don't screw it up, please (livio & liam)

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don't screw it up, please !
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@livio manzoni & @zak addams @liam reyes

Nan mais regardez moi c'te brochette de bg quoi !!

J’avais bu, beaucoup trop bu. Je buvais pour anesthésier le mal, je buvais pour oublier. Cela ne m’était pas arrivé depuis une éternité, de boire autant. Je buvais parfois, à l’occasion, mais après ma désintox six ans plus tôt, je n’étais jamais plus tombé dans les excès de ma jeunesse, pourtant ce soir, j’avais envie de boire jusqu’à plus soif, jusqu’à tomber à la renverse et fermer le rideau.
— Comment j’ai pu être aussi con !
Je me frappai le front, puis levai les yeux vers mon ami Livio. Le jeune italien avait été mon colocataire pendant quelque mois, et je le considérais aujourd’hui comme l’un de mes meilleurs amis. Lui-même avait amené l’un des siennes, un type qui venait d’Europe aussi.
— J’suis désolé euh…Liam ? C’est ça ? D’habitude, j’suis pas comme ça…
Non, je n’étais pas cette loque humaine qui se dégradait d’heure en heure devant un verre de whisky. Je n’avais pas été ce gars-là depuis longtemps, très longtemps. J’étais lamentable.
— Liv, dis à ton pote que je suis pas comme ça…
Mon verre étant presque vide, j'attrapai le regard du barman et lui fit signe de me resservir. Quand le liquide ambré vint à nouveau remplir mon verre, je le levai en direction de mes acolytes.
— À vos amours, lançai-je. Evitez de tout faire foirer...
Je portais le verre à mes lèvres et avalai presque la moitié du whisky, me brûlant la langue du même coup.

Quand Livio avait reçu ces sms de Zak, dans lesquels il lui demandait de prévoir une bonne beuverie avec lui, l'italien aurait sans doute dû gratter un peu, lui dire que l'alcool n'était pas la solution. Mais au lieu de faire cela, Livio s'était empressé d'inviter Liam et tous trois s'étaient dirigés vers la boîte de nuit. Et pourtant, l'italien avait mis de côté une soirée particulière avec sa petite amie.  Arrivés sur place, ils constatèrent que l'ambiance était bonne. Les gens s'amusaient, dansaient, draguaient. Et eux, ils étaient là, au comptoir, à boire avec plus ou moins de modération. Livio s'était mis en tête qu'il n'allait boire qu'un verre, parce qu'il était celui qui ramenait Zak chez lui. Il avait donc un minimum de plomb dans la tête... enfin, presque. Il était donc là à savourer son "unique" verre de whisky, observant Zak qui se décomposait de minutes en minutes, s’apitoyant sur son sort, énonçant à plusieurs reprises à quel point il était con. "Arrête de dire que tu es con..." souffla Livio, en jetant un regard impuissant vers Liam. Liam, envers qui il reprit les paroles de Zak : "Je t'assure, il n'est pas comme ça !" Il tapa sur l'épaule de Zak dans un geste qui se voulait réconfortant. Son verre de nouveau plein, Zak trinqua à leurs amours, Livio esquissant un léger sourire avant de boire une gorgée de sa boisson : "Tu n'as pas tout foiré. Je ne sais pas trop pourquoi vous vous êtes disputés, mais elle ne pourra pas t'en vouloir longtemps. On sait à quel point elles aiment nous faire tourner en bourrique et se faire désirer." Il était certain, ce n'était qu'une dispute de pacotille. "Laisse-lui le temps de se calmer. Elle t'aime. ça va s'arranger." Il était là le problème. Livio avait tendance à croire que, quand il y avait de l'amour dans l'air, tout était pardonnable...

