Sors le constat + Elio & Letí

@Elio Malowe

La sono à fond, j'écoute Álcool em comum dont je connais les paroles par cœur. Quand je suis au volant, j'ai "un peu" le pied lourd. Mais je connais bien la route pour rentrer à la maison, alors je suis insouciante. Je reçois un texto. Agh. Je n'ai pas connecté le bluetooth je vais jeter un oeil à mon portable, de toute façon j'ai la priorité. C'est ma mère, elle m'invite à manger ce soir à la maison. J'ai un peu la tête ailleurs quand j'avance sans freiner à l'intersection. Un camion gâche la visibilité. Un manque d'inattention et... BAM! Je freine instinctivement. Ma ceinture me retient et ma tête se cogne sur l'appuie tête brutalement avec le choc. Mais ça va rien de méchant, je ne suis pas blessée. Je suis juste secouée et énervée contre le chauffard qui m'a grillé la priorité. Porra! Fodeu meu carro! Ma mini cooper, ma petite merveille, ma prunelle de mes yeux! Pourvu que t'as rien! Ce gros bruit, là, c'est une petite égratignure, rien de plus! Je sors illico presto de la voiture et vient constater les dégâts. Comme je le redoutais, l'aile gauche de ma voiture est fichue. Le beau noir métallisé est à présent cabossé et gravement rayé. Je pousse une exclamation de colère et me tourne enfin vers le propriétaire de la voiture qui m'a rentré dedans. Encore plus en colère que choquée, je découvre qu'il s'agit de mon ex Elio. J'explose de rage. Tu sais c'est quoi une priorité à droite! Cabrão! Tu sais ce que ça veut dire? Ça veut dire que t'es une grosse merde au volant! J'avais envie de foutre un coup de pied dans sa bagnole. Déjà qu'on ne s'était pas quitté en bon terme, les choses n'allaient pas s'arranger. D'autant plus que monsieur, avait lui aussi un caractère explosif.

 


Les vibrations sous les doigts, le pommeau de vitesse sous la main. L’aiguille qui vacille entre la normalité, et le danger. Plus de vitesse, et ce vent qui s’engouffrait par la vitre à peine ouverte. Qui venait déposer un bruit sourd. Ce moteur qui ronflait, parce que criard d’en avoir plus. Dommage que le soleil était haut péché dans le ciel, dommage que l’heure de pointe montrait son nez, traîtresse de la vitesse. Il y aura bien d’autres occasions. Bien d’autre moment. À l’orée de la nuit, quand les regards se sont tous détourner pour laisser place au sommeil. Alors que pour lui, c’était le moment ou il s’éveillait. Il y songeait à ce moment, avec cette envie pressante d’être à la tombée de la nuit, quand un bruit de métal, un choc le projetant avant, et la brulûre de la ceinture qui traversait son corps le rappeler à l’endroit. Non pas ça ! Il était conciliait sur beaucoup de choses, mais pas son amour de voiture. Il sentait la chaleur montait sur son visage, cette colère aveugle qui s’emparait de lui. « Porra! ¡Mi coche! » La silhouette svelte derrière le volant lui indiquait que c’était une femme. Mais pourquoi on leur donnait un volant ? Femme ou pas elle allait payé les dégâts. Il descendit la voiture, jetant un coup d'oeil à son tour, aux dégâts éventuels. Une couche de peinture c’était sur, ce qui chiffait déjà haut, redressement de carrosserie… Avec un peu de chance, il allait réussir à l’amadouer un peu… Et bien non, rien que sa voix signifiait déjà les ennuies. La probabilité de tomber sur son ex était de combien. « Tu me fatigues à gueuler, tu ne veux pas baisser d’une octave ! En tout cas, je remarque que tu assumes toujours tes torts… C’est un peu oser pour quelqu’un qui ne regarde même pas quand il traverse un croisement… Tu étais quoi…. Trop occupé ? » La provocation, prenait le dessus sur la colère. « Je savais qu’il ne fallait pas te confier un volant. Je le faisais déjà pas quand on était ensemble. » Il s’appuya sur sa voiture sachant pertinemment qu’elle allait exploser de rage et ce n’était pas fini. « Aux vue, des dégâts ton assurance va être ravie… de payer la facture. Je demanderais à mon garagiste de saler un peu la facture. Pour les… Préjudices... » Ils ne s’étaient plus parlé depuis quand ? Ils s’évitaient comme la peste, et comme par hasard, il fallait cette… Quoi cet accident ?

