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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 ♔ LE MOULIN ROUGE DES TEMPS MODERNES (Caliste)

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MessageSujet: ♔ LE MOULIN ROUGE DES TEMPS MODERNES (Caliste)   ♔ LE MOULIN ROUGE DES TEMPS MODERNES (Caliste) EmptyLun 23 Nov 2020 - 22:17

CHAPITRE SEPTIÈME - LE MOULIN ROUGE DES TEMPS MODERNES
« D'ABORD, IL Y A LE DÉSIR, PUIS LA PASSION. ENSUITE, LE SOUPÇON, LA JALOUSIE, LA COLÈRE, LA TRAHISON. QUAND L'AMOUR VA AU PLUS OFFRANT, LA CONFIANCE EST IMPOSSIBLE, ET SANS LA CONFIANCE, IL N'Y A PAS D'AMOUR. LA JALOUSIE... OUI, LA JALOUSIE... TE RENDRA, DÉMON ! »
Les yeux vitreux, s'attardant sans réellement les contempler, avec fascination, avec une certaine passion... De ce blanc ivoire éclatant, digne d'une princesse, sortant tout droit d'un véritable conte de fée... Les secondes mêmes, les précieuses minutes semblaient étrangement, s'égrenaient, s'éternisaient à travers ce sablier qui marque votre temps, votre apogée... Le temps d'un bonheur incontesté, incandescent, telles des flammes dont les ombres fantomatiques, dansantes, rôdaient dans l'âtre d'une cheminée - le temps de l'insouciance semblait malencontreusement révolu, effacé... Un faible petit rictus esquissé, non sans joie certaine, venant peindre tes lèvres légèrement rosées, voilà que ton esprit vagabonder aux travers de cette romance naïve, que ton cher mari t'avait sombrement troqué... Une vile tocade, de toute pièce soigneusement ficelées, montés. Miroitant d'un éclat fissuré, te donnant ainsi en pâture, en spectacle, comme une bête de foire dont les doigts t'étaient vicieusement pointés, pour te désigner... Dont la cage dorée, t'avais retenu à jamais prisonnière de son emprise, de ses paroisses de verres, qui ne faisaient que t'étouffer un peu plus encore au fil des saisons clairsemées... Tu ne pouvais plus guère l'y réchapper... Montgomery, c'était comme une sournoise araignée, il avait bel et bien tissé sa toile, magnifiquement étoilée... Comme ta robe de cérémonie1 de la journée, se posant radieusement aux côtés du costume de ta dite, douce et tendre moitié, scintillante inlassablement dans le firmament, se tenant gracieusement à sa gauche, comme le bras droit de sa royale majesté, néanmoins qu'acculer à sa droite, une seconde robe2 de mariée, qui s'était voulu plus légère, d'autant plus fluide, décontractée, afin de participer aux chaudes festivités au demeurant, s'y trouvait également, dans l'espace immense du dressing. Tout trois mariant les formes admirablement des mannequins de chiffons. Non sans une once de poussière sagement nichée dessus... C'est bien là que tu restais prostrée, dans un silence qui n'était troublé que par ta respiration lente, régulière, presque unie... Une plage de sable blanc s'étant matérialisée, à l'égard radieux, harmonieux de vos convives, qui vous avaient toisés avec sincérités, avec grâces et envies, face aux années édulcorées, qui s'étaient présenter à vos orbes chatoyants. Des éclats de rire cristallins, s'échappant inéluctablement des nombreuses lèvres inférieures, fièrement arborées sur leurs peaux de nacres. Vous aviez tous souris, tels des idiots balafrés, en ce jour ensoleillé... Des pétales de rose, des grains de riz soufflés, venant poindre sur le décor sublimé, fort bien élégant, soigné... Sur le ciel azuré, se mariant parfaitement avec l'écume fougueuse des vagues, qui avaient tentés de vous berçaient, lécher vos petits doigts de pieds. Hawaï : rêve de destination engendré par le regard intrigué, envoûtant, séduisant de ton magnifique apollon, à la carrure élancée, athlétique. Imposante de surcroît... La promesse irascible de vous protéger, envers et contre tous, quoi qu'il en fusse... Dans la richesse, comme dans la pauvreté. À travers les méandres calomnieuses, insoumises de la vile maladie, dans l'amertume adversité - promesses engagées a respectées, au détour ambré de vos alliances mutuellement partagées. Jusqu'à ce que la mort vous emporte, comme le soubresaut de la haute marée... Des pas de danse joyeusement orchestrés par chacun, des musiques douces, parfois même endiabler, faisant vibrer les silhouettes aussi affûtées que les flûtes de ce fin breuvage gazeux, brillant comme des diamants, tels la poudre et le feu que vos baisers langoureux avaient consumés... Une architecture s'étant remplacée au cours de ce périple, dans les vastes contrées turquoise, imposantes, alors que vous vous étiez blottis l'un contre l'autre... À mesure que vous étiez sagement, confortablement installés dans la gondole aux contours de velours bordeaux, aux dorures brodées. Vous avez été entraîné par les flots, dans le crépuscule vacillant du Lido. Venezia ; l'endroit immaculé de songes éternels, à travers les regards romantiques des amoureux transis. Vous étiez, à votre manière, les amants modernes de Vérone. C'était la lune de miel prodigieuse, magique, sur laquelle vos sentiments avaient immergé davantage. Liant vos doigts délicatement, fébrilement, dans les pastas cristallisées... Le jour, à la découverte somptueuse d'un musée, niché tel un bijou, dans un petit écrin velouté, alors que la nuit laissait place à la folle passion, aux soupirs de plaisirs échangés... Oui, vous étiez jadis le couple modèle, tant escompté... Envier à jamais, de tous ceux qui vous toisaient. Le couple maudit, qui désormais, vouait ces heures à la symphonie non-mélodieuse, mais plutôt aux blasphèmes... Il avait tué sans ambage, le moindre de vos espoirs, de vos envies... Ce que vainement encore, tu sèmes... Tu restais là, aussi inerte qu'un poisson vidé, te perdant inexorablement dans tes songes, tes pensées embrouiller... Aussi raide qu'un simple piquet, une vulgaire planche de bois soufflée, à mesure que tu n'avais guère entendue la présence impromptue de ton époux, qui, de dos, t'enlacer tendrement de ses bras musclés. Se collant ainsi à toi, comme une douce étoile de mer, il est vrai. Te déposant de furtifs baisers dans le cou. Et alors que tu te mordais la lèvre, pour tenter de contenir un soupir, aussi léger qu'une simple brise glacée, que de doux frissons parcouraient ton échine, tu te fendisses d'un mignon petit rictus, savourant ce sentiment de bien-être, de confiance. De sécurité. Remballant tes vils souvenirs inachevés, dans un de tes placards... Dans les méandres de ta mémoire. « C'était une étouffante, mais somptueuse journée, n'est-ce pas ? » Te soufflait-il presque d'un murmure, en jaugeant à son tour, vos tenues de mariés. S'amusant à caresser doucement tes bras, qui te faisait davantage frémir. Tu n'arrivais plus guère à penser convenablement... Tu sentais tes jambes devenir mélasse coton, néanmoins que ton cœur cognait, tambouriner dans ta cage thoracique. Menaçant d'imploser, colorer les murs de son amère odeur de rouille. « Oui, en effet. Elle était féerique. » Consentais-tu à lui retourner, d'une voix douce, suave. Par moments, tu aimerais avoir une machine à remonter le