carter & Charlie

Rosalie & Ariel. Billie & Patrick. Carter & Tahlia. Leur point en commun? J'aimerais qu'ils se (re)mettent ensemble. Rien d'anormal, j'aime voir mes amis heureux. Pour Carter, je sais qu'il était vraiment heureux avec Tahlia. Je sais aussi qu'elle a fait une erreur, cela m'a attristé pour Carter, mais comme je dis toujours l'erreur est humaine errare humanum est. Il faut apprendre à pardonner comme apprendre de ses erreurs. Un couple n'est pas parfait, nous connaissons tous des hauts et des bas.

Voilà où je veux en venir... Je prépare ma petite flèche de Cupidon, prête à dégainer. Je veux déjà savoir si Carter a de réels sentiments pour Tahlia. Si c'est le cas, je mènerais mon enquête auprès de Tahlia. Je ne dis pas que je suis quelqu'un qui a tendance à influencer les gens. Mais peut-être que je peux donner un coup de pouce au destin.

Avec ma recherche de boulot, mes tracas tout pourris de ma vie sentimentale, j'ai honteusement tardé à prendre des nouvelles de Carter. Mais je vais me rattraper. Confidences, thé et muffins au programme. Et moi aussi j'ai à me confier. J'ai préparé six beaux et généreux muffins à partager. En route, direction chez Carter. Je toque à la porte, ne sait-on jamais, je ne voudrais pas réveiller la petite. Il m'ouvre et je chuchote : Ça va? Ta merveille dort? Ou elle est chez Tahlia? Je l'enlace amicalement et passe le pas de porte.

Tu étais seul à la maison, c'était rare mais ça faisait du bien. Tu n'avais pas Thaïs, elle était chez sa maman en ce moment, et tu n'avais que ton chien à charge. Après avoir fais une longue balade avec lui dans le quartier, tu retournais à la maison pour te reposer un peu. Pendant la balade, tu avais reçu des messages de ton amie Charlie, pas ta colocataire mais une autre Charlie. Tu l'attendais alors, bien au chaud sur ton canapé entrain de regarder les chaines de sport à la télé. Comment on peut faire encore plus cliché que ça ? On ne peut pas. Tu attendais patiemment jusqu'à ce que ça frappe à la porte. Tu éteignais la télévision pour aller ouvrir la porte à ton amie. La jeune femme chuchotait lorsque tu ouvrais la porte, de peur que la petite dorme. « Non, elle est chez Tahlia, ne t'en fais pas » répondis-tu en souriant. « Ouah, merci pour ces muffins, t'es la meilleure »  ajoutas-tu en regardant la panière qu'elle tenait dans les mains. Tu serrais son étreinte et tu la laissais entrer dans la maison. Tu te précipitais dans la cuisine. « Tu veux quelque chose à boire pour accompagner tes petits gateaux ? » demandas-tu à la brune en sortant des tasses. Ca sera surement un thé ou un café, c'est pour ça que tu préfères demander.

Les mains chargées de petites douceurs, je passais joyeusement le pas de la porte. Ça me fait plaisir de ravir ton estomac. lui assurais-je en le suivant jusqu'à la cuisine. C'est bien connu les muffins sont la signature certifiée Charlie Keynes, un classique qui faisait en général l'unanimité. Par ailleurs jamais il me serait venue à l'idée venir chez Carter les mains vides. J'aurais aimé voir la princesse Thaïs cependant, garde partagé y oblige, elle était cette fois chez sa maman. Un thé si tu as? Je m'installais à mon aise. Alors quoi de neuf, papa? demandais-je curieuse, mais surtout avide de connaitre les derniers potins. Hormis son histoire d'amour tumultueuse avec Tahlia, je me demandais quel progrès avait fait sa petite merveille. Un bébé grandit tellement vite, et dire qu'elle n'était qu'un nourisson il y a quelques mois à peine.