Parmis tous les crétins de l'univers, j'ai un accident avec mon ex! Et pas n'importe quel ex. L'Ex, avec un E majuscule, celui où notre histoire d'amour était rythmée de grosses engueulades et qui a terminé par des tromperies. Comme on dit De l'amour à la haine, il n'y a qu'un pas. Je le hais.Quoi ton coche, ton coche di mierda, ouais! Ta poubelle! Ta poubelle à la con! Regarde ce que t'as fait! me plains-je, dans une détresse totale. Le pire c'est qu'il remet la faute sur moi, je n'arrive pas à croire qu'il arrive ENCORE à retourner la situation. Ça ne passera pas, je ne le laisserais pas s'en tirer. Ouais j'étais trop occupée à regarder qui était l'abruti qui m'a coupé la priorité! lui dis-je les dents serrés, les mains agitées par ma colère. Il n'a pas changé, toujours à remettre la faute sur moi. Je sais déjà comme cela va finir. Ni l'un comme l'autre ne voudra céder. Mais je suis prête à m'acharner pour avoir le dernier mot. Quoi? J'ai la priorité, alors ferme-la! Paies ton malus, j'espère que TU as une bonne assurance! Sors ton putain de constat à la con ou j'appelle les flics! D'un air menaçant, je croise les bras en attendant qu'il prenne un constat. Il a intérêt à en avoir un car je ne suis pas très sûre d'en avoir un, moi.

 


En d’autres circonstances, Elio aurait foncé sur la personne qui a défoncé sa bagnole, ce n’était pas qu’une voiture. Heureusement, Léticia était une femme, Elio avait quand même le respect et a été bien éduqué, à ne pas toucher les femmes. À part-ci c’était sous les draps. Pas besoin de faire un dessin. Mais elle avait quand même la fâcheuse tendance, et ça depuis des années, et à lui cassait le service trois pièces. Il restait poli, mais ça n’allait pas durer bien longtemps. Ces nerfs jouaient déjà des tours. Mais quand il avait fait pour la supporter. On avait dû être droguer, quand on dit que l’amour rend aveugle. L’était-il seulement à cette époque… « Tu es sérieuse, c’est toi qui me parles code ! Non regarde ce que toi, tu as fait, tu n’es même pas capable de te concentrer deux secondes sur une route. Tu étais en train de t’arranger dans un miroir ? Ton rouge à lèvres t’a déconcentré, et ton fard à paupières t’a sauté dessus ! » Il jouait un jeu dangereux, car Leticia était aussi sanguin que lui. Donc si l’un pouvait emmerder l’autre, ils n’allaient pas hésiter. « C’est de moi que tu parles ? » Dit-il en se désignant d’un geste. « Si tu étais trop occupé à me regarder. D’ailleurs ça me touche, avoir autant d’attention… Tu aurais avoir assez de temps pour me voir arrivée et la stopper ta put** de bagnole ! »C’est logique non ? Elle était entrain en train de lui monter un baratin. « Appelle les n’hésite pas ! Ils seront contents de tomber sur une hystérique névrosée. Ça leur fera un peu d’exercice. D’ailleurs, je m’assois là pour voir ! » Sur ces paroles, il alliait les gestes à la parole, poser sur le capot de sa voiture. Il aurait pu le faire sur celle de Leticia, mais il n’était pas suicidaire. Il avait un peu de répit avant de mourir. Croisant les bras. « Ah au fait ! Je n’ai pas d’assurance, et… pas d’adresse. Comme je viens de revenir…. » C’était à moitié faux, mais il aimait voir les engrenages se mettent en action sur son visage, quand elle va comprendre ce que ça implique.

Cette histoire va mal se terminer je le sens. Les circonstances font que je suis encore plus furieuse. Le ton monte dès le premier échange. Je me demande comment j'ai pu supporter aussi longtemps Élio et son sale caractère. À l'époque nous étions bien trop tranchés sur nos positions, ce qui nous a coûté un bon nombre de disputes et une rupture pourtant prévisible. On ne trouvera jamais un accord car je compte bien qu'il me donne raison. Je prends un ton exagérément lent, pcomme si je parlais à un enfant. Tu veux que je te réapprenne ton code? Là y'a pas de stop donc j'avais la priorité, c'est toi qui devait faire attention. Comme prévu, il retourne la situation et je me mets dans une colère noire. Ah tu veux voir une hystérique? Je suis hystérique, moi? D'un pas précipité je prends un cailloux sur le sol et lui raye tout le long de sa voiture. Je continue ou tu veux que j'écris connard? fais-je menaçante. Mais ça c'était avant qu'il m'apprenne qu'il n'avait pas d'assurance. J'y crois pas. Il me tient. Tu te fous de moi, là. La cerise sur le gâteau. Je ferme les yeux et me concentre pour ne pas péter un câble. Respire, ou tu vas finir par la détruire sa bagnole à la con. Le menton levé, je le dévisage négligemment, prête à cracher mon venin. C'est pas grave, t'as qu'à téléphoné à la poulette avec qui tu m'as trompé, ou une autre qui sait? Il doit bien y avoir une qui doit être friquée, vu que t'en rate pas une. lui dis-je avec dédain. C'était un coup bas, je sais. Mais c'était pour lui rappeler que j'étais d'humeur vengeresse. La version officielle est qu'il a joué au con et que j'ai voulu lui rendre la monnaie de sa pièce.