temps, afin de revivre les instants de vos vies, que finalement, ce dernier avait fini par ternir, peu à peu... Te montrant ainsi sa véritable nature... Faisant tomber ce masque de plénitude, de bienveillance, de romantisme sans égal, pour laisser place à celui de la torpeur, la lancinante froideur, qui, sans nul cesse, te blesser, de sa lame fine, effilée... T'incitant quelques fois à vouloir divorcer... Si tu avais su au demeurant que ton cher Montgomery allait la brisée, d'un geste de la main, d'un simple regard odieux, voir inanimé... Que tu aurais eusses conscience bien plus tôt, qu'il t'aurait vendu un ballon noir, t'aurais escroqué, croyez-le, tu aurais fui en toute hâte, à sa vue indignée, empourprée... Amèrement, il t'avait manipulée... Il continuait d'ailleurs, bien malgré toi, sur sa lancée... Vile créature qu'il était... Ce n'était rien de plus qu'une sombre pensée que tu croyais aimée... Fieffée filouterie, morsure du serpent dont le venin mortel couler inlassablement dans tes fragiles veines... « Je te revois encore et toujours à mes côtés. Tu étais tellement radieuse, magnifique. Tu l'es toujours, d'ailleurs... » Achevait-il tendrement, cependant que tu te retournais, délicatement, pour le confronter. Lui adressant un charmant sourire amoureux, presque mélancolique, que pourtant, tu devais rechigner. Ce jeune homme emplit d'espoirs, de rêves, d'infinies tendresses, tu désirais ardemment le retrouver, dans le fond. Lui, tu voulais lui avouer, lui montrait que tu l'aimais. Ce monstre qu'il s'était créé de toute pièce, tu voulais le chasser, le purger de ta peine. Tu le confessais... « Nous étions magnifiques, parfaits... Ensemble. » Soulignais-tu d'un ton mélodieux, cristallin. Effleurant de tes doigts de fée, sa joue nacrée, néanmoins qu'il te déposait un baiser passionné, comme pour approuver, te démontrait son amour qu'il te portait. Tu le lui retournais instinctivement, te blottissant davantage contre lui. Glissant sans ménagement, tes mains sur sa large poitrine musclée, alors qu'il étouffait un léger gémissement, dans vos lèvres scellées. Cela donnait presque l'image parfaite d'un couple uni, soudé, auxquelles les épreuves du temps n'avaient cédé... Mais cela, c'était juste pour donner le change... « À propos de magnificence, je t'ai commandé une nouvelle robe pour ce soir... » A ces quelques douces paroles placées, tu ne pusses t'empêcher de froncer les sourcils d'incompréhension... Tu ne savais point de quoi tout ceci en résultait, dans le fond... Et comme s'il venait de déceler ce qui clochait... Qu'il tentait de lire en ton être, ta frêle silhouette, comme dans un livre ouvert, tu le visses se fendre d'un léger sourire, alors qu'il s'amusait sagement à tes dépens. « Le cabaret, bijou... Tu as oublié ? » Tu laissais quelques longues minutes défilées, s'égrenaient, à mesure que tu tentais de te remémorer, replacer dans ton esprit esseulé, cet événement bel et bien attendu patiemment, depuis quelques mois durant... Et si, à l'accoutumé, tu avais plutôt une mémoire infaillible, là, pour le coup, tu te sentais quelque peu égarée, il est vrai... « Ce ne devait pas être la semaine prochaine, normalement ? » - « Mais la semaine prochaine, c'est là, maintenant, mon amour... » Te confirmait-il véhément, cependant que tu te sentais rougir, tel un pivoine. Ne sachant guère comment riposter, te justifiait de ton fâcheux écart de conduite... D'une certaine manière, tu craignais qu'il ne t'en tienne rigueur... Tôt ou tard, d'ailleurs... Et bien que, toutefois, tu ne souhaitais guère le froisser... Beaucoup plus qu'il n'y parait, tu ne te sentais d'humeur à festoyer en cette sereine soirée... En réalité, avec ton emploi du temps chargé, l'énergie... L'amour que tu te devais de lui porter à toutes épreuves, dans le fond, tu te sentais éreintée... « Je... Je sais que tu aimes ça, qu'on pourrait passer un bon moment, mais... Est-ce qu'on est obligés d'y aller ce soir ? On ne pourrait pas reporter, plutôt ? » Quand tu remarquais, dont, que ta belle et tendre moitié te lançait un regard noir... Presque à vouloir te gifler de ton impudence... Comme si tu venais de commettre le pire crime qui pouvait se concevoir, tu ne pusses t'empêcher d'avaler ta salive, non sans difficulté certaine, qui restait coincée dans le fin fond de ta trachée, ne voulant soutenir son regard. Tu devrais te raviser... Après tout, une nuit au cabaret, aux côtés de Monty, cela paraissait comme une riche idée. Très sobre, séduisante, contrairement à ce qu'il t'avait toujours démontré. « T'es folle ou quoi ? » Scandait-il, d'une voix qui se voulait un peu trop criarde à ton goût, reculant, se détachant irrémédiablement de ton contact, comme si tu venais de le brûler. Tu aurais dû te taire, oui... Quelle sombre idiote, tu étais... « Sais-tu combien de temps, il a fallu pour que mon... Frère réussisse à nous les avoir, ces places ? » Continuait-il en levant les bras en l'air, pour te faire la morale, à mesure, que de ton côté, tu serrais les tiens contre ta poitrine. Comme pour te protéger, d'une certaine manière... Tu t'apprêtais à lui présenter tes plus plates excuses. Mais avant même que tu n'eusses t'exécuter, ton beau brun te coupait net l'herbe sous le pied. « Non, princesse pourrie-gâtée, cette fois, je ne céderai pas à tes caprices, tu entends ? Que tu le veuilles ou non, on y va ! D'autant plus que nous avons quelqu'un d'important à rencontrer... » Il n'y allait que trop sévèrement avec toi... Sans ménagement, il abusait... Tu n'étais de là, à lui faire des scandales à tout moment, quand même ! Bien au contraire, tu faisais de mieux que tu le pouvais pour trouver grâce à ses orbes caramélisés ! Mais non, naturellement... Lui, ton cher époux, il ne voyait jamais à quel point tu faisais tout pour lui faire plaisir, te décarcasser. Avais-tu seulement le droit de lui révéler que tu étais lasse, fatigué ? Ton teint pâle, blême, ne se voyait suffisamment comme cela ? « Écoute, je suis sincèrement désolée, Montgomery. Juste... Laisse-moi un peu de temps pour me préparer, d'accord ? » Achevais-tu, d'un timbre sincèrement navré, embarrassé. Te pliant, une fois de plus, à sa propre volonté... Écoutant, une fois encore, que ses désirs ardents, égoïstes, insensibles... Tu l'entendais échapper un petit soupir, visiblement calmé que tu daignes finalement t'y ranger. T'adressant à nouveau un charmant, petit rictus, comme pour te montrer qu'il serait humble de t'accorder le bénéfice du doute. Voir, comme s'il ne s'était rien passé... « Ne nous fais pas attendre trop longtemps non plus, ma jolie fleur empoisonnée... La représentation commence dans deux heures... » Ajoutait-il d'une voix rauque, rocailleuse. Quittant dont votre spacieuse chambre, afin de t'y préparer comme il se le devait... Bon, deux heures dit comme ça, cela va se montrait juste, tu le consentais... Toutefois, ce n'était comme s'il te laissait le choix... Tu allais courir, trottiner, d'une certaine manière... C'était un réel défi à relever...


