Quelque chose qui cloche chez vous {PV Owen} (End)

Il n'était pas rare que Kassya dévorait plusieurs pâtisseries par jour, bien que cela n'était pas forcément conseillé par son médecin, elle s'en fichait éperdument. Du moment qu'elle avait ce qu'elle désirait, c'était là important. Bien sûr que cela lui arrivait de manger des choses  plus équilibrées, mais les sucreries étaient bel et bien une chose dont elle ne pouvait se passer, comme une sorte de drogue où elle se retrouvait complètement addictive.
Kassya avait pour habitude de passer commande dans une pâtisserie qu'elle trouvait divine, alors comme la jeune asiatique était très souvent capricieuse, elle se permettait certaines exigences quant à ses pâtisseries qu'elle se faisaient livrer la journée. « Je veux ça en plus. Et puis ne mettait pas ça, je n'aime pas. Ça, ce n'est pas beau même si c'est bon » et encore un tas d'autres. Kassya s'en fichait totalement ce que pouvait penser la personne qui préparait ses pâtisseries, du moment que cela était livré quand elle commandait, le reste, c'était au-dessus de sa tête.
En parlant de ses petits dérapages, aujourd'hui elle en avait de nouveau commandé une montagne, tout en notifiant d'une manière qui était  assez peu commune qu'elle ne voulait pas de « nougat » sur l'un de ces encas « car ça colle trop aux dents et c'est vraiment quelque chose que je n'apprécie pas. » Sans filtre ni rien, si on lui avait de nouveau livré quelque chose qui lui aurait déplut, elle n'aurait pas perdue une seule seconde pour le dire et de le renvoyer à la case départ tout en étant totalement indifférente face à la personne qui se trouverait en face et qui se serait donné un mal de chien à trouver sa grande demeure.

La Boulagerie-Patisserie avait ouvert maintenant depuis maintenant plus d'un mois. J'étais fière de moi, certes j'avais la même à Sydney, j'ai juste voulu revenir à Bowen, car c'était ma ville de naissance et que je voulais revoir certains amis. Je ne m'attendais pas forcément à tomber nez à nez avec mon ex. Ex de qui j'étais encore éperdument amoureux et oui malgré les mois qui n passé j'ai encore des putain de sentiments pour elle, je ne suis qu'un homme après tout et qui a dit qu'un homme n'avait pas de sentiments ? Je vais devoir avancer, car la demoiselle voit une autre personne, soit, je la laisse faire sa vie, malheureusement nous allons nous voir souvent et oui, car elle aussi vient de Bowen, mais je ne savais pas qu'elle était dans cette ville à cet instant précis. Mais je sais que je vais devoir avancer et faire ma vie de mon côté. D'ailleurs la pâtisserie rencontre un énorme succès, je ne pensais pas autant, tous les jours il y a des commandes pour x ou y raisons, que ce soit des mariages ou des fêtes d'anniversaires, nous sommes ravis du succès. Mais depuis notre ouverture une cliente bien particulière nous commande des mets plus délicieux les uns que les autres, c'est vrai elle adore les pâtisseries, je l'ai vu la première fois quand elle est passée à la boutique, lors de sa première commande, je n'en croyais pas mes oreilles, c'est vrai, elle dénature un eu nos gâteaux, mais à force les pâtissiers on apprit a faire sans les ingrédients que la demoiselle ne voulait pas, chiante ? Oui elle l'est je dois avouer que plus ça va plus elle sort pas les yeux, mais elle nous fait une bonne réputation en attendant. Aujourd'hui la demoiselle ne voulait pas de nougat et bien sûr quelques gâteaux sans les ingrédients qu'elle ne voulait pas d'habitude. Sauf qu'a l'énoncé des gâteaux présent ce jour, elle nous a demandé un bavarois au nougat abricots, mais sans le nougat, je ne comprenais pas, les gars on d'abord cru a une blague, mais non elle était sérieuse, mais par quoi le remplacer. Les garçons se sont pris la tête plus d'une heure avant de trouver l'ingrédient qui ne colle pas aux dents et qui n’est pas trop riche en sucre et oui elle aime les pâtisseries, mais le sucre faut y aller doucement quand même. Du coup d'un Bavarois au nougat et à l'abricot nous sommes passés à un entremets chocolat blanc abricot. Le pâtissier qui la livre ne me pouvait pas la livrer, j'ai donc décidé d'aller la livrer avec ses pâtisseries. C'est donc en fin de matinée que je prends la direction de sa maison pour livrer sa commande, elle n’avait pas intérêt à dire quelque chose, car je pense que le gâteau ira droit sur son joli visage. Une fois garée, je sors, prends les différents paquets et je vais jusqu'à la porte ou je sonne deux fois. J'attends patiemment qu'elle m'ouvre pour lui donner tout ça.

