(!) the past is surely not the past (pippa)

/!\ attention, ce rp commence de façon plutôt explicite, mais ne sera pas comme ça en son entièreté

Sa respiration était haletante. Liam lâchait des grognements de satisfaction à chaque coup de reins. « T'es divine, bordel », faisait-il sans mâcher ses mots. La vue que Pippa lui offrait sur ses fesses aurait pu être suffisante pour le mener à terme. Il tira légèrement sur les cheveux de la blonde, la forçant à envoyer sa tête vers l'arrière pour mieux venir embrasser son cou, sa mâchoire et terminer par ses lèvres qu'il malmenaient de baisers sauvages alors que ses coups de reins ne cessaient d'augmenter. « Putain, Pippa, tu me faire tourner la tête, t'es bonne », lâchait-il entre ses gémissements de plaisance. Il laissa ensuite sa main glisser contre le corps nu de sa femme, explorant les courbes qu'il connaissait maintenant par coeur. La tête de l'homme relâchait vers derrière alors qu'il mordillait sa lèvre inférieure, conquis des sensations qu'elle lui procurait. Et il aurait pu subir un orgasme, là, tout de suite, mais sa concentration fut légèrement chamboulée alors que la sonnette d'entrée retentissait sans s'annoncer.

Il s'agissait du milieu de l'après-midi, un jour de semaine. Tout le monde travaillait, qui pouvait bien être à leur porte. Sans savoir si Pippa l'avait entendu, elle aussi prise dans leur ébat, Liam reposa sa concentration sur sa femme, augmentant la force de ses coups de riens. « Mmmm, c'est bon », grognait-il alors qu'un deuxième coup de sonnette retentissait. « Eh merde », fit-il avec la colère qui montait en lui, cette impulsivité qui le caractérisait bien et avec laquelle il s'empara de son pantalon de survêtement gris pour cacher, avec peine, son érection bien trop présente encore. « J'vais le tuer », lâcha-t-il dans sa barbe, croyant que c'était le fils de la vieille dame qui était leur voisine venant se plaindre du bruit des deux époux. Il était en visite pour le mois, et ils n'en étaient pas à leur premier accroc, déjà.

Le visage sévère, Liam ouvrit la porte d'entrée. « Mais qu'est-ce que tu nous veu.... », lâchait-il dans son élan, s'arrêtant sec alors qu'il reconnut plutôt deux visages familiers sur le pas de la porte d'entrée. « Mamà ? Papà ? », fit le Barcelonais avec surprise. « ¿ Pero que haces aqui ? », s'empressait-il de répliquer, priant d'avoir parlé assez fort pour que Pippa ne décide pas de se ramener à cet instant, pire encore, à moitié nue.