Dans une ambiance tamisée, chaleureuse, parsemés d'éclatants cotillons, d'un lourd tonnerre d'applaudissement sciemment orchestré, synchronisé, qui retentirent dans le lointain cabaret de Bowen... Aux rythmes endiablés, des connotations entraînantes, mélodieuses, enivrant les luxueux convives, qui, pour certain, les effluves d'alcool les rendaient guillerets - c'était l'alcool heureux, à n'en guère douter... Parfois, quelques cris légers de stupeurs se faisaient ressentir, aux dépens de numéros de spectacles, qui se voulaient quelques fois impudents, fort risqués... De douces torpeurs, des stupeurs envahissantes, légalement arborés, voilà que ton cher et tendre mari s'y amusait, s'adonnait aux plaisirs, digne d'un véritable enfant se trouvant dans un magasin de jouets. T'adressant par moment quelques doux mots, de sages compliments, à l'égard des acteurs du show, qui se montraient séduisants, des plus doués. Balèzes, c'est ce qu'il te répétait souvent, tel le refrain solennel d'une chanson, inlassablement répétée, néanmoins que, de ton côté, tu lui retournais ta répartie, tout bonnement, par un mignon petit rictus, suivi d'un petit signe de la tête, pour gracieusement le confirmer. Soupant tranquillement à ses côtés. Devant les mises en scène que tu tentais de suivre, tu étais pourtant troublée sur l'instant du moment, par un client qui avait l'air bien éméché, criant presque comme un vil possédé, un sombre forcené. Se bidonnant également en se tapant le ventre, comme si malgré lui, les riches aliments qu'il avait ingurgités, aux côtés de sa femme qui se montrait d'autant plus embarrassée, en essayant vainement de l'aider à se rasseoir, sous les yeux avisés, malveillants des voisins de table, accompagné d'un serveur, qui le mettait sérieusement en garde de se calmer, sous peine de le faire sortir en toute hâte, dans la volée, à mesure que ce menu, donc, il pourrait presque dégouliner par ses trous non-convenables, devant les visages empourprés de certains petites gens... Cela, ce serait le clou du spectacle, oui, mais point dans le bon sens du terme, tu le certifiais... Décidément, c'était à croire que certains types d'hommes n'étaient bons à sortir... Et alors que ton doux regard envoûtant s'attardait, non sans joie, sur ce dernier... Que tu en étais on ne peut plus alarmiste, obnubilait par ses gestes et propos grossiers, tu n'entendisses point ce que ton cher Montgomery t'avait révélé, sans crier gare... Tu détournais dont le regard pour le confronter, lui présentant tes plus plates excuses, en lui demandant tendrement de bien vouloir se répéter... « Je disais de bien vouloir attendre ici, bijou, je vais aller nous commander des verres. » Scandait-il presque d'une voix criarde, en approchant son doux visage envoûtant, pénétrant... Ses lèvres pulpeuses à souhaits de ton oreille, pour se faire entendre, néanmoins que le bruit de la musique entraînante, continuait de fuser, qu'un numéro d'acrobates défilés sur le devant de l'immense scène. Tu voulais le retenir délicatement par le bras, lui avouais que cela n'était, sans nul doute, point raisonnable de se noyait ainsi dans l'alcool, mais, avant même que tu ne pusses t'exécuter d'emblée, voilà que tout bêtement, il te plantait... À ta manière, tu le surveillais, le suivais du regard, cependant qu'il se dirigeait, bel et bien, vers le bar. Appuyant légèrement sa carrure magnifiquement élancée, athlétique, sur le comptoir. Daignant respectueusement prendre son mal en patience, s'attardant sur chaque détail du show, qui était en plein ébat, sous les réactions horrifiées de quelques convives... Tu ne saurais dire pourquoi, mais dans le fond, ce cabaret lui donnait des faux-airs d'un Moulin Rouge des temps modernes... C'était naturellement somptueux, fantasque. C'était une belle soirée. Elle semblait féerique, pratiquement parfaite en tout point, si ce n'est l'idée que cette bonne humeur que tu avais jusqu'à présent dégager... Ce large sourire, qui avait fendu ton doux visage nacré, s'effaçait irrémédiablement, lorsque tu découvris, non sans stupéfaction, ta tendre moitié qui s'était mis à discuter le bout de gras avec une parfaite inconnue... Tu toisais intensément, en silence, ses adorables petites moues sublimement dessinées... L'écoutant presque s'esclaffer au loin, il est vrai... Et toi, sombrement, tu te questionnais... C'était qui, celle-là ? D'où elle sortait ? Tu ne le savais guère tout cela, mais pour sûr, sans paraître folle à lier, te montrait plus que possessive, tu n'aimais dans le fond, qu'une femme, telle quelle soit, rôde autour de ton cher époux... Lui, qui justement, n'avait tellement les mains dans les poches, en vérifiant par toi-même, tu te savais parfaitement, de par sa gestuelle, que cette jeune demoiselle lui plaisait... Tu serrais les dents d'amertume... La jalousie t'enveloppait pratiquement de son manteau de fumée, te consumant plus que la nécessité... Bien plus que tu ne le voudrais... Tu te devais de te lever... De l'interrompre ainsi dans sa lancée... Lui, qui, d'un seul coup, se vouait quelque peu tactile envers la magnifique jeune femme aux cheveux noirs corbeaux, scintillants, soigneusement ondulés... Tu voulais lui faire une scène, oui. L'éloigner de cette vile créature, qui n'était que trop tentatrice pour lui... Mais bien malgré toi, tu fusses tiré de ton sombre cauchemar éveillé, en découvrant avec vacarme, une pointe agacée, que justement, le client de la soirée... Celui qui était ivre comme un groin, venait de déverser nonchalamment sa sombre liqueur ambrée, sur ta robe veloutée3, dont la décante couleur Ariel, en était affreusement entachée. Tout comme la violence de tes sentiments inavoués... Et l'idiot balafré continuait de rire aux éclats, comme si c'était la meilleure farce de la décennie passée, à mesure que sa pauvre compagne prenait instinctivement le fin tissu, qui t'avait servie de serviette, pour tenter de t'éponger, du mieux qu'elle pusse, la tâche immaculée de son affront, sur ta tenue, la répandant davantage en stries de strass. S'excusant, éreintée, sans nul cesse... Bandes de