hot - we come together 'round midnight when it’s just you and me (belmo)

Ils étaient maintenant à l’extérieur, Elmo se croyait prêt à aller commander tout ce qui se trouvait sur le menu pour emporter du Bowen Sushi, mais Bella lui largua cette bombe de ce qui aurait pu se passer si t’avais été plus futé. Soit, de faire l’amour dans l’arrière-local du café. Et évidemment, il ne fallait pas mettre de telles images dans la tête de l’italien pour l’en priver ensuite. Il se transformait rapidement en gamin boudeur. D’ailleurs, quand il vit Bella verrouiller la grosse porte donnant sur la ruelle et se tourner vers lui pour lui donner ses clés tout naturellement, Elmo n’en revint pas. Il se plaignit qu’elle aurait pu être plus claire dans sa proposition indécente. À sa réponse, il prit un air tout doux, le regard deep, les sourcils tout légèrement froncés, portant la paume de sa main contre sa poitrine. « Mais avec toi, je ne pense qu’avec mon cœur, my love … » La belle blague. Il se permit d’ailleurs de rire de sa propre déclaration, parce que Bella aussi bien que lui savait que le jeune homme pensait très souvent au sexe. En même temps, avec une copine pareille, pouvait-on le blâmer ? La costaricaine lui confirma que pour ce soir, la baise dans l’arrière-local était à oublier. Il soupira, soupir qui ressemblait aussi à un râle de mécontentement. « J’vais aller jouer avec les horaires pour qu’on ferme ensemble, que tous les deux, très bientôt. » Et plus souvent, pensa-t-il. Maintenant qu’il savait que la porte était ouverte auprès de Bella pour faire l’amour entre deux sacs de grains de café, il n’allait plus jouer à l’employé modèle. Leur patron remarquerait peut-être que l’heure d’enclenchement du système d’alarme serait plus tardive qu’auparavant. Tant qu’ils punchaient out avant tout, c’était correct, non ? Bref, la brunette attrapa la main d’Elmo et l’entraîna vers la sortie de la ruelle, vers le Bowen Sushi, même s’il n’avait plus l’appétit pour le même genre de dragon eyes. Il rit à la question de Bella. « You already set me on fire, anyway. » Tout en marchant, il s’approcha d’elle pour l’embrasser et pour passer son bras autour d’elle pour la sentir près de lui. Ils en profitèrent pour regarder le menu ensemble, sur le même écran de téléphone, et passer leur commande en ligne, avec cueillette au restaurant. Dix minutes plus tard, ils arrivaient au comptoir et payaient directement en repartant avec leur sac. Sac qu’Elmo alla directement placer dans le frigo à leur arrivée chez Bella. Cette dernière avait déjà filé vers le salon pour mettre une playlist Spotify pas mal plus au goût du jour que ce qui leur arrivait de faire jouer lors de fêtes universitaires. Quand la costaricaine revint vers lui, elle remarqua bien vite qu’il n’y avait aucun sushi dans les parages. « C’est que vois-tu, tout à l’heure, t’as réveillé un autre appétit en moi … et les sushis peuvent attendre mais ça … pas trop … » Lui avoua-t-il en laissant ses mains parcourir la peau du ventre et du dos de Bella, sous son chandail. Il se pencha vers elle pour l’embrasser avec envie.

La blague d'Elmo arracha à Bella non seulement un rire profond, mais aussi un roulement d’yeux devant le mensonge et la quétainitude des propos d'Elmo. Ils le savaient tous les deux, effectivement, que l'Italien pensait bien plus avec sa queue qu'avec son coeur. Bon, il avait tout de même un petit peu raison, concernant Bella, il s'était assagi. Et pourtant, plus sage ou pas, il faisait penser le sexe bien avant des choses entre eux. « Mais oui, c'est ça. Fais-le à d'autres Santavenere. » Ses amis ne seraient d'ailleurs pas d'accord avec les propos du brun. Néanmoins, son manque de jugeote avait fait manqué au couple un moment d'adrénaline dans l'arrière-local du café qu'ils devaient postpone à leur prochaine fermeture ensemble. Elmo affirma d'ailleurs qu'il allait jouer avec les horaires pour leur permettre un moment qu'à eux, idée qui migraient dans sa tête et qui lui donnait des envies. Tant mieux, au fond, qu'il trafiquerait les horaires, parce qu'aux dernières nouvelles, leur prochain close était avec le patron, dans deux jours. Ce ne serait pas une bonne idée de s'envoyer en l'air, dans l'arrière-local, alors que le patron servait les lattés et les brioches.

Elmo agissait comme un enfant privé de ses gâteries, avec raison, puisque sa petite amie avait refermé la porte du café et s'était dirigée vers lui avec nonchalance, tentant de les mettre en route vers le restaurant de sushi. Seulement, Elmo n'était pas de cet avis, il n'était plus affamé comme il l'avait dit plus tôt, il pensait plutôt aux dragon eyes de sa copine. « C'est de ton dragon qu'il faudra s'occuper », fit remarquer la brune alors qu'il venait passer un bras autour de ses épaules et l'embrasser. Et, tout à coup, les messages subliminaux étaient tous captés par Elmo. Il n'y avait plus de doute sur le sujet de la conversation.

Pause sur les allusions sexuelles, ils avaient commandé et récupéré leurs repas et avaient fini par se rendre à l'appartement de Bella où Elmo avait mis au frais les sushis. Fond sonore allumé, Bella s'était dirigé vers son petit-ami, le taquinant sur la disparition des rolls, se doutant bien de ce qu'il avait derrière la tête. Elle, elle saisissait les messages subtils qu'il tentait de lui lancer, sans même qu'il ait à lui parler ou à la toucher. Bella vint tout de même à la rencontre de son corps, enroulant ses bras dans la nuque du brun, attendant sa réponse. Un autre appétit, disait-il. Bella souriait contre les lèvres d'Elmo qui commençait déjà à caresser le corps de sa petite copine, répondant à son baiser avec fougue. Puis, gémissant contre ses lèvres, elle le poussa lentement vers la cuisine. « Appétit, donc.. j'imagine qu'il faut te rassasier sur la table à manger, non? », disait-elle alors qu'il heurtait le mur de la cuisine et qu'elle venait récupérer ses lèvres à nouveau.

