save every day till eternity passes away (aelya) -hot.

Qu'importait où ils chaviraient, ils se retrouvaient constamment sur le même radeau, à naviguer sur des eaux tourmentées par les tempêtes qui s’abattaient sur leurs âmes endolories. Elle aurait tout donné pour revenir en arrière, pour casser cette machine en marche qu'elle avait lancé juste en décidant d'aller voir son père, Niels ayant voulu l'arrêter dans un élan désespéré par sa possible perte. Elle le comprenait, comme si en tout temps elle pouvait se faufiler entre ses failles pour y lire les blessures de son coeur. Il l'avait sauvé de toutes les manières possibles, lui qu'elle attendrait toute sa vie, les coups et les menaces ne changeant rien à ce qui palpitait à l'intérieur de sa cage thoracique. Elle l'aimait à en crever, et c'était à tel point que le manque lui rongeait davantage les entrailles que le coup que le type lui porta entre les côtes. Elle n'attendait plus rien, si ce n'était de pouvoir au moins une dernière fois serrer son amour dans ses bras, si son souffle était le dernier. Plaquée au sol, la douleur l'étreignant de toute part, elle fût autant inquiète que rassurée lorsqu'elle vit son fiancé débarquer au milieu du chaos, s'imposant pour la protéger comme à son habitude. Elle hocha doucement la tête à ses mots encourageants, tentant de s'imprégner de cette flamme dans son regard pour réchauffer sa ténacité avant que Niels ne touche l'homme à l'épaule pour détourner leur attention. Elle récupéra l'arme pour appuyer les menaces de Niels envers les autres qui s'étaient rapidement figés sous le canon du revolver qui les visait, tous deux se dirigeant vers la voiture, Aelya se tenant à Niels pour marcher le plus rapidement possible malgré la douleur qui la faisait grimacer. Tendue, agitée par la vision qu'elle avait des hommes qui couraient en face d'eux, elle sentit la panique la gagner alors que Niels démarra en trombe, sa tête venant instinctivement se baisser lorsqu'elle entendit une balle briser la vitre arrière.

- J'sais pas, où tu veux, n'importe où ! Lâcha-t-elle, stressée, incapable de réfléchir à leur destination, sa main venant appuyer la plaie qu'elle avait au visage, son estomac commençant à se retourner sous l'effet de la douleur, Aelya devenant soudainement plus pâle à mesure que Niels roulait à vive allure. J'me sens vraiment pas bien... Lâcha-t-elle difficilement, sa tête s'enfonçant dans l'appuie-tête. Faut qu'on s'arrête, j'ai envie de vomir bébé... Expia-t-elle, la respiration haletante, fermant les yeux pour tenter de se concentrer sur ses inspirations plutôt que sa douleur. J'suis désolée mon coeur... Ajouta-t-elle, s'en voulant de l'amener à avoir des ennuis par sa faute.

Ils se suivraient jusque dans les tréfonds des enfers, eux qui étaient prêts à affronter les pires supplices si ça signifiait de rester ensemble, parce-que jamais il ne serait question de voir l’amour de sa vie souffrir sans qu’il n’ait à subir le même sort. Ils partageaient tout, que ce soit le meilleur comme le pire et une nouvelle fois, Niels avait prouvé sa dévotion à la femme de sa vie, désirant la rejoindre pour la libérer de l’emprise de ces hommes qui cherchaient à la faire plier. Il avait le coeur qui battait à toute allure, peinant à gérer la haine qui s’était déversée dans ses veines après avoir discuté avec le bourreau de son amour au téléphone, comprenant qu’il ne l’avait pas ménagé, qu’il s’était même permis d’être violent avec elle. L’âme rongée par un désir de vengeance ravageur, il s’était rendu au port pour retrouver Aelya, la vision de sa fiancée blessée embrasant un peu plus sa rage, son envie de destruction qui se concrétisait alors qu’il faisait face à cet homme. Il chercha à apaiser les tensions, promettant de lui donner la somme qu’il réclamait avant de se raviser, sortant son arme pour faire feu, touchant l’homme à l’épaule pour le désarmer et le faire regretter tout ce qu’il avait fait subir à la femme de sa vie. Rapidement, les choses s’enchaînèrent, Niels continuant de menacer avec son revolver les hommes qui s’étaient écartés d’Aelya, exerçant une pression supplémentaire sur eux en laissant retentir un coup de feu. Il profita de la situation pour s’occuper de son amour, l’aidant à se redresser pour pouvoir prendre la fuite, l’aidant à marcher jusqu’à la voiture où ils se réfugièrent, se dépêchant de quitter les lieux après avoir reçu une balle qui fit exploser la vitre arrière de la voiture. Il roula sans réfléchir, ne se posant aucune question sur la destination à rejoindre, son seul objectif étant qu’ils puissent ressortir vivants de cette altercation. « Ça va aller bébé… Reste avec moi mon amour. » Souffla-t-il, lâchant sa main du volant pour venir la faire glisser sur sa cuisse, tentant de trouver sa main pour la rassurer. « Ok, j’vais m’arrêter là… Y’a une station bébé, regarde. » Ajouta-t-il, inquiet de voir Aelya aussi souffrante, déviant vers la station service où il arrêta le moteur, son regard se posant immédiatement sur elle. « Bébé… C’est pas grave, je t’en veux pas. T’excuse pas mon amour. » Murmura-t-il, se penchant vers elle pour embrasser sa tempe, sa main essuyant les gouttes de sang qui s’échappaient de sa plaie. « Putain, j’aurais dû le tuer ce connard… » Pesta-t-il, la mâchoire serrée, découvrant avec stupeur les dégâts que l’homme avait fait à Aelya. « Faut qu’on te trouve de quoi te soigner mon coeur, tu peux pas rester comme ça… »

Elle avait besoin de son aura autour de son âme pour colmater les brèches qui se profilaient, que l'homme détaillait de ses mains peu scrupuleuses. Elle tentait de se satisfaire de son image qui dansait constamment dans les méandres de ses pensées alors que l'homme déchainait sa haine contre sa peau qui se peignait d'hématomes, animée par la rage qu'elle n'avait pourtant pas demandé, même pas cherché, tous deux s'étant retrouvés dans les complications sans réellement le vouloir, subissant à contre coeur les conséquences de leur engagement. Perdue dans les limbes de sa douleur, proche de l'inconscience, elle reconnut tout de même la présence de son amour qui était rapidement venue vers elle, son corps piegé sur le sol, faible au milieu des autres hommes. Comme une vague d'énergie qu'elle vint puiser dans son regard, elle prit l'arme du type qui tomba sous le coup de feu émanant du révolver de Niels, Aelya se redressant rapidement pour les semer, pour éviter leur vengeance qui se fit rapidement entendre, la vitre arrière de la voiture explosant lorsqu'ils rejoignirent l'habitacle. Son sang bouillonnait dans ses veines, Aelya qui sentait son pouls battre dans ses tempes tant le stress était à son paroxysme alors que Niels activa le moteur, partant du port dans un crissement de pneus qui faisait écho à leur angoisse palpable. Elle hocha doucement la tête à ses mots, affaiblis par la souffrance, par l'adrénaline qui lui volait toute son énergie, sa main captant du sang qui coulait de son visage. Elle prit sa main, tentant de la serrer pour s'imprégner de sa chaleur avant que Niels ne remarque une station service pour qu'elle puisse calmer sa nausée envahissante.

