Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
MESSAGE : 3308 ICI DEPUIS : 06/03/2016 COMPTES : woody & jackson & isaiah & elmo & nova & oskár CRÉDITS : whovian (a) & sarasvati (s)
STATUT : célibataire, papa de Maxwell (2016), Lara (2019) et Alizée (2023), de trois mères différentes
Sujet: Re: she looked daisy safe but smelled rose wild ⤅ conchobáhr Sam 5 Mar 2022 - 15:15
Dès que la gêne ou la nervosité s’emparait de moi, je m’emmêlais les pinceaux, je déversais trop d’informations, je perdais mon filtre. Voilà pourquoi j’avais, sans que ce soit demandé et sans que ce soit nécessaire, confié à la rouquine que mes enfants n’avaient pas la même mère tous les deux. Ce n’était absolument pas vital à la conversation, cette précision. Et surtout je n’avais pas à justifier ma famille atypique. Elle était comme elle était, ma famille, et même si ce n’était certainement pas ce dont je rêvais lorsque j’étais adolescent et que je me projetais dans mon futur, c’était quand même mes deux enfants que j’adorais par-dessus tout, peu importe la situation avec la mère de l’un et de l’autre. Sa réponse fut pleine de bienveillance, ce qui changeait le ton de notre rencontre, quand même. Je souris. « Non, ça va, j’sais pas pourquoi j’ai dit ça, c’est même pas tant une crotte que j’ai sur le cœur, en plus. C’est la vie, c’est tout. Je me suis fait à l’idée. Souvent je parle trop, c’est tout. » Et encore une fois, je parlais trop, une quarantaine de mots pour une idée qui aurait pu se résumer à un sourire et à un non merci. Afin d’éviter de m’enfoncer encore plus dans mon malaise ambulant, je nous donnai congé à tous les deux cette rencontre assez inattendue et inhabituelle, me rendant vers les vestiaires. Moi qui pensais ne jamais recroiser cette femme, je revins vers elle bien plus vite qu’anticipé, la voyant chercher sa canne. Sans doute que quelqu’un d’autre que moi lui serait rapidement venu en aide, je l’espérais en tout cas, mais puisque je ne venais tout juste de discuter avec elle, je me sentis plus interpellé encore que les autres. Je lui donnai donc sa canne tombée par terre, relançant ainsi l’échange. Sa réplique à propos de son karma me laissa intrigué, mais je ne questionnai pas. J’avais déjà assez envahi sa vie pour aujourd’hui, je pense. « Ah ouais, on est tous les deux Irlandais ça ne fait plus aucun doute, avec nos prénoms qui ne se prononcent pas du tout comme ils s’écrivent. J’me sens enfin moins seul. » Je ris. J’avais beau être né à Bowen cela ne signifiait pas que je pouvais aisément blend in sans que mes origines me trahissent. Avec un prénom comme celui que j’avais, impossible de ne pas avoir une cible sur moi. « Moi c’est Conchobáhr. » Et pour une fois, je n’eus pas à dire qu’elle pouvait juste m’appeler Concho ou Connor même, si c’était plus facile. Elle saurait bien le prononcer, et peut-être même l’épeler.
__________________________
saw a girl that I used to know, it's funny how a heart moves on. she's got a home and a family, I get the feeling she's forgotten me. people leave their mark and go like footprints in a winter snow. (@KODALINE)
Invité
Sujet: Re: she looked daisy safe but smelled rose wild ⤅ conchobáhr Lun 9 Mai 2022 - 15:25
Saoirse sourit, sans se départir de cette bienveillance qui avait illuminé son visage tacheté, alors que son interlocuteur s'expliquait. « Je comprends. » répondit-elle avec gentillesse, un petit rictus amusé tordant ses lèvres quand le jeune homme expliqua qu'il parlait trop. Saoirse elle aimait bien le silence, parfois, quand ça lui demandait trop d'efforts de se repérer dans un brouhaha incessant. Mais elle aimait aussi écouter les gens et échanger avec eux, entendre de la musique, les sons de la nature ou même de la ville, les rues vivantes et les éclats de rire. Ça lui permettait de se connecter à ce monde qu'elle ne pouvait voir. D'établir un lien avec les gens, avec qui les communications non-verbales étaient quand même bien plus compliquées. Alors si il parlait beaucoup, ça ne lui posait aucun problème. Elle aimait entendre l'histoire des gens. Cette entrevue inopinée prit fin, mais pas entièrement tout compte fait vu que le jeune homme revint porter assistance à Saoirse qui ne parvenait plus à mettre la main sur sa canne blanche. Elle s'énervait déjà intérieurement, contre elle-même et