Elle avait connu le Elmo avant Bella, et elle savait fort bien que son cœur prenait dorénavant pas mal plus de place qu’autrefois dans ses prises de décision. Certes, ces décisions étaient encore parfois discutables parce qu’à travers tout ça il y avait aussi son orgueil, sa fierté souvent mal placée. Mais là, ça n’avait absolument rien à voir avec le sujet actuel. Il n’était question que de sexe et d’amour, et entre Bella et Elmo, les deux s’harmonisaient parfaitement bien. « Ah, ok, je vais aller le faire à d’autres, j’reviens. » Il fit mine de s’en aller mais rit en voyant la réaction de la jeune femme, puis revint sur ses pas, ses deux petits pas faits en sens inverse. Malheureusement, l’italien allait devoir se montrer patient parce qu’il venait de rater l’occasion rêvée de faire l’amour à sa copine-collègue sur les lieux de travail. Si ce n’était pas ce soir, ce serait bientôt, Elmo y veillerait. Il ne savait pas encore par quels moyens il trafiquerait les horaires, mais quand c’était pour du sexe, il pouvait se montrer très imaginatif afin d’obtenir ce qu’il voulait. Et ce qu’il voulait, c’était coucher avec Bella sur les plans de travail farinés. Ça avait quelque chose d’excitant, et les images dans sa tête suffirent à shifter son appétit, des sushis vers le corps de la costaricaine. En marchant, les allusions au sexe, déguisées en feu et en dragon, ne cessèrent pas une seule seconde. « En espérant qu’il ne crache pas trop vite son feu … » Il rit. Elmo n’était peut-être pas éjaculateur précoce mais, quand même, quand Bella trouvait ses points faibles et les manières de le faire flancher, elle arrivait parfois très vite à le faire jouir. Et comme ils commençaient à connaître les réactions du corps de l’autre par cœur, elle pouvait rapidement lui faire perdre la tête. Ce n’était pas grave, il savait se venger. Les deux tourtereaux arrivèrent enfin à l’appartement et, comme si son craving de sushis n’avait jamais existé, il alla ranger ceux-ci dans le réfrigérateur sans même goûter à un seul maki. Il retrouva Bella à mi-chemin entre le salon et la cuisine, alors qu’elle l’accusait avec un sourire d’avoir déjà tout dévoré. Non, c’était elle qu’il comptait dévorer, d’ailleurs ses lèvres ne perdirent pas de temps avant de retrouver les siennes. Bella rompit leur baiser langoureux le temps de faire grimper l’excitation encore plus avec ses propositions. « Avec tout le respect que j’ai pour Holly, tu peux pas savoir à quel point j’suis content que tu vives seule … » Ils pouvaient baptiser toutes les pièces et tous les meubles de son appartement sans gêne, sans scrupule, sans peur de se faire surprendre. Elle le poussait doucement et, sans regarder où il recula, Elmo heurta le mur de la cuisine. Il sourit en accueillant à nouveau les lèvres de la costaricaine contre les siennes. Il pivota pour être celui à la pousser à son tour, et la guida aveuglément jusqu’à la table de la cuisine, eux qui avaient les yeux fermés dans un baiser ardent. Il la souleva et vint l’asseoir sur la table, sans cesser de l’embrasser, avant de se presser contre elle en se couchant vers l’avant, l’obligeant à se coucher elle aussi sous le poids de ses caresses et de ses baisers. Il se releva, la laissant allongée sur le dos, et il détacha les pantalons de la brunette pour ensuite les faire glisser vers lui, aidé de Bella qui releva les fesses pour faciliter le mouvement. Elle portait toujours sa petite culotte alors que, penché, les lèvres du barista se frayaient un chemin jusqu’à l’intérieur de ses cuisses.

Il trouverait un moyen, Elmo, de trafiquer les horaires. Il appellerait un collègue, feinterait de devoir se faire remplacer un autre jour et lui demanderait d'échanger avec une soirée où Bella travaillait. Ou, alors, il ferait croire aux autres que le patron leur avait coupé des quarts de travail. Bref, les stratagèmes, il y en avait plusieurs que l'Italien pourrait user pour se retrouver seul avec la brune, dans l'arrière-local du café, à faire l'amour avec urgence sur les plans de travail, entre les fours à pâtisseries ou entre deux caisses de café. Ou, qui sait, partout, un à la suite de l'autre. Avec eux, leur appétit sexuelle n'était sans fin, ou presque. Et chaque occasion de se retrouver était bonne. Puis, il fallait dire que si l'Italien continuait dans cette lancée, à rassurer et encourager Bella sur leur lieu de travail, elle ne tiendrait pas longtemps avant de lui sauter dessus, clients ou pas, et l'emmener dans ce dit arrière-local. Il était carrément sexy.

En route vers les sushis, Elmo reprit les allusions subtiles au sexe, mêlant dragon et feu à leurs messages subliminaux. Des subtilités, ils pourraient en lancer sans cesse. Et il ne faisait que lui prouver alors que Bella parlait de son dragon et que lui espérait qu'il n'exploserait pas trop rapidement. Bella, d'un être moqueur, tira sur la casquette de son petit-ami en riant. « Il te restera ta langue, histoire de bien savourer », répliquait Bella sans gêne, sans tabou. De toute façon, entre eux, y avait-il déjà eu un tabou? Enfin, si... L'amour. L'amour avait été tabou longtemps. Mais outre leurs sentiments qu'ils vivaient maintenant pleinement, le sexe n'avait jamais fait parti des sujets gênants à aborder.