- Je voulais pas que ça se passe mal et que tu sois dans tous tes états amour... Je veux pas t'inquièter. Ça va, j'ai juste mal, ça va passer, admit-elle, essayant de diminuer l'impact de son inquiétude qu'elle lisait dans son regard, fermant les yeux à son baiser sur sa tempe alors qu'elle saignait toujours. Je sais pas qui va crever là bébé... J'ai pas rempli ma part du marché, répondit-elle d'une voix blanche, comprenant qu'ils n'allaient pas s'en tirer comme ça. Tu peux aller me chercher de quoi me soigner bébé s'il te plaît ? J'm'en sens pas capable... Souffla-t-elle, sortant précipitamment de la voiture arrêtée à la station pour expier le contenu de son estomac sur le bitume, sa main portée sur son ventre comme pour contenir la douleur qui lui donnait l'impression d'imploser à l'intérieur. Il m'a pas loupé putain... Lâcha-t-elle, relevant son haut pour apercevoir sous la lueur des lampadaires les marques violacées présentes sur son abdomen. Je t'attends dans la voiture bébé, j'peux pas aller loin là, ajouta-t-elle, pressant doucement son bras avant de venir déposer un doux baiser sur sa joue.

Il craignait que leurs vies ne soient à nouveau mises en danger à cause de leurs comportements trop excessifs, Niels qui sentait que le destin n’en avait pas fini avec eux. Il avait roulé à toute vitesse pour retrouver son amour, son image ancrée dans le creux de son esprit qui ne daignait pas disparaître. Et il ne cesserait de penser à elle jusqu’à ce qu’il ne puisse enfin la voir de ses propres yeux, son coeur battant la chamade rien qu’à l’idée de savoir qu’elle était blessée, peinant à retenir cette afflux de rage qui l’éprenait lorsqu’il songeait à venger l’amour de sa vie. Il était enfin parvenue jusqu’à elle, envenimant la situation en sortant son arme pour blesser son tortionnaire à l’épaule, s’assurant que son arme soit hors de sa portée, cette dernière récupérée par Aelya pour qu’ils puissent ensemble menacer les autres hommes qui se tenaient devant eux. Niels les fit reculer davantage, tendant la main vers sa fiancée pour l’aider à se redresser, gardant les hommes à l’oeil jusqu’à ce qu’ils ne se réfugient dans la voiture qui subit les frasques d’un coup de revolver, la vitre explosant juste avant leur fuite. Ils roulèrent à toute vitesse, l’adrénaline qui pulsait dans leurs veines les empêchant de réfléchir, Niels qui voulait surtout les voir sortir sains et saufs de cette nouvelle mésaventure. Sa main parvint jusqu’à la sienne, tentant de la rassurer comme il le pouvait, conscient que la douleur l’empêchait de se détendre, son coeur battant douloureusement en la voyant se crisper de la sorte. « Je m’inquiète toujours pour toi bébé… Je savais que c’était une mauvaise idée qu’on soit séparés ce soir… Plus jamais j’te laisserai mon amour. » Regretta-t-il, conscient qu’il n’aurait pas du faire confiance à cette mission qui n’avait jamais rien présagé de bon. Il se gara en urgence dans une station service en entendant son amour atteindre la rupture, son regard désemparé, ses lèvres se déposant sur sa tempe. « On s’en fout bébé. On n’y retourne plus, c’est trop dangereux. Ton père ira se faire foutre. » Lâcha-t-il dans un élan de haine, peinant encore à croire que son géniteur était prêt à risquer la vie d’Aelya pour faire marcher ses affaires. « Oui j’vais voir si je peux trouver quelque chose mon amour. Reste ici… » Murmura-t-il, tentant d’accrocher son regard avant qu’Aelya ne sorte précipitamment de l’habitacle de la voiture pour vomir, comme si la douleur était insoutenable. Il sortir à son tour pour la rejoindre, fébrile, sa main frottant délicatement son dos en espérant la soulager. « Putain… Mon amour, j’peux pas te laisser comme ça. J’me dépêche bébé, enferme toi dans la voiture. » Ajouta-t-il, paniqué, ayant à peine le temps de profiter de son baiser qu’il s’élança dans la station service, traversant une allée à grandes enjambées pour atterrir devant un rayon de soins peu garni. « Vous cherchez quelque chose en particulier ? » Demanda un homme qui avait vu son intérêt pour le rayon. « Je sais pas ce que je cherche en fait. N’importe quoi qui pourrait soulager ma copine. Elle est pliée de douleurs. » Se confia Niels, encore sous le choc, l’homme cherchant à en savoir plus. « Elle a des nausées ? » Demanda-t-il, s’intéressant aux symptômes décrits par Niels, lui qui peinait à redescendre. « Ouais… Elle a reçu… des coups. » Hésita-t-il, conscient qu’il se confiait à un inconnu, bien que l’homme ne semblait en aucun cas avoir de mauvaises intentions. « Ma femme est infirmière, elle pourrait peut-être vous venir en aide ? » Proposa son interlocuteur sans hésiter une seconde, Niels tournant la tête vers lui, cherchant dans son regard une preuve qu’il ne se lançait pas une nouvelle fois à corps perdu dans un plan foireux. Ils échangèrent quelques mots, se mettant d’accord pour se suivre jusqu’à chez l’homme, Niels revenant rapidement dans la voiture, ayant seulement apporté avec lui des calmants légers pour les donner à son amour. « Tiens bébé, prends ça. J’ai rencontré un type sympa à l’intérieur, il veut nous aider. Sa meuf est infirmière amour, elle va pouvoir regarder tes blessures. »

Elle avait peur, sans lui, comme si elle perdait peu à peu sa lumière de vue, comme si le noir venait gagner du terrain au milieu de sa vision qui se brouillait sous les effluves de la douleur. Terrassée, affaiblie par les coups, elle s'était recroquevillée sur le sol comme pour se protéger comme elle pouvait de la haine qu'on lui donnait sans ménagement, jusqu'à ce que son amour ne débarque pour mettre fin à son massacre. Le cri du type résonna entre les murs lorsque la balle atteignit son épaule, leur laissant l'opportunité de partir pour se tirer de ce qui allait sans doute ressembler à un guet-apens s'ils restaient encore plus longtemps dans l'obscurité humide du port. Accablée par les remous de la voiture qui vibrait, elle sentait son organisme s'étirer dans la douleur à l'intérieur, Aelya ne se sentant plus capable de continuer le trajet dans ces conditions alors qu'ils quittèrent Bowen, roulant sans but précis sur la route qui s'étendait à perte de vue.

- Ca se passe toujours mal quand on est séparés bébé... Je déteste ça... Souffla-t-elle en caressant doucement sa main qui était venue se loger dans la sienne, Aelya tentant de s'accrocher à la douceur de son visage pour lutter contre son propre mal, regardant Niels se garer rapidement sur le parking d'une station service. T'as raison bébé, j'veux m'intéresser qu'à toi là t'façon. T'es tout ce qui compte, je veux rien qu'il t'arrive... Admit-elle doucement, savourant la chaleur de ses lèvres contre sa tempe, Aelya qui n'avait plus envie de penser aux conséquences de leurs actes tant sa priorité résidait en la protection de tout ce qu'ils avaient, de tout ce qu'ils étaient ensemble. Merci amour, ajouta-t-elle dans un faible sourire lorsque Niels décida de se charger d'aller chercher de quoi la soigner, son corps lui faisant vite comprendre qu'elle subissait encore les frasques de ces hommes qui lui avaient fait du mal, martyrisant son corps qui l'incita à vomir, son amour venant l'apaiser dans son dos. Ca va bébé, ça passera bien à un moment, tenta-t-elle de le rassurer, détestant voir Niels aussi inquiet même si elle ne pouvait empêcher la souffrance de se lire sur son visage.

