| | Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l' Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite. |
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| you could be here, but you're there (zak) | |
| | Auteur | Message |
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Invité | Sujet: you could be here, but you're there (zak) Dim 13 Déc 2020 - 19:37 | |
| Nuit entrecoupée de sms inquiétants, de colère qui ne voulait pas redescendre et d'appels qui allaient finir par réveiller tout l'appartement. Beth était chez Lys. Elle n'avait d'ailleurs aucun autre endroit où aller. Aujourd'hui auraient dû être le plus beau jour de leur vie de couple, à Zak et elle, alors qu'ils franchissaient le pas et emménageaient ensemble, tous les trois. Toutes les affaires de la brune étaient restées chez lui, mais voilà qu'elle ne passait pas leur première nuit à la maison. Il lui avait menti. Et il avait attendu qu'elle emménage avec lui pour lui dire toute la vérité. Trahie, l'Anglaise avait pris sa petite sous son bras et s'était envolée, laissant derrière elle bien plus qu'un soulier de verre, mais toute sa vie. Elle n'avait pris que son sac à couche, par chance, elle avait un pyjama pour Ivy, un peu de purée, des jouets, des couches et le strict minimum pour que la petite puisse passer une bonne nuit chez tatie Lys.
Elle était débarquée en pleurs chez sa meilleure amie, lui racontant toute l'histoire. Elle interrompait sans doute quelque chose d'important, sûrement qu'elle avait prévu une soirée avez Azriel, mais Beth n'avait pas prémédité que son emménagement se passerait ainsi, aussi injustement. Après de longues minutes à sécher ses larmes dans les bras de l'artiste, elles avaient toutes les deux été au lit. Lys dans sa chambre, Beth sur le canapé qu'elle connaissait plutôt bien puisqu'elle y avait dormi souvent alors qu'elle avait fui le 13.
Aux petites heures du matin, Zak l'avait appelé. Affolée, Beth tentait de le dissuader de faire une connerie. Pour elle, pour Ivy, pour eux. La colère, elle était toujours là, mais elle prenait pause dans cette situation, bien qu'elle était injuste, cette situation. Il lui avait trompé et il se foutait en l'air, injustement, sachant très bien que de le savoir aussi vulnérable la ferait craquer. Et, craquer, elle avait fini par le faire, Beth. Après s'être mordu les doigts sur le canapé du salon, sans savoir dans quel état était réellement Zak, elle s'était levée pour regagner la chambre de sa meilleure amie. « Lys », avait-elle murmuré. « Lys... Ça va pas. » Elle lui avait expliqué toute la situation, Zak et son addiction qu'il titillait de nouveau pour tout oublier et la peur qui prenait au ventre de l'Anglaise. Et en deux temps trois mouvements, Beth était déjà sortie pour le retrouver. Lys restait avec Ivy, Beth prenait la voiture, tentant d'appeler Zak sur son portable. Merde, il ne répondait plus. Elle ne savait pas exactement où il était, elle allait chercher, arpenter les réseaux sociaux, s'il le fallait, pour trouver des indices. Elle en était à son troisième appel manquée quand elle s'empara de son portable pour à nouveau tenter de l'appeler quand la lumière forte d'un véhicule vint l'éblouir. Et des klaxons. Et un fracas. Et plus rien. Plus rien. Du noir, partout. Et du silence.
Beth n'entait pas les gens d'affoler près d'elle ni les sirènes retentir. Elle n'avait pas senti son corps bougé quand on l'avait mis sur la civière ni même entendu les ambulanciers lui parler pour savoir si elle était toujours consciente. Consciente, elle ne l'était plus. Et la dernière chose qu'elle avait vue, avant de s'éteindre, c'était les phares d'une voiture à contresens. Mais qui diable était assez con pour rouler dans sa voie, à contresens? Non... Non, ce n'était pas ça. C'était Beth qui était à contresens, pas du tout concentré sur la route et la direction que sa voiture prenait.
