Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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Sujet: Re: #381 - let me shake up your world (wooja) Ven 23 Avr - 21:20
Un léger rire s’échappa d’entre les lèvres de Woody. « Ah oui, c’est vrai, j’oubliais que tu dors tellement dur que rien ne peut te réveiller … » Foutaises, il n’avait pas oublié. Woody n’oublierait jamais. Aucune des nuits passées auprès de Freja, aucun des matins à se réveiller à ses côtés non plus. Son cœur se serra en pensant qu’il avait tant connue cette femme et qu’aujourd’hui, il leur fallait s’asseoir pour prendre le temps de rattraper le temps perdu, d’informer l’autre sur les grands changements des derniers mois. Ils n’avaient autrefois eu aucun secret l’un pour l’autre et maintenant, et maintenant … Que restait-il d’eux ? Ils avaient beau s’entêter à vouloir rester amis, force était d’admettre qu’ils s’étaient perdus à travers le flot des sentiments, des défaites et des déceptions. La norvégienne ajouta qu’heureusement, Wilo n’adoptait ce comportement que lorsqu’elle dormait seul. Un rire, plus nerveux et mal à l’aise cette fois, fit écho à ses paroles. Le trentenaire n’avait pas envie de l’imaginer avec d’autres, pas avec Concho et pas avec qui que ce soit. Il n’ajouta rien. Ça ne le regardait plus. Et il n’avait pas le cœur à se mêler à ses histoires d’amour auxquelles il n’appartenait visiblement plus. S’ils avaient eu à se retrouver, ils se seraient retrouvés depuis bien longtemps déjà. Woody essayait donc d’aller de l’avant, d’avancer avec Charlie, mais cela s’avérait plus difficile que prévu alors que l’ombre de Freja rôdait constamment dans ses pensées, dans ses et si. Ces derniers n’avaient pourtant plus lieu d’être. La brunette était complètement ailleurs, autant personnellement que professionnellement. Woody n’aurait plus le rythme adéquat pour la suivre. « J’y crois. » Avait simplement affirmé l’homme à propos de sa conquête de l’Australie. Elle pouvait même se permettre de rêver à plus grand que ça encore, Freja. Il y croyait, à ça aussi. Il croirait toujours en elle, même s’il ne pouvait plus croire en eux. Le coup de grâce fut quand elle avoua avoir accueilli une petite fille sous son toit. Elle construisait cette petite famille qu’ils n’avaient pas pu bâtir ensemble. Il voulait être content pour elle, mais sa part bien trop grande d’égoïsme lui criait que c’était injuste, qu’ils auraient dû vivre ça ensemble, que lui ne pourrait jamais avoir ça. Même si sa relation évoluait avec Charlie et que ça devenait plus sérieux entre eux, il était trop tard pour Woody. Son corps fatigué ne lui permettrait jamais d’être père, pas comme il le voudrait du moins. « Ce serait complètement stupide. Y’a tellement de parents qui mettent des enfants au monde et qui n’peuvent pas offrir à leurs enfants ce que tu pourrais offrir à Zoé. De l’amour, de la stabilité, de l’attention … » La liste aurait pu s’allonger parce que donner, c’était ce que Freja savait faire de mieux. Donner parfois jusqu’à s’en oublier. Et lui, le narcissique, était là à espérer qu’elle lui donne encore un peu, à lui aussi. La question de la norvégienne prit le physiothérapeute par surprise. Ce qu’il en pensait, il n’en avait aucune idée. « J’en pense que tu ferais une mère exceptionnelle. » Il releva les yeux vers elle. « Je l’ai toujours pensé, tu le sais. » Ses lèvres tremblèrent, presque imperceptiblement. « T’as jamais eu besoin d’un homme dans ta vie pour réussir ce que t’entreprenais. Ce ne serait pas différent avec Zoé. » Même s’il avait la cruelle envie de vivre ça avec elle.