Elle déposa un baiser sur sa joue, acquiesçant à sa remarque avant de se réfugier dans la voiture pour s'enfermer, sa tête se laissant tomber dans le siège. Elle ferma les yeux, se concentrant sur des pensées positives, des doux souvenirs qu'elle nouait avec l'amour de sa vie. Elle adorait le revoir sourire dans son esprit, comme si la tendresse de ces images suffisaient à détendre ses muscles et à réduire de moitié sa douleur insoutenable. Elle tendit au bout de quelques minutes sa tête pour apercevoir Niels discuter à travers la vitre avec un inconnu, son coeur battant à mille à l'heure, elle qui préférait jouer sur la méfiance en tout temps.

- Merci bébé, lâcha-t-elle lorsqu'il revint dans la voiture, récupérant les calmants qu'elle avala en quelques secondes. On peut pas leur faire confiance amour... On sait pas qui ils sont. Ca te semble pas bizarre qu'un gars soit si gentil comme ça ? Avança-t-elle, peinant à rassurer sa méfiance. En plus j'ai pas grand chose mon coeur, ça ira mieux avec une nuit de sommeil, ajouta-t-elle, prenant son haut pour éponger le sang qui perlait toujours de son arcade. On a pas besoin d'eux bébé. Surtout pas si c'est pour avoir plus de problèmes, soupira-t-elle en prenant sa main.

Il se sentait démuni, désemparé, Niels roulant à toute vitesse pour espérer sauver son amour de l’emprise de ses bourreaux, ressentant l’impuissance le percuter de plein fouet alors qu’il la savait blessée et affaiblie. La rage s’était décuplée dans son organisme lorsqu’il reconnut la silhouette de sa fiancée contre le sol, elle qui semblait atteinte physiquement par les coups qui avaient dû pleuvoir sur son corps. Sans réfléchir davantage, il blessa l’homme à l’épaule, se précipitant vers l’amour de sa vie pour la libérer de ce piège qui s’était refermé autour d’elle, ne pouvant plus supporter de la voir contre le sol, presque résignée par le sort qui l’attendait. Il prit sa main, l’aidant à marcher jusqu’à la voiture qui leur permit de prendre la fuite, eux qui n’avaient aucune intention de laisser ces hommes décider de leur destin. « Moi aussi je déteste ça mon amour… J’veux plus être loin de toi, ça me rend malade. Regarde ce qu’ils t’ont fait ces connards ! » Lâcha-t-il, énervé et peiné de la voir atteinte de cette manière, sa main pressant la sienne avant qu’il ne vienne à se garer en urgence sur le premier parking qui leur tomba sous la main. « On va rester ensemble mon amour, j’te le promets… J’veux plus qu’on se mette dans la merde, j’supporte plus de nous voir risquer notre vie bébé. C’est pas ça que je veux pour nous. » Se confia-t-il, son corps tourné vers le sien, ses lèvres pressant doucement sa temps pour lui montrer qu’il serait toujours là pour elle, pour s’assurer de sa protection. Avant de pouvoir aller lui chercher de quoi la soulager, il assista peiné à la vision de son amour qui se précipita hors de la voiture pour vomir, son coeur se déchirant un peu plus. « Si ça se passe pas, faudra qu’on agisse bébé… » Souffla-t-il, sous-entendant le fait qu’ils devraient se faire aider par des professionnels, Niels sachant d’avance qu’il supporterait pas de voir l’état de son amour se dégrader davantage. Il pénétra dans la station service en espérant trouver des calmants pour son amour, faisant rapidement la rencontre d’un homme qui se présenta à lui, intrigué par son comportement pressé, Niels se livrant à lui sans même se poser de questions, relevant finalement la tête vers son interlocuteur lorsque ce dernier lui annonça qu’il pouvait leur venir en aide. Il chercha à en savoir plus, conscient qu’il ne devrait pas accorder sa confiance à n’importe qui, mais l’idée de voir son amour libérée de toute douleur lui donnait envie de prendre le risque. Il revint rapidement dans la voiture, tendant des cachets à son amour tout en lui faisant part de cette rencontre inattendue. « Je sais pas bébé. Mais si sa femme est vraiment infirmière, elle peut t’aider bébé. » Répondit-il, Niels qui était capable de tout pour elle, pour qu’elle puisse enfin respirer sans la moindre douleur. « C’est peut-être plus grave amour… On sait pas, j’veux pas prendre de risque. J’veux plus te perdre. » Dit-il, cherchant dans le sac qu’il avait ramené une compresse stérile et du désinfectant, prenant le relai pour désinfecter la plaie sur le visage de sa fiancée. « Laisse-moi faire bébé… » Souffla-t-il, s’appliquant pour nettoyer le sang, pressant délicatement la plaie, ses yeux regrettant de voir son si beau visage abîmer de la sorte. « T’es trop belle, même quand t’es blessée mon amour. » Dit-il, tendant la nuque pour lui voler un baiser, avant de se débarrasser de la compresse pour redémarrer le moteur, décidé à suivre la voiture de l’homme qui lui avait proposé son aide. « Si on voit qu’ils sont louches bébé, on se barre. J’veux juste qu’on t’aide mon coeur… » Murmura-t-il, sa main toujours liée à la sienne, Niels finissant par garer la voiture derrière celle de l’homme qui leur fit un signe de la main pour les inviter à entrer chez lui.

Il n'y avait que Niels qui pouvait la sauver, enrayer la douleur qui encrassait son espoir de revoir encore un jour de plus la lumière. Elle avait besoin de vivre, de sourire à leurs projets qui nécessitaient d'éclore sous la chaleur de leur amour. Elle n'avait jamais eu autant envie de profiter de sa vie, que depuis qu'elle connaissait le bonheur d'être aimée, d'aimer, d'être attendue chaque soir dans le couvert d'un cocon qu'elle avait créé avec celui qui était devenu son fiancé dans une évidence qui ne ferait jamais défaut. Dans les soubresauts douloureux de son cœur, elle l'avait vu arriver, la délivrer de son mal qui tourmentait encore son corps alors qu'ils avaient pris la route, s'enfonçant dans l'obscurité de la route qui s'ouvrait dans une échappatoire sûrement vaine.

- Je sais amour... Mais je suis toujours là, ça aurait pu être pire... Expia-t-elle en touchant sa main tendrement, Niels s'arrêtant rapidement à la station service la plus proche pour la soulager du trajet. Moi non plus. Je veux plus ça pour nous. Mais t'as pas remarqué que c'est toujours à cause de moi qu'on se fout dans la merde bébé...? Lâcha-t-elle, comprenant que si Niels n'était pas toujours présent pour la sauver ils n'en viendraient jamais à de tel extrême.

Elle ferma les yeux à son baiser, son estomac se retournant vivement pour la tirer hors de la voiture afin de régurgiter toutes les émotions qui s'étaient coincées dans sa souffrance, Aelya remarquant les traces bleutées qui habillaient sa peau.

- Pas l'hôpital bébé. Pas encore, affirma-t-elle, déterminée à lutter contre sa faiblesse pour ne pas avoir à finir à l'hôpital, le personnel qui lui poseraient sûrement beaucoup trop de questions.

Elle se réfugia dans la voiture en attendant que son amour ne lui achète de quoi passer la douleur, son corps s'éprenant de spasmes tandis qu'elle tentait de canaliser sa respiration qui s'emballait. Elle vit Niels revenir quelques minutes plus tard, son inquiétude perlant dans ses pensées alors qu'il avait mis beaucoup trop de temps à son goût pour apparaître, elle qui avait compris qu'il avait discuté avec un inconnu capable de les aider.

