#382 - hands up to the sky i'll be your galaxy (ciàlia)

La veille, alors que tu avais préparé une soirée au restaurant, dotée de quelques petites attentions par-ci par-là, le travail t'a malheureusement rattrapé. Et puisque tu n'exerces pas un métier traditionnel, il n'attend pas. Tu ne peux pas te permettre de refuser quoi que ce soit venant d'en haut sous prétexte que tu as une soirée prévue au restaurant. D'autant plus que si tu avais parlé de Tahlia, qui t'attendait déjà à votre table, tu risquais de mettre en lumière votre relation et tu le refuses catégoriquement. Non pas parce que tu as honte d'être avec elle, tu serais fou d'être gêné d'être en couple avec elle. Mais bien parce que tu veux éviter qu'on voit ton attachement pour la brune et qu'on lui fasse du mal en essayant de t'atteindre. C'est la même chose pour Gabriel. Au sein de la mafia, très peu sont au courant de ta paternité. Quoi qu'il en soit, même si tu as essayé de faire au plus vite pour ne pas faire trop attendre Tahlia, ça a été un véritable gâchis. Plus d'une heure de retard, ce n'est pas excusable. Et tu le savais avant de lui envoyer ces quelques messages mais tu ne pouvais pas ne pas essayer de sauver votre soirée. Cela a été vain, malheureusement, et vous vous êtes tous les deux endormis loin l'un de l'autre. Elle, fâchée par ton comportement. Toi, agacé par ton travail et désireux de te rattraper. Ce n'est que le lendemain, donc aujourd'hui, que la brune a accepté de te voir. Alors pour régler les choses une bonne fois pour toutes, tu te pointes chez Tahlia, un bouquet de roses rouges à la main, déterminé à te faire pardonner. Tu ne sais pas du tout dans quel état d'esprit elle va t'accueillir et ça, ça te fait peur. Tu n'as jamais été dans une vraie relation alors tu ne sais pas vraiment comment te comporter dans un moment comme celui-ci. Tu ne sais pas si tu dois l'embrasser pour lui faire oublier tes conneries ou si tu dois garder tes distances en attendant qu'elle revienne vers toi, quand l'envie la prendra. Alors quand elle ouvre la porte, tu tentes de déchiffrer son visage, de lire son émotion, en vain. Elle ne te facilite clairement pas la tâche. « Hey... pour me faire pardonner. » Dis-tu en restant sur tes gardes et en lui tendant le bouquet. Tu fais un pas vers elle, mais tu n'es pas certain qu'elle ait envie de t'embrasser. Toi, tu en meurs d'envie parce que le contact de l'Australienne te manque et puis, elle est tellement belle qu'elle pourrait te faire bander avec un simple sourire. « Je peux t'embrasser ? » Demandes-tu en arrivant à sa hauteur, posant une main sur ses hanches.

Et s'il s'en veut et essaie de se faire pardonner alors ne sois pas trop dure avec lui. Tahlia avait tiqué sur cette phrase de Juliann, dans le message qu'il lui avait envoyé. C'était plus facile à dire qu'à faire. Elle savait qu'il avait raison, mais Tahlia ne décolérait pas du fiasco de la veille. Cela aurait dû la première vraie sortie de couple entre Ciàran et elle. C'était stupide, elle mettait sûrement la barre trop haute, mais elle avait tenu à ce rendez-vous. Elle avait pris beaucoup de soin à se préparer, voulant voir dans ses yeux à quel point il la trouvait belle. Elle avait espéré discuter de tout et de rien, rire, apprécier ses sourires en coin. Elle avait espéré se retrouver chez lui, attendant qu'il la déshabille, qu'il découvre son ensemble en dentelle rouge. Elle avait espéré qu'il lui fasse l'amour, jusqu'à ce que leurs corps épuisés se reposent l'un contre l'autre. Oui, elle avait espéré passer une bonne soirée. Mais au final, elle s'était retrouvée seule à cette table du restaurant, puis seule dans ses draps si froids, à manquer de ses bras autour d'elle. Au petit matin et après avoir passé la nuit à cogiter – son manque de sommeil se voyant sur son visage – elle avait fini par abdiquer, lui disant qu'elle acceptait de le voir aujourd'hui. Quelques heures plus tard, quand la sonnette retentit, Tahlia inspira un bon coup avant d'aller ouvrir la porte. Quelle fut sa surprise en voyant le bel italien dissimulé derrière un bouquet de roses rouges ! Elle posa ses yeux verts sur lui, impassible, quand il lui tendit le bouquet. S'il croyait que ça allait tout arranger... Evidemment, elle n'était pas sans cœur. Il était certain que cette attention la touchait droit au cœur, qu'elle pouvait fondre en quelques secondes. Mais les souvenirs de la veille la poussaient à ne pas abandonner trop vite. « Merci... » murmura-t-elle, en prenant le bouquet en main. Toutefois, quand il s'approcha, qu'il posa une main sur sa hanche et qu'il lui demanda s'il pouvait l'embrasser, la brune arqua un sourcil. Ne sois pas trop dure, Tahlia. Elle avait l'impression d'entendre Juliann. « Oui. » Elle haussa les épaules et se hissa sur la pointe des pieds pour déposer un bref baiser sur ses lèvres, à la limite du smack. Histoire de lui faire comprendre qu'elle en avait gros, mais que la porte n'était pas totalement fermée. Elle se dépêcha cependant de se détacher de lui, trouvant une excuse toute bidon. « Je vais mettre de l'eau dans un vase. J'en profite pour te ramener quelque chose à boire ? J'ai du soda, de la bière. Ou quelque chose de plus fort, si tu préfères. » Non, elle ne fuyait pas la discussion. Simplement, elle ne voulait pas en être l'instigatrice, en véritable tête de mule qu'elle était. Compliquée, Tahlia ? Si Ciàran ne l'avait pas encore compris, sans doute allait-il vite s'en rendre compte...