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Sujet: Re: #381 - let me shake up your world (wooja) Dim 16 Mai - 10:43
« Hey j'te permets pas Rutkowski ! » Rétorques-tu en prenant un air faussement choqué alors qu'au fond, sa réflexion te fait beaucoup rire. Sans savoir pourquoi, tu ajoutes que Wilo n'adopte ce comportement que lorsque tu dors seule. Tout de suite, tu vois un sentiment de malaise s'installer sur le visage de Woody et sans savoir pourquoi, encore une fois, tu ajoutes : « Enfin en ce moment il fait ça tous les soirs... puisque je dors tout le temps seule. » Il n'a pas besoin de le savoir, Woody. Cela ne le regarde plus tout comme son histoire avec Charlie ne te concerne plus. Pourtant, tu ne peux t'empêcher de le préciser, comme si tu cherchais à lui prouver quelque chose. Mais quoi ? Qu'il y a de la place pour lui dans ta vie et qu'il n'a jamais quitté ton coeur ? Tout ça, il le sait probablement déjà, l'australien. Mais jusqu'ici, tu ne lui as jamais réellement dit ni prouvé. C'est sans conteste à cause de tous ces non-dits qu'aujourd'hui, vous êtes aussi loin l'un de l'autre. A tel point qu'il a loupé les derniers événements de ta vie et pas des moindres. « Je sais, tu as toujours cru en moi. » Soulignes-tu avec un sourire sincère aux lèvres. Même lorsque tu ne croyais plus en toi-même, lui, n'a jamais failli. Il a toujours cru en tes capacités. Malheureusement, il n'a pas toujours eu confiance en votre couple et en votre histoire, ce qui a mené plusieurs fois à votre perte. Si vous aviez tous les deux foi en votre histoire, comme vous avez foi en l'autre, votre histoire d'amour coulerait des jours heureux depuis très longtemps maintenant. Et c'est avec lui que tu t'occuperais de Zoé, faute de pouvoir lui donner un enfant biologique. « Elle mérite d'avoir tout ça, elle est merveilleuse. Elle n'a pas commencé sa vie du bon pied mais je compte bien lui offrir tout ce qu'elle n'a pas eu jusqu'ici. » Quitte à trop la gâter, tant pis. Il y a tellement de choses qu'elle a manquées, la pauvre. Tout ça à cause d'une mère inconsciente et accro à la drogue. Tu es passée par-là alors tu sais ce que c'est. Mais toi, tu n'aurais jamais mis la vie d'un enfant en danger pour une dose d'héroïne. Jamais. « Exceptionnelle je ne sais pas. Mais je pense que quand on donne son maximum à l'autre, ça ne peut qu'apporter du positif. » Réponds-tu en souriant et en détectant les lèvres tremblantes de Woody. Ses mots te touchent, comme. toujours. A lui aussi, tu as tout donné. Et tu donnerais tout, encore aujourd'hui. « Et pourtant malgré cette indépendance, je me suis toujours sentie seule. Tout ce que j'ai toujours voulu, c'est de vivre toute la beauté de la vie avec quelqu'un. » Et pas n'importe qui mais ce serait sans doute déplacé de lui dire que c'est avec lui que tu as toujours rêvé d'avoir tout ça. Tu ne peux plus en dire autant maintenant qu'il semble heureux avec Charlie.
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: #381 - let me shake up your world (wooja) Lun 24 Mai - 11:21
Un rire fusa de la bouche de Woody, ça lui manquait ces vannes gratuites entre eux, ces moments légers qui chassaient les nuages gris. Tous les deux avaient le bonheur facile lorsqu’ils étaient ensemble, et pourtant ils s’étaient rendus tellement malheureux l’un et l’autre. Ça ne faisait aucun sens et pourtant ils étaient véritablement les seuls à blâmer pour leur déclin. Ils n’avaient pas su s’accrocher à ces plaisirs simples. Le futur incertain avait englouti leur doux présent. Tout comme, à l’heure actuelle, Woody se laissait submerger par la jalousie de savoir Freja avec d’autres hommes ces temps-ci, malgré sa rupture d’avec Conchobáhr. La norvégienne le sentit sans aucun doute, puisqu’elle ajouta qu’elle dormait tout le temps seule en ce moment. C’eut un effet apaisant sur Woody, comme si on venait de le shooter de benzodiazépines. « Mmh. » Ce seul son brisa le silence, un acquiescement vocal qui ne voulait pas dire grand-chose. On pouvait peut-être y lire sa satisfaction, on pouvait peut-être y lire sa gêne, tout dépendait de l’interprétation. Pour Woody, c’était surtout un soulagement, alors qu’elle aurait pourtant tout à fait eu le droit de se remettre à fréquenter des hommes. Sans doute qu’une partie de lui attendait encore qu’elle le choisisse, qu’elle lui dise qu’elle était prête. Il aurait voulu que ce soit plus tôt que tard, il ne voulait pas faire de mal à Charlie. Et surtout, il savait qu’il était en train de s’attacher énormément à la pâtissière et que, peut-être, il serait un jour trop tard pour Freja. Ces questionnements l’effrayaient, mais il commençait à comprendre qu’entre la norvégienne et lui, c’était probablement terminé pour de vrai, depuis longtemps. Cette pensée fut d’autant plus confirmée lorsqu’elle lui confia avoir adoptée une petite, un bébé, Zoé. C’était l’attitude d’une femme qui va de l’avant, ça. Qui se construit sa vie comme elle l’entend. Visiblement Woody ne faisait pas partie de ce portrait. Cette nouvelle fut reçue comme on recevrait un coup de poignard dans le cœur. « Fais attention à toi là-dedans quand même, ok ? Je sais que tu voudras tout lui donner. Et je le sais que tu le ferais bien. Mais … je voudrais juste pas que ça te brise si jamais on te la reprenait. » Ils parlaient de l’adopter au bout de la ligne, mais il était possible que ce ne soit pas le cas. Elle-même avait évoqué les doutes et c’est ce qui avait semé l’inquiétude dans la tête du trentenaire. Quand même, il était persuadé qu’elle ferait une mère exceptionnelle et que ce serait une grossière erreur de ne pas lui confier Zoé pour toujours. Il craignait seulement qu’elle donne son maximum, comme elle le disait, et qu’il ne lui reste plus rien après. Sa confidence suivante fit relever le regard de Woody vers elle, d’une intensité particulière. « Et pourtant t’as décidé d’aller de l’avant toute seule, par toi-même. » Lâcha-t-il sans ton particulier dans la voix et pourtant, ça sonnait tout à fait comme un reproche.
