(#116) - is it too late now to say sorry ? (carmie)

T’avais merdé, hier soir. Le roi des cons, bah c’était toi. Elu à l’unanimité. T’avais passé la soirée chez Charlie, pour essayer d’aller mieux et extérioriser tout ce que tu avais sur le coeur. Hier soir t’avais balancé deux choses qu’il ne fallait pas. Premièrement, la source même de tes revenus et ton métier principal. Mais ça, l’avocate ne t’avait pas cru. En même temps, qui pouvait te croire ? Si Tahlia t’avait cru il y a quelques années, c’est parce que tu lui avais raconté tout de A à Z d’un seul trait. Mais là, Jamie était sceptique et tu ne lui en voulais pas. Et deuxièmement, tu avais balancé ces mots si durs à prononcer, si lourd de sens : je t’aime, ces mots que tu n’as prononcé qu’à deux femmes dans ta vie. C’était pas vraiment des choses qu’on disait au détour d’un texto. Alors aujourd’hui, après être rentré du travail, t’avais pris une douche en speed avant de prendre la route jusqu’à chez Jamie. Pour te faire pardonner, t’étais partie chez Imogen, récupérer des pâtisseries parce que tu savais qu’elle les aimait. Elle te les jetterai surement à la tronche, mais c’était pas grave, tu voulais juste lui faire plaisir à la base. Devant sa porte d’appartement, tu soufflais avant de toquer trois fois à la porte. Lorsqu’elle ouvrait, tu savais qu’elle n’aurai peut-être pas envie de te parler tout de suite alors tu baissais les yeux et tu lui tendais la boite. « J’me suis dis que ça te ferai plaisir » dis-tu en lui donnant la boite. Tu rentrais dans l’appartement après qu’elle t’est invité à le faire. Et de suite tu te retournais vers elle, totalement gêné. « Jamie, je… j’suis désolé pour hier soir. J’ai été con, j’suis vraiment désolé. Sur le coup de la colère j’ai dis beaucoup de choses que je regrette » avouas-tu à ta meilleure amie. Tu avais répété avec Charlie pendant des heures les mots que tu devais lui dire, et surtout comment tu devais les dire.

@Jamie Rankin

Elle n’avait pas pleuré Jamie, pour une fois. Elle s’était concentrée de tout son être pour ne pas se mettre à pleurer au concert avec Owen. Elle lui avait promis une chouette soirée ce n’était pas pour lui parler de Carter qui pour la première fois depuis qu’ils se connaissaient avait été blessant. Owen avait voulu en savoir plus mais Jamie avait préféré ne rien dire, après tout ils parleraient le lendemain. La nuit avait été courte pour l’avocate parce qu’elle repassait sans cesse les messages dans sa tête et parfois elle les relisait. Ce n’est qu’une fois la nuit bien avancée qu’elle tombait de sommeil. La journée avait été longue et heureusement que l’avocate ne plaidait parce que son client aurait eu peu de chance de gagner. Elle n’eut aucune nouvelle de Carter de la journée et elle hésitait à envoyer un message à Perry pour être rassurée. En rentrant chez elle, l’avocate n’avait pas à cœur de lire ou de faire quoi que ce soit. Avec Nox sur ses genoux elle se posait devant une émission de télé qu’elle ne regardait jamais, alors elle ne comprenait rien. « Tu comprends quelque chose toi ? » Demandait-elle à son chat qui la regardait visiblement inquiet. Elle sursautait au trois coups sur sa porte. Nox n’appréciait pas vraiment ce dérangement. Peut-être qu’il était venu après tout. En ouvrant c’était bien lui, et il ne la regardait pas préférant lui tendre une boite. « Merci. » Répondait-elle timidement. Elle lui fit de la place pour qu’il rentre. A peine avait elle eut le temps de fermer la porte qu’il s’excusait. Jamie avait vraiment été blessée mais elle savait qu’elle l’avait blessé aussi. Son regard se perdait sur le sol alors qu’elle rejoignait sa cuisine ouverte. « Tu regrettes quoi ? » Elle avait peur de sa réponse. « Tu regrettes d’avoir insinué que j’étais une salope ou que tu m’aimes ? » Eux qui avaient plein de fois éviter cette conversation, ils se trouvaient dans une impasse ce soir et ils n’avaient plus le choix.