Que Charlie arrive avec un panier rempli de pâtisserie, ça ne pouvait que te ravir. Tu l’invitais ainsi à rentrer dans la maison et tu lui proposas quelque chose à boire pour aller avec tous ces jolis muffins. « Tu demandes à un anglais s’il a du thé ? » dis-tu offusqué, en riant légèrement. Tu préparais une théière d’eau ainsi que deux mugs pour les emmener dans le salon où se trouvait alors la pâtissière. Une fois tout ça de prêt, tu attrapais un plateau pour l’emmener dans la cuisine et de le poser sur la table basse. Tu avais préparé un earl grey, on pouvait pas fair plus cliché que ça venant d’un anglais. « M’appelle pas papa, ça fait bizarre quand ça sort de ta bouche » répondis-tu en riant légèrement. « Bah pas grand chose de nouveau tu sais. Je vis pour ma fille et je travaille, je crois que je suis entrain de devenir un papa gâteau, c’est bizarre » avouas-tu à ton amie en grimaçant. Si on te connaissait bien, on savait que c’était pas normal de ta part d’être aussi attentionné envers quelqu’un d’autre que toi-même. Même envers toi-même tu n’étais pas aussi attentionné, alors c’est pour dire. « Et toi, madame la pâtissière, qu’est-ce qu’il se passe dans ta vie en ce moment ? » demandas-tu à ton tour pour prendre de ses nouvelles.

Je pouffais de rire. Comment ai-je pu poser cette question. Évidemment, quel anglais n'aurait pas de thé dans les placards de sa cuisine? Carter pris soin de préparer un plateau et nous nous dirigions vers le salon. Je m'installais alors, ouvrant la boite à muffins fourrés de pâte à tartiner. Wow un papa gâteau! Dommage que Thaïs n'est pas là, j'aurais aimé voir sa petite bouille. À l'affût de confidences, je ne peux m'empêcher de lui demander : Et avec Thalia? Comment ça se passe? Je ne parlais pas de la garde de Thais, je me doutais qu'ils se mettaient d'accord pour leur fille. Ma question concernait surtout leur potentielle relation amoureuse. De mon coté, j'étais un cas désespéré. Lasse, je soupirais. Il se passe que j'ai merdé grave. Je... Je me suis attachée à quelqu'un... Mais il est marié. Et pas que. Cependant je me retiens encore de lui donner les détails. Comme par exemple, qu'il voyait aussi d'autres femmes.

Vous rigoliez de bon coeur et tu t’empressais de préparer du thé pour vous deux. En revenant dans le salon avec ton plateau, tu ne pu t’empêcher de prendre un muffin préparer par ton amie. Bon ok, c’est peut-être parce que tu les aimais beaucoup et aussi parce que tu avais un faim de loup. En parlant de loup, ton chien semblait intéressé par le panier rempli de bon gâteau qu’avait emmené ton amie mais tu t’empressas de lui faire signe que c’était pas pour lui avant de reprendre ta conversation avec Charlie. « Je l’ai la semaine prochaine, tu pourras passer la voir si tu veux » proposas-tu à ton amie. Tu savais que ta petite l’aimait bien, et puis tu étais toujours content de partager des moments avec tes amis et ta fille. « On fait comme on peut, tu sais. On s’adapte encore mais en général on l’a une à deux semaines chacun » avouas-tu à la pâtissière. C’est vrai que tu te sentais très seul quand tu n’avais pas ta fille, même si cette maison était remplie de personnes formidables. Mais c’était le fait d’être parent, ça change tout. Puis, à ton tour, tu lui demandais ce qu’elle avait à te raconter. En buvant ton thé, tu écoutais ce qu’elle te disait. « Whoa, marié ? Mais… tu le connaissais avant son mariage ? » demandas-tu curieusement.

Tandis que je m'affairais dans la cuisine, je déplorais la présence de Thais. Carter me proposa alors de passer la semaine prochaine, quand il aura la garde de sa fille. Je passerais. promis-je aussitôt avant de rebondir sur comment se passait sa relation avec Tahlia. Pendant un moment, je savais qu'il avait encore des sentiments pour elle mais actuellement, j'ignorais si leur situation avait changé. J'parlais pas de ça... Est-ce que c'est vraiment terminé entre vous? osais-je demander d'un air innocent. Cuillère à la main, je remuais le sucre de mon thé. La conversation se pencha sur mes tourments amoureux. Honteusement, j'avouais à Carter avoir des sentiments à un homme marié. Un homme qui en aimait une autre. Oui je le connaissais avant son mariage. Mais je ne savais pas qu'il allait se marier, il voyait d'autres femmes, alors pour moi il était célibataire. Oui parce que monsieur n'est pas du genre exclusif, au passage. Ça fait des mois que ça dure, je n'en peux plus. me confessais-je d'une voix éteinte. Je l'aimais Liam, je l'avais dans la peau depuis le premier jour où je l'ai croisé dans le couloir de notre immeuble. J'avais tenté de renoncer à lui, de toutes les manières possibles. Mais en vain. Tout me ramenait à lui. Il n'y avait qu'avec Woody, où j'eut une once d'espoir de m'en détacher. Puis une fois de plus, je me suis désespérément raccroché à Liam. Je me sentais si stupide.

