you tell me that you need me then you go and cut me down (sofia)

Cela fait dix minutes, déjà, que tu patientes devant l'entrée de l'arcade game comme une cruche. Dix minutes que tu attends deux amies qui, visiblement, ont toutes les deux oublié votre rendez-vous. Après cinq minutes d'attente supplémentaires, tu décides d'entrer dans le bâtiment, au pire elles te rejoindront en pleine partie de paintball ou de course de voitures. Tu fais le tour des lieux, comme une novice qui met les pieds dans cet endroit pour la première fois. Pourtant, tu ne comptes plus le nombre de soirées, lorsque tu étais adolescente, que tu as passées ici. C'était un peu votre repère avec tes amis de l'époque et cela restait assez bon enfant pour que ta mère t'autorise à y passer un maximum de temps. Bref, tu arpentes les lieux, redécouvrant et découvrant de nouveaux jeux qui ont échappé à ton attention jusqu'ici. Il y en a plusieurs qui te tentent mais pour l'heure, tu as envie d'une boisson rafraichissante. La chaleur est moins accablante dernièrement mais elle est présente malgré tout et ces quinze minutes d'attente n'ont pas arrangé ta soif. Quoi qu'il en soit, tu te diriges vers le bar et c'est là que ton regard se pose sur Sofia. Inconsciemment, tu souris bêtement en la regardant, heureuse de la voir. Tu n'es jamais réellement parvenue à l'oublier totalement. Tu l'as aimée, énormément. Et sans doute que tu éprouves toujours beaucoup d'affection pour elle aujourd'hui. Votre histoire aurait pu durer si seulement les craintes et les doutes ne s'étaient pas immiscés entre vous. « Hey. » Dis-tu en arrivant à sa hauteur. « Tu es vraiment belle aujourd'hui. » Ne peux-tu pas t'empêcher de dire. Tu ne réalises pas vraiment ce que tu fais, dans le fond. Tout ce que tu sais c'est qu'elle te semble encore plus rayonnante aujourd'hui qu'à l'habitude. Sans doute parce que cela fait un moment que vos chemins ne se sont pas croisés.

Ce qui est bien en étude d’art, c’est que les cours, bah c’est pas tous les jours. Alors tu avais tout le temps de faire ce que tu voulais de ta vie. Mais toi, ce que tu faisais de ton temps libre, c’était travailler à l’arcade. Certes, tu avais un certain capital de ta famille mais tu ne voulais pas y toucher. Pour toi, cet argent était sale, tout comme ta famille. Aujourd’hui, c’était une journée de travail. Tu bossais d’après-midi à l’arcade. T’aimais bien cet endroit, t’avais l’impression de rester une enfant. Ou de découvrir des choses. Parce que t’avais pas eu le droit à ça quand tu étais enfant. C’est un peu comme la télévision et toutes ces émissions de télé-réalité abrutissante que tu regardais. Ta soeur te le reprochait beaucoup d’ailleurs. Anyway. Il n’y avait pas trop de monde cette après-midi. Tu étais accoudé au comptoir de la buvette, attendant que le temps passe ou que les gens arrivent. Et là, le temps s’arrêtait. Ton coeur battait la chamade en voyant une jeune femme rentrer dans la salle. Elle te faisait toujours autant de l’effet, ses cheveux se balançant en même temps qu’elle marchait vers toi. Tu te tenais droite pour l’attendre, car tu savais qu’elle se dirigeait au comptoir. « Salut, Maé » dis-tu avec un mince sourire sur tes lèvres. Elle te faisait toujours de l’effet, ça ne changeait pas. C’était la seule personne dont tu étais vraiment tombé amoureuse, on va pas se le cacher. « Oh euh, merci… » répondis-tu en rougissant légèrement. Tu étais vraiment gêné. « Toi aussi, tu es très belle aujourd’hui » ajoutas-tu avec un sourire timide. Si tu n’avais pas eu si peur du regard des autres et assumer ta bi-sexualité, tu serai peut-être encore avec elle aujourd’hui. Tu reprenais tes esprits et tu serrai ta longue queue de cheval avant de reprendre. « Tu veux boire quelque chose ? » demandas-tu à la brune.

