Time to fight ft. Angus

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Nevaeh se sentait faible, elle n'était même plus sûre de pouvoir soulever son propre poids après tout ça. De sa vie, elle ne s'était battue avec personnes, elle avait mis des baffes, des claques, des coups de poings mais, jamais rien de très impressionnant. Souvent les gens lui disaient " aie " comme si une mouche venait de s'écraser contre eux. Elle avait donc décidé de se rendre au complexe sportif, elle avait besoin de donner des coups dans un sac. Ou n'importe quoi d'autre qui pourrait lui changer les idées. Ce matin, elle avait enfilé sa tenue de sport qui dormait depuis au moins un an dans son placard. Elle s'était rendue dans la salle de sport, après avoir couru sur le tapis de course, elle avait pris la décision de monter à l'étage pour taper dans un sac de sable. Ce n'était pas grand chose mais, elle essayait au mieux de se vider la tête plutôt que de se muscler. Sa technique était nulle et elle se fatiguait plus qu'autre chose. Elle avait du mal à s'en rendre compte mais, c'était déjà beaucoup pour elle. Ses petits poings fermé, elle frappait de toutes ses forces dans le sac. Au bout de 10 minutes, elle était déjà bien plus fatiguée qu'elle ne l'aurait dû. La journaliste venait de poser ses fesses au sol à côté du sac qui se balançait encore pour boire une gorgée de sa bouteille d'eau. Elle ne s'était pas attendue à ce qu'il lui revienne en pleine face la faisant basculer en arrière, sa bouteille complètement versé sur son corps et le sol. « Aie.. Et merde.. » lâcha-t-elle en se frottant le crâne.

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Comme tu es matinal, cela doit faire déjà quelques heures que tu es réveillé. La journée ne fait que commencer et déjà tu ressens l'envie de sortir, prendre un peu l'air et aller au gym avant que tu n'ailles ouvrir le garage. C'est ta routine, ce qui est en soit contradictoire avec tes habitudes, puisque tu détestes la routine. C'est d'abord et avant tout la faute de la température si tu décides de t'entraîner à l'intérieur et non à l'extérieur, aujourd'hui. Non pas que la pluie soit un problème, mais ton étonnant manque de motivation t'incite à t'enfermer et suer plutôt que de laisser ta sueur se mélanger aux quelques gouttes de pluie s'extirpant déjà de ces maigres nuages gris dans le ciel. Le gym est constitué de trois étages. Le premier étant les machines en tous genres. Le deuxième étant une sorte de salle d'entraînement libre avec des sacs de sable, des élastiques, des tapis, des ballons, des poids libres, etc. Le dernier étant réservé aux sessions de groupes telles que le zumba et le yoga, par exemple. Après près d'une heure passée sur l'un des multiples tapis roulant du premier étage, tu décides de monter au deuxième dans le but de faire des poids libres. Mais quelle n'est pas ta surprise de reconnaître, dans le reflet que projette le miroir devant toi, cette jolie demoiselle au caractère de feu, Nevaeh. Tu l'observes de longues minutes taper dans ce sac de sable comme s'il s'agissait là d'auto-défense. Après une dizaine de minutes, elle s'essouffle et perds déjà de sa force. Tu rigoles entre tes dents, laissant tomber l'idée des poids pour aller à sa rencontre. Tu prends entre tes bras musclés le sac qui balançait encore, et observe la demoiselle, à bout de souffle, assiste contre le sol. Je te croyais plus forte que ça, miss Rutkowski. C'est tout ce que tu as dans l'ventre? Pfff. T'es loin d'être impressionnante. Parce que depuis cette nuit là, c'est un peu ton jeu à toi que de la provoquer chaque fois que vous vous croisez. Et là était un parfait moment pour ça. Pour la provocation.

