it's a matter of time |ft Edd

it's a matter of time

Une question de vie ou de mort. Et c'était elle qu'il avait prévénu, et pas les urgences. Pourquoi les mecs en faisaient-ils toujours des caisses ? Pourquoi fallait-ils qu'ils appellent la pire personne sur Terre quand leur sort dépendait du temps que celle-ci mettrait à venir ? S'il avait voulu l'inquiéter, il avait réussi. Elle s'était plongée dans une profonde angoisse quand elle avait reçu ce sms d'Edd. Bon sang, qu'il pouvait être con. Et malgré ça, elle ne pouvait pas s'empêcher de tomber dans son piège et d'accourir à la moindre occasion. Il avait fallu seulement moins d'une minute à la blonde pour se lever de son lit, écraser sa cigarette et prendre ses clés pour quitter le domicile d'Isaac à la rescousse d'Edd. Une fois dans le fourgon, elle avait écrasé les pédales après avoir enclenché le moteur, agacée de devoir se déplacer si tard dans un tel état. Un dernier sms et elle était en route. Chaque feu rouge l'agaçait. Même si le loft d'Edd n'était qu'à quelques quartiers d'ici, le temps semblait presser. Qu'avait-il fait ? Pourquoi ? Et pourquoi elle, bordel de merde ? « Avancez, espèces de... ! » Elle écrasa le klaxon à un carrefour, provoquant une horde d'injures des autres conducteurs. Ce fut le même cirque à chaque virage, comme si la douce et blasée Amaranth avait finalement décidé de se réveiller et de sortir de ses gonds. Tant pis, personne ne la reconnaîtrait au volant. Heureusement pour elle, et surtout pour les autres conducteurs vu qu'elle était un danger public. Elle se gara devant le loft de manière approximative sous les regards curieux de voisins âgés qui jetaient un œil à leur fenêtre. Claquant la porte du fourgon, elle leur assécha un doigt d'honneur furieux avant de venir tambouriner à la porte du loft. Dans sa fureur, elle n'avait même pas pensé à agir normalement. Peut-être que ce n'était pas une cigarette qu'elle aurait dû fumer avant de venir mais juste un joint pour se détendre. « J'suis rendue, ouvre-moi la porte ! » cria-t-elle assez fort pour qu'il puisse entendre malgré sa surdité et sa connerie humaine. Elle n'attendit même pas qu'il daigne se déplacer, et actionna la poignée comme une furie avant d'entrer dans le bâtiment, refermant bruyamment la porte derrière elle. « Edd ? J'te jure, si t'es mort, j'viens te tuer une deuxième fois. » grogna-t-elle comme un ours mal léché, l'inquiétude formant un noeud dans son estomac maintenant qu'elle était sur place.

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it's a matter of time

La douleur irradiait, se prolonger sur l'épiderme de la peau. Les mots, injures commençaient à polluer ces lèvres. Sautillant sans grace. Amer, destruction, une mauvaise rencontre, un mauvais moment, qu'est-ce qu'il lui avait pris ? Aucune chance, c'était déjà perdue d'avance, plus solide, plus robuste.Avec ces soixante kilos tout mouillé, il n'était pas de taille. Devant cette réalité, le visage crispait par la douleur, il se vautra dans le canapé. Ces yeux le piquaient, le brûlaient, il pouvait sentir les larmes affluaient aux bords. La teinte bleue commençait à apparaître. IL lui fallait de l'aide, son portable seul, exposait sur le sol, bien trop loin. Quand le karma n'était pas avec toi... Il n'avait plus d'autre choix. Son corps basculait du canapé, tombant dans un brui sourd. La chute lui arrangeant une nouvelle fois, une grimace. Les articulations sous l'épreuve, endoloris sous la crispation. Vie de merde. Son répertoire défilait sous ces yeux, sans vraiment chercher la réponse à sa question. Dernier numéro, Amaranth. Pourquoi pas ? Allait-elle seulement lui répondre ? Peut-être pas …. Elle allait le lire ou peut-être même rien qu'en voyant son prénom s'affichait l'ignorer... Il s'était trompé, faut dire qu'il avait réussi d'entrée de jeu à attirer son attention. Des échanges avec toujours cette petite pointe d'acidité, qui faisait naître un sourire au coin de ces lèvres. Elle arrivait, il n'avait plus qu'à attendre... C'est long, il pouvait voir qu'il avait négligé un peu le ménage ces derniers temps, en soufflant sur le mouton juste devant ces yeux ? Un bruit sourd, une voix, lui informait qu'il n'avait plus long à attendre. De l'inquiétude, c'est ce qu'il apercevait. Est-ce qu'il avait vraiment appelé Amaranth et pas son clone, Hulk ? Sa porte avait volé contre le mur. « Je suis là, la serpillière sur le sol ! » Il avait peut-être fait une erreur en l'appelant. Il leva son pied meurtri, pour indiquer sa position. « Tu as vraiment un problème la mort, comment tu peux me tuer une deuxième fois, si je suis déjà mort ?  » Son visage apparaissant dans son champ de vision. À cet instant, il savait qu'il allait se faire tuer. « Regard, il est tout bleu. Je crois qu'il est cassé ! » Dit-il d'un ton doux, et mielleux. Battant presque des yeux, comme une fillette employant ces charmes, en montrant son pied toujours en l'air. 

