who's counting the time when we got it for life (nevann) - hot

Ce qu'il s'est passé il y a quelques mois n'a plus aucune importante aujourd'hui, de toute façon. Cette histoire est derrière vous du moins tu l'espères. Tu sais qu'il y a toujours une part de doutes chez Nevaeh qui persistera sûrement encore un moment. Mais si elle a décidé de te donner une seconde chance c'est pour une raison. C'est qu'elle croit, autant que toi, que votre avenir ne peut se construire qu'ensemble. En tout cas pour toi il n'y a aucun doute possible, tu sais que c'est avec la journaliste que tu veux réaliser tous tes projets d'avenir, que tu veux fonder une famille, un foyer. Elle sera certainement bien plus douée pour toutes ces choses que toi mais tu es prêt à apprendre, à ses côtés. « Quand est-ce que je peux me retenir de te toucher, en même temps ? » Demandes-tu, taquin. Même si c'est dit sur le ton de la plaisanterie, c'est pourtant vrai. Tu as vraiment beaucoup de mal à briser le contact entre Nevaeh et toi. A sentir la distance s'installer. Tu n'as jamais été aussi dépendant de quelqu'un jusqu'ici et parfois il t'arrive de te demander si c'est sain. Mais très vite, tu chasses cette pensée en prenant conscience que tu ne pourrais pas être plus heureux qu'aujourd'hui, grâce à Nevaeh. La journaliste te rend heureux à tous les niveaux et davantage encore au niveau sexuel. Tu ne te doutes pas une seule seconde qu'elle doute de ses performances et de pouvoir te satisfaire complètement, parce que pour toi ça coule de source. Pour toi, c'est une évidence. Ton corps ne ment pas tout comme les réactions qu'il a, lorsque Nevaeh te touche. « Je ne dis pas que ce sera facile mais si c'est pour ta santé alors oui, je pourrais me contrôler et revenir en arrière. » Affirmes-tu, sûr de toi. Ta réponse ne semble pas plaire à la brune qui se défend en t'assurant que tout va bien. Ce n'est pas la première fois que tu entends ça alors que ce n'est pas vrai. Tu as un peu peur que ce soit une nouvelle fois l'habitude de tout minimiser de Nevaeh qui prenne le dessus pour te faire craquer et changer d'avis. « J'aimerais quand même que tu appelles le médecin demain. » Dis-tu en ne démordant pas de cette idée. Tu pensais le sujet clôt lorsque la journaliste t'a laissé pour aller chercher à manger et vous préparer un bon petit plateau mais tu te trompais. Néanmoins, tu es obligé de reconnaitre qu'elle est parfaite et a toujours les petites attentions qu'il faut. « Ma grande demande ? Ne t'attends pas à un flashmob non plus. » Dis-tu en riant avant de lui faire de la place dans le jacuzzi, en face de toi. Malheureusement, le sujet abordé quelques minutes plus tôt revient vite sur le tapis et rend l'atmosphère bien plus lourde, tout d'un coup. Tu soupires en entendant son ok qui veut dire qu'elle est énervée ou blessée. Ou les deux. Son regard est fuyant mais sûrement pas pour les mêmes raisons que le tien. Tu laisses le silence s'installer pendant une minute ou deux maximum avant de soupirer. « Nev... » Commences-tu en te relevant pour te rapprocher un peu d'elle. Tu attrapes sa main sous l'eau, tirant légèrement sur celle-ci pour qu'elle vienne se blottir contre toi. « Tu m'en veux de vouloir faire attention à toi ? A ta santé ? T'as beau me dire que tu n'as pas eu trop mal, on a quand même été contre les indications du médecin... » Mais ça tu le savais déjà avant de faire l'amour et ça ne t'a pas empêché de sauter le pas quand même.

Quand elle avait choisi de lui pardonner, de le retrouver dans sa vie, Nevaeh avait aussi choisi d’accepter que leur passé était du passé. Certes, par moments, les images de Pippa et lui revenaient la hanter et parfois teintaient ses réactions. Mais en somme, elle tentait de les maintenir le plus loin possible, pour avancer. C’était important pour la brune, elle l’avait même dit à Juliann. Elle voulait lui pardonner, complètement, avant de le reprendre dans sa vie parce que c’était injuste de remettre sur le tapis, chaque fois, ce que, elle, elle voyait comme une infidélité. Aujourd’hui, c’était derrière eux. Et Nevaeh tentait du mieux qu’elle le pouvait de ne pas en parler. Parfois, elle échouait, comme, par exemple, quand elle avait annoncé à Juliann son départ pour Barcelone et ses craintes concernant la blonde. Elle avait la sensation de tenir Juliann et Pippa à l’égard, mais ce n’était pas voulu, ni même permanent. Quand la poussière serait retombée, elle pourrait plus facilement accepter. Le problème, c’est que c’était trop tôt encore pour accepter de les savoir seuls ensemble, dans une intimité que la brune s’imaginait. « Mmmmmm.. », feintait-elle de réfléchir.

