Nicky & Sam | I can feel your halo (terminé)

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Il était quoi ? Peut-être cinq ou six heures du matin. C’est un bruit sourd qui réveilla Nicky en sursaut, elle avait le sentiment d’avoir froid, et une douleur profonde au crâne accaparait ses moindres gestes. La première chose qu’elle vit lorsqu’elle ouvra les yeux est le pare-brise de la voiture, brisée, quasi inexistant. Puis dans la précipitation elle se tourna, et son cœur cru s’arrêter, tout comme sa respiration. Sophia, sa sœur jumelle, avait la tête baissée contre son volant. Il y avait du sang partout.

Les mains tremblantes, Nicky toucha les cheveux rouges de sa sœur. Elle l’appela plusieurs fois mais elle ne répondit pas. Et dans un sanglot, elle lui supplia de se réveiller mais son corps restait immobile. Les larmes de Nicky montaient et elle se détacha de sa ceinture, son emprise l’empêchait de bouger. Elle n’avait plus la force. Non plus rien. Saisie d’un vertige elle sentit son corps s’alourdir et tomber. Nicky venait de perdre connaissance.

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Il était au poste, en train de remplir un dossier important pour son patron. Un grand criminel, qui n’avait jamais été arrêté auparavant, mais qui devait d’avoir son affiche collé au mur des pires ordures. Il aimait son boulot, mais parfois c’était plutôt fatiguant de jouer les héros. Et encore aujourd’hui, on lui avait donné pour mission de se trouver sur un lieu d’accident. Ce n’était pas son boulot d’aller sur ce genre de scène, mais bon, on ne sait jamais. Peut-être que ça allait coller à son domaine, d’ailleurs.

Il prit sa voiture de fonction noire, et il mit les lunettes sur son nez. Au loin, il voyait une voiture bien amoché. Outch. Il se disait que c’était plutôt violent mais peut-être que les personnes étaient encore en vie. Il se gara, et il vit une chevelure rousse. Sans s’en rendre compte, il était déjà au dessus du corps de Nicky. « Oh mon dieu, mon cœur ! » Il n'était plus le flic, mais là, il était l'amoureux. Il se pencha vers Nicky, et essaya de toucher son pouls. Elle était en sang, et l’ambulance était déjà là. Il grimpait dans cette dernière avec Nicky, alors que sa sœur était embarquée dans l’autre. Et il se trouvait à l’hôpital quelques minutes après.

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Trou noir absolu. Nicky ne se souvient de rien. Alors qu'elle ouvre les yeux, une douleur atroce au crâne l'empêche d'être tout à fais consciente de ce qui se passe autour d'elle. Elle voudrait se lever, mais sa main est tenu par un fil. Elle se sentait faible mais elle utilisait toutes ses forces pour se relever, jusqu'alors une main la tenait auprès d'elle... celle de Samuel.

Et ce n'est qu'à cet instant que Nicky se rendit compte qu'elle était dans un lit d'hôpital. Ses larmes montaient, et ses yeux brillants ne mentaient pas. Elle se souvenait de Sophia, et son corps immobile contre le volant de sa voiture. Que lui ait-il arrivé? Instinctivement elle jeta un coup d'oeil vers les autres lits qui étaient autour d'elle, mais ils étaient vides.

- Où... où est Sophia?

Balbutia-t-elle d'une voix presque inaudible. Elle était sur le point de fondre en larmes. Elle ne pouvait expliquer pourquoi, mais elle sentait que quelque chose était arrivé de grave à sa soeur jumelle.