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L'entrée dans le loft se fait en trombe. Même si Amaranth n'était jamais venue ici auparavant, elle ne prit pas la peine de jeter un œil à la décoration intérieure. Pour l'instant, elle semblait avoir un problème plus grave que de juger l'état dans lequel Edd laissait son appartement. De toute façon, elle savait qu'elle ne reviendrait pas ici d'ici tôt. Si elle le faisait, c'était uniquement parce qu'il avait appelé à l'aide et parce qu'elle n'avait pas réfléchi. C'était à cause du sevrage, ça. Elle n'avait plus l'habitude et elle pétait trop vite les plombs, laissait toutes ses émotions remonter lentement à la surface. Si on lui avait fait comprendre à quel point elle était vulnérable, elle aurait sûrement fait demi-tour et aurait laissé le jeune homme se débrouiller. « Génial... » grommelle-t-elle en l'entendant, faisant de nouveaux quelques pas pour enfin l'avoir dans son champ de vision. Elle eut un haut-le-cœur en le voyant allongé, et sonda son corps à la recherche d'un détail, de sang, de quelque chose qui suggérait qu'il ne jouait pas la comédie. Avait-il au moins pleuré ? Il aurait été capable de se forcer juste pour la piéger. « Ton pied ? » Ama se fige à un mètre de lui, et elle observe son pied. Effectivement, il semblait avoir gonflé et était soudainement coloré. Toute cette précipitation, toute cette peur pour une simple fracture, sérieusement ? Elle serra la mâchoire, et poussa un long soupir, presque dépitée d'être venue si vite pour ça. Si elle avait su, elle l'aurait laissé souffrir un peu plus longtemps. D'ailleurs, elle mourrait d'envie d'attraper son pied et de le tordre un peu plus pour qu'il comprenne à quel point elle était en colère d'être venue pour rien. Tous les mecs étaient-ils donc si cons, et si fragiles ?  « J'espère que c'est une blague, Edd. » Elle croise les bras sur sa poitrine, tentant de retenir le hurlement au fond de sa gorge. Elle s'approche, s'accroupit près de lui et attrape sa cheville encore saine de ses doigts, forçant le trait en le regardant droit dans les yeux. « Donne-moi une bonne raison de ne pas te péter l'autre cheville. » grogna-t-elle, incapable de retenir plus longtemps l'agacement qui lui opprimait la poitrine depuis qu'elle avait quitté le domicile d'Isaac.

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 Le bruit était tonitruant. Une énorme bestiole avait senti le sang et l'avait ramener jusqu'ici. Il était donc le prochain repas… sauf qu'il n'était pas en sang, la peur ? La peur, pouvait-elle attirer un animal féroce ? Les chiens la ressentent bien. Il n'avait pas l’instinct de se faire des films, il avait perdu ce loisir depuis bien longtemps. Faut dire qu'il était assez soulagé en constatant que ce n’était qu'Amaranth. Elle était aussi imposante, aussi bruyante d'ordinaire. Un véritable éléphant. Comment on pouvait cacher une telle force dans un corps aussi frêle que le sien. Il faudra qu'on lui explique. D'un seul coup, il se demandait si elle était la bonne personne qu’il a appelée… « Si tu casses quelque chose, je te jure, je me referais remboursé… » Par n'importe quel moyen, rester en silence. Elle n'avait pas plus de moyens que lui d'ailleurs. On pourrait croire que ça paie bien dealer, en vérité, heureusement Edd n'était pas du genre matériel, qu'importe, il avait la satisfaction du bon boulot et ça lui plaisait. Un ours s'était l’image qui lui parvenait quand Amaranth fit son apparition. Le grognement qui échappait de ces lèvres… peu sexy. À peine attirant, il l’avait vu bien plus accueillante, mais il n'allait pas en rajouter, la colère était palpable. Il ne voyait pas pourquoi ! « bah oui, mon pied, tu vois cette expérimenté de jambe ou tu mets une chaussure… » dit-il en montrant le coupable, dans un air tout aussi perspicace et logique. S’exposent toujours comme un trophée dans l'air. « Non pourquoi ? Ça fait extrêmement mal ! » il commençait un employer une moue boudeuse. Sa jambe repliait sur sa poitrine. Il avait presque les larmes aux yeux en se rappelant de la douleur qui l’avait  parcourru. « Tu es dur avec moi… Est ce que tu serais venu honnêtement si je t’avais dire la vérité » Il émettait de sérieux doute. Et s'il pouvait l'atteindre un peu, il était prêt à sur jouer. Mais non ne dit-on pas que les hommes sont douillet? « Regarde-je pleure, profite de me faiblesse, au lieu de vouloir me péter l'autre jambe… En plus, si tu me péte l'autre tu devras me supporter... Parce que j'aurais besoin d'aide. Comment j'arriverai à me débrouiller en fauteuil ici tout seul... » Il montrait le coin de ces yeux. Comme si elle n'attendait pas ce moment, le moment où il n'avait aucune défense à part la parole qui n'était peu. Là , il lui offrait presque sur un plateau. « Tu vas me laisser pourrir sur le sol ? Les corps en décomposition ça tache… » Qu'est-ce qu'elle en avait à faire ? « Au moins, cette colère me prouve que tu tiens un peu à ma personne… » dit-il en souriant. Il va vraiment avoir l'autre cheville pétée, s'il continuer sur cette lancée, mais en réfléchissant ça valait le coup.  

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