Entre Liam et moi, dans la vie comme dans le sexe, l’osmose était parfaite. Mon corps, de lui-même, répondait au sien. Il existait, entre nous, comme une sorte de diapason qui m’étourdissait de la plus divine des façons à chaque fois qu’on s’étreingnait.
— T’arrêtes pas, le suppliai-je entre mes gémissements.
J’étirai la nuque, la bouche entr’ouverte, les yeux clos laissant mon plaisir s’exprimer de manière assez audible, mais je n’avais pas grand chose à faire de déranger, seule notre union m’importait. La main de Liam passa dans mes cheveux pour me ramener en arrière, vers lui. Ses baisers me firent chavirer, j’aurais pu m’effondrer sous lui à cet instant précis. Son déhanché me rendait littéralement folle, le rythme qu’il imposait était en train de me mener délicieusement vers l’extase, quand la sonnette me fit légèrement perdre le fil. J’hoquetai quand Liam décida de redoubler de vigueur, peu de temps après, pour nous ramener tous les deux dans notre moment. C’était bon, je sentis mon utérus se contracter, mes chairs intimes se préparant à l’orgasme. J’allais venir, mais j’entendis Liam jurer derrière moi et rompre la magie de l’instant.
— On s’en fout, gémis-je, conti…
Liam, agacé par l’intrus qui s’existait sur notre sonnette, se détacha de moi me laissant toute pantelante, le sexe encore gonflé et pulsant, une frustration douloureuse creusant mon ventre.
— Liam, fis-je essoufflée, en s’en fiche…allez…
Quand il passa devant moi, vêtu de son survêtement qui ne cachait rien de son état, déterminé à en découdre avec le fils de la voisine, je me retournai pour m’adosser au mûr de notre chambre qui avait accueilli notre ébat et soupirai. Je fermai les yeux, pris une longue inspiration et tâchai de revenir doucement à la réalité. C’est quand j’entendis mon mari parler en espagnol que je redescendis sur terre. Je compris rapidement que Liam avait eu la surprise de découvrir ses parents sur le pas de notre porte.
— Merde, soufflai-je pour moi-même.
Mes yeux se posèrent sur la robe verte, en boule sur notre planché, que Liam m’avait presque arraché quelques minutes plus tôt. Elle était toute froissée et donc absolument pas présentable. Je fonçai rapidement en direction de ma penderie et sorti un legging et une brassière de yoga que je passai en vitesse. Au moins, mes joues rouges et mon souffle court pourraient passé pour un excès d’exercices - au fond, ce n’était pas si loin de la vérité. J’attachai mes cheveux un peu négligemment et déboulant dans la pièce principale de l’appartement avec un sourire radieux aux lèvres, je m’approchai de Liam, entourai son biceps de mes bras et vins affectueusement coller ma joue contre son épaule. Il ne parlait presque jamais de ses parents. Nous avions évoqué le sujet juste avant le mariage, quand il avait fallu déterminer si oui ou non on allait les inviter. Pour mon mari, je savais que c’était compliqué, et au delà de la surprise de les voir, je sentais qu’il pouvait éprouvé un certain désarrois de les avoir devant lui aujourd’hui. Je souris à mes beaux-parents, le plus chaleureusement possible. Seule la maman de Liam me rendit mon sourire. Liam lui ressemblait beaucoup, je retrouvais la douceur de son regard dans celui de la femme qui lui avait donné la vie, et cette fossette qui se creusait quand il souriait, et qui me faisait craquer à chaque fois. Mon époux avait hérité peu de chose de son père, à peine un similitude dans cet air sévère qu’ils affichaient l’un comme l’autre. Et encore, Senor Reyes, paraissait encore plus fermé et froid que son fils. Bonjour l’ambiance.

Il en avait eu que faire des supplices de Pippa, l'idée dans sa tête était plus forte que les tentatives de sa femme. Il voulait lui clouer le bec, une fois pour toute, à cet imbécile de voisin visiteur. La vieille dame d'à côté était parfaite, si calme et douce, et surtout si sourde, elle ne bronchait jamais, ni le jour ni la nuit. Mais son fils, cette plaie, il fallait le remettre à l'ordre. Et Liam, grand impulsif, n'avait que faire d'être en pleine érection : il allait le remettre à l'ordre. Et aussitôt terminé, aussitôt il prévoyait reprendre là où il avait laissé Pippa, dans leur ébat qui n'avait qu'un goût de inachevé temporaire. Enfin, c'est ce qu'il eut cru. Mais alors qu'il pensait faire face au fils de la voisine un peu trop grande gueule, c'était à une autre grande gueule qu'il faisait face. Et celui-là partageait le même nom que Liam. Un Reyes. Son père.

Ivàn ne répondit pas tout de suite à la question de son fils. Eva, en revanche, sourit à son enfant en guise de réponse. Elle était heureuse de le retrouver, prête à lui faire la bise alors que Pippa déboulait dans la pièce, à demi vêtue, sentait presque le sexe à plein nez, ou du moins seul Liam le percevait. Son érection, quant à elle, se portait plutôt mal : elle avait disparu. Et il n'était pas près de la retrouver en sachant ses parents dans les parages. Alors qu'ils ne savaient pas qu'il était marié, ni même qu'il avait une femme dans sa vie, Pippa se lova contre son bicep, créant la surprise sur le visage des Reyes. « ¿ Pero que haces aqui ? », lança-t-il dans un regard noir à son père, sans même faire les grandes présentations encore. Il était colérique, et il détestait les surprises. Encore plus quand elles n'étaient pas bonnes. Liam soupira, voyant le regard triste de sa mère, puis regarda Pippa, mêlée à toute cette histoire malgré elle. « Mamá, Papá, je vous présente Pippa », fit-il dans leur anglais habituel Bowenien, ses parents maîtrisant assez la langue pour suivre une conversation. Et, pourtant, bien qu'il sache répondre dans la langue de la blonde, Ivàn, choisit son espagnol natif pour répliquer. « ¿Nos traes a tu última puta? » Le regard de Liam ne changea pas, son père espérant sans doute lui faire du mal ainsi ne gagnerait pas. Mais, il se mordait les joues intérieurement, sachant très bien que Pippa avait tout compris et n'hésiterait pas à lui répondre.