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Sujet: Re: #381 - let me shake up your world (wooja) Lun 24 Mai - 15:21
Avant que vous ne soyez officiellement en couple, les choses ont toujours été légères entre vous et simples. Un regard suffisait pour vous comprendre. Puis les sentiments se sont installés, l'amour et les aléas de la vie aussi. A commencer par la maladie de Woody qui a été un grand frein à votre histoire alors que tu t'es toujours sentie prête pour l'épauler, pour l'aider. Seulement, l'australien n'était probablement pas encore prêt à recevoir cette aide, lui. Aujourd'hui, tu ne peux pas t'empêcher de jalouser Charlie qui peut vivre une belle histoire avec un Woody qui tente malgré tout de vivre et de retrouver les petits plaisirs du quotidien. Toi, durant les derniers mois de votre relation, tu as eu plus de dépression qu'autre chose. Et tu ne peux pas l'en blâmer parce que personne n'accepterait aussi facilement une maladie comme la sienne. Son mmh t'arrache un petit sourire parce que tu ne sais pas exactement comment l'interpréter. Néanmoins, quelque chose te dit qu'il n'est pas négatif, ce petit son. Alors tu ne relèves pas, te concentrant plutôt sur la discussion à venir : Zoé. Il y en a des choses à dire sur cette petite qui chamboule déjà complètement ton existence. Bien que tout soit différent, aujourd'hui, tu ne peux pas dire qu'elle ne te rend pas heureuse parce que ce serait mentir. Grâce à Zoé, tu es heureuse de rentrer chez toi et de pouvoir lui consacrer toute ton énergie. Grâce à Zoé, tu apprends enfin ce que c'est d'avoir une vraie famille. Au fond, tu serais encore plus heureuse si tu pouvais partager ce bonheur avec quelqu'un qui t'aimerait et qui aimerait Zoé inconditionnellement. Mais aujourd'hui, tu as bien compris que ce n'était plus possible pour toi. Alors tu te contentes des petits bonheurs simples et jusqu'ici, tu t'en sors bien. « Je sais, oui... Je sais que je dois me protéger au cas où tout ne se passe pas comme je le voudrais. Mais tu me connais, j'ai tendance à m'investir corps et âme dans mes relations... Si on me la reprend et bien tu n'auras plus qu'à me ramasser à la petite cuillère. » Dis-tu avec un faible sourire, une once d'humour dans la voix pour dédramatiser un peu la situation. Cela ne sert à rien d'imaginer le pire, si ? Pourtant il a raison, Woody. Et c'est sans doute pour ça que tu ne te projettes pas encore à cent pour cent avec Zoé. En entendant les mots de l'australien, tu fronces légèrement les sourcils en le regardant droit dans les yeux. Tu n'es pas sûre de comprendre ni de percevoir ce qu'il cherche à te faire passer comme message, là. Ses mots semblent être des reproches et pourtant, son regard ne transparaît pas la même chose. « Qu'est-ce que tu veux dire ? Enfin oui, je comprends ce que tu veux dire mais tu me reproches d'aller de l'avant ou de le faire seule ? Ou rien de tout ça ? » Demandes-tu, doucement. « J'ai pas vraiment décidé d'aller de l'avant toute seule, Woody. » Ajoutes-tu en posant ta tête contre le dossier du canapé, ton regard rivé vers le plafond, perdu.