En vérité, Juliann ne lui avait jamais donné l’impression qu’il était possible de lui résister. Et il ne lui avait jamais non plus donné l’impression qu’elle n’était pas suffisante. Bien au contraire. Au lit, ils s’entendaient à merveille. Dans la vie, c’était une belle union. Alors, pourquoi diable doutait-elle? C’était du grand Nevaeh. Toujours à imaginer qu’il y avait mieux qu’elle, qu’elle n’était pas à la hauteur. Et, surtout, qu’elle serait défectueuse pour le reste de sa vie. Peut-être qu’elle aurait toujours mal, à présent, en début de rapport. Alors, que feraient-ils? Ils se tiendraient à carreaux, s’éviteraient? S’éloigneraient? Se quitteraient? Ne coucheraient plus ensemble? Impossible. Elle allait bien, Nevaeh. Elle avait eu mal sur le coup, à l’entre de son membre en elle, mais c’était tout. Elle n’aurait pu feinter le plaisir. Ni même l’orgasme. Et ça, Juliann, il le savait. Ses yeux roulaient au ciel alors que le pompier affirmait pouvoir se contrôler. Elle n’y croyait pas. Pas du tout, même. « Je l’appellerai »

Elle ne le ferait pas. Non pas parce qu’elle souhaitait mentir à Juliann, mais parce qu’elle savait bien mieux que lui comment elle se sentait. Et, pour l’instant, elle allait bien. Enfin, physiquement. Parce qu’émotivement, tout une panoplie d’émotions se mêlaient. La peur, le doute, qu’elle n’était pas assez douée pour lui. Que s’il disait pouvoir se contrôler, c’est que cette fois là, elle n’était pas agréable.

Dans la salle de bain, Juliann revenait sur le mariage évoqué par sa petite-amie. Demande qui, jusqu’ici, n’avait pas été faite. Et dont le premier à s’affirmer était encore inconnu. « Dommage, je ne m’attendais à rien sauf ça », mentait Nevaeh en prenant planche dans le bain. Elle ne se souvenait pas bien comment Juliann l’avait fait pour Pippa. Mais le connaissant, ça n’avait pas dû être devant toute sa famille. Bien au contraire. Il avait dû attendre un moment précieux, qu’à eux, pour s’agenouiller. Idée qui se chassa rapidement de la tête de la brune. Mauvaise idée, de penser à ça. Le reste de la conversation aussi, était une mauvaise idée. Elle se boucla sur un ok sec de la journaliste, vexée, blessée, attristée. Des minutes de silence passèrent avant que la petite voix de Juliann ne perce l’écho de la pièce. Le contact de sa peau la fit frémir alors qu’il l’attirait contre son corps. Jambes autour de lui, sexe contre sexe, elle entoura ses bras derrière la nuque de l’homme et posa sa tête sur son épaule gauche. Elle caressait doucement la naissance de ses cheveux dans la nuque du pompier. Calme. Attentive. « Tu le savais en acceptant la première fois. Et encore plus en acceptant la seconde fois », soupirait-elle contre sa peau. « Je sais bien que plus rien n’est pareil maintenant qu’on m’a changé... Ça me fait juste mal de penser que tu n’as pas de mal à me résister. Mais ça passera. De toute façon, je ne peux pas t’y forcer... »