Mon mari était un impulsif et quand le sang commençait à s’échauffer dans ses veines, il était comme un taureau lancé dans une arène, inarrêtable. Je ne parvins à le rattraper. Malgré mes protestations et le désir encore présent dans ma voix, Liam s’élança, avec l’envie de rabattre le caquet du voisin qui nous agaçait déjà depuis plusieurs jours. Mais ce n’était pas le voisin qui était venu troubler notre moment intime. Liam aurait préféré se confronter à cet inconnu qui ne ratait une occasion de nous emmerder plutôt qu’aux deux personnes qui se trouvaient réellement sur notre perron. Après quelques mots d’espagnol échangé, mon mari choisi de me présenté à ses parents. Un sourire se cala sur mon visage, et j’allais prendre la parole pour accueillir mes beaux parents avec autant de chaleur que possible quand le père de Liam me devança. De sa bouche sortit une insulte qui m’était destiné, mais qui visait en premier lieu à blessait l’homme que j’aimais. Je me fichais bien qu’on me traite de pute, je n’avais rien à prouvé. Je savais parfaitement qu’elle femme j’étais et j’en était fière. Ce que je ne supportais pas, en revanche, c’était qu’on cherche à toucher quelqu’un que j’aimais, et j’aimais Liam plus que tout.
— No se preocupe, su hijo no tiene que pagarme para que me corra, Sr. Reyes.
Je lui servis un grand sourire, lui montrant ainsi qu’il n’arriverait pas à me déstabiliser. Et encore moins en m’insultant.
— Oui, je comprends et parle votre langue…beau-papa.
L’expression sur mon visage prit tout à coup un air plus sérieux.
— Et j’entends un peu minimum de respect de votre part avant de vous inviter à entrer chez moi.

Le sang chaud montait effectivement dans les veines de Liam, rapidement, trop rapidement. Il était prêt à cogner dans le mur avec ses points pour faire taire les râlements de voisin qui était tout le contraire de sa mère, calme et si discrète. Et s'il avait le culot de se présenter la poire à la porte de leur appartement, Liam avait aussi le culot de faire plus que de l'engueuler. Dans sa tenue qui ne cachait rien de son corps, son sweat qui moulait et ne laissait aucune place à l'interprétation des actions posées dans la chambre à coucher, il aurait franchement préféré affronter le voisin à la grande gueule que de tomber sur ses parents. Et il tombait de haut, Liam.

S'il avait fui l'Espagne, c'était pour éviter que son père ne contrôle encore plus sa vie qu'il avait tenté de le faire dans le passé. Et le revoir là, sur le pas de la porte de son appartement, duquel il ne le laissait pas entrer, lui faisait ressentir à nouveau toute cette haine qu'il avait envers l'homme Reyes. Ses poings auraient pu se serrer s'il n'avait pas eu cette retenue qui lui était surprenante. Et s'il se retenait, ce qui n'était pas propre à sa personnalité, c'était parce qu'il souhaitait projeter devant son paternel cette vision de lui inébranlable. Il voulait qu'il sache que peu importe ce qu'il dirait ou ferait, rien ne pouvait l'atteindre. Et comme les mots de Ivàn Reyes ne blessaient pas son fils, évidemment, il choisissait de s'en prendre à ce qui croyait être la première venue. Un sourire en coin bien satisfait se dessina sur les lèvres du stripteaseur alors que sa femme, pleine de répartie, clouait le bec de tout le monde. Et c'était pour ça qu'il en était amoureux. Évidemment, Ivàn ne revenait pas sur ses paroles, ne s'excusant point des insultes à l'égard de sa... belle-fille? Eva sourcillait. « ¿Qué quieres decir, nuera? », demandait-elle. « Tu nous pas dit que tu t'être marié », prononçait-elle dans un anglais mauvais. « Fue discreto », prétextait Liam, alors que ce n'avait pas réellement été le cas. Mais inviter sa mère, ça aurait voulu dire d'inviter aussi son père. « Y Jackson, ¿estaba allí? », questionnait sa mère blessée, sachant bien que son neveu était lui aussi à Bowen. Liam eut un regard désolé pour sa mère, sans répondre, se tournant vers Ivàn. « Personne n'entre chez moi sans avoir un minimum de respect pour ma femme. », protestait l'homme en serrant Pippa contre lui avant de lui murmurer à l'oreille. « Va te changer, j'veux pas que mon père te voit encore plus longtemps comme ça », de son ton autoritaire qu'il tenait, bien malgré lui, de celui qui se trouvait devant eux.

