hot - we come together 'round midnight when it’s just you and me (belmo)

Ils étaient beaux. Malgré toutes leurs explosions et leurs désaccords. Malgré les moments difficiles. Ce qu'ils avaient là, c'était beau. Et ils s'aimaient. Peut-être trop. Peut-être mal. Peut-être étaient-ils encore trop jeunes et immatures pour ce genre de sentiments là, mais ils s'aimaient. Ça, il n'y en avait plus aucun doute. Ils s'aimaient au point d'en avoir changé leurs convictions, d'avoir décidé d'arrêter de se battre l'un contre l'autre, mais surtout contre leurs sentiments, et d'accepter ce que la vie tentait de leur envoyer comme message. Et ce, même s'il fallait peut-être briser un peu de leur amitié avec Milo au passage. Il lui faisait perdre la tête, Elmo. Aujourd'hui, mais depuis aussi tellement longtemps. Et le plus beau, c'était que ça en était réciproque. Et pas que sur le plan sexuel. Aujourd'hui, cependant, les allusions de la brune étaient axées vers cet aspect sexuel sur lequel ils se comprenaient bien. Trop bien, même. Ils n'avaient d'ailleurs pas nécessairement besoin de se parler pour se comprendre. Tout se passait au travers de leurs regards incendiés, leurs souffles entremêlés et leurs gestes impatients de se retrouver.

Elle était impatiente, gourmande, en voulait plus. Plus de tête renversée, plus de tête perdue, plus de l'effet qu'elle avait sur lui. Bella usait de ses charmes, de ses mouvements qu'elle contrôlait avec précision, contrôlant un peu leur embrassade en se stabilisant sur la chaise de bois craquante laissant le sexe d'Elmo prendre pleine possession de celui de la Costaricaine. Lâcha des hurlements de plaisir qu'elle ne rendait plus subtil à présent, au bord de la jouissance, elle leur efforçait une frustration supplémentaire, coupant leur élan pour s'offrir davantage à lui. Ventre allongé de tout son long contre la table de cuisine, il ne fallut pas longtemps à l'Italien pour venir la rejoindre, prendre possession de son derrière de ses grandes mains et de s'insérer à nouveau en elle dans un mouvement sec, fort, rapide. Ils n'en étaient plus dans la douceur, leur envie parlait trop pour eux. Et il délivra Elmo le premier, d'un orgasme qui le prenait de plein fouet, son corps en transe accompagné d'une centaine de petits spasmes, son pénis qui s'enfonçait encore plus en elle alors que tout son corps était en perte de ce contrôle qu'ils avaient pourtant eue tout au long de leur étreinte. Et alors qu'il en était à la fin de sa jouissance, ce fut au tour de la brune de relâcher la pression, gémissant avec force, s'agrippant aux abords de la table en réaction au plaisir qui s'échauffait dans son intimité.

Haletante, Bella resta dans cette position pour ce qui lui parut de longues minutes, comme si le temps était au ralenti, avant qu'Elmo s'éloigne d'elle pour lui permettre de se redresser. Il avait pris place sur la chaise abandonnée, elle vint le retrouver, s'asseyant sur lui, se blottissant dans ses bras. « Je t'ai  fait tourner la tête alors ? », gloussait-elle, la tête enfouie dans ses cheveux.

