#116 Congratulation, meet Harry (Carmie)

Le 21 juin 2021, Jamie avait donné naissance à une petite merveille, Harry. Une fois sur son corps, Jamie l’avait aimé d’un seul coup, sans rien contrôler. Mais malheureusement, le post-partum, les nuits difficiles et cette peur d’être une mauvaise mère avait plongé l’avocate d’une détresse profonde. Si profonde qu’il avait fallu l’hospitalier pendant quatre mois à l’hôpital. Pendant quatre mois, elle n’avait vu ni Carter, ni Harry, laissant le jeune papa gérer seul son fils. Depuis novembre, Jamie était revenue dans leur maison, retrouvant son foyer avec sa famille. Les premières semaines n’avaient pas été facile, puis au fur et à mesure, elle s’acclimatait à la situation. Harry dormait à poing fermé dans sa chambre alors que ses parents lisaient tranquillement dans leur lit. Les angoisses de Jamie n’avaient pas disparu, elle arrivait juste à les contrôler et les calmer. Son amour pour Carter était toujours aussi fort, se trouvant bien trop chanceuse d’avoir un homme comme lui. Elle posait son livre sur la table à côté avant de se tourner pour regarder son anglais. « Carter, je peux te poser une question ? » Demandait-elle avec un petit sourire. Son psychiatre lui avait conseillé de toujours parler quand elle en ressentait le besoin, et qu’il ne fallait pas qu’elle hésite si elle avait des questions et des doutes pour Carter.

La naissance de Harry avait été compliqué. En effet, à son arrivé, Jamie avait été des plus heureuses. Mais ensuite, tout ton monde s’était effondré. Elle avait besoin d’un peu de temps, de repos. C’est pour ça que tu l’avais aidé à se faire interner pour qu’elle se soigne. Tu t’étais occupé de ton fils seul, en même temps que tu avais Thaïs une semaine sur deux. Tu avais réussi comme un chef, malgré que tu étais épuisé. Tu t’en sortais pas mal mais c’était quand même compliqué. T’avais pris un petit repos à la salle de sport pour ne pas non plus être surchargé avec le taff. Maintenant, votre routine commençait vraiment. Jamie était revenue, tu avais repris le travail et au fur et à mesure, et tes enfants étaient heureux. Ce soir-là, vous étiez dans le lit tous les deux, chacun entrain de vaquer à ses occupations. Mais ta bien aimée venait à te poser une question. « Oui, bien sûr, dis-moi tout » dis-tu en posant ta tablette. Tu étais entrain d’organiser tous tes coaching pour les semaines à venir. Mais tu savais qu’il fallait être concentré quand elle te posait une question, parce qu’elle avait besoin de se confier, ou de parler tout simplement. Alors tu voulais être à 100% avec elle.

Cette petite vie qu’ils étaient en train de mener, Carter Jamie et Harry, lui plaisait à l’avocate. Pourtant, jamais elle ne s’était imaginée vivre cette vie là. Jamie c’était une boule d’énergie, une idéaliste qui vivait dans les grandes villes. Bowen lui permettait d’avoir un petit endroit calme mais à proximité de Brisbane pour ses plus grandes plaidoiries. Mais cette vie calme avec Carter lui plaisait également. L’anglais était là pour elle, dans tous les moments de sa vie et chaque jour elle l’aimait un peu plus. Sauf qu’elle en avait des angoisses, des profondes, surtout à cause de cette absence de quelques mois. Elle posait son livre, et se retournait vers l’anglais pour le regarder. Elle avait besoin de lui parler, en tout cas ce soir, elle ressentait le besoin. Peut-être ressentait-elle le besoin de se confier sur ces pauvres que ce soit avec lui et avec Harry. « Tu penses que tu m’en voudras un jour de t’avoir laissé pendant le début de la vie d’Harry ? » Avant, elle avait peur d’être mère, aujourd’hui elle avait peur d’être une mauvaise mère et une mauvaise amoureuse. « Et tu crois qu’Harry m’en voudra ? » Elle lisait des livres sur la maternité, et ce lien dont tous les livres parlaient, elle ne l’avait pas eu Jamie puisqu’elle n’avait pas vu son fils pendant 3 mois.