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Depuis le temps qu'elle était là, elle n'avait pas vraiment fait attention à ce qu'il y avait autour d'elle. Elle était bien trop concentrée sur ce sac qu'elle considérait comme un ennemi mortel. Comme si d'un moment à l'autre il allait la frapper et la mettre K.O. Ce qui en vérité venait d'arriver. Elle était couchée sur le sol, de l'eau partout sur elle et cette sensation que tous les regards étaient braqués sur elle. En vérité, il n'y en avait qu'un et pas des moindres, celui d'Angus, le meilleur ami d'Alfie. Pendant de longues secondes elle resta là, couchée au sol incapable de se relever. Non pas à cause de la douleur mais, surtout à cause d'Angus. Elle savait le regard qu'il avait posé sur elle et elle refusait de l'affronter. « Oh la ferme ! Tu sais que malgré ça je peux encore te botter les fesses, gros ? » gros, il n'avait rien d'un gros mais, elle préférait se l'imaginer ainsi. Elle ne redressa toujours pas la tête et tends une main vers son ami, si on pouvait l'appeler ainsi. « Aide moi à me lever au lieu de te fiche de moi, idiot ! » Finalement, elle avait relevé la tête vers lui un regard presque mauvais lui faisant comprendre que s'il se moquait encore d'elle, elle risquerait de lui foutre un coup de pied assez mal placé. Ce qui le connaissait serait probablement handicapant. Elle s'en réjouissait rien que de l'imaginer. C'était sadique oui, probablement mais, c'était ainsi qu'était la relation entre Angus et Nevaeh. Chien et Chat. Depuis maintenant deux ans, pour tout dire, elle aimait bien ça finalement.

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« Oh la ferme ! Tu sais que malgré ça je peux encore te botter les fesses, gros ? » Tu éclates de rire devant l'excès de confiance de la jeune femme. Elle a peine à te regarder, ce qui semble t'amuser toujours un peu plus. Tu peux toujours essayer. Il n'y a rien de mal à essayer, mais elle risque d'échouer. Tu n'es pas devin sans raisons, hein. Ce n'est pas ta faute si la vie a décidé que tu aurais toujours raison. « Aide moi à me lever au lieu de te fiche de moi, idiot ! » Tu roules des yeux, alors que tu attrapes la main que Nev te tends, en osant enfin te regarder, cette fois. Ce n'est pas sans un peu de malice de les yeux que tu attrapes sa main au vol, tirant dessus pour l'aider à se relever. Arrivée à moitié chemin entre le sol et les airs, tu lâches la prise, et c'est dans un bruit sourd qu'elle retombe dans sa position initiale: fesses contre le sol. C'était plus fort que toi. Et ce l'est toujours, puisque tu pouffes littéralement de rire en la voyant grimacer suite au contact de ses fesses avec le sol. T'essaies de t'excuser, en vain. Tu ris bien trop pour pouvoir dire quelque chose. Son regard en dit long. Si elle devrait te faire peur, tu n'en es pour autant pas du tout effrayé. Quelques paires de yeux se posent sur vous, mais tu t'en fiches. C'est bien trop drôle. Tu lui tends de nouveau la main pour l'aider sincèrement cette fois-ci. J'ai pas pu résister à la tentation. Tu m'as tendu la perche, Nev... Dis-tu en essayant de calmer ton fou rire, une bonne fois pour toutes.

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Bon, elle se vantait probablement un peu trop mais, c'était Nevaeh, elle était toujours optimiste, elle avait de bon reflex mais, ce n'était pas pour autant, qu'elle était douée en sport, loin de là. Elle n'avait pas de force et elle le savait. C'était d'ailleurs pour cela qu'elle avait choisie de venir ici. Elle ne préféra même pas répondre à ce qu'il venait de dire, elle le trouvait prétention mais, c'était Angus, elle le connaissait et elle l'acceptait tel qu'il était. Après tout, c'était le meilleur ami d'Alfie et même si ce dernier était beaucoup plus cool avec elle, Angus n'en restait pas moins supportable. « Idiot ! » lacha-t-elle alors que ses fesses touchaient encore une fois le sol. Décidément cet homme était un idiot, ça le faisait rire, pas elle. Elle frotta son fessier d'une main alors que ses sourcils froncé menacèrent l'homme devant elle. Il était bête mais, sacrément canon, surtout quand il riait. Finalement, elle avait attrapé sa main pour se redresser, elle ne savait pas si c'était une bonne idée mais, maintenant qu'il la tenait, elle n'avait d'autre choix que de lui faire confiance. « Mon cul ouais ! Je voulais juste un peu d'aide moi, pas que tu me maltraites ! » elle était rouge écarlate, les regards qui s'étaient posés sur eux la rendait mal à l'aise et surtout en compagnie d'Angus, qui avait cette trop grande facilité à ce moquer d'elle. Elle frappa un coup sur son épaule et se dégager de son emprise. « J'attendais mieux de toi quand même, c'est tellement immature ! » elle croisa ses bras contre sa poitrine d'un air boudeur alors qu'elle tournait la tête en sens inverse de lui pour ne pas le regarder.