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: #381 - let me shake up your world (wooja) Dim 6 Juin - 15:39
Freja avait été le soutien pour Woody lors de certaines des pires années de sa vie. Il avait vécu son diagnostic auprès de sa famille, mais il avait vécu son déclin auprès d’elle. C’était en sa compagnie qu’il avait vécu les premiers symptômes. Et c’était à ses côtés qu’il avait commencé à les connaître, à les reconnaître, à les anticiper. Elle avait été sa bouée de sauvetage lorsque trop souvent il s’était noyé. On aurait pu s’attendre à ce que ce soit également avec elle qu’il remonte lentement la pente mais non. Elle avait connu sa noirceur et c’était une autre qui recevait sa faible lumière naissante. Ce n’était pas juste. Mais ce n’était pas Woody qui avait pris cette décision. C’était pour elle qu’il avait décidé de se battre il y avait de cela plusieurs mois maintenant. Mais son combat, sans changer d’adversaire, avait changé de motifs. Woody avait choisi de ne pas se laisser sombrer à nouveau même si Freja ne voulait plus de lui. Plus comme avant. Il avait beau faire preuve de force à travers cette déroute, l’aîné des Rutkowski avait quand même du mal à accepter cette nouvelle information qu’elle lui offrait : elle avait accueilli une petite fille, qu’elle voulait même adopter en bout de ligne. C’était son petit rêve de famille qu’elle emportait avec elle dans ce qu’il sembla vivre comme un abandon, une trahison. « J’espère vraiment que ça n’sera pas la conclusion mais tu sais bien que oui, s’il le faut, j’serai là pour recoller les morceaux d’toi. » Il esquissa un faible sourire. Ça lui ferait du mal, quand même, de ne pas être là pour vivre le moment familial mais de revenir pour la ramasser à la petite cuillère si ça ne fonctionnait pas pour elle. Il aurait préféré être là du début jusqu’à la fin, de A à Z, de vivre les espoirs, les attentes ou les déceptions avec elle. D’un ton de voix confus et d’un regard dur, c’est ce que Woody sembla reprocher à Freja. « T’as quand même décidé de ne pas aller de l’avant avec moi. » Il la scruta du regard alors qu’elle fixait le plafond, puis il soupira. « C’aurait pu être nous trois. Toi, moi, et Zoé. C’est quand on a perdu cette possibilité d’être une famille que j’ai réalisé que c’était ce que je voulais le plus au monde, Freja. Alors comprends que ça m’fait mal d’avoir été mis de côté. » Il avait beau être avec Charlie, redécouvrir les petits bonheurs à ses côtés, il ne pouvait pas effacer si aisément tout ce qu’il avait vécu auprès de la norvégienne, et tout ce qu’il avait voulu avec elle.
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Sujet: Re: #381 - let me shake up your world (wooja) Dim 6 Juin - 16:18
Tu ne voulais pas dire que Woody n'était bon qu'à te ramasser à la petite cuillère. Tu ne voulais pas dire qu'il n'aurait aucun rôle à jouer autrement, qu'il n'aurait aucune place auprès de Zoé. Bien au contraire. Tu ne sais juste pas quelle place il désire occuper, finalement. Tu ne sais pas quelle place lui revient aujourd'hui ni si c'est une bonne idée, pour lui comme pour Zoé, qu'il s'investisse dans sa vie. « On verra... en attendant j'ai bien l'intention de profiter de chaque instant. » Comme tu l'as toujours fait jusqu'ici, peu importe les épreuves et les échecs de la vie. Et on peut dire que tu en as connu, des obstacles, dans ta courte vie. Sans doute plus que la majeure partie des gens. Il y a pire que toi, tu le sais, mais disons que tu n'es pas en reste. Confuse, tu ne sais comment interpréter les mots de l'australien qui ressemblent plus à des reproches qu'autre chose. Et quand tu lui demandes confirmation, tu comprends que tu as vu juste. L'amertume se perçoit dans sa voix et celle-ci te laisse perplexe. « Je n'ai pas décidé de ne pas aller de l'avant avec toi. J'ai décidé d'avancer seule... faut croire que c'est ce que je fais de mieux. » Jusqu'ici, tes relations se sont toujours terminées en échec et c'est assez difficile à vivre au quotidien. Es-tu prête à réessayer en prenant le risque de vivre ça à nouveau ? Probablement pas. « Je... j'voulais pas te mettre de côté... J'ignorais que c'était ton plus grand souhait. La dernière fois qu'on en a parlé, ce n'est pas ce que j'avais cru comprendre. » Réponds-tu en tournant la tête vers lui, perdue. Tu ne sais plus quoi penser dorénavant ni quoi dire. Ses mots te déroutent complètement mais te donnent surtout envie de lui demander de créer cette famille avec toi. Celle qu'il décrit et qui te fait envie plus que tout le reste. « Et aujourd'hui il est trop tard... » Souffles-tu, plus bas, en fixant à nouveau le plafond, l'émotion se lisant dans tes yeux. Complètement larguée et touchée par ses mots, tu décides de te lever et de prendre la direction du jardin. Tu as besoin de prendre l'air quelques minutes, de faire le point et de réfléchir à tout ça. « Excuse-moi. » Dis-tu en t'échappant vers l'extérieur.