Ce trio de beaux gosses

Sortir en boite. Ce n'était plus le genre de Liam. Liam, il y travaillait, tous les soirs, souvent, trop souvent selon Pippa, parfois. Mais, ce soir, Liam était sorti. Ailleurs qu'au Tabù, ailleurs que dans son propre club, parce qu'il avait reçu un message de son ami lui demandant son soutien. C'était que Livio avait accepté de sortir avec un autre de ses amis, Zak, qui ne semblait pas du tout dans son assiette. Liam n'avait pas tout compris. Une histoire de fille, de ce qu'il en comprenait. Il se lamentait, se trouvait si con d'avoir fait on ne sait pas trop quoi. Liam pinçait les lèvres, hochant la tête aux paroles de Livio. Il n'était pas con. Sans doute pas, en tout cas, ça, Liam n'en savait trop rien. Et il gloussa alors que les deux hommes affirmaient que le barbu, il n'avait rien de ça, habituellement. « J'te crois, mec », affirmait Liam en souriant. Et il trinqua à la demande du plus désespéré des trois. « On peut savoir ce que tu as fait? », demandait Liam, dans tout son tact. « Je veux dire, si on est pour parler de la situation à demi-mot, autant l'adresser », lâchait l'espagnol en regardant Livio, tentant de justifier sa demande. « Ou, alors, on arrête de parler d'elle et on passe une bonne soirée. J'vais nous chercher des shooteurs? »

J’avais une sainte horreur des gens qui se lamentaient sur leur sort - à 80% ces pleurnichards étaient responsables dans la situation dans laquelle ils se croyaient coincées -, et je trouvais idiot de noyer un chagrin quelconque dans l’alcool. Pourtant, c’était exactement ce que je faisais ce soir. Non seulement je n’avais pas été malin avec Beth, j’avais mis en danger mon couple et mon bonheur pour des bêtises, mais en prime, je me montrais vulnérable et pathétique devant mes potes. Ou pour le moins, devant mon pote et le sien. Bref. Pour faire passer le tout, je levai le coude et me noyai davantage dans la décrépitude. Préférant ça que d’avoir mal.
— Les soothers, c’est bien ! répliquai-je quand le beau gosse latino proposa une tournée.
Mieux valait ça que de parler. Parler n’arrangeait rien, parler ne ferait que creuser encore davantage un trou dans ma poitrine, et moi, ce que je voulais c’était ne plus rien ressentir. Et ainsi nous partîmes sur une tournée de shooter, puis une deuxième, puis une troisième et me retrouvais ainsi avec l’air encore plus con qu’en début de soirée.
— Donc…comme ça, tu danses à poil ? fis-je en m’adressant à Liam.
Puis, me tournant vers Livio qui avait l’air aussi fin que moi, je déclarai :
— C’est pas con, dis ! Nous on s’est cassé le cul à draguer à la traditionnelle pendant des années et lui il se désape direct ! T’as tout compris, mec ! The Naked Man de How I met your mother, c’est toi en fait ?

Livio se sentait mal pour Zak. Même si ce dernier tentait de garder la face, l'italien voyait bien que son ex-colocataire souffrait de cette dispute avec Beth. Et alors qu'il avait tenté d'établir le dialogue, d'essayer de le faire parler, il comprit que ce n'était absolument pas le bon moment. Zak n'avait pas envie de parler. Il voulait juste oublier pour la soirée. Et comme Livio n'était pas des plus futés, il hocha la tête quand on proposa une tournée de shooters. Un shooter. Deux shooters. Trois shooters. Et voilà qu'ils se retrouvaient tous bien alcoolisés. Le regard brillant, Livio reposa son regard sur Zak quand il commença à parler du métier de Liam. Il hocha vigoureusement la tête quand son ami parla de tous ces efforts fournis pendant leurs mois et mois de drague. Alors qu'au fond, quelques boutons de chemise qui sautaient et le tour était joué. Enfin, c'était ce qu'il croyait, là, avec deux grammes dans le sang. Il se mit à rire et répondit : « Tu crois que c'est pour quoi que j'ai demandé à Liam de me filer quelques astuces ?! » Il finit son shooter, cul-sec. « D'ailleurs, il va falloir que je reprenne des notes. Je vais me faire trucider, ce soir. » Et il rit de nouveau. Mais ouais... Aura allait clairement le jeter en voyant son état actuel. Le canapé allait sûrement être son lit, ce soir.