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«Je sais.» Qu'il est un idiot. Qu'il est immature. Enfantin. Gamin. Pourtant, c'est bien trop facile avec Nevaeh, et il adore jouer le jeu, puisqu'elle s'y prend au piège chaque fois. Angus la regarde avec amusement pendant qu'elle se frotte sérieusement les fesses de douleur. Il l'aide finalement à se redresser, mais loin de là penserait-il à mettre fin au jeu. Ça ne plaît pas à Nev, mais si ça l'amuse, lui, alors pourquoi ne pas continuer? Il roule des yeux lorsqu'elle parle de maltraitance. Elle cherche ses trucs un peu loin, franchement. Nevaeh l'exaspérera-t-elle toujours autant? Arrête de pleurnicher, on dirait une gamine. Il la taquine, mais c'est bien vrai qu'il la croyait posséder une plus grande force de caractère que ça, la pauvre. Dès qu'elle le frappe, il prend son épaule dans sa main en feignant une extrême douleur, se crispant le visage dans l'espoir de la ridiculiser un peu plus, ou de la faire chier, tout au mieux. Ce qui n'est pas compliqué, avec elle. Tu m'connais, non? Ça devrait t'suffir comme réponse... Il lui sourit en entourant ses épaules de son bras, puis il regarde le sac de boxe que la jeune femme avait utilisé, ou plutôt tenté d'utiliser, plus tôt. Il le pointe, d'un air interrogateur et toujours amusé: Tu as besoin d'aide avec ça, dis-moi?

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Angus était un idiot mais, depuis le temps, elle le savait, elle avait pris l'habitude. Elle ne se vexait plus vraiment de ce qu'il pouvait lui dire, de ce qu'il pouvait faire. Elle le connaissait et c'était ce qu'il y avait de plus important. De toute façon, elle n'était pas du genre à se vexer aussi facilement. Avec Angus, c'était plus un jeu qu'autre chose et elle aimait bien ça. De plus, maintenant qu'elle allait habiter avec Alfie, elle s'attendait à le croiser de plus en plus souvent. Elle n'allait cependant pas s'en plaindre, elle aimait bien passer des soirées avec les deux meilleurs amis. Elle donna une nouvelle frappe dans l'épaule du brun à se réflexion. On se demandait vraiment qui était le plus enfantin des deux. Décidément, elle passait son temps à le frapper. Et même s'il se moquait d'elle, elle s'en moquait. Écraser son poing contre l'épaule du mécanicien était exutoire pour la brune, même si elle ne lui faisait pas bien mal. Elle secoua la tête face à son comportement. « Si tu crois que ça me fait plaisir de te faire mal. » lança-t-elle comme si elle était convaincue de ce qu'elle disait mais, pourtant, elle finit par se mettre à rire. C'était ainsi qu'ils se disaient bonjour, c'était ainsi qu'ils commençaient souvent leur conversation. « Si tu m'aides vraiment, oui. Je veux bien. Sinon, retourne te regarder dans la glace en soulevant tes poids ridicules. » sa petite tête satisfaite était à se tordre de rire et pourtant, elle appréciait la présence du jeune homme avec elle. Ils étaient amis, parfois, elle se demandait comment mais, assez vite elle comprenait pourquoi, ils ne se prenaient pas la tête. Elle attrapa la main du brun et la dégagé de son épaule. « Je sais que tu as toujours besoin de me toucher mais, quand même. Des gens nous regardent. » Elle frotta son épaule à l'endroit où il avait posé son bras ce petit sourire satisfait encore accroché sur ses lèvres.

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