- Et si elle l'est pas amour ? Et si c'était pour mieux nous piéger ? Demanda-t-elle, suspicieuse, peinant à faire confiance à la bonté humaine qui l'avait toujours déçue. Tu me perdras pas. J'ai survécu à pire mon cœur... Souffla-t-elle tendrement, ne pouvant que comprendre le comportement et la peur de son amour, elle qui avait plusieurs fois failli le perdre également. T'as des bons talents d'infirmier à force, sourit-elle légèrement, le regardant soigner sa plaie avec une compresse, grimaçant sous l'effet du désinfectant. C'est vrai ce mensonge ? J'ai sûrement l'air d'un zombie, pouffa-t-elle, attendrie par ses mots doux, ses lèvres captant les siennes dans un baiser vif. D'accord. Je te suis. Si ça peut t'aider toi à arrêter de te faire du soucis pour moi, répondit-elle en plissant les lèvres, Aelya désirant faire abstraction de sa méfiance pour faciliter la vie de son amour qui conduisait, suivant la voiture qui ouvrait le chemin.

Ils arrivèrent devant une maison, l'homme devant s'arrêtant pour les inciter à rentrer, Aelya accordant un regard à Niels.

- C'est en toi que j'ai confiance bébé. Si ça va pas, on fuit. On prend les armes. On les cachera, mais on les prend, lança-t-elle, touchant la poche de sa veste pour confirmer la présence de son arme.

Elle lui offrit un dernier baiser amoureux avant de sortir de la voiture, avançant d'un pas peu assuré vers la porte d'entrée, sa main toujours blottie contre son ventre.

- C'est toi du coup la grande blessé ? Sourit l'homme qui voulait paraître bienveillant. Ouais, il paraît, vous êtes pas obligés de vous embêter pour moi, y'a rien de grave, ajouta-t-elle, tentant de diminuer l'importance de ses soins. C'est juste que j'ai un fiancé un peu trop attentionné, sourit-elle tendrement, regardant son amour.

Il parcourrait le monde entier pour la sauver, Niels qui savait que son coeur le guiderait toujours jusqu’au sien, guidé par leurs battements qu’il reconnaîtrait entre milles. Parce-que Niels, même les yeux fermés, il serait capable de retrouver l’amour de sa vie, rien qu’à son parfum, rien qu’à la douceur de sa peau qui n’équivalait à aucune autre, la seule étant capable de le faire frissonner en un seul contact. Ils s’étaient enfuit main dans la main, comme des amants que l’on cherchait à séparer et qui étaient prêts à se battre contre le monde entier, trouvant refuge dans leur voiture alors que Niels démarra en trombe, ne pouvant imaginer que la mort serait leur seule issue. « J’veux pas imaginer le pire bébé… Mon monde existe plus si toi t’es plus là… » Avoua-t-il, encore essoufflé par cette course effréné, par l’adrénaline qui continuait de pulser dans ses veines avant qu’ils ne viennent à stationner la voiture sur le parking d’une station service. « Bébé… C’est moi qui suis venu foutre la merde à la prison alors que tu faisais rien de mal. T’aurais pas été en taule et j’aurais pas eu besoin d’emprunter de l’argent à ton père. Si on est dans la merde aujourd’hui, c’est à cause de moi. T’as rien à te reprocher mon amour. » Expliqua-t-il, ne pensant pas un seul instant que c’était à Aelya de porter toutes les conséquences de leurs actes, elle qui n’avait fait que subir ses mauvaises décisions à répétition. Il l’observa s’échapper rapidement de la voiture, supportant mal ses nausées, son inquiétude grandissant alors qu’il voyait son visage pâlir au fil des minutes. « J’te laisserai pas souffrir bébé. » Répondit-il, le coeur peiné, Niels se précipitant vers la boutique pour trouver des cachets à son amour, discutant quelques instants avec un homme qui s’était montré bienveillant, lui proposant son aide pour soulager les douleurs d’Aelya. Il revint dans la voiture pour retrouver sa fiancée, lui tendant les calmants qu’il avait trouvé avant de lui avouer la raison pour laquelle il avait mis plus de temps que prévu à revenir. « J’vois pas pourquoi ils nous piégeraient bébé. Ils ont pas besoin de savoir pourquoi t’es blessée. On leur dit rien. » La rassura-t-il, eux qui n’avaient pas à dévoiler toute leur vie à ces inconnus qui leur avaient simplement tendu la main pour les aider. « J’aime pas quand tu souffres. » Murmura-t-il, s’intéressant à sa plaie pour en prendre soin, la désinfectant de manière délicate, pressant doucement la compresse sur son arcade, esquissant un tendre sourire à ses mots. « C’est grâce à ces talents que t’as accepté de m’épouser, nan ? » S’amusa-t-il, complimentant sa beauté qui lui coupait toujours le souffle, son regard allant et venant entre ses yeux et ses lèvres. « Un zombie ultra sexy si tu veux tout savoir. » Murmura-t-il avant de sombrer vivement contre ses lèvres, Niels hochant la tête à son accord, ayant besoin de savoir qu’Aelya n’avait rien de grave. Ils prirent la route, suivant la voiture de l’homme qui les guidait sur ces routes inconnues, finissent par se garer devant une maison où l’hôte les invita à entrer. « Oui mon amour, on les prend si ça te rassure. Allez viens. » Dit-il, prolongeant quelques secondes le baiser qu’elle lui offrit avant de sortir de la voiture, s’approchant de son amour pour passer son bras autour de son corps, dans un signe de protection. Il observa l’échange entre l’homme et son amour, souriant à la réponse d’Aelya qui marquait son caractère un peu trop protecteur. « Je plaide coupable. » Dit-il, tournant la tête vers elle, l’homme esquissant un sourire amusé. « Après tout, vaut mieux ça que l’inverse. » Dit l’homme, leur faisant un signe de tête pour les inviter à entrer chez lui, Niels pressant légèrement la taille d’Aelya pour avancer avec elle à l’intérieur de la maison. « Ça va, on n’a pas l’air d’avoir atterri chez des tortionnaires. » Murmura-t-il à l’oreille d’Aelya après avoir observé les lieux, l’homme discutant avec sa femme qui vint se présenter directement à eux. « Bonsoir, je m’appelle Sienna, Jeff m’a fait comprendre que vous étiez blessée, c’est ça ? » Demanda-t-elle, son prénom faisant frissonner Niels, lui rappelant des souvenirs douloureux où ce nom avait résonné.

Elle aimait ce qu'ils avaient dans leur intimité qu'on ne pouvait leur voler, tous deux foulant le monde et ses travers sans jamais se détacher l'un de l'autre, cette seule pensée lui donnant le vertige. Parce qu'Aelya ne savait plus comment gérer son absence, elle qui se demandait constamment comment elle avait fait avant, sans son ombre qui caressait la sienne de son amour. Même dans la douleur, elle reconnaissait aisément la chaleur de sa main autour de la sienne, son aura qui la protégeait en la sécurisant malgré la tension qui s'étirait à l'intérieur de son corps.

- Le mien non plus. C'est toi mon monde mon amour. L'oublie jamais, répondit-elle tendrement, effarée par son envie de semer les types et par son envie d'alléger le poids de sa souffrance. C'est pas ta faute. T'as voulu me protéger. Comment j'aurais fait sans toi bébé...? T'es toujours là à veiller sur moi, à faire en sorte que je sois en sécurité... T'es l'amour de ma vie. Je veux pas que tu culpabilises, ajouta-t-elle pour le rassurer, son regard brillant d'émotions pour son amour qui mettrait sa vie en péril pour secourir la sienne.