Même si le bouquet que tu lui tends ne la laisse pas totalement indifférente, tu vois que la colère de Tahlia à ton égard prend le dessus. D'habitude, son regard s'illumine rien qu'en croisant le tien mais aujourd'hui, la distance persiste entre vous et ça te rend malade. Tu n'aimes pas la savoir si loin de toi émotionnellement parlant puisqu'en réalité, vous n'êtes qu'à un mètre l'un de l'autre. Tu es soulagé de voir que l'Australienne ne refuse pas ton baiser, même si elle ne te laisse pas le temps de lui en faire un toi-même. A la place tu hérites d'un pseudo baiser qui te laisse sur ta faim. Franchement, si vous n'étiez qu'amis, elle aurait pu te faire ce baiser que ça ne t'aurait même pas choqué. Il est si froid, si rapide que tu n'as même pas l'impression de sentir ses lèvres contre les tiennes. Mais tu l'as mérité alors tu encaisses. Au moins, elle a accepté de te voir, c'est un début. Visiblement, Tahlia ne supporte pas ton contact puisqu'elle prend rapidement la fuite, prétextant devoir mettre les fleurs dans l'eau. Tu soupires en la voyant s'éloigner et réponds : « Un soda, peu importe lequel. Merci. » A vrai dire, pour affronter la tornade qui menace de s'abattre sur toi, tu aurais plutôt opté pour quelque chose de plus fort comme un whisky mais tu préfères rester totalement lucide. Et puis, tu veux lui montrer que tu es prêt à faire tout ce qu'il faut pour qu'elle te pardonne. Et qu'elle te revienne. Connaissant le chemin, même si l'emménagement de Tahlia est récent dans cette maison, tu te diriges vers le salon, prenant place sur le canapé en attendant qu'elle s'assoie à tes côtés. Tu ne sais pas si elle prendra place sur le même fauteuil que toi ou si elle marquera davantage encore la distance. Mais qu'importe parce que tu es bien décidé à lui faire voir que vous avez besoin de cette proximité. « Est-ce que tu m'en veux encore beaucoup ? » Oses-tu demander quand l'Australienne entre dans le salon. Tu vois bien que son regard est assez fuyant et qu'elle cherche à tout prix à te faire payer ton comportement d'hier. Mais elle n'a pas besoin de ça Tahlia parce que tu t'en veux déjà bien assez comme ça.

Elle ne savait pas sur quel pied danser, Tahlia. Le voir ici, face à elle, avec son bouquet en main, la mine défaite, la faisait fondre. Mais de l'autre côté, il y avait cette rancoeur, ces interrogations qui ne la quittaient pas. Ce n'était pourtant qu'une soirée ratée, mais derrière, il y avait toute une autre dimension. En constatant qu'il ne venait pas, la première chose qui lui était passée en tête, c'était ça y est, il a pris peur ou il s'est lassé. Puis c'était la crainte de ne pas pouvoir compter sur lui qui avait pris place. Elle portait son enfant, si jamais elle décidait d'aller jusqu'au bout, si jamais elle avait un problème, sera-t-il là ? C'était des tergiversations stupides. Evidemment, au fond d'elle, Tahlia savait qu'il serait là coûte que coûte, qu'elle pouvait compter sur lui. Seulement, elle avait du mal à s'abandonner, à faire pleinement confiance. Et dans ces cas-là, elle avait cette fâcheuse manie de trop réfléchir, de beaucoup trop réfléchir, imaginant des scénarios improbables. Toutefois, elle fit un premier pas vers lui avec ce baiser, si mesuré, si bref qu'il en devenait inutile. En réalité, il accentuait la froideur de la brune sans vraiment s'en rendre compte. Elle était juste entière, Tahlia, elle n'arrivait pas à masquer ses émotions. S'écartant de lui, elle se mit en tête de trouver un vase pour les fleurs, cherchant un moyen de gagner quelques secondes avant leur discussion. "Je t'amène ça." répondit-elle quand il lui demanda un soda. Mais après avoir mis les fleurs dans l'eau et récupéré les boissons, elle n'avait pas d'autres choix que de se rendre dans le salon, où Ciàran l'attendait sur le canapé. Elle déposa les canettes et les verres sur la table basse, avant de prendre place à ses côtés. Elle aurait pu instaurer une distance physique en s'installant face à lui, sur le fauteuil. Mais même si elle était rancunière, elle restait quand même mature. Mettre une barrière n'arrangerait pas la situation. Ciàran reprit la parole en lui demandant si elle lui en voulait. "C'est un doux euphémisme." rétorqua-t-elle, le rire jaune. "Je conçois que tu aies eu un impératif professionnel, que tu n'avais pas ton téléphone pour me prévenir... Mais te rends-tu compte de ce qui a pu me passer par la tête, pendant cette putain d'heure ?" Elle avait quand même attendu une heure. Une heure ! Ce n'était pas rien. "Je me suis inquiétée. J'ai eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose." Elle sentait la colère gronder quand elle ajouta : "J'ai eu peur que tu me poses un lapin volontairement, que tu te dises que tout ça, ce n'était pas pour toi." Sa voix tremblota sur la fin de sa phrase, se ressaisissant en s'éclaircissant la voix. "Mets-toi à ma place, Ciàran. Tu aurais réagi comment si je t'avais invité au restaurant, deux heures avant, et qu'au final, je ne vienne pas, sans donner la moindre nouvelle ?"

Tu es quelqu'un de plutôt complexe, qui passe d'une extrême à l'autre en quelques secondes et sans même s'en apercevoir. Alors il n'est pas étonnant que Tahlia soit un peu perdue même si parmi toutes les personnes que tu connais, elle est celle qui parvient le mieux à te décoder. A déchiffrer ton expression et à comprendre ce qu'il se passe derrière ce regard parfois distant, vide. Mais aujourd'hui, pourtant, tu n'essaies pas de te cacher de quoi que ce soit. Tu sais parfaitement que si vous en êtes là, c'est ta faute. Et celle de ton travail, au passage. Tahlia aurait dû passer avant tout mais tu n'as pas été capable de la mettre au premier plan alors que, pourtant, elle prend toute la place dans ta vie actuellement. Tu ne vois qu'elle, dans ton paysage interne. En est-elle consciente ? Probablement pas. D'ailleurs, elle te le confirme quand elle revient et qu'elle te fait part de ses doutes. Vous avez mis du temps, l'Australienne et toi, avant d'accepter l'inévitable et d'avouer vos sentiments réciproques. Ce qui fait qu'aujourd'hui, tu es sûr de ce que tu désires : elle. Il ne fait aucun doute que tu veux qu'elle soit dans ta vie quotidienne et puis il ne s'agit plus seulement de Tahlia mais aussi de ce bébé qui grandit en elle, pour lequel vous n'avez pas encore pris de décision, et de Thaïs. « Je sais, j'aurais été mort d'inquiétude, à ta place. » Tu ne serais probablement même pas resté une heure. Tu aurais sûrement été jusqu'à son travail ou jusqu'à chez elle pour la confronter et t'assurer que tout aille bien. Mais ça, c'est ton côté trop extravagant qui parle. « Tout ça ? Nous ? Tu doutes de ce que j'éprouve pour toi ? » Demandes-tu en te rapprochant d'elle sur le canapé. N'osant pas prendre sa main, de peur qu'elle rejette la tienne, tu poses une main sur sa cuisse pour lui faire comprendre que tu n'as aucun doute, toi. Que tu sais que c'est avec elle que tu veux construire ta vie, et ton avenir, à présent. « Je serais fâché, moi aussi. Mais je n'aurais pas refusé que tu me rejoignes... tu m'as manqué cette nuit. » Dans le fond, si, tu aurais pu refuser si vraiment la colère avait pris le dessus. Tu n'aurais probablement même pas mangé le repas qu'elle t'aurait apporté, comme tu l'as fait pour elle. A-t-elle jeté la nourriture à la poubelle ? C'est possible avec son caractère de feu. Mais il faut bien cela pour affronter le tien. « Encore une fois, je suis désolé. Je vais me rattraper... » Dis-tu en faisant ce que tu connais le mieux, en la séduisant. Ta main remonte doucement le long de sa cuisse s'approchant dangereusement de son entrejambe pendant que tes yeux, eux, traduisent tout le désir que tu éprouves pour elle.