« Oh la comédienne. » Dis-tu en riant quand Nevaeh fait semblant de réfléchir. Elle sait très bien que tu ne peux pas te passer d'elle, de la toucher, de garder le contact. Elle sait très bien que c'est vital pour vous deux et pour votre couple. Le jour où vous n'aurez plus tout ça, plus d'intimité, c'est vraiment que tout sera terminé entre vous. Car même lorsque vous étiez séparés, vous n'avez pas pu vous empêcher de coucher ensemble. C'était trop difficile de résister. Tout ce que tu espères c'est que ce jour n'arrivera jamais plus. Mais au fond de toi, tu sais que votre histoire est faite pour durer. Même si celle-ci est parsemée de (très) haut et de (très) bas. Là, vous tendez plutôt vers le bas, après une partie de jambes en l'air courte mais intense. La condition de Nevaeh rend les choses plus compliquées pour toi parce que tu es partagé entre l'envie incontrôlable d'elle et le besoin de prendre soin d'elle. Tu ne veux pas risquer de compromettre son opération ou risquer de rouvrir sa plaie. Même si elle t'assure le contraire, elle n'est pas médecin. D'ailleurs, tu aimerais qu'elle appelle le sien pour vous assurer que vous n'avez pas déconné. Tu hoches la tête quand Nevaeh affirme qu'elle l'appellera, ne soupçonnant pas une seule seconde qu'elle ne le fera pas. Tu vois bien qu'elle est fâchée d'avoir à le faire mais c'est pour son bien. Et également pour te rassurer. Installé dans le jacuzzi, tu es rapidement rejoint par la jeune femme qui est encombrée d'un bon plateau repas. Tu le détailles des yeux, sentant son appétit se réveiller et s'ouvrir un peu plus. « Alors c'est ton truc les flashmob ? » Demandes-tu, taquin. Cela t'étonnerait que ce soit le cas mais sait-on jamais. En tout cas, si tu envisages de demander à Nevaeh de t'épouser, tu ne le feras pas comme ça. Tu préfères quelque chose de plus intime, de plus... à votre image. Et tu es persuadé qu'elle aussi. Tu te vois mal débarquer en pleine rue en calèche pour lui demander sa main. Ce n'est pas toi, ça. L'atmosphère est rapidement refroidie par un conflit sur lequel vous ne parvenez pas à vous mettre d'accord. Le ok de la brune annonce bien la couleur. Alors, après quelques minutes de silence, tu l'attires vers toi, la serrant dans tes bras. Tu laisses tes doigts courir distraitement contre la peau de son dos tout en écoutant ses mots. « Oui, j'le savais. Mais je ne pensais qu'au manque de toi... pas au fait que je puisse te faire mal. » C'était égoïste, clairement. En entendant la suite, tu fronces les sourcils, déserrant légèrement votre étreinte pour pouvoir la regarder dans les yeux. « M'y forcer ? T'es sérieuse ? C'est vraiment ça que tu crois ? » Demandes-tu à la fois un peu vexé et peiné pour elle. « Ton opération n'a rien enlevé à mon désir. J'te désire toujours autant. Tout le temps en fait. Chaque fois que je te regarde, j'ai envie de te faire l'amour. Alors non, ce n'est pas facile de te résister comme tu peux le croire. Bien au contraire. » Alors te forcer à faire l'amour, encore moins. Tu en as envie, énormément même. Mais ce n'est pas aussi simple. « Je veux juste ce qu'il y a de mieux pour toi bébé. » Dis-tu en soupirant, incapable de décider quoi faire à présent.

Elle lui souriait avant qu'un rire n'accompagne son visage heureux. « Comment veux-tu que j'en doute? », demandait Nevaeh amusée, alors que à l'instant même ils étaient tous les deux enlacés dans la chambre qu'ils s'étaient approprié. Elle le savait, parce que de son côté, c'était la même chose. Nevaeh avait ce besoin inlassable de lui, de se sentir près de Juliann. Que ce soit par une main dans la sienne, une étreinte, une main posée sur sa cuisse, peu importe le médium choisi, tant que leurs corps entraient un contact, elle se portait bien. Ça n'avait pas besoin d'être un contact sexuel, bien qu'il n'en était pas désagréable de sentir la chaleur charnelle de Juliann. Un baiser, une caresse, une tendresse, c'était merveilleux. Évidemment, ils n'arrivaient que très rarement, malgré tout, à contenir cette envie de l'autre qui résultait de leur attirance. Ça ne mentait pas, à quel point ils se désiraient. Et ce, depuis le premier jour, depuis leur première date au café où la tension s'était montrée palpable. Et même s'ils avaient mis un peu de temps avant de s'abandonner au corps de l'autre, depuis, ils n'avaient su y mettre un frein. Ensemble ou pas. Complexité ou pas. Et aujourd'hui n'était pas différent de la règle. Si jusqu'à la fin de leur partie de poker, ils avaient réussi à être chaste et patient, on ne pouvait en dire autant de la suite. Ils n'avaient pas perdu plus de temps avant de se retrouver et de profiter non seulement de la jouissance qu'ils pouvaient procurer à l'autre, mais aussi de cette amour qu'ils vivaient pleinement. Faire l'amour, complètement.