Elle fût accablée par les remous qui siégeaient dans son estomac et qui la tira dehors, Aelya tentant de faire bonne figure pour ne pas trop inquiéter son amour.

- Je t'aime, ajouta-t-elle amoureusement avant de le laisser partir lui chercher des cachets, Aelya essayant de vider son esprit pour mieux gérer la douleur, voyant Niels revenir dans la voiture avec une idée qu'elle n'appreciait pas vraiment, sa méfiance guidant son raisonnement alors qu'elle absorba les cachets qu'il lui tendit. Tu lui as dit quoi au mec ? Que j'étais tombée ? Qu'on s'accorde sur nos versions. Et si elle est vraiment infirmière, elle sera peut être capable de savoir si on ment bébé, avança-t-elle, peu enclin à se rendre chez eux malgré son état qui nécessitait des soins. Je sais amour... Et je suis désolée de t'infliger ça... Soupira-t-elle, regrettant qu'il ne la voit aussi amochée et fébrile, Aelya mordillant doucement sa lèvre sous l'effet du désinfectant qu'il tapota délicatement sur sa plaie ouverte, son regard admirant la beauté de ses traits concentrés. Je peux pas te contredire. T'en as tellement des talents toi... T'es parfait, souffla-t-elle, légèrement amusée, son regard amoureux se focalisant sur ses lèvres et ses yeux qui se figeaient sur ses soins. Tant que j'te plais... Parce que toi tu me plais énormément si tu savais. T'es trop beau quand t'es concentré bébé, le complimenta-t-elle amoureusement, s'imprégnant de son magnifique visage avant de réceptionner son baiser qui amoindrissait la noirceur de cette soirée.

Elle accepta non sans mal de suivre cet inconnu qui semblait vouloir les aider, Aelya pensant avant tout à Niels dans cette histoire plutôt qu'à sa méfiance qui lui sommait de ne pas le faire. Elle hocha la tête à ce qu'il vint ajouter lorsque son amour se gara derrière la voiture de l'homme, invitant Niels à récupérer son arme pour leur propre défense avant de succomber à ses lèvres encore une fois, son manque marquant sa peau à vif. Elle resta collée à lui en arrivant jusqu'à la porte d'entrée parce que c'était sa seule manière d'être rassurée, souriant à leur échange avec l'homme, Aelya qui tombait amoureuse de son amour dès qu'elle le regardait, dès qu'il souriait. Elle s'avança avec son fiancé dans la demeure, son regard traînant sur la décoration avant de sentir le souffle de Niels à son oreille.

- Pour l'instant, ajouta-t-elle, pas encore assez à l'aise pour se conforter dans son idée, Aelya gardant Niels tout près d'elle jusqu'à ce qu'ils ne viennent rencontrer la femme de l'homme, son prénom lui faisant louper un battement en la replongeant dans de douloureux souvenirs. Euh... Ouais... J'suis juste blessée au visage, ça va, Niels m'a soigné, admit-elle, peu rassurée, cachant volontairement le fait qu'elle avait encore des nausées, et des bleus sur tout le corps, ses bras s'enroulant instinctivement autour de son abdomen. Pourquoi vous faites ça ? Lâcha-t-elle, n'ayant aucune envie de tourner autour du pot, son ton se voulant méfiant alors qu'elle touchait discrètement son arme.

Jamais il ne lâcherait sa main, lui qui se battrait corps et âme pour ne jamais être séparé de l’amour de sa vie, parce-qu’il savait combien ils déraillaient dés lors que leurs âmes vagabondaient sur des chemins différents. Encore une fois, il avait mal géré son absence, usant des rapports de force pour la libérer de l’emprise de ces hommes qui n’avaient certainement pas idée de quoi il était capable par amour. Il prit sa main, tentant de se raccrocher à elle alors qu’ils prenaient la fuite pour tenter de s’en sortir, Niels qui ne pouvait pas imaginer que leur histoire s’arrêterait là. « Reste avec moi, jusqu’à la fin bébé. » Murmura-t-il, encore à court de souffle, l’âme sans dessus dessous, tentant de rassurer Aelya qui exprimait ses regrets. « Sauf que tu risquais rien bébé… Mais j’ai paniqué, comme d’habitude, c’est pas nouveau… J’suis bon pour toujours tout foirer. » Souffla-t-il, baissant le regard, déçu de son propre comportement, de sa manière de sur-réagir en tout temps même lorsqu’Aelya n’était pas en danger. « Je t’aime. » Répondit-il avant de prendre la direction de la boutique, priant avec toute son âme pour trouver de quoi soulager son amour, détestant voir ses traits se tirer à cause de la douleur qu’elle semblait pourtant retenir en elle pour ne pas l’inquiéter davantage. Il revint quelques instants plus tard, l’esprit encore confus après cette rencontre impromptue qu’il avait faite avec cet homme qui lui avait proposé son aide sans rien attendre en retour. Il confia cet échange à son amour, comprenant sa méfiance bien qu’en réalité, il était capable de tout tenter pour être rassuré sur l’état de santé d’Aelya. Il écouta ses mots, ses questionnements, soupirant lorsqu’il comprit qu’il avait dévoilé une part de la vérité à cet homme qu’il ne connaissait pas. « J’lui ai dit que c’était des coups bébé… J’ai pas réfléchi, j’étais trop concentré à te trouver des calmants. » Se justifia-t-il, conscient qu’ils ne pourraient plus changer de version. « Ça pourrait être une simple agression bébé…? » Proposa-t-il, secouant doucement la tête lorsque son amour s’excusa, Niels souhaitant lui faire savoir qu’elle n’était absolument pas responsable d’avoir été la victime de ces brutes. « T’excuse pas bébé… C’est pas toi qui dois te sentir coupable. T’y es pour rien amour. » Murmura-t-il, s’occupant finalement de cette plaie encore ouverte et de laquelle s’écoulait quelques gouttes de sang, sa main tapotant doucement son arcade avec la compresse, Niels esquissant un sourire à leur échange. « La femme que j’ai devant les yeux aussi, elle est parfaite… » La complimenta-t-il d’un air amoureux, concentré sur ses gestes pour éviter de souffrir au maximum. « J’adore savoir que j’te plais bébé… » Avoua-t-il, son regard brillant d’amour pour elle, Niels cédant à son envie de lui voler un baiser. Ils se mirent à rouler en suivant l’homme, leurs mains toujours accrochées l’une à l’autre, comme dans un désir de se rassurer, de se faire comprendre qu’ils ne se lâcheraient plus jamais. Une fois garés, ils profitèrent d’un dernier baiser avant de sortir de la voiture, Niels restant aux côtés de son amour pour qu’elle puisse se sentir en sécurité, glissant sa paume chaude dans son dos avant d’entrer dans la demeure. « Ils ont pas l’air bizarres… » Ajouta-t-il discrètement, entendant parfaitement la méfiance de son amour, eux qui s’aventuraient dans l’inconnu ce soir, bien que les intentions de ces personnes semblaient bienveillantes. La femme, nommée comme son ex, se présenta à eux, demandant confirmation sur les blessures d’Aelya. « J’ai fait ce que j’ai pu avec ce que j’ai trouvé. » Ajouta-t-il, tournant la tête vers sa fiancée pour inspecter son arcade encore fraîchement soignée. Il vit Aelya se renfermer, elle qui cherchait à les protéger d’une nouvelle déconvenue, Niels gardant sa main contre sa taille. « Ça vous paraît étrange qu’on veuille vous aider ? Ça a l’air de montrer que vous n’avez pas été énormément gâtés par vos rencontres, j’en suis désolée. » Ajouta Sienna, tentant de les rassurer, de les mettre à l’aise. « C’est dans nos habitudes d’aider, ça peut paraître louche, mais on aime se sentir utiles. Il n’y a pas que des blessures au visage, je me trompe ? » Demanda-t-elle, fixant Aelya en baissant ses yeux sur ses bras qui s’étaient enroulés autour de son corps. « Montre lui bébé… » Murmura Niels à son oreille, ayant besoin d’avoir le coeur net sur la gravité les hématomes qu’elle dissimulait sous son haut.