connards... Ce n'était rien, dans le fond... Ce genre d'incidents, c'était du classique... Le parfait cliché même... Mais tu ne saurais dire pour quelle raison apparente, dans le fond, tu te sentais froissée, contrariée par la tournure qu'avaient prise ces événements... Peut-être était-ce le comportement déplacé de ton bel apollon, qui en était à l'origine, la cause de ton émoi, de tes sombres tourments, qui sait ? Lui qui ne pouvait se contenir, s'amusant inlassablement à tes dépens... Ce ne fusse que trop à supporter à tes orbes bleutés... Si bien que sans un mot ajouter, tu te décidais à te lever, assez brusquement de ta chaise. Ignorant, sans le moindre détour, ces deux malotrus. Fuyant, dans la volée, sous ton air médusé, sous ton tortueux tracé. Quittant la pièce tamisée en constatant que ton imbécile de mari continuait à converser tranquillement, sans avoir remarqué la supercherie de cette chimère. Bien trop occupé, affairé à séduire... Naturellement, c'était prévisible... C'était du Montgomery tout craché... On ne se refait, comme on dit... Alors que tu sifflais des dents, comme un sombre serpent, tu déambulais, flânais rapidement, à la recherche des toilettes des dames, où, finalement, après quelques longues minutes passées dans ce labyrinthe damné, tu les trouvais... Tu franchis ainsi la porte d'emblée, la refermant, la claquant brusquement derrière toi, à mesure que tu fermais tes paupières sur tes orbes ténébreuses, laissant s'échapper de tes lèvres rouges vermeils, un léger soupir pour le moins exaspérer. Tu tentais de t'accorder un moment de répit, pour pouvoir remettre tes sombres idées en place, dans ton esprit esseulé, quelque peu brisé, te dirigeant machinalement vers les quelques vasques de marbres, prônant fièrement au travers d'un pâle miroir, qui t'imitait, t'intimider, en te toisant inlassablement, malgré le fait que tu ouvrais délicatement le robinet, l'orientant vers l'eau fraîche, cristallisée, afin de l'appliquer soigneusement, autant sur ta tenue légère, qui fusse élégante en début de soirée, afin de cacher, un tant soit peu la misère, que sur ton front délicat, tes joues légèrement rougies par la chaleur surchauffée de la salle de réception, où tu t'étais étouffée, étranglée, bien au-devant de la scène, qui s'était bien vite enchaîner, tels les crimes volages d'un cleptomane, un illustre forcené... Tu aurais pusse, de surcroît, te sentir un peu mieux après cela... Prendre du recul - prendre sur toi... Remettre ce masque de douceur, d'indifférence qui t'incombait. En vain... La tâche, non seulement, n'arrivait à s'évaporer un minimum... Te sachant irrémédiablement que ta sublime robe, que ton mari avait commandée, il y a si peu, était bel et bien fichue, à ton grand désarroi... Qu'il allait te le faire payer, avec un certain effroi... Mais, histoire d'en rajouter une couche, un couple s'était enfermé, pour mieux forniquer. C'était la goutte d'eau qui ne faisait que trop déborder ton vase... Par ailleurs, cela fusse des plus étonnants, que personne ne soit intervenu - encore moins la sécurité, tellement la femme n'était discrète... Une fois de plus, tu laissais s'échapper un soupir exaspéré, te sentant quelque peu contrariée... En soit, tu n'avais rien contre des amants qui se montre du désir, de la folle passion, comme eux, en cet instant bien particulier, mais là, c'était d'autant plus mal venu, pour toi. Tu n'étais d'humeur à supporter cela... « Trouvez-vous une chambre d'hôtel, bon sang ! » Consentais-tu à scandalisé, d'un ton fort, distinct, qui réussit à réduire au silence le plus total, le plus complet, la malheureuse, à mesure que tu sortais, finalement, de la pièce... Tu t'apprêtais à regagner ta place, non sans avoir la frayeur qui te gagnait, s'engouffrait insidieusement en toi, à cause de la future réaction que Monty aurait sans contritions, à ton égard, lorsque, sans que tu n'eusses davantage le constater, l'éviter, tu te cognais maladroitement, contre la carrure imposante, large, musclée de Mr. Wiggins : l'homme de main de ton beau brun, qui t'assommait toi-même, dans la volée... « Nous vous cherchions, Mademoiselle... » Te soulignait sombrement, d'une voix rauque, rocailleuse, ce dernier, qui dans le fond, réussissait à t'arracher quelques longs frissons, qui parcouraient ton échine, alors que tu avalais ta salive avec une certaine difficulté. Te sentant embarrassée... Cela ne présageait rien de bon quand il t'adressait la parole, te nommait ainsi de cette manière... Cela signifiait également, que, sans nul doute plausible, ton époux avait remarqué ton absence... Ironique, n'est-ce pas, quand tu te savais que de son côté, il n'avait hésitait à te laisser toute seule à cette table, pour aller batifoler... Sans ambage, tu t'apprêtais à te justifier vainement, comme une condamnée à qui on allait déclarer la sentence appropriée ; que tu avais dusse partir, bien malgré toi, pour tenter d'effacer la misère sur ta tenue de flanelle, mais une fois encore, sans que tu ne pusses te défendre, te sauver... Non sans te causer quelques lancinantes douleurs, le contremaître t'agrippait fermement... De dos, te poussant, afin de réaliser quelques pas vers le long du corridor, où, au bout, attendait ton séduisant apollon, toujours aux côtés de cette inconnue, qui de par sa prestance, tu constatais néanmoins, qu'elle devait finalement travaillait au sein du cabaret... Cependant qu'il te jaugeait, ne pusse s'empêcher de regarder cette tâche immaculée, que tu tentais vainement de cacher, en fronçant légèrement les sourcils d'incompréhension. Semblant perplexe, de surcroît... « Ça va, chérie ? Que s'est-il passé ? » Te questionnait-il d'un ton stupéfait, certes, mais avec tendresse, alors que ses iris s'écarquillèrent, se changèrent presque en soucoupes, avant même de t'attirer tendrement contre lui. Passant dont sa main rugueuse dans le bas de ton dos. Point seulement dans la manière de montrer à son interlocutrice, qu'il te protégeait, envers et contre tous, contre vents et marrées, mais plus dans celui que tu ne pourrais plus l'y réchapper... Que bien malgré