Need Help [Scarlet]

Son portable n’avait fait que vibrer de toute la soirée. Le même destinataire, sous cet acharnement, Edd n’était pas surpris et difficilement impressionnable. Il avait répondu au premier appel, s’était engager. Mais visiblement, la compréhension, qu’il devait traverser toute la ville. Et du domaine du néant. L’habitude était lassante. Le brun connaissait bien le quartier, son terrain de prédilection, avec ces fêtes sauvages. Les mêmes têtes, qu’on l’accueillait toujours avec bonheur. Tu m’étonnes grâce à lui, il allait pimenter leur petite soirée, les faire partir ailleurs. Et lui empochait ce qu’on lui devait tout le monde trouvait son petit bonheur. La prise de contact était à l’extérieur, à proximité, de tout ce qu’il ramenait un peu de monde. Loin des regards indiscrets, dans un petit square. Edd attendait là, appuyait contre un arbre, les bras croisés. Banal cliché, il aurait très bien pu profiter de cette fête également. Bien plus empresser de rentrer chez lui, profiter de sa soirée, pour une fois. L’échange avait été rapide, sans le brin de Causette de trop, et cette volonté de devoir faire la conversation. Comme il les aime. Parce que tout simplement, ça le fatiguait de faire du social. Peut-être que ce n’était pas son soir… Edd était prêt à faire marche arrière, retrouver un semblant de vie, quand une silhouette se dessina dans l’ombre d’un lampadaire. Il aurait pu croire qu’il avait été repéré par les flics, mais… La silhouette était bien trop fine et féminine pour être inquiétée. Mais est-ce qu’elle avait tout vu ? Il pouvait toujours nier, que l’excès d’alcool, lui procurer des hallucinations. Et peut-être qu’elle comptait juste passer son chemin. Quoique ce soit, il allait être vite fixé. Ces pas, en action, prêt à passer à côté d’elle. « Bonsoir ! » Il lui gratifia tout de même, de salutation, avec le plus grand sourire, et l’innocence qu’il pouvait paraître. Autant paraître innocent, si elle n’avait pas de soupçons.

Cela ne devait être qu’un aller/retour. Un moment, ou il n’aurait même pas dû se mettre. Il avait accepté, parce que c’était son boulot, parce qu’il avait l’appel de l’argent. Il ne valait pas mieux que ceux qu’ils fournissaient dans le fond. Aussi détacher, sûr de lui, que de la poudre aux yeux, et pourtant, il se complaisait, comme un chat en quête, conquérant. De ce besoin, de se sentir si indispensable, qui le faisait sourire discrètement. Une toile d’araignée dans sa toile. Il avait toujours un peu plus, c’était le genre de soirée imprévisible, il sortait, mais ne savait jamais quand il rentrait.
Pas ce soir, en ce moment, il était bien plus occupé par sa vie privée, que par ces petites affaires. Est-ce qu’il devait s’inquiète ? Il accordait une certaine importance, préférant être ailleurs, qu’ici…. Certainement. Il préférait s’imaginer que c’était qu’une idée de passage. Après tout, rien ne durait… Jamais. Pour lui, pas plus qu’un autre. Ce n’était pas difficile de paraître détendu, pour le brun peu de chose l’inquiétait réellement. Même quand il y a eu la descente de flics dans un bar, il avait réussi à se sortir de cette situation. Alors une jolie rousse, à l’impression torturée n’était rien face à un interrogateur corsé. Il restait tout de même, sur ces gardes, sans se priver de l’observer de haute en bas. « Bonsoir… Fun ? » C’était vague, et suspect quand on l’abordait comme ça. Elle pouvait très bien être une infiltrée. Après tout, cette fille, il ne la connaissait même pas. En général, on l’appelait, il disait ce qu’il voulait, se donner un point de rendez -vous. Là, elle était apparue comme par magie. «  j’ai des chewing gum… » Preuve à l’appui, il les sortait réellement de sa poche, pour lui montrer et les remballer vite fait. « Retourne à la petite fête, je crois que tu me confonds avec quelqu’un ! » Il était prêt à repartir. Sous ces airs distants. « Le bar, c’est par là, tu sais ou ça se trouve » Il indiqua de sa main, le son de la fête. Car c’était bien là qu’elle venait. Finalement, il préférait penser que c’est ce qu’elle cherchait, trop ivre pour se rendre compte, ou elle avait posé les pieds. « Et moi je cherchais mon chemin... Chacun ces problèmes comme on dit... Et ah mon avis tu as besoin d'autre chose » Toujours dans la situation de ne pas comprendre, il fronça légèrement les sourcils.