  Ça avait toujours été compliquée entre eux. Volcanique, Même si Elio jouait les intéressant, à cet instant. Il bouillait à l’intérieur. Elle avait l’art et la minière de le faire sortir de ces gonds. Peut-être qu’à une époque, leurs chemins n’auraient pas du se croiser. S’arrêter à la première rupture, et éviter le gâchis. Ils auraient peut-être pu construire une certaine amitié. Que de se haïr et employer une guerre ouverte. Il la regarda sans comprendre, quelle idée venait de lui passer par la tête. «  Tu ne veux pas m’apprendre les codes couleurs , j’ai pas bien assimiler le rouge et le vert… » Il la prenait déjà comme telle, il n’avait pas besoin de modèle à l’appuie. Elle était devenu une véritable hystérique. Il n’a même pas eu le temps de réagir, Il était paralyser sur place, tétaniser pas par une surprise mais pas la rage de voir sa voiture mise à mal. Lui qui passait un nombre incalculable d’heure, à la nettoyer, la bichon. Qu’il se retrouver comme un con, à faire un pas en arrière pour quoi. Il avait peur de se faire attaquer par la clé qu’elle tenait dans sa main. Elle en aurait été capable.   Pour l’heure, après coup, il s’approcha de sa voiture, la voix suppliante. «  Mon bébé, elle t’a massacré ! Cette hystérique ! Papa va se venger… » Il se redressa l’air mauvais, avant de faire le tour des gens qui venaient de passer. «  Vous avez filmé hein ?» Un par une «  Dites moi que vous l’avez fait ! » Face à la négation, ou le manque de réponse, Elio en colère. «  Quand s’est pour filmer quelqu’un qui se fait tabasser et rien faire, il y a du monde ! Quand ce n'est pas du sensationnel » C’était un fait une constatation, douloureuse.  Il s’approcha du coffre, pour sortir le crique de dépannage de roue ? Heureusement qu’il l’avait il y a quelques semaines, il l’avait descendu. «  dent pour dent... » Sa voix mourus entre ces lèvres. «  J’ai envie de me faire un pare brise... » Il était à doigt, son geste arrêtait à quelque centimètre de la zone d’impact. «  J’ai envie de jouer avec tes nerfs fait, fait pas » Dans ces geste il accompagna le geste, lever, descendre le crique. «  Essaie d’écrite connard ! » Il la défiait, ça a toujours était ainsi. Il savait qu’elle allait/pouvait le faire. «  A moitié, je viens de revenir, tu crois que je me suis occupé des papiers encore...» Avec amusement sur le visage. «  Tu as raison, je devais appeler Sofia, tu l’as connais non ?»  Provocation dans toute sa splendeur, bien sûr, qu’elle la connaissait c’était avec elle, qui l’avait trompé, comme elle disait. «  Et toi, une de tes conquête va bien de te réparer ce petit accident sur ta voiture de Barbie... » Dit-il cynique.    

À situation désespérée, mesure désespérée. Sous le feu de la colère, je pris un caillou au sol et rayais en grande partie sa voiture. Pour une fois, je percevais que j'avais atteint Élio. J'arborais un sourire satisfait, d'autant plus que personne n'osait prendre partie à notre virulente dispute. Les passants nous ignoraient, sans doute par peur d'envenimer le conflit. Tu vas remplir ce constat maintenant? répliquais-je d'une voix triomphante. J'aurais dû m'attendre à une riposte de sa part, pourtant je fus prise au dépourvu quand il sortit un outil de son coffre. Positionné et prêt à casser mon pare-brise, Elio se montra menaçant. NOOOON! hurlais-je au bord de la crise de nerf. C'est ce qu'il voulait après tout, jouer avec mes nerfs! Et c'était un jeu dont il avait toujours pris beaucoup de plaisir. Immobile, je perdais de plus en plus patience. FAIS ÇA ET JE TE JURE QUE JE VAIS ME VENGER! Il m'en savait capable, depuis le temps. Non je ne connais pas le nom de toutes tes pouffiasses crachais-je en réponse à sa provocation. Car notre histoire a été sujette de tromperie... de son côté comme du mien. Bien que je considérais n'avoir rendue que la monnaie de sa pièce. Ah tu me cherches? Je pris les cailloux de mes mains et les jettais sur son pare-brise. Pluie de météorite, connard!