Entendre ton prénom entre les lèvres de Sofia est toujours aussi grisant malgré les années et le temps qui passe. Probablement que tu ressentiras toujours quelque chose lorqsu'elle posera son regard sur toi et lira en toi comme dans un livre ouvert. C'est l'impression que tu as, à cet instant précis, quand elle te regarde. Tu vois bien que ton compliment la gêne un peu mais c'est plus fort que toi. Sofia n'est pas le genre de femmes qui passe inaperçue. « T'es gentille mais ce n'est pas parce que j'te complimente que tu dois le faire en retour. » Plaisantes-tu en t'installant sur le tabouret haut en face du bar. « Seulement si tu bois quelque chose toi aussi. Pas forcément de l'alcool puisque tu travailles... je te laisse choisir. » Boire seule ça ne t'intéresse pas vraiment et puis il est encore assez tôt, finalement. Voir ton ex devant toi ça ne te laisse pas totalement indifférente, tu ne vas pas le nier. C'est plutôt difficile de mettre des mots sur ce que tu ressens mais quelque part, au fond de toi, le manque est toujours là. Jusqu'ici, elle est la seule que tu as vraiment aimée et ça veut dire beaucoup, pour toi. « Comment tu vas ? Tu bosses ici en plus de tes études ? » Demandes-tu, curieuse et impatiente à l'dée de rattraper un peu de temps perdu.

Elle te faisait toujours de l’effet, cette fille. Et ça durerait surement toujours, pour la vie. Après tout, elle est la première et seule femme que tu as aimé, d’un amour fort et véritable. C’est ta peur de sortir du placard qui t’as empêché de continuer cette relation, et tu lui avais du mal là dessus. « Je le fais parce que c’est sincère » dis-tu avec un petit rire gêné. Avec elle, tu étais toujours sur la réserve parce que tu la trouvais mille fois mieux que toi, et tu étais impressionnée par sa prestance et son assurance. Tu lui proposais quelque chose à boire et elle te répondait qu’elle ne boirait quelque chose seulement si tu prenais un verre avec elle. « Partons sur un soda alors » dis-tu avec un sourire. Tu servais alors deux verres de canada dry que tu posais l’un en face de l’autre. Ton patron ne te dira rien, tu le sais, puis que c’est la personne la plus gentille que tu connaisses, surement. Alors tu pouvais prendre le temps de parler avec la brune. Et puis surtout, la salle était vide, il n’y avait pas grand monde aujourd’hui. « Ça fait 6 mois que je bosse ici, fallait que j’prenne mon indépendance, et ma soeur ne pouvait pas tout financer » dis-tu en haussant les épaules. Ta soeur faisait déjà beaucoup de choses pour toi, elle t’avait déjà ramené ici, dans cette ville pour te sauver des Fitzgerald qui suivait ta vie de loin pour voir si tu ne dérapais pas. « Et toi, ça se passe bien au Adam & Yves, avec April ? » demandas-tu à la brune, un peu curieuse.