toi, tu lui appartenais... Et, autant dans le domaine du privé, qu'en publique, tu n'aimais cela... De même que tu redoutais la scène qu'il te ferait, dès que cette charmante et séduisante jeune femme aurait le dos tourné... « Je... Ce n'est rien. Juste un petit accident, rien de plus... Toutefois, je tiens à m'excuser sincèrement de m'être précipité comme cela... De t'avoir laissé... Mais heureusement, cette charmante dame t'as tenue compagnie, à ce que je vois ! » Lui confessais-tu sans ménagement, en leur adressant à tout deux, un mignon petit rictus. Ces mots auraient pusses sonner tels des reproches, dans le fond, il est vrai... Hors, tu ne voulais contrarier, blesser, empourprer davantage, ton cher époux, qui, une fois de plus, finirait bien par te blâmer... Par ailleurs, tu aurais presque pu questionner, d'une manière courtoise, cela va de soi, si ta douce et tendre moitié ne s'était montrer grossier, sexiste à son égard, de quelque manière que cela fusse, mais cela, ça serait te rajouter une couche indélébile, monstrueuse... À remettre de l'huile sur le feu... Et tu devais l'admettre, les coups que sans nul cesse, tant bien que mal, tu encaisses, tu finissais par amèrement le regretter... De cela, tu ne te complaisais... « Oui, et elle se veut tout à fait agréable et fraîche ! Mais, permettez-moi de vous présenter officiellement... » Te retournait ton séduisant apollon, a la carrure magnifiquement élancée, musclée, athlétique, avant même de se marquer d'une légère pause, pour se placer entre vous deux, à mesure que tu contemplais la tenue édulcorée, sophistiquée, mais épurée à la fois, de cette divine inconnue, dont sa frêle silhouette, son doux visage envoûtant, pénétrant, te décontenancer, te troubler, d'une certaine manière... « Bijou, je te présente Caliste Schmidt. Et Caliste, voici ma femme, Ivy-Céleste. » Achevait dont d'une voix mélodieuse, suave, emplie de courtoisie, ton bien-aimé, néanmoins que tu ne pouvais détacher ton regard du sien... Si au tout début, en l'apercevant de loin, tu la maudissais quelque peu de s'être rapproché de ton mari, cette prestance, cette séduction qu'elle dégageait irrémédiablement, en cet instant même, t'intimidait... T'aidant, étrangement, à chasser dans les méandres de l'oubli, ces sombres pensées, cette verte jalousie... « Ravie de faire votre connaissance, Caliste. » Entonnais-tu d'une voix cristalline, veloutée, alors que tu souriais toujours, telle une idiote balafrée. Lui tendant, ainsi, ta main délicate, pour pouvoir serrer la sienne. Comme pour approuver dignement cette présentation. Oui, tu le certifiais, elle était sublime, ravissante. Tu n'étais du genre à être follement attirée par la gente féminine, il est vrai... Cependant, cette mystérieuse femme, il fallait le reconnaître, elle était à croquer - le genre de femme, qui, justement, pourrait remettre l'orientation sexuelle en cause de certaine petites gens. À n'en guère douté... Si ce n'est qu'elle pourrait peut-être prendre quelques âmes, dans ses petits doigts de fées, afin de vous mettre au supplice... Du moins, c'est ce que tu pouvais ressentir à son égard... D'où l'idée que tu en étais des plus troublées...



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LE MOULIN ROUGE DES TEMPS MODERNES ;
Caliste & Ivy


Cela fait tout juste quatre mois que tu es à Bowen. Cela te change de Berlin. Mais bien que la ville soit beaucoup plus petite que la ville allemande, cela ne te dérangeai pas. Tu commençais à l'apprécier. Il y avait même quelques endroits où tu avais l'habitude d'aller toutes les semaines. Certains bars, boites de nuits ou également le cabaret. Tu avais encore plein de lieux à découvrir. Avec ton travail, tu ne sortais pas souvent la semaine, terminant aux alentours de 19h, 19h30. Tu n'avais pas vraiment le temps de faire un tour dans un des bars de la ville. Alors souvent tu rentrais chez toi, te préparant quelque chose à manger rapidement et tu restais à regarder un ou deux épisodes de séries pour ensuite t'endormir sur ton canapé. Quand tu n'avais pas le temps de te lever de ton canapé, te changer et t'endormir dans ton lit. Tu étais assez souvent fatiguée en ce moment. Et cela faisait bien un mois ou deux que tu n'avais pas fait un tour dans un des bars, en boite de nuits ou au cabaret. Il faudrait que tu te changes les idées et pas simplement penser qu'à ton travail. Tu cachais ta fatigue à tes clients en mettant du fard à paupière ainsi que de cache cerne. Tu ne sortais pratiquement jamais sans ton maquillage. Tu en mettait pas mal mais cela restait quelque chose de simple. Sur un coup de tête, tu avais décidé il y a quelques jours de prendre une place pour voir un spectacle au cabaret. En voyant le prix s'afficher, cela te fit mal mais tu décidas de faire une petite folie. Cela faisait quelques temps que tu n'étais pas passée au cabaret. Et puis tu avais fait quelques petites économies, n'ayant pas fait de tour dans un des bars de la ville. Tu avais hâte de retourner au cabaret que tu avais laissé depuis quelques mois.

On était le soir J. Tu étais en train de regarder les deux ou trois robes posées sur ton lit. Tu observas ta Robe rouge t'arrivant au niveau de tes pieds, cachant tes talons. Cela faisait pas mal de temps que tu ne l'avais pas mise. Tu te demandais si elle t'allais encore. Peut être bien, tu n'avais pas changé depuis quelques années. Après quelques minutes de réflexions, tu optas pour une robe noire t'arrivant au niveau des cuisses. Tu sortis ensuite quelques paires de talons pour choisir une paire d'escarpins de dix centimètres. Une fois ta tenue choisie, tu pris rapidement une douche, t'habilla et te maquilla comme à ton habitude. Cela ne te prit pas beaucoup de temps pour te maquiller, moins de trente minutes. Après tout tu avais l'habitude maintenant après toutes ces années. Une fois prête, tu pris la place que tu rangeas dans ton sac en bandoulière en cuir noir, ton portable, un peu d'argent et ton rouge à lèvre rouge. Une fois tout ceci rangé, tu mis ton manteau noir et sorti de chez toi pour te diriger vers le cabaret.