La faim des deux amoureux avait disparu. Enfin, cette faim. Parce que celle du corps de l'autre, elle, s'était allumé au moment où Bella avait refermer la porte du café. Et ils avaient donc déjà été assez patient ainsi, à résister à l'appel de l'autre. Alors, à peine arrivés, ils s'étaient retrouvé dans un baiser enflammé qui ne laissait aucune place aux subtilités. Envie de l'autre, c'est ce qu'ils ressentaient. Et ça ne se cachait plus. « Me parle pas d'Holly quand je pense à te faire l'amour », grognait-elle contre les lèvres de son amant, alors qu'il reprenait les rennes et guidait la brune vers ladite table de cuisine. En chemin, toujours lèvres contre lèvres, Bella fit tomber la casquette d'Elmo au sol, puis s'agrippait au col de son t-shirt. Ses fesses vinrent heurter la table, elle laissa s'échapper un petit cri de surprise contre les lèvres d'Elmo alors qu'il la soulevait pour l'y asseoir sa compagne. Et, là, seulement là, leurs lèvres s'étaient quittés, Elmo qui retirait avec urgence le jean de Bella. Ses lèvres venaient déjà se frayer un chemin sur la peau des cuisses de la brune, qui envoyait sa tête, et sa longue chevelure ébène, retomber vers l'arrière. « Tu sais quel avantage on a, de plus, d'être seuls? », fit-elle en relevant la tête. « C'est que j'ai pas à me retenir de t'faire entendre mon plaisir. » Et ça, ça avait l'habitude, souvent, d'exciter encore plus Elmo. C'est d'ailleurs ce qu'elle fit, alors qu'il remontait vers son entre-jambe. Bella laissa s'échapper des soupirs de plaisir, retirant son haut avec autant d'urgence que son petit-ami avait eu pour s'occuper de son bas, se retrouvant, à présent, en lingerie devant lui.

Après avoir replacé sa casquette en riant, il haussa les sourcils, une fois, avant de sourire en coin, l’air désireux, en se penchant tout légèrement vers sa copine pour murmurer à son oreille : « Oh, ma langue, crois-moi qu’elle te savourera encore et encore, ce soir … » Lâcha-t-il. Le murmure, c’était surtout pour faire vibrer Bella de par la proximité de sa voix et de son souffle contre son oreille. Parce qu’il se fichait bien, Elmo, qu’on puisse entendre le sort qu’il réservait au corps de la costaricaine. Ce n’était ni tabou entre eux, ni tabou par rapport aux autres. Ils étaient deux jeunes adultes assoiffés l’un de l’autre, il n’y avait rien de mal à cela. Au contraire, ils vivaient pleinement leur amour, leur intimité. L’italien ne voyait pas pourquoi il aurait à cacher cela. Aussitôt arrivés à l’appartement de Bella, les deux se retrouvèrent rapidement, ne laissant environ qu’une minute de suspens avant de mettre en action toutes ces paroles lâchées sur le ton du désir. Il rit entre leurs baisers quand Bella gronda contre lui de ne pas parler d’Holly alors qu’ils s’apprêtaient à faire l’amour. Évidemment, Elmo étant Elmo, la pensée que lui, ça ne le dérangeait pas de penser à toutes les deux, ensemble et avec lui, lui traversa l’esprit. Mais comme il avait été privé de sexe dans l’arrière-local vingt minutes plus tôt, il avait trop peur de passer à côté de l’occasion présente à son tour, alors il se tut. Il dirigea Bella jusqu’à la table à manger, sur laquelle il la hissa sans difficulté. Impatient, pressé, il lui retira son jeans sans plus tarder pour laisser sa bouche la retrouver mais cette fois, c’est la peau de ses jambes qui reçut ses baisers. Il ne s’arrêta que pour la regarder quand elle releva la tête vers lui. « Non, lequel ? » Demanda-t-il même si, avec quelques secondes de plus, il aurait pu trouver mille et une raisons prouvant que cet appartement vide, rien que pour eux, était l’idéal pour leur côté toujours en manque. Mais il voulait entendre ce qu’elle, elle avait à dire. Il sourit, fier, satisfait, content. « Alors j’vais faire en sorte que ce soient tes voisins maintenant qui risquent d’entendre … et tu sais quoi ? J’en aurai rien à foutre. » Il la regarda retirer son haut avec envie, avant de pencher à nouveau vers elle. Maintenant que son ventre était libéré, il laissa ses lèvres passer de son bas-ventre à son nombril, avant de redescendre vers sa petite culotte. Il écarta celle-ci avec deux doigts, pour laisser la place à sa langue qui vint d’abord chatouiller le clitoris de Bella afin de la sentir vibrer de surprise et de plaisir, puis ses coups de langue se firent plus calculés, plus brûlants. Pendant que les deux doigts de sa main droite tassaient toujours la petite culotte, sa main gauche s’approcha elle aussi de son sexe enflammé, et son index et son majeur la pénétrèrent pendant que sa langue continuait son art.

Souffle chaud contre l'oreille de la brune, Bella frissonnait déjà de plaisir. vivement qu'ils arrivent à l'appartement de la Costaricaine, parce que le feu dans son bas ventre, celui allumer par le dragon qu'était Elmo, lui, la consumait sur place. Les joues de Bella s'empourpraient face à son désir, et un sourire plein d'envie de posait sur ses lèvres qu'elle mordillait avant d'ajouter : « Ça tombe bien, la mienne aussi compte se mêler à la partie » d'un ton lascif. Lorsque l'on disait qu'ils se connaissaient par coeur, tous les deux, et qu'ils savaient comment faire réagir le corps de l'autre pour le faire grimper aux rideaux rapidement, la preuve y était, là, devant une Bella déjà échaudée et impatiente de se retrouver avec lui, seuls.

Et ça ne prit pas plus de temps, puisqu'ils regagnèrent rapidement l'appartement de la nouvellement diplômée et qu'ils retrouvèrent, également, les lèvres de l'autre. D'abord dans un baiser enflammé dont Bella tenta de prendre le contrôle, poussant son amant contre le mur de la cuisine pour mieux savourer ses lèvres, puis, rapidement, dans un second baiser où l'Italien reprit le contrôle de la situation, poussant sa douce délicatement vers la table à manger, incité par les sous-entendus de Bella. Ce à quoi, Elmo précisait qu'il était à présent bien heureux que Bella n'habite plus en cohabitation avec Holly, sans quoi, ils ne se seraient sans doute pas risqué à baiser sur la table de la salle à manger, au risque de s'y faire surprendre et par pur respect. Bella lui intima, cependant, de ne pas parler d'Holly alors qu'ils s'apprêtaient à faire l'amour. Si pour l'Italien, l'image de Bella et Holly, une blonde et une brune, offertes pour lui, était sans doute excitante, elle restait l'amie de la Costaricaine. Et on savait bien que, dans ce genre de plans, il valait mieux choisir un tiers partie qui n'était pas trop près de l'un ou de l'autre des autres partenaires. Des tensions, et pas que sexuelles, il risquerait d'en avoir après coup, dans un tel cas.

