Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Dépendant d’une minute à l’autre, les pensées de Saoirse était totalement contradictoires. Alors qu’un vent de liberté et d’excitation l’emportait en réalisant qu’elle était à l’autre bout de sa terre natale, où personne ne la connaissait, libre de faire ce qu’elle voulait, la seconde d’après, c’étaient regrets et culpabilité qui la ramenaient sur terre, lui arrachant un pincement au cœur. Elle avait laissé sa vie derrière elle. Mais elle en avait une toute nouvelle devant elle, également. Ou du moins, elle l’espérait. Était-ce vraiment le bon choix ? Quelque part, elle pouvait sentir la réponse vibrer dans ses tripes. Discrète, mais bien là, bouillonnant au fond d’elle, prête à ravager tous ses doutes et toutes ses peurs. Ce fut dans cette optique que l’irlandaise quitta l’aéroport, demandant des indications pour rejoindre le centre-ville le plus rapidement possible. Elle n’avait aucun plan, aucune connaissance, personne à appeler. À dater de ce moment, elle était en freestyle. C’était aussi terrifiant que grisant. Et de toute façon, elle ne pouvait pas rester sur place, la seule manière de s’en tirer, c’était d’avancer. Après un quart d’heure de taxi, la jeune femme débarqua dans cette ville qu’était Bowen, et dont elle ne pouvait que se faire une image mentale, incapable de la voir de ses yeux. Chargée de son sac-à-dos, canne blanche dans une main pour scanner le chemin, étui à violon dans l’autre, elle marchait d’un pas déterminé. Ne pas flancher, ne pas s’arrêter. Il fallait qu’elle trouve un plan, une suite, et pour ce faire, une seule solution pour la rouquine : foncer. Elle avait demandé des indications aux passants, bien sympathiques et la conseillant avec bienveillance en prenant conscience de sa cécité, jusqu’à ce qu’elle se retrouve dans le bar le plus populaire de la ville, selon les dires de ces australiens. Elle pouvait entendre le brouhaha général, même si à cette heure, la foule ne devait pas être si importante, on était au milieu de journée. Se frayant un passage comme elle le pouvait, chargée de toutes ses affaires, elle attint finalement le comptoir où elle dut élever la voix pour se faire comprendre. Heureusement qu’elle avait une voix qui portait, pas un petit timbre timide. Son idée était bancale, mais elle n’avait que ça : demander aux locaux si il y avait un endroit où elle pouvait loger temporairement, ou au moins cette nuit. Hôtel, camping, où même chez un habitant, peu importe. Un des barmans la prévint qu’en cette saison, l’hôtel était sûrement complet et qu’il fallait réserver à l’avance, mais qu’elle pouvait toujours essayer. Idem pour un camping. Deux ou trois personnes autour, des clients, se mêlaient à la conversation, proposant gentiment leur aide. Bon, pas de panique. Jusqu’ici, les choses ne se présentaient pas si mal que ça.
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Sujet: Re: believe ⤅ chuck Lun 7 Sep 2020 - 9:52
Never opened myself this way Life is ours, we live it our way All these words I don't just say And nothing else matters
Un soir comme les autres pour Chuck, il bossait sans relâche il était Dj dans cet endroit mais filait régulièrement un coup de main au bar. Sérieusement, il aimait cet endroit. Pour une fois, il n'avait pas envie de faire le con et de se faire jeter par Roxy. Elle était son amie et il n'avait aucune envie de la décevoir. Il ne tarda pas à voir une demoiselle en détresse et Chuck était sensible à ce genre de choses. Il ne tarda pas à se mêler de la conversation, surtout que la demoiselle semblait chercher un toit et les hotels étaient bondés. Il se pinça la lèvre inférieure. - Si ça te dit, là où j'vis tu ne seras pas à l'étroit... Ma soeur à une maison qui a plus de pièces qu'un château, c'est tranquille et y'a même un major d'homme... Si ça t'intéresse, je peux t'héberger quelques temps...
Bon, il la ferait clairement passer pour sa petite copine, si Saoirse jouait le jeu, ça pouvait le faire. Il se pinça un peu les lèvres et observe la demoiselle. Il finit par prendre sa main, prenant conscience de son handicap. - Moi c'est Chuck... Je sais que ça doit être perturbant tout ce monde qui te parle, mais tu peux me faire confiance, j'ai jamais mangé qui que ce soit... D'ailleurs, si ça te dit, j'peux peut être t'offrir un verre ? Je suis barman quand y'a besoin ici...
Le Carteret n'avait pas lâcher la main de la rouquine. - Tu viens de débarquer ici ? Tu verras, c'est pas si mal mine de rien... Tu arrives d'où comme ça ?
C'était clair que Bowen était complètement différent de l'Angleterre. D'ailleurs, ça faisait déjà plus d'une année qu'il avait quitté Londres pour se retrouver sous la tutelle de sa sœur. Il avait d’ailleurs reprit les conneries en tout genre, mais tout ça dans le dos de son ainée.