Tu fis bien trente minutes de queue avant d'entrer dans le cabaret. On t'emmena en direction d'une table à nappe rouge, te demandant si tu étais seule ou accompagnée. Tu répondis que tu étais seule. Tu avais eu droit de la part du serveur d'une remarque sur le fait que cela était étrange qu'une femme aussi belle se retrouvait seule ce soir. Tu ne répondis rien à sa remarque. Cela ne te dérangeai pas d'être seule. Si tu voulais prendre du bon temps tu pouvais en prendre avec ton métier de strip teaseuse ou de prostituée. Mais pas ce soir. Ce soir tu avais décidé de prendre du bon temps en regardant un spectacle au cabaret. Une fois tout le monde assit à sa place, le spectacle commenças au bout d'une dizaine de minutes. Cela faisait quelques temps que tu étais venue au cabaret mais tu étais toujours autant émerveillée par les artistes. Le spectacle de ce soir ne ressemblait pas aux autres spectacles que tu avais l'habitude de voir il y a cela quelques mois. Il s'agissait à chaque fois d'artistes différents. Une fois ton repas terminée, tu te dirigea vers le bar pour boire une coupe de champagne. Alors que tu venais tout juste de commander ta coupe de champagne, tu vis un homme d'une trentaine d'année s'assoir juste à côté de toi et te parler comme si vous vous connaissiez. Tu répondais de façon polie même si au fond de toi ce genre de personne t'exaspérai. Tu te demandai s'il était venu seul ou accompagné. Si c'était le cas tu plaignais la pauvre fille qui était en sa compagnie. Tu continuais à lui sourire, faisant semblant d'apprécier ses blagues, t'inventant une vie lorsqu'il te posait des questions sur ta personne. Tu n'avais pas envie de raconter ta vraie vie à ce genre de personne ennuyeuse. En plus de te parler comme si vous vous connaissiez depuis quelques années, celui-ci était également tactile. Tu fronçais les sourcils. Bien que tu appréciais que l'on te touche, tu n'appréciais pas vraiment qu'un inconnu tel que lui soit aussi tactile. Mais ton froncement de sourcils disparut rapidement pour laisser apparaître un sourire qui était bien sur faux. On savait très bien qu'il s'agissait d'un faux lorsqu'on te connaissait bien. Mais de simple inconnu n'avaient aucune idée qu'il s'agissait d'un faux. Au bout de plusieurs minutes, une bonne trentaine pensais-tu, celui-ci tourna la tête vers les tables et fronça les sourcils. Il devait donc être venu avec quelqu'un. Et cette personne n'était plus attablée. Elle avait peut être été aux toilettes et reviendrait rapidement. Te sauver de cet homme ennuyeux et trop bavard à ton goût. Tu remarquais que celui-ci était en train de s'énerver. Il s'emportait rapidement. Peut être était-il possessif. Tu n'en savais rien, tu n'étais pas psychologue. Celui-ci te pris la main - ton coeur rata un battement - te disant qu'il allait se mettre à chercher la personne qui venait de disparaître un instant. Sans toi ! Tu jetas un regard vers la scène. Le spectacle continuait. Tu ne te voyais pas du tout rater le spectacle, surtout au vu du prix de la place. Surtout pour aller chercher une personne que tu ne connaissais pas le moins du monde. Qu'il le fasse tout seul ce n'était pas ton problème. Mais l'homme continua, refusant de lâcher ta main. Tu te leva à son tour pour le suivre. Tu retira ta main de la sienne de manière assez violente. Tu ne supportais pas qu'un homme qui était déjà en couple batifole avec une autre. A moins que ce ne soit un couple libertin. Ce que tu ne pensais pas le moins du monde. L'homme sorti de la salle pour se diriger vers les couloirs à la recherche de son invitée. Il s'arrêta alors soudainement, te cognant à son dos. Tu te mis alors sur le côté. Apparemment il venait de retrouver la personne qu'il cherchait. Devant toi se tenait une jeune femme aux cheveux blonds cendrés. Sûrement sa petite amie ou bien sa femme. L'homme questionna la jeune femme, lui demandant comment elle allait et lui demandait ce qu'il s'était passé. Tu remarquais une tâche de vin sur sa robe de soirée. Sûrement un client un peu trop arrosé. Rien de grave. L'homme emmena la jeune femme à lui, dans un élan de tendresse. Qui sonnait quelque peu faux à tes yeux. Celle-ci lui répondit en s'excusant de l'avoir laissé seul. Puis elle parla de toi. Tu entendis dans sa voix qu'elle ne t'appréciai pas vraiment. Tu n'avais pourtant rien fait. Tu étais même prêt à le lâcher. Etait-elle possessive elle aussi ? L'homme dont tu ne connaissais pas l'identité, ne voulant pas la connaître de toute façon, acquiesça en te complimentant. A sa manière. Tu leva les yeux au ciel. Cela ne te faisait absolument rien. L'homme se positionna ensuite de la sorte à ce que tu puisses voir la jeune femme. Puis il vous présentèrent alors. Tu ne t'étais pas trompée en ce que concernait leur relation. Mais ce n'était pas ça que tu retiens, plutôt le prénom de la jeune femme. Ce n'était pas un prénom très courant. Ivy. Un prénom court et facile à retenir. Tu lui fis un petit sourire. Tu espérais qu'elle ne croit pas que tu souhaites accaparer son mari. Il ne t'intéressai pas du tout. Ivy avança alors ta main vers la tienne pour la serrer. Tu ne t'occupais plus de l'homme, ton regard viré vers les yeux de la jeune femme. Tu lui souris d'un sourire vrai. "Enchantée moi de même. Moi qui venait ici pour passer la soirée seule, je me retrouve à rencontrer un couple. C'est la première fois que vous venez au cabaret ? Nous pouvons retourner dans la salle si vous le souhaitez autour d'un verre à moins que vous ne préférez parler à l'abri des regards indiscrets." Tu avais hâte d'en savoir plus sur la jeune femme, la questionner, lui demander pourquoi elle se trouvait avec cet homme.


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MessageSujet: Re: ♔ LE MOULIN ROUGE DES TEMPS MODERNES (Caliste)   ♔ LE MOULIN ROUGE DES TEMPS MODERNES (Caliste) EmptyMar 2 Mar 2021 - 16:14

Avez-vous déjà eu ce sentiment irrépressible de ne guère vous rendre à un rendez-vous, à un lien fort bien agréable, dont l'ambiance chaleureuse vous enivre, vous enveloppe de son fin manteau, emplit de fols cotillons enchanteurs, pour une raison toute simple ? Comme quoi, vous vous sentez quelque peu éreinté, lasse de vos journées chargées ? Que tout bonnement, ce qui vous plairait, c'est de vous passer une bonne petite série, vous faire couler un bon bain bel et bien brûlant, au point de vous entraîner dans cette torpeur lancinante, de vous complaire de ce songe éveillé, avant même d'aller poser, une bonne fois pour toutes, votre doux visage envoûtant, sur le moelleux oreiller ? Toi, en cette chaude soirée paisible, c'est ce que tu avais souhaitée ardemment, il est vrai... Pour sûr, que ces derniers mois, tu n'avais point le temps nécessaire de souffler. Tu ne dirais que tu n'es guère heureuse, épanouie dans ton métier, tes quelques loisirs du moment, seulement, comme certaines petites gens, tu avais quelques limites à ne point franchir, dépasser... Et ces nombreux jours qui s'enchaînaient, s'égrenaient à travers ce sablier qui marque notre épopée, notre bel apogée, tels les crimes volages d'un illustre forcené, tu en convenais que tu demeurais à la limite même de la frontière, du seuil de la tolérance... Tu désirais simplement, légitimement te reposer. Juste le temps d'une nuit étoilée. Tu te savais parfaitement qu'au petit matin, tu te sentirais déjà bien mieux, prête à repartir sur de bonnes bases, d'étincelantes semaines. Avec ou sans ton bien-aimé, par ailleurs... En vain... Tout honteusement, au fond de ton être, de ta frêle silhouette, voilà justement que ton cher et tendre époux, t'avais insidieusement fait cette piqûre de rappel : comme quoi, ce soir, vous vous deviez, de faire honneur de votre présence, au sein somptueux, parait de ses divines parures chatoyantes du cabaret delirium de Bowen. Que dignement, le charmant paternel de ton bel anglais, vous en avez offert les places. Qu'il serait notamment, plus avisé de vous changer les idées... Toi, ce n'était point l'idée même que tu n'aimais cette ambiance, ce lieu envoûtant, animé, mais cela demeurait que trop pour toi... Que cela t'agaçait davantage, quand tu te savais irrémédiablement, que tu n'avais guère d'autres choix que de t'exécutais, réaliser, une fois de plus, les vils caprices de ta dite, douce et tendre moitié. Que, sans quoi, tu allais amèrement le regretter...