Pour lui, elle décrocherait la Lune et chacune des étoiles qui brillaient dans le ciel, elle gravirait toutes les montagnes du monde si c'était pour mieux se rapprocher de lui, pour mieux le retrouver si leur chemin venait à se séparer. Elle se sentait perdue sans Niels, à la merci des vents et des courants forts qui l'attiraient dans sa propre pénombre, Aelya fermant doucement les yeux pour accueillir le néant lorsque son amour débarqua pour la secourir, tous deux s'infiltrant dans la voiture pour fuir.

- Pour toujours bébé. Jamais toi sans moi, promit-elle, pressant doucement sa main comme pour sceller le pacte de leur lien indestructible alors qu'ils subissaient tous deux les conséquences de leur amour passionné. Arrête amour... J'peux pas te laisser dire ça. Avec tout ce qui a pu nous arriver c'est normal que tu paniques plus facilement. C'est humain mon bébé. J'veux pas que tu sois trop dur avec toi-même, parce que t'es parfait à mes yeux. On y arrive toujours, même si on galère, le rassura-t-elle pour qu'il ne cesse de douter, Aelya détestant comprendre qu'il portait en lui cette culpabilité qui le rongeait de l'intérieur, quand elle, elle ne voyait en lui que l'amour invasif qu'elle lui portait.

Elle sourit légèrement à ses mots doux qui lui rappelaient son amour, Aelya le laissant partir tandis qu'elle faisait face à ses douleurs dans la voiture. Elle regrettait de ne pas être partie plus tôt, elle qui avait pourtant eu l'occasion au départ de retourner à sa voiture pour mettre fin à leur échange, bien qu'en y réfléchissant, elle supposait aisément que jamais elle n'aurait pu s'en tirer comme ça. Elle écouta Niels lorsqu'il revint à elle, sa méfiance se lisant dans son regard suite à sa rencontre avec cet inconnu qui voulait les aider.

- Donc, tu lui as déjà donné la vraie version. C'est pas grave, j'espère juste qu'ils vont pas trop chercher à comprendre, lâcha-t-elle, peu convaincue qu'ils ne fassent comme si de rien n'était vis-à-vis de la confession de Niels. "Une simple agression"? C'est quand même autre chose que de juste tomber des escaliers... Bon on verra, c'est fait t'facon, pour moi c'est une raison de plus de se méfier de leur aide, soupira-t-elle, ne comprenant pas comment le type avait juste pu proposer cela à Niels sans en demander plus. Ça aurait pu se passer autrement... J'ai pas réagi assez vite, admit-elle en baissant le regard, laissant Niels s'occuper de sa plaie qui saignait, son regard traînant avec amour sur ses traits, son sourire se dessinant sur ses lèvres à sa tendre remarque qui apaisait son cœur. T'as tout pour toi amour. J'suis jalouse, s'amusa-t-elle légèrement avant de répondre son baiser.

Ils se mirent en route jusqu'à la maison de l'homme, sa main s'accrochant à la sienne pendant le trajet, incapable de laisser le vide l'étreindre maintenant qu'elle avait retrouvé son amour. Elle descendit de la voiture après un dernier baiser échangé, son corps se collant amoureusement au sien alors qu'ils marchaient en direction de l'entrée de la maison. Elle plissa les lèvres à son murmure tandis qu'ils s'imprégnèrent de leur demeure, persuadée que leur aide était toujours trop belle pour être vraie malgré leur apparence calme et conviviale. Elle eut un léger mouvement de recul en prenant connaissance du prénom de l'infirmière, comme si une vague de souvenirs douloureux étaient venue la submerger, renforçant instinctivement sa méfiance.

- Et vous, comment ça se fait que vous avez pas peur ? On pourrait être fous, les testa-t-elle, désirant appréhender leurs intentions tandis que ses mains s'étaient enroulées autour de son corps, Sienna comprenant rapidement qu'Aelya avait été blessée autre part, la brune se résignant à soulever son haut suite à l'incitation de Niels, laissant à découvert ses hématomes et ses éraflures. C'est moche. Je sais, ajouta-t-elle en étudiant sa réaction qui paraissait neutre. J'ai vu pire dans ma carrière. Allez vous allonger, j'apporte ce qu'il faut, lâcha l'infirmière en montrant le salon, Aelya prenant la main de Niels pour entrer dans la pièce. Bébé... Faut qu'on trouve un endroit pour dormir, on peut pas rentrer ce soir... Souffla-t-elle alors qu'ils étaient seuls, Aelya prenant place sur le canapé après avoir retiré ses chaussures.

L’univers entier pouvait bien s’effondrer qu’Aelya et Niels seraient capables de se retrouver dans les ruines du monde, dans les méandres des ténèbres qu’ils franchiraient même dans le noir le plus complet. Parce-que l’amour qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre était ce qu’ils connaissaient de plus puissant, l’une des seules forces qui continuerait de régner même dans la mort. Il hocha la tête à ses mots qui le réconfortaient, lui qui avait besoin de sentir sa dévotion dans ces instants aussi critiques où le doute n’était pas permis. « C’est vrai pourtant bébé… Même si t’as l’impression que j’suis dur avec moi, c’est la stricte vérité. C’est à cause de moi qu’on en est là bébé et même si tu m’en veux pas mon amour, on aurait pu éviter ça si j’avais réfléchi à deux fois avant d’agir. » Répondit-il, regrettant la tournure qu’avait pris les évènements, bien qu’il était pourtant reconnaissant qu’Aelya et lui s’en soient sortis plus ou moins indemnes. Il s’était arrêté à une station service, s’y dirigeant pour revenir quelques instants plus tard avec deux trois produits et des calmants, mais aussi avec une aide sur laquelle ils n’auraient certainement pas parié en s’arrêtant à cette heure-ci dans un coin aussi paumé. « Ouais bébé, il me parlait et j’écoutais d’une oreille… J’ai balancé ça comme ça… » Dit-il, prenant conscience qu’il avait certainement parlé trop vite, espérant lui aussi que l’homme et sa femme ne chercheraient pas à en savoir plus sur l’origine des blessures de son amour. « On verra bien ouais. T’façon ils sont censés nous offrir leur aide, pas nous faire passer un interrogatoire. » Ajouta-t-il, rassurant Aelya sur sa culpabilité qui n’avait pas lieu d’être, parce-qu’ils avaient tous les deux été pris au piège dans ce réseau où l’honnêteté n’était pas une qualité franchement répandue. « T’y peux rien. N’y penses plus bébé, on est tous les deux maintenant. » Murmura-t-il, concentré sur sa plaie qu’il tentait de soigner, rapidement happé par son regard magnifique et ses lèvres qu’il avait tout le temps envie d’embrasser. « T’as rien à envier à personne. » Sourit-il juste avant de l’embrasser, profitant de ces quelques secondes pour se revigorer grâce à son amour avant de se mettre en route pour suivre la voiture de l’homme, leurs mains liées dans le désir de ne plus jamais se perdre de vue, eux qui l’avaient trop subi ces derniers temps. Ils descendirent ensemble de la voiture, Niels se postant à côté d’Aelya, établissant un contact physique avec elle pour s’encourager, eux qui mettaient une nouvelle fois les pieds dans l’inconnu. Dés les premières secondes, Niels tenta de mettre Aelya en confiance vis-à-vis de l’environnement dans lequel ils avaient atterri, arrêtant leurs messes basses lorsque la femme de l’inconnu se présenta à eux, cherchant elle aussi à les mettre à l’aise. Niels posa son regard sur son amour qui posait des questions à leurs hôtes pour les tester, conscient que c’était une manière pour elle de cerner les personnes qu’ils avaient en face d’eux, leur aide semblant encore trop suspecte à ses yeux. « Ça n’empêche pas que vous soyez blessée. Et c’est notre priorité. » Répondit-elle en haussant les épaules, Niels finissant par inciter son amour à dévoiler ses autres blessures, celles qui l’inquiétaient le plus, parce-qu’il savait qu’elles pouvaient cacher quelque chose de plus grave. « Y’a rien de moche sur toi bébé… » Dit-il avec un air tendre, son regard se posant sur la femme qui réitéra son désir de l’aider, soulageant Niels qui attrapa la main de sa fiancée pour se poser dans le salon. « Oui bébé, j’vais m’en occuper, t’en fais pas. Pense à toi là mon amour, le reste, je gère. » Souffla-t-il, hochant la tête pour confirmer ses dires, Niels sortant son téléphone pour commencer à regarder les hôtels qu’il avait à proximité. « Vous allez reprendre la route après ? Parce-que s’il faut, on a une chambre d’amis à l’étage, et elle est libre. Ça vous permettrait de vous reposer avant de partir demain matin. » Lança l’homme qui était revenu avec un plateau qui contenait des boissons pour les accueillir, Niels relevant les yeux de son portable, surpris par sa proposition. « Euh… C’est sympa mais on va pas vous déranger plus que ça. Vous en faites déjà beaucoup pour nous. »