Liam parlait peu de ses parents, ou même de sa famille en général. Je le savais indépendant et il m’avait fait comprendre que, malgré l’amour profond qu’il portait à sa mère, il avait préféré couper les ponts, avec son père notamment. En le voyant devant moi, et l’entendant s’adresser à moi de cette façon, je n’avais aucun mal à comprendre pourquoi. La colère bouillait en moi, et après ma réplique acerbe balancée, je toisai l’homme sur le pas de ma porte sans fléchir. Lui non plus ne broncha pas. Ce fut la maman de Liam qui rompit le silence, étonnée de découvrir que j’étais sa belle-fille. Je tournai le regard vers elle, tandis qu’un élan de tendresse me touchait au coeur. Elle semblait blessée de ne pas avoir été invitée au mariage de son fils, ce que je pouvais comprendre. Mais nous avions déjà discuté, Liam et moi. Liam resta de marbre, je n’aimais pas le voir si rigide. Il s’adressa à son père pour lui rappeler le respect qu’il me devait, puis se pencha à mon oreille pour me demander d’aller me changer. Je me crispai et serrai les dents. Ok…je le sentais mal à l’aise, donc je n’allais pas broncher. J’opinai, silencieuse, puis disparus dans notre chambre. J’attrapai ma robe verte qui jonchait le sol puis la plaçai, avec mes sous-vêtements et les vêtements de Liam dans le bac à linge sale. Je sélectionnai une longue robe fluide dont les fine bretelle ne cachait pas mes épaules, je décrétais que cela suffirait. J’attrapai un t-shirt dans l’armoire de Liam, puis retrouvait la petite famille dans la pièce principal. J’avançai vers Liam et lui tendis le t-shirt.
— J’ai moins l’air d’une pute, comme ça ? glissai-je à sa seule attention, avant de m’asseoir sur le côté opposé du canapé.

Il y avait des tonnes de non-dits dans cette famille que Liam n'avait pas choisi de rejetée, mais plutôt de s'éloigner. Ses parents ne vivaient tout simplement pas sur la même planète que l'Espagnol. Du moins, ce qui lui servait de modèle paternel. Eva Reyes était une soie. Douce, grand coeur, ouverte d'esprits, elle lui avait transmit sa part de sensibilité, celle toute petite que Liam arrivait à atteindre par moments. Mais la femme était plutôt éteinte devant son mari qui prenait toute la place avec sa grande voix et ses idéologiques toujours meilleures que les autres. Il ne se remettait jamais en question, ne pensait jamais faire d'erreur et n'avait rien de la chaleur de sa femme. Liam avait hérité, malgré lui, de beaucoup de froideur de son père, élevé dans un monde où il ne devait pas montrer ses émotions. Mais pas que. Son père ne partageait pas les valeurs qui Liam voulait inculquer dans ce monde. Il avait toujours critiqué l'orientation sexuelle de Jackson, ne se montrait que très peu ouvert à la différence dans toutes les sphères de la vie. Et à force de s'empêcher d'être heureux, de travailler comme mécanicien et vendeur de voiture alors que ce n'était pas sa passion première, Liam avait plié bagage, levé le pied vers ce qui lui ressemblerait le plus.