Tu te sentais mal, rien qu’en tapant sur la porte ça s’était entendu. La veille, t’avais été le roi des cons et tu voulais te faire pardonner. Tu voulais prendre Jamie dans tes bras, l’embrasser et lui dire que tu l’aimes. Pour de vrai, pas par message pour justifier tes mensonges. Il y en avait eu des mensonges, mais c’était pour la bonne raison, sa sécurité. Tu ne pouvais pas lui balancer que tu étais un agent des services secrets comme ça. Et pourtant, hier soir, tu l’avais fais malencontreusement. Elle ne t’avait pas cru, et c’était légitime. Qui pourrait croire quelqu’un avouer qu’il est un agent secret à la James Bond ? Personne. Alors tu étais allé chez l’avocate, avec une boite des meilleures pâtisseries de Charlie à Imogen pour te faire pardonner. Lorsqu’elle t’avait ouvert, tu lui avais tendu la boite et elle t’avait timidement remerciée. A peine dans l’appartement, tu avais commencé à déballer tes excuses. « J’ai jamais voulu dire que tu étais une salope, Jam. J’suis désolé, vraiment, j’sais pas pourquoi j’ai dis ça » avouas-tu baissant les yeux vers le sol. Puis, tu relevais le regard vers la blonde, t’approchant d’elle d’un pas. « Mais je regrette pas de t’avoir dit que je t’aime, parce que ça c’est vrai » dis-tu en fixant son regard, sans fléchir. C’était la vérité, et tu voulais qu’elle le sache, et qu’elle le comprenne. Mais il y avait autre chose à régler avant toute chose, il fallait lui dire la vérité, toute la vérité. « Je sais que j’ai pas été honnête avec toi sur une chose, et j’voudrai clarifier ça tout de suite. Si j’ai rien dis c’est parce que j’ai pas le droit de le faire, et parce que tu vas me détester ou surement avoir peur de moi » commenças-tu en fouillant dans les poches de ta veste. Tu sortais ton badge d’agent du MI6 et tu le posais sur la table. « Tu vas te dire que c’est un faux surement, mais non. C’est vrai. Je… j’suis désolé d’avoir menti » dis-tu en regardant ton badge posé sur la table. Tu espérais qu’elle te croirait et qu’elle n’en demanderait pas plus, mais tu connaissais Jamie, elle allait te poser un milliard de question là dessus.

C’était injuste de sa part d’en vouloir à Carter, alors que dans le fond elle savait qu’elle avait mal agit. Les sentiments qu’elle développait pour Carter depuis quelques mois étaient réciproques et lui au moins il ne mentait. Jamie, elle n’était pas honnête, ni avec l’anglais ni avec elle-même. Elle appréciait grandement Perry, mais elle n’avait pas hésité une seule seconde à arrêter leur accord pour Carter. Elle avait encore des sentiments pour Owen mais Carter prenait de plus en plus de place. Mais il l’avait blessé avec ces mots, parce que Perry avait raison sur un point, elle avait le droit de faire ce qu’elle voulait. Mais voilà Carter avait débarqué chez elle pour qu’enfin ils arrêtent de fuir cette conversation qu’ils auraient dû avoir plusieurs semaines auparavant. Il la connaissait bien et il avait amené des pâtisseries d’Imogen. En le remerciant elle l’invitait à entrer chez elle. Il n’était pas patient Carter et il d’excusait confessant ses regrets. Il avait insinué plein de choses dans leur conversation. Peut-être qu’il a dit ça parce qu’il le pensait ou parce qu’il était blessé. Jamie pleurait tellement facilement qu’elle sentait déjà les larmes lui monter aux yeux rendant ses yeux humides. « Désolée de t’avoir menti. » Répondait-elle tout simplement. Par contre elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui dise une nouvelle fois qu’il l’aimait. Ça lui faisait peur à l’avocate et en même temps, son cœur battait fort. Elle aurait voulu lui dire qu’elle l’aimait. Elle allait lui dire mais Carter l’arrêtait. Et Jamie fronçait les sourcils. Il reparlait de cette histoire d’agent secret mais cette fois-ci il posait le badge. Jordan Hamilton. C’est ce qu’elle lisait en le prenant dans les mains. Il se défendait, et Jamie n’avait aucune raison de ne pas le croire surtout que normalement il ne mentait pas Carter. Sans s’en prendre conscience, la blonde s’éloignait un peu de lui. « Tu fais quoi comme mission ? » Demandait-elle. Evidemment elle avait vu les films de James Bond mais elle n’était pas naïve pour penser qu’il n’y avait que ce genre d’agent secret. Peut-être que Carter était le geek, celui derrière l’ordinateur ou celui qui posait des micros. Il pouvait être tout sauf celui qui était obligé de tuer des personnes. « Pourquoi t’es en Australie ? » Demandait-elle. Il était dans le service anglais et pas australien, alors qu’est-ce qu’il faisait à Bowen.

