Supermaket fight. Ft. Kassya

Dans tout le remue ménage de ta vie il y avait bien une chose qui ne pouvait être changée. Riches , pauvres, malades, ou en bonne santé, mafieux, gang ou personne lambda n'ayant aucun casier; les courses étaient toujours une étape indispensable. Certes certains étaient plus avantagés et se voyaient être planificateur tandis qu'is envoyaient des employés afin de les faire. Mais on en revenait toujours à la même chose : il fallait manger, il fallait faire la cuisine, il fallait faire ses courses.
Et tu avais beau botter le cul de vilains pas beau, avoir vu la mort devant tes yeux, frôler des gâchettes, tu n'en étais pas exempté. Détestant qu'elles trainent en longueur mais n'étant pas du genre à prendre tout et n'importe quoi tu avais vissé ta casquette sur le crâne et regardais les rayons en complétant un panier qui commençait à être chargé; signe que l'alerte avait été sonné chez toi pour cause de famine.

Et si tu n'étais pas des plus adorables et des plus doux, les courses te rendaient toujours très grincheux. Autant par ce froncement de sourcils significatif que ces quelques soupirs quand tu ne trouvais pas ce paquet que tu voulais. Psychorigide ? Peut être un peu. Mais il était inacceptable de voir une salade aussi sale présenter dans un plastique polluant. Alors oui tu devais élever la voix, pas trop non plus, vers cette femme à la tenue indiquant son métier. Elle travaillait ici et tu avais besoin de dire ce qui n'allait pas. Bonté d'âme, ou juste casse pied, à elle de choisir. " Excusez moi... Cette salade est impropre à la vente je pense.. Lui montant l'objet du presque dégout, ou de l'agacement, tu ne cherchais même pas à avoir de réponse, lui laissant le plaisir de l'emporter loin. Sans te douter que tu te ferais renvoyer sur les roses avec presque autant d'entrain que tu n'en avais.

C'était assez compliqué parfois pour Kassya d'être super sociable avec les autres... Ce pourquoi elle avait choisit de faire ce job afin d'évoluer, les clients n'étaient pas souvent sympas, ce qui faisait grincer des dents la demoiselle qui essayait tant bien que mal de supporter toutes ces personnes n'ayant que très peu de respect pour le personnel qui se démenait toute la journée à remplir les rayons, à faire les rotations, à faire le ménage. Enfin bref, à garder un espace correct et bien rangé et puis ramasser derrière les autres avait également le don de l'énerver. Donc ça pouvait lui arriver quelques fois d'oublier certaines choses, de minimes choses, mais des choses que les gens remarquent bien souvent et qui prenaient la tête pour un oui ou pour un non. Le patron essayer toujours de s'arranger avec Kassya et le client pour ne pas que ça ne dégénère car la jeune demoiselle arrivait à ameuter de nouveaux clients un peu trop curieux.

Lors de l'inventaire des produits, un jeune homme entra dans le magasin, ce qui n'alerta pas la jeune asiatique puisqu'elle était plongé dans son inventaire et qu'elle gardait un œil sur la caisse pour voir si personne ne se diriger vers celle-ci. Puis, cet homme assez malpoli vint interpeller Kassya d'une manière assez vulgaire, se plaignant alors d'une simple salade dite « impropre » alors qu'il aurait pu se contenter de la laver en rentrant. Elle arqua un sourcil intrigué et assez agacée par ce comportement abusé et un poil excessif. Le jeune homme tenait la salade entre ses mains et lui tendit  pour qu'elle puisse la reprendre, ce dernier lui adressa la parole sans une once de politesse, pas un « Bonjour » ni de « s'il vous plaît ». Elle souffla tout d'abord d'exaspération.

«  Excusez-moi Monsieur, n'avez-vous pas appris la politesse ? » Elle serra les dents puis les poings, tentant de se contenir, elle encra son regard pétrifiant  dans les iris du jeune homme.

«  Quand vous allez acheter dans une ferme biologique, vous allez aussi criser tel un gamin pour un peu de terre sur vos carottes ? Vous ne lavez donc pas vos légumes avant de les consommer ?  Cessez donc cette infanterie et reposer cette salade si elle ne vous plaît pas. »
Disait-elle sur un timbre de voix totalement agacée et sans scrupule. Ce n'était certes pas pro, mais il l'avait cherché. La jeune ténébreuse ne pouvait se détacher de son regard si insolent. Elle avait surtout peur de ne pas pouvoir se contenir.

On aurait pu clairement laisser cette salade de côté et elle aurait été vendue à quelqu'un qui n'en avait cure ou bien, laisser à tout jamais de côté, pour finir lâchement jetée dans un gâchis alimentaire étonnant. Mais tu participais clairement en pointant du doigt une pauvre salade qui n'avait rien demandé. Ou bien tu tentais de la sauver en. la notifiant? Personne ne savait, pas même toi. Tu avais même du mal à comprendre pourquoi tu t'énervais pour un peu de terre si ce n'est que le travail des gens du supermarché était de tout vérifier. C'était donc dingue de ne pas faire son métier n'est ce pas ? Peut être qu'ils étaient occupés. Peut être que .. tu t'en fichais à vrai dire. Le travail bien fait. C'était la seule chose qui importait. Et en ce moment même tu n'étais pas satisfait avec le service. Un vrai casse bonbon dans toute sa splendeur, à croire que l'envie de parler aux autres en les engueulant était tellement grande qu'il fallait que tu pinailles sur absolument tout et n'importe quoi.

Mais tu étais tombé sur aussi têtu que toi, ce qui te fit relever tes prunelles vers la demoiselle , plongeant ton regard dans le sien. Pardon? Elle était énervée? Elle non plus n'avait pas appris la politesse ? " Non .. jamais. Je devrai ? " C'était presque vrai. Tu étais des plus poli et respectueux en uniforme, mais tu n'avais jamais été un grand fan des courbettes et des phrases à rallonge pour plaire à l'interlocuteur. C'"était une perte de temps et tu n'en avais pas.

" Je n'achète pas dans les fermes biologiques. Y a une raison non ? " Soutenais tu. Tu disais clairement que tu n'étais pas le genre à s'en faire pour la planète, que tu étais le pire type au monde pour faire chier les gens honnêtes qui travaillaient en voulant que tout soit parfaitement comme tu le voulais mais .. c'était un détail n'est ce pas ? La reposer ? Bien sûr que tu pouvais, mais tu n'avais pas envie.

Une main sur son épaule tu la regardais alors la forçant à reprendre ce contact visuel. " Je dis ça pour vous. Si je la repose vous aurez à faire à deux connards dans mon genre qui le diront. Là vous n'avez qu'à me détester une fois. C'est beau n'est ce pas ? " Au moins tu étais au courant que tu étais un connard. C'était déjà une très bonne chose. Offrant un sourire forcé pour moins d'une demie seconde tu pris ses mains pour placer la salade dans ses mains. " Ne me remerciez pas. " la blague.