C'était comme si elle pouvait déjà sentir ses plaies se soigner alors que Niels la réchauffait de son regard amoureux, tous deux se mettant en sécurité dans la voiture où régnait un sentiment de peur mais également de tendresse, Aelya qui pouvait ressentir sa douceur à des kilomètres, lui qui avait cette façon si particulière de l'aider à se sentir en vie, qui l'éloignait des effluves de ce mal qui la rongeait alors que les roues dévalaient à toute vitesse sur la route.

- Ca sert à rien de regretter ce qu'on a fait ou pas fait mon amour... Ca changera rien. Par contre, ce que je sais c'est que si ce soir t'étais pas intervenu, je serais peut-être morte mon bébé. Je serais même plus là depuis longtemps si t'étais pas à mes côtés. Tu m'apportes bien plus que des problèmes mon ange. Tu me fais vivre, admit-elle amoureusement, le coeur au bord des lèvres alors qu'elle lisait dans son regard comme dans un livre ouvert, ses failles qu'elle ne pouvait laisser s'étendre, parce que sans lui Aelya, elle tombait en cendres.

Elle sombra dans la méfiance lorsqu'il revint avec des calmants et des produits pour la soigner, comprenant que l'inconnu qu'elle avait aperçu à travers la vitre leur proposait de venir chez lui pour secourir Aelya, la brune ne sachant voir le positif dans cette main tendue.

- J'me doute... C'est pas grave bébé, t'as trop subi pour cette soirée, le rassura-t-elle, comprenant que sous les nerfs qui lâchaient, la réflexion se faisait plus discrète bien que ces simples détails pouvaient leur attirer des ennuis. Ouais, mais si c'était moi, j'aurais justement voulu en savoir plus pour ne pas nous aussi nous mettre en danger, admit-elle, Aelya ayant assez d'expérience pour savoir que l'être humain était fourbe, elle qui en avait fait les frais plus d'une fois, dont ce soir. T'as raison bébé. Tant que je t'ai ça va, c'est le principal, répondit-elle tendrement, tentant de se concentrer sur le seul espoir qui régnait dans le noir, Niels qui l'aidait toujours à y voir plus clair, à ne s'intéresser qu'à sa lumière même quand leur monde s'effondrait sur lui-même.

Son regard dansait dans le sien, animé par la beauté qui pulsait dans ses iris, Aelya le détaillant comme si son visage était une oeuvre d'Art, ce qui l'était d'ailleurs à ses yeux. L'amour la démangeait, le manque grignotant doucement mais surement sa peau qui le voulait alors qu'il la soignait, ses lèvres venant peu après lui absorber une parcelle de vie qu'elle aimait récupérer dans ses baisers. Ils arrivèrent devant la maison de l'homme, Aelya gardant un contact rapproché avec Niels, ayant peur de le perdre, de se perdre alors qu'ils se dirigeaient encore tout droit vers l'inconnu en entrant dans la demeure de ce couple. Elle ne comprenait pas cette bienveillance qui se faisait rare, à laquelle elle avait d'ailleurs arrêter de croire malgré les convictions dont Sienna faisait preuve, son simple prénom suffisant à la tirer vers l'extérieur. Pourtant, elle ne fit rien, rassurée par la présence de son ange gardien qui l'incita à montrer ses blessures, lui qui arrivait toujours à lui soutirer un sourire même dans les pires moments. Elle prit sa main pour se diriger dans le salon suite à la remarque de l'infirmière, Aelya s'inquiétant pour la suite de la soirée, eux qui n'avaient pas de logement.

- Ca va bébé, j'peux t'aider, proposa-t-elle, le regardant chercher sur son téléphone avant que l'homme ne brise le silence pour leur offrir le couvert, ramenant sur la table basse des boissons. Niels a raison, c'est trop, on veut pas vous déranger, on va se débrouiller, renchérit Aelya en soutenant le regard de Niels, voyant l'homme secouer la tête. Si je vous le propose c'est bien que ça nous dérange pas. L'hôtel le plus proche est à cinquante kilomètres d'ici. Et vous êtes même pas sûrs de pouvoir avoir une chambre, ni même de bien supporter le trajet. Restez-ici, c'est plus sûr, tenta-t-il de les convaincre, Aelya regardant Niels tout en réfléchissant, n'ayant aucune envie de lui imposer un long trajet de plus compte tenu de leur état, de leur fatigue, ainsi que de la nuit qui s'était imposée. D'accord. Merci, c'est gentil, accepta-t-elle avant de voir Sienna revenir vers eux avec des poches de glaces et des compresses.