La culpabilité de tes mots t’avaient rongés toute la nuit. Charlie avait écouté tout ce que tu avais sur le coeur mais elle n’était pas la personne à qui tu devais t’excuser. Jamie avait balancé des choses, tu en avais dites aussi. Mais mal, tu n’avais pas réussi à t’exprimer correctement. Et ça, c’était la pire des choses. Réfléchir avant de parler, tu n’avais pas vraiment fais ça. Tout était sorti, sous le coup de la colère, comme tu sais si bien le faire. Elle avait été déçue, et il y avait de quoi. Alors ce soir tu avais débarqué chez elle, avec des pâtisseries pour te faire pardonner. Mais surtout pour lui expliquer une chose. Qui tu étais vraiment. Elle devait le savoir, elle avait le droit. Surtout si tu lui avouais tes sentiments, tu te sentais obligé qu’elle soit au courant. Peut-être qu’elle fuirait ? Surement, mais il fallait que tu balances tout. « Ne t’excuses pas… » dis-tu dans un souffle. En effet, c’est toi qui avait le plus merdé dans cet échange de message, et tu voulais lui faire comprendre. Elle faisait ce qu’elle voulait. Vous n’aviez pas de compte à vous rendre, vu que vous n’étiez pas ensemble. Dans tes poches, tu fouillais pour trouver ton badge du MI6. Le balançant sur la table, tu voyais l’incompréhension dans les yeux de Jamie. Déjà, elle allait découvrir ton réel prénom. La première question qui lui venait, c’était le genre de mission que tu faisais. « Je… je traquais des gens qui complotait contre la couronne et… et je les élimais » avouas-tu en cherchant tes mots. Elle comprendrait vite que tu étais un meurtrier et que tu avais plus d’un assassinat à ton compte. C’était la partie qui te faisait le plus peur. « Quand ma femme est décédé il y a 4 ans, j’ai décidé de prendre un congés. J’ai choisi le point le plus éloigné de Londres pour retrouver une vie normale. Elle est décédé à cause de mon métier, et je ne pouvais plus vivre ça » dis-tu pour commencer ton discours. Tu jouais avec tes mains, levant les yeux vers la blonde, paniqué de voir sa réaction. « Je suis plus le même homme depuis que je suis ici. Je n’ai plus les mêmes missions qu’avant. J’ai suivi des trafiquants qui ont sévis en Angleterre, j’ai aidé à résoudre des enquêtes sur des anglais à Bowen. Mais j’ai plus jamais touché mon arme depuis que je suis ici » avouas-tu à l’avocate d’une seule traite. Tu voulais être transparent, elle pouvait te poser le nombre de question qu’elle voulait, tu ne mentirai pas. Tu te devais de lui dire toute la vérité.

Jamie pensait que le fond du problème venait de cette soirée où elle lui avait dit qu’elle connaissait Perry grâce à Freja. Puis il y avait encore ces sentiments douloureux pour Owen. C’était ce qu’elle pensait. La blonde était loin d’imaginer toute la vérité. Dans le jeu des mensonges, Carter gagnait haut la main. Mais lui il l’avait fait pour des questions de sécurité. Jamie elle avait menti parce qu’elle avait peur de la réaction de l’anglais. Elle s’excusait évidemment parce que dans le fond si elle lui avait dit la vérité ils n’en seraient pas là. « Si … Je ne voulais pas te mentir, j’avais juste peur. » La blonde ne s’ouvrait pas beaucoup quand il s’agissait de ses sentiments. Elle n’allait pas crier je t’aime sur tous les toits. Mais avec Carter ils avaient toujours été honnête, ils s’étaient toujours dis ce qu’ils pensaient de l’autre, sauf depuis qu’ils couchaient ensemble. A cet instant elle avait envie de retourner dans ses bras et l’embrasser encore et encore jusqu’au petit matin. Sauf que les choses ne s’arrêtaient pas là. Le badge dans les mains de l’avocate, elle avait dû mal à tout comprendre. Carter lui en avait parlé dans leur message hier mais Jamie était tellement énervée qu’elle pensait qu’il se foutait de lui. Il avait parlé de preuve. Il aurait pu encore se moquer d’elle mais dans le fond elle savait qu’il ne mentait pas. Il tenait assez à elle pour ne pas plaisanter ce soir alors que leur relation était très fragile. Elle eut du mal à saisir tout ce que cette vérité engendrait. Les secrets allaient devenir la vie quotidienne de la blonde. Il lui avait imposé un secret bien trop lourd à porter. Mais avant elle voulait savoir, et dans sa tête elle espérait qu’il ne soit qu’un employé lambda avec une autre identité. Il les éliminait. Voilà ce que retenait Jamie. Il éliminait les personnes. Son meilleur ami si doux et si tendre était en fin de compte un assassin. Elle ne disait rien Jamie écoutant la suite de ses explications. « Tu veux dire qu’elle a été tuée ? » Demandait-elle la voix un peu cassée. Elle avait été tuée par des ennemis de Carter. Et il continuait ses missions, même si ça n’incluait plus de meurtre et d’arme. Elle mentirait Jamie si elle disait qu’elle ne paniquait pas un peu. Sauf qu’il y avait bien trop d’élément et que la fervente défenseuse de la vie se retrouvait en face d’un homme qui en avait enlevé, même si c’était des mauvaises personnes. « Je suppose que je ne peux pas en parler à qui que ce soit d’autre. » Disait-elle. La blonde était sous le choc, mais consciente de ce qui venait d’être dit. Elle avait des tonnes de question. Sans hésiter, elle prit une bouteille de vin qui se trouvait sur son comptoir, sortit deux verres et en servait un à Carter qui se trouvait à l’autre bout de la table. « Je veux tout savoir, tu me dois bien ça. » Et quand elle disait tout, elle parlait de son recrutement au nombre de personne qu’il avait tué et évidement aux dangers encore présents pour lui et pour elle.