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Il avait lâché la main de Nicky pendant son inconscience pour aller prendre nouvelles de sa sœur. Quand il était revenu, il s’assit sur le tabouret, prit la main de sa chérie, et il posa sa tête sur le matelas, en attendant son réveil. Elle était toujours raide, endormie, les yeux clos, des tuyaux de partout, et une seringue dans le bras. Il n’aimait pas la voir comme ça, et d’un coup, elle se réveilla. Paniquée, elle ne comprenait sûrement pas ce qu’il s’était passé. Peut-être se sentait-elle mal ? Il serra sa main pour lui faire comprendre qu’il était à ses côtés, et il embrassa le dos de sa main. « Je suis là, mon amour. »

Et elle posa la question à ne pas poser. Il pinça ses lèvres, et il ferma les yeux. Comment lui annoncer ça ? C’était trop difficile pour lui de prononcer ces mots. Le médecin ne pouvait-il pas le faire lui-même ? C’était suffisamment horrible à penser alors à dire… Il prit son courage à deux mains. « Bébé, il faut que je t’annonce quelque chose. » Et son regard en disait long.

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Les yeux ruisselants de larmes, Nicky regarda Samuel. Il avait quelque chose à l’annoncer. Ses paroles semblaient lui avoir coupé la respiration, oui, elle ne respirait plus. Pendant trois secondes entières, Nicky resta bouche bée. Et ses larmes coulaient au long de son visage abimé de blessures encore douloureuses. Mais elle avait beaucoup plus mal intérieurement. Sa main droite serra celle de Samuel.

- Non, ne le dis pas…

Sa main gauche cacha son visage. Elle éclata en sanglot, pleura, plus fort. Et dans un cri de douleur, elle lâcha la main de Sam. Prise de panique, ses bras tremblèrent.

- Je… je… j’veux… la voir !

Hurla-t-elle dans un sanglot étouffé. Elle ne pouvait pas croire que Sophia était morte, ce n’est pas possible, pas Sophia.

Elle souleva son drap, et essaya de retirer la seringue dans son bras mais elle n’avait pas assez de force.

- C’est pas… possible !

Se répétait-elle sans cesse, toujours paniquée. Ses poignets étaient pris par Sam, et Nicky se figea immédiatement.

- Dis-moi… que… ce… n’est pas possible… je t’en supplie…

Elle l'implorait. Ses pleurs couvraient ses paroles.

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Il se sentait mal pour elle. Elle allait apprendre la pire nouvelle de sa vie, mais comme il savait très bien, il se devait d’employer les plus durs à entendre qui puisse exister. Sinon, elle ne saurait pas s’en rendre compte ni accepter sa mort aussi facilement. Il prit la main de sa chérie, et il se releva. Il passa une main sur son visage, et il essaya de la maintenir pour éviter qu’elle se blesse plus qu’elle ne l’était déjà. « Elle n’a pas survécu à ses blessures… » Il pinça ses lèvre. Les larmes aux yeux, il se devait de rester fort. Elle était mal, et elle pleurait. Elle ne s’arrêtait plus. Il n’avait pas la technique, le tact, alors il restait là. Il s’allongea à ses côtés pour la prendre dans ses bras, et il la serrait fort, fort, fort… « Je suis désolée, mon ange… »

Comment réagir dans cette situation ? C’était compliqué, il n’avait jamais perdue un membre de sa famille auparavant car justement, il avait coupé contact avec toute sa famille.

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Se débattre ne servait à rien, elle n’avait de toute façon pas assez de force pour se retirer de son emprise. Et lorsque Sam lui appris qu’elle n’avait pas survécu à ses blessures ; sa vue se flouta, dû aux larmes que ses yeux contenaient. Un cri sortit de sa bouche, mais elle n’entendait rien autour d’elle.

Samuel serra Nicky dans ses bras, et s’allongea auprès d’elle. Elle se laissa faire, n’ayant plus les capacités de bouger. Son corps refusait d’effectuer le moindre mouvement. Elle pleura plus fort. Ses cris devenaient stridents, suppliants.

Elle n’arrivait pas à croire que cela était possible. Le visage de Sophia n’arrêtait pas de revenir en tête, elle la voyait encore immobile sur son volant. Pourquoi n’avait-elle pas pris le volant à ce moment-là ?