Et voilà que tu l'avais bel et bien redouté... Ce moment qui devait se montrer des plus féeriques, attirants, à mesure que finalement, tes orbes bleutés s'étaient aventurés à darder entre la spacieuse salle de spectacle et le regard troublant, pénétrant de ton digne mari, qui s'était risqué à t'abandonner, l'espace de quelques minutes seulement, afin de vous commander deux flûtes de champagne cristallisées, pétillantes à souhaits, au comptoir de bois soufflé, qui se postait discrètement, bien qu'élégamment en retrait. Néanmoins que lui, il se retrouvait aux côtés d'une jeune femme, aux longs cheveux d'ébène, soigneusement coiffés, assemblés. Brillant inlassablement, à travers les douces lumières tamisées, qui léchaient parfaitement le crépuscule vacillant. Tandis que toi, tout bêtement, tu l'observais, grinçant quelque peu les dents d'amertume. Ce n'était tant le fait que tu te méfiais de cette inconnue, que tu médisais ses intentions, dans le fond... Peut-être en était-elle imprégnée des plus nobles, fort bien louables, qui plus est... Mais il fallait l'admettre, c'était Montgomery qui n'avait point les mains dans les poches... Que, tu le consentais, certaines en étaient des plus charmées, grâce à ses manières, son physique imposant, musclé. Agréablement intimidant. Que lui, il n'hésitait à en jouer, au demeurant - user de ses quelques paroles mielleuses, de son charme irrésistible. Combien diantre, il y en avait, qui avaient succomber à la douceur de ses bras, à s'amouracher, le temps de quelques heures timidement volées, troquées, pour seulement goûter à ses lèvres exotiques, sucrées - de ses lèvres pulpeuses à souhaits, pour laisser s'échapper, au détour d'un lit plissé, de nombreux soupirs lascifs ? Se faire entourer de cette joute lasse, pour ne former qu'une seule et unique entité, à ses côtés ? Naturellement, que tu étais au courant de tous ces détails... D'une manière ou d'une autre, cette violente, effroyable vérité, tu finissais, bien malgré toi, par la découvrir, te la faire sciemment révéler. C'est pourquoi tu demeurais méfiante, meurtrie. Mal-aimée, rejeté... Toi, qui, si naïvement, ne désirait qu'être la seule à pouvoir faire son bonheur, vivre ton joli conte de fée... Tout ceci, ce n'était que le futile reflet brisé d'un amour interdit, dont, apparemment, tu n'étais digne d'acquérir, de toucher de tes petits doigts de fée... Ce n'était rien de plus qu'une banale tocade, un coup monté, dont Monty en tiré les ficelles, amusé... Ainsi, encore et toujours, il jetait cette bombe dégoupillée, sous ton regard impuissant, médusé. Tu étais outrageusement cocufié. Et de cela, tu ne pouvais, hélas, y remédier... C'est bien connu, on ne peut changer les autres. Même ses proches... Tu l'avais appris, bien malgré toi, à tes dépens... Dans un silence qui n'était troublé que par les échos animés des artistes, des connotations rythmées, entrainantes endiablées, tu fusses extirpée de ta sombre rêverie, de l'attention agacée, contrariée, que tu portais envers ton bien-aimé, par un inconnu un peu trop éméché, qui, par mégarde, avait renversé son verre de fin breuvage pourpré, sur ta robe fluide, d'une magnifique couleur Ariel, te causant presque un léger sursaut, néanmoins que sa pauvre femme présentait ses plus humbles excuses, tentant vainement d'effacer la misère sur le fin tissu meurtri de l'impudence de ce dernier. Ne sachant point où se mettre, comment riposter... En réalité, de ce genre de fait, tu n'en aurais cure, dans le fond... Sans nul doute, que tu leur aurais avoué, sans ambages, que ce genre d'incident arrivait. Seulement, ce fusse la goutte d'eau qui débordait de ton vase. Ce soir, tu n'étais que trop à fleur de peau, comme on dit... C'est peut-être pour cela que tu te levais, sans même accorder un regard au couple, avant même de te diriger, exaspérer, vers les longs couloirs demeurant dans la pénombre, à la recherche des toilettes, afin d'effacer, tant bien que mal, la tâche de vin...