Que quelqu’un vienne l’aborder en pleine rue, ne lui plaisait pas. Tout simplement parce que ça rendait sa couverture fragile. Elle lui confirmait ce dont il se doutait déjà… Quelqu’un avait bavé. C’était à lui de découvrir qui ? Parce qu’il comptait bien avoir une petite discussion avec la personne. Et bien entendu, la diversion ne marchait pas. Il arqua légèrement un c sourcil, dénuait d’émotion. à part la détailler, il ne voulait rien d’exceptionnelle, à part, ce genre de fille qu’il croisait souvent, pommée. Si elle refusait un de ces chewing-gum, lui en fourrait un dans sa bouche. « Il va falloir être plus clair… Autre chose, c’est assez vague... » A quoi, cela servait à jouer l’indifférence. Elle avait son attention. Mais Edd avait un panel de choses à proposer. Articles variés. Autre chose était aussi vague, que si un libraire, tentait de trouver le livre, sur le simple fait, d’une narration compacte et confus d’un lecteur. La notion de l’argent, bien entendu, l’avait titillé. Il faisait ce boulot pour ça. Il se demandait si elle était assez saine d’esprit, et si elle faisait ça souvent, pour proposer ce genre de choses. Visiblement oui… Peut-être qu’elle n’avait pas eu encore de problème. Ils étaient tous pareils, dans le manque. Près à tout... « On ne t’a jamais dit qu’il était dangereux de négocier.. » En dehors du fait, que sa phrase donnait un tout autre sens que de la drogue. Il avait compris les attentions. Dans un sens, heureusement, qu’elle était tombée sur lui. D’autre aurait certainement demander autre chose que de l’argent… Cela ouvrait des opportunités… Est-ce qu’il allait en profiter ? Il y réfléchissait encore. Ce n’était pas une proposition, qu’on lui faisait tous les jours... « Ce que tu me décris, c’est la majorité de mes clients fêtards…. Tu n’as pas un nom ? Toi, tu es du genre à suivre les personnes que tu connais à peine ? » Visiblement oui, puisqu’elle était là. « Bref, tu ne m’as toujours pas dit ce que tu voulais ? Ça ne sert plus à rien que je te dissuade que tu t’es trompé de personne…. Qu’est-ce que tu prends d’habitude ? » dit-il détacher, mais agacer qu’on les grillait. Ce n’était pas de la faute de cette jeune femme.