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: #381 - let me shake up your world (wooja) Dim 6 Juin - 20:57
Il lui semblait n’avoir aucune place auprès de Freja, Woody. Pas une place bien particulière, bien spéciale, du moins. Il serait l’ami. Aux yeux de Zoé, il ne serait que l’ami qui passait de temps en temps prendre des nouvelles, sans plus. Dans une autre ligne du temps, si leurs décisions avaient été différentes à bien trop de moments dans leur chronologie, peut-être Woody aurait-il pu être appelé papa par Zoé. Ou peut-être auraient-ils eu leur propre enfant, peut-être que cette fausse couche aurait été une dure épreuve mais qu’ils se seraient relevés, qu’ils auraient persévéré. Mais maintenant, Freja l’admettrait dans quelques minutes, il était trop tard. Elle se défendait, d’avoir décidé d’avancer seule, comme si lui n’avait rien à voir là-dedans, comme si ça n’était pas directement lié. Woody soupira. « Ce que j’essaie de te faire comprendre c’est que t’avais pas à avancer seule. J’étais là, je n’attendais que toi, pour qu’on avance enfin ensemble. » Ses yeux devinrent brillants de tristesse alors qu’il admettait que c’aurait pu être eux trois, plutôt qu’elle et Zoé, et lui de l’autre côté, complètement écarté. « J’ai fait le deuil d’être père comme j’aurais voulu l’être, c’est clair que ma maladie ne me permettra jamais d’être présent comme mon père l’a été pour moi. Mais quand je repense à ce qu’on aurait pu avoir, toi et moi, à ce qu’on a effleuré du bout des doigts sans même le savoir … Ça me fout la chienne de savoir que j’aurai jamais ça. J’ai tellement repoussé l’idée, j'ai tellement voulu me convaincre que j’voulais pas d’une famille. Mais c’était faux. C’était complètement faux. » Comme tout le reste des bêtises que Woody s’était forcé à croire. Il n’avait jamais voulu finir ses jours seuls. Il s’entêtait à le croire pour mieux faire avaler l’idée aux autres. Mais ça le terrifiait. Ça le terrifiait jour et nuit. Quand Freja affirma qu’il était trop tard aujourd’hui, une larme roula le long de la joue du trentenaire, qu’il chassa rapidement alors que la norvégienne se levait, s’excusant avant de s’échapper vers le jardin. De longues minutes passèrent. Lui en dedans. Elle dehors. Il laissa l’émotion se calmer, il laissa ses larmes couler dans des sanglots étouffés. Il cacha son visage dans ses mains, ses coudes posés sur ses genoux. Puis, retrouvant son calme, il se releva. Il inspira profondément et rejoignit Freja à l’extérieur. Il arriva silencieusement derrière elle. « Je suis désolé. J’avais pas le droit de te déballer tout ça. T’as le droit d’être heureuse comme tu l’entends, j’ai pas à te reprocher quoi que ce soit, Freja. » Il fallait juste qu’il tourne la page. Juste ça.
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Sujet: Re: #381 - let me shake up your world (wooja) Lun 7 Juin - 10:50
Tu aurais tant aimé qu'il ait une place toute spéciale auprès de Zoé, Woody. Tu aurais aimé qu'elle apprenne à l'aimer et qu'elle le découvre tel qu'il est vrai. Tel que tu le vois, toi, quand beaucoup le voient comme quelqu'un de froid, de distant, parfois même sans coeur. Ce n'est absolument pas ce qu'il représente et ceux qui le connaissent le savent parfaitement. Zoé aura peut-être la chance de le connaitre sous son plus beau jour, elle aussi, s'il décide de s'investir un peu plus dans sa vie, même si la place qu'il occupera n'est pas celle qu'il aurait aimé avoir. « Je comprends ce que tu veux dire. Mais tu imagines dans quel bordel on aurait accueilli cette enfant ? J'avais rompu à peine quelques mois plus tôt avec Conchobáhr et toi tu voyais déjà Charlie... Tu penses vraiment que c'était un environnement sain, stable et sûr, qu'on aurait offert à Zoé ? » Probablement pas. Vous auriez pu essayer, c'est vrai, mais vous n'étiez plus les deux seuls concernés à présent. Avec une enfant au milieu, il n'est plus possible de faire autant d'erreurs. Des erreurs, vous en avez fait un tas par le passé autant ensemble que séparément. Alors, à tes yeux, ta réaction et ton envie de faire les choses seule étaient légitimes. « Tu seras génial comme père... Le meilleur. Tout ce dont un enfant a besoin, c'est d'amour et de quelqu'un qui est présent pour lui. Tout ça, tu es capable de le donner à un enfant. Tu le feras, peut-être, avec elle... » Elle, sous-entendu Charlie, sa copine actuelle. Les mois passent et leur relation semble faite pour durer. Secrètement, tu la jalouses d'avoir le meilleur Woody à ses côtés, celui qui est drôle, aimant et gentil. Celui dont tu es tombée amoureuse. Enfin non, ce n'est pas vrai. Tu es également tombée amoureuse de tous les mauvais côtés de l'australien, de tous ses défauts, parce qu'ils représentent aussi qui il est. Mais tu sais que si, aujourd'hui, Charlie peut profiter de tout ça, c'est en partie ta faute. Tu aurais pu être à sa place mais tu n'as pas saisi ta chance. Tout d'un coup, l'air de la pièce devient étouffant, les larmes menacent de couler et la boule dans ta gorge semble vouloir exploser. C'est trop. Trop d'un coup, trop d'émotions, trop de tout. Il faut que tu t'échappes, pour faire le vide, et lui revenir en étant toujours cette femme forte qu'il connait. Mais une fois dehors, tout s'écroule. Tu t'appuies contre le mur de la maison et laisses les larmes s'échapper. Il te manque et entendre tous ses rêves de famille avec toi, entendre à quel point vous auriez pu être heureux, c'est douloureux. Douloureux parce que tu sais que, tout ça, aujourd'hui, ça n'existe plus. Et probablement que ça n'existera plus jamais. Après quelques minutes, le physiothérapeute te rejoint à l'extérieur, s'excusant d'avoir vidé son sac. « T'as le droit de dire tout ce que tu veux Woody. » Souffles-tu en essuyant tes dernières larmes et en tournant la tête vers lui. « Tu as le droit de m'en vouloir de ne pas être revenue vers toi assez vite. Plus tôt. Cela ne veut pas dire que j'avais tiré un trait sur nous... Cela veut dire que je n'étais pas prête. » Expliques-tu sans pour autant dire que, aujourd'hui, tu es prête, mais que tu ne te sens plus du tout légitime de lui avouer.