Tu savais très bien que cette soirée allait être compliqué. C’est pour ça que tu avais longtemps repoussé le moment fatidique. De un, il fallait que vous parliez de votre relation à tous les deux. Et deuxièmement, et surement le plus important, il fallait que tu lui avoues tout sur ton métier actuel. Le vrai, pas celui que tu as comme couverture. Tu avais balancé des indices par message, mais forcément, elle ne t’avait pas cru la blonde. Et c’était normal. Elle s’excusait elle aussi, de t’avoir menti sur ses fréquentations intimes. Mais tu n’avais rien à dire là dessus, tu n’étais pas son petit ami, mais son meilleur ami à la base. « J’t’en veux pas, Jam, tu fais ce que tu veux avec qui tu veux » dis-tu en baissant les yeux. Ca t’écorchait la gorge de dire ça, lais il le fallait bien. Tu n’étais personne pour la juger. Et surtout tu n’en avais pas le droit. Puis tu avais déposé sur la table ton badge du MI6, la preuve qui définissait qui tu étais vraiment. Et c’est là où tu sentais que son regard vers toi changeait. En même temps, tu venais de lui apprendre que tu étais un espion anglais, qui n’avait pas hésité à tuer des gens. Ça peut en effrayer plus d’un. C’est bien pour ça que tu avais tout gardé secret. « Elle a été tué, oui. En Italie, alors qu’on fêtait nos 1 an de mariage. Je… on s’est fait kidnapper et ils n’ont pas hésité à lui mettre une balle dans la tête pour me détruire… » dis-tu simplement, le coeur serré. Même si tu avais perdu tes sentiments pour ton ex-femme, c’était toujours si délicat de parler de ça. Lorsque tu en avais parlé à Tahlia, tu avais brisé ton coeur une fois de plus. Et ça faisait le même effet ce soir. Il y avait trop d’élément à ingérer ce soir, et tu le voyais dans les yeux de l’avocate. La soirée allait être longue. « Je n’ai même pas le droit de t’en parler, alors non, c’est un secret… » dis-tu en grimaçant. Mais tu voulais lui dire la vérité, tu te le devais. Tu ne pouvais pas lui dire je t’aime et après vivre une vie tranquille avec elle comme ça en claquant des doigts. L’honnêteté primait. La jeune femme sortait une bouteille de vin et tu t’installais sur la table de la cuisine, elle te servait un verre. « Tout, t’es sure ? » demandas-tu en riant légèrement. T’avais pas envie de tout balancer mais tu n’allais pas la laisser sans rien. « Mon père était militaire, il est mort jeune au combat. Mais ça tu le sais » commenças-tu après l’avoir remercié pour le verre de vin. « J’voulais ressembler à mon père, alors j’ai intégré l’armée à mon tour. Avant d’être repéré par les services secrets britanniques, quand j’étais encore qu’un ado. Je suis devenu avec le temps, le meilleur agent de ma section » continuas-tu en faisant tourner le vin dans ton verre. Tu pris une gorgée pour te donner du courage avant de reprendre. « J’ai fais tout ce qu’on m’a demandé, j’avais plus d’âme, je pensais à rien d’autre. A part quand je me suis marié, j’ai voulu calmer les choses et mon passé m’a rattrapé. Lorsqu’elle a été enterré, j’ai pris un avion qui allait au plus loin de Londres » dis-tu en levant les yeux vers l’avocate. Tu sentais que tes révélations ne l’enchantait pas, mais tu étais parti sur ta lancée. « Depuis que je suis à Bowen, je n’ai pas touché mon arme. J’ai aidé à résoudre des meurtres sur des touristes anglais, j’ai suivi un trafiquant de drogue et c’est tout. Ils ne veulent juste pas me lâcher… » finis-tu par dire, soufflant sur la dernière phrase.

Jamie s’attendait des larmes, elle s’attendait à ce qu’ils s’énervent un peu l’un sur l’autre, mais elle ne s’attendait à ces révélations. Ils avaient besoin de parler de leur sentiments parce qu’ils en avaient. Carter rendait Jamie plus heureuse. A ses côtés, elle était souriante, joueuse et puis elle était elle. La blonde ne changeait pas de comportement volontairement en fonction des personnes, mais Carter avait en face d’elle la Jamie authentique. Dans le fond, au lieu de sa cacher, elle aurait dû lui dire que ses sentiments changeaient au lieu d’aller passer du bon temps avec d’autres hommes. « Mais je n’ai plus envie de le faire avec d’autres. » Avouait-elle. La veille, elle avait prévenu Perry que leur batifolage se terminait. Carter elle l’aimait et il était temps d’arrêter de se voiler la face. Alors elle s’attendait à ce qu’ils s’embrassent une fois que chacun ait avoué ses sentiments. A la place, Carter lui balançait une carte et les choses changeaient. Il n’avait pas menti, il ne s’était pas moqué d’elle. Les appels pendant les soirées avec un expéditeur. Il parlait de son ex-femme. Ça lui faisait mal à Jamie d’apprendre ce qu’avait vécu Carter, parce qu’elle croyait que personne ne devait souffrir de cette manière. Mais ça lui fit peur à Jamie parce qu’égoïstement elle avait peur pour elle. Sa gorge se serrait et elle regardait son meilleur ami. « Je suis désolée que tu ais vécu ça.  » Disait-elle en baissant un peu les yeux. Elle aurait pu aller le serrer dans ses bras, mais elle lui fallait la vérité. Peut-être que ça lui fera du mal à Carter de retourner dans son passé mais Jamie n’arrivait pas à tout saisir. Pour les aider, elle sorti deux verres et du vin, leur poison commun qui allait peut-être lui délié la langue. Elle l’écoutait et à chaque mot c’était une pierre entre la frontière qui les séparait à cet instant. Elle ne disait rien Jamie, l’écoutant raconter son histoire. Il finissait et Jamie ne disait rien pendant un moment encaissant les informations. Elle prit une gorgée de vin. « Pourquoi tu m’en parles ? » Demandait-elle. Jamie n’était pas juste mais à ce moment là il n’y avait de raison qui tienne. Sans avertissement, elle se levait de sa chaise légèrement en colère. « Pourquoi tu m’en parles ? » Sa voix était plus dure et plus forte. « Je n’aime pas les secrets ! Je ne veux pas savoir. » Carter était son meilleur ami, cet homme tendre et drôle qui la rassurait. Dans son imaginaire, Carter c’était l’homme le plus gentil au monde, elle n’imaginait pas qu’il puisse faire mal à une personne. D’un seul coup il s’était transformé en meurtrier et il la mettait elle et ses proches en danger. « Je ne voulais pas avoir cette image de toi ! Je voulais garder celle du Carter tendre. Celui qui me fait des câlin quand je ne vais pas bien. » Mais maintenant elle ne voyait que celui avec le pistolet qui tuait une personne sans état d’âme comme il pouvait le dire. Il n’était plus le même puisqu’il ne voulait plus de cette double casquette. « Qu’est-ce que je risque ? » Elle voulait savoir si elle devait à présent avoir peur de marcher dans la rue. « Combien de gens veulent te tuer ? » Demandait-elle, parce qu’elle se doutait bien qu’il y avait toujours des ennemis, peut-être même d’autres agent du MI6.