- C’est de ma faute ! Oh mon Dieu…

Hurla-t-elle en essayant de sécher ses larmes qui ne cessaient de couler.

- Elle avait trop bu, et je lui ai pas dis…

Elle s’interrompit, pour pleurer. Elle ferma les yeux une nouvelle fois, et ses larmes perlaient sur ses joues.

- J’ai pas insisté, j’aurais du…

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Elle paniquait, mais elle restait sans broncher dans mes bras. J’avais appris que quand on serrait fort une personne, la pression sanguine diminuée, et on pouvait se sentir mieux. Dans ces cas là, c’était impossible. Nicky devait avoir l’impression que son cœur s’était arraché avec une violence soudaine. Egoïste, il était heureux de constater que ce n’était pas sa chérie, et ça le rassurait un peu, mais il comprenait PARFAITEMENT ce que pouvait ressentir sa bien-aimée. « Mais non, ce n’était pas ta faute… » Il la berçait légèrement, pour qu’elle essaye de se calmer, mais ça allait être difficile pour elle de trouver le repos pendant quelques semaines.

Il embrassait ses cheveux, et la laisser exploser dans ses bras. Dans un sens, heureusement que c’était lui qu’elle avait trouvé, car une autre personne n’aurait peut-être pas su comment gérer cette situation peu commune. Une jumelle. Une moitié. Elle devait se sentir tellement seule, intérieurement. « Je suis désolée mon bébé… » Il embrassa son front, et de ses pouces essaya ses larmes. « Tu veux quelque chose… ? » Elle allait répondre « Ma sœur », c’était prévisible, mais il voulait qu’elle se sente au mieux pour vivre sa peine.

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Spoiler:

Jamais elle ne pourrait s’en remettre, c’est sûr. Jamais elle ne pourra oublier le visage de sa sœur, ce visage qui est le sien. Nicky venait de perdre sa moitié, son double, une partie de son cœur. Coupable d’avoir laissée sa sœur conduire, elle aurait préféré ne plus exister.

Samuel était là, et elle fermait les yeux tout en se serrant très fort contre lui. Il lui demanda si elle voulait quelque chose. « Je veux la voir. » dit-elle en pleurant à nouveau. Elle voulait voir son visage une dernière fois. Et alors que Sam la consolait, quelqu’un toqua à la porte. Avant même que personne ne réponde, la porte s’ouvrit.

Un garçon rentra, grand, brun, aux traits fins. Les traits fins que seuls les Burger, avaient. Il s’agissait du grand frère de Nicky. Il avait pleuré lui aussi, ses yeux étaient gonflés. Néanmoins il voulait se montrer fort devant sa sœur, et avait essuyé ses larmes. Il vit Nicky, puis regarda Samuel qui était un étranger pour lui. Il se doutait bien qu’il s’agissait de son petit ami, vu comment il l’étreignait. Bien évidemment une pensée protectrice lui traversa l’esprit « ce mec est bien trop vieux pour Nicky », mais il n'en dit pas un mot. Ce n’était pas le moment.

Pendant une minute il se sentit gêné. Nicky, elle, avait enfouie son visage entre ses mains. Ses pleurs se doublaient. Son frère se rapprocha d’elle, et lui caressa les cheveux. C’était très dur pour lui de ne pas pleurer, mais il se contenait. Il se devait d’être fort, pour elle.

Son attention se reporta sur Samuel, et il lui tendit la main.

- Je suis son frère.

Dit-il d’une voix rauque. Nicky releva son visage. Ne voulant pas que son petit ami se sente mal à l’aise de cette situation, elle lui serra sa main. Elle avait besoin de Sam plus que jamais.