Bref, la question ne se posait pas, parce que ce soir il n'était question que de Bella et Elmo. Leur plaisir, leurs envies, leurs corps et rien d'autre. Et ça commençait par l'urgence de retirer les vêtements de la brune pour mieux y apposer de baisers, commençant par l'intérieur de ses cuisses et se terminant, une fois qu'elle ait retiré son haut, sur son ventre. « Et tu sais quoi... J'en ai rien à foutre moi non plus », lâchait la brune qui refermait les yeux sous les doux baisers de son amant, soupirant en se délectant de la trajectoire de ses lèvres. Doucement, il s'engagea vers l'intimité de sa copine, la dénudant en y repoussant le tissu de dentelle de sa culotte de sa main droite, sa langue qui venait se mêler à la chaleur de son souffle pour caresser le bout de son clitoris. Et, déjà, Bella gémissait, refermant les yeux, relâchant sa tête. « Sur cette lancée.... », soufflait-elle, « mes voisins vont vraiment m'entendre », complétait Bella en était vocal quant à son plaisir, Elmo qui insérait en elle deux doigts, initiant les mouvements en elle. « Damn », laissait-elle entendre, poussant son bassin contre la bouche de l'Italien, cherchant à augmenter son plaisir, impatiente de se sentir se contracter sous ses coups de langues. C'était tout ce qu'elle pouvait faire, ses bras étaient occupés à supporter son corps.

Ils n’avaient pas menti, Bella et Elmo. Leurs langues étaient effectivement toutes les deux de la partie, enflammées, prêtes à faire vivre les émotions les plus intenses au corps de l’autre. Si au départ ce furent les deux langues qui jouèrent entre elles, ce fut par la suite celle de l’italien qui prit le lead en redécouvrant chaque parcelle de l’entre-jambes de Bella, de ses cuisses jusqu’à son sexe. Ses baisers mouillés la faisaient frissonner, et rien n’égalait ce sentiment de sentir sa peau frémir sous chacun de ses contacts. Parfois, I swear, il avait l’impression de ne vivre que pour ça. Il écarta la culotte noire en dentelles de la brunette et passa aux choses sérieuses, s’appliquant méticuleusement à lui offrir ce plaisir clitoridien qui lui arracha quelques gémissements de plaisir. Lorsque ses deux doigts la pénétrèrent, les gémissements contrôlés se transformèrent en râles satisfaits. Elmo l’était aussi, satisfait, de l’entendre apprécier à ce point ses caresses langoureuses. Il redoubla d’ailleurs d’efforts, alimenté par le rythme du souffle de Bella, de plus en plus saccadé. Il voulait l’entendre jouir, déjà, il voulait qu’elle atteigne l’orgasme une fois, puis deux, jusqu’à ce qu’il arrête de compter et qu’il la laisse rassasiée après leurs longs ébats. La jeune femme lui affirma qu’elle n’en avait rien à foutre, elle non plus, que ses voisins puissent l’entendre. Il esquissa un sourire, acceptant alors le challenge avec beaucoup de sérieux. « Good. » Dit-il avant de reprendre ses baisers et ses coups de langue contre le sexe de Bella. Il rentra un troisième doigt en elle, pour lui soutirer les plus beaux cris de plaisir. Il ne s’arrêta pas quand la costaricaine lâcha que sur cette lancée, ses voisins allaient réellement l’entendre. C’était le but, pensa-t-il, amusé. Ses exclamations de surprise, de plaisir, traduits en mots vulgaires mais bien sentis, encourageaient Elmo à continuer. Gêné par la culotte, il se sépara de la jeune femme le temps de lui retirer complètement le sous-vêtement et avoir toute la liberté requise. Debout, il laissa tomber le bout de tissu au sol, avant de se pencher à nouveau, d’abord vers les lèvres de Bella pour les sceller aux siennes, avant de retourner à leur destination initiale. Il souffla légèrement contre le sexe de la jeune femme, d’un souffle chaud qui devait tout de même amener une certaine fraîcheur à son intimité enflammée. Il reprit ensuite ses coups de langue contre son clitoris, entre succions, baisers et lèchements, posant cette fois ses deux mains sous les fesses de la jeune femme pour l’aider à pousser son bassin contre lui. Il avait l’impression de sentir tous les muscles de la costaricaine se contracter, il sentait son souffle de plus en plus court, il la savait tout près de l’orgasme et il avait hâte de l’entendre jouir, et de goûter cette explosion.

Damn lord. C'était cent fois mieux qu'une baise rapide dans l'arrière-local du café, sans fois mieux que le comptoir froid ou que les casses de café en grains. C'était sans fois mieux que l'idée de devoir se justifier quant à l'enclenchement tardive du système d'alarme et cent fois mieux que le parquet de leur lieu de travail. C'était cent fois mois que tout ça. La peau de Bella s'était déjà hérissée au contact des caresses d'Elmo d'abord douces, trop douces, avant qu'elles ne se transforment en réel supplice auquel la brune ne savait résister. Elle voulait y succomber, lui faire comprendre tout le plaisir qu'elle prenait alors qu'il usait tantôt de sa langue, tantôt de ses doigts pour lui faire atteindre le firmament. Elle était sa saveur favorite, il s'en délectait, passant sa langue contre ses lèvres intimes, contre son clitoris, la léchant avec ardeur pour sentir tous ses muscles se contracter au passage de sa langue, pour l'entendre se plaindre plus fort, plus rapidement, pour que sa respiration ne devienne qu'un fin souffle entre ses cris.