Tu n’avais pas été aussi calme depuis un long moment. Mais il fallait que ça sorte ce soir. Tes mots avaient été mal interprété et tu voulais te faire pardonner, parce que Jamie comptait beaucoup trop pour toi. Lorsqu’elle te dit qu’elle ne voulais plus avoir d’autres hommes dans ta vie, tu levais les yeux vers elle, et tu mimais un sourire. Ca te faisait plaisir d’entendre ça, parce que tu ne voulais personne d’autre qu’elle de ton côté. Tu ne disais rien, mais ça se sentait que tu étais content qu’elle te l’avoue. Mais il était temps de lui dire, de lui dire toute la vérité sur toi et ton métier. Même si tu n’avais pas envie, même si tu ne te sentais pas capable de le faire, tu lui devais bien ça : la vérité. Alors tu avais commencé par la mort de ton ex-femme, avant que tu arrives à Bowen. « Je… j’ai fais mon deuil maintenant mais ça a été dur » dis-tu en grimaçant. Tu repensais à ces premiers mois à Bowen où tu avais du cacher les raisons de la mort de ta femme, les raisons de ton arrivée dans ce pays. Et qu’en même temps, tu pleurai l’amour de ta vie. Tu avais revécu l’amour avec Tahlia, et ça t’avait fait t’ouvrir au monde. Tu avais été heureux. Et tu l’étais maintenant, avec Jamie, même si vous n’étiez pas ensemble. Tu lui confiais tes pires secrets, les pires choses que tu avais pu faire dans ta vie en essayant d’atténuer les faits. Tu regrettais tes faits et gestes, oui, c’était vrai. Après avoir craché ta vérité, le silence pesait. Tu pris une gorgée de ton verre de vin avant que Jamie commence à s’énerver. Tu étais choqué de la voir comme ça. « Tu te fou de ma gueule, j’espère ? » demandas-tu en haussant les sourcils, te levant de la table. Elle ne voulait finalement pas savoir, elle te le faisait comprendre. Mais pourtant elle avait eu envie de connaître ton secret. Tu étais perdu à ton tour. Tu te levais de la chaise et tu tapais du poing sur la table. « Tu crois que j’ai envie que tu vois en moi un meurtrier qui a tué des gens de sang froid ? Tu crois que j’ai envie qu’il t’arrive quelque chose ? Non, rien de tout ça. Tu m’as demandé la vérité, je t’ai dis la vérité » avouas-tu en haussant le ton à ton tour envers la blonde. Tu soufflais, en te rasseyant sur ta chaise, finissant ton verre d’une traite comme pour oublier les dernières secondes qu’il venait de se passer. « Rien, tant que tu ne dis rien » dis-tu simplement. Tu n’avais plus de missions depuis que tu étais en Australie, tu essayais de te faire oublier. « Beaucoup trop » dis-tu dans un rire. « Mais la plupart sont enfermé » ajoutas-tu en reprenant ton sérieux.