contre l'univers en général, mais son précédent interlocuteur vint rapidement mettre fin à ses ruminations en plaçant l'objet dans sa main. Elle finit par se présenter, avant que leurs chemins ne se préparent à nouveau à se séparer. Mais pas avant qu'ils ne discutent de leurs origines communes, le commentaire du dénommé Conchobáhr arrachant un rire complice à la rouquine. « Effectivement, t'es le premier Australien que je rencontre à avoir un prénom à l'orthographe aussi injustifiable que le mien. » s'amusa l'Irlandaise après qu'il se soit présenté. « Du coup, je risque pas de l'oublier. » Puis, cette rencontre un peu explosive n'allait sûrement pas s'effacer des mémoires facilement vu qu'elle avait failli l'embrocher quelques temps plus tôt. Plus mémorable que leurs prénoms, oui. « Bon, hé bien, enchantée Conchobáhr, c'était un plaisir... Je crois. » dit-elle en dépliant sa canne blanche pour se diriger elle aussi vers les vestiaires, faisant référence à la tournure tragique que leur rencontre aurait pu prendre. Elle adressa même un clin d’œil au garçon, bien qu'il fut envoyé un peu dans le vide, ne pouvant capter son regard. Alors qu'ils arrivaient dans les couloirs, Saoirse ayant bien mémorisé le plan du complexe, elle se permit quand même de poser une dernière question. « Dis, les vestiaires pour femmes... C'est bien cette porte-là, hein ? » demanda-t-elle avec un sourire malicieux, désignant la porte à droite du couloir qu'elle toucha du bout des doigts. Ben oui, elle avait eu assez de blind moments pour aujourd'hui, et n'avait pas envie d'un épisode d'embarras supplémentaire dont Concho viendrait la tirer.
hj:
on clôture ?
Conchobáhr Rosenbach
MESSAGE : 3308 ICI DEPUIS : 06/03/2016 COMPTES : woody & jackson & isaiah & elmo & nova & oskár CRÉDITS : whovian (a) & sarasvati (s)
STATUT : célibataire, papa de Maxwell (2016), Lara (2019) et Alizée (2023), de trois mères différentes
Sujet: Re: she looked daisy safe but smelled rose wild ⤅ conchobáhr Dim 5 Juin 2022 - 0:59
De retour vers mon interlocutrice, force majeure oblige puisqu’elle était là toute seule à chercher sa canne, on en profita pour enfin faire les présentations. Il était temps, me direz-vous, mais sans doute aurait-on poursuivi nos chemins séparés sans jamais connaître le prénom de l’autre, si je n’étais pas retourner vers elle pour l’aider un peu à se repérer. Après tout, j’étais retourné aux vestiaires sans l’intention de lui reparler à ma sortie du complexe sportif. Mais nous voilà, à rire de la prononciation de nos prénoms. On se comprenait mieux que n’importe qui d’autre, là-dessus, il n’y avait aucun doute. « Non ça risque pas, surtout à cause de l’attitude de merde du mec qui le porte, le prénom, pas vrai ? » Relançais-je avec un sourire amusé qui se ressentait dans mon ton de voix. Saoirse renchérit que c’était un plaisir, enfin, elle croyait, de me rencontrer. Je ris légèrement. « L’incertitude de plaisir est partagée. » La rouquine déplia sa canne blanche, se préparant donc à partir. De toute façon, c’était une conclusion cette fois assez finale à notre rencontre. Elle lança un clin d’œil au vide, légèrement à ma droite, après ma réplique. Je souris en silence, la suivant puisque nous allions dans la même direction pour le moment. Alors que je m’apprêtais à bifurquer vers la sortie après l’avoir saluée une dernière fois, elle me demanda si les vestiaires pour femmes étaient bien là où elle se dirigeait. Je ris. « Oui, c’est bien cette porte-là. J’pourrais te faire le coup de t’envoyer dans celui des hommes, mais … promis, j’suis vraiment pas aussi désagréable que ça. » Je laissai un moment de suspens, le regard brillant de malice, amusé, avant de conclure : « À une prochaine fois, Saoirse. » Ouais, j’avais comme l’impression que nos chemins se recroiseraient. Je quittai le complexe sportif avec un petit sourire en repensant à cette rencontre bien particulière.
FIN
__________________________
saw a girl that I used to know, it's funny how a heart moves on. she's got a home and a family, I get the feeling she's forgotten me. people leave their mark and go like footprints in a winter snow. (@KODALINE)
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: she looked daisy safe but smelled rose wild ⤅ conchobáhr
she looked daisy safe but smelled rose wild ⤅ conchobáhr