Évidemment que Eva était blessée de la situation. Évidemment qu'elle aurait voulu voir son fils épouser une femme, elle qui avait toujours cru que cette idée était une folie qu'il ne ferait jamais, connaissant bien le peu d'attachement de son enfant envers l'amour traditionnel. Évidemment qu'elle était déçue. Mais l'inviter, c'était d'inviter Ìvan. Et, ça, c'était trop demandé à Liam. Il avait puni sa mère de rester avec un homme aussi peu respectueux des autres et de sa propre femme, sans vraiment le vouloir.

Mais Liam n'était pas totalement sans coeur à l'égard de sa famille et si elle avait fait le trajet jusqu'ici, il allait les laisser entrer. Ce n'était cependant pas sous n'importe quelle condition. Et la première, c'était le respect de sa femme. L'attachement qu'il avait envers Pippa et son impulsivité mélangé le rendait plus que protecteur à l'égard de la blonde, encore plus quand son propre père avait des propos aussi dégradants. Ne pensant pas se mettre les pieds dans les plats, avec son habituelle autorité qu'il ne contrôlait pas, c'était d'un naturel chez lui, il demanda - du moins c'est ce qu'il aurait cru, mais ça sonnait plus comme un ordre - à Pippa d'aller se changer. Et Pippa, fidèle à elle-même, elle aussi, répliqua sans attendre, ramenant un t-shirt à son mari. Il soupira, levant les yeux au ciel. « Joder », jura-t-il avant de se tourner vers elle. « T'as terminé? On peut régler ça plus tard? » Peut-être était-elle frustrée que la fin de leur ébat n'en ait pas eu, de fin, mais elle allait sacrément énerver Liam.

Je savais que j’étais montée beaucoup trop haut et beaucoup trop vite. Et je m’en voulais un peu de répondre à Liam comme je le faisais. Il m’avait soutenue face à son père et si j’avais mal pris sa demande pour que je change de tenue, je savais qu’il ne pensait pas à mal. Il n’avait pas voulu me donner un ordre, c’était moi qui l’interprétais de la sorte. Je savais tout ça, mais cela ne m’empêchait pas de réagir avec impulsivité, c’était plus fort que moi.
— On va régler ça, oui, soufflai-je en croisant les bras sur ma poitrine, t’en fais pas pour ça…
J’avais tort d’être en colère contre lui, car, au fond, ma colère n’avait rien à voir avec mon mari, mais je ne pouvais pas tenir tête au père de Liam. Pas encore du moins. C’était injuste que Liam trinque et je m’en voulais un peu pour ça. Liam et moi étions deux têtes brûlées et il était facile de nous faire partir au quart de tour, cela se retournait souvent contre nous d’ailleurs. Pour tâcher de faire bonne figure, je me tournai vers la maman de Liam, lui offrant un sourire qu’elle semblait espérer. La pauvre était en train de vivre un moment déroutant et sans doute riche en émotion pour elle. J’éprouvai soudain une grande compassion pour cette femme.
— Estoy feliz de conocerte, dis-je en espagnol à ma belle-mère.
Eva me sourit à son tour et voulut me répondre quand son mari fronça les sourcils et leva le doigt pour la faire taire. À ce moment là, mes dents grincèrent et la colère s’intensifia quand mon charmant beau-père me lança un regard noir avant de se tourner vers son fils, comme si je n’étais pas digne de son intérêt.
— podemos hablar en serio ?
Je ne pus empêcher un rire - légèrement amer - de sortir de mes lèvres, ce qui me valut un nouveau regard noir du patriarche.
— Je crois que nous allons avoir besoin d’un verre, décrétai-je en me levant pour aller, à la cuisine.
Je revins, moins d’une minute plus tard avec une bouteille de vin rouge, je servis quatre verres et en tendis deux aux parents de Liam. Voyant qu’Ivàn continuait de m’ignorer, Eva me remercia avec un sourire et attrapa les deux verres. Je laissai Liam attraper le sien, posé devant lui, puis repris ma place sur le canapé, prenant une longue gorgée de vin sans même le savourer.