Certes, Tahlia avait une faculté à décoder Ciàran. Elle arrivait parfois à déchiffrer ses émotions, à déceler ses faiblesses ou à apaiser ses doutes. Mais il y avait des moments durant lesquels elle avait l'impression de ne pas vivre sur la même planète que lui. Et même si c'était énervant, c'était aussi bien grisant. Elle aimait les personnalités complexes. Avec Ciàran, elle était servie, même si en un claquement de doigts, il pouvait la mettre hors d'elle. Comme avec cette histoire de soirée ratée pour laquelle elle n'arrivait pas à passer outre. Alors, évidemment, quand il la lança sur le sujet, elle déballa ce qu'elle avait sur le coeur, lui demandant de se mettre à sa place, un bref instant. Lui aussi aurait eu peur, avoua-t-il. Alors pouvait-il comprendre à quel point l'issue de cette soirée avait blessé Tahlia ? Elle s'inquiétait toujours vite, très vite, trop vite. Et Ciàran amplifiait ce sentiment. Tout d'abord par rapport à son métier, à cette épée de Damoclès qui trônait dangereusement sur son existence. Et puis parce qu'elle avait ce doute infondé, cette crainte qu'il se rende compte que la vie de couple était trop compliquée pour lui. Ce dernier point le fit tiquer. "Non, je ne doute pas de ce que tu éprouves. Mais en ne te voyant pas venir, je me suis dit que tu t'étais peut-être convaincu que tous ces trucs de couple, ce n'était pas ta came." Elle regarda cette main qu'il venait de poser sur sa cuisse, avant d'ajouter : "C'est stupide, je sais. Mais quand ça te concerne, j'ai du mal à être mesurée." Elle explosait directement et faisait sa tête de mule. Mais en l'intégrant dans sa vie, il acceptait son caractère de feu, même si cela devait faire des étincelles avec le caractère de glace de l'italien. C'était ce qui les rapprochait, indéniablement. Elle arqua un sourcil quand il lui confia qu'il n'aurait pas refusé qu'elle le rejoigne, s'il avait été sa place. "Vraiment ? Tu vas me dire que le Ciàran froid, distant et buté, aurait accepté que je vienne, alors que je t'aurai bien énervé ?" Elle n'en était pas convaincue. Sans doute aurait-il été pire qu'elle ! Toutefois, quand elle comprit qu'elle lui avait manqué, la jeune femme sembla se dérider quelque peu. Malheureusement, cela ne dura pas longtemps. Alors qu'il lui souffla qu'il comptait se rattraper, Tahlia s'attendait à autre chose que cette main qu'il remontait doucement jusqu'à son entrejambe. Une main qu'elle stoppa rapidement. "T'es sérieux, là ?" Elle saisit la main de l'italien qu'elle reposa sur sa jambe à lui. "Tu crois sincèrement que le sexe va tout arranger ? Tu me prends pour quoi ? Une nympho qui oublie tout grâce à une partie de jambes en l'air ? " Evidemment que le sexe avec lui était bon et sans doute que leur dispute aurait mené à des retrouvailles sur l'oreiller. Mais pas de cette manière ! Pas aussi abruptement. "Tu sais comment tu aurais pu te rattraper ? Juste en me prenant dans tes bras, en se calant ensemble dans ce canapé, devant une pizza que l'on aurait commandé, à regarder un film qu'on ne suivrait même pas tant on serait occupé à parler ensemble." C'était cela qu'elle avait tant regretté dans cette soirée ratée : l'envie de communiquer. "Il n'y a pas que le sexe entre toi et moi. Il y a aussi l'envie de te connaître de plus en plus..." Se poser des questions pour se dévoiler, pour qu'ils s'apprivoisent. Hormis ces histoires de mafia, de dossiers montés, d'alchimie, Tahlia et Ciàran ne se connaissaient pas vraiment...

Bien sûr que non, toutes ces choses liées au couple ce n'est pas ta came. Tu es un solitaire, ayant presque passé toute sa vie seul, alors forcément, certaines habitudes ont la dent dure. Mais ça ne veut pas dire pour autant que tu es près à laisser tomber sans même avoir essayé. Tahlia vaut la peine que tu remettes un peu en question ton mode de vie, ta façon de fonctionner. « Ce n'est pas stupide... mais tu dois me faire confiance, si je t'ai dit que je voulais qu'on soit ensemble, c'est que je le veux réellement. » Dis-tu en caressant distraitement, du bout des doigts, sa cuisse. Il ne faut pas que l'Australienne remette en cause, à chaque bourde de ta part, ton investissement dans votre relation. Tu n'as jamais été aussi sûr de toi dans ta vie qu'aujourd'hui. Tu es sûr de ce que tu désires, elle, tout simplement. « C'est comme ça que tu me vois ? Froid, distant, buté ? » Demandes-tu en ayant un mouvement de recul de la tête. Tu sais parfaitement que tu peux être tout ça à la fois mais l'entendre de sa bouche c'est... différent. A ses yeux, tu préférerais être attentionné et réfléchi. Mais probablement ne le seras-tu jamais. Néanmoins, Tahlia a raison, dans le fond, tu n'aurais probablement pas accepté qu'elle passe la nuit avec toi si tu étais en colère. Ou alors, tu lui aurais fait l'amour dans le but de te satisfaire, toi, tout en la laissant frustrée. Mais ça, c'est un côté que la jeune femme ignore encore, qu'elle n'a pas encore eu la "chance" de découvrir. Par contre, il y en a bien un qu'elle est en train de découvrir actuellement et qui ne lui plaît pas du tout. Essayant d'apaiser les choses entre vous, et de te faire pardonner, tu utilises le sexe comme un atout pour vous faire oublier cette histoire. Malheureusement, cela ne fonctionne absolument pas. Au contraire même, tu as l'impression que la brune est encore plus fâchée à présent. Tu fronces les sourcils, confus. Tu étais persuadé que le sexe réglerait le problème mais force est de constater que Tahlia n'est pas n'importe quelle femme et que tu ne peux plus te comporter comme un connard, avec elle. Avec elle, tu dois faire les choses différemment et mieux. Mais pour ça, il va te falloir un mode d'emploi. « Non je ne te prends pas pour une nympho. » Dis-tu en soupirant, un peu perdu. Tout ce que Tahlia énumère, ce câlin dans le canapé, cette pizza commandée, ce film que vous regarderiez à peine, ce sont des choses qui ne viennent pas naturellement chez toi. Tu ne fonctionnes pas comme ça mais il va falloir que tu apprennes, si tu veux avoir une chance que ta relation amoureuse fonctionne. « J'sais pas comment ça fonctionne, un couple. Il va falloir que j'apprenne et que tu m'aides parce que des erreurs, j'en ferai encore. Avant ça, avant toi, le sexe a toujours été la solution à tout... » Et ce n'est même pas une plaisanterie, malheureusement. « Je suis désolé, encore une fois. » Tu as l'impression de passer ton temps à t'excuser ces derniers jours mais ce n'est pas qu'une impression. « Tu as raison, y'a pas que ça. » Même si le sexe prend une part importante, dans une relation, à tes yeux. « Et si je te faisais couler un bain ? Pendant ce temps-là, je commanderai quelque chose à manger pour nous deux, je préparerai la table et j'resterai à distance, promis. » Dis-tu pour ne pas que la jeune femme pense que tu veux interférer dans son bain dans le seul but de la voir nue. Même si, bien sûr, il y a une part de toi qui se délecte déjà de la vue que tu auras.