Le teint blême, lasse, agacé, tu étais sortie, après de longues minutes seulement, te percutant de plein fouets, contre l'homme de main de ton cher époux, qui t'avait cherché, de son côté, afin de te ramener à ce dernier, qui, tu consentais, ne se sentirait enjouer à l'idée de voir ta tenue aussi flétrie, fichue. Ne devenant plus guère qu'amas de souillons, de vulgaires chiffons. Certainement, qu'il allait te le faire amèrement regretter, sans même en connaître la raison de cet incident. Te pointant du doigt. T'accusant de l'avoir fait exprès, afin de prendre malin plaisir à te cogner. Mais voilà qu'en te confrontant à lui, toujours aux côtés de cette jeune femme, dont sa robe noire, la mettait davantage en valeur... De ce léger décolleté, de fines bretelles ornant magnifiquement ses épaules dénudées... De ce doux regard envoûtant, pénétrant... De ses orbes bleutés, presque translucides, qui scintillaient dignement à la lueur tamisée du corridor... Des lèvres rouges rubis, que, sans nul doute plausible, certaines petites gens auraient agréablement envie de sceller... Tu devais le consentir, elle était d'une beauté foudroyante, irrépressible, qui sans que tu ne pusses guère te maîtriser, te déconcertais, te troublais, plus que la nécessité... Une femme fatale aux premiers abords, on la qualifierait, mais sans qu'elle ne paraisse des plus vulgaires. Bien au contraire... Tu saisissais pourquoi Montgomery l'avait abordé. Évidemment, tu te sentais quelque peu menacée... Toi-même, bien que tu n'étais du genre attirée par la gante féminine, elle t'attirait irrémédiablement vers le fond, dans ces rubans de laves, l'abysse de l'intimidation, de la folle séduction... Tu te sentais tout autant ridicule, affreusement ridicule... Davantage quand ton bel anglais se risquait à la complimenter, avant même de vous présentait, finalement, tout en t'amenant tendrement à lui. Bon... Tu n'allais te montrait rude, des plus sauvages, n'est-ce pas ? Peut-être que cette demoiselle n'avait de viles intentions, dans le fond... Du moins, son mignon petit rictus enchanteur, ne te prouvait guère que tu avais à la craindre, a la redouter. De la maudire, au demeurant... Caliste. C'était une mélodieuse connotation exotique, cristalline. Un doux prénom d'origine grecque, qui, tu le confessais, lui allait à la perfection. Elle t'enchantait, sans la moindre contrition. D'où le fait que tu le lui révélais, d'une voix douce, suave. Sincère de surcroît. Te risquant, bien malgré toi, à tendre ta main délicate, pour la lui serrer, néanmoins qu'elle te retournait ce charmant geste, en se fendant d'un magnifique et mignon petit rictus, dans la volée... Un vrai, qui étrangement, réussissait à te calmer, plus que la nécessité. Te mettant agréablement, sur le bas-côté. « Enchantée, moi de même. Moi qui venais ici pour passer la soirée seule, je me retrouve à rencontrer un couple. C'est la première fois que vous venez au cabaret ? Nous pouvons retourner dans la salle, si vous le souhaitez, autour d'un verre. À moins que vous ne préfériez parler à l'abri des regards indiscrets. » A ces quelques douces paroles censées, sensuelles à souhait, s'échapper de ses lèvres rouges vermeils, tu te sentais quelque peu embarrassée... Au fond de ton être, de ta frêle silhouette, tu espérais de toute ton âme damnée, que vous n'aviez guère troublée sa sérénité, sa douce soirée ? Car, pour ta part, cela n'en était guère tes intentions... Naturellement, tu devais te l'avouer, tu serais plus que ravie de pouvoir faire sa connaissance, lui apporter une douce compagnie, si cette exquise, sublime créature enchanteresse le consentait, mais le fait de savoir qu'elle demeurait seule au cabaret... Que, tout bonnement, cette jeune femme à la silhouette magnifiquement dessinée, parfaitement sculptée, aux doux attraits d'un ange n'avait point l'air d'avoir une personne chère, admirable, avec qui partager de doux moments comme ceux-ci, cela t'intriguait, tout autant que tu te sentais affligée, pour elle, il est vrai... Personne ne devrait avoir à rester ainsi, en retrait. À l'abri des regards indiscrets, comme elle l'avait si bien dit... À moins qu'elle aime cela, qui sait ? « Oh, je... Nous sommes sincèrement navrés... Je... J'espère sincèrement qu'on ne vous importune pas ? Lui retournais-tu, soufflais-tu presque d'un murmure, avant de te marquer d'une légère pause. Ne sachant guère comment agir, riposter. Alors que tu arborais un teint blême, fatigué. Lui adressant un petit sourire, d'autant plus gêné. Bien sûr que de ton côté, tu ferais tout pour te faire aisément pardonner, à son doux égard, trouvais grâce à ses iris chatoyants... Tu ne la retiendrais, non plus, si ce n'était ce que cette belle demoiselle, au visage envoûtant, pénétrant, ne désirait... Peut-être même que sous cette belle formule de politesse, elle ne voulait point de cela, que vous l'agaciez... Tu t'apprêtais à prendre ton mari par le bras, lui présenter tes plus humbles excuses, avant même de vous éclipser, toutefois, ton bien-aimé n'avait l'air de l'entendre ainsi... « Oh non, on a eu l'occasion de venir quelques fois ici. Bien que cela fasse un bon moment qu'on n’y était pas retournés, je dois l'avouer. Et vous ? » Renchérissait d'une voix suave, veloutée, ta douce et tendre moitié, l'air de rien. Ignorant tes propos, à l'égard de la jeune femme, se contenant, sans nul doute plausible, de te lancer un regard noir - songeant probablement, que tu t'enduisais toi-même en ridicule. Que rien, ni personne ; encore moins ta petite personne, oserait s'opposer au fait qu'il voulait échanger avec la séduisante Caliste. Qu'à sa manière, il voulait la conquérir... « En effet, autour d'un bon verre, ça serait plus convenable, n'est-ce pas, chérie ? » Te rétorquait-il véhément, sans que tu n'eusses le temps nécessaire pour réagir à sa remarque, que déjà, tels des enfants, il vous avait presque poussé gentiment, pour sagement, vous assistez, au détour de votre table drapé de rouge étincelant, avant même de vous laisser, le temps de quelques instants seulement, pour aller chercher quelques flûtes boisées, cristallisées, se trouvant au comptoir. Comme au tout début... Congédiant, dans la volée, son contremaître, à mesure que tu te risquais à poser tes orbes bleutés sur le doux visage envoûtant de cette sensuelle sirène. Lui adressant un mignon petit rictus, néanmoins, que tu tenais ton alliance en tenaille. Te sentant toujours embarrassée, dans le fond... « J'espère sincèrement qu'on ne vous accapare pas, ou... Que vous vous sentez froissée, par les quelques manières de mon cher mari ? Car ce ne sont pas nos intentions, vous savez ? Te risquais-tu à la questionnait, lui souffler, d'un ton, qui en dépit de la situation, se trouvait serein, bienveillant. Passant nerveusement, bien que discrètement, tes petits doigts de fées, dans tes cheveux furibonds, blonds comme les blés. T'attardant sur chaque fin trait délicat de son visage de nacre, pénétrant, de ses billes aux douces teintes de diamants, qui brillaient inlassablement dans le firmament, dans lesquels, sans ménagement, tu t'y noyais. « Ce n'est pas quelqu'un de foncièrement méchant, mais je dois le reconnaître, que parfois, il se fait... Très insistant... Ça prouve qu'il vous apprécie déjà. Tentais-tu de justifier courtoisement le comportant, demeurant quelques fois douteux, pour sûr, de ton cher Montgomery... Et, au fond de ton être, de ta frêle silhouette, il y avait là, quelconque semblant de vérité... Si ton beau brun n'était agréablement charmé par sa magnifique prestance, ses charmantes intentions, croyez-le ou non, s'il l'avait croisé, par mégarde, en d'autres circonstances, il aurait été aisé de la broyer, sur-le-champ. Se montrant alors grossier, sexiste à son malheureux égard... Qu'elle lui ait adressé un regard, une simple parole ou non, par ailleurs... Toutefois, maintenant, qu'il l'avait cordialement incité à s'inviter, rentrer dans votre bulle d'intimité, tu te vouerais de lui apporter amitié et protection - de la protéger, envers et contre tous. Contre vents et marées. Avec lui, sait-on jamais...




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