Ça avait été vraiment beau. Même si le début était un peu douloureux, sans doute qu'elle était rouillée à force d'avoir patienté sagement. Ce n'était pas la fin du monde, et tellement pas alarmant pour la brune. Elle n'avait plus mal, elle n'avait pas de saignement ni de sensation étrange. Sa plaie semblait encore très belle, bien qu'ele n'y avait pas accordé une attention très très intense. Elle n'en avait pas besoin. Nevaeh n'était peut-être pas médecin, mais elle commençait à reconnaître les effets sur son corps et ceux qu'elle ressentait étaient reliés à un orgasme qui lui avait réellement fait du bien. Rien de plus. Mais, Juliann, ne la croyait pas. Et demandait à ce qu'elle contact son médecin. Ce qu'elle accepta pour le rassurer, sans vraiment l'envie de le faire réellement.

Dans la salle de bain, ce fut le tour de Juliann de parler mariage. Il le disait sur le ton de la plaisanterie, alors que Nev, elle, l'avait réellement invoqué pour lui faire comprendre combien il comptait pour elle. Un flashmob? Nevaeh secouait la tête en riant. « Mais oui, c'est carrément mon truc. Tu ne savais pas? », fit-elle sans le penser. Elle, au centre d'un groupe de danseurs et de chanteurs qui lui exprimaient l'amour que Juliann avait pour elle? Et Juliann, la vedette de ce spectacle? Pas du tout. Ce n'était ni lui ni elle, tout ça. Nevaeh, elle aspirait à quelque chose de plus intime, discret. Et elle n'avait même pas besoin d'une bague. Un déclaration, tout simple. Et faire l'amour. Voilà ce dont elle avait besoin. Le reste, les artifices, c'était bien pour les autres. Mais des artifices, entre eux, il y en avait. Ils étaient différents de ceux d'une déclaration d'amour spectaculaire. Ils résultaient de leurs petits accros. Amour passionnel, c'était aussi ça, c'était de s'accrocher sur des mots ou des actions.

Il le savait, Juliann, qu'ils prenaient un risque. Mais le manque d'elle l'avait motivé à prendre cette décision risquée. Et Nevaeh aussi, d'ailleurs. Elle était autant fautive que lui. Ce n'était pas de l'égoïsme si la brune aussi était dans le même bateau que lui. « Mais je n'ai pas mal. J'ai eu mal quand tu t'es inséré en moi. Et la douleur a passé. Bébé... c'était la première fois que ton membre se retrouvait en moi depuis longtemps. Et, qui plus est, tu es vachement bien équipé... », fit-elle dans un sourire, même s'il ne pouvait pas la voir comme elle était appuyée contre lui. Enfin, jusqu'à ce que Juliann défasse leur caresse pour mieux la regarder. « Je veux dire... Si tu n'as pas envie de recommencer parce que tu as peur de me faire mal, je ne peux pas te forcer à le faire », reprenait-elle pour justifier ses mots. « Ce qu'il y a de mieux pour moi, c'est toi. » Cliché, mais c'était ce qu'elle ressentait. « J'ai encore envie de recommencer, de ressayer bébé. Et si j'ai mal, je te jure que tu le sauras. De toute façon, je ne pourrai pas le cacher.... »

Il est vrai que tu ne lui donnes aucune raison de croire que tu pourrais te passer d'elle et arrêter de la toucher. Depuis les premiers instants de votre relation, tu as ce besoin de proximité avec Nevaeh qui est rapidement devenu incontrôlable et vital. Depuis ce tout premier rencard, il y a cette tension, cette attirance indéfinissable, qui persiste. Et sans doute que ça fait la beauté de votre relation, aussi. « On ne sait jamais. » Réponds-tu finalement en haussant légèrement les épaules. Cette connexion que vous partagez n'est pas que sexuelle, bien au contraire mais elle vous permet sans aucun doute d'être en totale osmose lorsque vous faites l'amour. Vous n'avez pas besoin de mots, un seul regard et vous savez exactement quoi faire. Cette fois-ci le prouve encore alors que vous vous perdez dans les bras de l'autre, vous abandonnant totalement à ce contact, peau contre peau. C'est beau, c'est chaud, c'est sensuel. C'est érotique. Comme toujours. En plus, étant donné que ça fait un moment que vous n'avez plus fait l'amour totalement et jusqu'au bout, cela rend le moment encore plus intense. D'ailleurs, il vous faut quelques minutes pour recouvrer vos esprits ce qui vous permet de rester blottis l'un contre l'autre et de discuter de projets, d'avenir. Et plus précisément de mariage. Même si tu plaisantes sur le moment, cela ne veut pas dire que l'idée ne germe pas dans ton esprit. Par contre, un flashmob, c'est juste impossible. Et dans le fond, tu sais pertinemment que Nevaeh n'en veut pas non plus. C'est trop superficiel pour vous, trop m'as-tu-vu. « Non... Mais du coup je vais peut-être essayer de trouver des danseurs dés aujourd'hui. Le temps que je les réunisse tous et que je mette ça en place, on devrait se marier dans... cinq ans. » Plaisantes-tu en riant. Tu ne comptes pas attendre autant de temps pour lui demander de t'épouser. Ou peut-être le fera-t-elle avant toi, qui sait. Dans tous les cas, avant de penser réellement au mariage, il faut laisser un peu de temps à votre couple pour se reconstruire, pour recréer des bases solides et durables. Et pour cela, tu sais qu'il faut que Nevaeh retrouve totalement confiance en toi même si ça ne risque pas de se faire en quelques jours. En apprenant que l'Australienne a eu mal, au début de votre rapport sexuel, tu ne peux pas t'empêcher de te demander si ce n'est pas un signe de l'univers pour éviter que vous recommenciez et pour que vous suiviez les indications du médecin à la lettre. Surtout qu'il ne dit pas ça pour vous embêter mais pour le bien de Nevaeh. « T'essaies de me flatter pour me faire craquer ? » Demandes-tu avec un sourire amusé aux lèvres, essayant de faire taire tes inquiétudes au passage. Tu sondes son regard, une fois votre étreinte déserrée, pesant le pour et le contre. Tu as envie de lui faire confiance et surtout, tu as envie de lui faire l'amour encore et encore. Te priver de son corps, de sa peau, c'est bien trop difficile. Tu n'imagines pas lorsqu'elle aura à nouveau ses règles de manière régulière. Enfin, te connaissant, ce n'est pas ça qui t'arrêtera. « D'accord, réessayons. » Dis-tu en sous-entend maintenant. Tu l'attires contre toi, tes lèvres venant effleurer les siennes, ton sexe déjà en train de durcir faisant pression contre le sien.