En attendant sa commande, Kassya s'était éternisée dans son bain joliment décoré et l'eau colorée qu'elle adorait, telle une enfant, elle souriait seule et excitée à l'idée de pouvoir profiter pleinement de moment comme celui-ci. Une fois terminée, elle mit une serviette sur ses cheveux et l'une autour d'elle, enrobant alors sa poitrine jusqu'aux fesses. Elle commença à se préparer tout doucement, lorsqu'elle entendit soudainement la sonnette d'entrée qui sonna à plusieurs reprises et avec insistance, Kassya, étant une dame très peu patiente, elle commençait déjà perdre les pédales avec cette sonnette, qu'elle aurait enlevé à l'avenir afin d'éviter toutes « nuisances .» De là, elle ouvrit la porte puis un jeune homme se présenta, il avait une carrure assez musclée ainsi que grande, il en imposait dis donc et c'était également la première fois qu'elle le voyait. Ou bien peut-être pas, il avait des boîtes en mains, dans lesquelles elle pouvait voir à travers. Elle arqua un sourcil intrigué, avec sa brosse à dents dans l'une de ses mains, elle prit un de ses paquets que le jeune homme portait.
«  C'est quoi ça ? Du chocolat ? Ce n'est pas ce que j'ai demandé ! » lâcha-t-elle d'un air hautain, son regard noir s'encra dans celui du jeune homme qui semblait lui aussi un peu énervé. Mais elle s'en fichait totalement. Elle invita le jeune homme à entrer d'un revers de la main, tandis qu'elle continua de se brosser les dents d'une manière assez impoli, elle ne lui avait adressé la parole uniquement pour savoir ce qu'était que « ça ». Elle était partie vite fait se rincer la bouche alors que l'homme attendait debout dans le hall d'entrée ! Puis elle était aussitôt revenue avec une robe rose traînant presque par terre sans ses talons et sa longue chevelure noire lâchée.

Je m'attends à tout avec cette femme, je savais que quelque chose allait la déranger, mais je ne savais pas quoi. En attendant j'étais devant sa porte, j'avais sonné deux fois gentiment, heureusement que moi je 'n’ai pas de sonnette et puis personne ne vient me voir donc comme ça c'est fait, je suis plutôt tranquille. Quand la demoiselle m'ouvre, son visage me dit quelque chose et que c'est bien elle que j'ai servie au début quand la boutique avait ouvert. Le livreur d'habitude, sais comment elle est chiante et qu'elle redit toujours quelque chose sur les gâteaux. Je m'attends vraiment à tout avec elle, je vois qu'elle prend une des boites et je l'entends me parler, je ferme les yeux pour ne pas m'énerver, car oui elle m'énerve déjà. J'entre chez elle, je la regarde, madame se brosse les dents, normale, en serviette, je l'ai dérangé, je crois. Elle s'en va me laissant la comme un con dans sa maison, avec les boites en main, je finis par les poser dans la cuisine, je ne veux pas dire, mais ce n'est pas bon pour les pâtisseries, la chaleur ambiante. Quand elle revient, elle est habillée, c'est un peu mieux déjà, je soupire en la regardant. "Excuser moi, mais quand vous nous avez appelés, vous nous avez appelés et vous nous avez dit, que vous ne voulez pas de nougats. Avec quoi aurait-on pu remplacer le Nougat dans le Bavarois au nougat et à l'abricot ? Du coup nous l'avons remplacé par du chocolat blanc." Je sais que mon explication ne servira à rien, elle est tellement têtue et elle sait tellement ce qu'elle veut, que j'aurais beau dire ce que je veux, elle n'écoutera pas.

Kassya était le genre à être tête de mule, alors si elle n'avait pas ce qu'elle voulait, c'était rien de mieux pour déclencher une colère plus qu'orageuse chez elle. Cependant, devant ce jeune homme, elle tenta de ne pas s'énerver, elle inspira et expira longuement, puis ferma les yeux quelques instants, réfléchissant alors à ce qu'elle allait dire pour la suite. Kassya réouvrit les yeux quelques secondes après, l'homme qui se tenait en face d'elle semblait lui aussi énervé, ce qui n'allait pas arranger les choses, si deux personnalités aussi boute-en-train se rentraient dedans, à quoi aurait servi d'essayer de communiquer ?
«  Ignorez-vous donc votre métier à ce point  pour ne  pas  savoir que certaines personnes peuvent parfois avoir des allergies, surtout au chocolat ? Ne prenez plus autant d’initiatives avec moi » disait-elle lâchant un grand soupire d'exaspération. « Heureusement pour vous que je vais accepter, mais  cela sera la première et la dernière fois que je tolérerai cette erreur. » Kassya était essoufflée pour une quelconque raison donc elle se stoppa nette avant de reprendre une profonde inspiration. «  N'oubliez pas également que je fais plutôt bien tournée votre boutique et l'une des seules, qui fait des grosses commandes  pratiquement chaque semaines et qui vient tous les jours acheter dans votre pâtisserie. Ne serait-ce pas potentiellement dangereux de me perdre en tant que cliente pour des erreurs aussi futiles ? » enchaîna-t-elle croisant puis décroisant les bras dans la même secondes, elle avait approché son visage très près du jeune homme. Alors, tandis que l’atmosphère se faisait de plus en plus pesante, elle prit les deux paquets qui étaient entre les mains du jeune homme « Ah  et je sais ce que j'ai à faire, Merci ! » finit-elle en se reculant d'un pas, allant jusqu'à son frigo pour mettre les boîtes au frais et pour qu'elle puisse les déguster durant un film flippant ce soir.