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Elle faisait beaucoup de peine à Samuel. Comment allait-il gérer la situation ? Il n’en était sûrement pas capable, et ça l’impressionnait un peu. Elle devait souffrir le martyr, mais l’arrivée d’un homme ne le rassura pas. Grand, cheveux frisé, bruns, la carrure d’un cure-dents, mais il avait les larmes aux yeux. Un proche de Sophia ? Sûrement, mais Nicky se sentit mieux, plus détendu, quand il entra dans la pièce. Il regarda Sam de travers. Quoi ? C’est quoi son problème ? Il n’avait pas été là au moment de l’incident, pourquoi le regardait-il comme ça ? Ensuite, il annonça. C’était le frère des jumelles. Le frère de Nicky. Il avait l’air plus jeune, mais pas très innocent. Il lui tendit la main. Devait-il la serrer ? Il n’en avait pas envie. Il venait de le voir débarquer, il n’en avait jamais entendu parler, et c’est juste parce que sa sœur décède qu’il se voit dans l’obligation de venir ? Quelle famille de merde. La seule famille que Sam avait été morte pour lui depuis longtemps. La seule famille qu’il avait été son frère et sa sœur de cœur. Callie et Steeve. Ses parents, sa sœur… Ils ne l’aimaient pas, et il les avait fuis. Avait-il raison ? Il n’en savait rien. Il sentit la main de Nicky serrer la sienne fort, fort, fort… Serait-ce pour l’encourager ? Alors il tendit la main au garçon, et il pressa ses doigts. « Je suis le petit-ami de Nicky. J’ai vingt-neuf ans, si tu me demandes. » Et il lâcha sa main.

Il ne se devait pas d’être sarcastique, ou mauvais. Ils venaient de perdre sa sœur. Samuel se leva pour laisser Nicky et son frère tranquille, mais il s’appuya juste le pied du lit, pour la laisser tranquille, et profiter de son frère. Elle était mal, elle voulait juste que son frère se sente bien, avec Nicky. Il tremblait légèrement, car la situation le rendait mal à l’aise, et il demanda. « Vous voulez être seuls ? »

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Nicky aurait préféré présenter Sam dans les normes. Elle n’avait pas le courage de dire quoique ce soit. Son frère s’était montré d’une grande froideur lorsque Samuel lui annonça qu’il était son petit ami et qu’en plus il avait 29 ans. « Il est encore plus vieux que moi ! » se dit intérieurement son frère. Il était hors de question qu’il se présente à son tour. Ils s’étaient serrés la main par politesse. Samuel devait sans doute trouver la situation gênante, et c’est pourquoi il demanda si les Burger ne préféraient pas être seuls.

« Non! »
« Oui. »

Ils avaient répondu en même temps. Nicky ne le lâchait pas du regard, elle ne comptait pas qu’il parte d’ici. Elle fit les gros yeux à son frère, qui baissa les yeux. Ce n’était pas du tout le moment de se disputer, mais elle voulait lui faire comprendre en un regard qu’elle n’a pas l’attention que Sam s’en aille. Il céda bien évidemment, il n’avait pas l’envie ni le courage de se disputer avec elle.

« Maman et Papa ne vont pas tarder à arriver. »

Annonca-t-il à Nicky, d’une voix grave. Bien qu’elle n’ait jamais manqué d’amour parental, Nicky eu toujours des liens étroits avec ses parents. Ils travaillaient énormément, et ils avaient laissés beaucoup d’espace et de liberté à leurs enfants. Nicky pouvait sortir à n’importe quelle heure, n’importe où. Peu importe, ils n’avaient pas imposés de règles. Et avec trois enfants perturbateurs comment pouvaient-ils le faire, ils ne les auraient jamais respectés. La maison était très souvent vide. Ils avaient préféré se consacrer à leur carrière. Voilà pourquoi elle n’était pas ravie de les voir.

« Je voudrais rester seule avec Sam. »

Sa voix était presque suppliante. Jamais elle n’arriverait à rester une seule seconde de plus sans lui. Sa présence était indispensable.