Tu proposais à ton amie de repasser une autre fois lorsque tu aurais ta fille avec toi. Elle ne l’avait que rarement vu, et puis tu voulais présenter ta fille au monde entier, tellement tu étais fier de ton petit bout de chou. « Je suis sûr qu’elle sera fan de tes pâtisseries » dis-tu en lui faisant un clin d’oeil. Parce que clairement, toi, tu l’étais. Lorsque la jeune femme changeait de conversation et parlait de ta relation avec Tahlia, ta gorge se serrait légèrement. Tu étais encore amoureux de cette femme, on va pas se le cacher, et c’était dur pour toi de l’oublier. Encore plus depuis que vous aviez eu un enfant ensemble. « Je… je sais pas… » dis-tu alors pris de court par ton amie. « On aura toujours une relation ensemble, vu qu’on a un enfant ensemble. Mais une relation amoureuse, j’en doute » ajoutas-tu, l’air légèrement triste. Tu pensais que Tahlia serait la femme de ta vie, que tu finirais tes jours avec elle. Même si la relation avait été courte, elle avait été intense. Puis tu déviais, en demandant les amours de ton amie, pour savoir ce qu’il se passait dans la vie sentimentale de Charlie plutôt que de la tienne qui te rendait morose. « Ah ouais d’accord, c’est un peu compliqué » dis-tu en fronçant les sourcils. La dernière chose que ut voudrais, c’était qu’on fasse du mal à la pâtissière, ou qu’elle se fasse du mal tout simplement en attendant après un type comme ça. « Et… sa femme est au courant de ça ? » demandas-tu naïvement.

Être complimenté de ses talents culinaires, ça fait toujours plaisir. Charlie afficha alors un sourire à l'image d'une Thais barbouillé d'une crème pâtissière au chocolat tout autour de la bouche. Mais la fille de Carter était encore bien trop jeune pour goûter à ses pâtisseries.

En discutant de sa relation avec Tahlia, Charlie remarqua qu'elle l'avait pris de court avec sa question délicate. Il est indéniable que les deux parents devront garder contact pour Thais mais en ce qui concerne leur histoire d'amour, elle semble terminé. Charlie fronça les sourcils, tout aussi attristée. Je suis désolée... Tu finiras par trouver quelqu'un de bien. assura t-elle, compatissante. Car c'était quelqu'un de bien, tout comme Tahlia. Ils méritaient chacun d'eux d'avoir quelqu'un qui les rendent heureux.

Les confidences sur la vie amoureuse de Charlie n'en étaient pas moins joyeuses, elles. Charlie avait encore beaucoup de mal à renoncer à Liam. Il avait beau être marié, ne pas vouloir de relation sérieuse, elle l'aimait encore. Sa femme est effectivement au courant. Elle se remémora alors de la scène où elle a rencontré Pippa et Liam dans la boutique Imogen. La gorge nouée elle ne supportait pas l'idée de raconter et revivre ce moment. Je respecte les gens polygames mais moi ce n'est pas ce que je veux. Je n'ai pas envie d'être dans un triangle amoureux. Ça craint. finit-elle par dire, visiblement écoeurée par la situation. Elle l'avait dans la peau, son Liam. Et elle ne voulait pas le partager. Il lui suffisait à elle, alors pourquoi fallait-il que ce soit à sens unique? Plus elle en parlait, plus Charlie réalisait que cette relation menait nulle part.