Elle savait qu’ils devaient parler depuis un moment. Cette conversation téléphonique de la veille leur permettait enfin de mettre des mots sur leur relation. Evidemment qu’elle s’en voulait un peu d’avoir caché à Carter qu’elle voyait Perry et Judas, mais elle ne s’était pas attendue à ce qu’il lui dise des mots aussi véhéments. Puis enfin elle lui avouait qu’elle ne voulait que lui. Perry était déjà au courant, ils avaient décidé la veille également d’arrêter de se voir pour le sexe parce qu’elle l’aimait Carter. Il l’aimait également. Tout aurait pu être parfait. Ils allaient bien ensemble et ils se connaissaient presque par cœur. Enfin, c’était ce que Jamie pensait. Mais il lui cachait des choses Carter et ce soir il décidait de lui confier la vérité. Il avait perdu sa femme Carter, ça Jamie le savait pas. Ce qu’elle ne savait pas en revanche c’était qu’il l’avait vu se faire tuer à cause de son métier. Elle était dure à entendre cette vérité. Quand il lui avait parlé d’être agent secret Jamie s’était moquée de lui. Sur le coup, elle avait cru qu’il se moquait d’elle. Mais la carte devant ses yeux, elle ne pouvait pas ne pas y croire. Mais encore, il y avait des tonnes des métiers dans les services secrets. A aucun moment elle ne pensait que son meilleur ami en réalité ne s’appelait pas Carter. Qu’en plus, il avait tué des gens. Elle ne voulait pas savoir ça. Elle croyait qu’il lui parlerait de ses missions derrière un ordi ou un espionnage quelconque. Ses vraies missions elle ne voulait pas le savoir parce que maintenant elle ne voyait Carter que comme un meurtrier qui lui avait imposé le silence. La blonde le savait qu’à présent elle allait devoir porter également ce secret. De suite elle pensait à Thomas. Elle ne lui avait jamais rien caché et maintenant à cause de Carter, elle ne pourrait pas lui en parler. Il ne comprenait pas pourquoi elle ne voulait pas en parler. Quand il tapait son poing sur la table, Jamie sursautait, s’éloignant un peu de lui-même si la table les séparait déjà. Il était en colère. Enervé qu’elle lui demande la vérité avant de changer d’avis. Elle sentait sa gorge se serrer et les larmes monter. Mais Jamie était malheureusement trop aveuglée par ses principes. Elle qui se battait contre le pouvoir et les gouvernements avaient du mal à comprendre que l’homme qu’elle aimait avait bafoué toutes les lois pour tuer des personnes. Elle savait au fond que c’était les règles, mais il aurait pu dire non. « Je ne pensais pas que tu étais de ceux qui tuait quand je t’ai demandé la vérité ! Je pensais que tu aurais été celui de l’informatique ou autre mais pas celui qu’on envoie pour tuer les gens ! » Répondait-elle la voix tremblante. Puis il redevenait calme Carter, comme si l’engouement précédent n’avait pas existé mais Jamie elle était encore tendue. Son corps était à l’afflux de chaque mouvement. « Alors c’est tais-toi et tu survivras c’est ça ? » Qu’est ce qu’elle détestait qu’on lui dise quoi faire. Si elle se taisait elle ne serait pas tuée, c’était la bonne nouvelle du jour. Inquiète tout de même, Carter riait du nombre de personne qui le souhaitait mort. Pour la première fois depuis qu’elle le connaissait, elle ne sentait pas en sécurité avec lui.

Cette conversation était dure à faire, et surtout dure à dire. Les mots avaient du mal à sortir, ne sachant pas comment la blonde allait interpréter ce que tu voulais tant lui dire depuis si longtemps. Tu lui avais dis que tu l’aimais, et c’était plus facile que la vérité qui se cachait derrière ta personne. Les sombres secrets que tu cachais, les cauchemars que tu faisais toutes les nuits. Posé devant elle, tu ne savais pas comment lui dire les choses. Le verre de vin servi, tu buvais quelques gorgées pour te donner du courage. Enfin, les mots étaient sorti. MI6, espionnage, assassin. C’était ce qui te résumait le mieux. Les mots adaptés pour toi. Tu sentais que tu avais mis un stop dans la conversation, que la blonde avait du mal à gérer l’information et tu ne pouvais que la comprendre. Mais ce qui te mettait hors de toi, c’était de l’entendre die qu’elle ne voulait pas savoir, qu’elle n’aimait pas les secrets. Alors énervé, tu lui avais fais comprendre qu’elle te l’avait demandé, qu’elle avait voulu savoir qui tu étais vraiment. En tapant du poing sur la table, tu avais remarqué son sursaut, qu’elle avait été surprise et qu’elle avait reculé devant ta colère. « Eh bien si, je suis le meurtrier, l’assassin, celui qui dégaine son flingue pour X ou Y raisons. Mais j’ai changé, j’suis plus le même homme que j’étais en Angleterre. J’me suis rangé et je fais tout pour ne pas me rappeler qui j’étais » dis-tu en laissant ton corps se poser sur la chaise. Tu pouvais comprendre qu’elle avait du mal à entendre ce que tu disais. Désemparé, tu te laissais faire et tu répondais sans la regarder, honteux du secret que tu venais d’avouer. « J’ai réussi à me faire oublier, en étant ici. J’te demande juste de pas en parler. Tu risques moins que moi en tout cas » avouas-tu à la blonde en posant ton verre terminé sur la table. Les larmes te montaient aux yeux, parce que tu ne savais pas comment elle allait réagir face à toutes ces infirmations et c’était mal parti pour qu’elle ressente la même chose que toi. Bloquée dans ton champs de vision, tu regardais dans le vide, et ton oeil s’était fixé sur la panière de fruit. Un ananas, tu pleurais vraiment devant un ananas. Tu balayais tes larmes d’un coup de manche avant de te lever pour te retrouver devant la blonde. « Je sais que ton opinion sur moi viens de changer, mais ce que je t’ai dis par message, c’est vrai et sincère. Je t’aime, Jam. Et je comprendrai que toi non, surtout maintenant. Mais tu m’as demandé d’être honnête alors je le suis » dis-tu en attrapant ses mains, étant le plus délicat possible.