God damn, c'était cent fois meilleurs que ce qu'elle avait eu en tête. Encore plus alors qu'il mettait pause à toutes ses caresses pour laisser sa culotte regagner le carrelage de sa cuisine et qu'elle croisa ses yeux. Un sourire fiévreux se posa sur les lèvres de la costaricaine, un sourire qui ne trompait pas, et Elmo vint à sa rencontre, lui faisait goûter sa saveur. Les mains de Bella venaient dépeigner les cheveux défaits naturellement de son petit ami, alors que le baiser s'intensifiait et qu'elle faisait danser leurs langues ensembles. Elle soupira de déception, presque, quand il rompit leur baiser pour replonger entre ses jambes, mais retrouva rapidement sa satisfaction alors qu'il insérait, cette fois, trois doigts en elle. Et Bella arrivait à la limite de sa contenance. Il y mêlait sa langue, ses lèvres, ses doigts. Et puis, il s'empara de ses deux fesses, pour permettre au sexe de la brune d'être plus près de ses lèvres. Jusqu'à ce qu'il la fasse jouir, incapable de contenir sa délivrance, laissant les cris de plaisir teinter la pièce.

Bella relâcha l'appuie de ses coudes contre la table, s'y allongeant en laissant un « wouah... » souffle d'entre ses lèvres, reprenant sa respiration à un rythme acceptable avant de se redresser, un sourire aux lèvres. Assise sur la table de cuisine, ne lui restant que son soutien-gorge comme vêtements, elle souriait à Elmo. Satisfaite. Amoureuse. Mais aussi, pas totalement rassasiée. Et d'un geste rapide, elle envoya son soutif au sol, offrant une vu plongeante sur ses seins à son petit ami qu'elle attirait à elle en tirant sur le col son haut. Haut qu'elle lui retira avant de l'embrasser dans le cou, puis sur le haut de son torse, puis sur ses épaules et ses biceps avant de retrouver ses lèvres avec envie. Elle l'attirait à lui, enroulant ses jambes autour de la taille d'Elmo, pressant sa poitrine nue contre son torse. « Ici ou dans le salon? », murmurait-elle contre ses lèvres.

Entendre Bella jouir était sa récompense, sa délivrance à lui aussi qu’il accueillait comme un écho au plaisir de la jeune femme. Il souriait, satisfait, en l’écoutant déverser son bonheur charnel sur le silence de l’appartement. Les paumes de ses mains étaient toujours contre les fesses de la brunette, les sentant vibrer comme tout le reste de son corps qui n’était plus que tremblotements de plaisir. Il frissonna lui aussi, en raison de la puissance du moment, et se redressa légèrement quand Bella en fit de même. Il rit tout légèrement quand elle souffla son contentement, comme si elle était surprise de l’issue de ce chaud moment. Il était vrai qu’il s’était particulièrement appliqué, ce soir, l’image de la brune couchée sur la table à manger ayant éveillé ses plus profonds désirs. D’ailleurs, il n’avait aucunement envie de la délaisser, cette table, qui offrait une magnifique vue sur la jeune femme, éclairant son corps en lui donnant des teintes chaudes et satinées. Assise au bout de la table, ses jambes ouvertes pour y recueillir le corps debout d’Elmo, Bella enleva les derniers pans de tissu recouvrant son corps. Il admira sa poitrine libérée, se penchant même pour y déposer de chastes baisers, le temps de l’accalmie. La costaricaine l’attira ensuite contre elle, scellant leur étreinte de ses jambes enroulées autour de son corps. Elle lui retira son chandail, l’italien l’y aidant en levant les bras haut dans les airs et relevant le menton pour faciliter le passage du col. La jeune femme pressa ensuite sa poitrine nue contre son torse, Elmo pouvant alors sentir ses mamelons durs appuyés contre sa peau. Ça, rien que ça, ça suffisait à le rendre complètement dingue. « Ici … J’suis trop impatient pour bouger et, surtout … J’trouve que cette table n’a pas encore été assez testée. » Il esquissa un sourire avant de prendre les mains de Bella et de les guider jusqu’à la fermeture éclair et au bouton de son pantalon. À deux, ils descendirent les vêtements restants de l’italien qui se retrouva nu à son tour. Son membre était déjà bien excité, par l’orgasme de Bella et par la vue plongeante qu’il avait sur son corps de déesse latine. Celui-ci se redressait durement vers l’entre-jambes de Bella, déjà plus ou moins à la bonne hauteur sur cette table. Il se lova contre elle un peu plus encore, prenant son menton d’une main pour relever son visage vers le sien et l’embrasser avec amour et désir, leurs langues se retrouvant enfin dans un soupir de satisfaction.

Ce n’était pas de la surprise, mais bien plus du contentement que Bella exprimait. Qu’Elmo la fasse jouir ainsi, ce n’était pas une surprise. Il l’avait d’ailleurs fait monter au septième ciel plus d’une fois. Mais cette fois là, elle se traçait dans leurs meilleures. Ça avait sans doute un lien avec leur excitation qu’ils ne contenaient pas, qui étaient bien plus forte que normalement. Elle avait eu le temps de monter, cette excitation, entre le café, le Bowen Sushi et l’appartement de Bella. Elle avait été à son comble. Et là voilà finalement consommée. Bella avait explosé, sans faire gaffe au bruit et au reste du monde, sous les caresses agiles de la langue d’Elmo qui l’avaient amener dans un autre univers.

Et à présent qu’elle avait joui, elle n’était pas rassasiée. Il lui fallait encore sentir le corps d’Elmo, combler leur besoin l’un de l’autre. Raison pour laquelle Bella l’avait attiré vers elle, se déshabillant totalement avant de l’embrasser avec toute la fougue que son désir contenait, langues dansantes à nouveau, ses mains qui parcouraient le trajet entre la nuque de l’italien, son dos et son torse. Et la question qui guiderait le reste de leurs ébats était posée. Ici où le salon? C’était la cuisine qu’Elmo désirait baptiser. Et ça lui allait, à la brune, qui se laissait guider par son petit ami sur son corps, jusqu’à lui retirer le reste de ses vêtements, sa verge qui pointait déjà la direction qu’elle voulait prendre. Mais pas encore. Parce qu’il avait capturé les lèvres de Bella, et elle, elle avait capturé son membre, le caressant et sentant le souffle d’Elmo contre leur baiser alors qu’elle lui donnait à son tour un peu de plaisir.