Tu étais persuadé que ta fille adorerait ton amie. Non seulement pour ses pâtisseries mais Charlie était quelqu’un de génial, et elle serait forcément folle d’elle. Elle ne faisait pas partit de ton cercle d’amis pour rien. La discussion au sujet de Tahlia te faisait tiqué. Tu savais qu’elle avait fini par refaire sa vie avec quelqu’un, et que tu n’étais plus que le père de sa fille. Son ami surement. Mais qu’il n’y aurait rien de plus. « J’espère que tu as raison » dis-tu en laissant échapper un petit rire. En vrai, t’avait juste l’impression que l’amour se foutait de ta gueule. Ta première femme est décédée après un an de mariage, la deuxième personne à qui tu aurai passé la bague au doigt a tiré un trait sur votre relation amoureuse. Qu’est-ce que t’as fais au bon Dieu ? Bonne question. Mais le sujet vira rapidement, lorsque tu t’intéressait à la vie sentimentale de la jeune femme. C’était plus surprenant que toi, en tout cas. En effet, elle avait une relation avec un home marié. « Et… elle le vit comment ? » demandas-tu en arquant un sourcil. Non pas que tu jugeais Charlie, parce que tu savais très bien que l’amour était un sentiment tellement fort qu’on pouvait faire tout et n’importe quoi, mais tu voulais quand même savoir si elle allait avoir des problèmes. Et puis, si elle en avait, tu serai toujours là pour elle. Lorsqu’elle te parlait d’un triangle amoureux, tu posais ta main sur son épaule, compréhensif. « Je comprends, Charlie… Mais, pour lui, c’est normal cette relation ou pas ? » demandas-tu, pour en savoir un peu plus. « Désolé si j’pose trop de questions, tu me le dis, hein. C’est juste que j’veux pas que t’ailles mal, même si ça a pas l’air d’être la grande forme… » avouas-tu à ton amie en lui faisant un sourire bienveillant. T’avais envie de l’aider, mais tu savais pas si tu pouvais le faire.

J'ai toujours raison! dit-elle sans l'once d'une modestie. Charlie connaissait assez bien Carter pour dire qu'il était un garçon attachant, gentil et au grand coeur. Il méritait de trouver sa moitié et elle peinait à admettre qu'il ne s'agirait de Tahlia. Entre deux gorgées de thé, Charlie se confia alors sur sa propre situation amoureuse qui devenait de plus en plus douloureuse. Contrairement à elle, Pippa ne pas semblait pas contrariée de partager Liam. Plutôt bien. J'ai l'impression que c'est un peu un couple libre. avoua Charlie d'un air dégoûté. Sans doute était-ce pour cela que leur relation fonctionnait si bien. Pippa accordait à Liam toute la liberté qu'il voulait. Elle était belle, rayonnante, gentille, et surtout conciliante. Il ne pouvait que l'aimer.Oui je crois répondit-elle. Aussitôt elle hocha frénétiquement la tête pour lui assurer qu'elle n'était pas du tout embarrassée par ses questions. Non, non, ne t'inquiètes pas. J'ai besoin d'en parler. Ça me bouffe cette situation, je te jure. Je ne fais que penser à lui. Tout le temps. C'est trop. Je suis de trop. Sans raison apparente, elle s'interrompit et ferma les yeux. Les larmes commençaient à monter. En réalité elle ressentait beaucoup de facilité à se confier à Carter, qui lui aussi avait vécut une rupture difficile avec Tahlia.

« Ah oui ? Toujours ? » dis-tu en riant légèrement. Mais elle avait surement raison, et puis tu avais peut-être déjà rencontré cette femme, celle qui te ferai croire en l’amour une fois de plus. Mais après avoir parlé de ton célibat, tu te focalisais sur les relations de ton amie. « Oh, whoa, d’accord » dis-tu un peu surpris. De ton côté, tu ne sais pas si tu pourrai faire la même chose, si tu pourrai partager la femme dont tu es amoureux. Et Charlie avait l’air du même avis, tu voyais ça aux expressions de son visage. « T’en as déjà parlé avec lui ? Enfin j’veux dire t’as pas l’air d’aimer cette situation, et je comprends totalement » dis-tu en fronçant les sourcils. Tu étais un peu gêné de lui posé toutes ces questions, et tu lui en faisait part. Mais elle avait besoin d’en parler, ça se sentait dans ses mots mais aussi dans ses gestes. Tu attrapais ses mains pour la rassurer, tu voyais qu’elle avait les larmes au bord des yeux. « Tu n’es pas de trop, Charlie. C’est juste que c’est une situation compliqué… » dis-tu en essayant de la consoler comme tu pouvais. Tu esquissais un sourire sur ton visage. « Peut-être qu’on devrait sortir ensemble, après tout on pas beaucoup de chance en amour tous les deux » dis-tu avec un petit rire, pour la détendre.