Elle ne savait pas encore ce qui lui faisait le plus mal. Est-ce qu’elle en voulait à Carter de ne lui avoir rien dit avant. Depuis elle s’était attachée à lui, elle l’aimait même. Elle détestait cette vérité parce que ça faisait qu’elle aimait une personne qu’elle s’était jurée de ne jamais aimé. Jamie c’était une personne qui vivait trop pour ses convictions. Se battant avec ferveur pour les droits de l’homme, elle ne pouvait concevoir aimer un homme qui pendant une période de sa vie n’en avait que faire de ces droits. Sauf que c’était Carter cet homme et il était loin d’être l’homme qu’elle avait toujours imaginé. Il était doux, gentil, prévoyant, il embrassait bien. Il était parfait. En tapant du poing sur la table, Jamie sursautait. Elle se détestait de sursauter. Carter n’avait jamais rien fait qu’il puisse faire peur à l’avocate. Mais la vérité dite, sur le coup elle l’imaginait sans sentiment tuer des personnes. Ce n’était pas l’image de lui qu’elle voulait. Non elle voulait celui du pique nique sur la sable ou celui qui venait caresser ses cheveux quand elle pleurait toutes les larmes de son corps. Mais lui il continuait à sortir ses mots si durs mais si vrai. Les larmes ruisselaient sur les jours de Jamie, l’hypersensible. « Arrête ! S’il te plaît. Je sais que tu n’es pas le même homme. » Au final ça lui faisait mal de savoir que cet homme si parfait avait été une tout autre personne. Elle rompait le contact avec lui, croisant ses bras sur son torse. Le silence s’installait quelques minutes avant que Jamie ne continue à poser ses questions. Il y avait des risques de vengeance, évidemment. Ce n’était pas tant pour elle qu’elle avait peur. « J’en parlerais pas. » Disait-elle dans un souffle, pensant évidemment à Thomas. Elle savait qu’elle allait devoir mentir à son frère, lui qui la connaissait si bien. Elle entendait les reniflements de Carter et son regard se posait sur lui. Il pleurait et elle avait envie de le prendre dans ses bras. Sauf que Jamie ne savait pas encore ce qu’elle allait faire. Toute sa raison lui disait de fuir, de s’éloigner de cet homme qui avait connu la violence. S’il avait tué des personnes de sang-froid pourquoi ne recommencerait-il pas ? Mais d’un autre côté son cœur lui disait d’aller dans ses bras parce que lui seul savait comment réconforter Jamie. C’était lui qui fit le premier pas. Elle sentait son cœur se serrer si douloureusement alors que tout son corps se tendait quand il lui prit les mains. Jamie avait l’impression que le choix se faisait maintenant. Et si elle était honnête elle savait déjà ce qu’elle ferait. « Je t’aime aussi … » Répondait-elle le regard sur les mains. « C’est juste beaucoup à encaisser, j’ai l’impression de ne pas te connaître. » Et elle ne voulait pas ne pas le connaître. Mais parfois la vérité était trop dure à entendre.

T’avais peur. Peur qu’elle change d’opinion sur toi, peur qu’elle ne te voit plus comme l’homme que tu es mais pour l’homme que tu as été, jadis. C’était toujours ça quand tu avais du raconter ton histoire. Avant d’en parler à Tahlia, tu avais été dans le même cas, en haut de cette falaise il y a deux ans. C’était dur, mais il fallait le faire pour être honnête. Et tu ne pouvais pas faire machine arrière, maintenant. La vérité était sortie, elle avait eu du mal à sortir certes mais elle était sortie. Jamie avait réagit comme une personne normal, à trouver ça choquant. Mais ce qui t’avait le plus énervé c’était les mots je ne veux pas savoir alors qu’elle t’avait demandé quelques heures plus tôt de tout te raconter. « J’te le promet, j’ai changé » soufflas-tu avant de t’assoir. Tu ne voulais pas que ton secret lui pèse sur la conscience, non, bien au contraire. Mais tu avais besoin de lui en parler pour être sincère. On ne dit pas je t’aime à quelqu’un qui ne nous connaît pas vraiment. Même si la rousse connaissait toute ta vie, mis à part les affaires secrètes que tu avais du garder. Elle n’en parlerait pas, et ça te faisait un poids en moins sur le coeur. « Merci » dis-tu simplement, à voix basse. T’étais gêné de lui imposer ça mais il le fallait. Pour ta conscience et la sienne. Sur la chaise, entrain de fixer le vide, les larmes te montaient aux yeux. Tu étais devenu une autre personne à ses yeux, tu le voyais et tu le ressentais. Il n’y avait plus le Carter doux et attentionné dans son regard mais celui qui porte une arme à sa ceinture et qui n’hésite pas à appuyer sur la gâchette. En balayant les premières larmes qui commençaient à perler sur tes joues, tu te levais pour te mettre devant elle et lui dire tout ce que tu ressentais et que tu comprendrai qu’elle s’éloigne. Délicatement, tu attrapais ses mains dans les tiennes. Elle te répondit que si, tu étais aussi important pour elle qu’elle l’était pour toi, et ça te faisait plaisir à entendre. Posant une main sur sa joue, relevant ses yeux vers les tiens, tu lui souris. « C’est le Carter du passé que tu ne connais pas. Jordan Hamilton, espion anglais. Tu connais le vrai moi, la vraie personne que je suis. Tu sais ce que j’aime et ce que je déteste. T’as pas besoin d’en savoir plus » dis-tu avec un mince sourire sur tes lèvres. Tu t’approchais d’elle et tu posais un baiser doux et délicat sur ses lèvres. Puis, ton front contre le sien, tu la regardais droit dans les yeux. « J’ai juste besoin de toi… » dis-tu dans un murmure.