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| | | Invité | Sujet: Re: you could be here, but you're there (zak) Sam 2 Jan 2021 - 15:18 | |
| Mon monde s’effritait par petits lambeaux, s’effondrait comme un chateau de cartes sans que je ne puisse rien faire pour tenter de faire tenir les morceaux debout. Impuissant et responsable. Voilà ce que j’étais. Tout. Absolument tout était de ma faute. Le matin même, en me réveillant au commissariat avec mon ami Livio, après avoir été arrêté la veille pour état ivresse sur la voie publique et tapage, j’avais cru avoir toucher le fond. Mais alors que les tabours n’avaient pas cessé de jouer leur rythme effréné dans mon crâne, j’avais reçu un appel de la meilleure amie de Beth, Lys, chez qui, la femme que j’aimais était censé passer la nuit. L’artiste m’avait annoncé la pire des nouvelles, elle m’avait mit à terre en quelques petits mots qui était venu bousiller ma vie, comme un raz de marée. Beth a eu un accident, c’est grave, avait-elle dit. Mon coeur s’était déchiré en un million de lambeaux, à tel point que j’eus envie de mourir dans l’instant. La douleur me faucha en plein vol. — Elle est vivante ? demandai-je instinctivement. Il n’y eu pas de réponse. Mon coeur - qui à mon grand étonnement battait encore - se serra dans ma poitrine, comme si une main de fer le tenait en étau. — Oui… Réponse tardive de la meilleure amie qui manqua de m’achever. Je soupirai. Le soulagement pourtant n’était pas complet. — Putain…, jurai-je, et…et Ivy ? Cette petite n’était pas la mienne, mais c’était tout comme. Au moment où la mère était entrée dans ma vie, j’avais accueilli la fille. Son sourire d’enfant avait conquit mon coeur tout de suite. Ivy allait bien, m’assura l’artiste. Elle était avec elle, elle pleurait, mais elle allait bien. Je ne pris pas la peine de remercier la jeune femme pour les informations qu’elle m’avait données, raccrochai mon téléphone et, n’étant pas en état de conduire moi-même, j’appelai un taxi pour me conduire jusqu’à l’hôpital. Je déboulai dans le hall quelques minutes plus tard pour demander le chemin des urgences. On m’indiqua un chemin, et j’errai, comme une âme en peine, dans les couloirs du centre hospitalier, tombant après un long moment sur Lys qui tentait en faisant les cent pas de calmer Ivy. L’enfant hurlait à plein poumons. Son cri me déchira le coeur. J’approchai, et, quand la meilleure amie m’aperçut, je reçus pour seul bonjour, un regard noir qui me scia les jambes. — Où est-elle ? osai-je demander. Ma voix était rauque et mal assurée. Mes yeux se posèrent aussitôt sur ma fille, pleurant à chaudes larmes dans les bras de l’artiste. — Je…je peux la prendre ? Lys me foudroya de ses iris noirs. — Tu ne les mérites pas, asséna-t-elle. Comment t’as pu être aussi con ?! Des larmes de colère coulait sur les joues de l’artiste. Ce qui sortait de sa bouche, je le ressassait déjà en pensées depuis longtemps. — Laisse-moi la prendre dans mes bras, s’il te plait… Je m’avançai mais Lys se retira vivement. — VA TE FAIRE FOUTRE ! Les pleure d’Ivy redoublèrent. Le visage de l’artiste était rouge de colère et humide de larmes. Elle s’éloigna un moment, pour se calmer et calmer la petite puis, après un moment, où je restais complètement béat, elle revint vers moi. — Les médecins doivent me donner des nouvelles, fit-elle d’une voix essoufflée mais plus calme, Y’a qu’à attendre, on a que ça à faire, de toute façon.
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| | | Invité | Sujet: Re: you could be here, but you're there (zak) Sam 30 Jan 2021 - 8:38 | |
| Un moment d'inattention. Un seul. Le seul de sa vie. Beth était pourtant la jeune femme la plus responsable de Bowen. Elle ne faisait pas de folies. Et il lui en avait fallu qu'une seule pour être bloquée entre la vie et l'arrêt. Un appel de trop. Elle n'était pourtant pas la seule à avoir utiliser son téléphone sur la route. Des gens qui passaient leurs heures d'embouteillages appareil à la main, il y en avait des tonnes. Et est-ce que toutes ces personnes se retrouvaient impliquées dans un accident de la route? Est-ce qu'ils étaient tous en train de lutter pour leur vie pour autant? Non. Évidemment que non. C'était tombé sur elle, le risque était tombé sur elle, alors qu'elle avait joué aux insouciantes et qu'elle avait fait passé ses sentiments avant le raisonnable.