S’ils étaient à la bonne hauteur pour qu’il la pénètre, cela attendrait. Bella pourrait toujours s’y rasseoir, sur cette table, au temps voulu. Et, en vérité, c’était bien que qu’elle comptait faire, s’y mettre tout au bout alors qu’il s’insérait en elle. Mais pas maintenant. Doucement, elle le forçait à reculer, poussant sur son torse de sa main libre. L’autre, elle continuait de le masturber tout en guidant l’italien jusqu’à la chaise où il s’assit. Toujours affairée à ses caresses, Bella vint lécher le cou d’Elmo après l’avoir embrassé et descendit, lentement, son chemin vers le membre qu’elle avait toujours dans sa main, la troquant contre des baisers au bout de sa verge. Baisers qui, rapidement, s’étaient transformés en une fellation où tout son sexe était dans la bouche de la brune, agenouillée entre ses jambes.

Tous les deux étaient désormais libérés de tous leurs vêtements, l’air maintenant frais sur le corps d’Elmo faisant frissonner sa peau. Mais Bella était là pour le réchauffer et sans même que ce soit l’objectif, ses prochaines caresses et baisers chassèrent ce sentiment inconfortable chez Elmo dont la peau semblait s’être enflammée à nouveau. Lui se montrait pressé, parce qu’il n’attendait pas forcément quelque chose de la part de Bella. Entre eux, c’était aléatoire, l’un donnait, l’autre recevait, parfois pas toujours dans la même lancée, pas toujours le même soir. Ils ne vivaient pas d’une routine sexuelle selon laquelle dès que l’italien lui faisait un cunnilingus, il fallait qu’elle lui fasse une fellation. Ça ne fonctionnait pas ainsi, ce serait beaucoup trop prévisible et, surtout, ça ne respecterait pas leurs envies du moment. Elmo avait eu envie de donner ce plaisir à sa petite amie et de la sentir jouir sous l’effet de ses baisers et de ses coups de langue, mais il ne s’attendait pas forcément à ce qu’elle inverse ensuite les rôles. Si c’était le cas, tant mieux, le brun ne refuserait sans doute jamais de telles attentions. Mais pour l’instant, dans cette proximité de leurs corps, il n’avait qu’une idée en tête et c’était de la pénétrer, de sentir son sexe remplir l’intérieur chaud de Bella. La main de la costaricaine qui venait d’entourer son membre décuplait le plaisir et l’envie, d’ailleurs. Il gémit de plaisir contre ses lèvres qu’il ne délaissait pas. Malgré l’insistance du corps d’Elmo qui se plaquait au sien, Bella avait d’autres idées en tête et alors que lui se pressait contre elle, impatient, elle le repoussa tout légèrement, le forçant à reculer. Il râla, mais sa plainte était camouflée par les soupirs de plaisir puisque la brunette n’avait cessé de le masturber malgré la distanciation de leurs corps. Elle le guida doucement jusqu’à une chaise autour de la table, et Elmo y prit place sans ronchonner en devinant ce qui suivrait. Il esquissa un sourire en la regardant descendre, lentement, lascivement, mêlant à sa descente des baisers dans son cou, sur son torse et vers son pénis qu’elle inséra finalement dans sa bouche. Elmo rejeta sa tête vers l’arrière, sa nuque reposant sur le barreau supérieur du dossier de la chaise. « Oh oui … » Lâcha-t-il entre deux respirations mal contrôlées. La salive chaude de la costaricaine qui restait sur son sexe à chaque fois qu’elle remontait le mouvement le faisait frissonner de plaisir, et le soulagement le regagnait quand elle réintroduisait sa verge dans sa bouche. Elle connaissait ses faiblesses par cœur, elle savait ce qui lui faisait perdre la tête, ce qui l’excitait au plus haut point. Elle réussissait à tout coup et son cœur battait déjà en accéléré. « Slower … » Murmura-t-il en relevant légèrement la tête et posant une main derrière la tête de Bella. « Tu vas me faire venir … faut pas … » Lâcha-t-il alors que lui voulait venir en elle, et si elle le faisait maintenant, il n’était pas certain de pouvoir reprendre ça tout de suite.

Heureusement, qu'ils n'avaient pas une routine sexuelle. Bella et Elmo, ils avaient toujours vécu dans la liberté, dans la nouveauté, dans la différence de bras à chercher pour se combler. Et si depuis qu'ils avaient accepté que leurs sentiments étaient de l'amour, ils avaient été exclusifs, il ne demeurait pas moins qu'ils avaient besoin de sentir cette flamme de nouveauté toujours constante dans leur couple. Et dans leurs idées folles, on comptait de nombreuses parties de jambes en l'air dans des endroits peu conventionnels, sortant des limites d'un couple. La baignoire, d'ailleurs, pendant que Holly regardait un film dans le salon, restait une des meilleures fois de la brune. Non pas parce que le sexe avait été incroyable, la baignoire était petite et ils avaient fallu qu'ils se contorsionnent un peu, mais plutôt parce que la peur qu'on les entende avait rendu le moment excitant. Et cette fois-là, il n'y avait pas été question de préliminaires, le temps leur manquait pour toutes ces douceurs, ils avaient été droit au but. Parce qu'entre eux, ce n'était pas une question d'obligation.

Ce ne l'était pas ce soir non plus. Pourtant, après avoir jouis sous les caresses et baisers de son petit ami, Bella l"avait forcé à prendre place sur une chaise pour lui donner, à son tour, du plaisir. Non pas en réponse à ce qu'il lui avait donné, mais plutôt parce qu'elle en avait terriblement envie. Bella aimait Elmo. Et elle aimait également sentir qu'elle lui faisait du bien. Elle aimait l'entendre soupirer parce qu'elle le caressait et l'entendre gémir parce qu'elle l'embrassait. Et cette envie, al Costaricaine la ressentait ce soir. Et alors que Elmo bronchait, grognait en se reculant par la poussée de sa petite amie, Bella gloussait, sachant bien que ce grognement se transformerait en soupir de plaisance quelques secondes plus tard, une fois qu'elle aurait posé ses lèvres contre son sexe.