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Sujet: Re: #381 - let me shake up your world (wooja) Mer 9 Juin - 20:36
C’était le bordel dans leurs vies depuis leur toute première rencontre, à Freja et Woody. Ce n’était peut-être pas un chaos amoureux dès le départ, mais ils n’avaient jamais été une figure de stabilité, que ce soit en amitié ou en amour. Des caractères comme les leurs, ça faisait des flammèches peu importe la catégorie de relation. Évidemment, le tout avait été exacerbé quand leurs cœurs s’étaient liés. Depuis que leurs lèvres s’étaient posées les unes sur les autres pour la première fois sur la plage, ils avaient été emportés dans un tourbillon bordélique de sentiments, de déceptions et d’embûches. Ce n’était pas juste de l’utiliser comme excuse alors que c’était ce qu’ils étaient, fondamentalement. Un beau bordel. « Tu crois qu’on aurait un jour pu offrir à un enfant un environnement sain, stable et sûr, toi ? Et pourtant on aura bien voulu croire qu’on pouvait le faire quand même. On ne l’a peut-être jamais dit à voix haute mais j’sais que tu l’as voulu autant que je l’ai voulu. On n’est pas parfaits toi et moi et y’a toujours quelque chose ou quelqu’un qui aurait été là pour nous mettre des bâtons dans les roues. Mais on aurait continué à avancer comme on l’a toujours fait avant … avant maintenant. » Avant les derniers mois, les dernières années. Mais Freja voulait offrir à Zoé le monde idéal qu’elle n’avait jamais eu. Et dans ce monde idéal-là, il n’y avait pas de place pour l’erreur. Pas de place pour Woody. Visiblement, aucun endroit, aucun moment dans ce monde ne prévoyait que le trentenaire devienne père un jour. Il ne le serait jamais. Pourtant, Freja semblait croire le contraire. Elle supposait même qu’il puisse devenir parents, avec Charlie. « Tu te trompes. J’serai pas capable d’être présent, dans ma condition. J’voudrais jamais que mes enfants voient leur père aussi faible, aussi dépendant. Et comme c’est déjà commencé et que la suite est inévitable, bah … » Il haussa les épaules. Il n’avait pas besoin de terminer sa phrase. Il en concluait d’avance que ce ne serait pas pour lui. Il aurait fallu qu’il soit père bien plus jeune, avec de nombreuses années en santé devant lui. Passé trente ans, et pas du tout près de devenir père avec qui que ce soit, même pas avec Charlie, Woody voyait ses espoirs s’amincir à chaque jour qui passait. Sa chance aurait été avec elle, avec Freja, s’il avait été moins con, moins longtemps. Ils auraient pu tout avoir mais maintenant ils n’avaient plus rien. Devant la lourdeur de la discussion, la norvégienne se leva et s’en alla au jardin. Woody lui laissa l’espace car il avait besoin du sien, ici au salon, pour évacuer la tristesse. C’était dur de mettre des mots sur ce qui le tiraillait depuis si longtemps. Une dizaine de minutes plus tard, sans doute, le trentenaire réapparut dans l’ouverture de la porte coulissante du balcon arrière. Il s’excusa. Il n’avait plus le droit de revirer à l’envers le monde de Freja, comme ça. Il ne l’avait jamais eu, ce droit. Et pourtant il n’avait jamais arrêté. « Est-ce qu’il est tiré, maintenant, ce trait ? » Osa-t-il demander. « Parce que Freja, tant que tu ne me fermeras pas la porte une bonne fois pour toute … Tu ne me délivreras jamais de nous. » C’était presque une demande, un supplice, de le laisser aller si elle ne voulait pas de lui.