  Cela dégénérait à chaque fois. Pourquoi cela changerait aujourd’hui ? Ils étaient d’abord passés aux insultes, puis aux menaces, enfin Elio était resté aux menaces. Leticia toujours à l’action. Il lui avait donné une chance de rétracter. Il s’attendait à quoi ? Il ne la connaissait encore pas assez. Peut-être qu’avec le temps, il avait pensé qu’elle s’était calmée… Loupé. C’est quand plus elle était autoritaire, ce qui le faisait sourire d’amusement. Elle comptait vraiment l’obliger, à moins qu’elle l’est ligoté et qu’il n’est plus choix… Ils n’étaient pas dans ce contexte… Mais visiblement elle ne l’entendait pas de cette oreille, et qu’elle passe à l’action était presque ce qu’il attendait d’elle. Elle avait pourri sa voiture en l’espace de deux secondes, il ne comptait pas rester impassible, c’était mal le contraire. L’entendre hurler et en colère, lui montrait qu’il avait touché un point sensible. Il s’en délectait même. « Te venger, décidément tu n’as que ça dans la bouche ? Je l’entends depuis… Qu’on s’est quitté et pourtant, je ne vois toujours rien venir... » Ces pouffiasses ? Finalement, il n’en avait pas tant que ça. Il ne la détrompait pas cependant. «  Réfléchit avant…. ! » Sa main tendu devant lui, il pensait la stopper. Il ne cria pas cependant quand il entendait le verre se briser. Une grimace, ces dents qui grimaceraient les uns contre les autres. La facture commençait à être élevé. « On se la joue comme ça ! Tu vas voir ce qu’il te dit le connard ! » C’était trop et c’était surtout la rage qui parlait. Sa clé s’abattait sur toutes les vitres de sa voiture, avec rage. Il devait bien l’avouer voir le verre se brisait en morceaux, avait quelque chose de jouissif et calmant. « Je continues ? » Il était bien parti, il y avait toujours le fard à dispo,  la carrosserie. «  Je ne serais pas le seul à payer » ça ne rimait à rien leur jeu, mais qu’est ce que ça pouvait détendre.

Si leur histoire n'avait pas fonctionné, c'était bien pour cette raison. Ils n'arrivaient jamais à s'entendre et chacun d'eux voulait avoir le dernier mot. Maintenant qu'ils n'étaient plus ensemble, les choses ne pouvaient qu'empirer. Letícia crachait sa rancoeur et se vengea sur son pare-brise. Elio ne s'attendait peut-être pas à ce que la jeune femme dérape autant. Elle venait de déclencher la guerre et elle allait devoir elle aussi en payer le prix. Il commença à casser  ses vitres avec les clés de sa voitre et Letícia regardait avec horreur ce spectacle. MAIS ARRÊTES ESPÈCE DE MALADE! beugla t-elle en proie de furie. C'en était de trop. Elle fonça sur sur lui et lui claqua le visage. La gifle l'avait beaucoup plus soulagé qu'elle ne l'aurait imaginé. Son souffle s'accélérait encore sous le coup de la colère mais elle était prête à tourner les talons et foncer au garage. Car il fallait bien admettre que si elle se rendait au commissariat, elle risquait elle aussi sa peau.

  Cela ne pouvait se finir que comme ça. C’était une évidence, Elio n’était pas du genre à s’abaisser , Leticia non plus. Elle avait de l’audace, du caractère, Elio ne pouvait pas lui retirer ça. Personne ne l’avait autant affronté et camper ces positions qu’elle. Étrangement, il l’a considéré plus comme quelqu’un à mettre sur la même égalité, qu’une simple rivale. Même si elle était une rivale, il l’a respecté un tant soit peu. Il aurait rigolé à sa réaction, Malade ? ! Elle était très loin de la vérité, en cet instant, il voyait surtout rouge, dès l’instant ou elle avait touché à sa voiture. Néanmoins, il était descendu si bas, en sentant la chaleur irradiait sa peau. Elle avait réussi l’exploit de le faire taire. Et il était assez bien éduqué, à ne pas lui retourner cette gifle bien placée. On ne frappe pas les filles Lio ! La voix de son père, raisonnait dans sa tête, pourtant ça ne l’empêchait pas d’avoir un regard mauvais. « On s’est tout dit…. » Ce n’était pas vraiment des mots qu’ils avaient employés, mais c’était leur moyen d’expression. Il ouvrit sa portière, dégageant les morceaux de verre étalaient là. Autant éviter d’aller à l’hôpital pour du verre dans le cul. Dur à expliquer, il savait qu’ils en voyaient d’autre mes quand même. « Bon réparation, et j’espère pas à la prochaine fois... » Sur cette phrase, il faisait crier son moteur, un clin d’œil, et dégageait sa place, manquant le nuage de poussière derrière sa voiture. Il pouvait la remercier, car là, il avait vraiment les cheveux dans le vent.