#7 - When I run out of road, you bring me home (owlia)

Owen assurait qu'elle ne le perdrait pas mais Gigi ne parvenait pas à afficher un sourire de soulagement. Ce ne fut que lorsqu'il la serra contre elle, qu'elle se sentit sécure. Brièvement elle sècha ses larmes, lui demandant si il était heureux avec elle, ce qu'il confirma aussitôt. Cependant elle se persuadait toujours être la cause de sa tristesse et ça lui arrachait le cœur de le lui dire. Elle se redressa de son étreinte et posa sa main sur sa nuque. Il venait de la contredire et son ton inhabituellement ferme la surprit. Sans doute avait-il pris conscience de la dureté de sa voix car il tenta aussitôt de s'expliquer. Giulia était de plus en plus décontenancée. Ils parlaient de la pression médiatique, d'eux, alors pourquoi parlait-il de sa famille? Pourquoi tu dis ça? Owen lui avait fait comprendre que sa famille le surprotégeait concernant sa santé, mais rien de plus. Elle comprit alors qu'il y avait bien d'autres choses dont elle ignorait à son sujet. Son regard se fit plus intense, observant ses magnifiques yeux bleus. Son nez. Puis sa bouche. Elle y posa furtivement un baiser. Tu sais que tu peux tout me dire. murmura-t-elle pour l'encourager à se confier. Pour lui elle s'était mise à nue concernant son passé, son présent et son avenir. Elle lui partageait tout et et elle espérait sincèrement qu'il puisse en faire de même.

Intriguée mais surtout inquiète, Gigi poussa Owen a se confier. Ce qu'il fit, mais les mots qui suivirent ne furent pas plus rassurants. Elle ne comprit pas tout de suite quand il avoua qu'il devait faire partie du même monde qu'elle. Lui qui ne regardait pas la télé, cela lui semblait très improbable, voir impossible. Cela ne lui ressemblait tellement pas. Comment ça? lui demanda-t-elle avant qu'il ne s'avance dans ses explications. Le souci, c'était ses parents qui voulaient dicter sa vie. Ils tenaient à ce que leur fils se marie et ait un travail qui lui rapporte de l'argent. La perspective de l'imaginer marié à une autre femme lui donnait la nausée. Gigi essaya de contenir en elle son élan de colère. Son visage si expressif ne pouvait pourtant mentir. Super. Génial, tes parents. dit-elle ironiquement, levant les yeux au ciel, agacée.  Mais le pire restait à venir. Owen gardait pour lui ses doutes, craignant d'avoir fait le mauvais choix en venant vivre à Bowen. Gigi se figea, attristée.  Est-ce que cela voulait dire qu'il regrettait de la connaitre? Si il ne serait pas ici à Bowen, ils ne se seraient jamais rencontrés.  Encore une fois elle fut confrontée à manque de confiance et sa peur de l'abandon. Elle tenta de reprendre contenance et d'une main hésitante, elle caressa le visage d'Owen. T'as été très courageux de ne pas les écouter... mais la vraie question que tu dois toujours te poser est : est-ce-que tu es heureux? 

Alors qu'elle était persuadée qu'Owen s'était totalement livré à elle dès le debut de leur relation, elle apprenait la part d'ombre de sa famille. La pression de la réussite, d'un mariage et d'un emploi qui rapporte gros. En somme, il fallait qu'il se marie et gagne beaucoup d'argent peu importe les moyens. Gigi bouillonnait intérieurement mais ce fut la tristesse qui emportait son cœur, cette fois. Elle lui demandait si il était heureux ainsi et il assura que si. Amore murmura-t-elle d'une voix douce dans sa langue maternelle. Il ne pouvait s'imaginer à quel point c'était douloureux de le voir aussi bouleversé. Elle posa ses lèvres un peu partout sur ses joues, sa bouche, ses mains. Puis elle affronta son regard, les doigts mêlés à ses cheveux. Le plus important c'est ce que tu te sentes bien. T'as pas à regretter quoi que ce soit. Elle baissa le ton de sa voix, comme si elle allait lui révéler un secret. Je suis tombée amoureuse de celui que tu es aujourd'hui. Pour tout l'or du monde, je ne voudrais pas que cela change À ses mots doux et sincères, elle sourit. Gigi se sentait reconnaissante. Owen n'avait pas gardé ce poids pour lui et elle fera toujours en sorte de l'alléger en lui rappelant quelle personne parfaite il était à ses yeux.

Gigi lâcha un soupir de soulagement, accompagné d'un sourire. Il ne regrettait rien, disait-il. Owen semblait rassuré et plus serein que lorsqu'elle l'avait rejoint dans leurs draps. Il n'avait pas d'inquiétude à avoir concernant les sentiments de l'italienne. Ils avaient eut tous deux une enfance différente, avec un parcours de vie différent, mais cela ne les empêchait pas de s'aimer passionnément.  C'est toi que je veux. Tout le temps. Toujours. T'as pas d'inquiétude à avoir. répondit-elle, très sûre d'elle. Et elle le regarda amoureusement, comme elle le faisait à chaque fois depuis leur rencontre. Il l'embrassa alors, elle aussi était envahie dans un tourbillon d'émotions. Son cœur s'emballait de plus en plus. Une voix dans sa tête lui murmurait que c'était lui, le bon. Il n'y avait que ses lèvres dont elle voulait frôler tous les jours. Ils venaient d'ouvrir leur cœur, et ce baiser fougueux lui fit naître un désir ardent. Le souffle court, elle détacha ses lèvres. Envie de toi murmura-t-elle, collant sa poitrine encore plus du sien. Rien de mieux pour terminer la soirée qu'en unissant leur corps.