Les jambes tremblantes, le sexe sensible, le cœur déchaîné autant que sa respiration, Elmo retrouva ses esprits après l’orgasme, juste à temps pour bien apprécier celui de Bella qui ne tarda pas à arriver. Il resta en elle le temps de sentir son intimité vibrer contre la sienne, le temps de déguster la longueur et la puissance de son gémissement de jouissance. Ils restèrent là, Elmo surplombant le corps de la costaricaine, cette dernière s’agrippant aux rebords de la table le temps de reprendre complètement possession de son corps. De longues secondes, peut-être même des minutes, il n’en avait aucune idée. Elmo perdait toujours la notion du temps, lové contre Bella. Puis, en manque de la véritable chaleur de son corps, en manque de son visage, de son regard et de ses sourires, il se retira d’elle et se recula pour qu’elle se redresse. Brièvement, il s’approcha d’elle, qui était toujours dos à lui, pour coller leurs corps l’un contre l’autre, son sexe sale et fatigué effleurant doucement ses fesses, ses lèvres se déposant sur son épaule. Puis, il retourna prendre place sur la chaise délaissée pendant l’apogée de leurs ébats. Bella pivota afin de lui faire face et de le rejoindre. Elle s’assit sur lui, se blottit dans ses bras qui l’y invitaient. « La tête et pis le cœur, aussi. Il a fait des 360° dans ma poitrine, tellement c’est intense, toi et moi. » Il rit, rire qui s’évanouit bien vite pour n’en garder que le sourire. Un sourire heureux, comblé, satisfait, et aussi un peu exténué. Il passa une main dans les cheveux mêlés de la costaricaine. Ravage créé de ses mains impatientes et insouciantes. « Je t’aime. » Souffla-t-il contre son nez duquel ses lèvres s’étaient approchées. Il déposa un baiser sur le bout de celui-ci, avant d’en laisser un autre sur la bouche entrouverte de la jeune femme. Il regarda finalement sa montre qui indiquait une heure assez tardive. « Maintenant que j’ai un appétit de rassasié, tu l’sais bien, l’autre se fait sentir … T’as faim, toi ? On ressort les sushis ? » Proposa-t-il avant de se remémorer leurs corps humides. Ils sentaient le sexe, tous les deux. « Bon … après avoir pris une douche, peut-être. » Rectifia-t-il avec un rire léger. Sa main ne cessait de caresser le dos de sa copine, doucement, de bas en haut. Il aurait pu rester ainsi pendant des heures, à étirer le temps dans ses bras. Mais le plus beau là-dedans c’était que s’ils se levaient, c’était juste pour mieux s’étreindre ailleurs.

Cet orgasme l'avait transporté dans un mode qui n'était pas la réalité. Son corps était toujours sur la table de cuisine, mais toute son âme et tout son esprit s'était perdu dans quelque chose de trop beau et trop fort pour lui permettre de garder les yeux ouverts. Cet orgasme l'avait vidé de toute l'énergie qui lui restait, ses jambes avaient lâchées comme si les longues heures debout au café avaient eu raison d'elle et que l'orgasme l'avait achevé. Ils étaient donc resté comme ça, affaissés contre la table, cherchant leur respiration, bercé par leur amour. Ça avait sans doute duré de longues minutes, difficile à dire exactement combien de temps. Dehors, la noirceur était encore plus présente, la nuit était véritablement tombée. Et même si la fin de journée frappait de plein fouet dans la réalité les entourant de l'extérieur, pour eux-deux, ça en était presque comme si le temps s'était figé. Et en une fraction de seconde, il avait filé. L'italien était venu poser de doux baisers contre la peau encore chaude de sa petite copine, sur la cime de son épaule. La brune lui avait souri, yeux à demi-clos, caressant sa nuque en étirant le bras. La réalité, cependant, vint rattraper Bella qui se redressa, forçant ainsi avec douceur Elmo à se redresser lui aussi. Ce n'était que pour mieux se retrouver, une fois assis sur la chaise qui avait tout débuté. Et son rire se mêlait à celui d'Elmo, l'imitant pour ne garder qu'un sourire satisfait. « Je dirais même un 720 degré », répliquait-elle dans l'humour avant de se faire rapidement voler un baiser tendre. « Je t'aime aussi. » Ces mots qu'ils ne disaient que très peu, au final, pas le genre de couple à s'en enterrer, mais qui prenaient tellement de sens quand un ou l'autre osait les prononcer. Peut-être que c'était leur façon d'être, peut-être que ça avait un peu avoir avec leur passé sans attache aussi, mais ça leur réussissait bien. L'amour, ils le ressentaient.

La réalité, c'était aussi Elmo et son appétit sans faim. Sexuel, oui, mais aussi celui qui criait dans le fond de son ventre. Sa remarque fit rire la costaricaine qui n'aurait pu que s'attendre à une réplique du genre. Bella, elle, ne pensait plus aux sushis, ni à quelconque nourriture. Et heureusement, au fond, qu'Elmo était bien là pour lui rappeler quand manger, parce qu'elle aurait décidément laissé tomber le repas du soir si ça n'avait pas été de lui. « Tu vas régler l'eau de la douche ? J'te rejoins dans deux minutes. » Juste le temps d'aller chercher des vêtements décontractés à enfiler par la suite. « Après, ce sera pique-nique dans mon lit et Game of Thrones toute la nuit, ça te va ? »

fin ?