Et c'est ce qu'elle fit, dès qu'il eut les fesses sur la chaise et qu'elle put s'agenouiller. Mouvements qu'elle contrôlait avec précision, sachant bien ce qui faisait plaisir à son homme, réagissant à ses soupirs et ses approbations verbales jusqu'à ce qu'il lui intimer de ralentir sa cadence. Bella remontait les yeux vers Elmo, souriant. « Faut pas? », répétait-elle amusée, sachant bien ce que ça voulait dire, mais le narguant avant de reprendre sa fellation, là où elle l'avait laissé. Enfin, presque. Lentement. Comme il l'avait demandé, souriant contre sa verge devant la lenteur exquise qu'elle empruntait. N'était-ce pas, finalement, pire que ce qu'elle faisait dès le départ? Était-il rendu à un niveau d'excitation qui ne pouvait plus se contrôler? Bella avait l'impression de le sentir pousser son bassin vers elle, pour sentir encore plus sa bouche faire étau autour de son membre. Et dans un rire, cessant ses baisers, elle lui intima à son tour : « Slower. » Son rire était à la fois angélique et lascif, elle se redressa, enjambant Elmo toujours assis sur la chaise. Elle planta son regard dans celui de son petit-ami, contrôlant la pénétration en le faisant s'insérer en elle lentement. « Slower », répétait-elle alors que le membre d'elmo était au fond d'elle, riant à nouveau.

Il était vrai que tous les deux avaient été habitués, ces dernières années, à tout l’opposé d’une routine sexuelle. Se réveiller à tous les matins de week-end avec une personne différente, parfois ne même pas se rendre jusqu’au lever du soleil en filant en douce, fuyant les murs d’appartements qu’ils ne reconnaissaient même pas. Longtemps, l’alcool et les mauvaises décisions avaient guidé leur (in)conduite sexuelle. Il aurait été étonnant de les voir basculer, du jour au lendemain, dans un pattern strict et ennuyant. Ils avaient beau être un couple exclusif et se jurer fidélité, cela ne les empêchait pas pour autant d’avoir besoin de se renouveler au lit … ou ailleurs. Il n’était d’ailleurs pas rare que le couple s’inspire et s’excite à l’aide de vidéos pornographiques regardés ensemble. Ils se faisaient découvrir les fantasmes de l’un et de l’autre, et à partir de là, laissaient leur imagination et leur envie construire le reste. Elmo était complètement épanoui dans cette relation-là, d’ailleurs, parce qu’ils étaient ouverts et aventuriers dans cet aspect qu’Elmo jugeait essentiel pour le bon fonctionnement d’un couple. De leur couple, en tout cas. Parce qu’ils avaient tous les deux un appétit sexuel qu’il leur fallait combler par tous les moyens possibles. Ce soir, maintenant que l’appartement était exclusivement habité par Bella et donc par le couple, puisque l’italien passait beaucoup trop de temps entre ses murs, ils se permettaient de tester autre endroit que la salle de bain pendant qu’Holly était dans la pièce d’à côté. Ils n’avaient plus besoin de s’en soucier, de ça, des autres. Seuls les voisins existaient encore mais ils avaient bien laissé entendre, un peu plus tôt, qu’ils n’en avaient rien à faire que les cris de jouissance de Bella viennent chatouiller leurs chastes oreilles. Pour le moment cependant, c’étaient plutôt les gémissements d’Elmo qui risquaient d’en déranger plus d’un. À chaque aller-retour de la bouche de la costaricaine sur son sexe, un râlement de plaisir s’échappait d’entre ses lèvres. Il dictait à voix haute à la belle de ralentir, de peur d’atteindre l’orgasme trop tôt. « Non, faut pas … Parce que j’en ai pas fini avec toi … » Lâcha-t-il avec un sourire comme celui qu’elle lui offrait, agenouillée devant lui. Il la regarda alors qu’elle reprenait son sexe entre ses lèvres, lentement, sensuellement. Cette lenteur avait finalement l’effet contraire de celui escompté. C’était exquis, c’était envoûtant, de la regarder s’exécuter avec une précise lenteur. Perdant le contrôle, il souleva son bassin pour que sa verge pénètre plus profondément encore dans la bouche de Bella. Un soupir d’excitation s’éleva entre eux, et il ne laissa ses fesses retrouver la chaise que lorsque la brunette le rappela à l’ordre. Il rit à son tour, doucement. « C’pas ma faute. Tu me fais perdre la tête. » Et le contrôle. Elle se releva et passa ses jambes de chaque côté de l’homme, s’asseyant sur lui. Son membre s’inséra en elle comme si le chemin lui était connu par cœur. Tout de suite, animé par l’envie, Elmo débuta les vas-et-viens. Quand Bella reprit à nouveau ses propres paroles en l’intimant d’aller plus lentement, il rouspéta, râla, la tête perdue entre les seins de la costaricaine. Ses mouvements perdirent de leur cadence mais pas de leur profondeur. Il recula sa tête et ses lèvres et sa langue vinrent retrouver les mamelons de la brunette, à la parfaite hauteur. Il voulait qu’elle jouisse à nouveau pendant qu’il était en elle.

Au fond, leurs conduites sexuelles les avaient mené à se trouver. À apprendre à aimer qu'une seule personne, à la fois. À apprendre à ne partager qu'une seule paire de draps. Ça n'avait pas été compliqué, à bien y compté, parce qu'une fois qu'Elmo fut entré dans la vie de Bella, il avait chamboulé son coeur. Une fois qu'ils avaient laissé parlé le désir qu'ils avaient toujours eu, l'un pour l'autre, mais toujours tu. Cette nuit-là, cette fête étudiante, chez lui, ce beer pong qui s'était terminé en danse un peu trop lascive et en jambes enlacés alors que les invités continuaient à s'amuser dans la pièce voisine. Cette nuit qui avait laissé le matin reprendre sur un oubli volontaire, sur le blocage de leurs sentiments, de ses sentiments à lui, surtout, parce que la culpabilité avait pris le dessus. Cette nuit qui avait ouvert la brèche de leur amour qu'ils ne cachaient plus, à présent.

Le commun, la routine, ce n'était pas eux. Pas avec leur caractère explosif, pas avec leur passif. La fidélité, oui. Mais la banalité. Ce soir en était un bon exemple, incapable d'attendre de consommer leur repas qu'ils se mangeaient mutuellement dans la cuisine, laissant librement leur amour prendre vocalement toute la place. Tant pis pour les oreilles des voisins, Bella leur ferait un gâteau au chocolat le mois prochain pour leur anniversaire de mariage pour s'excuser. Pour ce soir, cependant, elle ne pensait qu'à eux. Qu'à ce plaisir qu'il partageait et l'envie que ses voisins ne l'entendent pas qu'elle, mais lui aussi.