Aujourd'hui, Beth en payait le prix. Un mois qu'elle était dans un sommeil profond. Qu'elle rêvait sans fin. Qu'elle entendait des voix et parfois des pleurs, sans pour autant pouvoir distinguer les mots ou les correspondants. Des infirmières, peut-être. Ivy, par moment. Mais rien ne lui était certain. En fait, même ces voix sur lesquelles la brune se rattachaient n'étaient peut-être que le fruit de son imagination et de son rêve éternel. Il n'y avait pas eu de lumière. Pas de tunnel. Est-ce que ça voulait dire qu'elle était encore en vie? Et, pourtant, endormie, l'air paisible, elle n'était pas en mesure de bouger son corps. Elle tentait de lever les doigts, mais rien ne semblait être connecté à son cerveau. Jusqu'à ce jour.. Un mois qu'elle était là, endormie. Un mois qu'elle avait failli perdre la vie. Un mois qu'elle avait causé cet accident. Un mois que le conducteur de l'autre voiture, lui, était sain et sauf. Il avait eu de la chance, une légère commotion, mais rien de plus.
Doucement, Beth avait ouvert les yeux, les refermant aussitôt. La lumière du jour était trop forte, elle semblait la rendre aveugle. Sourcils froncés, elle gémissait, sentant une pression sur sa main. Une main. Il y avait une main sur sa main. L'anglaise s'efforça à ouvrir à nouveau les yeux, tournant son visage sur un Zak endormi, main dans la sienne. « Z-Zak? », murmurait-elle alors qu'elle aurait voulu crier. « I-Ivy? Ivy? », s'affolait la jeune maman.
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| | | Invité | Sujet: Re: you could be here, but you're there (zak) Mar 23 Fév 2021 - 14:55 | |
| Je ressentais comme un vide immense en moi, et en même temps j’avais envie de vomir toute ma culpabilité tant elle me torturait le bide. Mes yeux restaient focalisés sur Ivy qui sanglotait encore dans les bras de Lys, j’avais envie de la prendre dans les miens, pour la rassurer, et pour me rassurer, moi sans doute aussi un peu. Attendre, c’était ce qu’il nous restait à faire selon la meilleure amie de Beth. Attendre…mais attendre quoi ? J’avais horreur de ces moments de latence, ce temps suspendu qui se voilait d’incertitude et de peur. Je détestais ça. Me retrouver là, à ne rien pouvoir faire pour arranger les choses, pas même prendre ma fille dans mes bras pour apaiser sa peine. Attendre. Des jours, des semaines. Attendre et risquer de devenir fou. Cela faisait presque un mois que j’avais mis ma vie et mon coeur en berne. Presque un mois que Beth était dans le coma. Mon quotidien n’était plus qu’un enchaînement de gestes répétitifs, une mécanique bien rodée qui m’empêchait de gamberger de trop. Une tape sur le réveil d’abord, un long soupir. J’ouvrai les yeux et serrai les dents, tout de suite, pour ne pas craquer. C’était dur certain jour, mais je tenais. Pourtant, ce n’était pas l’envie qui manquait. Céder à la facilité, c’était si tentant certains jours, pour ne pas dire tous les jours, mais je tenais bon. Je me levai, la nausée au bord des lèvres et je devais alors resister à l’envie d’aller me recoucher de suite. J’allais courir, aussitôt, pour chasser le nuage. Ca ne marchait pas vraiment, mais cela donnait au moins l’impulsion pour commencer la journée, pour l’affronter surtout. Puisque ce c’était tout ce que je faisais, affronter les minutes et les heures, jusqu’à m’écraser pour le coucher. Quand je n’étais pas au restaurant, je passais le plus clair de mon temps à l’hôpital, dans la chambre de Beth, attendant que ses yeux, qui me manquaient tant, s’ouvrent à nouveau. Les médecins étaient confiant. De jour en jour, ils voyaient l’état de la femme de ma vie s’améliorer petit à petit et avec lui, naitre l’espoir de la voir bientôt se réveiller. C’était ce constat qui m’aidait à tenir. Comme presque à chaque fois, j’avais débarqué à l’hôpital juste après le service du midi et m’étais dirigé, après m’être signalé à l’accueil, vers la chambre de Beth. Cette pièce sans charme, d’un blanc même pas harmonieux, d’un blanc déprimant. Je m’étais assis près d’elle, sans rien dire, comme d’habitude. Les infirmières m’avaient déjà soutenu plusieurs fois qu’elle pouvait m’entendre, mais je n’arrivais pas à lui parler. La première fois, je lui avais dis combien j’étais désolé, combien je m’en voulais pour ce qui était arrivé, combien je me sentais coupable, combien j’aurais souhaité que nos situations soit inversé. Cela me tuait de la voir comme ça. Oui, je lui avais dis tout ça, la première fois, juste