Cette conversation tournait en rond, il essayait presque, lui qui voulait un peu d’agitation. Il devait bien avouer qu’elle ne donnait pas le change. Répondre à une question par une question ? Le coup classique que ça en était presque lassé. Elle voulait quelques choses, elle était en demandant, mais incapable de dire ce qu’elle voulait. Ce n’était pourtant pas si complicité, à moins qu’elle est déjà la cervelle toute retournée. Elle devait être de ceux qui prennent, peut importer ce que c’est, du moment que ça lui retourne la tête. Autant dire, une suicidaire en puissance. Il allait en être la cause, il aurait eu certainement une conscience en d’autres circonstances, mais il ne fallait pas en avoir dans ce boulot. Ses yeux se levèrent au ciel, déjà blasé, en soupirant. «  Là sur moi de amphét... » Même si ce n’est pas ce qu’elle voulait, il n’avait que ça sur lui. Une commande non honoré, pas de chance pour le client à qui s’était destinée, mais une chance pour elle. Encore faudrait-il qu’elle tente sa chance. Mais sur ce point-là, il n’avait aucune inquiétude. Elle n’avait pas l’air difficile. D’ailleurs, elle lui confirmait à chaque minute de conversation. Et si ces clients se mettaient à bavarder sur l’oreiller, ça lui éveillait quelques questions… Il paraît qu’on était bavard au lit, personnellement, il ne pensait pas à se droguer pendant l’acte, mais chacun son trip. Il y en a qui aimait bien la manière forte pourquoi pas. S'ils parlaient encore les draps, il se demandait si ce n’était une question pour bien se voir, ou si il était un peu trop bavard. « Faut faire gaffe avec qui t’amuse si tu veux un conseil. Ton plan d’un soir à l’air d’être un peu trop bavard, il a parlé de moi, alors imagine ce qui pourrait dire sur toi ! Après tout, ça te regarde. Tu fais ce que tu veux ton cul » Sa voix, n’était pas sur la défensive, elle n’était pas non plus très amicale. Il n’était pas là pour faire copain copain. C’était surtout pour elle. Voilà que maintenant, il faisait du sociale, putain, vraiment, il se ramollissait. «  Tu as combien sur toi… J’ai envie de faire affaire même si… Je viens d’apprendre que tu m’as connu grâce à une confidence sur l’oreiller. Ça serait flatteur, si on se connaissait. Tout le monde aime être reconnu lors de débats…. » Dit-il amusé. Elle essayait vraiment de l’amadouer ? Il avait vu ça tellement souvent, et ils croyaient tous que ça allait marcher. Mais il avait envie de s’amuser, il avait envie de jouer son jeu. « Et ça marche ? Comment ça sa passe, tu as une proie ? Je me trompe ou c’est ce que tu essaies de faire maintenant ? » Sourire aussi charmeur que le sien, en d’autres circonstances, il ne se serait pas privé. «  Si c’est le cas, je suis curieux de savoir comment tu t’y prends, montre moi. » Il s’approcha avec le petit sac, comme si c’était un gage. « Moi ce que je vois… C’est que tu es quand même prête à tous pour avoir ce que tu cherches. Je ne sais pas quoi en penser… » Murmura-t-il pour elle. Ce n’était pas difficile, ils n’y avaient qu’eux.  

Ce boulot lui apportait des emmerdes, mais pas que… Il avait parfois des surprises. En fait, c’était bien la première fois, qu’on faisait appel à lui, sans savoir ce qu’on voulait. Alors oui, il était agacé, les personnes indécises ne faisaient pas parti de sa liste favorite. Il sentait la migraine pointée, si elle ne décidait pas. En d’autres circonstance, il n’aurait pas eu d’incidence, si elle se trouvait face à un comptoir d’un fast food, à l’heure de pointe. Il était ravie de constater que sa proposition, rentrait dans les volontés de la jeune femme. Ils allaient peut-être s’en sortir, finalement. Il ne cachait pas son plaisir. «  Tu es sûr ? Ce n’est pas un peu trop… Fort pour toi ? Parce qu’une fois que c’est entre tes mains, je ne reprends pas la marchandise. Je ne suis pas un magasin de fringues, ni repris, ni échangé » Comme elle n’avait pas l’air de savoir ce qu’elle veut… Il préférait être clairs sur ce sujet. L’essentiel, finalement, c’était qu’il se fasse payer, mais au vue de l’état de la