Cette petite vie que vous meniez à trois (enfin quatre de temps en temps), ça te rendait heureux. Jamais tu n’aurai pensé que tu deviendrai père de famille, avec une femme dont tu étais éperdument amoureux près de toi. Et encore moins dans un autre pays que le tien, à arrêter ton métier qui t’avait tant plu pendant des années. A tes côtés, Jamie se trouvait là, à lire son livre alors que vous veniez d’endormir Harry dans sa chambre quelques minutes plus tôt. Thaïs était chez sa maman et vous n’étiez donc que les deux seuls réveillés de l’appartement. En entendant la question de l’écossaise, tu posais ton planning sur ta table de chevet et tu te tournais vers elle. « Bien sûr que non je ne t’en voudrai pas ! T’as eu besoin de prendre du temps pour toi, de te reposer, et je le comprends mieux que personne » dis-tu avec un sourire à ta petite amie. Ton coeur se serrait quand elle te demandait si à ton avis, votre fils lui en voudrait. « Jam, Harry ne peut pas t’en vouloir non plus. Au contraire, tu as tout fait pour bien t’occuper de lui. Et pour faire ça, il fallait que tu t’occupes de toi en premier » ajoutas-tu comme réponse. « T’es une bonne mère, Jamie » finis-tu par dire, en lui embrassant la joue.

Quand elle se comparait aux autres mères, Jamie avait l’impression d’être nulle. En même temps, ça l’angoissait de faire mal les choses pour son fils. Maintenant qu’elle allait mieux, les questions ne disparaissaient pas, mais elle savait trouvé les personnes ressources qui pourraient lui redonner confiance. Carter, il avait été là dès le début. Mais Jamie se demandait si un jour ça n’allait pas vriller, parce que l’anglais il n’avait pas pu se reposer lui. Il s’était occupé d’Harry et Thaïs d’une main de maître. « Je sais, mais tu as été tout seul pendant ces longs mois. » Ce qui lui faisait encore plus peur c’était Harry. Comment elle allait lui expliquer quand il serait plus âgé qu’elle n’était pas là pour les premiers mois de sa vie ? Elle l’aimait son fils, mais ce n’était pas inné d’être mère. Oui il fallait qu’elle s’occupe d’elle avant toute chose, sinon elle n’aurait jamais pu le voir grandir son fils. « Mais je lui dirais quoi quand il me demandera pourquoi je n’étais pas là quand il avait 3 mois ? » Puis, finalement, il n’avait pas pu avoir les soins de sa mère au début de sa vie. Jamie, elle lisait des livres sur la maternité, mais aucun n’expliquait son cas de figure à elle. Elle souriait tendrement au baiser de Carter sur sa joue. « J’espère, en tout cas toi tu es un excellent père. » Disait-elle en souriant. Elle avait tellement de chance d’avoir Carter avec elle. Leur histoire était si douce et simple, elle se rendait compte qu’avec lui, tout lui paraissait possible.

Tu voyais bien que ça la tourmentait à Jamie, de ne pas avoir été là pendant les premiers mois de naissance de votre fils. Mais toi, tu ne pouvais pas lui en vouloir. C’était surement parce que tu l’aimais énormément et que tu ne voulais pas qu’elle se sente mal, tu voulais qu’elle se soigne et qu’elle aille mieux. « J’ai pas été seul, ma mère m’a aidé, Arielle m’a aidé, on a jamais été seuls avec Harry » soufflas-tu avec un sourire en coin. Le mieux à faire était de la soutenir dans cette épreuve, qu’elle comprenne que le mieux c’était sa santé mentale et qu’elle y arrivait doucement mais surement. Elle était une bonne mère pour votre fils, tu le savais. Et c’était tellement une bonne mère qu’elle avait prit le temps de reculer de cette maternité pour prendre soin d’elle, peu de mères l’auraient fait. « Jam’… on lui expliquera, on lui dira pourquoi et je suis sûr qu’il comprendra pourquoi tu avais besoin de prendre du recul, pourquoi tu n’étais pas là ! C’était mieux pour lui mais surtout pour toi » répondis-tu avec un sourire bienveillant. La jeune femme était perturbée, mais tu voulais qu’elle se sente à l’aise. Avoir cette conversation n’était pas facile, mais au moins, vous l’aviez tous les deux et c’est ce qu’il fallait. « T’es adorable, mais tu sais que tu es une très bonne mère toi aussi, comme tu es aussi une très bonne belle-mère pour Thaïs » soufflas-tu avec un sourire en coin. Elle s’occupait d’elle quand elle était chez vous, comme si c’était la sienne, et ça pour toi, ça vaut tout l’or du monde !