Tu ne doutes pas de la sincérité de Sofia, tu sais à quel point les sentiments ont été forts entre vous. Et aujourd'hui, alors que tu la regardes, tu es persuadée que l'amour doit encore être tangible. Tu es persuadée qu'on peut voir, de l'extérieur, que vous avez vécu une belle histoire toutes les deux. Peut-on réellement dire qu'elle est derrière vous ? Tu n'en sais strictement rien. Mais la voir ici, aujourd'hui, ne te laisse clairement pas indifférente. Tu es habitée par des sentiments contradictoires que tu ne sais pas comment interpréter. « Du Canada Dry... t'as pas oublié que j'adorais ça. » Soulignes-tu en souriant avant de saisir ton verre entre tes mains. Tu n'es pas une grande adepte d'alcool, en général, un verre te suffit. Par contre, du soda et plus précisément du Canada Dry, tu pourrais t'en enfiler durant des heures. « Je vois. Comment elle va ? » Demandes-tu à propos de Norah que tu connais sans réellement trop connaitre. « Tout se passe bien, la boite cartonne et, comme toujours, on est sur la même longueur d'ondes avec April. » Dis-tu en riant. Sofia sait à quel point vous êtes complémentaires avec ta meilleure amie. Mais elle sait aussi que ça ne va pas au-delà de l'amitié contrairement à certaines personnes qui vous pensent parfois en couple. « Tu manques à ma vie Sofia... Je ne pensais pas que notre rupture signifierait qu'on arrêterait de se voir. » Vous ne vous êtes pas réellement quittées en mauvais termes même si tu gardes un goût amer de votre rupture. Néanmoins, ça ne voulait pas dire que tu voulais qu'elle sorte totalement de ta vie. Au-delà d'avoir été ta seule petite-amie, Sofia était avant tout une amie proche à qui tu pouvais tout confier.

La relation avec Maé avait été intense et belle, mais tu y avais mis fin suite à tes peurs sur ta bisexualité. Malheureusement, ça n’avait pas été une belle rupture. Et c’était entièrement ta faute. Pourtant, tu aimais toujours la brune, tu avais toujours des sentiments pour elle c’était indéniable. Tu servais les deux verres de soda et tu souris à sa remarque. « J’ai rien oublié » dis-tu avec un petit sourire en fermant la bouteille. Tu lui donnais son verre et tu gardais le tien en dessous du comptoir après avoir bu une gorgée. Tu sais pas si c’est parce qu’il faisait une chaleur de fou dehors ou si c’était parce que Maé était en face de toi et qu’elle faisait raviver de doux souvenirs. « Elle va bien, je passe pas mal de temps avec elle même si je vis plus avec » dis-tu avec un sourire. Tu avais pris ton indépendance en achetant ta caravane, pour ne pas empiéter sur l’espace de ta grande soeur. Elle avait déjà fait beaucoup pour toi, et tu voulais la laisser seule un peu, pour ne pas t’avoir tout le temps dans les pattes. « Tant mieux, j’suis contente pour vous. Pour toi » dis-tu simplement. Tu avais eu une légère jalousie envers April au début, lorsque tu étais avec Maé. C’était une belle femme et elles étaient très proche. Mais rapidement tu avais compris à quel point elles étaient amies et qu’il ne se passerait jamais rien entre elles. Les mots qui suivaient dans la bouche de Maé te serraient le coeur légèrement. « Je… j’suis désolé » dis-tu en te mordant la lèvre. T’étais gênée, tes joues prirent une teinte légèrement rosée. « Je sais pas ce qu’il m’a prit. J’ai toujours autant envie de passer du temps avec toi, tu sais » avouas-tu à la brune en remettant une mèche de tes cheveux roux, qui était tombé sur tes yeux, derrière ton oreille.