Je savais très bien qu'elle allait dire quelque chose sur les gâteaux, elle n'hésite pas, elle en fait chaque semaine et même quand on fait correctement notre travail. Sauf que la malheureusement pour elle, ce n'est pas nous qui avons merdé, mais bien elle. Il faut dire que quand elle a voulu un bavarois au nougat sans nougat, nous avons été plus qu'embêter vous vous douter bien. J'ai pris alors le téléphone, l'appelant, plus d'une dizaine de fois et oui 10 fois et plus je l'ai appelé, mais elle n'a jamais décrocher son téléphone, elle ne nous a jamais rappelé et pourtant j'en ai laisser des messages vocaux sur le répondeur. "Pardon ? Je suis vraiment conscient du risque que j'ai pris, vous ne nous avez jamais dit que vous étiez allergique au chocolat, sinon vous n'aurez jamais pris de pain au chocolat ou d'éclair au chocolat je me trompe ? Et puis je n'ai fait que vous appeler, plus de 10 fois, oui 10 fois répondeur. Vous avez bloqué notre numéro ? Comment ça se passe en fait ? Je n'aurais pas insisté si des le premier message vocal vous nous avez rappelé" Elle a beau me faire la morale, ce n'est pas grave, j'ai une conscience, je sais encore ce que je fais et ce que mes gars font. Elle pense être allergique au chocolat ? Mais chaque semaine elle vient prendre au moins 2 ou 3 gâteaux avec du chocolat et elle prétend être allergique, c'est une blague. "Ce n'est pas grâce à vous que ma boutique tourne. Cette boutique, je l'ai construite à Sydney, je l'ai fait venir à Bowen ma ville d'enfance, c'est tout et tous les clients ne vienne pas, car vous venez et faites notre réputation. Ma réputation est bel et bien connue de tous, ne vous en faites pas, si je vous perds je trouverais d'autres clients." Quand elle s'approche de moi je la regarde, elle ne me fait pas peur, je ne rien lui faire c'est une femme et je respecte grandement les femmes. Je vois qu'elle prend les boites que j'avais posées sur la table et je la regarde en levant les yeux aux ciels, quand elle vient mettre les boites au frigo. "Je pensais que vous ne vouliez pas de ce gâteau, il y a du chocolat blanc sur le dessus." Je la regarde, peut être qu'elle le mangera après tout.

C'est que l'homme était vraiment têtu et ne comptait guère en démordre face à la jeune femme qui se montrer elle aussi des plus énervantes. La jeune asiatique fronça les sourcils, commençant alors à s'énerver, serrant ses poings par l'impolitesse que faisait preuve cet homme qui était sensé être vendeur ainsi que livreur, le client était roi et il n'avait rien à dire ; De là, il se devait d'avertir un quelconque changement au cas où Kassya avait de graves allergies, mais il n'en tenait pas compte et se voulait d'avoir raison. Kassya commençait à avoir la veine violette se formant sur son grand front. Misérable n'avait-il pas dit là celui-là ? Quel culot, il se pointait là et faisait en sorte que Kassya avait tord sur toute la ligne ? De quel droit pouvait-il dire des sottises pareilles ?
« Heureusement pour moi que je ne suis guère allergique au chocolat, mais au risque de me répéter, ne prenez plus d'initiatives aussi graves et si j'avais offert cette commande à un proche avec un risque élevé d'allergie ? Vous y réfléchissez un peu dans votre tête ? » disait-elle en haussant le ton et en pointant du doigt assez vulgairement l'homme qui était en face d'elle « Si je n'ai pas répondu, c'est parce-que je suis une écrivaine et j'ai beaucoup de boulot, j'ai besoin de calme, pas d'un téléphone où je me fais harceler à longueur de journées à cause d'une commande qui a été prise correctement. Faîtes votre boulot convenablement je vous pris » reprit-elle toujours sur un ton très énervé et une voix plus qu'élevée, gardant alors cette petite veine gonflée  sur le front.
« Je vous en vois ravie dans ce cas, mais  avouez que vous risquez tout de même assez gros si vous me perdez. Hmmfff » se calma-t-elle enfin et leva les yeux au ciel, puis croisant les bras faisant mine de n'avoir rien fait.
«  Bien entendu que je vais les prendre, je ne suis pas allergique, cela état seulement un avertissement.
Sur ce, je ne vous propose pas de thé » Kassya avait toujours les bras croisés et s'était un peu calmé. C'était mauvais pour sa santé de s'énerver aussi rapidement et pour rien, donc elle tenta de se calmer en soupirant longuement et oubliant ce malentendu, ce jeune homme n'allait pas tarder à déguerpir de toute manière, donc ça aurait été pour le mieux. Elle ne le voulait plus chez lui, ni que ce soit lui qui livre ses pâtisseries, au risque que ça ne dégénère  une seconde fois.

