finding a way back to you

► finding my way back to you @RILEY NEWTON-JOHN & JJ NEWTON-JOHN

Cela fait déjà quelques heures que tu es réveillée, que tu tournes dans ton lit en essayant de retrouver le sommeil mais tu n’y arrives pas. Pas de signe d’Huxley qui doit encore sûrement dormir paisiblement dans sa chambre. C’est aujourd’hui que tu dois récupérer Riley à l’aéroport. Cela fait quelques jours maintenant que tu sais qu’il doit venir vivre ici, avec toi et depuis que tu as appris la nouvelle tu n’arrives pas à dormir correctement. Ce n’est pas que tu n’es pas contente de recevoir ton neveu, bien au contraire, mais c’est plutôt que tu es nerveuse. Cela fait des années que tu n’as plus de nouvelles de lui, que tu ne sais même pas où il en est dans sa vie, ou que tu ignores le jeune homme qu’il est devenu. Quand il est né tu es tombée amoureuse de ce petit bébé si joyeux, tu t’en ai occupé mais un jour ta sœur ainée à refuser que tu le vois. Ce jour-là ton cœur s’est brisé, mais depuis tu as toujours essayé de te faire une raison. La famille c’est compliqué chez les Newton-John, et quand tu es parti à tes dix-huit ans, tu avais besoin d’un nouveau départ, de construire ta propre vie. Bien sûr, tu donnes des nouvelles de temps en temps à tes parents, mais ta sœur ainée et toi vous n’avez pas eu de vraies conversations depuis des années.

Il est huit heures lorsque la tête de ton fils de sept ans apparaît dans le passage de la porte et tu t’en rends compte que cela fait un moment que tu t’es perdu dans tes pensées. Il vient se blottir contre toi quelques minutes, comme il le fait tous les matins et tu en profites avant d’aller prendre un petit-déjeuner avec lui. Il va passer la journée chez une amie à toi aujourd’hui, pour que tu aies le temps d’accueillir Riley correctement et surtout d’être sûr qu’il y a tout ce qu’il faut pour lui. Tu le déposes donc rapidement pour sa journée avant de prendre la direction de l’aéroport. Tu as la boule au ventre et c’est en te garant que tu te mets à vraiment espérer que les choses vont bien se passer. Ce n’est qu’une petite demi-heure plus tard que tu vois la tête de ton neveu apparaître à la sortie de la porte. Il a changé, grandit surtout, mais dans le fond il a toujours les mêmes traits que ceux qu’il avait quand il était gamin. Un sourire vient se glisser sur tes lèvres et tu lui fais signe. “Hey, salut Riley.” Tu lui dis simplement. “Je suis JJ, tu dois sûrement pas beaucoup te souvenir de moi…” J’ajoute. Il n’avait que dix ans lorsque tu as été interdit de le revoir après tout.

C’était un jour très spécial aujourd’hui. Tu ne savais pas si c’était un bon jour ou un mauvais jour. En effet, tu avais pris l’avion tôt dans la matinée à l’aéroport de New-York, JFK, pour embrasser ta nouvelle vie. Ça faisait une semaine que ta mère avait été arrêté pour violence sur enfant. Depuis des années tu t’étais fais persécuter, tu avais décidé un jour d’y mettre fin avec un simple coup de fil. Ce coup de fil, tu aurai du le faire il y a des années mais tu n’avais jamais eu le courage de le composer. S.O.S. enfant battu. Tu avais passé la semaine dans un foyer, mais tu étais majeur alors tu avais deux solutions : vivre seul à New-York, sans personne et surtout sans revenu, en gros vivre à la rue ou alors reprendre contact avec le seul membre de ta famille qui a bien voulu te recueillir, ta tante. Tu avais choisi la deuxième option. Parce qu’à 19 ans, on ne peut pas vivre seul. T’aurai perdu l’appartement où tu vivais avec ta génitrice et surtout, qui aurait voulu t’engager quelque part ? Tout le monde te trouvait bizarre, et tu n’avais pas vraiment d’ami. Alors l’option numéro 2 était plutôt une bonne solution. Mais tu n’avais aucuns souvenirs de cette tante. La police t’avait juste donné quelques informations, son prénom, sa profession et le fait qu’elle avait un fils. Tu te souvenais vaguement, lorsqu’on t’a donné ces deux lettres : J.J. pour Justice Jay. Ca te disait vaguement quelque chose…