En fait, il était là, le problème. C'était dur de faire confiance, sans laisser ses doutes et ses peurs obscurcir tout le reste. C'était un lâcher-prise que Tahlia devait opérer, et sans doute Ciàran était le partenaire parfait pour qu'elle puisse enfin s'abandonner. "Je vais arrêter de me prendre la tête, promis." Elle voyait les efforts qu'il faisait. Elle aussi devait en faire. Un couple, c'était des compromis, des concessions. Et des paroles véridiques qui pouvaient un peu fâcher, comme ces trois attributs qu'elle associa à Ciàran, sur lequel il bloqua. En même temps, il était froid, distant et buté ! Mais aujourd'hui, allait-elle devoir ajouter le mot 'susceptible' à la liste ? "Tu sais ce que je veux dire..." soupira-t-elle. "J'ai déjà vu quand tu te fermais totalement. ça fait partie intégrante de ta personnalité, ça fait partie de toi. Mais je ne te vois pas que comme ça, je vois aussi tes qualités, alors rassure-toi..." Heureusement, sinon, elle ne serait sûrement pas avec lui à l'heure actuelle."Tu peux aussi dire que je suis butée, têtue et bien trop exigeante. C'est cadeau." Elle n'était pas irréprochable, Tahlia, loin de là. Elle avait aussi un autre défaut : elle avait le sang chaud. Elle pouvait vite démarrer au quart de tour. Ciàran allait avoir l'occasion de s'en rendre compte bien vite. Alors que la situation se tassait, qu'ils avaient mis des mots sur les raisons de leur dispute et qu'il lui promit de se rattraper, il eut le malheur de le faire de la plus mauvaise façon. Elle venait de se mettre à nu devant lui et lui, il ne pensait qu'à la dénuder. Mauvais timing, Adreani ! Elle avait besoin de réconfort, lui n'éprouvait que du désir. Evidemment, cela ne collait pas. La brune sentit que son sang ne faisait qu'un tour alors qu'elle le remballa proprement. Bien sûr qu'elle le désirait, elle le désirait même énormément. Mais elle ne voulait pas qu'ils se sautent dessus comme deux bêtes obsédées. Il y avait toute une atmosphère sensuelle, tendre qu'elle voulait voir apparaître. Elle voulait prendre le temps de sentir ses bras autour d'elle. Elle voulait prendre le temps de partager, de discuter, jusqu'à ce que leurs lèvres se rencontrent et qu'ils fassent l'amour afin d'oublier ce conflit qui leur avait pourri la journée. Elle n'était pas une nympho qui se contentait d'ébats au détriment de ses émotions. Au moins, sur ce point-là, Ciàran semblait d'accord. En revanche, il lui avoua qu'il n'était pas doué pour les activités de couple. Qu'il avait tout à apprendre. Qu'il allait encore faire des erreurs. Ces aveux apaisèrent quelque peu la tempête qui grondait en la brune et la remirent en place. Elle se rendait compte qu'il était prêt à tout apprendre de la vie de couple, à faire des efforts pour que cela fonctionne. Elle n'avait donc pas le droit de tout détruire avec des exigences mal placées. "Tu feras des erreurs, oui. J'en ferai aussi. Toi aussi, tu devras m'aider." annonça-t'elle en posant son regard sur lui. "Après, je ne crois pas qu'il y ait vraiment un mode de fonctionnement universel pour les couples. Ou alors je ne l'ai pas encore trouvé." Ses anciennes histoires en témoignaient. "Je ne suis pas là pour te dire 'fais ci', 'fais ça'. Je veux juste qu'on se laisse porter, qu'on fasse attention l'un à l'autre, qu'on se respecte." Finalement, c'était peut-être cela les valeurs universelles du couple. Quand il s'excusa une nouvelle fois, Tahlia secoua la tête, murmurant : "Arrête de t'excuser... ou alors, moi aussi je dois te dire que je suis désolée." Désolée d'agir sur un coup de nerf, désolée de n'avoir pensé qu'à son petit bien-être sans imaginer qu'il n'avait pas la même façon d'agir qu'elle. En entendant ses derniers mots, elle sentit une douce chaleur s'emparer d'elle. Elle se rendait compte qu'il essayait de s'améliorer. Elle tiqua cependant sur sa dernière phrase, qui lui arracha le premier sourire de la soirée : "Il ne faut pas non plus que tu agisses comme un pestiféré, Ciàran. Je t'ai repoussé tout à l'heure parce que c'était mal venu, c'était trop abrupte. Ce n'est pas pour autant que je veux que tu restes loin de moi." C'était cela qui l'avait déboussolé plus que tout. "Mais je valide ce programme qu'à une condition..." ça y est, elle recommençait avec ses conditions ! "... tu veux partager ce bain avec moi ?"