après qu’un mec en blouse blanche nous ait annoncé, à Lys et moi, que Beth était dans le coma. Aujourd’hui, je n’étais plus capable de rien dire, je savais que les mots ne parviendraient jamais a réparer mon erreur de toute façon. Après quelques heures à la regarder, à attendre qu’elle se réveille, je finis par m’assoupir, ma main dans la sienne, jusqu’au moment où le son de sa voix me réveilla, je ne suis dire combien de temps plus tard. Mon coeur manqua d’imploser littéralement. J’ouvris les yeux aussitôt, juste un peu après elle. — M…mon amour, soufflai-je. La surprise me fait bégayer. J’ai du mal à croire que Beth se réveille enfin. J’ai tellement attendu, tellement espéré. Je me demande même une micro seconde si je ne suis pas en train de rêver. Elle réclame sa fille aussitôt. Je sens le vide se raviver au creux de l’estomac. Je n’ai pas vu la petite depuis presque un mois, Lys avait décidé que l’hôpital n’était pas un espace pour Ivy et j’étais complètement d’accord avec ça, même si, bien évidemment, je n’avais pas mon mot à dire. Malgré tout, je n’ai pas la force de répondre. Pas encore. Egoïstement, je veux garder ce moment encore un peu pour moi, avant d’être confronté à la réalité si brute. Je sens les larmes me monter aux yeux, je soupire de soulagement et embrasse la main de l’anglaise. — Je suis tellement soulagé que tu sois réveillée…
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| | | Invité | Sujet: Re: you could be here, but you're there (zak) Dim 14 Mar 2021 - 19:49 | |
| La bouche complètement sèche, elle cherchait sa salive. Elle n'arrivait pas à faire une phrase complète. Et, pourtant, ça n'avait pas un lien directe avec son coma. La capacité de parler, de respirer, d'être, elle ne l'avait pas perdu. Peut-être avait-elle un peu perdu de motricité, de force dans les jambes ou dans les bras, elle bougeait le bout de ses doigts sans difficulté mais qu'en serait-il d'attraper un objet, de le serrer ou de le tenir dans ses mains ? Ce n'était pas l'accident, le coma et le mois qui s'était écoulé, le problème. Le problème, c'était la réalité qui frappait et qui la rattrapait. Elle en était au même point qu'avant son sommeil profond : paniquée, en colère, blessée. Et, s'ajoutait à ça, l'angoisse d'où pouvait bien se trouver sa fille, la chair de sa chair, elle qui ne passait que quelques heures loin d'elle.
Elle n'avait rien oublié. Et quand le regard de Zak croisa le sien, elle n'eut pas tout de suite la force de le lui faire comprendre. Beth aurait cru voir n'importe qui ici, mais pas lui. Lys, Milo, Az. Elle les avait tous entendu parler dans son sommeil, tenter de la ramener à eux. Il y avait eu Jackson, aussi, qui était passé et qui lui avait parlé durant des heures. La voix de Zak, étrangement, elle n'avait pas été entendue. Il avait sans doute passé le plus clair de son temps ici, mais son cerveau avait voulu le bloquer. « Sors », lui fit-elle alors qu'elle prenait clairement conscience de la réalité.
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| | | Invité | Sujet: Re: you could be here, but you're there (zak) Mer 14 Avr 2021 - 10:08 | |
| Je ne m’étais pas attendu à ce qu’elle m’ouvre grand les bras, je n’étais pas naif, loin de là. Elle avait de quoi m’en vouloir, c’était même peu de le dire. Mais la douleur quand elle me demanda de partir fut plus vive que ce à quoi je m’étais préparer. C’était un déchirement, comme si mon coeur se brisait à nouveau, moi qui avait cru le voir se casser en mille morceau déjà, le soir où nous nous étions séparer, puis à nouveau un fois que j’avais appris l’accident. Combien de fois un coeur amoureux supportait-il qu’on le brise ? Je n’en avais pas la moindre idée. Je ne savais pas non plus si j’avais la force de le découvrir. Je posai les yeux sur la femme que j’aimais, sans cacher mon mal, sans cacher les larmes qui perlait au coin de mes paupières. Elle voulait que je parte, je n’allais donc pas m’imposer. J’étais déjà soulagé qu’elle soit réveillée, je devrais donc me contenter de ça. Et c’était de toute façon une bien maigre peine comparer à la faute que j’avais commise. — Je…Je me raclai la gorge. — Je t’appelle une infirmière. Et je m’éclipsai, sans dire un mot de plus. J’en étais incapable. Je me sentais déchiré de part en part. En moins d’une minute, je venais de retrouver, puis de perdre l’amour de ma vie, la douleur était insoutenable. fin
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