Agenouillée devant lui, Bella se permettait la même remarque que l'Italien avait faite plus tôt. Lentement. Plus lentement. Il guidait les mouvements de la bouche de son amante, avide de l'effet qu'elle procurait à son sexe, et Bella s'en délectait et s'en moquait à la fois. « Je vais te faire perdre la tête », l'avertit-elle tout de même, avant de reprendre le contrôle en le surplombant de toute sa personne, prenant place au-dessus de lui, sur la chaise de cuisine qui craquait entre les gémissements des deux amants dont le corps ne faisait plus qu'un. En elle, elle le sentait la remplir, son sexe se resserrait autour de celui de l'homme, sa lèvre inférieur était mordillée, elle étouffait ses gémissements jusqu'à lui lancer un nouvel avertissement qui se voulait, surtout, comme une douce souffrance, calmant leurs ardeurs et faisant perdurer leur plaisir. Elmo n'en ferait qu'à sa tête, de toute façon. Et là, sa tête, elle reposait entre la poitrine de la brune, l'embrassait avec envie, faisant tourner sa langue contre ses mamelons durcis. Bella envoyait ses longs cheveux vers l'arrière quand sa tête balança et qu'elle fermait les yeux, gémissant longuement, profitant de la douce sensation des caresses de celui qu'elle aimait. Son gémissement se termina sur un rire, sourire taquin, alors qu'elle remontait ses jambes, posant ses pieds sur l'assise de la chaise, de par et d'autre du corps d'Elmo, pour l'aider à reprendre d'assaut leur échange. Elle le montait, accroupie sur la chaise, intensifiant les vas-et-viens de leurs sexes, laissant des gémissements ressemblant à des cris envelopper la salle. « Bordel », lâchait-elle en prenant appuie de ses mains sur les épaules de l'homme, ses ongles s'enfonçant doucement dans sa chaire. « Fais-moi jouir », lui demandait-elle en cherchant son regard, se retirant de leur étreinte pour se coucher, ventre contre la table, lui offrant une vue sur ses fesses et la chute de ses reins.

Ils n’avaient rien prévu de ça, Elmo et Bella. Ce n’était certainement pas le genre de relation de laquelle on dit c’était écrit dans le ciel. Au contraire, ce n’était écrit nulle part, personne n’aurait pu le prédire et encore moins eux. Ils se connaissaient depuis le début de leurs études universitaires, n’avaient jamais démontré un quelconque intérêt affectif l’un envers l’autre, juste une amitié plutôt distante, basée sur leur amour commun de la fête et de la musique. Ce soir-là, après ce beer pong, après ces danses sensuelles, tout avait basculé. Sans prévenir. Sans précédent. Mais des suites, il y en avait eu, une fois et plusieurs fois ensuite. À partir de là, dès la première seconde de leur premier baiser, sans même le savoir Bella et Elmo s’étaient enchaînés l’un à l’autre. Si par moments cette fusion pouvait être douloureuse, cette nuit elle se montrait sous son plus bel éclat.

Des éclats de rire, des éclats de jouissance, des éclats de bonheur. Leurs voix s’entrechoquaient dans une musicalité sensuelle qui ne laissaient aucune place à l’interprétation. Leurs ébats les envoûtaient, ne laissant plus aucun espace pour la gêne ou la censure. Elmo râlait de plaisir, se faisait violence pour ne pas céder trop rapidement aux sensations divines que sa copine lui procurait. « Comme si c’était pas déjà fait … » Releva l’italien qui lui avait déjà fait comprendre qu’elle lui faisait perdre tout le contrôle qu’il pouvait avoir. Il n’en avait déjà pas beaucoup, me direz-vous. Le jeune homme accueillit sa petite amie sur ses cuisses, se souciant guère de la capacité de la chaise à les soutenir tous les deux. Elle craquait à chacun de leurs mouvements charnels, comme pour leur rappeler que le monde extérieur existait encore, mais ils n’en avaient que faire. Leurs corps ne faisaient plus qu’un et ils s’enveloppèrent volontairement, insouciants, dans une bulle de laquelle on ne pourrait les extirper pendant ce moment des plus intimes. Elmo pénétra la jeune femme, la comblant, la remplissant, de son sexe dur et gonflé. Et elle, elle l’enveloppait, se refermait autour de lui, et cette chaleur humide emportait tout ce qu’il lui restait de raison. L’italien ralentit la cadence à la demande de la brunette, sans pour autant perdre de profondeur dans ses mouvements. Il voulait qu’elle le sente glisser en elle le plus loin possible, il voulait entendre ses petits cris de surprise et de plaisir à chaque fois qu’il replongeait plus profondément en elle. La tête de l’homme se perdait entre les seins de la costaricaine, sa langue et sa bouche jouant avec ses mamelons durcis. La belle lui offrit un accès encore plus aisé en balançant la tête vers l’arrière, pointant fièrement les seins vers lui, dégagés, lui ouvrant la voie. Il reprit ses caresses de plus belle, de ses mains et de sa bouche. La jeune femme profita de ce moment pour poser ses pieds sur l’assise de la chaise et avoir une plus grande stabilité afin d’intensifier leurs vas-et-viens. Elmo ne se fit pas prier pour accentuer ses mouvements et augmenter le rythme. Ses râles se faisaient de plus en plus rapprochés, il avait la respiration haletante et la poitrine qui gonflait et retombait aussi vite. Avant d’atteindre le point de non-retour, Bella se retira de leur embrassade et se coucha le ventre contre la table, ses fesses invitantes relevées vers lui. Elmo se leva de la chaise, posa ses mains sur les hanches de la costaricaines, et la pénétra à nouveau, par derrière. Il accentua ses mouvements de bassin, ses testicules frappant de manière rythmée contre le clitoris gonflé de Bella. L’excitation ne tarda pas à retrouver son intensité avec la vue que Bella lui offrait et, rapidement, l’italien grogna en éjaculant en elle, son corps tout d’un coup pris de nombreux spasmes délivrants.