Christmas at the Keynes' home

Il est vrai que ma jumelle est trop protectrice avec moi, je sais qu'avec ce déménagement, notre éloignement cela a joué aussi, mais nous sommes toujours proches quoi qu'il arrive. Mais elle joue la maman, je sais que notre mère n'est plus présente parmi nous, ce qui m'a mis plus bas que terre d'ailleurs, je pense, a-t-elle tous les jours, elle me manque terriblement, je pleure le soir de temps en temps en pensant a elle. "Une vraie maman, mais bon j'ai pas vraiment de ça ! Elle est devenue comme ça quand j'ai oublié mes cachets et que je suis allé a l'hôpital quand j'étais jeune." J'ai fait peur a toute la famille je m'en souviens, je voulais surtout ne plus avoir a supporter tout cela, les cachets, le kiné, les médecins, j'en avais marre. Combien de fois on s'est disputées tous les deux ! Notre dernière dispute, le jour où on a appris que notre mère était morte, on a réussi à se disputer au sujet de notre mère. Je souris à Alba, elle était gentille, je vois le petit Jon arriver en courant de la cuisine et je souris, il était tout mignon. Quand Charlie & Léo revient au salon après avoir parlé tous les deux, je ne sais pas ce qu'il se passe, mais je suis ici pour me détendre, quand je vois le cocktail que ma soeur m'a fait, je souris, c'était trop gentil de sa part. "Non pas encore, ils sont dans ma poche, faut que je les prennent au cours du repas tu sais bien" Je me lève et sors la boite de ma poche, je l'ouvre, une quinzaine de cachets à prendre au cours du repas, Charlie n'avait pas vu autant de cachets, j'en avais 8 a prendre avant ma greffe, mais depuis j'en ai un peu plus. "On trinque à notre réveillon tous ensemble." Je lève mon verre et je souris lors que nos verres s'entrechoquent. Je trinque également avec le petit Jon, je souris, il est tout timide.

Alba ignorait les liens qui unissaient les Keynes et Léo, mais elle était heureuse d’avoir rencontré la pâtissières. Très vite elles étaient devenus amies, et Alba comptait beaucoup sur elle. Toujours présente dans les moments durs comme facile, c’était elle qui avait eu l’idée de les inviter elle et Léo. Au départ elle était réticente Alba à venir avec Léo puisqu’ils ne se parlaient plus vraiment. Elle lui en voulait et quand la photographe avait quelqu’un dans le nez, elle était plutôt douée pour lui faire du mal ou l’énerver. Ça ne manquait pas, il était peut-être de dos mais elle l’avait vu se tendre face à sa remarque sur Devon. Ils n’étaient pas là Charlie et Léo et Alba en profitait pour faire un peu plus connaissance avec Devon. Forcément ils parlaient de Charlie. Jon avait suivi son père comme à chaque fois qu’ils étaient tous les trois. « Elle à ce côté très maternelle quand elle tient aux gens. » Surtout que Devon était malade et qu’il était son frère jumeau. « C’est vraiment une chouette personne. » Ils auraient pu continuer à faire des éloges sur la brune, mais voilà que la petite tornade blonde arrivait près d’Alba, les yeux rieurs et le visage amusé. Il ressemblait tellement à Alba quand elle avait des potins à raconter. Elle pouffait de rire à Madame Charlie. Elle regardait Léo et Charlie chacun leur tour pour connaître les raisons de ses disputes. Il fronçait les sourcils Jonah à la remarque de son fils. « Elle t’a disputé parce qu’elle a dit que t’étais jaloux. » Et il pouffait de rire, alors qu’il ne comprenait rien à ce qu’il disait. Elle fut surprise Alba, mais elle préférait rire de voir son fils amusé de balancer son père. Il acquiesçait à la demande de Charlie, il aurait encore un peu de mal dans la journée à l’appeler seulement par son prénom. Mais il allait l’adorer au point de demander régulièrement d’aller à Imogen pour la voir. Jon était toujours sur ses genoux et Alba remerciait Léo quand il lui tendit la coupe. Au même moment Devon sortait des cachets et Jonah regardait. « Maman pourquoi je n’ai pas de bonbon ? » Elle se sentait mal à l’aise d’un seul coup, surtout qu’elle ne connaissait pas plus Devon que ça. Alors elle fut lâche. « Demande à ton papa pourquoi. » Disait-elle en regardant Léo amusée. Il allait embêter son père. Mais avant ils trinquèrent tous. « Merci encore pour l’invitation, je suis contente d’être avec vous. » Et elle englobait tout le monde, même Léo. Et Jonah était très concentré à trinquer consciencieusement avec les quatre adultes.