Il avait franchi de nouvelles limites pour venir en aide à l’amour de sa vie, parce-que rien n’était impossible si c’était pour Aelya, Niels qui aurait pu déplacer des montagnes pour elle, décrocher des étoiles si c’était ce qu’elle désirait. Il voulait simplement la retrouver et continuer d’écrire leur histoire d’amour pour que le rêve puisse perdurer. « Tu le penses vraiment mon amour…? Tu regrettes rien ? Même si on se met tout le temps dans la merde ? » Murmura-t-il, touché au plus profond de son âme par les mots qu’elle avait employé, par sa manière de lui montrer qu’il l’avait sauvé comme elle l’avait fait avec lui. Parce-qu’ils étaient conscients de la chance qu’ils avaient d’être ensemble, persuadés qu’ils n’auraient pas tenu l’un sans l’autre, eux qui se seraient déjà perdus et enfouis dans le fin fond des ténèbres. Il était revenu les mains chargées pour la soulager au moins le temps de quelques heures, Niels qui n’avait pas compté ses achats, désirant simplement qu’Aelya puisse moins souffrir. Il mentionna la proposition de l’homme qui avait cherché à leur venir en aide, confiant ses mots à son amour qui se montra rapidement méfiante de cet élan de gentillesse qui était soudainement apparue en plein milieu du chaos. « Je sais bébé… Si on le sent pas, on arrête tout et on se barre, ok ? » Dit-il, pour lui faire savoir qu’ils resteraient ensemble quoiqu’il puisse arriver, le fait d’accepter l’aide de ces inconnus ne signifiant pas pour autant qu’ils leur faisaient confiance. « C’est toujours ce qui importe le plus mon bébé. Toi et moi. » Souffla-t-il, leurs regards se perdant l’un dans l’autre, Niels admirant les traits abîmés et pourtant toujours aussi magnifiques de sa fiancée, son coeur battant la chamade rien qu’en sentant ses yeux sur lui alors qu’il la soignait. Ils se mirent finalement en route pour rejoindre la maison de l’homme qui les avait guidé jusque-là, eux qui avancèrent dans l’entrée main dans la main, épiant les lieux avec la plus grande méfiance du monde. Au même moment, la femme de l’homme se présenta à eux, tentant de les mettre à l’aise en les rassurant sur leurs intentions, sur le fait qu’aider de parfaits inconnus faisait partie de leurs habitudes. Niels hocha la tête aux derniers mots de Sienna, murmurant à l’oreille de son amour pour l’inciter à lâcher prise, au moins le temps de se faire ausculter par la professionnelle qui leur serait d’une grande aide, surtout s’ils voulaient éviter de passer par la case hôpital. Il accompagna Aelya jusque dans le salon, la laissant se mettre à l’aise alors qu’elle lui fit part de son inquiétude pour la nuit, du fait qu’ils ne pouvaient pas rentrer chez eux ce soir. « J’peux le faire aussi bébé. T’en fais pas, aide-moi en me faisant un bisou. » Dit-il malicieusement, lui facilitant la tâche en se penchant vers ses lèvres pour les réceptionner contre les siennes, Niels se concentrant de nouveau sur l’écran de son portable pour trouver de quoi passer la nuit avant que l’homme ne vienne leur proposer de dormir chez eux. A peine eurent-ils le temps de décliner l’offre que Jeff reprit son argumentaire, leur faisant savoir que l’hôtel le plus proche était loin d’ici. Son regard chercha celui d’Aelya qui prit l’initiative d’accepter et de les remercier, Niels esquissant un léger sourire. « J’sais même pas comment vous remercier. » Ajouta-t-il sincèrement à l’égard du couple qui leur était tombé dessus comme des anges gardiens. « Vous en faites pas, on est contents de pouvoir vous aider. » Répondit-il, tendant une boisson à Niels, Sienna revenant pour s’intéressait aux hématomes d’Aelya, lui tendant les proches de glace. « Mettez ça dessus, ça vous soulagera un peu. Je vais m’occuper des autres plaies. » Dit-elle, désinfectant avec les compresses les autres plaies que possédait Aelya sur le corps, un sourire naissant sur ses lèvres. « Vous êtes mariés ? J’ai repéré la bague. » Dit-elle en jetant un regard sur sa main, avant de s’intéresser de nouveau aux plaies d’Aelya.

Si les rôles avaient été inversés, elle se serait elle aussi jetée dans la gueule du loup, déchainant sa rage contre les personnes qui se permettaient juste d'espérer les briser, eux qui étaient indestructibles. Elle voulait montrer à la Terre entière que l'acharnement qu'ils pouvaient recevoir ne faisait justement que de les rapprocher, Aelya qui s'attachait à Niels dans sa folie amoureuse qui ne disposait d'aucune limite.

- Je regretterai jamais, jamais de t'avoir choisi toi, même si je dois y laisser ma vie bébé. Tu peux pas t'imaginer jusqu'à où je pourrais aller pour te protéger mon ange, avoua-t-elle amoureusement, Aelya qui était capable de tuer même si la situation leur permettrait de s'en tirer que tous les deux, parce que c'était eux avant le monde entier.

Malmenée par sa douleur, elle tentait de contenir sa souffrance pour ne pas infliger sa vision à l'amour de sa vie qui pouvait se mettre dans tous ses états quand il s'agissait d'elle. Si elle aimait leur façon de s'aimer, elle savait aussi qu'elle ne pouvait être heureuse si Niels ne rayonnait pas. Alors, même si elle n'était pas spécialement pour, elle décida d'accepter de suivre l'inconnu que Niels avait rencontré, s'il ne suffisait que de ça pour le rassurer sur son rétablissement qui débutait déjà par l'absorption du traitement qu'il lui avait acheté.

- Oui bébé. Au moindre doute, on part, affirma-t-elle dans un regard entendu, désirant faire comprendre à son amour qu'elle ne saurait pas attendre le bénéfice du doute si elle venait à en avoir, préférant jouer la sécurité en tout temps. C'est nous contre le monde mon amour, pour toujours, renchérit-elle tendrement, cette condition qui ne serait jamais mise en cause tant qu'elle l'aimait à en crever, Aelya l'aimant de plus en plus malgré son cœur qui implosait d'amour.

Elle se perdit dans les secondes qui s'envolaient toujours quand elle l'admirait, Aelya et Niels prenant la route jusqu'à une demeure qui abritaient des personnes qu'ils ne connaissaient pas. Elle se sentait vulnérable entre ces murs, elle qui s'imaginait toujours le pire, surtout suite à ce qu'ils venaient de vivre. Elle avait peur qu'un jour, on arrive à lui enlever la seule lumière de sa vie jonchée de ténèbres, consciente qu'ils étaient fragiles face aux tempêtes et que même s'ils s'en sortaient toujours, c'était constamment avec des séquelles. Elle tentait de se détendre, aidée par la présence rassurante de son amour qui ne lâchait pas sa main, Aelya soulevant son haut pour permettre à Sienna de vérifier ses plaies. Elle n'émit pour le moment aucune résistance à ses soins, la brune rejoignant le salon avec Niels qui était sûrement plus proche d'elle que son ombre.

- Tu perds jamais le nord toi... Sourit-elle, amusée, tendant la nuque pour lui voler un baiser, le regard illuminé d'amour avant que Jeff ne comprenne que Niels était entrain de chercher un hôtel pour passer la nuit, venant de suite leur proposer la nuit chez eux qu'elle n'avait su refuser face à ses arguments.

Elle n'en revenait pas de leur bienveillance, et sans doute qu'après autant de gentillesse, le visage d'Aelya devenait moins froid, moins crispé alors que Sienna revint devant elle pour la soigner.

- Merci, répondit-elle en prenant la poche de glace, grimaçant sous les frissons que le froid lui provoquait sur la peau avant de la regarder s'occuper de ses autres plaies, un tendre sourire se dessinant sur ses lèvres à son observation. Fiancés, corrigea-t-elle, prenant la main de Niels dans la sienne amoureusement. Il m'a sorti le grand jeu au bout de pratiquement trois ans, sourit-elle, tendrement amusée en regardant son amour. Vous avez l'air bien ensemble, ça a du être dur pour vous de la voir dans cet état... Lâcha Sienna en s'intéressant à Niels, Aelya n'ayant aucune envie de dévier sur ce sujet. Le principale c'est qu'on soit tombés sur des gens comme vous j'imagine, lança Aelya, souriant légèrement lorsqu'elle eut fini avant de la remercier. Vous désirez manger ? Il faut que vous reprenez des forces, proposa l'infirmière. Je suis fatiguée, je pense que je vais surtout dormir là, mais merci pour tout.

Ils acceptèrent, leur montrant la chambre d'amis avant de fermer leur porte.

- T'avais raison bébé. J'aurais dû être moins dure avec eux, admit-elle en retirant ses vêtements.