« Dans cinq ans? » Elle cachait sa surprise derrière la comédie qu'ils jouaient tous les deux. Cinq ans, c'était long. Beaucoup trop long. Encore plus pour eux qui ne savaient pas patienter, qui trouvaient que quelques heures se transformaient en une éternité. Cinq ans, c'était bien plus que ce que Nevaeh pouvait patienter. Alors, oui, il lui fallait encore trouver toute la confiance à offrir à Juliann, confiance qui revenait petit à petit, lentement mais surement. Alors, oui, il faudrait aussi s'assurer que tout était bien réellement pardonner. Et habiter ensemble, évidemment. Mais cinq ans pour tout ça? C'était inadmissible. Infaisable. Impossible d'attendre aussi longtemps. Et s'il fallait attendre cinq ans que Juliann fasse sa demande, Nevaeh allait briser les conventions établies par la société et faire la sienne de son côté. Heureusement qu'ils se taquinaient et que tout ça, cinq ans, danseurs, flashmob et tout, c'était pour rire. « Plutôt 10 ans, surtout si tu veux danser avec eux. » En vérité, elle ne savait pas si Juliann aimait danser. Ou s'il savait danser. Le seul moment où elle aurait pu le découvrir, c'était au mariage de Pippa et Liam. Malheureusement pour eux, ça n'avait pas eu cette saveur dans leur cas. Et jamais l'occasion de danser s'était présentée pour eux.

La suite de la conversation n'avait rien d'aussi drôle et léger. Collée à Juliann, Nevaeh exprimait toujours son point. Et maintenant qu'elle avait regoûter à sa peau, Juliann tentait de leur couper cette satisfaction. Ce que la brune ne pouvait concevoir. Il s'inquiétait, ça en était adorable. Mais maintenant, Nevaeh ne pouvait se résigner à reprendre des activités sexuelles plus monotones. Elle le voulait, lui, complètement, pleinement, sans restriction. « Non, non non non », riait Nevaeh en plantant son regard dans le sien. « Bon, un peu quand même », fit-elle en souriant avant de venir l'embrasser dans le cou. Elle ne saurait dire si c'était le baiser dans son cou ou les paroles de Nevaeh qui avaient fini par convaincre Juliann, mais voilà qu'il l'attirait à lui pour l'embrasser à nouveau, cette fois avec plus de fougue, le sexe qui durcissait contre celui de Nevaeh. Et il ne leur fallut pas tellement de temps avant de se retrouver l'un en l'autre, à nouveau, avec plus d'ardeur, mais encore beaucoup de douceur. Cette fois, Nevaeh n,avait pas mal. Pas mal du tout. Et Juliann pouvait en témoigner de ses coups de bassins qui accompagnaient ceux de l'homme, de ses cris de plaisir et de l'intensité de leur jouissance qu'ils partagèrent à nouveau ensemble... Encore et encore, quatre jours durant.

fin