La petite mise au point finie, Léo et Charlie rejoignirent vite les deux autres acolytes qui discutaient dans le salon. Le photographe était prêt à faire un effort pour que tout se passe au mieux ce soir, il avait quelques petites choses en travers de la gorge concernant Alba, mais ne disait-on pas que Noël était une période de trève ? Ils en avaient besoin, lui il avait besoin de ne pas se prendre la tête au sujet de la mère de son fils, parce qu’au-delà de sa fameuse jalousie que Charlie pointait si bien du doigt, c’était ce qu’elle restait, son ex, la maman de Jonah, elle ne devait rien représenter de plus à ses yeux. Emerson restait complice, taquin avec son amie, il retrouva le sourire face aux autres convives. Mais c’était sans compter sur l’intervention de son fils, lui il trouvait visiblement la situation très drôle, voir son papa se faire disputer comme un gamin en effet ça devait être risible. Et il allait jusqu’au bout de ce qu’il savait, à savoir que Keynes l’avait traité de jaloux… voilà comme ça c’était dit, Léo pinça les lèvres, lança un regard furtif à Alba et rit, un peu forcé, pour mieux avaler la pilule, dénoncé par son fils ! Il détourna le regard et le posa sur Jon qui riait de plus belle. Moi je vais t’apprendre, jeune homme, que ce n’est pas bien d’écouter aux portes. Allez, file voir ta mère. Il lui tira la langue avant de servir un verre de champagne à ceux qui en buvaient. Devon sortit son pilulier et Jonah se montra à nouveau indiscret. Léo pouffa de rire, de bon cœur cette fois. Ce ne sont pas des bonbons mon grand, ce sont des médicaments, comme ceux que tu as eu quand tu t’étais fait mal au bras, tu t’en rappelles ? Tu sais, Devon c’est un super héros à sa façon ! Il laisserait le jeune homme lui en dire plus s’il en avait envie, pour le moment Jonah était trop intrigué, trop occupé à le regarder avec de grands yeux admiratifs. Et puis tout le monde trinqua après le toast de la blonde, Jon également, très consciencieusement. Après la première gorgée, le four sonna et Léo posa son verre. On est à mi-cuisson de la viande, peut-être qu’on devrait se mettre à table si vous le voulez ? Je vais aller l’arroser. Et il se dirigea vers la cuisine où il enfila des gants pour prendre le plat dans le four.

Si Charlie et Léo espéraient retrouver le reste des invités en toute discrétion, l'effet était plutôt raté. Jonah ne manqua pas à pointer que son papa venait de se faire gronder. Heureusement que l'attention du petit garçon fut vite reporté par la prise de médicaments de Devon. Léo se chargea de lui expliquer ce que ces bonbons représentaient. Charlie attendrie par ses simples mots, croisa les yeux de Devon avec émotion. Son frère était certes un super héros à sa façon, affrontant la maladie depuis son plus jeune âge. La peur de le perdre ne la quittait jamais. Chaque Noël, chaque anniversaire, elle s'efforçait de ne pas penser qu'il s'agirait peut-être du dernier qu'elle passerait à ses cotés. Elle chassa cette terrible pensée qui la menaçait à tout moment d'éclater en sanglots et préféra trouver le regard d'Alba. Levant haut son verre, elle lui adressa un sourire. Je suis contente que vous soyez là aussi, j'ai hâte que le père-noël nous ramène des cadeaux! rajouta t-elle d'une voix enjouée. Tandis que le four sonna, Léo tourna les talons pour arroser la dinde. Léo je vais te priver de dessert si tu continues de t'approcher de ma cuisine. gronda Charlie. C'était du suicide de croire qu'elle laisserait quiconque aux commandes de ses fourneaux.