Je vais arrêter de me prendre la tête, promis. Tu sais que ce n'est pas aussi simple que cela. Surtout avec quelqu'un comme toi qui a du mal à s'ouvrir, à exprimer ce qu'il ressent ou pense. Mais avec Tahlia, tu sens que la communication vient plus naturellement et c'est plutôt bon signe. Néanmoins, certaines habitudes ont la dent dure et parfois ton caractère buté, froid et distant, prend le dessus. Même si tu en as conscience, ce n'est jamais agréable à entendre surtout sortant de la bouche de l'Australienne. « Ah, j'ai quand même quelques qualités. » Dis-tu en souriant du coin des lèvres. « Je ne le dirai pas... même si je le pense. » Plaisantes-tu quand Tahlia affirme qu'elle est têtue, butée et exigeante. Des caractéristiques qu'elle voit comme des défauts mais qui ne le sont pas vraiment à tes yeux. Sans cela, la jeune femme ne serait pas à même de te tenir tête, de lutter face à ton caractère de merde. D'ailleurs, en parlant de ce caractère particulièrement difficile, la jeune femme en a un nouvel aperçu quand tu tentes de lui faire oublier vos différends par le sexe. Jusqu'ici, cela a toujours fonctionné. Tu as toujours su détourner l'attention d'une femme en la faisant jouir mais Tahlia est différente. Contrairement aux autres femmes, elle désire avoir une vraie relation avec toi et apprendre à davantage te connaitre. Elle veut surmonter l'énorme barrière que tu as érigée entre toi et le reste du monde. Mais ce n'est qu'elle ne sait pas, sans doute, c'est qu'elle l'a dépassée depuis un moment. Cela fait déjà des mois que tu lui laisses la voie libre pour atteindre ton coeur. Si certains pensaient jusque-là que tu n'en avais pas, toi y compris, ils se trompaient. Tahlia a su réveiller en toi des émotions que tu pensais inexistantes. Alors même si tu as encore des efforts à fournir, comme tu le lui dis, tu sais que tu peux compter sur la brune pour te montrer le chemin. « D'accord, c'est tout ce que je veux, moi aussi. » Que vous vous laissiez porter, que vous fassiez attention à l'autre et à ses envies, ses craintes, ses doutes. Mais ça paraît plus simple à dire qu'à faire. « T'excuser d'avoir un caractère de cochon ? » Demandes-tu avec un sourire taquin aux lèvres. Maintenant tu espères que vous pourrez laisser cette histoire derrière vous et passer à autre chose. C'est pour cette raison que tu proposes à Tahlia de lui faire couler un bain et commander à manger pour vous deux. Tout en garder tes distances. Ce qui fait tiquer la brune, visiblement. « Ça me rassure, j'croyais que t'avais plus envie de moi. » Dis-tu avec une once de sérieux malgré tout. Tu n'as pas l'habitude que la jeune femme te repousse quand tu la touches, aujourd'hui était une première. « Tu me demandes vraiment si j'en ai envie ? » La question ne se pose pas, à tes yeux. Tu lui tends la main pour l'aider à se relever du canapé et pour l'attirer vers toi au passage. Posant tes mains sur ses hanches, tu te sens soulagé de retrouver cette proximité. « Je déteste qu'on se dispute. » Avoues-tu avant de venir capturer ses lèvres pour lui offrir un vrai baiser, à l'opposé de celui qu'elle t'a fait en arrivant.

« Tu en as même plus que tu ne le croies... » affirma-t-elle, en hochant doucement la tête. Elle savait qu'il était attentionné. Il le lui avait montré à plusieurs reprises, quand il s'inquiétait pour elle. Elle se rendait aujourd'hui compte qu'il pouvait aussi se remettre en question, qu'il l'écoutait. Alors oui, Ciàran Adreani n'avait pas que des défauts, loin de là. Tahlia, aussi, n'était pas irréprochable. Elle lui lâcha d'ailleurs quelques uns de ses défauts. « Tu peux le dire, je ne t'en voudrai pas. » Elle n'était pas susceptible... enfin... pas sur ses défauts. Ces défauts-là, ça forgeait son caractère. Et elle avait besoin d'avoir du caractère pour être face à Ciàran. Tout comme il avait besoin d'avoir du caractère pour être face à elle. Ils se complétaient avec leurs caractères pourris. D'ailleurs, elle eut encore l'occasion de le constater quand Ciàran crut que le sexe allait les réconcilier, bien plus qu'une véritable conversation. D'autres n'auraient pas vu le subterfuge et se seraient laissées séduire, tout en gardant cette frustration de ne pas avoir pu parler clairement. Pour Tahlia, c'était hors de question. S'il pensait qu'un corps-à-corps la calmerait aussitôt, c'était se mettre le doigt dans l'oeil. Elle ne pouvait pas se contenter que de cela. Elle ne pouvait pas mettre de côté ce qu'elle avait sur le cœur en privilégiant l'aspect charnel. Si elle faisait cela, ils se perdraient dans une relation où seul Ciàran aurait du plaisir. Il sembla le comprendre petit à petit. Il lui répétait qu'il voulait vraiment être avec elle. A son tour, il fallait qu'elle lui montre qu'elle voulait tout de lui. Qu'elle acceptait ses défauts, ses qualités, son passé, ses cicatrices et incertitudes. Elle voulait qu'il lui laisse une place dans son cocon, qu'il comprenne qu'il avait une personne sur laquelle il pouvait s'appuyer, face à laquelle il pouvait se dévoiler. Elle était là, entièrement dévouée, prête à l'aider à s'ouvrir, à lui montrer ce que c'était que d'être dans une relation, peu importe les erreurs qu'ils feront. Tant qu'ils restaient dans l'écoute et le respect, tout irait bien. Elle hocha la tête quand il lui confirma que c'était aussi ce qu'il voulait. « Alors, laissons-nous porter par tout ça. » conclut-elle dans un murmure. Pour commencer, elle devait s'excuser. S'excuser pour son caractère de cochon. « Oui. Mais je sais que tu l'aimes, mon caractère de cochon. » dit-elle, taquine à son tour, afin de laisser véritablement cette dispute derrière eux. Elle ne voulait pas non plus qu'il se maîtrise de trop, qu'il s'éloigne d'elle. « Il n'est pas encore arrivé, le jour où je n'aurais plus envie de toi. » Elle le désirait de tout son être, charnellement, sexuellement, mentalement et moralement. Et elle n'était pas certaine que cette flamme s'éteigne de sitôt. Elle sentit d'ailleurs cette douce chaleur se raviver quand il accepta ce bain avec elle. « Bah oui, tu peux très bien dire non. » dit-elle en prenant sa main pour se relever du canapé. Elle apprécia enfin le moment où il la prit dans ses bras, retrouvant cette proximité dont elle avait tant besoin. « Moi non plus, je n'aime pas quand on se dispute... » commença-t-elle, avant de lui rendre ce baiser tant espéré. « … mais j'aime bien quand on se réconcilie. » Ses lèvres frôlèrent les siennes, tendrement, avant de s'écarter de lui, sourire aux lèvres. « Je vais nous préparer ce bain... Je te laisse commander à manger ? » Peu importe ce qu'il choisissait. C'était du travail d'équipe. Elle se dirigea vers la salle de bains où elle ouvrit le robinet de la baignoire, attendant de trouver la bonne température. Elle mit du bain moussant afin de leur offrir un moment encore plus cocooning. Puis, elle se déshabilla, abandonnant ses vêtements, s'enroulant simplement autour d'une grande serviette. Elle revint ensuite dans le salon où elle attendit qu'il pose son regard sur elle. « Le bain est prêt. Tu me rejoins ? » dit-elle, avec un sourire. Et alors qu'elle tourna les talons, elle enleva volontairement la serviette, lâchant un « Oups. » absolument pas crédible, mais qui le pousserait à presser le pas. De retour dans la salle de bain, elle releva ses longs cheveux bruns, dans un geste sensuel, qu'elle rassembla en un chignon coiffé-décoiffé. Puis elle entra dans la baignoire et s'installa dans l'eau chaude, la mousse cachant ce qu'elle devait cacher. Ses yeux, quand à eux, se rivèrent vers l'italien, prêts à apprécier le spectacle qu'il lui offrira.

