Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Daisy ne savait quoi penser du départ précipité de sa meilleure amie Bessie. Les deux jeunes femmes avaient rendez-vous pour faire les boutiques et passer l'après-midi ensemble mais quand elle se rendit chez la demoiselle, elle ne trouva qu'un mot épinglé à la porte à son attention. Ce dernier disait qu'elle avait du s'absenter, qu'il n'y avait rien de grave mais qu'elle ne savait pas quand elle reviendrait. Filer ainsi n'était pas son genre la blondinette était persuadée qu'il s'était forcément passé quelque chose, il devait y avoir une raison à son départ si soudain. Quand soudain elle pensa à Flynn, il devait forcément être à l'origine de la fuite de son amie, oui car s'est ainsi qu'elle considérait la chose comme une fuite. Il fallait qu'elle comprenne, il fallait qu'elle trouve la raison. Alors ni une, ni deux, sans prendre le temps de réfléchir elle remonta en voiture et prit la direction de la résidence du jeune homme. Elle se gara devant chez lui et tambourina à sa porte.
Eh !! ouvres cette porte et vite !
Emportée par son inquiétude, sa colère et son incompréhension Daisy se comportait comme une folle, déchaînée, elle ne cessait de cogner du poing contre la porte. Elle faisait un fracas de tout les diables au point ou certains voisins s'agglutinaient à leurs fenêtres ou sortaient sur le pas de leurs portes.
FLYNN ! Dépêche toi d'ouvrir cette porte avant que les voisins n'appellent la police. Je ne crois pas que tu apprécieraient toutes leurs questions.
Elle extrapolait un peu, il n'y avait rien qui prouvait qu'il était arrivé quelque chose à son amie et encore moins qu'il en était responsable. Mais bon, elle n'avait jamais aimé le jeune homme, elle l'avait toujours trouvé louche et pensait même qu'il trafiquait des trucs pas nets. Alors elle pensait que faire allusion à la police le ferait ouvrir cette fichue porte. Vêtue d'un jean noir délavé, d'un léger haut bleu marine décoré de fleurs et d'une paire de baskets, elle était habillée de façon décontractée car aujourd'hui elle ne travaillait pas et heureusement se disait-elle car si cet idiot ne lui ouvrait pas, elle trouverait un autre moyen d'entrer, même si elle devait passer par une fenêtre. Son sac à main glissait sur son bras, il la gênait quelque peu, alors qu'elle continuait de cogner cette pauvre porte. Enfin, cette dernière ne devait rien ressentir au contraire de la main de la blondinette qui commençait à ressentir une légère douleur.
Mais qu'est-ce qu'il fiche ??
Il devait être chez lui. Il était si tôt, il ne pouvait pas encore être partie bosser ou faire on ne sait quoi. Et s'il était avec Bessie, se demandait-elle soudain. Non, impossible celle-ci lui en aurait parlé dans son message. Peut-être dormait-il encore ? Dommage qu'elle n'avait pas une pince à cheveux sur elle car elle aurait bien tenter d'ouvrir comme il le faisait dans les films, ça avait l'air plutôt simple à faire. Tout lui passait par la tête, même les choses les plus folles, c'est vous dire comme elle était inquiète. Et si seulement Bessie avait répondu à son téléphone quand elle avait essayé de la joindre, elle aurait été rassurée, mais son silence l'inquiétait encore plus. Il y avait quelque chose d'étrange. Ça ne ressemblait pas à Bessie de ne pas répondre à son téléphone ou de pas rappeler. Elle avait tellement mal à la main qu'elle cessa un instant de tambouriner pour tenter à nouveau de joindre sa best.
Invité
Sujet: Re: Entretien explosif - Flynn&Daisy Sam 14 Nov 2020 - 18:27
Le lendemain de cuite rude
On a mal au crâne et ça s’intensifie quand quelqu’un décide de te hurler dessus.