Il avait l'air dépité, le pote de Livio. À un point où Liam se demandait si l'alcool changerait effectivement quelque chose à son état. Il était de ceux qui croyait qu'un petit verre entre potes pouvait rebooster le moral des troupes, réparer un peu les coeurs brisés et les âmes écorchées. Mais l'état de Zak, il semblait bien trop profond pour s'apaiser une fois l'inhibition endormie par les fortes liqueurs. Il ne répondit d'ailleurs pas à la question du danseur, préférant accepter une nouvelle tournée d'alcool plutôt que d'entrer dans le vif d'une conversation importante. Liam s'en fichait après tout qu'il se confie ou pas, non pas qu'il était sans coeur, mais plutôt sensible au désir de silence. Et lui, de son côté, il était un peu comme ça aussi, à pas trop vouloir se vider le coeur. « Généralement, je les séduis avant de me foutre à poil », gloussait-il en appelant la serveuse et en lui demander à l'oreille une tournée de shooters. « Vous vous compliquez trop la vie les mecs... », soupirait-il à demi sérieux. « J'suis le moins fidèle de nous trois, pourtant j'suis celui à la bague au doigt ! » Il riait, mais au fond savait bien que sans Pippa, il ne serait pas là pour avoir cette discussion, on l'aurait vite fait renvoyé d'où il venait.

On se marait sur le job de Liam, qui, clairement, avait bien calculer son coup. Beau-gosse comme il était, son club de stip-tease devait fonctionner du feu de dieu ! J’admirais les gens qui allait au bout de leur rêve, ceux qui était prêts à sortir les tripes pour avoir ce qu’ils souhaitaient dans la vie. En règle général, je me sentais appartenir à cette catégorie. J’avais toujours été plutôt fier de mon parcours, malgré les quelques écarts que j’avais pu. Oui j’avais toujours pu me sentir fier, que ce soit dans la musique, ou au contraire avec la cuisine et ma chaine de restaurant…mais ce soir, clairement, je n’avais pas de quoi être fier. J’avais littéralement tout fait foirer avec Beth, alors qu’elle était la seule femme pour qui j’aurais jamais décroché la lune et les étoiles avec. Boire me rendait nostalgique, trop nostalgique. Il me fallait boire encore un peu pour retrouver cette impression de légèreté que je cherchai. J’avalai un nouveau shot et opinai en écoutant Liam parler.
— Ouais…ouais, avant c’est mieux.
Avant quoi ? Je ne savais pas vraiment. J’avais juste eu envie de dire ça. Voilà. Un autre shot.
— À ta bague au doigt ! Fis-je en avalant cul-sec.
Je me tournai vers Livio, pris un autre petit verre.
— À…
Je plissai les yeux, et m’approchai de mon ancien colloc.
— Eeeeh mais t’as déjà remarqué que t’as les yeux presque verts selon la lumière.
Et je restai là, bouche ouverte à le regarder comme un con. Puis éclatait de rire.
— Allez, cul-sec ! CUL-SEC MON BRAVE ! hurlai-je en levant mon verre en direction du barman qui soupira.
— Bon les gars, vous aller faire quelque chose de votre pote, là ? Intervint le même barman. Genre, le foutre au lit ? Ca vaudrait mieux !
— N’importe quoi, répliquai-je, chu pas fa-tigué. T’es fatigué toi ? Fis-je à a Livio.