« Nicky, ils veulent te voir. C’est normal, on s’inquiète aussi pour toi ! »
« Mais moi je vais bien ! »

Dit-elle avec force, alors qu’elle commençait à pleurer à nouveau. C’était bien ça le problème, elle, elle allait bien. Alors que Sophia n’était plus de ce monde.

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Spoiler:

Il voyait son frère comme un ennemi, mais il ne le dit pas. Il le regardait méchamment, et Samuel ne savait comment réagir. Dans d’autres circonstances, il n’aurait pas réfléchi, et serait rentrer dans cet homme en le provoquant le plus possible. Mais là, la situation était trop fortuite. Les deux venaient de perdre leur sœur et il ne pouvait rien y faire. Mais Nicky avait besoin de Samuel et il n’allait pas se le faire répéter deux fois. Il s’approcha du lit, et il s’assit sur le rebord en entrecroisant ses doigts avec la main de sa chérie. Il regardait le frère, et il sourit. « Je partirais quand ils arriveront. Je vous laisserais en famille. » Et quel famille. Il pinça légèrement ses lèvres, tout en fermant les yeux. Il tira Nicky sur son torse, et il caressa légèrement ses cheveux, en les passants derrière son oreille, puis il embrassa sa tempe. Ses doigts passèrent sous ses yeux pour y chasser les larmes, et il releva les yeux vers son frère. Il avait du mal à le quitter du regard mais c’était dur pour Samuel de ne pas l’interroger sur qui il était. « Tu ne vas pas bien, Nicky. Et tu n’iras pas bien… »

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Il était inimaginable que Samuel s’en aille, et Nicky le fit bien comprendre aux deux garçons. Son frère, très protecteur, ne voyait pas d’un bon œil la présence de son petit ami. Forcément Samuel se sentait mal à l’aise de rester ici, surtout qu’une tension régnait entre les deux Burgers. « Je ne veux pas que tu t’en ailles. » dit-elle en se serrant dans les bras de Samuel. Elle le serra très fort, et ferma les yeux. Ses gestes lui faisaient l’effet d’un baume au cœur. Oui elle n’allait pas bien, mais elle irait encore plus mal si il n’était pas là.

Le grand frère Burger fronça les sourcils. Il semblerait qu’un homme avait pris SA place dans la vie de Nicky. « Moi aussi je suis là. » fit-il sur un ton de reproche. Il s’approcha de son lit, et se mit à côté d’elle. Nicky était entre les deux, ne lâchant pas la main de Samuel.

« Je sais que tu es là. Mais je ne veux pas voir Papa et Maman, tu comprends ? »
« Et le fait qu’ils veuillent te voir, eux, tu le comprends ça, Nicky ? »
« Oui, mais s’il-te-plaît dis-leur qu’il me faut du temps. »
« Tu leur diras toi-même. »
« S’il-te-plait ! »

Supplia-t-elle, désespérée qu’il ne comprenne pas. Ce n’était pas un caprice de petite fille. Elle avait réellement besoin d’être seule avec Samuel. Si elle voyait ses parents, elle se sentira encore plus coupable de la mort de Sophia. Elle ne veut pas affronter cette réalité, elle ne veut même pas y penser.

« Très bien. Mais je repasserais. »

La préviens-t-il. Il embrassa alors sa sœur sur son front, et serra la main de Samuel pour le saluer.

« Prend soin d’elle. »

Dit-il d'une voix triste à son égard. Il n'était pas menaçant, il n'avait pas été froid non plus. Il avait baissé les bras, et finit par accepter que Nicky ne voulait pas de sa présence ici.

« Et toi, on doit parler après. »

Fit-il à Nicky, d’une voix grave. Il se préparait à la sermonner, comme tout grand frère qui se respecte le ferait. Il n’aimait pas l’idée qu’elle sorte avec un mec plus âgé qu’elle. Mais ce qui lui faisait le plus mal, c’est qu’elle veuille son réconfort à lui et non le sien. C'est donc le coeur qu'il quitta la pièce. Nicky posa sa tête contre le torse de son petit ami, il n'y a pas une seule minute où ses larmes n'avaient pas continué de couler.