« Tu n'es pas très objective. » Dis-tu avec un léger sourire au coin des lèvres. Puisque la jeune femme éprouve des sentiments amoureux à ton égard, elle te voit de la plus belle des façons mais elle n'est pas impartiale. Certes, tu as bien grapillé quelques qualités par-ci par-là mais rien en comparaison avec ces inombrables défauts que tu possèdes. Néanmoins, tu sais que Tahlia t'apprécie comme cela alors ça te suffit. « De toute façon je les aime moi ces "défauts", ils ont forgé ton caractère. » Un caractère que tu apprécies énormément parce que tu as besoin d'avoir une femme qui a du répondant à tes côtés. Et puis, si Tahlia était docile et n'osait pas l'ouvrir, votre quotidien serait bien ennuyeux. Il faut bien quelqu'un pour te remettre à ta place de temps en temps, quand tu fautes. Comme ça a été le cas hier soir même si c'est surtout ton travail qui est en cause. Bien sûr, tu n'aurais pas dû oublier ton téléphone et tu aurais dû prévenir la jeune femme en lui promettant de la retrouver plus tard, avec un plat commandé que vous auriez mangé chez toi. Malheureusement, tu n'es pas encore au point en ce qui concerne les choses à faire ou non dans un couple. Il te faudra plus que quelques semaines comme entrainement. « Bien sûr que je l'aime ton caractère. Qui plus est, j'trouve ça excitant quand tu me remets à ma place. » Réponds-tu avec un rictus aux lèvres. Même si sur le moment ça t'agace, tu dois avouer que tu aimes le fait que Tahlia ne se laisse pas marcher sur les pieds. Elle est capable de tenir tête à n'importe qui même à un mec comme toi qui effraie la plupart des gens. Tahlia, elle, n'a pas peur de toi. Sûrement parce qu'elle sait que tu ne lui ferais jamais de mal volontairement. « Tu me rassures parce que du désir pour toi, j'en ai à revendre. » Tes yeux brûlants se posent sur elle, témoignant de tout ce désir qui brûle à l'intérieur de toi. Un désir que tu n'éprouves que pour elle depuis bien longtemps déjà. Même si votre officialisation est récente, les sentiments que tu éprouves pour la brune, eux, sont là depuis un moment. C'est ce qui fait que tu as besoin de retrouver cette proximité, détestant que la distance s'installe entre vous. « J'peux pas dire non, j'en suis incapable. » Qui plus est, ce n'est pas comme si elle te proposait d'aller diner chez ses parents. Là, elle te propose de la voir nue, en face de toi, à moitié camouflée par la mousse. Comment refuser cela ? « Crois-moi, tu n'es pas prête pour nos réconciliations. » Murmures-tu alors qu'elle vient effleurer tes lèvres. Tu souris en la voyant s'écarter, attrapant ton téléphone pour vous commander à manger. Tu optes pour de la nourriture chinoise parce qu'étant donné que Tahlia est enceinte, elle ne pourra pas vraiment manger japonais. Et même si tu ne refuses jamais de manger italien, pour une fois, tu as envie de changement. Le temps que tu appelles le restaurant en question pour qu'il vous livre à manger d'ici une grosse demi-heure, Tahlia a déjà mis couler le bain et revient vers toi, entourée d'une serviette. Alors que tu hoches la tête en signe de réponse, la brune fait glisser sa serviette de bain à terre, se retrouvant nue juste sous tes yeux. Tu te mordilles la lèvre en détaillant son corps nu, pressant tout d'un coup le pas pour la rejoindre. « Si tu te pavanes comme ça, je risque de te faire l'amour avant qu'on arrive à la salle-de-bains. » Dis-tu en souriant et en arrivant à sa hauteur. Sur un coup de tête, tu viens la plaquer contre le mur attenant à la salle-de-bains, capturant ses lèvres avec fougue et envie. Ta bouche descend rapidement vers sa poitrine que ta langue et tes lèvres caressent. Puis, à bout de souffle et complètement fièvreux, tu lui souris avant d'entrer dans la salle-de-bains pour te déshabiller. Si elle veut jouer à ce petit jeu, tu y prends part sans hésiter toi aussi. Après avoir abandonné tes vêtements au sol, à côté de ceux de Tahlia, tu rentres dans la baignoire, te couchant de tout ton long, les jambes écartées pour qu'elle vienne s'y installer. « J'ai commandé chinois, j'espère que tu as faim. » Parce que tu as commandé bien plus de nourriture qu'il vous en faut. Après tout, il faut bien nourrir ce bébé qui grandit dans son ventre.

"Peut-être que je ne suis pas objective, oui, mais au moins, je les vois, ces qualités." Là où Ciàran mettait l'accent sur ses défauts, elle, elle arrivait à voir ses qualités. L'un n'allait pas sans l'autre. C'était aussi bien ses qualités que ses défauts qui forgeaient ce qu'il était, ce qu'elle aimait de lui. Et l'inverse semblait tout aussi vrai, puisqu'il lui confia, à son tour, aimait ses défauts. Il aimait quand elle le remettait à sa place. Tahlia esquissa un sourire amusé, secouant doucement la tête : "Il faut dire que tu es doué pour me donner du fil à retordre." Alors oui, sans doute il serait plus sain qu'il ne lui donne pas du fil à retordre, qu'elle ne le remette pas à sa place, mais ils avaient toujours fonctionné de cette manière. Ils avaient même besoin de s'affronter pour communiquer, pour avancer, pour évoluer ensemble. Tahlia avait fini par le comprendre, même si sur l'instant, cela était souvent frustrant. Une chose était certaine, dispute ou non, elle ne pouvait changer la nature de son regard sur lui. Même s'il la mettait hors d'elle, elle continuait de le désirer, de le vouloir sans cesse. Il y avait cette passion qui les ramenait indéniablement l'un vers l'autre. "J'ai envie de voir ce désir encore longtemps." avoua-t-elle du bout des lèvres, quand elle capta ce regard qu'il posait sur elle et qui la grisait totalement. Elle se sentait tellement femme au sein de ses yeux marrons. Elle se sentait désirée, appréciée pour ce qu'elle était et c'était une sensation si agréable. Et c'était encore plus agréable quand ce désir s'exprima, quand il mit fin à cette distance et qu'il la prit dans ses bras. Elle voulait que ce moment dure dans le temps, qu'il teinte leurs retrouvailles comme il se devait de l'être. Lui proposant ce bain qu'il accepta sans hésitation, elle arqua un sourire amusé quand il lui affirma qu'elle n'était pas prête pour leurs réconciliations. "Tu crois ?" demanda-t-elle, avec provocation, continuant à frôler ses lèvres, lui arrachant un rapide baiser avant de s'écarter de lui afin d'aller couler ce fameux bain. Laissant l'eau remplir la baignoire, Tahlia se départit de ses vêtements, s'enroulant simplement dans une serviette avant de retourner dans le salon pour inviter le jeune homme à la rejoindre. Afin de lui donner goût, elle fit mine de faire tomber sa serviette en route, dévoilant son corps nu à ses yeux. Cela sembla fonctionner à merveille. Elle esquissa un sourire triomphant en entendant les mots de Ciàran, se retournant simplement pour lui dire, avec une innocence faussée : "Je ne me pavane pas, voyons." Et pourtant, elle ralentit le pas, accentuant la féminité et la grâce de sa démarche. En effet, elle se pavanait. Elle le cherchait totalement. Et comme elle s'y attendait, elle trouva une réponse à son jeu provocateur. Quand Ciàran arriva à sa hauteur, il la plaqua contre le mur et l'embrassa fougueusement. Instinctivement, elle se cambra, de façon à coller son corps contre lui, fermant les yeux quand ses lèvres partirent à l'assaut de sa poitrine. Elle était à deux doigts de ne plus vouloir de ce bain, quand Ciàran s'écarta brutalement d'elle, rentrant dans la salle de bain, en la laissant sur sa faim. "C'est petit, ça..." souffla-t-elle, en riant, sa respiration emballée par le désir qu'il venait d'éveiller. Quand elle entra dans la salle de bains, son regard se perdit sur le corps du bel italien. Qu'il était beau... Alors qu'il s'installa dans la baignoire, elle s'empressa de prendre place entre ses jambes, face à lui. "C'est parfait. Surtout que je suis affamée." répondit-elle, quand il l'informa qu'il avait pris chinois. Elle se pencha simplement vers lui et déposa un baiser sur ses lèvres, subtil. "Tu sais qu'on va devoir s'occuper en attendant la livraison du repas ?"  Nouveau baiser. "ça tombe bien, j'ai une idée en tête." Elle le regarda, sourire amusé sur les lèvres alors qu'elle reprit ses explications : "Chacun son tour, on va se poser des questions. Sur soi. Sur nos goûts, nos intérêts, nos passions. Si tu réponds juste, je devrais te faire plaisir. Si tu réponds faux, c'est toi qui devras faire ce que tu veux de moi. Et inversement..." Tahlia voulait communiquer avec lui, apprendre à le connaître. Autant mêler l'utile à l'agréable. "Je commence avec une question bateau : ma couleur préférée ?" C'était la couleur de la passion : le rouge.