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Sujet: Re: #381 - let me shake up your world (wooja) Dim 20 Juin - 11:37
Vous êtes si stables dans vos vies professionnels et sur certains plans de votre vie personnelle que c'est déroutant de voir à quel point vous ne l'êtes pas en amour. Ensemble, en tout cas, vous n'avez jamais eu une relation stable. Celle-ci a toujours été mouvementée et bousculée par les aléas de la vie qui ont finalement eu raison de vous. Néanmoins, ça ne veut pas dire qu'un enfant aurait pu trouver sa place au milieu de tout ce beau bordel sous prétexte que ça fait partie de l'ADN de votre couple. « Sauf qu'ici, Zoé est arrivée avec une histoire lourde à porter. Elle avait besoin d'une énorme stabilité et d'un foyer sécurisant. On ne pouvait pas savoir comment ça se passerait entre nous et elle n'aurait sûrement pas supporté de te voir tous les jours puis, du jour au lendemain, plus du tout ou très peu si notre couple venait à rencontrer des problèmes. La différence, Woody, c'est que si on avait été ensemble, on aurait choisi le moment idéal pour avoir un enfant. On aurait pu décider du moment propice, se lancer une fois qu'on était sûrs de ce qu'on voulait. Je ne dis pas qu'il aurait fallu attendre des années mais on se serait au moins assurés de la stabilité de notre relation. » Or, dans ce cas de figure, rien n'indique que votre relation aurait été sûre. C'est même tout le contraire quand on sait tous les obstacles qui gravitent continuellement autour de vous. Néanmoins, ce n'est pas parce que votre histoire n'a pas connu un tel rebondissement qu'il ne connaitra pas ce grand bonheur avec une autre. Avec Charlie. « Tes enfants ne te verront jamais comme faible Woody. A partir du moment où tu seras leur papa, tu seras leur héros. Tu ne fais pas assez confiance à ces petits bouts-là... ils peuvent être tellement déroutants et plus matures qu'on ne le pense. » Tu l'as vu avec Zoé et tu continues de le voir chaque jour. C'est ce qui fait la beauté d'un enfant et tu espères sincèrement que l'australien connaitra ça un jour. Avec ou sans toi. Mais pour l'heure, c'est trop d'un coup, trop de sentiments, trop de paroles que tu pensais enfuies pour toujours, trop d'émotions. Alors, plutôt que de craquer devant le physiothérapeuthe, tu t'échappes dans le jardin, le temps de quelques minutes. C'est Woody qui brise la distance en te rejoignant, posant une question et mettant des mots capables de te mettre totalement à terre. Tu vois bien qu'il cherche la liberté, à cet instant précis, qu'il a besoin que tu le laisses partir pour avancer. La question c'est... es-tu capable de le faire ? « Alors je te libère de nous, Woody... Ferme-la cette porte. Tire-le ce trait, comme moi je l'ai fait. » C'est totalement faux. Un mensonge, le plus gros que tu lui aies jamais dit sans doute. Mais tu dois faire ça pour lui, il mérite d'être heureux et ce n'est clairement pas à tes côtés qu'il le sera. Alors tu mens, bien que ce ne soit pas évident face à celui qui te connait par coeur. Ta voix tremble tout légèrement et l'émotion dans tes yeux te trahit quelques peu. Pourtant, tu espères que l'australien te croira et se libèrera de ses chaines, une bonne fois pour toutes. « J'devrais y aller. » Souffles-tu, incapable de rester alors que tu viens de laisser partir l'homme de tes rêves, l'homme de ta vie. Tu sais que tu risques de t'écrouler d'ici quelques minutes alors autant partir et vite.
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Sujet: Re: #381 - let me shake up your world (wooja) Dim 27 Juin - 19:03
Freja répondait à Woody avec tellement de conviction qu’à cet instant précis, il réalisa qu’il n’aurait jamais pu avoir sa chance. Qu’il ne l’aurait sans doute plus jamais, maintenant que Zoé entrait dans sa vie. En apparence c’était temporaire, mais la norvégienne voudrait l’adopter et si ce rêve se concrétisait, alors leur destin à eux se dessinerait aussi. Ou plutôt, le noir total remplacerait l’incertitude. Elle défendait les besoins de Zoé en apportant tous les arguments possibles pour convaincre Woody qu’à eux trois, ça ne fonctionnerait pas. Ça lui faisait mal, très mal. « Et si t’avais pas perdu notre bébé, t’aurais pas voulu vivre ta grossesse jusqu’au bout, t’aurais pas voulu avoir d’enfant avec moi, sous prétexte qu’on n’était pas encore stable ? » Parce qu’au moment de la fausse couche de Freja, ils étaient tout sauf stables. Ils étaient encore en continuel conflit. Ils créaient le chaos par leurs décisions impulsives ou égoïstes. Leurs égos prenaient alors encore toute la place, il n’y en avait pas pour une troisième personne. « C’était pas le moment propice, et on ne l’avait pas décidé. Mais moi j’aurais voulu quand même qu’on se donne la chance. Si la vie ne nous l’avait pas enlevée, cette chance, moi j’aurais voulu qu’on se la donne. » Lâcha-t-il. Mais cette discussion ne menait nulle part et ne rimait à rien. Ils étaient dans les si et les peut-être, comme toujours. Ils se perdaient dans cet univers parallèle-là parce qu’ils avaient du mal à affronter la réalité en face. La vérité était qu’ils n’étaient pas ensemble aujourd’hui, et qu’ils ne le seraient sans doute jamais. S’accrocher au passé était peut-être un pansement pour ne pas s’avouer que leur lien s’était brisé. « Je suis loin d’être un héros. Ils finiraient pas s’en rendre compte. » Et là, Woody ne parlait plus que de sa maladie dans les yeux de ses enfants. Il parlait aussi de sa personne toute entière. Il était un être mauvais, injuste et méchant. Ses enfants le verraient, ça aussi. Faible, vulnérable et détestable. Quelques minutes plus tard, la conversation ayant dépassé les limites de ce qu’ils pouvaient encaisser, Freja se retrouva dehors et Woody, seul au salon. Il brisa la distance après avoir repris un peu le contrôle de ses émotions. Il les avait trop laissées parler. C’était l’effet que Freja avait sur lui. Et il avait besoin que ça cesse. Ses yeux s’emplirent à nouveau de larme quand la norvégienne lui dicta de le tirer, le trait sur eux, comme elle elle l’avait fait. « Finally! T’arrives enfin à être honnête. À me le dire en pleine face. » Sa gorge était nouée, il eut du mal à tout sortir d’un trait. Il serra la mâchoire. Il tentait de lire dans le regard de Freja tout ce qu’elle pensait et ressentait à ce moment précis, mais il avait également peur de ce qu’il y verrait. Et peur de ce qu’elle verrait dans le sien. « Ouais. J’crois qu’on a dit tout ce qu’on avait à se dire. » Il s’écarta de la porte-patio, pour qu’elle puisse retourner à l’intérieur, retrouver ses effets personnels et quitter. Le quitter.