Malheureusement, les peurs et les doutes de Sofia ont eu raison de votre histoire, de vous. Vous auriez pu poursuivre cette belle histoire et aller loin ensemble, tu en es persuadée. Aujourd'hui, les sentiments sont toujours présents mais la flamme n'est plus entretenue, elle. Malgré tout, tu sens que celle-ci brûle encore alors que ton regard se pose sur la rousse. « Tu ne vis plus avec elle ? » Demandes-tu, curieuse. Tu imagines sans difficultés que Sofia a pris son indépendance mais si tu lui poses la question c'est pour en savoir davantage. Pour qu'elle te raconte les derniers événements de sa vie et tout ce que tu as manqué jusqu'ici. Néanmoins, ce qui t'a le plus manqué, avec certitude, c'est sa présence dans ta vie. Tu ne pensais pas que votre rupture signifierait une rupture totale. Tu ne pensais pas que l'étudiante disparaitrait totalement de ta vie. Etait-ce nécessaire, pour elle, pour qu'elle t'oublie et tire un trait sur votre histoire ? Peut-être. Mais en ce qui te concerne, en plus de la rupture, tu as plutôt mal vécu votre éloignement. Malgré tout, tu ne peux pas lui en vouloir parce que tu es incapable de le faire et parce que tu comprends ses raisons. Sofia n'est pas prête à assumer sa bisexualité et tu ne peux pas la blâmer pour ça. « Ne t'excuse pas. » Dis-tu d'abord avec un sourire sincère. « Est-ce que tu avais besoin de ce temps, pour m'oublier ? » Oses-tu demander en relevant ton regard vers le sien. « J'ai toujours envie de passer du temps avec toi aussi... Même si, aujourd'hui, tu ne veux plus qu'une relation amicale entre nous deux. » Dis-tu en supposant être sur la bonne voie. Il n'y a aucune raison que Sofia veuille davantage, si ? Pas alors qu'elle a mis un terme à votre histoire qui avait pourtant si bien commencé.

Des fois, tu te demandes si Maé pense encore à votre relation. La belle histoire cachée que vous aviez eu toutes les deux. Elle est la seule personne que tu as jamais aimé, la seule personne qui t’a montré qui tu étais vraiment. Et toi, tu avais mis fin à cette relation, de peur de te faire juger pour le fait que vous soyez deux femmes qui s’aiment. La religion et le bourrage de crâne, tout ça. « Non, j’ai pioché dans mes économies et j’ai acheté une caravane » dis-tu avec un petit sourire. Vous aviez eu toujours des moments volées ensemble, que ce soit chez toi ou chez elle. Même si sa colocataire connaissait l’origine de sa relation, pas comme ta grande soeur. « Tu pourras venir voir un jour, si tu veux » dis-tu en rougissant légèrement. C’est fou comme la balinaise te faisait encore de l’effet, même après une séparation comme vous aviez eu. Tu ne savais pas trop quoi dire à la brune. Elle était toujours dans ton coeur, et elle ne le quitterai surement jamais d’ailleurs. Mais c’était comme ça, tu avais eu peur et ça avait été plus fort que toi de croire dans ls balivernes que ta famille t’a fais comprendre plutôt que de vivre l’amour, le vrai, au grand jour. « Non, je… j’peux pas t’oublier, Maé » dis-tu en te mordant la lèvre inférieur. T’avais l’impression de lâcher une bombe, un énorme secret qui te pesait sur le coeur. Pourtant, ce n’était pas grand chose. Des gens qui sont toujours amoureux de leurs ex, ça arrive. « Je… je sais pas ce que je veux avec toi. Tu… t’es mon premier amour et ça changera jamais » dis-tu en remettant une mèche de tes cheveux roux derrière ton oreille. « Tu as quelqu’un en ce moment ? » demandas-tu naïvement, comme pour te rassurer et savoir si elle était célibataire ou non.