Elle est peut-être la seule, Tahlia, à voir ces qualités qui se cachent sous un monticule de défauts. Bon tu exagères sans doute un peu, d'autres personnes comme Gisella ou encore Sybille et Yasmine sont sans doute capables de les voir également mais c'est parce que tu as décidé de leur montrer les bons côtés de ta personnalité, aussi peu soient-ils. Tu n'es pas vraiment doué pour te faire apprécier des gens mais dans le fond, tu t'en fous complètement. Tu n'as pas besoin d'avoir un entourage conséquent, cela ne t'intéresse pas. Ce pour quoi tu es doué, par contre, c'est pour donner du fil à retordre à Tahlia, comme elle le souligne. Tu aimes la rendre dingue comme elle, elle te rend complètement fou. Vos caractères sont tous les deux brûlants et ce n'est pas rare quand ces deux-là s'affrontent et font des étincelles. Mais c'est toujours pour mieux se retrouver. « C'est vrai que j'suis plutôt bon à ça. » Répliques-tu avec une once de malice et de fierté dans le regard. Ce n'est peut-être pas sain de toujours chercher la confrontation mais tu n'es pas vraiment quelqu'un de sain d'esprit. Il ne faut pas l'être pour faire partie d'un réseau mafieux après tout. « Crois-moi, il n'est pas prêt de s'éteindre. » D'aussi loin que tu te souviennes, tu as toujours désiré Tahlia. Même lorsque vous commenciez à peine à vous connaitre et que vous enquêtiez l'un sur l'autre. A ce moment-là, déjà, elle te rendait dingue à tel point que tu l'aurais bien attachée à un lit pour lui faire l'amour sauvagement. Aujourd'hui, rien n'a changé si ce n'est que c'est elle, parfois, qui t'attache à un lit. Alors, après cette dispute, tu te réjouis déjà de la retrouver, de concrétiser ces retrouvailles dont vous parlez. Des retrouvailles pour lesquelles l'Australienne n'est pas prête car tu ne comptes pas vous ménager. Tu comptes y aller fort. Mais tout compte fait, quand tu vois à quel point elle te titille, elle joue avec ton désir, en se pavanant toute nue devant toi, tu te dis qu'elle est peut-être plus prête que tu ne l'imagines. Néanmoins, tu veux lui montrer que tu es le meilleur à ce petit jeu alors tu viens la plaquer contre le mur de la salle-de-bains, l'embrassant avec fougue pendant que tes mains partent à l'assaut de sa poitrine. Après quelques secondes, tu t'arrêtes, laissant la brune complètement pantelante. C'est petit, oui, mais rien de tel pour faire grimper votre désir en flèches. Tu poursuis ce petit jeu en te déshabillant devant elle, rentrant dans la baignoire par la même occasion, jusqu'à accueillir Tahlia entre tes jambes, face à toi. Alors qu'elle sous-entend que vous allez devoir vous occuper, le temps que votre repas arrive et qu'elle t'embrasse par la même occasion, tu imagines déjà les positions que vous pourrez adopter pour faire l'amour dans ce bain. Mais Tahlia a une toute autre idée en tête. « Moi qui pensais que t'allais dire "faire l'amour". » Dis-tu en riant légèrement. Bon, tu dois bien l'avouer, l'idée de la brune n'est pas mauvaise et elle mêle l'utile à l'agréable. Alors tu acceptes en hochant la tête, prêt à entendre sa première question. « Facile, le orange. » Dis-tu d'un air sérieux avant de reprendre, sans lui laisser le temps de répondre : « Je plaisante, je dirais le rouge. » Tu es à peu près sûr de toi. En plus, le rouge c'est une couleur qui lui va à ravir et que tu adores sur elle. « Si c'est correct, j'exige un baiser un peu plus... langoureux que ce à quoi j'ai eu droit précédemment. » Dis-tu avec un rictus aux lèvres.