Après avoir passé plusieurs heures dans l’avion sans dormir, rien à faire d’autre que penser et réfléchir. Est-ce que tu allais être bien accueilli dans cette famille ? Est-ce que J.J. était comme ta mère ? Est-ce que son fils ne va pas te détester ? Un milliard de question tournaient, jusqu’à l’atterrissage de l’avion à l’aéroport de Bowen. Lorsque tu sortais de l’avion avec ton sac sur le dos, la chaleur vint te tomber dessus d’un coup et tu soufflais tellement ça te faisait bizarre. Tu partais récupérer ton énorme valise avant de sortir de l’aéroport. Tu voyais une tête blonde au loin, t’appeler. Timidement, tu allais vers elle. « Salut » dis-tu à voix basse. Tu étais timide, et ça ne changeait pas pour l’instant. A vrai dire, tu ne connais pas beaucoup ta tante. « J’ai… j’ai quelques souvenirs mais c’est tout. Désolé » dis-tu en te pinçant la lèvre inférieure. Tu étais gêné de ne pas te souvenir d’elle alors qu’elle semblait t’avoir reconnu de loin.

► finding my way back to you @RILEY NEWTON-JOHN & JJ NEWTON-JOHN

Depuis que ta sœur t’a virée de la vie de ton neveu, que tu n’as plus eu de nouvelles de lui, tu n’as jamais imaginé que tu le reverrais un jour. Tu avais fini par accepter que la famille que tu avais n’était pas celle dont tu aurais rêvé, tu as compris que la seule personne que tu aurais aimé encore avoir dans ta vie n’est plus de ce monde. Il t’arrive souvent de penser à Jessica, à ta sœur jumelle qui est décédée dans un accident de voiture il y a des années maintenant. Depuis qu’elle n’est plus là tu as toujours eu l’impression d’avoir un vide en toi, un vide que rien n’arrive à remplir. C’est sans doute pour cela que tu as du mal à t’attacher, que tu as du mal à laissé entrer les gens dans ta vie. Et c’est à elle que tu penses en attendant ton neveu dans le hall de l’aéroport, tu aurais aimé qu’elle soit là pour apaiser tes nerfs. Tu es nerveuse lorsque tu vois sa bouille brune apparaître à quelques mètres de toi. Tu l’aurais reconnu, malgré les années qui sont passées depuis la dernière fois que tu as pu le serrer dans tes bras. Mais vous avez à présent la chance de pouvoir prendre un nouveau départ tous les deux.

“Salut.” Dit-il timidement alors que tu lui adresses un sourire tendre, te retenant de venir le serrer dans tes bras. Au lieu de ca tu te présentes, pas certaine qu’il se rappel vraiment de toi. “J’ai… j’ai quelques souvenirs mais c’est tout. Désolé.” Tu secoues la tête doucement. “Ne sois pas désolé. Je sais que ca fait des années qu’on ne s’est pas vu et que tu avais tout juste dix ans la dernière fois.” Tu viens prendre l’un de ses sacs. “Tu es devenu un beau garcon.” Il a toujours été mignon Riley, mais il devenait à présent un beau jeune homme. “Tu as fait bon voyage ?” Tu lui demandes avant de l’entraîner vers la voiture garer sur le parking de l’aéroport.

C’était la première fois que tu posais le pieds hors de New-York, la première fois que tu avais fais tamponner ton passeport. L’avion, c’était vraiment pas ton truc, mais t’avais décidé de partir pour fuir cette toxicité que tu n’avais seulement connu dans ta vie. En mettant un pieds hors de l’appareil, tu sentais cette chaleur étouffante venir sur toi, mais surtout tu sentais le goût de la liberté. Après avoir pris une bonne bouffée de cette liberté, tu allais vers la douane avant de récupérer tes bagages. C’était un moment stressant pour toi, parce que tu ne savais vraiment pas à quoi ressemblait ta tante. Tu savais juste qu’elle était blonde, et qu’elle ressemblait vaguement à ta mère. Au loin, tu l’avais remarqué lorsque tu avais récupéré toutes tes affaires (et on va pas se le cacher, il y en avait beaucoup des sacs). Tu t’étais approché timidement vers elle et tu lui avais sourit légèrement. « Oui, ça fait longtemps » dis-tu avec un petit rire toujours aussi timide. Elle te complimentait sur ton apparence et ça te faisait rougir. «Merci, c’est… c’est gentil » dis-tu avec un léger sourire à la jeune femme. Elle t’aidait avec tes bagages pour les emmener jusqu’à la voiture. « C’est la première fois que je prends l’avion, c’était cool » dis-tu en regardant l’horizon tant bien que mal avec tout ce soleil. Tu cachais tes yeux comme tu pouvais avec un de tes bras disponible. « Je… j’suis désolé de débarquer comme ça dans vos vies » dis-tu dans un murmure avant d’arriver à la voiture. C’est vrai, t’étais désolé de chambouler tout son quotidien, toute sa vie. Elle avait surement mieux à faire que de s’occuper d’un gamin de 19 ans qui fuit sa mère et la violence.