Tu y penses bien plus qu'elle ne pourrait l'imaginer, Sofia, à votre histoire. Tu y penses souvent et tu ne peux pas t'empêcher de te dire que tout ça est un beau gâchis. Que si la jeune femme n'éprouvait pas tous ces doutes et ces peurs à l'égard du regard des gens, vous seriez encore ensemble aujourd'hui. Evidemment que certaines personnes auraient jugé votre couple et le fait que deux femmes s'aiment. Tout le monde n'est pas encore assez ouvert d'esprit, même en deux-mille-vingt-et-un. Mais ce qui aurait compté, au fond, c'était vous. Juste vous et votre amour. Malheureusement, Sofia n'est pas encore rendue à ce stade de sa vie et tu ne peux pas l'en blâmer. Tu espères juste qu'il ne sera pas trop tard, si un jour elle se rend compte que ce qu'elle désire réellement, c'est toi. « Une caravane ? » Demandes-tu avec un sourire intrigué aux lèvres. « Je viendrai voir avec plaisir, surtout si tu m'invites... » Ajoutes-tu, une once de malice passant dans ton regard. Evidemment, l'idée de te retrouver seule avec la jeune femme, à nouveau, ravive des tas de souvenirs chez toi. Des tas d'envie. Mais tu ne sais pas si Sofia serait prête à recraquer, elle aussi, si l'occasion se présente à nouveau. Ou si, au contraire, elle a complètement tourné la page. Enfin ça, c'était jusqu'à ce que l'étudiante te dise le contraire. « Tu ne peux pas mais est-ce que tu as envie de m'oublier ? » Demandes-tu, les sourcils légèrement froncés. « Est-ce que tu sauras ce que tu désires, un jour, Sofia ? » Tu le demandes avec une extrême douceur même si c'est totalement légitime pour toi de te poser des questions quand on connait l'issue de votre relation. Tu ne veux pas que ce soit une fois oui ou une fois non. Tu veux savoir sur quel pied danser, tu veux avoir l'heure juste. « Je suis célibataire. » Commences-tu par dire en relevant ton regard vers elle. « Mais je vois quelqu'un plus ou moins régulièrement... Et toi ? » Demandes-tu à ton tour, ayant un peu peur de ce qu'elle pourrait répondre et de ce que tu pourrais ressentir si Sofia répond oui à cette question.

Cette histoire que tu avais vécu avec la brune, c’était si beau, si doux et si frais. T’avais eu besoin de cette relation pour sortir du placard. Même si tu n’étais pas encore sûre de toi, la chose que tu savais par dessus tout, c’était que tu avais été folle amoureuse de Maé, et que tu l’étais encore. Tu expliquais alors à la balinaise que tu vivais dans une caravane que tu avais fraichement achetée. « Je sais, c’est pas très conventionnel mais tu me connais, j’suis pas conventionnelle » dis-tu avec un léger rire, un peu gêné. « Tu sera toujours la bienvenue chez moi, tu sais » dis-tu avec un sourire, les joues légèrement rosées. Elle te faisait toujours de l’effet, c’était gênant d’être en face d’elle parce que tes joues étaient rouges à chaque fois que tu sortais un mot. Cette fille c’était la perfection à tes yeux, et tu l’avais quitté comme une merde, parce que tu avais peur. Peur du jugement, peur qu’on t’insulte et surtout peur pour ta foi. Est-ce qu’on peut être chrétienne et bisexuelle ? Ta belle-mère t’avait toujours fais comprendre que non, que tu étais une illuminée voir même un démon si tu devenais ainsi. Même si tu étais partie depuis des années de ta famille, les menaces restaient en tête et surtout les mauvaises idées. Après tout, on oublie pas aussi facilement tout ça. « Non, j’ai pas envie » dis-tu avec une voix timide. T’as jamais eu envie de laisser de côté cette histoire. La question suivante te mi un coup de massue, tu te sentais un peu mal. « Je… je… sais pas » dis-tu en attrapant ton verre que tu faisais tomber sur le comptoir. « Fuck » dis-tu alors que tu avais foutu du soda partout. Tu passais un coup de serviette dessus pour éponger avant de nettoyer plus profondément. « Désolé, j’suis… j’suis toujours aussi maladroite » dis-tu à la jeune femme en fuyant son regard. Puis tu demandais à la brune si elle avait quelqu’un et quand elle t’annonçait qu’elle était célibataire, tu étais soulagée. Mais lorsqu’elle avouait qu’elle voyait quelqu’un, ton coeur se serrait. « Oh, whoa » dis-tu en continuant à nettoyer la flaque que tu avais faites sur le comptoir. « J’suis sur le BBT, mais rien de spécial » dis-tu en haussant les épaules.