Flynn
&
Daisy
J’ai encore trop bu hier soir. Depuis la mort de ma mère, je me suis irrémédiablement plongé dans l’alcool et les gueules de bois est devenue mon quotidien du matin. Pour aller bosser, je me prenais un ou deux anti-douleurs et allais travailler en essayant de tenir le coup avec un verre de whisky de temps en temps. Bessie m’a déjà fait la réflexion du fait qu’elle trouvait que je buvais trop à son goût, et j’avoue l’avoir un peu beaucoup envoyé balader ce jour-là. Je ne saurais pas dire si j’ai des remords sur mes actes, mais c’est devenu une raison supplémentaire pour boire. J’étais enfermé dans un cercle vicieux dont personne ne pouvait m’en sortir, et à l’époque, je ne me rendais pas compte que ce genre de comportement allait me faire perdre le peu que j’avais. Je ne réalisais pas pendant cette période que Bessie était la seule personne qui continuait à m’apprécier pour ce que j’étais et à voir des qualités imaginaires qui l’a poussé à me fréquenter et à essayer de m’aider. Après tout, ce dicton est bien connu… C’est lorsque l’on perd une personne qui nous est cher que l’on se rend enfin compte de la valeur qu’elle avait à nos yeux. Et j’allais en faire l’expérience ce matin-même, alors que j’étais enfoncé dans mon lit, pensant naïvement que je pouvais cette fois profiter d’une grasse matinée. Je ne me doutais pas une seconde qu’une furie incontrôlable allât me tomber dessus, j’étais loin de m’imaginer aussi que Bessie allait un jour disparaître sans raison. Je n'étais ce jour-là au courant de rien, absolument rien. Un pauvre ignorant pleurant sa mère sans se l'avouer.
C’était donc dans l’espoir de dormir au moins jusqu’à midi que j’entends mon téléphone sonnait, la sonnerie raisonne dans mon crâne, me faisant grimacer, j’entendais aussi quelques cris et des tambourinements de porte que je mets sur le coup de la migraine. Je décroche donc avec difficulté et mon voisin me signale qu’une femme hurlait à ma porte tout en la tambourinant et aimerais savoir s’il devait oui ou non appeler la police, car elle avait l’air de me connaître. Émergeant à peine, je fixe ma porte et constate qu’en effet une voix féminine qui hurlait et prenait ma porte d’entrer comme un punching-ball accentuant mon mal de tête, confirme les dires de mon interlocuteur. N’aillant aucune certitude de qui il pouvait s’agir et étant encore aussi dans les vapes, j’annonce à mon voisin que je m’occuperais de ce problème et raccroche pour me lever sans prendre la peine de me couvrir, ouvrant la porte en caleçon grimaçant. Je n’avais absolument pas pris en compte ce qu’elle avait dit jusque-là, mon mal de tête et mon sommeil m’en clairement empêcher et vu mon interlocutrice ce n’était pas plus mal… Daisy, la meilleure amie de Bessie réputée à mes yeux comme étant une personne qui aime beaucoup dire des bêtises. Surtout quand elle est en colère comme elle a l’air de l’être en ce moment-même. La grande interrogation est donc : qu’est-ce qu’elle me veut de bon matin ? Je soupire et me masse la tempe et dis d’un air ailleurs, mais tout de même agacé.
« On peut savoir ce que tu as encore en tête pour te décider de tambouriner ma porte au point d’en inquiéter les voisins ? »
Je n’ai jamais pris la peine de vouvoyer cette femme contrairement à mes habitudes, car son propre tutoiement m’en dissuade et mon agacement profond m’empêche aussi d’être un minimum cordial. Mon mal de crâne s’intensifie un peu plus me faisant grimacer et masser de nouveau ma tempe en espérant faire passer la douleur de cette manière. Bien que de me prendre un café avec les anti-douleurs me parait une solution bien plus propice à mon problème. Mais une chose à la fois, il fallait d’abord régler le problème en face de moi. Même si je n’y étais clairement pas prêt à affronter pendant une gueule de bois.
« Et surtout… Ça ne pouvait pas attendre ? Tu étais vraiment obligé de venir en furie à cette heure ? »
Je rêve déjà de mon lit que j’ai à peine quitté… Ou bien alors d’un verre de vin ou autre chose pour faire passer le tout ? Non-non, anti-douleur et café, ça reste un meilleur plan, je boirai plus tard.