@Saoirse Macmillan désolé vraiment pour le retard, j'espère que ma réponse t'iras
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Sujet: Re: believe ⤅ chuck Lun 5 Oct 2020 - 19:42
hj:
Aucun souci, vraiment désolée pour mon retard à moi Et je plussoie tellement les paroles de la chanson, Metallicaaa
Parmi les différents timbres et volumes de voix qu’elle pouvait percevoir, celle d’un homme qui devait être dans la même tranche d’âge qu’elle l’interpella avec une proposition. Proposition qui ne manqua pas de la désarçonner, autant que la soulager et faire monter en elle un grand sentiment de gratitude. Avait-elle réellement bien entendu, était-il sérieux ? L’Irlandaise ne connaissait rien à l’Australie, peut-être était-ce le type de plaisanterie que l’on faisait par ici. Ou bien il avait peut-être trop bu et se moquait d’elle. Saoirse était submergée, ne sachant pas où donner de la tête ni quelle option choisir, elle ne savait pas ce qui était le plus sécurisé, le plus viable. Elle n’avait strictement aucun plan. Et au fond, elle n’avait rien à perdre. « Vraiment ? » demanda la jolie rouquine, l’étonnement et une petite pointe de méfiance perçant dans son ton. Elle cherchait le visage du garçon, fixant l’endroit supposé où il devait se tenir sans en être certaine, avec tout le bruit qu’il y avait autour. Une main finit par se poser sur la sienne, arrachant un petit sursaut à la jeune femme, avant que la voix ne poursuive et qu’elle comprenne qu’il s’agissait de la même personne. Et ses mots la rassurèrent. Il avait l’air fort compréhensif de sa situation, pas seulement de sans-abri mais d’aveugle, s’exprimant d’une façon qui ne pouvait qu’amener un sentiment de confiance. Encore une fois, Saoirse en fut étonnée, de voir avec quelle facilité il parvenait à cerner ce qu’elle devait vivre. Alors elle conserva sa main dans la sienne et esquissa un petit sourire voilé de gratitude, émotion que ses yeux vides pouvaient plus difficilement exprimer. « C’est vraiment, vraiment gentil, Chuck. » commença-t-elle d’abord, son cerveau rempli de toutes ces informations qu’elle avait besoin de temps pour assimiler. Elle avait l’impression d’être montée dans un train à grande vitesse depuis que l’avion avait décollé d’Irlande, puis qu’elle avait posé un pied sur le sol de l’autre bout du monde. « Je… Je veux bien, oui. Je pense que j’en ai besoin. » admit la rouquine en acceptant l’offre du dénommé Chuck, prenant enfin une minute pour respirer et ralentir le tourbillon d’informations tournant dans sa tête. Culpabilité, excitation, peur, méfiance, positivisme, doutes, tout se mélangeait et il était temps de prendre une minute pour ramener le calme dans son esprit. Rien de mal n’allait lui arriver. Tout allait bien aller. « Merci. Je suis vachement déboussolée, excuse-moi. Je m’appelle Saoirse, et je viens d’arriver d’Irlande. Merci pour le verre, et pour ta proposition, la maison… C’est vraiment sérieux ? Je veux dire, excuse-moi, j’ai du mal à me dire que tout ça est... vrai. » reprit la jeune femme d’une voix plus posée, prenant le temps de mettre des mots sur tout ça. Aidée par la bienveillance apparente de ce garçon, sans laisser les questions envahir sa tête. Il y aurait un temps pour chaque chose, inutile de tout remettre en perspective maintenant.
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Sujet: Re: believe ⤅ chuck Lun 23 Nov 2020 - 6:58
Never opened myself this way Life is ours, we live it our way All these words I don't just say And nothing else matters
Chuck n'avait pas pu s'empêcher de lui proposer de l'aide, c'était une situation délicate, mais le Carteret n'était pas mécontent de s'être immiscer dans la conversation. Il sourit à la demoiselle qui ne le voyait pourtant pas et hocha la tête et se rendit compte que c'était complètement débile. - Ouais vraiment... Je suis sérieux, t'as l'air vraiment en galère et je suis en capacité de t'aider... Par contre, t'as rien contre le fait de mentir un tout petit peu ?
Histoire que sa soeur ne lui prenne pas trop la tête à lui faire la morale. Ca passerait clairement mieux s'il présentait Saoirse comme sa petite amie que pour la nana à qui il propose juste un hébergement et qu'il ne connaît ni d'Eve, ni d'Adam. - Qu'est ce que tu veux boire ?
Il prépara deux verres, un pour la demoiselle et un pour lui même. Il la guida vers un endroit bien plus calme ou ils pourraient discuter tranquillement sans que personne ne vienne les embêter ou les couper dans leur conversation. Il l'aida à s'asseoir et fit de même. - Oh une Irlandaise, cool ! Je suis anglais pour ma part... Mais en fin de compte, c'est pas vraiment super important. Oui c'est sérieux...Par contre, je peux pas dire à ma soeur que je ramène une vaste inconnue comme ça... Tu vas devoir te faire passer pour ma petite amie... Mais promis, je ne profiterais pas de la situation et je dormirais par terre le temps qu'il faudra... Mais tu verras, ma soeur est du genre autoritaire, mais au fond elle n'est pas si méchante que ça...
Bon, elle prenait un malin plaisir à faire tourner Chuck en bourrique, mais c'était quelque chose d'assez réciproque chez eux. Charles était meilleur à ce petit jeu et sa soeur essayait d'avoir la main sur lui, d'ailleurs, elle pouvait faire relativement ce qu'elle voulait en l'ayant sous sa tutelle. - Si t'es prête à venir dans la demeure des Carteret sous ses conditions, alors bienvenue chez toi...
Il ne peut pas s'empêcher de sourire et fini par trinquer avec elle. Tant pis si sa soeur est complètement mécontente qu'il ramène l'Irlandaise, ça reste un bon moyen pour Chuck de l'embêter. - T'as décidé sur un coup de tête de débarquer a Bowen ? On dirait que t'avais fuit précipitamment...
Oops, peut être que le Carteret devait clairement la fermer.
H.S: sorrrryyyy pour le retard j'ai beaucoup procrastiné