Il y avait des moments où il fallait parler et d'autres où il valait mieux tout oublier. Zak semblait partant pour la deuxième solution. Sans doute Livio aurait-il dû le raisonner, mais il n'était pas réputé pour sa sagesse et son discernement. Liam, non plus. Donc très vite, l'alcool coula à flots. Et si Zak n'allait avoir aucun souci en rentrant à la maison, il n'en était pas de même pour Livio. Il savait qu'Aura allait l'éclater, mais même en y pensant, il ne parvint pas à se raisonner. Foutu pour foutu, se disait-il. Il n'y avait que Liam qui s'en sortait bien. Il fut d'ailleurs le premier à le dire, rappelant qu'il avait sa bague au doigt, alors qu'il n'était pas réputé pour sa fidélité. Livio regarda Liam : "Tu es tombé sur une perle, franchement !" Il secoua la tête vigoureusement pour appuyer ses paroles, avant de regarder Zak et dire : "J'ai passé une année avec Liam. Comment te dire que ce mec, il les fait toutes tomber comme des mouches. TOUTES. Nous sommes des petits joueurs à côté, oui oui." Et malgré ça, Liam avait sa bague au doigt, lui. Tout espoir n'était pas perdu. Il leva son shooter à l'honneur de Liam et le but cul-sec. Alors qu'il allait prendre son deuxième verre, il fut stoppé par la tête de Zak  juste en face de son visage, vantant ses yeux qui, apparemment, viraient au vert. "Mais j'm'en fiche d'avoir les yeux qui virent au vert, moi j'voulais une barbe, une vraie !" dit-il en riant bêtement, repoussant Zak qui le regardait avec des yeux de gobi. Rentra alors en jeu le barman rabat-joie qui sous-entendait qu'il fallait rentrer. Livio secoua vigoureusement la tête : "Non mais le relou, quoi ! La soirée ne fait que commencer !" Non, c'est fini pour ce soir. affirma le barman qui, de toute manière, avait tous les droits pour arrêter de servir. Il regarda ses deux potes : "Vous voulez pas qu'on sorte d'ici ? Y a une épicerie de nuit à deux pas d'ici ! On peut se prendre deux-trois trucs là-bas et se poser sur la plage." Non, ce n'était décidément pas une bonne idée.

Les mots n'existaient pas ce soir. Ça n'avait pas été faute d'avoir essayé. Liam, pour une fois, avait tenté de se raisonner. Mais la raison, elle était facile à délogée chez lui et rapidement, les mots avaient été oubliés pour laisser l'alcool parler. Zak avait visiblement quelque chose de lourd à porter, mais l'instant d'une soirée il avait choisi sur la légèreté que les beuveries pouvaient avoir temporairement. Le reste, ça serait à régler plus tard. Et Liam ne disait jamais non à des soirées arrosées. Avec Livio, ils en avaient eu plus d'une à leur actif où les femmes étaient, aussi, tout au centre de leur amusement temporaire. Cul sec, cul sec, ça faisait beaucoup de tournées déjà. « J'aime trop les femmes, que voulez-vous », se déresponsabilisait-il se la situation alors, qu'en vrai, il avait été, avec plusieurs, un gros connard. Et Livio le savait. Mais aujourd'hui, il avait la bague au doigt. Ça n'avait rien de restrictif, son mariage n'était pas traditionnel, pourtant, il n'aurait jamais cru être là dans sa vie, un jour. « Meeeeeeeeeeec, c'est vrai que t'as que trois poils au menton ! Mais regarde ce que t'as dans ton pantalon! » C'était du n'importe quoi qui commençait sérieusement à devenir lourd pour le reste du bar. Mais alors que le serveur s'en mêlait, Liam, lui, recevait un sms de Pippa qui le garda hors de la conversation durant quelques instants, répondant taquin aux avances de sa femme. Le serveur s'était avancé pour les foutre officiellement à la porte, Liam se releva, sans comprendre, le regard perplexe. « Hein? Quoi? Pourquoi mec? », protestait-il avant que Livio propose de sortir d'ici. « Ouais, carrément », confirmait-l alors que son portable sonnait de nouveau. « Merde, les mecs... Ma femme vient de m'envoyer une photo de son cul! »