Affichant une moue hésitante, Charlie lui fit comprendre qu'elle n'avait pas vraiment toujours raison. Mais pour le coup, elle espérait en toute sincérité que Carter trouve quelqu'un de bien, quelqu'un qui le mérite à sa juste valeur. Concernant le cœur de la pâtissière, il subissait le grand huit. Dès sa première rencontre avec Liam, les choses ont été très vite. Ils ont couché ensemble, ont passé du bon temps, se sont disputés plus d'une fois, et les hauts et les bas paraissaient ne jamais prendre fin. Et même si elle avait dit oui à se lancer dans cette aventure avec lui, elle vivait très mal de le partager avec d'autres femmes. Cependant Liam ne transigerait pas sur ce point, il n'était pas fait pour une seule femme. Oui bien sûr. Mais je ne le changerais pas d'avis. Il est catégorique et du genre très têtu. Désespérée Charlie commençait en avoir assez d'être une parmis tant d'autres. Ça ne fonctionnera pas, je le sais. admit-elle avec tristesse. Carter essayait de la consoler et il arrivait à lui arracher un sourire. La mine plus enjouée, elle se redressa. T'as entièrement raison. J'sais pas ce qu'on attend. On est tous les deux gentils, généreux, attirants, autant se marier tout de suite, quoi! Je veux me marier sur la plage et pieds nus. Et toi c'est quoi tes exigences? lui demanda t-elle, lancée dans sa plaisanterie.

C’était triste de voir ton ami ainsi, et tu ne savais pas vraiment quoi faire pour lui remonter le moral. Souvent, c’était elle qui était venu chez toi avec un grand panier de pâtisserie pour te faire aller mieux. Toi, tout ce que tu pouvais faire c’était lui mettre Thaïs sur les genoux pour qu’elle la rencontre enfin. Mais malheureusement, la petite était chez sa maman en ce moment. Elle semblait dépitée, dans les paroles qu’elle lançait. « J’suis désolé Charlie… » dis-tu la moue un peu triste à ton tour. « Un jour, il réalisera peut-être ce qu’il a perdu, et il s’en mordra les doigts, j’en suis sûr » ajoutas-tu avec un léger sourire sur tes lèvres. T’avais réussi à lui faire décrocher un sourire en lui disant que vous étiez peut-être fait pour être ensemble tous les deux. « Go, j’suis partant » répondis-tu avec un petit rire. Lorsqu’elle parlait de mariage, ça te faisait sourire parce que ça te rappelait ton premier mariage, sous les grandes pluies Londoniennes. « La première fois que je me suis marié, il pleuvait des cordes. Alors le mariage sur la plage, ça me va parfaitement » répondis-tu à ton amie avec un léger rire.

Comme souvent lorsqu'elle parlait de Liam, Charlie avait le cœur serré. Elle aimait cet homme à en perdre la tête. Pour l'avoir ne serait-ce qu'un peu près d'elle, elle se raccrochait à ce semblant de relation. L'inévitable allait arriver, elle le savait. Ça va, ne t'inquiètes pas. assura t-elle avec un triste sourire. Charlie se voyait forte, indépendante, elle était loin de savoir à quel point elle allait sombrer à leur séparation. En tout cas elle pouvait compter sur le réconfort de Carter, avec qui elle s'imaginait un mariage fictif. Elle retrouvait son entrain. À notre mariage à nous, il fera beau. Et je veux une grande fontaine de champagne, tu vois? Comme dans les films! Une gigantesque fontaine de champagne. D'un geste théâtral elle agita ses bras en l'air. Et toi tu exiges quoi comme fantaisie? le questionna t-elle avide de connaitre les envies qu'il pourrait avoir.