jeune femme, il avait franchement des doutes sur cette capacité. Si elle était tombée sur un autre dealer, il aurait cherché un autre moyen pour se rembourser. Ce n’était pas dur à deviner. Il les côtoyait depuis si longtemps… Edd les avaient vues air, il fallait être former. Ce qui ne voulait pas dire, qu’il approuvait. Mais elle n’avait pas l’air de se sourciller de ça. L'insouciance ou elle se croyait plus forte que les autres ? Un point intéressant à creuser. Son regard se posa sur elle, du bas en remontant doucement vers son visage. Au moins, ça la faisait rire. «  Tu as l’air d’une fille sage, bien trop pommées. Sage est peut-être une image mais je doute pour le côté pommée ... » C’était si flagrant, il devait bien avouer qu’elle jouait très bien le jeu. « C’était exactement ça… Je serais toi, je ne jouerais pas ... » Mais visiblement elle n’avait pas froid aux yeux, il ne cherchait pas à la déstabiliser non plus. Intérieurement, il souhaitait même qu’elle lui réponde. Un peu de piment ce soir. « Oh mais tu n’as rien à craindre me concernant… ou presque. Tu n'es pas mon genre... Juste que tu me paies si ce n’est pas ce soir... » Il arqua légèrement un sourcil, un sourire au coin des lèvres. « Tu me seras redevable…. Tu me devras un service… Et crois moi, il ne faut pas avoir de dette avec moi... c'est un peu comme... pactiser avec le diable, je peux te proposer n'importe quoi... Parfois, je ne peux pas, être à deux endroits en même temps, par exemple » Non, ne valait mieux pas parce que les emmerdes étaient aussi collantes que les propositions indécentes.

Bien sûr, qu’il n’était pas le seul sur le marché. Mais il s’était fait un petit nom dans le métier. La concurrence était rude, et bien souvent, on ne le prenait pas au sérieux. Si dans un premier abord, il jouait le jeu. Il imposait bien vite ces règles, mais avant comme ici, devant son interlocutrice, il testait, il s’amusait et parfois, il jouait de provocation. S'il devait faire un minimum confiance… Il n’avait jamais confiance, mais si, il voulait que la transaction se passe bien. Il fallait testé comme ces clients, avec la marchandise. Toute était une question d’échange. Au moins si, il y avait un futur autant savoir sur sa méthode de fonction et ou il marche. En même temps, il pouvait être énervant, mais il n’était pas là pour se faire des amis. Il y avait les bars pour ça, les boites de nuits, les fêtes… « Je ne pense rien, mais depuis le début, on peut dire que tu ne me facilites pas la tâche, à ne pas savoir ce que tu veux... » Il voulait bien accorder qu’il y mettait de la mauvaise volonté, mais elle n’aidait pas non plus. Et maintenant, elle crachait presque au visage qu’elle n’était pas aussi sainte que ça. Tu m’en dira tant ! C’est ce qui lui traversait la tête, en s’efforçant de serrer la mâchoire, pour ne pas en dire de trop. « De regarder ce que tu achètes ? Pas tellement… Ce n’est pas l’impression que tu as donné il y a à peine dix putain de minutes, en fait, tu aurais été prête à acheter n’importe quoi. Pour te mettre quelques choses dans les veines et ne dit pas le contraire, je fais ce boulot assez longtemps pour voir quand on a envie d ‘évasion. Mais teste la marchandise si tu veux, je sais ce que je vends et ce n'est certainement pas la merde que tu t’aurais certainement procurer à 100 mètres de là » Edd est franc on ne pouvait pas lui retirer ça, même si c’était une vérité qu’on ne voulait pas entendre. Il ne cherchait pas à consoler les cœurs brisés, pour satisfaire sa conscience… Il n'en avait pas. Edd regarda la jeune femme, tendant ce qu’il avait sur lui. Si elle voulait tellement tester… C’était maintenant ou jamais. Il n’allait pas lui tendre deux fois. Il rêve ou il avait vraiment une opportunité ? Il jouait la fine bouche, elle était jolie… Dans son genre. Toutefois, il ne pouvait s’empêcher de rire. « Tu voulais vraiment qu’on fasse un truc ensemble ? » Elle avait l’air déçu. « Déçu ? Que tu ne soit pas mon genre ne ferme pas toutes les portes. Mais je préfère que tu me payes effectivement avant... »