Elle était très mal tombée avec moi la demoiselle, je savais encore ce que je faisais et ce que je disais, elle n'avait pas précisé par quoi on remplace le nougat, on a fait comme on a pu pour trouver quelque chose pour remplacer le nougat et le chocolat blanc était parfait, mais la demoiselle n'était pas vraiment d'accord avec ce choix. J'essayer de rester calme, mais c'était assez compliqué je prends sur moi. "La prochaine fois, dit nous ce que vous voulez à la place, je pourrais vous dire si c'est possible par exemple, je suis désolé qu'on ait du choisir du chocolat pour remplacer le nougat. Je suis conscient que notre choix s'est porté sur le chocolat, car nous ne savions pas ce que vous voulez, votre commande n'aurait pas été livré dans les temps sinon et je tiens vraiment a livré nos clients das les temps." C'est vrai que sur le coup on n’a pas réfléchis, elle ne nous a jamais rien dit sur le chocolat alors on a pensé à cette option la, mais si c'est pour offrir qu'elle nous le précise aussi, parce que je n'ai pas envie d'aller en prison. "Alors ce n'est pas moi qui ai pris votre commande, mais un des vendeurs, il a très bien pris votre commande, vous ne nous aviez pas indiqué ce que vous voulez à la place comme vous le faites des fois, pensez-y. On arrêtera de vous harceler quand vous nous direz peut être ce que vous voulez à la place." Je vois qu'elle est énervée, je l'étais, mais je me suis un peu calmé, c'est une cliente, je veux bien dire que le client est roi, mais la c'est la reine des emmerdeuses que j'ai en face de moi. Je la regarde et je souris en pouffant de rire. "Pas du tout, vous n'êtes pas la seule grosse cliente de la ville. Et puis si vous n'êtes pas contente, il y a une autre pâtisserie Imogen, eux pourront être à votre entière disposition. Vous avez déjà acheté chez eux ?" Je voulais savoir, car sinon elle n'a qu'a allez chez eux et nous on sera plus tranquille. "Parfait ! Comme vous nous avez déjà payés, je pense que je ne vais pas rester plus longtemps...." Elle paye toujours le jour ou elle commande, c'est le principe d'une pâtisserie en fait. Je la regarde et secoue la tête, un thé non je ne suis pas venue pour boire un thé. "Je vous souhaite une bonne journée Mademoiselle. Si quelque chose ne va pas avec le gâteau, n'hésitez pas a nous appeler et on fera un geste" Je suis sérieux, on trouvera un arrangement, je suis sur. Sur cette note, j'ouvre la porte et je retourne à la pâtisserie.

La jeune femme était toujours sur les nerfs. Le jeune homme n'en démordait pas et elle était du genre à toujours vouloir avoir raison. Donc elle restait assez fermement sur sa position, n'ôtant pas son regard assez dédaigneux et méchant envers l'homme qui se pointant en face d'elle.
- D'accord. Je ferai ça, j'imagine que j'ai aussi ma part de responsabilité.
Disait-elle en soufflant d'exaspération, assez agacée par la situation, elle se disait qu'elle avait sûrement ses tords.
- Sans aucun doute je vous en ferai part.
Ses yeux étaient pointés vers le ciel, elle ne voulait pas de nouveau croiser le regard du jeune homme qui avait le don de la mettre hors d'elle.
- Vous me suggérer donc d'aller voir ailleurs? Hmm, je vois...
Avait-elle reprit sur un timbre de voix légèrement sarcastique et esquissant un léger sourire amusé.
- Je vous souhaite une bonne journée et je ne vous raccompagne pas à la porte car vous connaissez le chemin.
Elle s'était incliné vers l'avant pour lui dire au revoir, c'était quand même une forme de respect assez importante malgré les apparences, elle prenait à cœur cela. Puis elle lui tendait la main en direction de la porte pour lui montrer qu'il pouvait disposer. Tout cela avec toujours un léger sourire en coin.