"Je dirais même que tu es un expert dans le domaine !" ajouta-t-elle en souriant. Oui, il lui donnait du fil à retordre mais c'était bien ce qui lui plaisait. Certains ne pourraient sans cesse vivre dans la confrontation, mais chez Ciàran et Tahlia, c'était habituel. Ils s'étaient souvent rentrés dedans. Ils ne s'étaient jamais vraiment ménagés, faisant sans cesse preuve de sincérité et honnêteté, même quand cela faisait mal. Et quand vraiment cela allait jusqu'à la dispute, ils avaient une manière de se retrouver bien à eux. Avec lui, elle ne pouvait tomber dans la routine. Le moindre petit détail, parfois futile, pouvait les pousser à s'affronter, à se provoquer. C'était souvent dans ces moments-là qu'ils détruisaient les barrières et qu'ils parvenaient à communiquer, à se mettre à nu. Bon, il y avait un autre domaine où ils arrivaient à se mettre à nu, au sens propre du terme, et c'était une facette tout aussi importante de leur relation. Cela faisait des années qu'un tel désir ne l'avait pas consumé. Mieux encore, c'était un désir qui la consumait depuis bien longtemps. Depuis le premier jour, à l'instant même où elle avait croisé son regard, quand son envie de le faire tomber était aussi forte que l'envie de l'avoir pour elle, ne serait-ce qu'une nuit. Alors, après cette dispute, il était évident qu'elle envisageait de le retrouver d'une toute autre manière. Et elle le montra en se pavanant face à lui, jouant de ses charmes féminins pour le provoquer. Seulement, elle oubliait parfois qu'elle avait aussi un joueur face à elle, qu'il était prêt à renverser la situation en sa faveur en claquant des doigts. Ou en la plaquant contre un mur, prête à faire d'elle ce qu'il voulait. Après ce baiser qui la laissa sur sa faim, haletante face à ce désir soudain, la brune esquissa un sourire amusé en voyant à quel point il se jouait d'elle. En effet, il était le meilleur pour lui donner du fil à retordre... Elle observa le spectacle qu'il lui offrait, se mordillant la lèvre inférieur en admirant son corps d'Apollon, dont elle ne se lassait pas. Elle ne se fit pas prier pour le rejoindre dans la baignoire, lui soufflant alors qu'ils allaient devoir s'occuper. Elle avait sa petite idée en tête. Une petite idée qui rejoindrait probablement celle de Ciàran. "Il va falloir bien répondre aux questions pour ça..." dit-elle, malicieuse. Il semblait toutefois partant pour son jeu, sachant pertinemment qu'un certain érotisme se dégagerait de cette partie de jeu. A sa première question, Tahlia arqua un sourcil en entendant sa réponse. Qui aimait le orange ?! Il rétablit finalement la vérité en donnant sa véritable proposition. La bonne proposition. Tahlia esquissa un sourire, étonnée et agréablement surprise de voir qu'il avait tapé dans le mille. "Correct." répondit-elle. "En même temps, tu avais un indice révélateur. Je ne compte même pas le nombre de sous-vêtements rouges que j'ai..." Elle en avait des tas. Des tas qu'il n'avait pas encore tous vu. Quand il réclama un baiser plus langoureux que celui dont il avait eu le droit, elle plongea son regard dans le sien, disant innocemment. "Tu parles de ce baiser-là ?" Elle plaqua ses lèvres sur les siennes, pour un simple smack provocateur. "C'est vrai que tu mérites mieux..." souffla-t-elle en posant ses lèvres dans le creux de son épaule, remontant lentement le long de son cou, de sa mâchoire, jusqu'à rejoindre sa bouche. Elle posa ses lèvres sur les siennes et lui offrit un baiser qui se fit plus langoureux au fil des secondes, sa langue trouvant la sienne pour une danse endiablée. L'une de ses mains, quant à elle, descendit lentement sur son torse, ses doigts jouant avec les courbes de ses muscles jusqu'à s'arrêter juste avant son entrejambe. Là, Tahlia se détacha de lui et laissa ses yeux verts rencontrer les siens, cette lueur malicieuse ne s'éteignant pas. "A toi..." murmura-t-elle, après un dernier frôlement de ses lèvres. A ce rythme-là, elle n'était pas certaine qu'ils se posent beaucoup de questions...

Je dirais même que tu es un expert dans le domaine ! Ton sourire s'élargit un peu plus, imitant celui de la jeune femme. Il est vrai que tu n'es pas quelqu'un qui se laisse marcher sur les pieds c'est même tout le contraire, tu fonces sans réfléchir, rentrant dans les autres sans une once d'hésitation. Pourtant, avec Tahlia tu es bien plus mesuré qu'avec les autres. Mais pas encore à cent pour cent ce qui explique que parfois, votre relation fait des étincelles. Néanmoins, tu sais que Tahlia aime ces moments-là autant que toi parce qu'ils vous rendent vivants, vrais. Après vous être enflammés l'un l'autre dans le couloir menant à la salle de bain, tu entres dans la baignoire en prenant soin de te déshabiller devant la brune. Tu esquisses un sourire en la voyant te détailler du regard avant de te rejoindre, quelques secondes plus tard, dans la baignoire. Tu l'accueilles entre tes jambes tout en laissant une main caresser son poignet du bout des doigts, distraitement. Alors que Tahlia propose un jeu pour vous occuper, tu approuves son idée, sachant que derrière celui-ci, se cachera forcément une part de sensualité. Et de sexualité. « Tu me mets la pression là. » Plaisantes-tu quand la jeune femme affirme que pour pouvoir faire l'amour dans ce bain, il va falloir que vous répondiez correctement aux questions de l'autre. La première est lancée par Tahlia qui te questionne sur sa couleur préférée et si au départ tu lui donnes une proposition bidon, finalement, tu tapes dans le mille avec le rouge. Mais comme elle le souligne, c'est en partie sa lingerie très souvent rouge qui t'a mis la puce à l'oreille. « Exact. Et bon dieu ce que je les aime ces sous-vêtements... Le rouge est tellement bandant sur toi. » Dis-tu en posant un regard sombre, emplit de désir, sur Tahlia. Alors pour contenter au moins un peu celui-ci, le temps que le jeu continue, tu réclames un baiser bien plus fiévreux que celui auquel tu as eu droit en arrivant. « Oui ce baiser-là... Il me donne juste l'impression que tu te forces à m'embrasser. » C'est ce que tu as ressenti lorsqu'elle t'a embrassé de cette façon-là, en tout cas. Sans doute parce que la colère animait tout le corps de Tahlia et qu'elle n'était pas encore prête à t'offrir mieux. Heureusement, pour l'heure, elle t'offre un baiser bien plus à la hauteur de ce que vous ressentez l'un pour l'autre. Tu soupires et fermes les yeux en sentant ses lèvres se déposer au creux de ton épaule puis remonter jusqu'à ton cou. Enfin, quand celles-ci se logent contre les tiennes, tu viens répondre à son baiser, laissant ta langue trouver le chemin jusqu'à celle de la jeune femme dans une danse endiablée, fiévreuse. Alors que sa main glisse dangereusement vers le bas de ton ventre, elle s'arrête juste au-dessus de ton entrejambe, en même temps que votre baiser. Maintenant, c'est Tahlia qui te laisse complètement pantelant et c'est exactement ce qu'elle désire. Elle sait exactement quoi faire pour te rendre fou et si à une époque cela pouvait t'effrayer, aujourd'hui, tu trouves cela complètement grisant. « Mmmh quelle est la chose que je préfère manger le matin ? » Demandes-tu en arquant un sourcil, amusé et curieux de voir si Tahlia trouvera la réponse ou non. Vous continuez à jouer à ce petit jeu pendant quelques minutes encore, jusqu'à ce que votre désir devienne trop grand et incontrôlable. A ce moment-là, tu attires la brune sur tes jambes pour la pénétrer tout en douceur, persuadé que ce n'est que le premier round de la soirée.

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