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Sujet: Re: #381 - let me shake up your world (wooja) Lun 28 Juin - 11:09
Involontairement sans doute, les mots de Woody te rappellent à quel point tu te sens fautive pour la perte de votre bébé. C'est ton corps défaillant qui n'a pas été en mesure de garder votre enfant et l'entendre de la bouche de celui que tu aimes est réellement douloureux. « Tu sais très bien que j'aurais voulu le garder. » Dis-tu, la voix tremblante. L'australien le sait et c'est encore plus évident maintenant que tu sais que tu ne pourras jamais avoir d'enfants biologiques. Couple instable ou non, tu aurais gardé ce bébé quoi qu'il arrive parce qu'il aurait été synonyme d'amour. D'un amour exceptionnel, qu'on ne vit sûrement qu'une seule fois dans une vie. Un amour fort, sincère. Malheureusement, cela ne fait pas tout et n'a pas été suffisant pour sauver votre couple après la perte de cet enfant. « J'aurais aimé avoir cette chance, moi aussi. On aurait sûrement fait des erreurs mais je sais qu'on lui aurait donné tout l'amour du monde à ce bébé. » N'est-ce pas ce qui compte le plus finalement ? L'amour ? « Tu te trompes. Tu ne te vois pas comme je te vois, comme eux pourraient te voir. » Il n'a jamais accepté de voir ses bons côtés Woody. Il s'est toujours laissé aller dans ses côtés les plus sombres pour justifier de certains actes ou pour éviter de souffrir en s'investissant trop. Cela a, sans aucun doute, beaucoup coûté à votre couple mais il n'est clairement pas le seul responsable de votre rupture. Pour aujourd'hui en tout cas, c'est trop. Tu n'en peux plus, tu as besoin de prendre l'air, de te libérer du poids qui pèse sur tes épaules et dans la pièce. L'atmosphère est devenue à la fois lourde et malsaine et tu ne sais comment t'en détacher. Alors tu prends la direction du jardin, pour vous offrir une pause. Après quelques minutes, l'australien met fin à cette pause mais les choses reprennent de plus belle. Enfin, de plus belle... elles empirent davantage, malheureusement. Tu perçois dans la voix de Woody qu'il a besoin d'être libéré de votre histoire, de toi, alors tu lui mens, ouvertement. Tu lui affirmes avoir tourné la page alors qu'il n'en est rien. Sans doute que la page ne sera jamais tournée et ça te fait mal de voir à quel point le jeune homme y croit fermement. Ses mots sur ton honnêteté te brisent. Il est sans doute la seule personne sur cette Terre avec qui tu n'as jamais triché, avec qui tu as toujours été à cent pour cent honnête. Comment peut-il croire que tu l'as déjà oublié et que tu n'osais simplement pas lui dire en face, avant aujourd'hui ? Tes yeux s'embuent mais tu secoues la tête pour reprendre tes esprits et tenir bon encore quelques secondes. Puis, quand il s'écarte pour te laisser entrer et prendre tes affaires, tu te précipites à l'intérieur. Tu ramasses tes quelques effets personnels, remets sa laisse à Wilo et prends la direction de la porte d'entrée. Sans te retourner, la gorge tremblante et les yeux emplis de larmes, tu souffles : « Au revoir Woody... » Et tu refermes derrière toi sans lui laisser le temps de le faire. Tu ne veux pas qu'il te regarde partir parce qu'alors, il te verrait t'écrouler, à peine la porte passée.
Fin du sujet
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Sujet: Re: #381 - let me shake up your world (wooja)