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Une vraie dispute entre frère et sœur. C’était mignon, mais ce n’était pas le moment. C’était futile, mais bon. Ils faisaient ce qu’il voulait. Par contre, Samuel avait toujours une dent contre ce frère qu’il ne connaissait pas. Il trouvait cela ridicule. Tant pis. Il me dit de prendre soin d’elle. C’était une évidence. Bien sûr que j’allais prendre soin d’elle, la question n’était pas là. La question résidait dans le fait que son frère n’était pas présent, ni même calme avec elle. Il embrassa le dessus de sa tête et entendit son téléphone sonner. Il déposa un baiser du bout des lèvres sur celle de Nicky et il se leva pour décrocher, en allant à la fenêtre et ainsi parler doucement. C’était son patron, qui avait besoin de sa déposition. « Oui patron. Oui. Un accident de la route à l’abord de la nationale 12, à la sortie de Bowen. Un décès et une blessée. Je m’occupe de la blesser car c’est ma petite amie, je serais là demain matin, ne vous en faites pas. Merci chef. Bonne journée. » Et il raccrocha. Il se dirigea ensuite vers le lit de Nicky, et il déposa un baiser sur ses lèvres une nouvelle fois. Elle était pâle, les yeux rouges, elle était fatiguée, dans un état catastrophique, et il fallait qu’elle sorte de là. Il fallait qu’ils se retrouvent tous les deux. Il avait besoin d’aller voir le médecin. « Je reviens. » Et il sortit rapidement rejoindre le docteur qui s’occupait du cas Burger. Il alla à l’accueil et il le demanda. Une fois fait, il se dirigea à son bureau rapidement, et il tapa à la porte. « Docteur ? Je viens vous demander l’autorisation si Nicky Burger puisse sortir de l’hôpital ? » Et il lui donna son autorisation. Il se dirigea vers la chambre de sa chérie, puis il ouvrit rapidement. « On rentre à la maison chérie ? » Et il lui donna la main pour l’aider à se lever. « Ca va ? »

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Nicky aurait préféré présenter Samuel d'une autre façon à son frère. Il n'était ni le moment ni les lieux pour faire les représentations, et elle sait malheureusement que son très cher grand frère va la sermonner. Il est beaucoup plus âgé qu'elle, et évidemment il n'aura que ça en tête. La dispute prend fin, et le frère de Nicky se retire.

Encore heureux que Sam était resté près d'elle. Elle se sentait vide, de l'intérieur. Ses pensées étaient destinées à Sophia uniquement. Il y avait tout ses souvenirs ancrés dans sa mémoire. Sophia était partie, pour toujours. Toutes ses disputes, où parfois elles en venaient jusqu'aux mains, elle les regrettait amèrement.

Fatiguée, épuisée, Nicky ne bougeait pas du lit. Une chose est sûre elle voulait partir ici, et filer avant que ses parents n'arrivent. Samuel lui annonça la bonne nouvelle : elle pouvait sortir de l'hôpital. A son triste sort, elle n'avait pas succombé à des blessures très graves contrairement à sa soeur.

- Partons d'ici, oui, mon coeur.

Fit-elle, en ne quittant pas la main de son petit ami. Elle se dit qu'il vaut mieux passer la nuit avec Samuel. Sans doute éteindra t-elle son portable pour que ses parents ne l'harcèlent pas de messages. Et le landemain seulement elle ira les voir. Pour l'instant elle veut passer sa soirée au calme.

- Merci pour tout.

Il avait été un petit ami à la perfection, présent pour elle. Elle embrassa Samuel, une dernière fois, avant de quitter les lieux.

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