Ça lui faisait mal à Jamie de découvrir cette vérité cachée parce que ça l’éloignait de Carter. Il avait toutes les raisons de taire son secret mais elle aurait préféré savoir dès le début. Elle aurait préféré savoir avant d’être amoureuse de lui. Aujourd’hui, c’était impossible pour la blonde de ne plus avoir l’anglais dans sa vie, que ce soit en tant qu’ami ou amant. Il était important dans son équilibre. Puis, Jamie avait Thomas et lui caché cette vérité n’allait pas être facile, d’autant plus qu’il était déjà curieux sur Carter sans l’avoir rencontré. Elle le croyait, parce que jamais il n’avait été violent, jamais elle n’avait vu une once de violence et de colère en lui. Il n’était pas que doux avec elle, mais aussi avec Thaïs et ses amis. « Je sais. » Répondait-elle tout simplement, même si elle avait sursauté quand il avait tapé du poing. Ce n’était tellement pas sa façon de réagir. Il pleurait et elle pleurait. Ils avaient l’air bien idiots, surtout qu’ils n’avaient pas pu apprécier leur déclaration. Parce que oui Carter l’aimait et Jamie l’aimait. Elle lui promettait de ne rien dire et il s’approchait d’elle, essuyant les larmes qui avaient parlé sur ses joues. A quelques centimètres d’elle, il lui prit les mains. Attentive, elle l’écoutait prête à dégainer des questions si elle en avait. Si elle voulait tout savoir, même si elle devait le cacher à Thomas ou passer sa vie à se retourner de peur qu’on la tue. « Et si je veux savoir ? Je ne veux pas de secret entre toi et moi. » Pourtant il allait en avoir des secrets entre eux. Jamie n’était pas douée dans ses relations amoureuses. Quand Carter posait ses lèvres sur les siennes, elle répondait à son doux baiser. Yeux dans les yeux, il se confessait encore. Jamie l’entraînait vers le canapé, les faisant s’asseoir tous les deux. Elle se posait dans ses bras posant une main sur sa joue. « Je veux être avec toi tout le temps. J’ai juste besoin d’encaisser un peu mais je te veux toi. » Disait-elle presque timidement.

Cette vérité était dure à accepter pour Jamie, tu l’avais remarqué. Et tu la comprenais. Mais tu avais besoin de lui dire, besoin d’être honnête avec elle pour être honnête dans cette relation entre vous. Tu savais que porter ton secret allait être dur, qu’il fallait qu’elle le cache à son entourage et surtout à son frère dont elle était très proche. Tu t’étais approché d’elle, prenant ses mains dans les tiennes et lui expliquant que tu avais changé et que tu étais devenu un autre homme maintenant, celui qu’elle connaissait. « Non, je vous pas que t’ai cette image de moi, Jam… Tu me verrais d’une autre façon et ça me plait pas… » dis-tu en soufflant. Elle avait finalement envie de savoir. Mais tu ne pouvais pas tout lui dire. Tu ne pouvais pas lui dire comment tu avais tuer de sang froid les gens qui ont assassiné ta femme, il y a 4 ans. Tu étais devenu doux, délicat, en gros tout le contraire de l’homme que tu étais avant d’arriver en Australie. Et puis surtout, la chose qui t’avait le plus changé c’était le fait d’être devenu papa, sans trop vouloir d’enfants. Mais tu avais été obligé d’être plus ouvert et moins grognon avec ta petite fille. Rien qu’en voyant ses grands yeux clairs, tu étais tombé amoureux et tu t’étais détendu. Et avec Jamie, c’était pareil. Tu ne voulais pas être cet homme renfermé et bougon. Tu ne voulais pad qu’elle te voit comme l’agent Hamilton, des services secrets britanniques. Tous les deux maintenant sur le canapé, la jeune femme se blottissait dans tes bras et tu te sentais tellement soulagé. « Je comprends, et je te laisserai tout le temps que tu veux » dis-tu en l’entourant de tes bras. Ca serait surement long, surement compliqué avec un chemin semé d’embuche mais ça en valait la peine. Tu attendrai sagement l’avocate, et tu ne laissera personne voler ton coeur comme elle a pu le faire.